30 novembre 2001

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TUNISNEWS

Nr 561 du 30/11/2001

 
  • LES TITRES DE CE JOUR:
  1. Maghreb Confidentiel: Un deal Ben Ali-El-Taief

  2. AP: Levée de l’interdiction de voyager qui frappait l’opposant Moncef Marzouki

  3. Wafa Ben Amor Réintégrée dans un autre Lycée

  4. Lettre ouverte de Reportères Sans Frontières à Jacques Chirac à la veille de son voyage au Maghreb

  5. Dans une  interview  à RTL, Mme Faiza El Kefi s’est largement dépassée

  6. Ch. R Ghannouchi au journal berlinois TAZ: « D’autres Ben Laden pourraient bientôt surgir »

  7. Dr Moncef Marzouki: Pour une coalition mondiale contre les causes du terrorisme.

  8. Lassad  Ben Ali Zitouni: Voici quelques pages de  ma jeunesse tunisienne …

  9. Un consterné: Jeunes avocats ou les délaissés pour compte

  10. NOTISIAS: La censure d’internet en Tunisie aussi.


  • مركز استقلال القضاء و المحاماة: بـــلاغ

    أ ف ب: رفع قرار منع المعارض التونسي منصف المرزوقي من السفر

    الشرق الأوسط : بلجيكا: اعترافات معتقل تونسي تؤدي إلى القبض على جزائري متهم بسرقة جوازي سفر استعملهما قاتلا شاه مسعود

    رد الدكتور الحامدي على مقال الدكتور خالد الطراولي

    موقف متشدد لتونس في مجلس الأمن ؟‍

    مستشار وزير الخارجية الأمريكي في حوار مع الصحافة التونسية

    1.  

      LA LETTRE D’INFOS PARISIENNE « MAGHREB CONFIDENTIEL » LEVE UN PEU DE VOILE SUR LES DESSOUS DE L’« ETRANGE » PARTIE DE CARTES QUI SE JOUE CES JOURS A TUNIS …

      EXTRAITS DE « MAGHREB CONFIDENTIEL » N° 534 DU 29/11/01


      UN DEAL BEN ALI-EL-TAÏEF ?

      Selon les informations de Maghreb Confidentiel, les poursuites en justice contre l’ex-bras droit rebelle du président Ben Ali, Kamel el-Taeïf, auraient été annulées. Libéré, el-Taïef se serait toutefois vu imposer trois conditions par le chef de l’Etat: la garantie qu’aucun « dossier financier » ne soit divulgué à l’étranger, la rupture d’el-Taïef avec le « cercle LTDH » des militants des droits de l’homme (Mohamed Charfi, Mokhtar Trifi, Radhia Nasraoui) et la publication dans le journal Le Monde d’un nouvel article expliquant que, sous le coup de la colère, ses propos recueillis fin octobre par le quotidien avaient dépassé sa pensée ! Dur à écrire… Pour sa libération, el-Taïef a bénéficié du soutien de l’ex-femme de Ben Ali et de ses filles, qui, pour protester, ont investi toute une nuit sa villa rue du Parc à Sidi Bousaïd.

       



      MOHAMED CHARFI

      L’ancien ministre de l’Education et « partenaire » de l’ex-éminence grise de Ben Ali, Kamel el-Taïef, dans l’opération « Alternance » qui semble prendre l’eau va créer un nouveau parti. L’objectif de Mohamed Charfi est de se ménager une issue honorable et de prendre ses distances vis-à-vis de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, et de ses avocats qui ont misé sur le ticket alternance Charfi-el-Taïef.

       



      HABIB HARIZ

      L’influent journaliste-fonctionnaire a été nommé à un poste clé du ministère de l’Intérieur: la direction générale des Affaires politiques, qui contrôle et « filtre » les informations diffusées par les médias. Originaire de Ras Jebel (région de Bizerte), Habib Hariz a été directeur des radios régionales et nationales. Il a souvent animé à la radio et à la télévision des dossiers délicats (décès de Bourguiba, pluralisme politique…). Auparavant, il a notamment été chargé de mission au ministère du Tourisme et directeur de l’information.

       

      AVANT MONCEF MARZOUKI, MUSTAPHA BEN JAAFAR FUT TRAITE DE LA MEME MANIERE :

      De:

      ettounsi

      Date:

      26/11/01 00:24:33

      Objet:

      Arrêt des poursuites judiciaires contre Dr Ben Jaafer

      Message

      Le ministère public décide de façon unilatérale la cessation de toute poursuite judiciaire à l’encontre du Dr Mustapha Ben Jaafar. Source le torchon d’ech-chourouk

      Si vous voulez en savoir moins rendez-vous sur tunezine 55 – TD numèro 1 !

       (source : forum TUNEZINE)

       

      مركز استقلال القضاء و المحاماة

      Centre tunisien pour l’indépendance de la justice

       

      بـــلاغ

       

       

      عقد المكتب التنفيذي لمركز تونس لاستقلال القضاء و المحاماة جلسته الأولى بقر المركز مساء يوم الأربعاء 28 نوفمبر 2001 للنضر في توزيع المهام بين أعضائه والتداول حول آفاق عمل المركز. وتم توزيع المسؤوليات على النحو الآتي:

      الهاشمي جغام – نائب رئيس

      عبد الرزاق كيلاني – كاتب عام

      عبد العزيز المزوغي – كاتب عام مساعد

      نور الدين البحيري – أمين مال

      علياء الشريف الشمّاري و محمد نجيب الحسني – منسّقين للعلاقات الخارجية

      سناء بن عاشور و العيّاشي الهمّامي – منسّقين للدراسات والملتقيات و التكوين

      محمد المحرزي عبّو – منسق الرصد والتوثيق و إعداد التقرير السنوي

      أنور القوصري – منسق الإعلام و النشر.

       

      كما قرر المكتب التنفيذي مباشرة الإجراءات الخاصة بالإيداع قصد الحصول على الترخيص القانوني للمركز.

       

      ويتوجّه المكتب التنفيذي بالشكر لكل من آزر أو ساهم في المجهودات التي أدت إلى قيام هذا المركز ويعلن عن فتح باب الانخراط في وجه كل الحقوقيين التونسيين من قضاة و محامين و أساتذة جامعيين للعمل المشترك من أجل استقلال القضاء و المحاماة دعما لبناء دولة القانون والمؤسسات وذلك بالاتصال مباشرة بمقر المركز أو بأعضاء هيئته المديرة بتونس أو في مختلف مناطق الجمهورية.

       

      تونس في 29 نوفمبر ‏2001‏‏
      رئيس مركز تونس لاستقلال القضاء والمحاماة
      المختار اليحياوي

       

      .

       

      Levée de l’interdiction de voyager qui frappait l’opposant Moncef Marzouki

       
      vendredi 30 novembre 2001, 18h44
       
      TUNIS (AP) — L’interdiction de voyager qui frappait l’opposant tunisien Moncef Marzouki a été levée mercredi par le procureur de la République de la cour d’appel de Tunis, a annoncé vendredi son avocat, Me Samir Ben Amor.

      Cette mesure intervient peu avant l’arrivée à Tunis du président français Jacques Chirac qui effectue ce week-end une tournée éclair au Maghreb.

      M. Chirac avait été sollicité par des députés européens pour intervenir en faveur du Dr Marzouki auprès du président Zine El Abidine Ben Ali lors de son passage samedi à Tunis.

      Ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), M. Marzouki, âgé de 55 ans, avait été condamné en décembre 2000 à un an de prison pour  »appartenance à une association illégale », le Conseil national des libertés en Tunisie (CNLT, non reconnu) et  »diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public ». Fin septembre dernier, la cour d’appel de Tunis avait confirmé la peine mais en l’assortissant d’un sursis.

      Pour le Dr Marzouki, qui a perdu son poste de professeur à la faculté de médecine de Sousse il y a deux ans pour  »abandon de poste » selon les autorités, cette mesure n’est qu’une  »petite réparation d’une somme d’injustices dont (il se dit) victime tout comme de nombreux Tunisiens ».

      Il a annoncé qu’il envisagerait de se rendre en France la semaine prochaine pour enseigner à la faculté de médecine de Bobigny où un poste de professeur associé lui a été attribué.  »Mais je continuerai mon combat pour la liberté et les droits de l’homme », a-t-il ajouté.


      رفع قرار منع المعارض التونسي منصف المرزوقي من السفر

        تونس-أ ف ب- رفعت محكمة الاستئناف في تونس قرار منع السفر المفروض على المعارض والمدافع عن حقوق الانسان منصف المرزوقي قبل ثلاثة ايام، كما اكد محاميه لوكالة فرانس برس اليوم الجمعة. واكد المحامي سمير بن عمر في اتصال هاتفي رفع قرار منع السفر عن موكله والذي اعلنته صحيفة الشروق التونسية في عددها الصادر اليوم الجمعة. ولم يكن بالامكان الاتصال بمرزوقي هاتفيا في منزله في سوسه -140 كلم جنوب تونس
      وكان 15 نائبا اوروبيا ينتمون الى دول عدة طلبوا من الرئيس الفرنسي جاك شيراك التدخل لصالح المرزوقي خلال زيارته المقررة الى تونس السبت. ومما طالبوا به « السماح للمرزوقي بالخروج من تونس (..) والغاء حكم السجن الصادر بحقه لمدة سنة مع وقف التنفيذ لنشطاته في مجال الدفاع عن حقوق الانسان

       

       

       La crise qu’a déclenchée la lycéenne Wafa Ben Amor a finalement pris fin avec sa réintégration dans un lycée à Bizerte. Wafa Ben Amor, 16 ans, du lycée Farhat Hached, à Bizerte en Tunisie, élève en classe de 6ème lettres (équivalent de la 1ère littéraire française) a été renvoyée le  25 septembre 2001 quand elle a été surprise en train de distribuer, dans son lycée, des tracts de soutien au peuple palestinien, dans le cadre de la Journée de la Terre. Ce qui lui a valu des interrogatoires de la police avant que le Conseil de Discipline ne décide le  29 septembre son renvoi définitif.

      Une mesure qui s’est avérée disproportionnée mais surtout hâtive puisque suite aux démarches entreprises par la section de Bizerte de la Ligue des Droits de l’Homme, le Ministère de l’Éducation a permis  la réintégration de l’élève dans un autre lycée de la ville.

      S.B.A

       

      Rubrique confidentiel de Réalités du 29 novembre 2001. Extraits

       

      L’OTAN en Tunisie
      Un groupe de bâtiments de la STANAVFORLANT, de l’OTAN, fera escale dans le port de la Goulette, du 30 novembre courant au 3 décembre. Ce groupe de bâtiments, sous le commandement de l’Amiral de la Marine portugaise Fernando Melo Gomes, est composé par les Frégates  » NRP CORTE REAL « , Bâtiment Amiral, de la Marine portugaise,  » SPS EXTREMADURA  » de la Marine espagnole,  » FGS Karlsruhe » de la Marine allemande,  » HNLMS JAKOB VAN HEEMSKERCK « de la Marine néerlandaise,  » HMS EXETER  » de la Marine britannique,  » HNIMS NARVIK » de la Marine norvégienne,  » BNS WESTDIEP  » de la Marine belge,  » HDMS NIELS JUEL  » de la Marine danoise. Le commandant de ce groupe de bâtiments donnera à cette occasion une conférence de presse, samedi 1er décembre, à bord du bâtiment de la Marine portugaise.

       

      Violence au sein du PUP
      Le Bureau Politique du PUP a gelé toutes les activités de M. Adel Bel Haj Salem au sein du parti. Des sources du PUP indiquent que M. Bel Haj Salem a agressé M. Samir Ben Rayana, membre du Bureau Politique et député, à l’issue d’un débat tendu qui a eu lieu en marge de la réunion du Bureau Politique élargi tenu samedi 17 novembre 2001. On croit savoir qu’une divergence aiguë sur des prises de position et des approches ayant trait à l’avenir politique du pays, a alimenté d’anciens différends personnels entre MM.Adel Bel Haj Salem et Ben Rayana. Le premier a indiqué qu’il a été victime d’actes de provocation visant sa révocation du parti. Il semble qu’une approche critique concernant les récentes attitudes politiques du PUP, exprimée publiquement par M. Adel Bel Haj Salem a motivé cette décision.
      Rappelons que Adel Bel Haj Salem avait présenté sa démission du Bureau Politique du PUP au mois d’octobre 1999 pour des raisons liées essentiellement à ce qu’il considère comme étant une manque de l’autoritarisme du secrétaire général du parti et il n’a réintégré le parti qu’à la réunion du Conseil Central tenu au mois de février 2001.

       

      Exclusion
      M.Hédi Amdouni, député du PUP et secrétaire général de la Fédération régionale du PUP à Sousse, a été exclu du parti pour des  » raisons morales « . Il s’agit selon des sources du PUP, de dénigrement en public et en privé des instances du parti et de diffamation de certains cadres du parti. M. Amdouni a été averti à plusieurs reprises, mais en vain. Récemment, le PUP a refusé sa candidature à la commission parlementaire de l’éducation et de l’enseignement.

       

       

      بلجيكا: اعترافات معتقل تونسي تؤدي إلى القبض على جزائري متهم بسرقة جوازي سفر استعملهما قاتلا شاه مسعود

      بروكسل: عبد الله مصطفى
      افاد مصدر في وزارة الداخلية البلجيكية امس بأن الاعتراقات التي ادلى بها التونسي محمد . ف الذي اعتقلته السلطات البلجيكية الاثنين الماضي ساعدت رجال الشرطة على الوصول الى الشخص الذي قام بتزوير جوازات السفر التي استعملها مرتكبو عملية اغتيال القائد الافغاني السابق احمد شاه مسعود.
      واوضح المصدر ان الشرطة القت القبض اول من امس على هذا الشخص، وهو جزائري في العقد الثالث من عمره، ويعيش منذ فترة في بلجيكا بصفة لاجئ سياسي بعد ان تقدم من قبل بطلب للحكومة البلجيكية للحصول على حق اللجوء هاربا من بلده الجزائر.
      واضاف المصدر الامني البلجيكي بان الشرطة كانت لديها معلومات حول الشاب الجزائري تفيد بتورطه في عمليات تزوير جوازات سفر بلجيكية. وبعد الاعتراقات التي ادلى بها المعتقل التونسي ومعلومات اخرى حصلت عليها الشرطة اصبح من المؤكد بان الشاب الجزائري هو الذي قام بتزوير جوازي السفر اللذين استعملهما قاتلا شاه مسعود.
      ومن المنتظر ان توجه تهمة التزوير والاشتراك في جريمة قتل القائد الافغاني الى الشاب الجزائري بعد الانتهاء من التحقيقات الجارية معه، خاصة ان هناك معلومات تفيد بوجود علاقة بينه وبين حوادث سرقة جوازي السفر اللذين استعملا في تسهيل عملية اغتيال شاه مسعود، حيث سرق احدهما من مقر السفارة البلجيكية في هولندا والآخر من المكتب القنصلي البلجيكي بمدينة ستراسبورغ الفرنسية.
      والجدير بالذكر ان مغربيين انتحلا صفة صحافيين وكانا يحملان جوازي سفر بلجيكيين قاما بتنفيذ العملية الانتحارية لاغتيال القائد الافغاني في 9 سبتمبر (ايلول) الماضي عن طريق كاميرا مفخخة.

      (نقلا عن الشرق الأوسط ليوم 30 نوفمبر 2001)

       

      Lettre ouverte de Reportères Sans Frontières à Jacques Chirac à la veille de son voyage au Maghreb

      Secrétariat international
      Bureau Maghreb et Moyen-Orient

       
      Lettre ouverte
       
      Monsieur Jacques Chirac
      Président de la République
      Palais de l’Elysée
      55, rue du Faubourg Saint-Honoré
      75008 Paris
      Paris, le 29 novembre 2001
       
      Monsieur le Président,
       
      A l’occasion de votre prochain voyage au Maghreb les 1er et 2 décembre, nous souhaiterions porter à votre connaissance des éléments sur la situation de la liberté de la presse en Tunisie et au Maroc.
       
      En Tunisie, la situation de la liberté de la presse ne fait qu’empirer depuis un an et demi.
      Le paysage médiatique demeure inchangé. Même si certains titres osent désormais quelques critiques du régime, la presse dans son ensemble a encouragé la candidature de Zine el-Abidine Ben Ali à l’élection présidentielle de 2004. Sur le plan de la législation, la réforme du Code de la presse, en avril, a déçu de nombreux journalistes qui ont souhaité que soit  » mis fin au paradoxe existant entre un discours officiel libéral et la pratique continue de la censure « . Ces mêmes journalistes ont également demandé la levée des restrictions imposées  » à un certain nombre  » de leurs confrères  » interdits d’exercer « . Ces dernières années, de nombreux journalistes ont, en effet, été contraints de travailler pour la presse étrangère, de créer des sites d’information sur Internet ou même de s’exiler, faute de pouvoir exercer dans leur propre pays. Sihem Bensedrine, la directrice de publication du journal en ligne Kalima, a été arrêtée en juin 2001 peu après être intervenue sur Al Mustakillah (chaîne de télévision tunisienne d’opposition basée à Londres). Dans l’émission « Le Grand Maghreb », elle avait notamment évoqué le sujet de la corruption en Tunisie. La journaliste a été libérée le 11 août mais demeure poursuivie pour « diffamation » et « atteinte à l’institution judiciaire ». Elle n’a toujours pas été jugée.
      Si le journaliste Taoufik Ben Brik, qui avait fait une grève de la faim en avril 2000, n’a pas été directement intimidé en 2001, sa famille, en revanche, a été l’objet de pressions. Dernièrement, le véhicule de son épouse a été saccagé et ses lignes de téléphone et de fax coupées.
      Deux journalistes de tendance islamiste, Hamadi Jebali, directeur de l’hebdomadaire Al Fajr, et Abdellah Zouari, journaliste de la même publication, sont emprisonnés depuis 1992. Un troisième, Hamma Hammami, directeur de publication d’El Badil, vit dans la clandestinité depuis 1998.
      Enfin, le contrôle des moyens de communication, dont Internet, a encore été renforcé. Une véritable police de l’information agit pour bloquer tout accès aux sites jugés  » dangereux « , qu’ils soient tunisiens ou français, que ce soit des sites de journaux ou d’organisations des droits de l’homme.
       
      Au Maroc, la situation de la liberté de la presse s’est lentement dégradée depuis maintenant un an. Malgré la volonté du roi, exprimée en juillet 2000, de garantir les libertés et notamment celle de la presse, l’année qui s’est écoulée a été marquée, en décembre dernier, par l’interdiction, émanant du Premier ministre, de trois journaux indépendants, Le Journal, Assahifa et Demain pour avoir « porté atteinte à la stabilité de l’Etat ». Bien que ces journaux aient reçu l’autorisation de reparaître sous de nouveaux noms, Le Journal Hebdomadaire, Assahifa al Ousbouia et Demain Magazine demeurent sous la pression des autorités. Le 1er mars 2001, Aboubakr Jamaï, directeur de la publication du Journal hebdomadaire, et Ali Amar, directeur général, ont été condamnés respectivement à trois et deux mois de prison. Ils étaient poursuivis par le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Benaïssa, suite à la parution d’un dossier qui l’accusait de détournements de fonds publics alors qu’il était ambassadeur aux Etats-Unis. Le 21 novembre, Ali Lmrabet, directeur de publication de l’hebdomadaire Demain Magazine et correspondant de Reporters sans frontières, a été condamné à quatre mois de prison par le tribunal de Rabat. Il était poursuivi pour « diffusion de fausses informations portant atteinte à l’ordre public ou susceptibles de lui porter atteinte ». Le journaliste, qui a décidé de ne pas faire appel, devrait être emprisonné sous peu. Enfin, depuis le 18 novembre, Nourredine Darif, correspondant de l’hebdomadaire arabophone d’extrême gauche Al Amal Addimocrati, est emprisonné à la prison d’El Aïoun (Sahara occidental). Accusé par le parquet de  » collusion avec une partie étrangère « , Nourredine Darif aurait été victime de mauvais traitements. Jusqu’à présent, personne n’a pu lui rendre visite. Enfin, au moins huit publications étrangères ont été censurées en 2001.
       
      Nous vous saurions gré, Monsieur le Président, de bien vouloir aborder ces sujets lors de vos entretiens avec Monsieur Zine el-Abidine Ben Ali et Sa Majesté Mohammed VI.
       
      Connaissant votre attachement à la liberté de la presse, nous ne doutons pas que vous interviendrez auprès de vos hôtes pour défendre ce droit.
       
      Je vous remercie de l’appui que vous voudrez bien apporter à notre demande et je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
       
      Robert Ménard
      Secrétaire général

       

      Mme l’ambassadrice se démène sur les médias français..

      Dans sa premiére interview radiophonique à RTL, Mme Faiza El Kefi s’est largement dépassée….. 

      « …. avec l’arrivée du changement politique, l’arrivée du président Ben Ali, il y a eu un appel aussi à jeter le voile, le voile politique celui-ci, le voile islamiste ; et je crois que beaucoup de femmes l’ont fait parce qu’elles se sont trouvées débarrassées du joug… disons des mouvements qui étaient très présents au plan populaire…

      … qui les intimidaient…


      … et qui terrorisaient… terrorisaient les jeunes filles, terrorisaient les femmes, terrorisaient nos filles, excusez-moi, mais ma fille aussi je la sentais très menacée, et qui appelaient au port du voile par obligation. Alors on disait « par liberté d’opinions »… il n’y avait pas de liberté d’opinions pour nous. Il fallait le porter, point final. Ou bien on se voyaient attaquées… »

       

      Nous, par contre préférons nous taire devant tant d’acharnement et de mensonges éhontés !


       

      L’invité de RTL (30/11/01)

      Ruth ELKRIEF

       

      Faiza KEFI, ambassadeur tunisienne en France

      Nouvelle ambassadrice tunisienne en France, Faiza KEFI était ce matin l’invité de Ruth Elkrief à la veille de la visite Jacques Chirac au Maghreb.

       

      Vous êtes le nouvel ambassadeur de Tunisie en France, un des postes-clef bien sûr de la diplomatie tunisienne, et c’est votre première intervention dans les médias français à la radio. Vous avez 52 ans, vous êtes mariée, vous êtes même grand’mère, et vous avez été de nombreuses fois ministre. Une femme ambassadeur, c’est fréquent dans un pays musulman ?

      Peut-être plus souvent que dans les pays développés je dirais… aussi bizarre que cela puisse vous paraître, il y a beaucoup d’ambassadrices : en Egype, en Jordanie maintenant, le Koweit a une ambassadrice, Bahreïn. Ca commence à bouger.

      Vous accompagnez le président Chirac qui fait un voyage au Maghreb, samedi, qui va à la fois en Tunisie, au Maroc et en Algérie. Comment a réagi la rue tunisienne aux attentats du World Trade Center et ensuite à la guerre en Afghanistan ?

      Je peux parler d’un sentiment mitigé. D’un côté, évidemment, un sentiment de catastrophe terrible, qui vient d’arriver dans le monde, et où il y a eu plusieurs morts, des victimes innocentes ; c’était assez insupportable pour la rue tunisienne. Deuxième sentiment, c’est pour ça que je parle d’un sentiment mitigé, un sentiment que quelque part, il y a une raison profonde qui a déterminé cet attentat, et qu’il fallait donc absolument faire quelque chose, et en particulier bien entendu ont pensé à la cause palestinienne et aux injustices qui continuent à prévaloir dans certaines parties du monde.

      L’image de la Tunisie est celle d’un petit dragon du Maghreb sur le plan économique : un bon taux de croissance, un niveau d’éducation élevé, mais elle est aussi ternie par une atteinte aux libertés individuelles. Et aujourd’hui dans le journal Le Monde, quinze députés européens signent un appel et demandent au président Chirac d’intervenir auprès du président Ben Ali pour Monsieur Moncef Marzouki, un professeur de médecine, qui est empêché de rejoindre son poste à l’université de Bobigny.

      Monsieur Marzouki circule librement en Tunisie. Il a effectivement maille à partir avec la justice de son pays, nous appelons justement au respect des institutions. Je crois qu’il faut le souligner. Monsieur Marzouki a maille à partir avec la justice pour différentes raisons, mais il est en liberté, il circule, il a voyagé, il voyage… De là à ce que la Tunisie l’empêche de rejoindre ses fonctions à Bobigny, je ne sais trop pourquoi il se prévaut de cela… Bon. Mais tant qu’il a une affaire en justice qui court, il devrait d’abord se conformer à ce qui lui est demandé par la justice, et puis après il fera ce qu’il voudra, comme il l’a fait auparavant.

      Et aujourd’hui, quel bilan tireriez-vous ? Par ce qu’il y a de nombreuses critiques vous le savez, on dit… un millier de prisonniers politiques…

      … vous savez, il y a une volonté à mon sens d’exagérer, de montrer la Tunisie sous un jour qui me semble vraiment ne rien, rien correspondre à la réalité ! c’est vraiment injuste ! et j’ai un sentiment de frustration très grande. Vous allez me dire : bon, vous êtes Tunisienne, vous êtes à un poste officiel… c’est vrai que je pourrais donner cette image. Mais en même temps, je me sens profondément citoyenne tunisienne avant tout, femme ayant évolué dans un pays de liberté.

      Alors c’est faux ?!

      Bien sûr !

      Il n’y a pas de délits d’opinions ?

      Oh c’est trop dire des délits d’opinions… c’est trop dire ! mais quand on porte atteinte à l’intégrité morale ou physique de certaines personnes, il faut bien qu’on ait affaire à la justice. Et on me dit : souvent vous répondez en disant « venez voir »… mais bien sûr que je dis « venez voir »… parce que j’ai constaté, en France, que beaucoup de gens ne connaissaient pas la Tunisie.

      On a vu des images de Kaboul, où les femmes n’avaient pas encore enlevé leur burka. Vous qui militez pour la cause des femmes dans les pays musulmans depuis longtemps, vous êtes déçue ?

      Non je comprends cela ! je suis déçue, bien sûr, parce que nous, en 56, il y a eu le code du statut personnel, et l’appel à ce que les femmes jettent le voile, on l’a jeté symboliquement, et on l’a jeté par revendication d’un nouveau projet de société, c’est normal. Et puis on a continué, lorsque dans les années 86, avec l’arrivée du changement politique, l’arrivée du président Ben Ali, il y a eu un appel aussi à jeter le voile, le voile politique celui-ci, le voile islamiste ; et je crois que beaucoup de femmes l’ont fait parce qu’elles se sont trouvées débarrassées du joug… disons des mouvements qui étaient très présents au plan populaire…

      … qui les intimidaient…

      … et qui terrorisaient… terrorisaient les jeunes filles, terrorisaient les femmes, terrorisaient nos filles, excusez-moi, mais ma fille aussi je la sentais très menacée, et qui appelaient au port du voile par obligation. Alors on disait « par liberté d’opinions »… il n’y avait pas de liberté d’opinions pour nous. Il fallait le porter, point final. Ou bien on se voyaient attaquées…

      Ca c’est fini aujourd’hui en Tunisie ?

      C’est terminé depuis fort longtemps. Et fort heureusement pour nous, les femmes nous avons pu évoluer, et maintenant les femmes, franchement, sont bien heureuses que cela se passe ainsi.

      Et comment vous voyez l’avenir justement en Afghanistan ? Est-ce qu’on peut avancer ? Est-ce qu’il peut y avoir une sorte d’Islam modérée qui permettrait aux femmes…

      … il n’y a pas d’Islam modéré ! il y a un Islam, celui que nous connaissons, en tout cas moi dans mon pays je n’en connais qu’un seul : c’est celui qui appelle au respect des autres religions, à la tolérance, au respect de l’autre, à l’intégrité physique de l’autre, à l’intégrité morale, au libre exercice de la religion par chacun…

      … à la liberté à l’égalité des hommes et des femmes.

      Bien entendu. Et dans mon pays c’est l’égalité des hommes et des femmes, merci de me tendre cette vraie perche !

      Elle m’intéresse aussi !

      Parce que c’est ainsi que je l’ai vécue. Nous avons des femmes qui sont professeurs à l’université de la Zitouna, à l’université religieuse donc, qui nous apprend à interpréter l’Islam que nous avons connu, dans lequel nous avons été élevées, et c’est cette Tunisie-là que j’aime, et c’est cet Islam-là que je reconnais, et je ne reconnais pas « d’Islam modéré ». Il n’y en a pas.

      Samedi, que va chercher Jacques Chirac et que peut apporter la Tunisie dans la lutte contre le terrorisme ?

      Je crois que la France veut jouer un rôle, un rôle dans la paix, dans la recherche de la paix, et il est très important que la France, qui est un pays central en Méditerranée, puisse chercher un appui auprès de ses alliés et de ses amis, de ses partenaires. Et la Tunisie, le Maghreb d’une manière générale, sont les partenaires de la France, et sont les partenaires historiques et les partenaires incontournables de la France. Et je crois qu’il est important qu’un président, qui entend donc faire entendre sa voix sur la scène mondiale, puisse d’abord s’allier l’opinion et écouter et consulter ses amis du Maghreb.

      Et la France a toujours cette image, aujourd’hui en Tunisie ?

      J’espère qu’elle continuera à l’avoir.

       

      (FIN DE L-INTERVIEW)

       

       

      TRADUCTION DE L’INTERVIEW ACCORDEE PAR CHEIKH RACHED GHANNOUCHI AU JOURNAL BERLINOIS (ALLEMAGNE) TAZ LE 22 OCTOBRE 2001.

      « D’autres Ben Laden pourraient bientôt surgir »

       

       Rached Ghanouchi, exile politique islamiste tunisien, croit que l’attaque militaire américaine contre l’Afghanistan ne fait que transformer Oussama Ben Laden en un mythe: « C’est pour la première fois de notre histoire qu’existe un tel héros »

       

      taz: Dans vos premières réactions aux attentats de New York  et Washington vous avez reconnu aux  USA leur  « droit à l’autodéfense ». Maintenez-vous la même position après les bombardements américains en Afghanistan?


      Rached Ghanouchi: Nous condamnons, aujourd’hui, les terribles attaques terroristes du 11 septembre. Il s’agit, en l’occurrence, d’un crime. Mais ne pouvons légitimer la réaction  USA. Nous sommes contre la guerre. Car la guerre ne va que causer plus de  victimes civiles innocentes. C’est que nous constatons avec chaque jour qui passe. La guerre ne résout pas le problème du terrorisme.


      Quoi alors?


      Nous devons trouver une voie qui mène à l’arrestation des responsables des attaques terroristes et leur comparution devant un tribunal international. A cet effet on doit mener une enquête minutieuse pour trouver les commanditaires de ces actes.


      Et de quelle manière cela va-t-il opérer ?


      Eh bien, ce que je vais dire en  moment parait peut-être utopique. Mais dans le cas de l’affaire  Lockerbie cette solution a été  opératoire. Ce n’était pas facile, mais en fin de compte le tribunal a condamné les coupables. Il y a sûrement d’autres possibilités que les bombes pour faire des pressions sur les Talibans. On ne peut pas châtier tout un pays pour le crime de quelques-uns : 


      Comment pourriez-vous définir le régime des Talibans?


      Je ne suis pas d’accord avec ce régime. Ils ont une interprétation très conservatrice de l’Islam. Cela nuit plus qu’il ne sert à l’Islam. Mais aucun n’a le droit de renverser ce régime de l’extérieur, ni l’ONU, ni encore moins les USA ou la Grande Bretagne. Ceci incombe uniquement au peuple afghan lui-même.


      Comment le mouvement islamiste a-t-il pu produire un tel potentiel de violence?


      Le terrorisme n’a ni religion ni raison. Il y a partout  des hommes et des groupes qui essayent d’atteindre leurs buts par la violence. Ceci n’est pas spécifique à l’Islam. La plus grande majorité du mouvement islamique est contre l’usage d la violence. Même là où ils sont réprimés par des régimes dictatoriaux, qui sont d’ailleurs soutenus par l’Occident lui-même. Je ne peux qu’affirmer, encore un fois et sans cesse: L’Islam ne prêche pas la violence pour atteindre nos objectifs.


      Vous êtes contre la violence, mais vous montrez toujours de la compréhension pour les causes du terrorisme.

       

      Je ne cherche aucune justification de la violence. Mais j’essaye de démontrer les raisons qui poussent des jeunes à se convertir à la violence. Je voudrais seulement rappeler le cas de l’Algérie. La déflagration de la violence n’est que le résultat du putsch de l’armée qui a interdit le Front Islamique du Salut (FIS), vainqueur des élections [de 1991]. La responsabilité pour la violence dans ce pays, comme dans d’autres, incombe aux dictateurs. En plus il y a le colonialisme, les rapports inéquitables entre le Nord et le Sud. La meilleure voie pour contrecarrer ces groupes islamiques violents  est la recherche des causes et la lutte contre ces fléaux. Les droits  démocratiques et  sociaux  doivent être préservés. Naturellement l’on doit trouver une solution au problème palestinien et l’Occident peut aider à la trouver. La violence va disparaître automatiquement.


      La guerre contre le terrorisme international aura-t-elle des répercussions sur le Maghreb ?


      Le Bombardement de l’Afghanistan, le massacre de victimes innocentes  vont avoir des conséquences dans beaucoup de pays islamiques. Le déploiement de cette gigantesque machine militaire contre un petit groupe terroriste va produire des mythes. Oussama Ben Laden devient  de plus en plus un héros populaire. Un nombre grandissant de gens le voit comme le grand défenseur de la cause palestinienne ou le grand opposant au régime saoudite. Vous pouvez voir la photo de Ben Laden partout dans les pays islamiques. C’est la premières fois dans notre histoire qu’existe un tel héros. Il n’est pas très difficile de tuer Ben Laden par un missile ou par un commando d’élite, mais  la solution n’est pas là. Car d’autres Ben Laden peuvent bientôt surgir.


      INTERVIEW: Reiner Wandler

      Rachid Ghanouchi (60 ans) est l’un des précurseurs de l’islamisme politique. Le président du par

      ti islamiste tunisien Ennahdha (Renaissance) vit en exil a Londres depuis dix ans. Son parti a été interdit par le président Zine El Abidine Ben Ali après une vague de protestation contre l’augmentation des prix des produits de première nécessité ! [ point d’exclamation du traducteur] Aujourd’hui quelques 1000 partisans d’Ennahda sont encore emprisonnés en Tunisie.


      taz Nr. 6580 du 22.10.2001, page 5, 11 lignes.

       (traduit de l’allmand par Omar khayyam)

       

      Article de Dr. Moncef Marzouki, paru dans le Journal((ICI)) de Montréal, du 29 Novembre au 5 Décembre 2001.

       

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      Pour une coalition mondiale contre les causes du terrorisme.
      Moncef marzouki*

       

      Les événements tragiques du 11 septembre ont constitué pour les droits de l’homme, une véritable catastrophe.

      Il y a eu d’abord la violation brutale du droit à la vie de plusieurs milliers d’Américains innocents. Il y eut ensuite la sinistre réaction en chaîne qui priva du premier droit de la personne humaine un nombre encore indéterminé d’innocents en Afghanistan et au Moyen –Orient.

      Mais la catastrophe pourrait affecter à plus long terme d’autres droits.

      Les libertés fondamentales commencent insidieusement à être menacées là où nous les pensions le plus en sécurité c.a.d dans les Démocraties occidentales.

      Or si ces libertés se mettent à reculer en Occident, elles feront rapidement naufrage dans le reste du monde, du moins là où elles ont pu s’imposer et se maintenir.

      De plus, tout le discours démagogique des dictatures du sud, opposant sécurité et libertés, pour couvrir arbitraire et corruption, a retrouvé une nouvelle vigueur.

      Dés les attentats terroristes contre New-York et Washington , le président tunisien Ben Ali en a immédiatement profité pour renforcer la répression contre les démocrates et mettre en quasi-résidence surveillée tous les militants des droits de l’homme de Tunisie.

      Mais paradoxalement les événements tragiques du 11 septembre, pourraient être aussi bien une formidable chance pour ces droits et pour la Démocratie dans le monde .

      A l’occasion de ce traumatisme général, il y a eu une formidable prise de conscience de notre commune fragilité et de notre inter-dépendance croissante.

      Le niveau de menace sur tout ce qui maintient le monde en fonctionnement(transport aérien, tourisme, courrier, relation entre les religions, santé) nous est soudainement apparu comme inacceptable car n’épargnant désormais plus personne.

      Tout aussi important est la prise de conscience que le traitement du terrorisme par le seul remède policier ou militaire a peu de chances de nous débarrasser du phénomène.

      Voilà qu’on parle d’un état palestinien indépendant pour éteindre enfin le principal foyer d’incendie du Moyen-Orient. Mais on parle aussi d’éviter l’affrontement des cultures, du rôle de l’économie donc du développement dans le contrôle du terrorisme .

      On jette un regard nouveau sur les effets à long terme des politiques à court terme comme l’appui occidental aux dictatures du tiers monde qu’il s’agisse de l’Iran des années 70,ou bien des actuelles pétro-monarchies.

      *

      La question est de savoir de quel côté va pencher la balance.

      Cela dépendra surtout de la démarche qui va prévaloir pour la solution du problème Or il y en a actuellement deux.

      La première, déjà en cours, est celle de la coalition internationale contre le terrorisme telle que mise en place par le gouvernement américain.

      Il s’agit de mobiliser dans la hâte une coalition hétéroclite entre des démocraties et des dictatures, unis dans un projet essentiellement sécuritaire, même s’il s’adresse à

      des niveaux différents du problème comme l’assèchement des sources financières, ou le contrôle des media.

      C’est le traitement de la maladie par les symptômes. Autant vouloir guérir un fiévreux en l’aspergeant d’eau glacée sans tenir compte de l’origine de la fièvre et du traitement spécifique qu’elle exige.

      Or il a été démontré plus d’une fois dans l’histoire récente que la guerre ou la répression policière n’affamment pas le terrorisme mais le nourrissent.

      De plus, renforcer les régimes dictatoriaux et corrompus du sud largement responsables dans sa flambée, revient à alimenter le feu d’une main en essayant de l’éteindre de l’autre.

      Le problème ici est que nous sommes face à une caractéristique structurelle du pouvoir.

      Les hommes et les femmes politiques, trop soumis à la nécessité du bénéfice tangible et immédiat et trop pris par le caractère éphémère de leur carrière, ne sont pas en mesure de s’investir dans un long terme aléatoire dont ils ne pourraient tirer aucun bénéfice personnel .

      Le traitement portera donc sur les symptômes plus accessibles et plus ‘’rentables ‘’en terme de carrière. les causes, elles seront laissées à la bureaucratie, au hasard et autres forces occultes. D’où un facteur de risque de plus pour l’évolution chaotique de notre monde.

      S’il est exact que la guerre est une affaire bien trop sérieuse pour être laissée aux militaires, ne peut-on dire aussi que la politique est une affaire bien trop sérieuse pour être laissée aux politiciens ?

      C’est ici que s’ébauche la deuxième approche du problème : celle de la société civile internationale.

      Que ce soit sous les régimes démocratiques ou sous les dictatures, les associations de citoyens sont en train de devenir le nouveau grand acteur politique de ce siècle.

      Présentes aussi bien dans le sud que dans le nord, ces associations si hétérogènes en apparence, sont remarquablement similaires par leur approche participative et pragmatique des problèmes ainsi que par des valeurs communes, comme la démocratie, les droits de l’homme, le sens de la citoyenneté et de l’universalité.

      Leur nombre, influence et champ de compétence vont grandissant. On a dit à juste titre que le XXI siècle sera celui des sectes des maffias et des ONG.

      Espérons et faisons qu’il soit surtout celui des ONG.

      S’agissant de risques aussi considérables que l’affrontement des cultures, le recul des libertés dans les pays démocratiques, le renforcement des dictatures dans le sud et l’extension de la guerre ; la société civile internationale se doit d’être massivement présente dans la réflexion et la lutte contre le terrorisme.

      Telle que composée, avec les valeurs qui sont les siennes, son implication sur le terrain dans tous les situations dramatiques qui le génèrent, elle peut, mieux que quiconque porter le diagnostic exact sur les origines du mal et lui proposer les remèdes les plus appropriés.

      Il ne lui suffit donc pas de manifester pour la paix, car son action n’est pas seulement de répondre à l’urgence.

      Il lui faut une doctrine et une politique de lutte contre le terrorisme qui sera forcément celle de la promotion de la Démocratie, du développement durable, du soutien des solutions pacifiques des conflits en cours , essentiellement le problème palestinien et du bannissement des embargo criminels , destructeurs de peuples et alibi des dictatures comme en Irak .

      Un sommet mondial de la société civile internationale pour réfléchir ensemble, toutes cultures confondues, aux solutions de fond et à long terme , est donc plus que jamais nécessaire.

      Un tel sommet réunissant les grandes ONG du nord et du sud, travaillant dans les domaines de la défense de la paix, des droits de l’homme, du développement durable et de l’information ; rappellerait à la fois le poids de la société civile internationale, et le caractère impératif de la deuxième démarche.

      Au lieu de se perdre dans des discussions spécieuses dans la définition du terrorisme, la conférence n’aurait aucun mal à identifier les grandes causes qui génèrent la violence politique et entretiennent les comportements extrémistes.

      Reste à savoir ce qu’on pourrait faire avec des informations qui ne sont plus un secret pour personne.

      Il est peu vraisemblable que les actions des ONG puissent constituer une alternative ou rivaliser avec celles du politique englué dans son opacité, cynisme et fonctionnement à court terme.

      Mais elles peuvent considérablement gêner un tel fonctionnement en l’obligeant à prendre en considération les exigences de la société civile tant nationale qu’internationale.

      Une action de lobbying en faveur du traitement par les causes, relayée par une politique concertée d’information du public, ne peuvent que peser positivement sur les décideurs.

      Au-delà de tout résultat tangible, la réunion d’un tel sommet, par sa portée symbolique et ‘’oeucéménique ‘’, constituerait par elle-même un répit dans le flot des images traumatisantes diffusées par les media.

      Au moment ou les extrémistes de tout bord prêchent l’affrontement des cultures, que l’inquiétude grandit dans le monde, quel meilleur message pourrons nous envoyer sur notre détermination à arrêter l’escalade de la violence, de la peur et de la haine qui donne au monde actuel un visage si hideux et si inquiétant.

      Il est vrai qu’il est idiot de vouloir changer le monde. Il n’en est pas moins vrai qu’il est criminel de ne pas essayer.

      ——————————–

      Moncef Marzouki,ancien président de la Commission arabe des droits de l’homme. Président d’honneur de la ligue tunisienne des droits de l’homme.

       

      TEMOIGNAGE D’UN JEUNE TUNISIEN…

      M. Lassad BEN ALI ZITOUNI a fait parvenir à TUNISNEWS CE TEXTE…

         

      Voici quelques pages de  ma jeunesse tunisienne …
      Lassad  BEN ALI ZITOUNI

                                                                                       
      Après m’avoir interdit d’exercer ma liberté d’expression et d’association, au même titre que mes collègues les militants du Parti Social Libéral(PSL)- Direction Légitime, le régime tunisien s’en est pris à ma liberté de circulation. Ainsi successivement le 14 mai et le 16 septembre 2001, j’ai été arbitrairement empêché d’embarquer, respectivement pour la Turquie et la France, où je devais me rendre, à l’invitation d’organisations de jeunesse oeuvrant pour le dialogue entre les cultures la tolérance et la paix. En m’appliquant ces méthodes liberticides l’Etat Parti voulait en vain, étouffer à jamais l’aspiration pour la réforme du
      PSL, portée notamment par les militantes de et les militants de l’Organisation de la Jeunesse Sociale Libérale(OJSL). 

      Dans ce cadre je voudrais signaler le cas du président légitime du PSL, le professeur Mondher THABET, objet d’un harcèlement caractérisé depuis le 27 février1999. La police politique lui a demandé en plus de la
      suspension de ses contacts  avec l’Internationale Libérale de rendre publique sa démission du PSL, en tant que militant de base et ce a fin de le jeter irréversiblement dans l’isolement et le discrédit. Il paye
      désormais le prix de son intégrité, après avoir refusé de souscrire aux compromissions qui lui ont été proposées depuis le déclenchement du mouvement de réforme du PSL.

      Les membres de la direction légitime du PSL auraient même été menacés de poursuites judiciaires s’ils persistaient à afficher publiquement leurs qualités partisanes. Moi-même je fut arrêté le 27 février 1999 par
      la police politique qui m’imposa au terme d’une pénible séance de mauvais traitement de rendre publique ma démission de la vie politique en général(1) faute d’avoir accepté la réintégration du PSL, sous la
      direction illégitime de l’amie du général ben ali.

      Les circonstances dans lesquelles mes collègues du bureau légitime de l’OJSL et moi-même avons été privés de notre organisation, étaient d’une gravité telle, que nous ne puissions nous y opposer frontalement sans encourir les pires représailles. C’est pourquoi après avoir recouvert mon droit à la libre circulation et ma liberté d’expression, grâce à un élan soutenu de solidarité citoyenne, plus que jamais, je suis déterminé à faire connaître davantage, au monde libre, la réalité alarmante de la jeunesse tunisienne.

      Après le putsch du 27 février 1999

      Trois mois après en avoir formulé la demande aux autorités compétentes j’ai obtenu un titre de voyage. Via le Maroc j’allais me rendre au Sénégal où mes homologues les militants de l’Union de la Jeunesse Libérale Travailliste(UJTL)devaient m’attendre (selon une lettre de M.Djibril SAMBO,vice président chargé de l’afrique prés de l’IFLRY),Or arrivé le 20 août1999 au Maroc, j’y suis resté à l’insu de mon gré, arbitrairement bloqué, jusqu’au 20 octobre 1999, après avoir été injustement refoulé de Malte.

      La coopération entre les services de police politique tunisienne et marocaine (le tortionnaire Driss El BASSRI était encore Ministre de l’Intérieur au Maroc) s’est soldée par mon blocage au Maroc où je fut à deux
      reprises empêcher de franchir la frontière Maroc-Mauritanie (Dakhla) alors que j’ai été porteur d’une lettre de recommandation pour prise en charge, adressée de la part de M.Djibril SAMBOU au président de
      l’organisation des jeunesses libérales Africaines(OJLA)membre de l’IFLRY, le député Modou Diagne FADA. Au cours de mon séjour au Maroc, la police politique m’a informé que j’étais indésirable sur le sol du Royaume. Cette attitude m’a été signifiée sous de multiples formes : violations répétitives de mon domicile (chambre d’hôtel) à Rabat, fouilles et vols de mes effets et documents personnels, agressions physiques au Commissariat de Rabat, injonctions aux tenanciers des deux hôtels que j’ai  fréqu  en

      Dans ces circonstances, j’ai quitté le Maroc pour Malte en date du 11octobre 1999 où  de nouvelles connivences entre services de police tunisiens marocains et maltais m’attendaient: Pourtant muni d’un titre de
      transport valable, d’un passeport et de devises, je me suis retrouvé séquestré à mon arrivée à l’aéroport (LUKA)de Malte dans les locaux du Commissariat– zone internationale, puis arbitrairement renvoyé vers le Maroc dans les 24 heures suivant mon arrivée, alors même que la mention de l’entrée légale sur le territoire de Malte n’avait pas été portée par cachet sur mon passeport !.

      A cette époque, aucun visa d’entrée n’était exigé pour les ressortissants tunisiens voulant se rendre à Malte. Contrairement aux justifications écrites produites par les autorités de Malte auprès de la section
      parisienne du HCR. Ces mêmes autorités se sont défaussées de toute responsabilité en prétendant n’avoir pas été saisi de ma part, de quelque demande de protection que ce soit. Pourtant, la section du HCR de l’Italie chargée du suivi des demandes de protection Malte est intervenue à plusieurs reprises à mon sujet, faisant ainsi suite aux messages d’alerte qui lui ont été envoyés par mon frère exilé en France(Membre de la direction légitime du PSL). Un haut fonctionnaire de la PAF maltaise m’avait confié que l’Etat tunisien et la police politique du Maroc étaient les commanditaires des mesures draconiennes que les autorités de son pays m’avaient assénées. 

      A mon retour obligé au Maroc le 12 octobre 1999, j’ai été séquestré arbitrairement dans le Commissariat (la zone internationale  de l’aéroport) de Casablanca  jusqu’au 21octobre1999– où j’allais être soumis à deux tentatives d’embarquement forcé vers la Tunisie, accompagnées d’agressions physiques et verbales et de tentatives d’administration de somnifères par voie intraveineuse. Mon départ en détresse vers Algérie m’a épargné aux traitements cyniques des autorités de l’aéroport de Casablanca. A partir de la Tunisie ma famille m’a financé un billet d’avion pour l’Algérie, contrairement aux déclarations de M.Mohammed MJID, le représentant du HCR de Casablanca, transmise par écrit à la section parisienne du HCR, selon lesquelles il  m’aurait aidé au financement partiel de l’achat de mon billet  Casablanca-Alger !

      Les interventions de mon frère et collègue exilé en France, auprès du HCR, section- Casablanca n’ont eu aucun effet, prouvant par-là à quel point cette section est inféodée au pouvoir local. Après l’absence de
      réactions et d’initiatives pour me mettre sous sa protection, la dite section s’est montrée intéressée par mon cas, vu les prémices d’une mobilisation internationale.

      Ce calvaire m’a conduit à chercher refuge en Algérie, pays qui m’a profondément ému par l’hospitalité que son peuple réserve encore à ses visiteurs, malgré la rude épreuve qu’il connaît depuis 1991. En Algérie la
      collaboration policière pernicieuse tripartite (tunisienne, marocaine et maltaise) s’est estompée. Après un séjour d’une quinzaine de jours en Algérie où j’ai été spontanément accueilli par une famille à Tizi Ouzou, je me suis retrouvé obligé de reprendre le chemin du retour vers l’enfer qu’est devenue la Tunisie.

      Franchissant la frontière algéro-tunisienne le 04/11/1999, au point frontalier de « Bouchebka », j’ai été immédiatement arrêté par une unité de la police politique qui me conduisit directement au Ministère de
      l’Intérieur à bord d’une « Land-Rover ». Reçu par le service de la DST je fut violenté, psychologiquement torturé et soumis pendant quelques mois à des interrogatoires successifs donnant lieu à la signature de plus de 70 procès verbaux sur : Les raisons de l’appel à la tenue d’un congrès extra-ordinaire le 27septembre1997, les raisons « réelles » de mon départ le 20/08/1999, les contacts et les correspondances établis, le
      contenu de mes communications avec mon frère exilé en France, les relations de mon frère avec l’opposition tunisienne en exil, notamment Kamel JENDOUBI  Khemaïs CHAMMARI et Ahmed el MANNAI etc. Au terme de ce calvaire, mes tortionnaires m’ont restitué  mon passeport accompagné du


      Depuis ce retour forcé, j’ai été interdit de facto de quitter la Tunisie. Mon droit à la libre circulation a été totalement bafoué puisque cette fois-ci, même à l’intérieur de la Tunisie, je faisais l’objet d’une
      surveillance policière très rapprochée se manifestant surtout par des interpellations informelles quasi quotidiennes. La dernière de ces interpellations eue lieu la veille du 2 mars 2001. Kidnappé vers 22 heures
      dans la localité du Bardo, je ne fut relâché que vers 5 heures du matin, passant la nuit à bord d’une voiture de police banalisée où il m’était sans cesse demander de fournir des informations sur les éléments évoqués ci-dessus, ainsi que mes projets personnels pour l’avenir.

      A chaque promesse d’embauche, des pressions s’exercent sur mes employeurs potentiels, afin que leurs promesses restent sans suites. En représailles à l’opposition affichée par mon frère exilé en France contre le régime en place (participation à des manifestations et rencontres, débats, publications d’articles), doublée de sa qualité de Porte-parole officiel de la Direction légitime du PSL, le 26 avril 2001, un appel
      téléphonique de la « Mintaka » district de police de Carthage informa ma mère, septuagénaire, asthmatique et diabétique, que son fils soi-disant « soupçonné de vol » (sic) devait se présenter dans leurs locaux où elle pouvait éventuellement l’accompagner.

      En début de matinée le lundi 14 mai 2001, je m’apprêtais à prendre le vol Tunis-Istanbul à l’aéroport international de Tunis-Carthage. Les autorités de l’aéroport m’ont empêché d’embarquer au motif que j’aurais «
      des problèmes à régler avec le Ministère de l’intérieur-DST- (sic)». Dans les locaux du dit ministère j’apprends de la bouche des fonctionnaires qui m’ont reçu, qu’aucune directive portant restriction à ma liberté
      de circulation n’a été-officiellement- ordonnée. Oeuvres des tribunaux selon la loi en Tunisie, il était claire que ces restrictions, prises en l’absence d’un jugement rendu en bonne et due forme, renfermait une
      manœuvre politicienne.             

      En plein centre ville de Tunis, après avoir quitté les locaux du ministère de l’intérieure, et au moment où j’ai été en train d’informer l’un des membres de ma famille par téléphone des péripéties de mon calvaire, j’ai été embarqué de force dans une voiture par une équipe spéciale de la D.S.T chargée de me ramener à la case départ dans les locaux du Ministère de l’intérieur où j’ai été maintenu illégalement pendant 48 heures.

      Suite à cet enchaînement de faits, je me suis retrouvé contraint à vivre l’isolement et l’exil dans mon propre pays, étant depuis ma réapparition l’objet d’intimidations et de vexations de la part d’agents de la
      police politique dont je détiens les identités. Un isolement et un exil, se traduisant par l’impossibilité de pouvoir se déplacer librement, sans risquer ma dignité et mon intégrité physique à l’intérieur même de la
      Tunisie.

      Quelques mois plus tard, le 16 septembre 2001, je devais embarquer pour la France dans le cadre d’un projet de coopération euro-méditerranéen auquel j’ai été convié par le Comité pour les relations Nationales et
      internationales des Associations de Jeunesse et d’Education Populaire(CNAJEP).D’autres associations ont manifesté un intérêt particulier aux thématiques qui devaient être au cœur de ce temps d’échange international, j’en citerais notamment la Fédération des Associations de Recherche et d’Education à la Paix(FAREP). Admis à l’embarquement, une heure plus tard, des policiers sont venus me chercher pour m’informer de l’impossibilité de mon départ. Leur argumentaire était une reproduction du subterfuge initial, que l’on m’a opposé le 14/05/2001, mais cette fois-ci avec un détail en plus : L’annulation du cachet humide constatant mon admission à l’embarquement !.

      Toutes les conditions se sont alors réunies pour que j’entame la phase judiciaire. Le CNAJEP s’est adressé par courrier à la présidence de la république, lui exprimant ses préoccupations et inquiétudes, face au
      raidissement que rien ne justifie, dans l’attitude de l’administration à mon égard. Une diligente attention a été accordée à mon dossier par les soins de Maître Alia CHERIF CHAMMARI qui choisie comme  premier terrain pour ma défense, la voix du référé devant le tribunal administratif. Après un mois d’attente, le tribunal administratif, présidé par M.Taïeb ELLOUMI, s’est prononcé dans le sens du rejet de l’action, au motif
      qu’elle était dépourvue de cause. Ce qui signifie juridiquement que le ministère de l’intérieur, partie défenderesse à l’action, s’est purement et simplement disculpé de la responsabilité des bavures constitutives de
      mon calvaire !

      Mes premières impressions à Paris…

      Par ailleurs je demeure persuadé que les libertés que je viens de recouvrir doivent servir la résistance de ceux qui en sont encore privés. Parmi ceux-là, j’en cite le millier de prisonnier qui croupissent
      depuis11ans dans des conditions inhumaines et à cause de leurs opinions derrière les barreaux de l « ’ère nouvelle », les oubliés de la croissance économique à cause de leurs appartenances régionales, sociale ou autres…etc. Si nous admettons que la crise qui s’abat sur la Tunisie depuis l’avènement du régime de la déclaration du 7novembre est  principalement une crise de libertés, il devrait s’en suivre qu’une sortie de cette crise passerait nécessairement par la libéralisation du climat politique qui règne dans le pays.    
        
      A travers la publication de ce (premier) document je voudrais éclairer l’opinion publique sur l’un des dossiers politiques les plus gardés au secret par le régime du 7novembre et ses comparses objectifs, je
      souhaiterais aussi exprimer mes remerciements et ma reconnaissance aux démocrates qui m’ont soutenu et défendu. A tous ceux qui ont pris part à l’organisation de ma venue en France, mon accueil et les temps d’échange et de coopération qui me tiennent à cœur, j’exprime ma reconnaissance. Ma chaleureuse gratitude et ma reconnaissance vont particulièrement à la section fédérale d’Amnistie Internationale(Londres),au Comité National et international des Associations de Jeunesse et d’Education Populaire(CNAJEP),à la Fédération des Associations de Recherche et d’Education à la Paix (FAREP) au Collectif de la Communauté tunisienne en Europe, au Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)


      En fin, je reste perplexe face à l’attitude, pour le moins confuse et regrettable, avec laquelle le  Parti Démocratique Progressiste(PDP) de Ahmed Nejib Chebbi s’est interdit de signaler ma situation et mon calvaire, dans les colonnes de son organe de presse dit indépendant !. Pourtant les membres du bureau politique(du PDP) qui m’ont reçu (Issam chebbi et maya jéribi)à trois reprises après le 16septembre 2001(deuxième
      interdiction d’embarquer) se sont déclarés « préoccupés » par mon cas !!! 

                                                                                 
      Lassad  BEN ALI ZITOUNI
                                                                                  
      Membre de la Direction Légitime du PSL.

       

      LE CRI DE « DETRESSE » D’UN JEUNE AVOCAT CONSTERNE !

      Jeunes avocats ou les délaissés pour compte

       
      Chers membres de la famille de la justice,
      en ces jours où nous fetons la naissance du CIJ, j’aimerais bien faire entendre la voix des jeunes avocats, que je considère les délaissés pour compte du corps du barreau.
       
      Je vais procéder par ordre chronologique pour vérifier ce constat. La loi est claire quant à l’inscription des avocats stagiaires à l’ordre des avocats: chaque deux mois, il doit y avoir une session d’inscription des
      candidats, mais qu’est ce qu’on trouve en fait?!!!
       
      la dernière session d’inscription n’a eu lieu qu’en avril 2001.9 mois après a eu lieu la nouvelle session pour n’inscrire que…19 candidats, alors que les dossiers se comptent par dizaines.
      Toutefois si l’ordre des avocats veut censurer l’entrée des jeunes au barreau qu’il le fasse par des manières légales et non pas par banditisme, comme c’était le cas quand il a bloqué l’inscription par le passé, et comme cette fois quand il n’a inscrit que 19 candidats. vous voulez connaître les motifs de la non inscription présentés par l’ordre, les voilà:
      – l’ordre n’a pas désigné de rapporteur pour le candidat qui va étudier son dossier, après neuf mois, le jeune avocat n’a pas de rapporteur, pourquoi? simplement par carence.
      – l’ordre n’a pas visité le bureau où le stagiaire va travailler, c’est la faute à qui? autre carence bien sur.
      – le délai du sursis du service militaire n’est plus de vigueur, et là le débat s’ouvre: est ce qu’après 9, 8, ou 6 mois on peut opposer au candidat ce motif? et est ce que la régularité du dossier se lit le jour du dépôt ou 9 mois après que le conseil se réunit.
      – le conseil n’a pas le temps pour se réunir pour inscrire les jeunes, il a  d’autres priorités, lesquelles? j’oserais les qualifier de bidons devant les problèmes que les jeunes rencontrent pour enfin accéder à la robe noire.
      – Quelques candidats ont une maîtrise de sciences po, mais la cour d’appel les a inscrit par le passé, et il y a une jurisprudence en la matière. comment l’ordre des avocats ose inscrire les magistrats retraités avant les jeunes ( par ailleurs mabrouk pour el bacha el bajjar, et bienvenu parmi nous sayyeddi errayiss )
       
       
      Vous les grands du métier vous nous avez tant malmenés, ayez pitié de nous, nous souffrons. Vous dites que vous avez ouvert le dossier des avocats stagiaires, mais pourquoi vous inscrivez les magistrats avant nous? eux ils ont leurs comptes, leurs retraites, leurs statuts,… et nous qu’est ce que nous avons? RIEN.
       
       
      Réfléchissez un peu que nous existons, que nos problèmes sont les votre aussi.
      Un consterné.

       

      رد الدكتور الحامدي على مقال الدكتور خالد الطراولي

      بسم الله الرحمن الرحيم

       

      دعوة للتحرر من ضيق الظاهرة الحركية المعاصرة الى سعة الإسلام

       

      بقلم: د. محمد الهاشمي

       

      سألنا الأخ الدكتور خالد الطراولي في تعليقه الذي وزعه عبر مواقع تونسية في شبكة الانترنت يوم الخميس 29 نوفمبر (في تونس 2000 وتونس نيوز) عن الفرادة في المراجعات التي نشرناها على السجال الجاري بينه وبين الأخ الدكتور صالح كركر حول خطاب الحركة الإسلامية.

      وأود أن أقدم في هذا التوضيح إجابة مختصرة على سؤاله تحدد معالم الاختلاف بيننا وبين الأخ الطراولي، وتفتح الباب واسعا لتعميق النقاش بين المهتمين بقضايا الفكر الإسلامي المعاصر من التونسيين وغيرهم في بعض القضايا بالغة الأهمية، مع الأمل بأن يلتزم هذا النقاش دائما بمقتضيات الأمانة العلمية من جهة، وبأدب الأختلاف من جهة أخرى، ومنه دون شك الرجوع الى الحق اذا ثبت للمرء أنه حاد عنه وتجاوزه.

       

      مراجعات شكلية

       

      أكد الطراولي مرة أخرى أن انتقاده للتحزب الطائفي وللغلو السياسي في خطاب الحركة الإسلامية إنما يهدف الى « ادخال توازن بين كل الأبعاد التي يحملها أي مسار تغييري من دعوي وثقافي واقتصادي واجتماعي وسياسي. ولعل الحركة الإسلامية محظوظة في أن مرجعيتها التاريخية والفكرية والحضارية تزخر بهذه الجوانب المهمشة والتي تجعل تبنيها يقع بكل يسر ودون مواربة ». (1)

      وأضاف في تعريفه للحركة الإسلامية أنها « مجموعة رؤى وأفكار وممارسات، تجمع في صف واحد المعارض للسلطة والموافق لها، تشمل التحريري والتبليغي والصوفي والزيتوني والسني والشيعي والموكلون بالكتاتيب وأئمة المساجد وخطباء الجمع… اعضاؤها الجماهير.. المصلي البسيط والصائم الابسط والحاج المتقاعد.. أو من يجمل في قلبه ذرة إيمان وهم كثير ».(2)

      هذا التحيل يؤكد أن مراجعات الطراولي شكلية في نهايتها، حبست نفسها عن وعي وتصميم في تجربة بشرية سبق اليها عدد من رموز القرن الماضي من المسلمين المصريين وغيرهم، هي تجربة الحركة الإسلامية بمفهومها الحركي المعاصر، وكل ما يقال عن الحقائق الغائبة ليس إلا محاولات لإنجاز تعديلات طفيفة من داخل الهيكل التنظيمي والنسق الفكري، مع تكرار الربط الحزبي الضيق نفسه بين هذه الحركة والإسلام، كل الإسلام للأسف الشديد.

      أما الجديد الذي نطرحه عليه وعلى أبناء الأمة الإسلامية قاطبة، وأنصار الحركة الإسلامية المعاصرة بشكل خاص، فهو أن نخرج من هذا النسق جملة، وننظر اليه كاجتهاد بشري حسن النية والمقصد، رسم لنفسه أهدافا عريضة في القرن الماضي لكنه لم يحقق أكثرها، وهو الآن عبرة لنا نتأمل فيها ونستفيد من دروسها للتفكير في مستقبلنا.

       

      تحرير الإسلام من الخطاب الحركي

       

      الفرادة ـ أيها الأخ الكريم ـ هي أن نستعيد ديننا وإسلامنا من الخطاب الحركي، أن نحرره من هذه الحزبية التي صبغته وضيقت من واسعه، ونعيده للأمة والإنسانية كما بدأ أول مرة، دينا للعالمين، يبقى الحركيون جزءا بسيطا منه، نقدر نواياهم الطيبة، لكننا نحاسبهم على أعمالهم فيما يخص أمر بلداننا وأوطاننا، ويبقى الحساب الأوفى والأكبر عند من لا يخفى عليه شيء في الارض ولا في السماء.

      إننا ندعوك وندعو ذوي الغيرة الدينية قاطبة الى التحرر من ضيق الظاهرة الحركية الإسلامية الى سعة الإسلام، ورد أمر الحفاظ على قيم ديننا وتعظيم شعائره الى المجتمعات الإسلامية وليس الى الحركات الإسلامية.

      وقد أظهرت مجتمعاتنا الإسلامية دائما قدرتها على الدفاع عن دينها من خلال مؤسساتها العلمية والتعبدية والثقافية والقانونية والسياسية، وعندما اقتحمت جيوش الإستعمار الغربي ديار الإسلام في القرنين الماضيين قاومها المسلمون عسكريا وسياسيا (أقول « المسلمون »، وليس « الإسلاميون »، لأن الدور السياسي لأكثر الحركات الإسلامية برز في مراحل لاحقة، وغالبا بعد خروج المستعمر).

      ونحن نعتقد أن مجتمعاتنا الإسلامية ماتزال قادرة وراغبة في القيام بدورها في الحفاظ على قيم ديننا وتعظيم شعائره في سائر المجالات، ونرى أن العمل ضمن حركة مجتمعاتنا أفضل للإسلام وأكثر توافقا مع طبيعة خطابه المنفتح على المؤمنين كافة وحتى على غير المؤمنين ممن جادلهم القرآن الكريم ودعاهم للتدبر في آيات الله في الآفاق وفي أنفسهم حتى يعلموا أن الله حق.

      والقصد من هذا أيضا أن العمل للإسلام لا يستلزم أبدا أن تكون عضوا في الحركة الإسلامية، وإنما أن تكون مسلما صالحا في مجتمعك، وقد تكون هنا معلما في مدرسة، أو وكيلا في وزارة، أو طبيبا في عيادة، أو (في السياق التونسي الخاص) قياديا في حزب المؤتمر من أجل الجمهورية، أو في التجمع الدستوري الديمقراطي، أو في غيرهما من الأحزاب.

      والقصد من رد الإسلام للمجتمع أيضا هو أن نرده الى جماهير المؤمنين، والى العلماء والمشائخ المختصين والكتاب والمفكرين والأدباء، والى مؤسسات التعليم، ووسائل التثقيف والإعلام، والى منظمات المجتمع المدني والأحزاب وحكومات المسلمين، كل يرعاه من جانبه ومن موقعه.

      أما أنصار الحركة الإسلامية المعاصرة بشكلها التنظيمي الراهن فإن مواقعهم في مجتمعاتهم قائمة ومحفوظة مع مواطنيهم الآخرين من مختلف الإتجاهات إذا هم قدروا دعوتنا هذه حق قدرها: العلماء منهم يخدمون الأمة والحقيقة العلمية دون تحزب، وأهل الأرياف عون لأهلهم، والمسيسون نشطاء في أكثر من حزب وتجمع، والحقوقيون نشطاء مع المنظمات الحقوقية، والإعلاميون في أكثر من منبر، الديمقراطيون في كل ساحات النضال من أجل الحرية.. وهم بعد ذلك تيارات فيها تنوع المجتمع ذاته: بعضهم مع الإقتصاد الحر وآخرون أكثر حماسا للقطاع العام، وبعضهم مع توطيد العلاقات مع الإتحاد الأروبي والغرب وآخرون أكثر حماسا للتوجه الإفريقي، وهم في لجان الصحة والتعليم والتشريع داخل البرلمان.. جزء من نسيج مجتمع متحد ولكن متنوع في رؤاه وأطروحاته، يتطلع الى تحقيق التوافق بين متطلبات عصره وتعاليم دينه.

      وشرط هذا كله لكل أفراد المجتمع المسلم هو أن نتقدم جميعا نحو الديمقراطية ونبني مؤسساتها ونرسخ تقاليدها في مجتمعاتنا، بروح من التسامح والقبول بحق الإختلاف، مع تجنب التاويلات والتفسيرات المتعسفة لتقسيم مجتمعاتنا الى مسلمين واسلاميين تحت مسميات جديدة، مثل المسميات التي اقترحها الأخ الطراولي للتمييز بين الأمة الإسلامية والأمة المدنية التي يدخلها الشيوعيون والليبراليون والمسيحيون واليهود!! (3)

      الأمة الإسلامية تسع أبناءها الذين يتبنون أطروحات يسارية واليبرالية، لأن الأغلبية الساحقة من هؤلاء موحدون، فخورون بانتمائهم للحضارة الإسلامية، ويفهمون اجتهاداتهم على أنها محاولات للنهوض ببلدانهم الإسلامية، والمجتهد له أجران إن اصاب وأجر واحد إن أخطأ. ثم إن المجتمع كفيل من خلال علمائه وكتابه وجمهوره العريض بمعرفة الصواب والحفاظ على أركان الدين الأساسية.

      إن من ابناء تونس ومصر والجزائر وسوريا وفلسطين وغيرها من البلدان الأخرى مسلمون ليبراليون ويسارويون مشهورون برصيدهم النضالي الكبير في مقاومة الإستعامار، قاموا صفا واحدا مع أخوانهم في الملة، وقدموا أرواحهم فداء لحرية بلدانهم والدفاع عن هويتها العربية والإسلامية، فما بال بعض المتأخرين الذين لم يشاركوا في هذا النضال يتخصصون اليوم في تقسيم الصف الوطني تحت مسميات طائفية بسبب فهم سياسي ضيق للدين؟

      هل كان المليون ونصف المليون شهيد من أبناء الجزائر اسلاميين يوم دفعوا أرواحهم من أجل حرية بلادهم ومن أجل هويتها الإسلامية؟

      لقد كانوا مسلمين، وهذا يكفي، ولا أحد يطلب من الأخ الطراولي أو غيره أن يصنفهم في خانة الأمة الإسلامية أو الأمة المدنية. الأوفق له في رأي أن ينظر ويتأمل حيث يستطيع أن يفيد أهله وأمته: إما في الفقه ان كان فقيها، أو في الفكر إن كان مفكرا، أو في حزب من الأحزاب الوطنية إن كان مناضلا ملتزما، أو في الإعلام إن كان إعلاميا، وأن يعلم علم اليقين أن كثيرين ممن يريد أن يصنفهم في الأمة المدنية المقابلة للأمة الإسلامية في عرفه، قد يكونون أقرب الى الله تعالى وأنفع لعبادة من كثير من الزهاد المتبتلين بالليل والنهار.

      هذا قولنا في نقد الطائفية الجديدة، واجتهادنا الذي ندعو اليه.

      أما ما كتبناه عن السياسة في الإسلام فقد كانت موجها لفئة متطرفة في تأويل الخطاب الديني بطريقة تفضي لتهميشه في الحياة العامة. ومع ذلك نعد بالعودة الى تحديد أركان الإسلام من الكتاب والسنة ومساحة السياسي فيها في مقالة أخرى ننشرها في وقت لاحق بعون الله وإذنه وتوفيقه.

       

       

      الهوامش

       

      (1)            خالد الطراولي: الحقيقة تبقى غائبة.. خطأ أن يتحزب الخطاب الإسلامي.. توضيح للفكرة والمصطلح. 29 نوفمبر 2001: موقع تونس 2000 على الانترنت.

      (2)             خالد الطراولي. المرجع السابق.

      (3)             خالد الطراولي. المرجع السابق.

       

      موقف متشدد لتونس في مجلس الأمن ؟‍

      إجماع في مجلس الأمن بشأن برنامج النفط مقابل الغذاء

      باول يهون من الحديث عن عمل عسكري محتمل ضد بغداد

      كولن باول

      قلل وزير الخارجية الأميركي كولن باول من أهمية الحديث عن عمل عسكري أميركي محتمل ضد العراق، واصفا إياها بأنها تعليقات صحفية لا أساس لها. وفي تطور آخر تتوقع الولايات المتحدة أن يصادق مجلس الأمن الدولي بشكل جماعي على مشروع تسوية أميركي روسي بشأن العقوبات على العراق، المتمثل بتمديد برنامج النفط مقابل الغذاء على أن تتم مراجعة العقوبات الاقتصادية المفروضة على بغداد بعد ستة أشهر.

      وقال باول للصحفيين « أعتقد أنه من غير الملائم ومن الأمور المبنية على تكهنات وافتراضات بالنسبة لي الحديث عن حرب لم يعلنها أحد » مؤكدا أن واشنطن ستظل على اتصال وثيق بهذا الشأن مع دول المنطقة.

      وأوضح باول أنه لا يدري ما الذي يجعل الناس تعتقد أن حربا على العراق قريبة الحدوث مؤكدا أن التعليقات التي تطلقها بعض وسائل الإعلام بشأن ذلك لا أساس لها. لكنه أشار إلى أن الرئيس الأميركي جورج بوش لديه كل الخيارات بشأن التعامل مع الخطر العراقي في المنطقة، وأن الولايات المتحدة ستبقي عينها مفتوحة على الرئيس العراقي صدام حسين الذي قال عنه إنه يطور أسلحة دمار شامل.

      إحدى جلسات مجلس الأمن الدولي (أرشيف)

      تصويت مجلس الأمن


      وفي تطور آخر تتوقع الولايات المتحدة أن يصادق مجلس الأمن الدولي
      بشكل جماعي على مشروع تسوية أميركي روسي بشأن العقوبات على العراق، لتمديد برنامج النفط مقابل الغذاء على أن يتم مراجعة العقوبات الاقتصادية المفروضة على بغداد بعد ستة أشهر.

      وكانت تونس قد هددت بالامتناع عن التصويت أو التصويت ضد القرار داخل المجلس المكون من 15 عضوا ما لم يحتو القرار على بند يسمح لها بإعادة أربع طائرات عراقية تجارية لبغداد حطت في تونس قبل حرب الخليج عام 1991 بقليل من أجل حمايتها.

      وقال مسؤول أميركي إن تونس سحبت طلبها بعد محادثات بين دبلوماسيين تونسيين ونظرائهم في الأمم المتحدة. وأكد أن دبلوماسيين غربيين أوضحوا له أن هناك إجماعا بشأن التصويت على مشروع التسوية الأميركي الروسي.

      وقد وافقت روسيا بموجب تسوية مع أميركا على إقرار قائمة جديدة من السلع بحلول يونيو/ حزيران تحتاج إلى موافقة المجلس عليها للتأكد من أنها لا تستخدم في أغراض عسكرية، وهو ما يمثل عنصرا رئيسيا لمقترحات أميركية بريطانية سابقة لتعديل العقوبات.

      وفي المقابل وافقت الولايات المتحدة على إعادة النظر في ثغرات قرار ديسمبر/ كانون الأول 1999 لتحديد الخطوات اللازمة لرفع العقوبات السارية منذ عشر سنوات، بشرط أن يسمح العراق بعودة مفتشي الأسلحة لاستئناف عملهم هناك.

      وقال سفير العراق لدى الأمم المتحدة محمد الدوري أمس إنه ليس لديه حتى الآن أي شيء بشأن رد فعل حكومته إزاء القرار. وشدد سفير روسيا لدى الأمم المتحدة سيرغي لافروف من جهته على أهمية قبول بغداد بالمشروع قائلا إن القرار يمدد العمل وفق البرنامج الإنساني لمدة ستة أشهر, وإن العراق يحتاج إلى البرنامج الإنساني.

       

      مستشار وزير الخارجية الأمريكي في حوار مع الصحافة التونسية

      كريستوفر روس: بن لادن مشكلة ونتمني العثور عليه ميتاً
      السعودية قدمت المساعدات التي طلبناها منها ولا خلافات معها

      تونس ـ ق. ب: رفض مستشار وزير الخارجية الأمريكي كريستوفر روس وصف الأعمال العسكرية الدائرة الآن في أفغانستان بأنها حرب ضد الأفغان قائلا إنها حرب علي تنظيم القاعدة وعلي حركة طالبان.
      وقال الدبلوماسي الامريكي ان بلاده لن تكون ضد العرب والمسلمين.
      جاء ذلك في حديث مطول مع صحافيين تونسيين بمبادرة من المركز الثقافي والإعلامي الأمريكي بتونس عبر الأقمار الصناعية من مكتبه بواشنطن. ونقلت أغلب الصحف التونسية فقرات من هذا الحديث.
      ويعتبر كريستوفر روس مختصا في شؤون الشرق الأوسط، وهو المستشار الخاص لدي وزير الخارجية الأمريكي، بعد أن عمل سفيرا في ليبيا والمغرب ولبنان والجزائر وسورية ويتحدث اللغة العربية بطلاقة.
      وأكد مستشار الخارجية الأمريكية في بداية حديثه علي نجاح العمليات العسكرية في أفغانستان في الوصول إلي أهدافها. لكنه أشار في المقابل إلي أهمية المجهودات السياسية والإنسانية لإعادة ترتيب الأوضاع في أفغانستان قائلا إن العمليات العسكرية تسير نحو النجاح، لكن أمام المجموعة الدولية عمل جبار لمساعدة الشعب الأفغاني علي إعادة بناء حياته ومساعدة الفئات الأفغانية الرسمية علي بناء نظام جديد يضم ممثلين من كل الفئات، بما في ذلك ممثلات عن النساء. واوضح ان هذا سيتبلور من خلال الجهود التي يبذلها المبعوث الخاص للأمم المتحدة الأخضر الإبراهيمي .
      وأقر السفير الأمريكي السابق في بعض الدول العربية بصعوبة التسوية السياسية في أفغانستان قائلا: علينا إقناع كل الأطراف بصيغة مقبولة، لأنه حتي الآن ارتكبت بعض الفئات المنتصرة في العمليات العسكرية جرائم وحشية تكلمت عنها الصحف الأمريكية بكل وضوح. ونحن نقف ضد أي تجاوزات من هذا النوع. الحرب ضد الإرهاب لا تبرر هذه التصرفات، ونتمني بلوغ حل سياسي وعسكري بأسرع وقت ممكن حتي نضع حدا للظروف التي تسهل ارتكاب مثل هذه الممارسات .

      نتمني ان يتوفاه الله

      وفي رده علي سؤال عن إمكانية اعتقال أسامة بن لادن زعيم تنظيم القاعدة وإن كانت الإدارة الأمريكية تفضل محاكمته أو قتله، قال روس: نتمني أن يتوفاه (بن لادن) الله . ثم أضاف في تردد نحن لا نعرف ماذا سيكون مصير أسامة بن لادن، ولكن كما صرح وزير الدفاع الأمريكي، نفضل أن نعثر عليه ميتا وليس حيا .
      وقد أصر الصحافيون التونسيون علي معرفة أسباب هذه الأُمنية، وإن كانت قلة الأدلة المتوفرة لدي الإدارة الأمريكية تمثل عائقا في محاكمة بن لادن محاكمة عادلة. لكن المستشار الأمريكي تهرب من الإجابة قائلا للمرة الثانية مبتسما: نفضل أن نعثر عليه ميتا .
      من جانب آخر، أكد روس أن الإدارة الأمريكية مصرة علي مواصلة حملتها العالمية ضد الإرهاب أينما كان مشددا أن البداية تكون بالحوار مع الدول المعنية بهذه التنظيمات والحكومات التي تأويها وتدعمها . كما أشار إلي أن الحوار يبقي ممكنا، وإذا لم ينجح ذلك، فللولايات المتحدة آليات أخري ناجعة كالعقوبات الاقتصادية والمالية والتجارية، وتطبيق القانون، والعمل البوليسي، وفي النهاية اللجوء إلي القوة العسكرية .
      ولكنه استدرك قائلا: وحول الفكرة المروجة عن توجه الولايات الأمريكية في ضرب بعض البلدان الأخري عسكريا، فهذا ليس في الحسبان. نعتمد أولا الحوار ثم اللجوء إلي وسائل أخري، ونفضل أن يبقي العمل العسكري للحالات الاستثنائية .
      وفي خصوص الصراع العربي الإسرائيلي وعن إمكانية مراجعة الولايات المتحدة لسياستها في الشرق الأوسط، قال المستشار روس إن بلاده عملت منذ عقود علي حل الكثير من القضايا العربية التي هي بالأساس قضايا سلبية ولها تاريخ طويل. والإدارة الأمريكية تعمل بجدية في اتجاه مساعدة الأطراف المعنية لحل القضية الفلسطينية .
      ورغم إقراره بالعلاقة المتينة والتحالفية التي تربط الولايات المتحدة بإسرائيل والتي يمكن، حسب رأيه، أن تساعد في إيجاد حل للقضية الفلسطينية، فإنه رفض تبرير ضرب واشنطن ونيويورك بموقف الولايات المتحدة من هذه القضايا متسائلا: لماذا يجب تبرير مقتل أربعة آلاف أمريكي بخلافات سياسية مع هذه الدولة أو تلك.. أنتم عندكم مشاعركم (في إشارة للعرب)، والشعب الأمريكي عنده مشاعره. ومع ذلك نحاول مساعدة الأطراف لحل المشكلة الأساسية، ونحن ملتزمون بالحل المنشود .

      لن يجبرونا علي تغيير سياستنا

      ونفي المستشار الأمريكي أي نية لتغيير السياسة الأمريكية بسبب هجومات 11 أيلول (سبتمبر) الماضي قائلا لو غيّرنا سياستنا علي هذا الأساس، سيعتبر ذلك تشجيعا للآخرين علي ارتكاب أعمال إرهابية كلما كانوا غير راضين عن هذه السياسات. نحن سنحارب الإرهاب بشتي الوسائل، وتوازيا مع ذلك سنقوم بمراجعة مستمرة لسياساتنا في الخارج .
      وأرجع روس أسباب الإرهاب إلي محيط يميزه الفقر والإحباط والبؤس، وهي عوامل تشجع علي التطرف الذي يؤدي أحيانا إلي العنف. وبدوره يتطور العنف إلي الإرهاب، وهو ما يطرح علي المجموعة الدولية العمل علي محاربة كل مظاهر الفقر والبؤس في العالم.
      وقد وجه بعض الصحافيين الحديث نحو غياب الحريات في بعض البلدان وما يمكن أن تخلفه من وجود للتطرف وأعمال العنف، فأجاب المستشار الأمريكي بالقول إن الإدارة الأمريكية تركز في الوقت الحاضر علي مكافحة الإرهاب، ولكنها لم تنس الحريات العامة وضرورة تطويرها مضيفا أن فقدان المجتمع المدني ومؤسساته وحرياته العامة في كثير من الأحيان يجبر المعارضين علي التطرف. وفي رأيي فإن اللجوء إلي التطرف لا يبرر استعمال العنف. العنف ليس له مكان في أي نظام سياسي. نحن متمسكون بالحريات العامة ونشجع الحكومات في كل أنحاء العالم لتكريسها، مع مراعاة الظروف الخاصة لكل بلد.

      من ناحية أخري نفي المستشار الأمريكي أن تكون الإدارة الأمريكية تخلط بين المقاومة والإرهاب في ما يتعلق أساسا بالمقاومة الفلسطينية واللبنانية، مذكرا بدور الولايات المتحدة (وهو سفيرها آنذاك في لبنان) في تفاهم نيسان (أبريل) 1996 عند احتلال إسرائيل للبنان والذي يمنع الهجومات علي المدنيين الأبرياء من الطرفين ولم يمنع ضرب الجيش النظامي الاسرائيلي.
      وقال إن هذا يعني أن أمريكا تفرق بين المقاومة والإرهاب ، ولكنه استدرك قائلا في بعض الأحيان، بعض التنظيمات تمارس المقاومة وتمارس أعمالا إرهابية أو مارستها. ولا تنسوا أن عناصر حزب الله تورطوا في تفجير السفارة الأمريكية في بيروت عام 1993، وثكنة المارينز بمطار بيروت في نفس العام. وهناك سجل حافل بالعمليات الإرهابية لحزب الله الذي أصبح الآن حزبا سياسيا له ممثلون في البرلمان. لكن هذا لا يمنع بالتأكيد أن بعض عناصر هذا الحزب مارست الإرهاب، وتوحي بعض التقارير بأن هذه العناصر تحضر لعمليات جديدة .
      كما نفي مستشار الخارجية الأمريكية وجود خلافات مع المملكة العربية السعودية قائلا: إن هذا الخلاف وهمي. يبدو أن هناك من يريد إثارة الخلافات بين البلدين، ولكن الحكومة السعودية قدمت المساعدات التي طلبناها منها . وأما في خصوص انتقادات الأمير نايف بن عبد العزيز للإدارة الأمريكية بشأن معاملة الرعايا السعوديين، قلل المستشار روس من أهميتها واعتبرها مجرد تعبير عن رأي سينتهي بانتهاء الإجراءات الاستثنائية داخل الولايات المتحدة الأمريكية.

       

      (نقلا عن صحيفة القدس العربي الصادرة يوم الجمعة 30 نوفمبر 2001)

       

       

      TRADUCTION DU TEXTE PUBLIE HIER 29 11 2001 EN ESPAGNOL :

      LA CENSURE D’INTERNET EN TUNISIE AUSSI

       
      Suivant le même chemin emprunté par des pays comme la Chine ou l’Iran, le gouvernement de ce pays a bloqué l’accès au courrier électronique pour empêcher son utilisation par les opposants au pésident Ben Ali
       
      Cette mesure a aussi touché les diplomates étrangers accrédités au pays. Pour le moment, aucune explication officielle  n’a été donnée pour la décision du gouvernement, mais la cause principale alléguée par
      l’exécutif tunisien  pour bloquer l’accès à ce service est que des messages de l’opposition au régime actuel transitent par courrier électronique.
       
      Cette mesure accompagnée par d’autres nouvelles mesures de censure font parti de la campagne lancée depuis quelques mois par les médias officiels et le parti au pouvoir (RCD). Ces actions sont entreprises afin de permettre au président Ben Ali de se présenter de nouveau aux élections qui se tiendront en Tunisie en 2004.
       
      La Constitution tunisienne devra être révisée pour que cette réélection soit considérée comme un acte légal, étant donné qu’actuellement  l’un de ses articles interdit que les chefs d’état accumulent plus de trois mandats quinquennaux et  Ben Ali, s’il remporte les élections,  se trouvera dans cette situation (anticonstitutionnelle)
      Paris le 1er décembre 2001
       
      notisias.com

       

      Liste publiée grâce à l’aide exquise de l’association :
      Freedoms Friends  FrihetsVنnner Fِreningen  Box 62 127 22 Skنrholmen  Sweden
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