30 mai 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2563 du 30.05.2007

 archives : www.tunisnews.net


L’UNION Interafricaine Des Droits de l’Homme: Communique El Watan: Ils protestent contre la dégradation des droits de la défense AFP:Algérie: la ministre italienne du Commerce Emma Bonino en visite samedi Reuters: Libya’s new ties with West set example for Iran-Blair Reuters: Erdogan juge l’AKP en bonne position pour les élections AFP: Azerbaïdjan: Les mosquées peuvent à nouveau appeler leurs fidèles Le Nouvelliste : L’islam déchiré AFP: Les fourmis ont du génie: elles bouchent les trous de la piste


L’UNION Interafricaine Des Droits de l’Homme
 
COMMUNIQUE
Le Parti Démocrate Progressiste (PDP) depuis une certaine période a maille à partir avec le pouvoir tunisien. En effet, lors d’une conférence de presse tenue le 13 avril 2007, le PDP a dénoncé les tentatives de déstabilisation de son parti par le pouvoir.
Mouvement d’opposition créée en 1983, le PDP est l’un des rares partis en Tunisie à ne pas recevoir le financement public. Son journal Al-Mawquif ne bénéficie pas non plus des subventions du pouvoir. Elue comme secrétaire générale du PDP à l’issue du congrès de décembre 2006, Maya Jeribi est la première femme à diriger un parti politique en Tunisie. Son parti a toujours milité en faveur d’un meilleur respect des droits humains et des libertés fondamentales.
La Tunisie a toujours été pointée du doigt par la communauté internationale pour les violations graves et récurrentes de la liberté d’expression, d’association et d’assemblée. Les responsables politiques comme les défenseurs des droits humains sont régulièrement victimes d’intimidations, de harcèlement, d’arrestations et de détentions arbitraires, de traitements cruels, inhumains et dégradants. Certains cas continuent de défrayer la chronique :
–         L’affaire maître Mohammed Abou, membre de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISSP), ancien dirigeant de l’Association des jeunes avocats et membre du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT) condamné à trois ans et demi de prison ferme en avril 2005 ; –         M. Zied Fakraoui âgé de 27 ans emprisonné en avril 2005, victime de la loi dite antiterroriste de décembre 2003, en grève de la faim pour protester contre les sévices sexuels dont il a été victime lors des interrogatoires ; –         L’épisode de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) à travers le blocage de ses financements, l’interdiction de tenir son congrès, la perte des locaux de toutes ses sections régionales, les brutalités perpétrées sur les membres de la ligue ; –         la fermeture du siège de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) sur ordre du ministère de la justice, la création d’un comité dit provisoire au sein du ministère de la justice en dehors de tout cadre légal, la mutation de quatre magistrates dans des postes à l’intérieur du pays dans des circonstances exceptionnelles non conformes aux usages, etc.
Le PDP est victime du même acharnement de la part du pouvoir : perte des sièges des fédérations régionales de Gabès, Tataouine, Tozeur (dans le sud du pays) Kairouan (centre) et Jendouba (nord), au total une dizaine de sièges régionaux sont «évacués» ou menacés d’être l’objet d’expulsion. Les efforts engagés par les militants et responsables régionaux du PDP pour retrouver des nouveaux locaux sont restés vains. Selon les autorités, « l’affaire n’est autre qu’un contentieux civil immobilier entre un propriétaire et un locataire ».
L’UIDH dénonce ces actes de liquidation, de musellement savamment orchestrés par le régime du Président Zine el-Abidine Ben Ali. Tout en manifestant sa solidarité au PDP et partant aux organisations de la société civile tunisienne, elle exhorte l’Etat tunisien à se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et autres instruments juridiques régionaux et internationaux qu’il a ratifiés.
Ouagadougou le 30 mai 2007 Le Président de l’UIDH Me Brahima KONE


Ils protestent contre la dégradation des droits de la défense

Les robes noires désertent les cours

La décision a été annoncée hier : les tribunaux seront désertés par les avocats, le 10 juin prochain. La cour d’Alger sera également boycottée à partir de la semaine prochaine et l’ouverture de la session criminelle du 9 juin risque de se dérouler sans les robes noires. C’est en tout cas ce qu’a décidé l’Union nationale des barreaux d’Algérie en guise de protestation contre « le piétinement des droits de la défense ». L’instruction est transmise à tous les avocats. « Attention ! Celui ou celle qui ne répond pas à cet appel sera suspendu », affirme Abdelmadjid Silini, bâtonnier d’Alger et président de l’Union nationale des barreaux. S’exprimant lors d’une conférence de presse animée hier à Alger, Me Silini atteste que les avocats sont à bout de patience et que cette réaction n’est que le résultat d’un important cumul de problèmes. Il y a un programme qui vise à rétrécir les droits de la défense et faire sortir les avocats des palais de justice », déplore-t-il devant un parterre composé de journalistes et de nombreux avocats. Le recours à la grève et au boycott de la cour, indique-t-il, s’impose, d’autant que les autorités font la sourde oreille aux multiples revendications des avocats. Au lieu d’améliorer la situation, les responsables de la justice, lance-t-il, renforcent les obstacles devant eux. « Ils ont réduit le métier à des interdits », explique-t-il. Pour étayer ses dires, l’orateur site de nombreux exemples.

Bouteflika sollicité

« Le ministère de la Justice refuse toujours de promulguer le statut de l’avocat en dépit des instructions données par le chef de l’Etat, en mars 2006. Nous nous sommes entendus sur un texte et la tutelle nous a ressorti un autre, avant de pondre un troisième que nous appelons enfant naturel. Il y a une volonté de nous presser », précise-t-il. A la question du statut s’ajoutent, selon lui, d’autres intimidations ayant pour objectif d’anéantir les droits de la défense. Le ministre de la Justice, révèle-t-il, lui avait envoyé une liste de 39 avocats poursuivis en justice pour « atteinte au règlement intérieur des institutions pénitentiaires ». « Ces avocats sont accusés parce qu’ils ont donné leurs cartes de visite aux prisonniers. En quoi est enfreignant à la loi le fait de donner sa carte de visite à un prisonnier ? », s’interroge-t-il. Des avocats, ajoute-t-il, sont aussi poursuivis en justice parce qu’ils ont porté plainte contre des juges. « Ils sont poursuivis pour accusation calomnieuse et l’avocat n’a pas le droit de se défendre. C’est très grave », s’exclame-t-il en élevant la voix. Poursuivant, Me Silini, qui semble être pressé par les membres du conseil de l’union des barreaux, critique la manière avec laquelle est mise en œuvre de la réforme de la justice. « C’est la déformation de la justice et non pas sa réforme. Le droit du citoyen est bafoué », clame-t-il sous les applaudissements de ses camarades. Affirmant avoir saisi à maintes reprises le ministre de la Justice à ce sujet, le premier responsable de l’union des barreaux se lève contre les pressions exercées contre les magistrats. Des pressions qui se retournent, souligne-t-il, contre les avocats. « A chaque fois que nous contestons auprès des magistrats, ils nous disent qu’ils obéissent à des instructions venant d’en haut. Non à la justice aux ordres », lance-t-il. Evoquant les problèmes dont souffrent les avocats à Alger, le conférencier en soulève deux. En plus de la non-consécration d’un espace aux avocats à la nouvelle cour d’Alger, Me Silini dénonce l’instruction donnée, selon lui, par le président de la Cour suprême aux greffiers de ne plus recevoir la défense. Estimant qu’il n’y a pas de justice libre en Algérie, le bâtonnier d’Alger appelle à l’intervention du président de la République pour mettre le holà au marasme de la défense. « Nous demandons l’installation d’une commission nationale indépendante pour évaluer l’état d’avancement du projet de la réforme de la justice », a-t-il indiqué. Madjid Makedhi (Source : « El Watan » (Quotidien – Algerie), le 30 mai 2007) http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=69242


Algérie: la ministre italienne du Commerce Emma Bonino en visite samedi

AFP, le 29 mai 2007 à 19h42 ALGER, 29 mai 2007 (AFP) – La ministre italienne au Commerce international, Emma Bonino, est attendue samedi à Alger pour une visite de travail de trois jours à la tête d’une délégation de 150 hommes d’affaires, a annoncé mardi l’ambassade d’Italie. Mme Bonino qui sera accompagnée du secrétaire italien au Commerce  international, Mauro Agostini, assistera à l’inaugauration du stand italien à la 40e Foire internationale d’Alger (FIA) prévue du 1 au 7 juin. L’Italie en est l’hôte d’honneur. Au cours de sa visite, Mme Bonino rencontrera des membres du gouvernement  algérien et des représentants d’associations patronales et professionnelles, selon la même source. De janvier à mars, les exportations algériennes vers l’Italie, constituées à 99% d’hydrocarbures, notamment du gaz, ont atteint 2 milliards de dollars, en hausse de 16% par rapport au premier trimestre 2006. Les importations algériennes d’Italie ont augmenté de 4% durant la même période avec un montant de 469 millions de dollars constitués de produits semi-finis et de biens d’équipement industriels, selon cette source. Les investissements italiens directs en Algérie sont estimés à quelque 200 millions de dollars depuis début 2006, a ajouté l’ambassade. L’Algérie assure actuellement à l’Italie environ 30% de ses besoins en gaz naturel et en GNL (gaz naturel liquéfié). Elle livrera à l’Italie 9 milliards de m3 de gaz à partir de 2008, aux termes d’un accord signé en février entre les deux pays. Un gazoduc transméditerranéen relie les deux pays depuis 1982 via la Tunisie, avec une capacité d’environ 25 milliards de m3/an. Un second gazoduc, GALSI, d’une capacité de 8 milliards de m3/an, doit relier dans deux ans les deux pays via la Sardaigne. AFP


Libya’s new ties with West set example for Iran-Blair

Reuters, le 29 mai 2007 à 00h05 SIRTE, Libya, May 29 (Reuters) – British Prime Minister Tony Blair held out the prospect on Tuesday that Iran, under international pressure over its nuclear programme, could follow Libya’s example and transform its relations with the West. Change in Libya had produced huge possibilities for its future relations with Britain, the United States and Europe, Blair told a news conference on a visit to the once isolated North African state. Asked if Britain’s transformed relationship with Libya held a lesson for Iran’s relations with the West, Blair said: « I think it is always possible for relationships to change but they change ultimately on the basis of actions. » « In respect of Iran I’ve got no doubt at all that the situation is the same in this sense that the potential for partnership is always there provided the actions are the actions of partners, » Blair said in some of his most conciliatory remarks about Tehran. Tripoli returned to the international fold after it abandoned efforts to acquire nuclear weapons and agreed to pay damages for a 1988 airliner bombing over Scotland. Blair said Libyan leader Muammar Gaddafi had shown personal and political courage in launching Libya on a programme of change. « Now that is something that is open to anybody who wants to take it, » he said. The head of the U.N.’s nuclear watchdog, Mohamed ElBaradei, underlined what he said was the growing risk of a major confrontation between the West and Iran last week, saying Iran was probably three to eight years away from producing a nuclear bomb if it so chose. The Islamic Republic denies Western charges that it is Seeking nuclear weapons and says its programme is aimed purely at generating electricity. Major powers last year offered Iran trade, technical and other incentives to suspend uranium enrichment. But negotiations proved fruitless and were called off before the U.N. Security Council imposed a first set of sanctions on Tehran. Washington accuses Iran of arming, funding and training Shi’ite militias who are fuelling Iraq’s spiral into sectarian civil war, a charge Iran denies. The United States and Iran held their most high-profile meeting in 30 years on Monday. REUTERS  

Azerbaïdjan: Les mosquées peuvent à nouveau appeler leurs fidèles

Par Michael MAINVILLE AFP, le 29 mai 2007 à 19h55 BAKOU, 29 mai 2007 (AFP) – Pendant une semaine, les petits haut-parleurs accrochés au minaret de la mosquée Gadji Sultanali, à Bakou, se sont tus. Finis les cinq appels quotidiens à la prière pour les musulmans azerbaïdjanais. Jusqu’à l’ordre du président Ilham Aliev d’en finir avec ce silence. Mardi, ce dernier a annulé l’interdiction faite aux mosquées d’utiliser des haut-parleurs pour diffuser l’appel à la prière, une pratique largement répandue dans l’ensemble du monde musulman. La mesure a bien sûr touché une semaine durant la mosquée Gadji Sultanali, comme tous les lieux de culte musulmans à travers le pays. Au départ, les autorités avaient estimé que les appels lancés par les haut-parleurs étaient trop bruyants et qu’ils dérangeaient les habitants vivant à proximité des mosquées. Mais rapidement, plusieurs voix avaient dénoncé une atteinte à la liberté de religion. Rassemblés il y a quelques jours devant la mosquée Gadji Sultanali après la prière de midi, une poignée de fidèles critiquaient l’interdiction décidée initialement par les autorités. « Il est important d’entendre l’appel à la prière pour se rappeler notre devoir spirituel. Il y a tant de bruit dans la ville que nous ne serons pas en mesure d’entendre s’ils enlèvent les haut-parleurs », affirmait Azie, 50 ans. L’admnistration musulmane du Caucase, qui gère les affaires musulmanes en Azerbaïdjan au nom du gouvernement, venait en effet d’imposer l’interdiction d’utiliser des haut-parleurs. « Nous avons reçu de nombreuses plaintes du public concernant des appels trop bruyants, de personnes malades, âgées, d’enfants incapables de dormir », soutenait Akif Agaïev, un porte-parole de l’administration. La mesure intervenait alors que l’Islam connaît un renouveau en Azerbaïdjan depuis l’indépendance en 1991 suite à l’effondrement de l’URSS. Paradoxalement, c’est ce regain d’intérêt pour la foi musulmane qui avait conduit les autorités à interdire les haut-parleurs, selon M. Agaïev qui expliquait que les diffusions concurrentes appelants les fidèles à la prière étaient devenues une nuisance. « Avant il y avait peu de mosquées à Bakou, mais maintenant leur nombre a tellement augmenté qu’il n’est plus nécessaire d’avoir de haut-parleurs », disait-il. Pour Ilar Ibrahimoglu, directeur du Centre pour la protection des libertés religieuses, l’interdiction ne respectait pas les droits des fidèles. « C’est absurde », s’exclamait M. Ibrahimoglu, un imam qui s’était vu interdire de pratiquer par les autorités et qui avait dénoncé un retour à la doctrine athée de l’époque soviétique. « Je ne connais aucun autre endroit dans le monde où il existe une telle interdiction, ni en Europe ni aux Etats-Unis, sans parler des pays musulmans », soutenait-il. De fait, Le gouvernement laïc azerbaïdjanais peine à s’adapter à la renaissance de l’islam. Le nombre de religieux fervents est en hausse, notamment en raison du financement par l’Iran de la construction de mosquées et d’écoles coraniques à travers le pays. Les autorités soupçonnent Téhéran de chercher à exporter une version radicale de l’Islam en Azerbaïdjan et ont sévi contre des groupes religieux accusés d’extrémisme. Parallèlement, certains avaient accusé le gouvernement d’utiliser la supposée menace islamiste comme prétexte pour faire taire l’opposition. Mais dans la mosquée Gadji Sultanali, l’imam Ibrahim Iariev ne voyait rien d’anti-démocratique dans la décision des autorités d’interdire les haut-parleurs. « Nous ne sommes pas un pays religieux comme l’Arabie saoudite, le Pakistan ou l’Iran. Nous sommes un pays démocratique où l’Eglise et l’Etat sont séparés », expliquait l’imam. AFP

Erdogan juge l’AKP en bonne position pour les élections

Reuters, le 29 mai 2007 à 22h43 ANKARA, 29 mai (Reuters) – Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan s’est dit certain que sa formation, l’AKP, proche des milieux d’affaires, remporterait les élections législatives du 22 juillet et a formulé l’espoir d’une féminisation du Parlement. « L’AKP est maintenant en très bonne position. Nous sommes en meilleure position que lors des élections du 3 novembre (2002) », a déclaré Erdogan dans un entretien à la chaîne de télévision NTV, citant des sondages d’opinion commandés par son parti. L’AKP a remporté environ deux tiers des sièges au Parlement, qui en compte 550, lors des élections de novembre 2002, qui se tenues quelques mois seulement après sa formation. Les électeurs avaient alors plébiscité l’AKP par rejet des partis traditionnels, sur fond de grave crise financière. « Apparemment nous aurons un parlement bipartite (après les élections de juillet) », a déclaré Erdogan, faisant référence à son parti de centre droit et au principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), qui est théoriquement classé au centre gauche mais d’orientation nationaliste. « Les coalitions affaiblissent la Turquie. » Erdogan a affirmé par ailleurs que son parti présenterait de nombreuses candidates aux législatives. Prié de dire si cela signifiait que le gouvernement serait lui aussi plus féminin, il a répondu: « Peut-être. Il n’y a aucune raison que ce ne soit pas le cas. » A peine 4% des députés turcs sont des femmes, un peu moins qu’en 1935, peu après l’octroi aux femmes du droit de vote. Une seule femme est ministre dans le gouvernement Erdogan. REUTERS  

Non-dits L’islam déchiré

Dans un colloque international qui se tenait récemment à Tunis sur les rapports entre raison et foi, le réputé historien de la pensée islamique Mahomed Arkoun a marqué son auditoire. En résumé, il a expliqué que le monde musulman devrait une fois pour toutes se demander pourquoi l’islam officiel n’a plus été capable de réconcilier religion et rationalité après l’expérience aristotélicienne vécue du Xe au XIIIe siècle. On rappellera que le Moyen Age a vu des penseurs musulmans d’Andalousie – comme Averroès – dialoguer au-delà des siècles avec des penseurs chrétiens tel Saint Thomas d’Aquin. Le prolongement de la pensée hellénistique au sein du monde arabo-chrétien a d’ailleurs été l’objet central du colloque de Tunis. L’islam doit reprendre ce qu’il a laissé au XIIIe siècle pour retrouver sa place dans le monde moderne. Dans son discours controversé de Ratisbonne, Benoît XVI a ainsi montré beaucoup d’acuité en focalisant son analyse sur le Logos et ses rapports à la religion. Car c’est là le point faible de l’islam contemporain. Et comme l’a relevé le professeur Bruno Etienne (France), les oulémas n’ont pas répondu sur le fond au questionnement du pape lorsqu’ils lui ont adressé une lettre commune dont on a très peu parlé en Occident. En avril 2005, le quotidien «El Watan» relatait un débat au cours duquel le professeur Arkoun expliquait carrément: «Après la mort d’Ibn Ruchd (Averroès), il n’y a eu personne; c’est la sociologie de l’échec d’Ibn Ruchd dans le contexte islamique et sa réussite dans le contexte chrétien. (…) Il n’y a plus de pensée théologique dans les pays musulmans, on fait des fatwas.» Il existe pourtant des penseurs islamiques rénovateurs, mais non reconnus. Même la réformiste université islamique Ezzitouna de Tunis – où l’on ferait peut-être bien d’envoyer les imams suisses pour leur formation – est regardée avec beaucoup de suspicion par les autres écoles. Il faudra être patient… (Source : « Le Nouvelliste » (Quotidien – Suisse), le 24 mai 2007)


Les fourmis ont du génie: elles bouchent les trous de la piste

AFP, le 29 mai 2007 à 18h27 PARIS, 29 mai 2007 (AFP) – Lors de leurs spectaculaires razzias alimentaires, les fourmis de l’espèce Eciton burchellii délèguent à quelques individus le soin de boucher de leur corps les trous de la piste afin de faciliter le retour vers la fourmilière de leurs congénères pesamment chargées. « La modification de la surface de la piste permet aux individus portant les proies d’atteindre une vitesse maximale », révèlent les biologistes britanniques Scott Powell et Nigel Franks (Université de Bristol), dans une étude publiée dans le numéro de juin de la revue spécialisée Animal Behaviour. Les colonies de E. burchellii peuvent rassembler jusqu’à 700.000 individus. Tous les jours ou tous les deux jours, selon les moments, un tiers de la fourmilière en sort à la recherche de nourriture. En « heure de pointe », jusqu’à 12 fourmis peuvent circuler de front sur les pistes principales, qui s’étendent jusqu’à une centaine de mètres de la fourmilière d’origine. La taille des fourmis de cette espèce tropicale – celles de l’expérience britannique venaient du Panama – varie énormément d’un´individu à l’autre, d’un facteur 1 à 5. Or, les scientifiques britanniques ont constaté que seules celles dont la taille correspondait à celle du trou à boucher faisaient don de leur échine. Les plus petites ou les plus grosses passent leur chemin. Si la taille de la fourmi est idoine, celle-ci s’immobilise dans le trou, à l’exception d’un mouvement rapide des antennes. Un nouveau trou est bouché moins de 30 secondes après son apparition. La fourmi restera en place tant que ses congénères continueront à lui passer sur le corps. Après cinq secondes sans trafic, elle repartira vers la fourmilière comme si de rien n’était. Les scientifiques britanniques, qui ont confronté leurs fourmis à toute une série d’obstacles artificiels, y voient « une rare preuve quantitative qu’une spécialisation extrême » de quelques individus améliore la performance d’ensemble du groupe. Si 7.500 individus font ainsi don de leur corps, sur un corps expéditionnaire de 200.000, la masse de provisions ramenée à la colonie s’en retrouve accrue de 26%, affirment les chercheurs. Plus les quantités de nourritures ramenée à la fourmilière sont importantes et plus la colonie va se développer. D’où l’intérêt d’avoir recours à ces fourmis du génie pour aplanir le chemin… AFP

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