30 septembre 2007

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TUNISNEWS
8 Úme année, N° 2686 du 30.09.2007

 archives : www.tunisnews.net

Abdallah Zouari: A. Jelassi n’a pu assister aux funĂ©railles de son pĂšre

TUNISIA Watch”:Belhsan Trabelsi lance une nouvelle raffinerie de sucre Ă  Bizerte TUNISIA Watch”:Radio Zitouna : Un modĂšle d’affairisme religieux

TUNISIA Watch”:Deux nouveaux journaux d’expression française attendus en Tunisie

Le Temps:PrĂ©cisions sur l’état de santĂ© de Maya Jeribi et NĂ©jib Chebbi

Le Temps:Cela se passe dans un lycĂ©e:Une Ă©lĂšve passe Ă  tabac son enseignante ! La Presse: Forum du PSL sur la rĂ©forme politique en Tunisie LeMonde.fr: Pierre Pasqua, le fils de l’ancien ministre de l’intĂ©rieur, de retour Ă  Paris Le Temps: Larbi Chouikha, enseignant-chercheur Ă  l’IPSI, militant de la LTDH : « Le dĂ©bat d’idĂ©es s’appauvrit »  Houcine Ghali: de quel ramadan parlez – vous ? Al Irada: Les recommandations du rapport « avicenne »


 

 

A. Jelassi n’a pu assister aux funĂ©railles de son pĂšre

 

Au nom de Dieu le TrÚs miséricordieux, le Tout Miséricordieux

 

[..]

 

Comme il fallait s’y attendre, Abdelhamid n’a pas Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  assister aux funĂ©railles de son pĂšre [..] La commune de Bouhabib est une commune agricole. Elle n’a connu une telle affluence, notamment de jeunes, qu’Ă  deux occasions : la premiĂšre fois en 1990, lors du mariage d’Abdelhamid, la seconde, le 17 Ramadhan 1228 (29 septembre 2007) Ă  l’occasion de l’enterrement du pĂšre d’Abdelhamid.

La priĂšre a Ă©tĂ© introduite par le Cheikh Sahbi Atig. Lassaad Jouhri, Ajmi Lourimi Ă©taient prĂ©sents […]

 

Abdallah Zouari

 

(traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par l’auteur de la version originale, LT)


 

Belhsan Trabelsi lance une nouvelle raffinerie de sucre Ă  Bizerte

L’homme d’affaire Tunisien Belhsan Trabelsi, beau frĂšre du prĂ©sident Ben Ali vient d’annoncer la crĂ©ation d’une nouvelle raffinerie de sucre en Tunisie. La nouvelle raffinerie qui sera installĂ© dans la zone off shore de Bizerte est destinĂ©e Ă  l’exportation avec un capital de 16 millions d’euro (28 MDT) avec la participation de Lotfi Abdennadher. Lotfi Abdennadher est Ă  la tĂȘte d’un groupe de 12 entreprises en voie de devenir un holding gĂ©nĂ©rant avec un chiffre d’affaires de 180 MDT et employant 1500 salariĂ©s. Parmi les nom les plus connu du groupe SOMOCER, ABC, AGROMED (Mamie nova), AGRIMED et SANIMED La consommation du sucre en Tunisie connaĂźt une grande augmentation dont l’ancienne et unique raffinerie situĂ©e Ă  Beja ne parvient plus Ă  assumer ce qui fait que la Tunisie recours Ă  l’exportation pour la grande partie de sa consommation dans la matiĂšre. Avec 320 000 tonnes importĂ©es par an, il s’agit du 3Ăšme poste d’importation (pĂ©riode 1997-2005), dont 180 000 tonnes de sucre blanc et 140 000 tonnes de sucre brut. La Tunisie a en effet arrĂȘtĂ© la production de betteraves Ă  sucre en 2000, par manque de rentabilitĂ©. La nouvelle raffinerie dĂ©clarĂ©e rĂ©servĂ©e Ă  l’exportation sera ainsi destinĂ©e plutĂŽt Ă  subvenir aux besoins du marchĂ© local en premier lieu et avantagĂ© par sa proximitĂ© pour devenir son principal fournisseur. (Source: le blog “TUNISIA Watch” de Mokhtar Yahyaoui, le 29/09/2007) Lien: http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2007/09/29/belhsan-trabelsi-lance-une-nouvelle-raffinerie-de-sucre-a-bi.html  


Radio Zitouna : Un modùle d’affairisme religieux

 Dans sa repense Ă  la question posĂ©e par la journaliste du Magazine RĂ©alitĂ©s, le nouveau directeur de la nouvelle station radio privĂ© Zitouna Fm disait « Ce que je peux dire, c’est que la station ne vivra pas de publicitĂ© comme beaucoup de stations privĂ©es. L’instigateur du projet a dĂ©boursĂ© plus de 900.000 dinars de sa poche et il l’a fait uniquement dans le but de faire une bonne action. » Cette repense n’aurait soulevĂ© aucun inconvĂ©nient s’il s’agissait d’une action caritative dans les normes que la loi a prĂ©vue. Il y a plusieurs façons dont on peut emprunter pour mener une bonne action ou pour la financer par son argent, des fondations, des association, des fonds d’aide et de soutien et mĂȘme des donations sont connu partout dans le monde pour rependre Ă  ce noble besoin qu’éprouvent certains gĂ©nĂ©reusement, indĂ©pendamment de tout but lucratif pour soutenir des causes ou des thĂšmes qui leur tiennent particuliĂšrement Ă  cƓur. Un ami expert en domaine financier me disait derniĂšrement « je donnerait tous mon savoir et mes titres si je trouvais quelqu’un qui peut m’expliquer le modĂšle Ă©conomique sur lequel cette radio a Ă©tĂ© fondĂ©e ». d’aprĂšs l’annonce lĂ©gale parue dans les journaux, Radio Zitouna Ă  Ă©tĂ© crĂ©e sous forme de sociĂ©tĂ© Ă  responsabilitĂ© limitĂ© (SARL), un chois qui fait d’elle une entreprise commerciale par la forme indĂ©pendamment de la nature du domaine d’activitĂ©s dont ses promoteurs comptent s’investir. Dans notre cas comme le dĂ©finit bien son directeur « Cette radio a Ă©tĂ© créée dans le but de diffuser le Coran, de le vulgariser afin de le rendre accessible Ă  tous Ă  travers ses Ă©missions et d’éclairer les gens sur l’Islam avec des hadiths du prophĂšte et des petites anecdotes historiques. Un autre but est Ă  signaler et il n’est pas des moindres, c’est apprendre aux jeunes Ă  psalmodier le Coran et leur donner une culture arabo-musulmane qui s’est effacĂ©e, aujourd’hui, au profit d’une culture occidentalisĂ©e. » On voit mal d’oĂč va provenir le produit financier de l’investissement qui va permettre Ă  l’entreprise de fonctionner et de subvenir au moins aux besoin de sa gestion. Et pourquoi a-t-on choisi la forme d’une entreprise commerciale pour mettre sur pieds un projet dont les buts manifestes semblent ĂȘtre uniquement religieux et culturels. Sur le plan strictement lĂ©gal, n’est-il pas lĂ©gitime de se demander si les statuts d’une telle sociĂ©tĂ© sont conformes avec la lĂ©gislation en vigueur dans notre pays. Par la contradiction entre sa forme et son objet, cette entreprise c’est mis dĂ©s sa crĂ©ation dans une situation dont je ne pense pas qu’il y ait un seul juriste prĂȘt Ă  cautionner la lĂ©galitĂ©. De plus l’objet de cette entreprise concerne l’exploitation d’un domaine soumis Ă  autorisation que seul l’Etat peut accorder. Comment un Etat moderne et un gouvernement, qui prĂ©tend agir selon la loi et dans les limites et les normes de la lĂ©galitĂ©, peut accorder une autorisation pour « diffuser le Coran et le vulgariser » Ă  une entreprise commerciale privĂ© ? En fait ce qui intrigue le plus n’est pas le modĂšle Ă©conomique dans lequel s’inscrit cette entreprise de radio que cinq partis politique lui ont apportĂ©s leur soutient mais le modĂšle politique de pouvoir vers lequel est entrain d’évoluer notre Etat indĂ©pendant caractĂ©risĂ© par le retours du syndrome beylical despotique rĂ©actionnaire ou le loi est en train de s’effacer complĂštement devant le fait princier. En fait comme disait son directeur « Sa crĂ©ation a pour but de montrer aux gens que les idĂ©es extrĂ©mistes reprĂ©sentent une menace pour le monde entier. Il faut Ă©clairer les gens qui accusent l’Islam d’ĂȘtre une religion meurtriĂšre, contrairement Ă  sa vĂ©ritable vocation. Notre radio, Ă  travers ses Ă©missions, fera reculer les esprits enflammĂ©s et donnera une vision pacifiste de notre culte. » Cela n’a rien de Politique c’est un modĂšle d’affairisme religieux dans un pays aux croisĂ©s des chemins. Yahyaoui Mokhtar – Tunis 30 09 2007 (Source: le blog “TUNISIA Watch” de Mokhtar Yahyaoui, le 30 septembre 2007) Lien: http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2007/09/30/radio-zitouna-un-modele-d-affairisme-religieux.html


Deux nouveaux journaux d’expression française attendus en Tunisie

Deux nouveaux titres sont attendus dans le monde des mĂ©dias tunisiens. La premiĂšre publication concerne l’Expression, un hebdomadaire d’information gĂ©nĂ©rale de langue française qui a Ă©tĂ© annoncĂ© auparavant prĂȘt Ă  la publication en dĂ©but de l’étĂ©, un parution annulĂ© en derniĂšre moment sans explication alors que le premier numĂ©ro Ă©tĂ© fin prĂȘt Ă  la publication. L’Expression que dirigera par le journaliste Ridha KĂ©fi ancien correspondant du journal jeune Afrique en Tunisie sera publiĂ© par DEFI SARL, sociĂ©tĂ© d’Ă©dition, de diffusion et de gestion des mĂ©dias, partenaire du groupe de presse indĂ©pendant ASSABAH, qui publie, Assabah, depuis 1951, et Le Temps, depuis 1975, ainsi que deux hebdomadaires, Al Ousboui et Sabah Al-Khair La date de parution du premier numĂ©ro de L’Expression est prĂ©vue le 19 octobre 2007. Le second titre attendu devra ĂȘtre le premier quotidien Ă©conomique publiĂ© en Tunisie. Le nouveau journal « l’Expert » sera publiĂ© par le propriĂ©taire de l’hebdomadaire Ă©conomique du mĂȘme nom. Il s’agit d’un journal Ă©conomique de langue française dont la parution semble aussi annoncĂ©e dans la foulĂ© des commĂ©morations du 20Ăšme anniversaire de l’installation du prĂ©sident Ben Ali au pouvoir le 7 novembre prochain. (Source: le blog “TUNISIA Watch” de Mokhtar Yahyaoui, le 28 septembre 2007)

Lien: http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2007/09/29/deux-nouveaux-journaux-d-expression-francaise-attendus-en-tu.html


PrĂ©cisions sur l’état de santĂ© de Maya Jeribi et NĂ©jib Chebbi

Voici le communiquĂ© mĂ©dical signĂ© Dr. Fethi Touzri faisant Ă©tat du bulletin de santĂ© de Mme Maya Jeribi, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du PDP et de Me NĂ©jib Chebbi, directeur du journal ” Al Mawquef ” au huitiĂšme jour de la grĂšve de la faim, qu’ils observent en rĂ©action Ă  la sommation signifiĂ©e, au PDP sur jugement, du propriĂ©taire du local de quitter les lieux. COMMUNIQUE MEDICAL La secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du parti dĂ©mocratique progressiste Maya Jeribi et le directeur du journal ” Al Mawquef ” NĂ©jib Chebbi ont entamĂ© une grĂšve de la faim Ă  partir du 20 septembre 2007. Au huitiĂšme jour de la grĂšve de la faim, la situation de santĂ© des deux grĂ©vistes commence Ă  montrer des signes d’inquiĂ©tude et de prĂ©occupation. Me NĂ©jib Chebbi L’Ă©tat de santĂ© de Me Chebbi au huitiĂšme jour de grĂšve de la faim reste stable, mais appelle Ă  la vigilance Ă©tant donnĂ© l’Ăąge et les antĂ©cĂ©dents cardiovasculaires. A ce jour, la perte de poids est estimĂ©e Ă  six kg, on assiste Ă  une baisse de la pression artĂ©rielle et un Ă©tat asthĂ©nique. Les examens biologiques pratiquĂ©s le 26-9-2007 ne montrent pas actuellement d’anomalies particuliĂšres. Mme Maya Jeribi L’Ă©tat de santĂ© de Mme Maya Jeribi est en revanche beaucoup plus prĂ©occupant et commence d’ores et dĂ©jĂ  Ă  montrer des signes pouvant avoir des consĂ©quences. La perte de poids est de deux kilos mais le poids du dĂ©part 48 kg est trĂšs significatif sur les risques encourus. On assiste dans le cas Mme Jeribi Ă  une altĂ©ration de l’Ă©tat gĂ©nĂ©ral inhabituelle Ă  ce stade d’une grĂšve de la faim, la fatigue et l’asthĂ©nie sont de grande ampleur ; il existe des signes cognitifs soft en particulier des troubles de la concentration et de l’attention. On relĂšve aussi des problĂšmes digestifs et des douleurs localisĂ©es. Mais le plus inquiĂ©tant est une hypokaliĂ©mie (chute du taux de potassium dans le sang) d’installation rapide et qui nĂ©cessite des explorations complĂ©mentaires. L’Ă©tat de santĂ© de Mme Jeribi est extrĂȘmement prĂ©occupant et nĂ©cessite une grande vigilance mĂ©dicale Dr. Fethi Touzri (Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunis), le 30 septembre 2007)


Cela se passe dans un lycée

Une élÚve passe à tabac son enseignante !

 

On n’a pas cessĂ© d’attirer l’attention de qui de droit sur le phĂ©nomĂšne galopant de la violence gangrĂ©nant dĂ©sormais nos jeunes, aussi bien les garçons que les filles, et se rĂ©percutant jusque dans les salles de classe.

 

La tendance gĂ©nĂ©rale de l’administration Ă  contenir les dĂ©passements de certains Ă©lĂšves, Ă  les Ă©touffer pour ne pas crĂ©er de vagues autour de leur lycĂ©e n’a fait qu’encourager les fautifs (ves) Ă  aller de l’avant assurĂ©s(es) de l’impunitĂ© ou Ă  dĂ©faut d’une remontrance clĂ©mente …pour la forme histoire de mĂ©nager le chou et la chĂšvre !

 

Nous ne sommes qu’Ă  la deuxiĂšme semaine de l’annĂ©e scolaire et dĂ©jĂ  une agression d’une enseignante en pleine classe par l’une de ses Ă©lĂšves SVP.

 

Le vendredi 28 septembre 2007, au lycĂ©e BĂ©chir Nebhani d’Hammam-Lif, l’enseignante dispensait son cours Ă  ses Ă©lĂšves de la classe terminale (des futurs bacheliers). Du fond de la salle, une fille chahutait et ne manifestait aucun intĂ©rĂȘt Ă  la matiĂšre. La prof lui enjoignit Ă  maintes reprises de se taire et de laisser ses camarades comprendre la leçon. En dĂ©sespoir de cause, elle la menaça d’expulsion si elle perdure dans ses enfantillages perturbateurs. Mal lui en prit ; car d’aprĂšs le tĂ©moignage de l’enseignante en pleurs : « la fille s’est levĂ©e de sa place administrant au passage une gifle retentissante sur la joue gauche du prof, un violent coup de pied au niveau de la cuisse, l’empoignant par les Ă©paules et la secouant Ă©nergiquement plusieurs fois contre le mur occasionnant une contusion Ă©tendue de l’Ă©paule et un hĂ©matome du cuir chevelu suite au heurt de la tĂȘte de l’enseignante contre le dit mur. » Et la pauvre ne dut son salut qu’Ă  l’intervention musclĂ©e des autres Ă©lĂšves qui accoururent Ă  la rescousse et rĂ©ussirent Ă  arracher enfin la victime dans un piteux Ă©tat, Ă  la sauver des poignes dĂ©chainĂ©es de la future bacheliĂšre.

 

L’enseignante se traina tant bien que mal au poste de police pour dĂ©poser une plainte en bonne et due forme. Le directeur rĂ©gional de l’enseignement fut de suite informĂ© de la lĂąche et non moins inadmissible agression dont fut victime l’enseignante.

 

Mohamed Sahbi RAMMAH

 

(Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunis), le 30 septembre 2007)

 


 

Mondher Thabet évoque « la nĂ©cessitĂ© de faire preuve de cohĂ©sion autour de la personne du Chef de l’Etat pour lutter contre les tentatives d’ingĂ©rence Ă©trangĂšre » !!!!!

Forum du PSL sur la réforme politique en Tunisie

 

Le forum du Parti social libĂ©ral (PSL) a organisĂ©, vendredi 28 septembre, Ă  Tunis, un dĂ©bat sur l’Ă©volution du rĂ©gime politique en Tunisie.

 

M. Mondher Thabet, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PSL, a mis en exergue les rĂ©formes initiĂ©es par le PrĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali sur la base du consensus national et de la DĂ©claration du 7-Novembre, relevant que le consensus a constituĂ© un dĂ©nominateur commun aux diffĂ©rentes composantes de la scĂšne politique nationale. Il a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© pour tous les partis politiques de rĂ©nover et de promouvoir le consensus afin de sauvegarder ce qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© et d’élargir le cercle des rĂ©formes.

 

D’autre part, il a rĂ©affirmĂ© la nĂ©cessitĂ© de faire preuve de cohĂ©sion autour de la personne du Chef de l’Etat pour lutter contre les tentatives d’ingĂ©rence Ă©trangĂšre, appelant Ă  Ă©tablir un partenariat actif Ă  mĂȘme de renforcer le consensus national.

 

M. Thabet a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© d’un partenariat effectif Ă  mĂȘme de conforter la concorde nationale et d’entreprendre une action politique rĂ©flĂ©chie qui Ɠuvre Ă  la promotion de la rĂ©alitĂ© dans le cadre d’une interaction entre les principaux protagonistes de la vie nationale.

 

Lors du dĂ©bat, les intervenants ont analysĂ© l’action des partis politiques, faisant observer que les partis sont appelĂ©s Ă  revoir leurs mĂ©thodes d’action afin de consolider la contribution des diffĂ©rentes composantes de la sociĂ©tĂ© civile Ă  la sauvegarde des rĂ©alisations et acquis engrangĂ©s par la Tunisie au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies.

 

(Source : « La Presse » (Quotidien gouvernemental – Tunis), le 30 septembre 2007)

 


 

Pierre Pasqua, le fils de l’ancien ministre de l’intĂ©rieur, de retour Ă  Paris

 

Pierre Pasqua, fils de l’ancien ministre de l’intĂ©rieur, sous le coup d’un mandat d’arrĂȘt international, est arrivĂ©, vendredi 28 septembre dans la matinĂ©e, venant de Tunisie, Ă  Paris oĂč il a Ă©tĂ© pris en charge par les policiers et conduit au palais de justice de Paris. Il a Ă©tĂ© laissĂ© libre et placĂ© sous contrĂŽle judiciaire, a-t-on appris de source proche du dossier.

 

Pierre Pasqua nĂ©gociait son retour en France, notamment pour dĂ©terminer s’il serait incarcĂ©rĂ© ou non, afin de comparaĂźtre devant la justice. “Que mon fils veuille se prĂ©senter devant la justice, cela me paraĂźt tout Ă  fait logique et normal”, a dĂ©clarĂ©, mardi 25 septembre, Charles Pasqua sur RTL. “Il vit en Tunisie depuis sept ans, il ne s’est pas enfui en Tunisie”, a assurĂ© l’ancien ministre, ajoutant que son fils avait “demandĂ© Ă  plusieurs reprises Ă  ĂȘtre entendu par la justice”.

 

Pierre Pasqua est poursuivi dans une affaire de pots-de-vin extorquĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ© Alstom en 1994, dont le but ultime, selon l’accusation, Ă©tait le financement occulte des activitĂ©s politiques de son pĂšre. Le fils de l’ancien ministre avait Ă©tĂ© jugĂ© en son absence par le tribunal correctionnel de Paris, puis relaxĂ© pour ces faits en mars 2006. Le parquet de Paris a fait appel de cette relaxe et l’audience devant la cour d’appel a Ă©tĂ© fixĂ©e au 4 octobre.

 

DÉTOURNEMENTS DE FONDS

 

Par ailleurs, plusieurs proches de Charles Pasqua et de son fils ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s en correctionnelle en aoĂ»t 2006 par le juge Philippe Courroye, dans une affaire de dĂ©tournements de fonds commis entre 1993 et 1995 au prĂ©judice de la Sofremi, une sociĂ©tĂ© dĂ©pendant du ministĂšre de l’intĂ©rieur. Cette affaire doit ĂȘtre jugĂ©e Ă  partir du 8 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris, soit quelques jours aprĂšs celle d’Alstom.

 

Outre Pierre Pasqua, trois hommes d’affaires – le Français Pierre Falcone et les Libanais Iskandar et Akram Safa – ainsi que l’ancien directeur financier de la Sofremi, Nicolas Maroslavac, figurent parmi les prĂ©venus. M. Falcone, qui jouit d’une immunitĂ© diplomatique liĂ©e Ă  son statut de reprĂ©sentant permanent de l’Angola Ă  l’Unesco, et le fils Pasqua, en fuite en Tunisie au moment oĂč a Ă©tĂ© prononcĂ© ce renvoi, sont visĂ©s par des mandats d’arrĂȘt internationaux, tout comme les frĂšres Safa.

 

Charles Pasqua n’est pas concernĂ© par l’ordonnance de renvoi du juge Philippe Courroye, qui s’est dessaisi au profit de la Cour de justice de la RĂ©publique (CJR), seule juridiction habilitĂ©e Ă  enquĂȘter et Ă  juger des dĂ©lits commis par un ministre dans l’exercice de ses fonctions. L’ancien ministre est mis en examen par les magistrats de la CJR dans cette affaire depuis octobre 2004.

 

(Source : le site  « LEMONDE.FR » avec AFP le 28 septembre 2007)   


 

 

Larbi Chouikha, enseignant-chercheur Ă  l’IPSI, militant de la LTDH :

« Le dĂ©bat d’idĂ©es s’appauvrit » 

 

A l’occasion de la rentrĂ©e politique nous avons entamĂ© une sĂ©rie d’interviews des personnalitĂ©s politiques et des observateurs de la scĂšne politique (le TEMPS du Lundi)

 

Aujourd’hui notre invitĂ© est Larbi Chouikha, enseignant-chercheur Ă  l’Institut de Presse de Tunis depuis 1983 il s’est toujours investi pour la dĂ©fense et la promotion de la libertĂ© d’expression. Militant Ă  la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et viceprĂ©sident de sa section de Tunis-Banlieue Nord, militant Ă  la section Tunisie d’Amnesty international, journaliste-chroniqueur Ă  Attariq al jadid et collaborateur dans des publications scientifiques Ă©trangĂšres. M.Chouikha nous parle  ici de la rentrĂ©e politique , de l’opposition ,des rĂ©formes Ă  entreprendre et d’autres questions. Interview.

 

 

Le Temps : Comment évaluez-vous la rentrée politique de cette année ?

 

Larbi Chouikha: Je ne sais trop ce que « rentrĂ©e politique » recouvre, ici. En tout cas, je constate que les annĂ©es se succĂšdent et se ressemblent, et souvent, dans une morositĂ© ambiante. On dirait que nous sommes condamnĂ©s Ă  ne pas connaĂźtre d’Ă©vĂšnements politiques majeurs faits d’enjeux Ă©lectoraux, de rebondissements, de suspens, de compĂ©titions… et surtout, quand des Ă©vĂšnements surviennent – Ă  l’instar de ceux qui se sont produits Ă  la fin 2006 mais aussi, de bien d’autres…-, face Ă  eux, nous sommes particuliĂšrement dĂ©semparĂ©s pour en dĂ©battre entre nous parce que nous ignorons souvent tous les Ă©lĂ©ments qui les constituent et sommes parfois obligĂ©s de prĂȘter l’oreille aux rumeurs les plus fantaisistes en l’absence de canaux de communication crĂ©dibles

 

 

 

. Comment expliquer cet état ?

 

Les raisons sont nombreuses et disparates : Tout d’abord, le contexte politique n’incite plus les individus Ă  s’y investir. Le dĂ©bat d’idĂ©es s’appauvrit de plus en plus et les partis politiques se dĂ©battent dans d’innombrables querelles intestines qui reflĂštent souvent la crise de crĂ©dibilitĂ© qui les frappe de plein fouet, alors que d’autres qui ont pignon sur rue sont mis en quarantaine. L’activitĂ© syndicale souffre aussi d’une grave dĂ©saffection dont les causes sont en grande partie imputables Ă  la fois Ă  la gestion syndicale et au contexte national. L’universitĂ© tunisienne a perdu de son Ă©clat de jadis, et de l’enthousiasme et de l’effervescence d’antan succĂšde la dĂ©motivation et la routine d’aujourd’hui….

 

 

 

. A votre avis, quelles sont les causes de la faiblesse de l’opposition?

 

Tout d’abord, une prĂ©cision d’ordre sĂ©mantique : Qu’entendons-nous par « opposition » ? Soit, des autoritĂ©s de nĂ©gation rĂ©ellement autonomes qui disposent de moyens et de capacitĂ©s Ă  se dĂ©ployer librement, Ă  agir sur les Ă©vĂšnements, Ă  dĂ©fier les pouvoirs en place, Ă  Ă©clairer les opinions,…,  soit, des formations clientĂ©listes qui ne tirent leur existence et leur statut que par le profil qu’elles adoptent? En fait, ce qui m’afflige davantage c’est cette discrimination que j’observe dans les faits entre, citoyens qualifiĂ©s de « bons », et des citoyens qualifiĂ©s de « mauvais » …

 

Il faut donc prĂ©server les valeurs liĂ©es Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral du pays en Ă©vitant cette confusion entre, droits et gratifications, et admettre que les principes, dĂ©s lors qu’ils sont Ă©dictĂ©s, doivent s’appliquer Ă  tous, sans exception aucune.

 

 

 

. D’aprĂšs-vous, quelles sont les rĂ©formes Ă  entreprendre pour assainir la situation politique?

 

Elles sont nombreuses et touchent tous les domaines. Mais tout d’abord, il faut rĂ©habiliter la confiance entre nous – sans exception – en nous dĂ©barrassant des sentiments de mĂ©fiance et d’apprĂ©hension qui imprĂ©gnĂšrent souvent les rapports entre les acteurs politiques de tous bords et en apprenant Ă  cohabiter avec nos diffĂ©rences, voire mĂȘme nos divergences mais dans le respect scrupuleux de chacun. Nous avons accumulĂ© Ă  travers notre longue histoire sĂ©culaire, d’importants acquis faits de rĂ©alisations, dexpĂ©riences, de conditions,… qui ont enfantĂ© autant de valeurs dans lesquelles nous nous abreuvons tous : la raison, la tolĂ©rance, l’esprit d’ouverture, le bon sens, le bon discernement,… sont des vertus partagĂ©es par tous mais qui ne peuvent se dĂ©ployer et s’Ă©clore en toute libertĂ© en l’absence de conditions propices. Et dans cet ordre d’idĂ©es, je reste persuadĂ© que la persistance du blocage se rĂ©percutent sur le dĂ©bat public, sur les rapports gouvernants-gouvernĂ©s, et je sais que ce sentiment est partagĂ© par des franges de l’Ă©lite dirigeante. A titre comparatif, il est frustrant de constater que, les Ă©lites des pays de la rĂ©gion suivaient avec intĂ©rĂȘt les prĂ©mices de l’ouverture politique en Tunisie avec l’avĂšnement des premiers partis d’opposition, elles nous enviaient mĂȘme pour la libertĂ© de ton et de dĂ©fiance dont faisaient preuves certains de nos titres, disparus depuis, alors qu’aujourd’hui, nous soyons tous acculĂ©s Ă  examiner leurs scrutins Ă©lectoraux, Ă  analyser leurs Ă©volutions politiques, Ă  suivre les prestations des leaders de leur opposition et les rĂ©ponses de leurs dirigeants politiques par le truchement de leurs chaĂźnes satellitaires de tĂ©lĂ©vision, Ă  jauger l’Ă©tat de leur libertĂ© de la presse Ă  travers leurs titres, quand ils nous parviennent… Pourtant, la situation Ă©conomique et sociale dans notre pays n’est pas si dĂ©favorable comparativement Ă  celle qui prĂ©vaut dans ces pays, L’Etat dispose d’appareils et d’institutions bien ancrĂ©s dans la sociĂ©tĂ© et il n’existe pas Ă  ma connaissance de menaces pesantes sur la sĂ©curitĂ© de notre pays et de nos institutions et le tissu social, ethnique, brille par une certaine cohĂ©sion. En consĂ©quence, ce qui manque aujourd’hui, c’est la rĂ©habilitation de la confiance en soi et entre nous, en vue de permettre aux Tunisiens d’agir en citoyens libres et responsables.

 

 

 

. En conséquence, que proposez-vous ?

 

S’il existe une rĂ©elle et ferme volontĂ© politique de crĂ©er un nouvel Ă©lan dans le pays, trois mesures urgentes mĂ©ritent Ă  mon sens d’ĂȘtre impulsĂ©es aussitĂŽt :

 

Tout d’abord, Ă  propos du dossier de la LTDH, il convient d’admettre que la persistance de l’Ă©tat de pourrissement dans lequel se trouve enlisĂ©e la Ligue, aujourd’hui, n’est de l’intĂ©rĂȘt de personne, y compris des irrĂ©ductibles de part et d’autres. Il importe donc de faire appel Ă  l’intelligence et Ă  la raison pour trouver coĂ»te que coĂ»te une solution Ă  ce dossier. Pour ma part, un premier pas pourrait dĂ©jĂ  ĂȘtre franchi en permettant Ă  ses adhĂ©rents tous confondus de se rĂ©unir – en toute quiĂ©tude et sans entrave – dans ses locaux en vue de dĂ©battre librement de toutes les questions jugĂ©es Ă©pineuses.

 

Ensuite, il importe de donner une grande impulsion au secteur des mĂ©dias en stimulant davantage toutes les initiatives et en encourageant la saine compĂ©tition entre elles. Pour ma part, Ă  propos de l’autorisation de publication telle qu’elle est Ă©noncĂ©e dans l’article 13 du Code de la Presse, je proposerais la suppression pure et simple de la procĂ©dure administrative du rĂ©cĂ©pissĂ© telle qu’elle est en usage actuellement, en s’en remettant effectivement au rĂ©gime dĂ©claratif. Pour ce qui est du secteur de l’audiovisuel, il est primordial qu’une instance de rĂ©gulation – autonome et crĂ©dible – y voie le jour afin d’apporter plus de transparence, de justice et d’Ă©galitĂ© entre tous les citoyens

 

.Je persiste Ă  croire que notre pays recĂšle autant d’atouts favorables pour l’impulsion d’une vĂ©ritable transition dĂ©mocratique pacifique, et que nous sommes plus Ă  mĂȘmes d’apporter un cinglant dĂ©menti Ă  tous ceux, en Occident, qui doutent de la rĂ©ussite dune expĂ©rience dĂ©mocratique pluraliste en terre arabo musulmane !

 

 

 

. Comment Ă©valuez-vous la formation des journalistes, aujourd’hui ?

 

Celle-ci est intimement liĂ©e aux conditions d’exercice du mĂ©tier et du contexte gĂ©nĂ©ral dans lequel cette profession se meut et se dĂ©ploie. Vers la fin des annĂ©es 1970, avec l’apparition des titres indĂ©pendants puis de ceux de l’opposition, les dĂ©bats contradictoires dont ces publications s’en faisaient l’Ă©chos, avaient suscitĂ© des vocations parmi les Ă©tudiants qui ambitionnaient de devenir des journalistes talentueux – et d’ailleurs, plusieurs d’entre eux font carriĂšre dans les grandes chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision dans le monde -. Les formateurs Ă  l’Ă©poque, s’imprĂ©gnaient largement de cette ambiance journalistique et politique marquĂ©e par l’audace et la libertĂ© de ton, et pour illustrer leurs enseignements, ils recouraient souvent aux exemples tirĂ©s de la presse et ils conviaient mĂȘme les auteurs dans leur cours pour aller au contact de ces Ă©tudiants. Il y a donc une interaction trĂšs prononcĂ©e entre les schĂ©mas qui prĂ©sident Ă  la formation et l’environnement politique et journalistique dans lequel se dĂ©ploie cette formation. Aujourd’hui, l’impression qui se dĂ©gage c’est que l’esprit critique s’est Ă©teint et avec lui, l’imagination, l’Ă©mulation et la crĂ©ativitĂ©.

 

Interview réalisée par

Néjib SASSI

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 24 septembre 2007)


 

DE QUEL RAMADAN PARLEZ – VOUS ?

Houcine Ghali, GenĂšve

 

D’aprĂšs la religion musulmane, le jeĂ»ne du mois de ramadan a Ă©tĂ© instaurĂ© pour rappeler aux croyants la souffrance des pauvres et ainsi leur venir en aide. C’est Ă  dire que les riches et les nantis, ceux -lĂ  mĂȘmes qui n’ont cessĂ© Ă  longueur d’annĂ©es d’exploiter les pauvres par un salaire misĂ©rable et des conditions de travail exĂ©crables vont finir par leur jeter quelques miettes suite Ă  la faim qu’ ils ont eu durant ce mois d’abstinence.

 

Relevons d’abord qu’il est extraordinaire de constater que le dieu dont Mohamed est le prophĂšte permet l’appauvrissement de la majoritĂ© des musulmans au profit d’une minoritĂ© de croyants par le jeu de l’exploitation, de l’instauration d’un systĂšme de classes archaĂŻque et fortement rĂ©actionnaire et, pour faire passer cette amĂšre pillule, il fait appel au jeĂ»ne de ramadan, comme unique remĂšde Ă  une injustice rĂ©voltante.

 

Cela fait belle lurette que le mois de ramadan est devenu un mois de fĂȘte et non d’abstinence. C’est le mois durant lequel les musulmans se gavent, s’empiffrent et mangent plus que le reste de la pĂ©riode de l’annĂ©e. Ils multiplient les mets ( il y a des plats spĂ©cifiques pour le ramadan ), passent la nuit Ă  se remplir de gĂąteaux et autres sucreries et produits laiteux et se rĂ©veillent avant le lever du soleil pour le “shour”, c’est Ă  dire le dernier bourrage d’estomac avant de s’endormir.

 

Durant le ramadan, l’horaire de travail se trouve amĂ©nagĂ© par les pouvoirs publics eux-mĂȘmes pour permettre aux croyants de faire la sieste et ne point ” sentir ” l’effet de la faim. Non seulement le rendement de tous les travailleurs diminuent d’au moins d’un tiers, ce qui est catastrophique pour des pays qui ont accumulĂ© un retard gigantesque sur les nations dĂ©veloppĂ©es et qui n’ont souvent pour capital que leur force de travail, mais ce changement de rythme dans la pratique de la vie quotidienne fausse totalement le sens du jeĂ»ne de ce mois appelĂ© saint. Car, pour bien comprendre l’effet de la faim chez la majoritĂ© des musulmans et peut-ĂȘtre penser Ă  les aider aprĂšs, il faut d’abord ne rien changer Ă  sa propre vie quotidienne et ne rien faire qui puisse altĂ©rer cette noble fin. C’est Ă  dire qu’il faut se comporter de la mĂȘme façon qu’avant le ramadan, travailler Ă  plein temps, ne point faire de sieste et ne pas festoyer de l’ouverture du jeune jusqu’au ” shour “.

 

De toute façon, aider les pauvres et les affamĂ©s une fois par annĂ©e, cette pratique musulmane dure maintenant depuis plus de treize siĂšcles. Et pourtant le problĂšme n’est guĂšre rĂ©solu et on peut mĂȘme constater qu’il y a encore plus de pauvres et plus d’affamĂ©s. Mao TsĂ©-toung a dit que lorsque quelqu’un rencontre un mendiant, il ne faut pas lui donner de quoi acheter un pain car le lendemain vous allez le trouver de nouveau devant vous Ă  quĂ©mander de l’aide. Mais achetez-lui une canne Ă  pĂȘche, comme cela il va pĂȘcher et se suffire de ses prises.

 

Comme la religion musulmane est devenue un Ă©lĂ©ment idĂ©ologique important suite Ă  l’Ă©mergence et puis Ă  l’implantation des mouvements islamistes aux sein des sociĂ©tĂ©s arabes, les gouvernements en place participent Ă  leur tour Ă  faire de ramadan un mois de fĂȘte, de boulimique consommation, de tarawihs et de soirĂ©es ramadanesques oĂč les sĂ©ries, ” les mousalsalets “, les comĂ©dies et les divers navets sont servis Ă  profusion dans les mas medias et notamment Ă  la tĂ©lĂ©vision.

 

Deux mois avant le dĂ©but de ramadan, les pouvoirs publics annoncent l’approvisionnement du pays par des importations massives de viande, de lait, de pomme de terre, d’oeux et d’autres produits fortement utilisĂ©s durant les trente jours de jeĂ»ne.

 

Certains chefs d’Etat ont poussĂ© la mascarade jusqu’Ă  inviter Ă  leur table quelques citoyens dĂ©munis, en signe de solidaritĂ© et de compassion! Hypocrite initiative puisque ces mĂȘmes dirigeants maintiennent, par une politique qui privilĂ©gie la corruption et l’enrichissement d’une minoritĂ© de la sociĂ©tĂ©, une grande partie de leur peuple dans la misĂšre, avec des salaires trop bas, un chĂŽmage fort important et des conditions de vie mĂ©diocre ( absence de libertĂ©, rĂ©pression, manque de dĂ©mocratie et bannissement des droits humains ).

 

Seul Bourguiba a, pour une fois, Ă©tĂ© logique avec lui-mĂȘme puisqu’il a demandĂ© Ă  son peuple, au dĂ©but des annĂ©es soixante, de ne plus jeĂ»ner durant le mois de ramadan, pour produire davantage et construire un avenir meilleur!


LES RECOMMANDATIONS DU RAPPORT « AVICENNE »

(Article paru dans Al Irada n°3, organe du Parti du Travail Patriotique et DĂ©mocratique. Traduit de l’arabe)

 Le 4 avril 2007, Ă  la veille des Ă©lections en France, est paru , sous le titre le « rapport Avicenne », un rapport  rĂ©digĂ©  par un groupe d’experts, sous la direction du diplomate chevronnĂ©  Denis Bouchard. Ce rapport est destinĂ© Ă  rĂ©orienter la politique Ă©trangĂšre française dans la rĂ©gion qui s’étend  du Maroc  jusqu’à l’Afghanistan, considĂ©rĂ©e comme une rĂ©gion sensible et le théùtre d’une lutte entre « l’Orient et l’Occident » et  entre « les grandes puissances »  

Etant donnĂ© que le nouveau gouvernement français tient compte des recommandations de ce rapport, il est utile que l’opinion publique arabe et  les forces politiques progressistes en soient informĂ©es, afin  de mieux orienter   la lutte nationale et dĂ©mocratique dans la rĂ©gion. En rĂ©sumĂ©, les recommandations  du rapport s’articulent autour   des points suivants :

Réactivation de la diplomatie française : le rapport appelle à définir une politique précise vis-à-vis  du Moyen-Orient,  des pays arabes et en particulier des pays du Maghreb. Pour cela  il  fait les propositions suivantes :

–         1) constituer une « cellule de rĂ©flexion et  de liaison »  spĂ©cialisĂ©e  dans le domaine affaires de l’Islam politique et  nommer  un diplomate de haut niveau   « conseiller  aux affaires islamiques »,  chargĂ© des relations avec « les organisations islamiques officielles »  (Organisation du CongrĂšs Islamique, OCI)  et officieuses, qui assistera  en observateur Ă  leurs rĂ©unions ;   

–         2) coordonner  l’action gouvernementale en direction du Maghreb, prenant  en compte  la rĂ©gion en tant qu’entitĂ© unique, et financer des projets Ă©conomiques dans le cadre maghrĂ©bin, en dĂ©pit  la paralysie du  projet d’«Union du Maghreb Arabe » ;

–         3) privilĂ©gier l’information et s’efforcer de diffuser le point de vue français  dans les mĂ©dia arabes, Ă©crits et visuels, et  en particulier sur les chaĂźnes satellitaires comme   Aljazeera et Alarabyya.

Une vision nouvelle des alliances : le rapport appelle  à appréhender les relations de la France avec « les forces vives » dans la région à travers :

1)      la crĂ©ation d’un pĂŽle europĂ©en  rassemblant  les pays qui  ont des intĂ©rĂȘts et une influence dans la rĂ©gion : l’Italie, l’Espagne, la Belgique, la SuĂšde et la NorvĂšge.

2)      la normalisation des relations avec les Etats-Unis, mises Ă  mal  par l’occupation de l’Irak, parce que la France n’a « aucun intĂ©rĂȘt à  l’isolement ou Ă  un revers des Etats-Unis», mais  elle a intĂ©rĂȘt Ă  construire une « coopĂ©ration » avec eux, comme c’est le cas sur le dossier libanais ou le dossier iranien ;

3)      la concertation avec la Russie, la Chine et l’Inde qui ont une influence dans la rĂ©gion : la Russie en Syrie et en Iran, la Chine et l’Inde dans « les pays du Golfe et mĂȘme en Egypte, au Maghreb et au Soudan » ;

4)     le dialogue avec « le monde arabe et musulman », et en particulier l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite qu’on peut considĂ©rer comme des « partenaires  naturels  pour la rĂ©solution des crises graves dans la rĂ©gion », c’est-Ă -dire en Palestine, au Liban « oĂč sont engagĂ©es » des forces françaises .

5)      « renforcer la coopĂ©ration avec IsraĂ«l » qui  s’est intensifiĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 2003-2004, en particulier Ă  la suite de la crĂ©ation  de la fondation France-IsraĂ«l, composĂ©e d’hommes d’affaires et de politiciens qui ont du pouvoir et dont le but est de densifier la coopĂ©ration dans tous domaines. Le rapport appelle Ă  « poursuivre le rapprochement sur la base de « la sĂ©curitĂ© d’IsraĂ«l, le retrait total des territoires occupĂ©s en 1967 et la crĂ©ation d’un Ă©tat palestinien indĂ©pendant ».

La prise en compte des « forces vives » : le rapport appelle le gouvernement français Ă  reconsidĂ©rer ses relations exclusives avec les gouvernements et les milieux officiels, et Ă  Ɠuvrer  pour « influer » sur « les forces vives »,  Ă  l’instar de la politique que mĂšnent « bon nombre de (ses) partenaires europĂ©ens  et amĂ©ricains » qui « entretiennent des relations avec les intellectuels et les mouvements politiques et sociaux  engagĂ©s dans la sociĂ©tĂ© civile » . Et en consĂ©quence, il engage le gouvernement français à :

1)     renforcer les relations avec les composantes de la sociĂ©tĂ© civile et   la coopĂ©ration entre « les associations locales et les organisations non gouvernementales » de part et d’autre de la MĂ©diterranĂ©e en s’appuyant sur les compĂ©tences et les moyens des ambassades françaises ;

2)     Poursuivre le dialogue avec les rĂ©gimes et  les encourager Ă  construire  les fondements de « la bonne gouvernance »   et du respect des Droits de l’Homme  sans  faire un usage immodĂ©rĂ© de l’exigence de dĂ©mocratie qui irrite les dirigeants sans donner les rĂ©sultats positifs escomptĂ©s.

3)     Engager le dialogue avec « les mouvements islamiques » selon des  pratiques  et des degrĂ©s divers, en Ă©tudiant  chaque cas sĂ©parĂ©ment, en  évaluant  leur reprĂ©sentativitĂ©,   leur discours, et en particulier leur position au sujet de la violence, et leur relation avec les rĂ©gimes en place (lĂ©galitĂ© ou non). Le rapport  prĂ©conise de s’engager dans « un dialogue critique » avec le Hezbollah et le Hamas,  le mouvement des  FrĂšres Musulmans. Il envisage une action Ă  trois niveaux :

                     3-1. le dialogue  « à  caractĂšre technique » Ă  travers les activitĂ©s de coopĂ©ration  que mĂšnent « les collectivitĂ©s locales françaises, des responsables syndicaux ou des organisations non gouvernementales et, dans une optique pragmatique,  il ne s’agirait de rien d’autre –dans le domaine politique- que d’un « signal » de  bonne volontĂ©. Ce  niveau pourrait concerner la coopĂ©ration avec des mouvements comme le Hezbollah et le Hamas.

                      3-2. le dialogue officieux, en marge des  séminaires et rencontres rassemblant   des personnalités  de divers horizons,  et dont « le contenu  politique  ne lierait pas les autorités » ; cela pourrait concerner   les courants islamiques  non reconnus comme les FrÚres Musulmans en Egypte.

                      3-3. le dialogue politique officiel « à Paris, ou dans la capitale concernĂ©e ou dans un lieu tiers », Ă  un «  niveau subalterne ou responsable »,  « direct  ou via  des   intermĂ©diaires,  « bilatĂ©ral » ou multilatĂ©ral ; cela  pourrait concerner  les partis islamistes reconnus, comme c’est le cas au Maroc, en AlgĂ©rie, en Turquie, etc.

La contribution à la résolution des crises :

      1) en Palestine : la position française, axĂ©e sur  la solution de deux Ă©tats, s’efforce de concilier l’accord de la Mecque, l‘initiative de paix arabe et les positions du « quartet ».

      2) au Liban : le rapport français prĂ©conise de nouveaux accords de TaĂ«f et une nouvelle rĂ©partition du pouvoir entre les communautĂ©s (libanaises), ce qui  nĂ©cessite d’appuyer le rĂŽle de l’Arabie Saoudite, d’engager  des consultations avec l’Iran,  de dialoguer avec le Hezbollah et d’entretenir un minimum de contact  avec la Syrie.

     3) en Irak : le rapport   qui admet la faiblesse de l’implication française et  l’impossibilité  d’influer sur le cours des Ă©vĂšnements,   prĂ©conise de « maintenir des contacts avec toutes les forces politiques », de coopĂ©rer  avec le gouvernement d’occupation  dans le domaine de la « formation  des cadres militaires et civils ».

     4) en Iran : le rapport reconnaĂźt  l’enracinement du pouvoir et appelle Ă  ne pas s’engager dans des tentatives pour le renverser, Ă  le considĂ©rer comme une puissance rĂ©gionale avec laquelle il faut dialoguer. Il considĂšre qu’une opĂ©ration militaire contre l’Iran aurait des « effets dĂ©sastreux », et il appelle Ă  Ă©tablir des relations avec « les Ă©lĂ©ments rĂ©formistes », comme Rafsandjani, Larijani et Velayati ». Et il  prĂ©conise le recours Ă   des « sanctions intelligentes »  pour empĂȘcher l’Iran  d’accĂ©der Ă  l’arme atomique.

Lien: http://www.hezbelamal.org

 

 


 

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