30 décembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3508 du 30.12.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Comité national de soutien a Taoufik Ben Brik: Communiqué

Comité  Médical de soutien de Taoufik Ben Brik: Communiqué

Parti « Tunisie Verte »:L’année 2009 se termine … que nous réserve 2010 ?

AFP: Liberté de la presse: RSF dénonce la censure des blogs et l’exil de journalistes Walf Fajri: Expulsion d’un ressortissant tunisien vers le Sénégal – Amnesty dénonce les mépris des autorités françaises pour les décisions du juge européen

Walf Fajri: Arrêtez de provoquer les terroristes !

Le Soleil: ACCUEIL DE YASSINE FERCHICHI – Dakar évoque des raisons purement humanitaires

Europe1: Italie- Polémique autour d’une rue Craxi


 

COMMUNIQUE DU COMITE NATIONAL DE SOUTIEN   A TAOUFIK BEN BRIK

  

En relation avec le comité national de soutien à Taoufik Ben Brik, le Parti Démocratique et Progressiste a appelé à une réunion publique de solidarité avec Taoufik Ben Brik et Zouheir Makhlouf ainsi que pour la liberté d’information en Tunisie. La réunion était prévue pour mercredi 30 décembre à 18h et ,dès 16h, un important dispositif policier a été installée autour du siège du PDP , bloquant dans un rayon de 150 mètres les tris voies d’accès à la rue Eve Noëlle. Une quarantaine de personnalités et de militants actifs de la société civile ont été ainsi empêchés d’assister à cette réunion de solidarité qui s’est déroulée en présence des personnes que la police a considéré …comme étant des adhérent du parti !! Messieurs Khémaïs Chammari, Lotfi Hajji, Abderahmane Hedhili, Jalel Ben Brik , Taoufik Chamari, Maitres Mokhtar Trifi – président de la LTDH- Abdessatar Ben Moussa, Ayachi Hammami, Radhia Nasraoui ont notamment été empêchés de rejoindre le siège du PDP . Si, pour l’essentiel , les policiers ont évité, tout en étant d’une extrême fermeté, de provoquer des incidents, il en est allé autrement pour pour les journalistes Mme Faten Hamdi, et Mrs Mahmoud Dhaouadi et Slim Boukhdhir. Ce dernier a été , une nouvelle fois, la cible de la vindicte des policiers qui , après avoir repoussé sans ménagement les trois journalistes, ont bousculé et mis violemment à terre Slim Boukhdhir. Le Comité  National dénonce cette nouvelle atteinte aux libertés et au droit d’association et il stigmatise avec force le climat d’intimidation policière qui perdure de façon inquiétante depuis plus de trois mois. Il remercie le PDP pour son initiative ainsi que toutes et tous ceux qui ont répondu à son appel au moment même où , à la prison de Siliana , la femme de Taoufik , ses frères et ses sœurs étaient confrontés, pour la quatrième semaine , à des conditions de visite scandaleuse ponctuée par d’incessantes menaces d’interruption par des gardiens chargés de censurer les propos échangés au cours de la visite. Azza doit communiquer dans quelques heures sur cette visite et sur l’état de santé préoccupant de Taoufik.   Tunis Le 30-12-2009.  


COMMUNIQUE Du Comité  Médical de soutien de Taoufik Ben Brik

 

Tunis, le 24 Décembre 2009  Le comité  médical de soutien de Taoufik Ben Brik après l’étude du dossier médical et des certificats délivrés par les médecins traitants, et après concertation avec la famille tien à éclairer l’opinion publique sur son état de santé. Monsieur Taoufik Ben Brik a été opéré  des deux surrénales ce qui a provoqué  un hypocorticisme (insuffisance surrénalienne) et un diabète. Son état nécessite la prise de deux médicaments indispensables pour sa survie. Par ailleurs il présente un syndrome d’allergie naso-sinusienne Son état de santé et la prise de son traitement hormonal sont à l’ origine d’une fragilité importante de son système immunitaire. Son état nécessite un suivi et une surveillance régulière par un médecin spécialiste compétent pour cette pathologie lourde. Des règles d’hygiène draconienne doivent être respectées afin d’éviter toute décompensation pouvant menacer son pronostic vital.                                             Dr Sami Souihli                                             Dr Khelil Zaouia                                             Dr Ahlem Belhadj                                     Dr Abdelmajid Mselmi                                                            


Parti « Tunisie Verte »:

L’année 2009 se termine … que nous réserve 2010 ?

L’année 2009 se termine sans laisser des traces politiques assez positives. Cette année terrible a commencé par le déclenchement de la dernière guerre de Gaza, provoquée par les militaristes et les politiciens les plus  véreux et racistes israéliens. Cette guerre a renforcé le blocus qui dure depuis 3 ans et a laissé 1400 morts parmi les palestiniens dont 427 enfants et 173 femmes. Toute l’infrastructure a été détruite, des milliers de maisons (environ 50000), des hôpitaux, des installations  de production d’énergie, des conduites d’eau potable, des champs agricoles, ont été dévastés par les chars et les avions F16. 90% des installations d’évacuation et collecte des eaux usées ont été détruits. 80% des gazaouis manquent d’eau potable et cette guerre n’a pas épargné les mosquées et les églises ! Notre amie et camarade Cynthia Mckinney première responsable du parti vert des Etats-Unis d’Amérique et candidate à l’élection présidentielle a conduit avec Mairead Maguire (Prix Nobel) la première mission de soutien aux palestiniens et leur bateau à été saisi par des canonnières de l’armée israélienne. Notre parti  « Tunisie Verte » et les verts Européens ont dénoncé cette guerre injuste et ont soutenu le peuple palestinien Autre événement mondial inquiétant et douloureux, le sommet de Copenhague réuni le 7 décembre 2009, s’est clôturé sans résultats satisfaisants. Ainsi le protocole de Kyoto prend fin en 2012, sans être entièrement renouvelé par les états signataires. Des grandes puissances économiques la Chine et les Etats Unis d’Amérique l’ont négligé. George Walter Bush a mené « un travail de sape » durant son mandat pour détruire le protocole de Kyoto. Pourtant d’après les experts mondiaux « les pays industrialisés ont une grande responsabilité historique et doivent réduire leurs émissions des GES de 40% d’ici 2020 et stopper la croissance de ces émissions dès 2015 ». Dans leur déclaration de Bali les verts mondiaux ont demandé une diminution des GES de la part des pays développés de 30% d’ici 2020 et de 80% d’ici 2050 par rapport à 1990. En Tunisie, la situation des libertés n’est pas meilleure, La liberté de la presse est sous menaces, après le Hold-up sur le syndicat des journalistes. Les activistes des droits de l’Homme sont quotidiennement insultés par des journaux à la solde du pouvoir. Le mouvement étudiant est toujours bâillonné, la seule organisation  des étudiants, l’UGET est menacée dans son existence. Le pouvoir a refusé le dialogue avec les étudiants et a interdit le congrès de cette organisation.  Les étudiants qui manifestent pacifiquement sont agressés et traduits en justice. Lors du dernier « procès » les juges ont prononcé contre les jeunes étudiants des peines de prison de 6 à 37 mois !!? Notre parti est toujours inquiet de la situation des libertés et des droits de l’homme, exprime sa solidarité totale avec les personnalités de l’opposition menacée et insultée et demande la libération de tous les étudiants condamnés et tous les prisonniers politiques. Nous exprimons nos meilleurs vœux pour tout le mouvement écolo vert en Tunisie, pour nos amis les verts européens, les verts africains, les verts mondiaux ainsi que nos camarades de l’opposition démocratique en Tunisie.   Tunis 31 Décembre 2009
Abdelkader Zitouni Coordinateur National du parti « Tunisie Verte »


Liberté de la presse: RSF dénonce la censure des blogs et l’exil de journalistes
AFP – le 30 décembre 2009, 16h18 La répression des blogueurs et la censure du Net constituent de nouvelles craintes pour la liberté de la presse, tandis que 2009 a vu une augmentation du nombre de journalistes tués, enlevés ou contraints à l’exil, selon le bilan annuel de Reporters sans Frontières. La répression des blogueurs et la censure du Net constituent de nouvelles craintes pour la liberté de la presse dans le monde, tandis que 2009 a connu une augmentation du nombre de journalistes tués, enlevés ou contraints à l’exil, selon le bilan annuel de Reporters sans Frontières. Le nombre de pays touchés par la censure du Net a presque doublé avec 60 Etats ayant recouru à cette pratique contre 37 un an plus tôt. « Chaque fois qu?Internet ou les nouveaux médias (réseaux sociaux, téléphones portables, etc.) jouent un rôle prépondérant dans la diffusion d?informations, le retour de bâton est sévère », a commenté Jean-François Julliard, secrétaire général de l’organisation, lors de la publication de ce rapport. Désormais « les blogueurs sont tout autant surveillés que les journalistes traditionnels », note RSF. Le nombre de blogueurs et « Net-citoyens » interpellés a quasiment triplé en 2009 avec 151 arrestations contre 59 l’année d’avant. RSF a aussi compté 110 blogueurs, cyberdissidents et internautes emprisonnés. La Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Vietnam et l’Ouzbékistan sont les pays qui recourent le plus volontiers au blocage de sites ou de blogs, selon l’ONG. Par ailleurs, « notre principale inquiétude concernant l?année 2009 vient de l?exode massif de journalistes en provenance de pays répressifs, comme l?Iran ou le Sri Lanka », selon le secrétaire général de RSF, qui pointe également la Guinée, l’Afghanistan, le Pakistan, le Mexique, la Colombie ou l’Ethiopie. « Ce nouvel indicateur témoigne de la peur qui règne dans certains pays au sein de la profession », note RSF. « Les autorités de ces pays ont compris qu?en incitant les journalistes à partir, elles réduisaient ainsi considérablement le pluralisme des idées et le degré de critique, cette tendance est dangereuse et il faut absolument qu?elle soit dénoncée avec force », estime M. Julliard. Coté condamnations, RSF relève que les peines infligées aux journalistes, notamment à Cuba, en Chine ou au Sri Lanka , »sont tout aussi sévères que celles imposées aux auteurs de crimes de sang ou à des terroristes ». Des pays comme le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie se distinguent par ailleurs par une politique de harcèlement judiciaire, en multipliant les plaintes contre les journalistes qui ne trouvent pas grâce aux yeux du régime. RSF souligne que les guerres et les élections contestées sont les événements les plus dangereux pour les journalistes : 76 ont trouvé la mort en 2009, soit 16 de plus que l’année précédente. L’année 2009 a été également marquée par un plus grand nombre de journalistes enlevés (33, contre 29 en 2008), agressés ou menacés (1.456 contre 929). « Les violences pré ou post-électorales commises contre des journalistes ont été particulièrement importantes en 2009 dans des pays peu démocratiques », a souligné M. Julliard. Enfin, 2009 restera l’année d’un triste record, celui du plus grand massacre de journalistes commis en une seule journée, 30 professionnels des médias ont été tués par les milices privées d’un gouverneur du sud des Philippines.  

Expulsion d’un ressortissant tunisien vers le Sénégal 
 

Amnesty dénonce les mépris des autorités françaises pour les décisions du juge européen

– Par un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, trois associations françaises de défense des droits de l’homme, à savoir Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), Amnesty international France et la Ligue des droits de l’homme, dénoncent avec la plus grande fermeté le fait que les autorités françaises, le 24 décembre 2009 dans l’après-midi, soient passées outre la décision prise par la Cour européenne des droits de l’homme (Cedh) pour trouver un asile au Sénégal pour le ressortissant tunisien, Yasmine Ferchichi. En effet, selon ces derniers, la Cour européenne des droits de l’homme avait décidé ‘qu’il convenait de ne pas expulser Monsieur Ferchichi, de nationalité tunisienne, vers le Sénégal jusqu’à ce que le gouvernement français informe la Cour des garanties concernant le non-renvoi du requérant du Sénégal vers la Tunisie’, souligne le communiqué signé par ces trois associations. Qui rappellent que l’examen d’une deuxième requête par Me William Bourdon, avocat de l’Acat, à la Cedh en urgence absolue, jeudi 24 décembre en début d’après-midi, pour demander au gouvernement français de ne pas expulser Ferchichi vers le Sénégal, avait conduit les autorités françaises à retarder le départ de l’avion d’Air France de 40 minutes. Mais, au finish, souligne le texte, ‘Monsieur Ferchichi n’a pas été extrait de l’avion comme il aurait dû l’être alors que la décision de la Cedh est intervenue avant le décollage’. Ainsi, pour ces associations de défense des droits humains, le mépris des autorités françaises pour la juridiction européenne est, à bien des égards, ‘inédit et scandaleux’. En effet, pour eux, la décision du gouvernement français d’expulser Ferchichi vers Dakar semble être intervenue dans le seul souci de ‘contourner une première décision de la Cedh lui faisant injonction de ne pas l’envoyer vers la Tunisie, pays dans lequel il a déjà subi des tortures et autres mauvais traitements’, mentionne le texte qui précise que les autorités tunisiennes ont été, à cet égard, condamnées à de nombreuses reprises par les Nations Unies. C’est pourquoi, ils estiment qu’il était ‘totalement absurde et injustifié d’expulser Yasmine Ferchichi, dans la précipitation le soir de Noël, vers le Sénégal, pays où il n’a strictement aucune espèce d’attache’, ajoute le document. Pis, poursuivent ces associations, ‘aucune garantie écrite n’a été fournie à ce jour par les autorités sénégalaises s’agissant du non-renvoi de Monsieur Ferchichi vers la Tunisie’. Raison pour laquelle, informe le communiqué, l’avocat du sieur Ferchichi, Me William Bourdon, va entreprendre des démarches aux fins de rapatriement immédiat de son client, sans préjudice d’autres recours contre l’Etat français. Yassine Ferchichi, citoyentunisien, était incarcéré à la prison de Fresnes. Il a été arrêté à Paris en juillet 2005 puis condamné par une juridiction française, le 11 octobre 2008, à une peine d’emprisonnement de six ans et six mois assortie d’une interdiction définitive du territoire français, pour association de malfaiteurs en association avec une entreprise terroriste. Dans le même temps, il a fait l’objet de deux condamnations par contumace en Tunisie, l’une prononcée le 11 novembre 2006 et la seconde, le 29 mars 2008, toutes deux sur le fondement de la loi antiterroriste du 10 décembre 2003. Le cumul des deux peines donne 32 ans d’emprisonnement et 15 ans de contrôle administratif. Seyni DIOP (Source: « Walf Fajri » (Senegal) le 30 decembre 2009)  


ACCUEIL DE YASSINE FERCHICHI

Dakar évoque des raisons purement humanitaires

Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, les autorités sénégalaises justifient l’accueil de Yassine Ferchichi, ce tunisien expulsé de France pour terrorisme, par des « raisons purement humanitaires ». « En considération de raisons purement humanitaires, le Sénégal a marqué son accord pour donner au sieur Ferchichi un statut de réfugié », explique le communiqué, tout en précisant que le Sénégal a été saisi officiellement par les autorités françaises en vertu de la liberté et de la sécurité que notre pays offre à l’intéressé. Cependant, depuis son arrivée à Dakar, le 24 décembre dernier, M. Ferchichi a entamé une grève de la faim, réclamant la présence de son avocat, resté en France. « En dépit de la possibilité qui lui est donnée de se rendre dans un pays de son choix autre que la Tunisie, son pays d’origine vers lequel il ne peut être refoulé pour des raisons particulières et humanitaires, Yassine Ferchichi persiste à vouloir retourner en France », indique le communiqué. En conséquence, précise le gouvernement du Sénégal, « M. Ferchichi n’est pas retenu au Sénégal contre son gré et qu’il lui est loisible de choisir une autre destination que le Sénégal, comme cela lui a été signifié dès son arrivée à Dakar ». Seydou KA (Source: « Le Soleil » (Quotidien – Senegal) le 30 decembre 2009)  

Arrêtez de provoquer les terroristes !

 

‘Quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui meurt’. (Gueï Robert) Monsieur le Président, c’est avec beaucoup d’inquiétude que je me permets de prendre mon clavier et de vous écrire cette lettre que vous lirez, peut-être, si votre calendrier, trop chargé, vous le permet. J’ai, au cours de la semaine dernière, appris que le Tunisien Yassine Ferchichi, élargi de prison et interdit de séjour en France pour ses activités terroristes, a été, comme une ordure dont on cherche à se débarrasser, déposé au Sénégal. Il est de notoriété publique qu’à cause de votre affairisme, Dakar est devenue la poubelle de l’Hexagone, le Guantanamo de tous les sans-papiers que l’Europe ne veut pas voir sur son territoire, alors même que nos propres compatriotes comparent leurs conditions de vie à celles des célèbres pensionnaires de la prison d’Alcatraz : ils vivent la peur au ventre et les soucis plein la tête. Le Sénégal est un pays d’accueil, je l’admets et j’ai assez vécu dans mon pays pour le savoir. Mais, l’hospitalité, on ne l’offre qu’à celui qui la demande. Et selon les informations obtenues à son sujet, M. Yassine Ferchichi n’a jamais été demandeur de notre Téranga. Il est retenu à Dakar contre sa volonté. Et, priver une personne de liberté de mouvement, sans justification légale, c’est de la séquestration. En le faisant, Monsieur le Président – après avoir été considéré par les panafricanistes comme un traître qui vend ses frères africains, en acceptant qu’on expulse tous les sans-papiers vers Dakar contre de l’argent que vous donnent les Blancs – vous présentez notre pays, aux yeux de l’opinion internationale, comme un Etat voyou. Or, Monsieur le Président – bien que je sois un farouche contradicteur du Ps – l’honnêteté intellectuelle, qui me guide, recommande de reconnaître que cet Etat que vous a remis Abdou Diouf, en 2000, n’était paria : il était très fort sur le plan diplomatique et très respecté dans le monde. Il n’était ni mafieux ni affairiste. Et le Sénégalais était fier de brandir son passeport à tous les postes frontières. Excellence, votre avènement à la magistrature suprême a été salué partout avec brio. D’Abidjan à Tripoli, on pensait qu’avec vous, une nouvelle génération de politiciens, ancrés dans le vécu de leurs concitoyens, était née. Des patriotes, des gens dévoués au continent. Mais, dix ans après, il serait malhonnête de ma part de ne pas vous dire, Monsieur le Président, que le nombre de vos supporters a largement baissé, alors même que celui de vos pourfendeurs ne cesse de connaître une croissance toujours progressive. Monsieur le Président, j’étais à Abidjan lorsque vous disiez qu’’un Burkinabé subit en Côte d’Ivoire ce qu’aucun Africain ne subit en Europe’. Au lendemain de cette courageuse – ou malencontreuse – déclaration qui avait fortement déplu à Laurent Gbagbo et à ses sbires – qui avaient appelé à marcher sur l’ambassade du Sénégal – le marché du Plateau, fief des commerçants sénégalais, a été brûlé et ses occupants, après avoir vécu terrés chez eux pendant des jours, ne furent jamais dédommagés. C’était en 2001. Pensant que vous avez compris que tous vos faits et gestes auront des conséquences sur vos compatriotes, nous avons été surpris de vous voir organiser, à Dakar, la Conférence internationale des Africains sur le terrorisme. Cette prestation de serment à un George Bush belliqueux vous a certainement rapporté beaucoup d’argent et vous a approché de Washington. Mais elle a failli coûter cher aux Sénégalais. Al-Qaïda ayant juré de punir le Sénégal, les forces de sécurité furent, pendant de nombreux mois, en état d’alerte maximal. Et vous savez, comme moi, Monsieur le Président comment tout cela s’est terminé avec l’arrestation du fils d’un de vos meilleurs amis, entraîné et équipé par l’organisation terroriste, pour faire sauter Dakar (…) Je ne vais, pour le moment, pas m’épancher sur les détails de cette gênante affaire. Monsieur le Président, garder ce Tunisien, en plus de ternir l’image déjà salie de notre pays, ne nous attirera que des malheurs. Il radicalisera tous les anti-occidentaux, donnera raison à tous ceux qui racontent ici que les Sénégalais sont les suppôts de cette France qui expulse et donnera des idées noires à des apprentis terroristes qui voudraient se faire de la publicité en s’en prenant à nos compatriotes et à leurs intérêts à travers le monde. Ils ne s’en prendront jamais à vous, si cela peut vous rassurer, ni à votre famille. Vous êtes trop bien gardés ! Mais nos compatriotes ne le sont pas. Alors, Monsieur le Président, je vous prie de penser à ces pauvres concitoyens qui n’ont pas les moyens de s’entourer de gardes du corps comme vous et votre entourage. A ceux-là qui s’entassent dans des cars rapides pour se déplacer faute d’avoir les moyens de se barricader à l’arrière des voitures blindées ou de se prélasser avec un jet privé, comme votre fils Karim. Chez nous, un adage que vous connaissez certainement mieux que moi, dit qu’’un vieillard assis aperçoit ce qu’un jeune, même debout, ne peut voir’. Mais ça, c’était certainement au moment où la vieillesse, symbolisée par la blancheur des cheveux, était synonyme de sagesse. Parce que les vieux qui vous ont accompagné pendant vos mandats, à l’image de feu Abdoulaye Diack, Iba Der Thiam…, n’ont jamais été sages. Et je ne voudrais, pour rien au monde, croire que votre manque de sagesse – s’il est vrai que vous en manquez – soit dû à l’absence de cheveux sur votre crâne. Alors, Monsieur le Président, de grâce et pour rendre service au peuple sénégalais qui vous aime tant – même si certains penseront le contraire – remettez-le dans un avion et réexpédiez-le-nous en France. Ici, nous avons les moyens de le surveiller, comme on le fait avec ceux libérés de Guantanamo. Sinon, on a nos armées en Afghanistan pour l’y conduire et ce pays est assez vaste pour lui trouver une place là-bas. A moins qu’il ne préfère le Yémen ou le Nigeria. Dans l’attente de voir la suite que vous voudrez bien donner à cette lettre, veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments respectueux et, je le reconnais, néanmoins libertaires. Bacary TOURE Journaliste-écrivain (Source: « Walf Fajri » (Senegal) le 30 decembre 2009)


Italie: Polémique autour d’une rue Craxi

 
Europe1.fr International 30/12/2009 – 18:08

Le projet de la mairie de Milan de baptiser une rue ou un jardin public du nom de Bettino Craxi a déclenché une polémique en Italie. Président du Conseil de 1983 à 1987, Bettino Craxi avait été condamné dans deux affaires de corruption aavant de succomber à une crise cardiaque en 2000 en exil en Tunisie. « Si la ville de Milan veut inaugurer une plaque en son honneur, il faudra y écrire ‘Bettino Craxi, homme politique, condamné, fugitif’, parce que c’est cela son histoire », a estimé Antonio Di Pietro, l’ancien juge anti-corruption et fondateur du mouvement d’opposition L’Italie des Valeurs.

 

 

 

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