Mouvement Ettajdid: « Construireun bloc historique influent pour défendre les acquis, garantir les libertés etassurer à tous la sécurité, la dignité, la justice et l’égalité
Le Nouvel Observateur: Charlie Hebdo détruit par un incendie, le gouvernement évoque un « attentat »
Le Nouvel Observateur: TUNISIE. Nous nous sommes trompés…
Reuters: Tunisie: Des islamistes radicaux contrôleraient des dizaines de mosquées
Les Echos: A ceux qui attisent la haine entre les peuples français et tunisiens…
Gnet: Assemblée constituante en Tunisie : Gare aux dérapages
Kapitalis: Tunisie. Ben Jaâfar appelle les indécis à se joindre au gouvernement
Le Post: Tunisie : Le rapport qui rétablit la vérité sur Abdallah Kallel : Rapport Driss en 1992
« Charlie Hebdo restera libre-penseur »
Charlie Hebdo détruit par un incendie, le gouvernement évoque un « attentat »
Le siège du journal Charlie Hebdo, qui publie mercredi un numéro rebaptisé « Charia hebdo » avec en Une la caricature du prophète Mahomet hilare, a été détruit dans la nuit par un incendie criminel, le ministre de l’Intérieur dénonçant un « attentat » peut-être commis par des musulmans intégristes.
Le site internet de l’hebdomadaire satirique a en outre été piraté.
Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui s’est rendu au siège du journal dans le XXe arrondissement, a condamné « ce qu’il faut bien appeler un attentat ».
Interrogé sur la possibilité d’une piste des « musulmans intégristes », Claude Guéant a répondu: « Toutes les pistes sont examinées et il est vrai qu’un certain nombre de messages de menaces qui ont été reçus par Charlie Hebdo amène à ne pas négliger cette piste ».
Il a appelé « tous les Français à se sentir solidaires » d’un journal né en 1970 et relancé en 1992, qui « exprime par son existence et par sa façon d’être la liberté de la presse ».
Le Premier ministre François Fillon a fait part de son « indignation » et demandé « que toute la lumière soit faite ».
L’incendie, provoqué par un jet de « cocktail molotov » selon une source policière, a été aussi dénoncé par des personnalités de droite et de gauche, des associations antiracistes et par le Conseil français du culte musulman (CFCM).
Le CFCM a toutefois rappelé que « caricaturer le prophète », nommé « rédacteur en chef » du numéro de mercredi de Charlie Hebdo, « est considéré comme une offense pour les musulmans ».
Le dessinateur Charb, directeur de la publication, et le médecin urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur, ont lié le sinistre à ce numéro spécial destiné à « fêter la victoire » du parti islamiste Ennahda en Tunisie et « la promesse du président du CNT que la charia serait la principale source de législation de la Libye ».
Charb et M. Pelloux ont accusé des activistes « islamistes », notamment pour le piratage informatique.
L’incendie, parti « aux alentours de 01H00 » au 62 bd Davout et maîtrisé en tout début de journée, n’a fait « aucun blessé », a-t-on indiqué de source policière.
Personne n’a été interpellé, mais « tout sera fait pour retrouver les auteurs de cet attentat », a assuré M. Guéant. « Deux personnes (auraient) été vues en train de partir peu de temps avant le déclenchement de l’incendie », a précisé Charb.
Le journal a « coupé » dans la matinée l’accès à son site, « hacké à 05H00 depuis l’étranger », selon Eric Torcheault, directeur administratif. Peu avant 07H30, sa page d’accueil était encore remplacée par une photo de la mosquée de La Mecque en plein pèlerinage, avec ce slogan: « No god but Allah » (« Pas d’autre Dieu qu’Allah »), a constaté l’AFP.
« Sur Twitter, sur Facebook, on a reçu pas mal de lettres de protestation, de menaces, d’insultes », que la direction du journal s’apprêtait à transmettre à la police, a expliqué Charb.
Celle-ci avait déjà reçu des menaces en 2006 lors de la publication des caricatures de Mahomet, qui avaient fait scandale, mais elles n’avaient « jamais abouti à rien », a souligné Charb.
Le directeur de la publication de l’époque, Philippe Val, avait été définitivement relaxé en 2008 après une plainte de la Grande Mosquée de Paris et de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), la justice ayant jugé que les caricatures ne constituaient pas « une injure » à l’égard des musulmans car elles visaient « clairement une fraction » – les terroristes – de la communauté musulmane.
Dans une déclaration à l’AFP, la rédaction a assuré « être contre tous les intégrismes religieux, mais pas contre les musulmans pratiquants ».
Elle organise « une conférence de rédaction publique » jeudi à 15H00 au Théâtre du Rond-Point (VIIIe), et a précisé que le numéro de mercredi, tiré à 75.000 exemplaires, s’est retrouvé rapidement en rupture de stock.
Boulevard Davout, un immense tas de papiers et d’ordinateurs jonchait le trottoir de l’hôtel d’entreprises où le journal s’est installé depuis un mois, a constaté l’AFP. Des fenêtres et des portes vitrées étaient brisées.
« Poste de maquette brûlé », « système électrique fondu »: « notre problème maintenant est de pouvoir sortir un journal mercredi prochain et de le mettre dans les kiosques », a expliqué Charb.
La rédaction a accepté l’invitation du quotidien Libération de s’installer dans ses locaux dès 13H00.
Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, plusieurs membres du gouvernement, dont Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la communication, ou encore François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, et l’équipe de campagne de Marine Le Pen, candidate Front national, ont condamné l’incendie.
TUNISIE. Nous nous sommes trompés…
Publié le 02-11-11 à 20:42
Nous avons donc eu affaire en Tunisie à une phase de ce que l’on peut appeler une contre-révolution. Je dis bien « une phase », car l’échéance la plus importante, et en vérité la seule déterminante, c’est celle des élections législatives qui auront lieu après une année de débats de la nouvelle Assemblée Constituante. C’est long une année : tout peut arriver, et il est donc un peu tôt pour les « modernistes » de se battre la coulpe et de se dire qu’ils ne connaissaient pas leur peuple. Sans doute peuvent-ils se reprocher – et nous avec eux !- d’avoir surestimé le degré de représentation de cette fraction révolutionnaire qui enflammait les cœurs et les imaginations. Sans doute aussi, peuvent-ils se reprocher de n’avoir pas évité la peur du chaos qu’ont suscité leurs divisions dans une société solidement conservatrice.
Mais ils feraient mieux de mettre désormais toute leur énergie non pas dans les complaisances du regret, mais dans les ambitions d’un projet. D’autant que, s’il est honnête de s’incliner devant la victoire d’Ennahda, il l’est tout autant de constater que cette victoire s’est accompagnée d’une affirmation de changements profonds opérés sur le visage même de l’islamisme. Ennahda a vaincu avec des habits neufs. Nous avons toute une année pour vérifier s’il adopte une nouvelle tenue, ou s’il n’a emprunté qu’une défroque de circonstance. Je crois personnellement qu’Ennahda a changé, tout simplement, parce que le monde à changé. Si les modernistes tunisiens croient s’être bercé d’illusions, il faut qu’ils se consolent en constatant que la modernité, elle, à triomphé. Il n’est pas de jour en Tunisie où un islamiste n’affirme son respect des acquisitions démocratiques. Et c’est avec cette affirmation qu’il prétend séduire le peuple, et qu’il l’a fait.
« Hélas ! Le peuple sauveur, le peuple Dieu, est d’humeur inconstante »
Les Tunisiens nous ont rappelés qu’une révolte, même victorieuse, contre le tyran, peut se nourrir d’une fidélité aux traditions identitaires. Mais ils nous ont rappelés aussi que la démocratie comportait tous les risques et que, librement consulté, le peuple pouvait avoir tort. Si Bourguiba en 1954 avait soumis à référendum son révolutionnaire statut des femmes, rien ne prouve qu’il aurait eu la majorité. Sans doute, pour Robespierre : « Jamais les maux de la société ne viennent du peuple, mais du gouvernement ». Mais Clémenceau, pendant l’affaire Dreyfus, s’écriait : « Hélas ! Le peuple sauveur, le peuple Dieu, est d’humeur inconstante ». Mais on ne peut céder pour autant à la tentation du souhait d’un despotisme éclairé parce que le despote finit toujours, Bourguiba l’a montré, par être illuminé.
Que s’est-il passé ailleurs ? Les Frères musulmans, en Egypte, se sont trop vite félicités de ce que leurs frères tunisiens aient fait avancer leur propre cause. Les Libyens ont confirmé successivement le caractère théocratique de leur futur gouvernement et le fait qu’ils voulaient se présenter comme des musulmans « modérés ». Sans que l’on puisse encore savoir sur quoi porte cette modération, surtout après le meurtre de Kadhafi. Enfin, en Algérie et au Maroc, où l’on était agacé de voir célébrer à tout moment le « modèle tunisien », la mauvaise conscience a disparu et les hommes de pouvoir se sont sentis confortés. En résumé, la perspective d’une démocratie à l’occidentale qui permettrait une indépendance totale à l’égard de la religion s’est totalement éloignée. On se persuade que la mystique de la fidélité aux traditions l’emportera toujours sur le romantisme du triomphe de la liberté. C’est au nouvel islam de faire la synthèse.
« les modernistes » n’ont pas eu tort de redouter la dimension éventuellement djihadiste de leurs adversaires
Et c’est précisément cette synthèse que déclare vouloir réaliser le leader d’Ennahada, Rachid Ghannouchi. Faut-il l’en croire ? Disciple de Nasser, il n’avait jamais dissimulé jadis, sa sympathie active pour la doctrine de Hassan el-Banna, le fondateur égyptien des Frères musulmans. Lorsque Ghanouchi a fondé son mouvement islamique en 1981, c’est-à-dire l’année où Anouar el-Sadate a été assassiné, il savait bien que les islamistes n’étaient pas des démocrates, même si on lui prête aujourd’hui d’avoir manifesté un désaveu de la violence à un moment où les intégristes de tous les pays arabes se solidarisaient avec les différents mouvements terroristes. Mais on ne peut plus ignorer que Rachid Ghannouchi, aujourd’hui, ne cesse de louer le régime turc et sa façon de concilier l’appartenance à l’islam et la défense de toutes les libertés. Il entend, dit-il créer le modèle le plus démocratique du monde arabe. Personnellement, je le crois sincère, mais seulement pour une raison objectivement politique. Il n’y a d’avenir pour l’islamisme que s’il se délivre de son ancienne connotation djihadiste tout en islamisant la modernité.
Pour résumer mon propos, et me séparant de presque tous les miens, je dirais que ce qu’on appelle par commodité de langage « les modernistes » n’ont pas eu tort de redouter la dimension éventuellement djihadiste ou obscurantiste de leurs adversaires. Ils n’ont pas eu tort parce qu’ils ont négligé la profondeur de l’enracinement de leur peuple dans la religion. Après tout, la doctrine de la table rase n’a pas conduit ni les révolutionnaires de 1789, ni ceux de 1917, à l’échec. Ils ont eu tort de penser qu’il y avait encore une grande peur des terroristes, alors que la majorité ne comptait que sur la religion pour être antitotalitaire et conservatrice.
Jean Daniel – Le Nouvel Observateur
P.S J’ai commis une erreur dans mon dernier article en écrivant que les islamistes avaient été les seules victimes de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali. C’était faire injure à tous les opposants démocrates et modernistes qui ont été emprisonnés ou persécutés et je fais ici mon mea culpa. Il reste que les ennemis les plus directement ciblés de Ben Ali étaient bien les islamistes. Leurs attentats terroristes avaient commencé bien avant le coup d’Etat qui, en 1987, a entraîné l’éloignement d’un Bourguiba chancelant qui les avait lui-même activement combattus. A ce moment-là, et pendant un certain temps, chacun s’est félicité de voir les terroristes islamistes pourchassés et peu à peu éliminés.
(Source: NouvelObs le 2 novembre 2011)
Lien: http://tempsreel.nouvelobs.com/jean-daniel/20111102.OBS3670/tunisie-nous-nous-sommes-trompes.html
Tunisie: Des islamistes radicaux contrôleraient des dizaines de mosquées
« Tunisie : l’échec des modernistes »
Depuis 2006, et la victoire, dans un contexte particulier, du Hamas à Gaza, les islamistes n’avaient pas remporté d’élections. En Tunisie, ils arrivent largement en tête des premières élections libres organisées le 23 octobre pourdésigner une Assemblée constituante. Certes, Ennahda, avec 41,7 % des sièges, n’a pas la majorité absolue, mais il domine la « nouvelle Tunisie », comme ses dirigeants se plaisent à lesouligner, et dirigera le futur gouvernement provisoire.
A ceux qui attisent la haine entre les peuples français et tunisiens…
Certains intellectuels louaient Ben Ali en échange de somptueux cadeaux. Au lieu de se faire discrets, ces mercenaires de la plume récidivent, car ils ne supportent pas l’avancée démocratique tunisienne. Leur dernière
trouvaille mensongère : le Tunisien serait devenu anti-Français, rien que ça.
L’Europe attentive à la “nouvelle ère” qui s’ouvre en Tunisie
Source : « Euronews » Le 02-11-2011
Lien : http://fr.euronews.net/2011/11/01/l-europe-attentive-a-la-nouvelle-ere-qui-s-ouvre-en-tunisie/
Assemblée constituante en Tunisie : Gare aux dérapages
Par Marie Christine Barkia
Le 23 octobre 2011 ce fut une journée historique pour le peuple tunisien. Il a voté pour la première fois librement pour une assemblée Constituante. Cette affluence massivement vers les urnes avait un air de fête, quelque chose d’admirable et d’inimaginable il y a encore à peine un an. Jeunes et moins jeunes, hommes, femmes et enfants, un grand nombre d’entre eux se sont déplacés et ont accepté de patienter plus de 3heures sous le soleil pour accomplir leur devoir électoral ; malgré ce succès, 48% des citoyens tunisiens, pour des raisons qui leur sont propres, ne sont pas allés voter. Beaucoup de gens qui se trouvaient dans les files d’attente étaient désorientés et ne savaient pas pour qui voter. Il y avait beaucoup trop de listes. Certaines personnes faisaient un amalgame et demandaient qui était le président ? Il y a eu également beaucoup d’infractions et de dépassements qui ont été signalés lors des opérations de vote. Après 4 jours de dépouillement, le verdict est tombé et nous avons été tous surpris. On s’attendait à une montée massive d’Ennahdha, mais leur score un peu plus de 41% a dépassé les prévisions. Pour beaucoup, ce fut l’anéantissement, le dégout, la déception et l’inquiétude chez ceux qui voient en ce parti une régression et un danger imminents pour les libertés individuelles. Une semaine après ces élections libres, la pilule est toujours difficile à avaler, mais nous devons laisser notre goût amer de côté et accepter la voix du peuple. Il faut continuer à nous battre pour la liberté et nous mobiliser pour gagner les municipales Au vu de ces résultats où tous les partis démocratiques ont pris une sacrée claque, il faut tirer des conclusions et se remettre debout. Pour le MDS qui a obtenu 2 sièges, le combat dans l’opposition ne fait que commencer. Il agira pour le bien de la Tunisie comme il l’a toujours fait et dénoncera toutes les manigances et les magouilles de bas étages… De tout façon, il n’a rien à perdre bien au contraire, il à tout à gagner. Les 60% d’électeurs qui n’ont pas voté pour Ennahdha doivent rester vigilants. L’assemblée constituante aura pour mission de rédiger une nouvelle constitution ; un gouvernement de coalition sera formé pour gérer les affaires du pays. Le programme d’Ennahdha ne sera applicable que lors de l’accès au pouvoir et après l’aval de l’assemblée constituante… Espérons que l’assemblée constituante sera à la hauteur Espérons que là aussi les partis qui s’allieront à Ennahda sachent garder l’équilibre et éviter les dérapages. Espérons que les 20 ans que Mr Ghannouchi a passé en Angleterre lui ont permis d’avoir plus d’ouverture d’esprit pour préserver les générations futures du retour de toute dictature religieuse ou autre. Aujourd’hui, nous devons nous poser des questions sur les discours électoraux : faut-il rester honnête et dire clairement les intentions des partis en les appliquant à la lettre où faut-il dire bravo à Ennahda pour sa facilité à manier le double discours ! Alors qu’Ennahda s’était engagé avec 10 autres partis que la constituante ne dure pas plus d’un an ; maintenant ils veulent rester tant qu’ils auront la confiance du peuple, en d’autre termes, ils peuvent rester tant qu’ils veulent, chacun y va de son chiffre : Ghannouchi dit au moins une année peut être plus, Marzouki dit: au moins 3 ans… Moustafa Ben Jaafer ne s’est pas encore prononcé … Il est vrai qu’il n’y a pas de limite pour la durée du prochain gouvernement. J’imagine que ca va dépendre de la « bonne volonté » de ceux qui seront à la constituante. Face à ces trois grands partis majoritaires, j’espère que les partis minoritaires qui ont peu de voix et les listes indépendantes auront leur mot à dire, qu’ils ne serviront pas de figurants dans cette constituante et que leurs voix seront prises en considération. Voilà, une page de l’histoire est tournée. En attendant la suite de cette épopée Historique que nous vivons depuis 10 mois, on ferme le rideau pour quelques jours sur la constituante en laissant les partis se reposer en famille pour fêter chacun de leur côté la grande fête de l’Aïd El kébir. Nous les retrouverons plus tard dans d’autres combats comme celui des droits de l’homme, des libertés de religion, des acquis de la femme etc. Bonne fête de l’Aïd à tous les musulmans.
Source: ”GlobalNet” Le 02-11-2011
Lien: http://www.gnet.tn/sur-le-vif/assemblee-constituante-en-tunisie-gare-aux-derapages/id-menu-1006.html
Après les élections, quel avenir pour la Tunisie ?
Le 23 octobre, les Tunisiens ont élu une Assemblée constituante. Le plus difficile reste à faire : tracer les contours de nouvelles institutions démocratiques.
Tunisie. Ben Jaâfar appelle les indécis à se joindre au gouvernement
Par Zohra Abid
«Pour l’intérêt de la Tunisie, Ettakatol doit contribuer au gouvernement et il sera vigilant avec ses partenaires. Nous appelons les indécis à prendre leur décision et à se joindre à ce gouvernement d’intérêt national».
C’est par ces propos que Mustapha Ben Jaâfar a lancé un appel lors d’une conférence de presse, mardi à Tunis, à tous les partis de gauche, de droite et autres pour se rassembler dans un gouvernement pour sauver le pays.
L’heure est au sauvetage
«Il y a ceux qui ont cru que ça y est, la Tunisie est déjà dans la démocratie et qu’il est de leur droit d’être dans l’opposition. Je leur dis : non, la Tunisie passe par une période très difficile. Elle n’a même pas rédigé sa constitution pour qu’on parle de démocratie. Le jour où notre pays sera vraiment inscrit dans la démocratie, il y aura un gouvernement et une opposition», a martelé M. Ben Jâafar après avoir rendu hommage aux martyrs de la révolution, aux blessés, aux militants d’hier et d’aujourd’hui, aux administrations, à l’armée, aux forces de l’ordre, à l’Isie, à toutes les instances et à la société civile qui ont été derrière le succès des premières élections libres et démocratiques. Et de signaler à ceux qui l’ont oublié que le nouveau gouvernement à mettre en place sera de transition et ne durera qu’une année.Et que le pays vient de sortir d’une révolution avec tous ses dégâts, et qu’il traverse une crise. «La croissance est quasiment nulle, tout le monde doit participer à la reconstruction du pays et à le mener à bon port», souligne le chef du Fdtl.
Ce que Dr Ben Jaâfar craint le plus aujourd’hui, ce n’est pas la montée de l’obscurantisme, mais la contre-révolution. «Nous savons qu’il y a des forces de l’ancien régime qui rôdent encore et veulent empêcher la transition. Jusque-là, elles ont perdu.
Mais soyons vigilants», a-t-il prévenu. Et de rassurer que le mur de la peur est tombé. «Nos n’avons plus peur. Ni des forces de l’ancien régime ni des idéologies. Ben Ali a mis en place une théorie : le Tunisien a peur du Tunisien et l’étranger du Tunisien.Ceci est terminé. Nous n’avons pas d’ennemis. Mais des concurrents.», a-t-il affirmé.
Ettakatol une locomotive de rassemblement
Selon le conférencier, l’heure est à la réalisation des objectifs de la révolution, à l’instauration de la justice sociale, à la répartition égale des richesses, à prendre par la main les pauvres et les chômeurs, à se rattraper avec les régions marginalisées. «Ettakatol, qui s’est placé dès le début du côté du peuple, a décidé, peu importe les difficultés, d’être loyal, de répondre aux attentes de ce peuple qui compte sur lui. Aujourd’hui, notre parti est une force dans la carte politique, crédible et tout le monde peut compter sur ses principes qui se basent sur l’éthique du travail politique, sur l’identité et sur la modernité. Tout ceci fait d’Ettakatol une locomotive pour rassembler les forces modernistes et conduire le pays vers la stabilité», a encore dit M. Ben Jaâfar.
La Tunisie est pour tous les Tunisiens et elle restera au-dessus de tout.«Il n’y a pas une logique de majorité qui gouverne et de minorité qui critique. Nous représentons le peuple, nous devons défendre ses intérêts», a estimé le médecin. Car, selon lui, la Tunisie passe par une période critique et cela exige de toutes les forces de se rassembler.«Nous devons savoir comment nous allons faire pour nous en sortir. Si nous voulons défendre le peuple qui nous a donné sa confiance», a-t-il expliqué. Et d’interpeller les leaders des autres formations pour leur rappeler leur responsabilité historique. «Nous tenons plus que jamais aux acquis sociaux, aux libertés et au statut de la femme. Nous tenons à les renforcer. La dignité revendiquée par le peuple sera dans la constitution d’une manière ou d’une autre. Nous devons défendre les pauvres, et améliorer leur niveau social. Rien de tout cela ne serait fait sans la sécurité, primordiale pour faire tourner la roue de l’économie, avoir la confiance des investisseurs d’ici et de l’étranger», a-t-il rappelé. «Il ne faut pas oublier que c’est la première fois que le peuple veut et qu’il a eu gain de cause. Il a réalisé ce qu’il a voulu. Pour la première fois, la voix du peuple est sortie des urnes sans falsification. Mettons notre pays sur les rails de la modernisation et de la démocratie. Ceci est un appel à tout le monde pour consolider ce projet. Nous devons concrétiser le changement. Nous devons être tous ensemble».
La Tunisie peut être musulmane et moderniste
A ceux qui ont proposé que le gouvernement soit confié à des technocrates, M. Ben Jâafar a répondu : «Dans les partis, il y a des militants technocrates capables de diriger le pays. Notre présence dans le gouvernement nous donnera la possibilité d’initier le changement et de contrôler les pratiques de quelques partis», a-t-il lancé. Car, selon lui, il ne faut pas perdre du temps à se chamailler.«La force ne réside pas dans le nombre des sièges que nous contrôlons. Nous avons besoin de tout le monde pour rebâtir la Tunisie. Et pas la peine de jeter de l’huile sur les feux. Il s’agit d’une épreuve difficile. Le monde nous regarde et nous devons montrer que la Tunisie peut être à la fois musulmane, démocrate et moderniste», a-t-il rassuré.
Evoquant Ennahdha, parti que certains accusent de double langage, le secrétaire général d’Ettakatol a dit que ses leaders tiennent un discours modéré et cohérent. Ils doivent maintenant le mettre en pratique. «Nous allons voir comment ils vont se comporter dans les discussions à propos de la constituante. Mais arrêtons les discours de division, qui opposent croyants et athées. Partout dans le monde, il existe des courants sociaux, libéraux ou conservateurs et c’est ça la démocratie. Mais la campagne électorale est finie. Nous devons nous tourner vers un gouvernement d’intérêt national. Ni fronts ni pôles ni coalitions qui s’affrontent. Notre but est le rassemblement. Pour ceux qui ont perdu, c’est normal, c’est comme dans un match de foot ou de compétition sportive, on a perdu, on avale la pilule, on passe à l’analyse, puis on avance et ce n’est pas la fin du monde», a-t-il plaidé
Source: “Kapitalis” Le 02-11-2011
« Printemps arabe » : Tunisie, l’art d’avancer en arrière ?
Un nouveau « prisme à l’analyse » ?
Par Robert Bibeau Elles s’activent et elles s’agitent comme si le sol se dérobait sous leurs pas ces féministes dilettantes outragées. Madame Hillary Clinton, leur maître à penser, ayant décrété que le « Printemps arabe » avait pour objectif de « remettre en marche le cours de l’histoire vers la justice, la démocratie, la modernité et la laïcité », elles ne savent plus à quel saint se vouer, mais surtout, elles s’excitent, les amazones occidentales, depuis ce qu’elles décrivent pudiquement comme : « les événements récents en Tunisie et en Libye qui apportent un autre prisme à l’analyse » (1) ! Le pilonnage des populations civiles par plus de 14 000 sorties meurtrières d’avions de combat de l’OTAN, le massacre de milliers de femmes, d’hommes, d’enfants et de vieillards dans leur sommeil ou dans leur fuite des villes libyennes assiégées et bombardées apportent quel « autre prisme d’analyse », dites nous mesdames, sur la laïcité, le voile, la justice et la démocratie bourgeoise ? À entendre ces élucubrations ubuesques, on croirait rêver, comme dans un cauchemar d’une nuit d’automne – loin du « Printemps arabe » justement – qui ressemble de moins en moins à un jardin de jasmins et de plus en plus à un cimetière de coquelicots sanglants. Les événements évoqués par ces conférencières outrancières ont trait au massacre de populations civiles libyennes (plus de 50 000 victimes, 17 fois plus qu’au WTC) et à l’exécution sommaire – extrajudiciaire – du chef d’État libyen Mouammar Kadhafi par des mercenaires commandités par l’OTAN (une facture de 478 milliards de dollars sera refilée au CNT) ; ainsi qu’au vote de la population tunisienne qui vient de porter au pouvoir un parti islamiste, un parti qui n’a surtout pas participé au soulèvement populaire spontané et pseudo « apolitique », serait selon elles la résultante de la remise en marche de l’histoire arabe (2) !Tiens donc, l’histoire arabe s’était immobilisée ? Quelle fadaise ridicule ! LES ISLAMISTES ACCRÉDITÉS – NON RÉSISTANTS Le quotidien le Monde qui nous avait précédemment gratifié de ses écrits hystériques à propos des « islamo-fascistes » et sur le danger de reconnaître la résistance duHamas comme gouvernement légitimement et démocratiquement élu en Palestine occupée (2006), ou encore, de reconnaître la résistance du Hezbollah dont les candidats ont également été élus démocratiquement au Liban (2009) ; Le journal Le Monde, disions-nous, y va lui aussi de son mièvre laïus et s’interroge hébété : « Et si, en Tunisie la démocratie passait par l’Islam ? » ! Il y aurait donc de bons islamistes – nous savons déjà qu’une fraction des Talibans négocie avec les troupes d’invasion en Afghanistan et que pour cela ils sont devenus de bons Talibans – et il y aurait de mauvais islamistes (résistant à l’OTAN) selon le quotidien Le Monde, suivant en cela les directives de Washington et de Paris. Le quotidien va plus loin et décrète tout bonnement que « la Tunisie, a été également le premier à affronter l’épreuve des urnes. Avec succès si on en juge la participation que les premières élections vraiment libres du monde arabe (…). » (3). La participation populaire fut de moins de 49 % à l’élection tunisienne bidon. De plus, impasse sur les élections palestiniennes démocratiques de 2006 et silence sur les élections libanaises démocratiques de 2009, parce que Hamas et Hezbollah ne sont pas des islamistes accrédités par Washington car ceux-la résistent, alors que ceux de Tunisie, et bientôt ceux d’Égypte, de Libye et de Syrie ne résistent pas à l’OTAN ; ils collaborent, voilà ce qui leur vaut la palme d’or de l’intégrité non « intégriste ». Pendant ce temps, jeudi, à Sidi Bouzid (Tunisie), d’où serait partie le 17 décembre 2010 la « résurrection » de la civilisation arabe (!) le peuple en colère, plutôt que de perdre son temps à voter, mais toujours au chômage et amère, ne pouvant digérer les coupons de votes qu’on leur offrait à consommer, a été réprimée dans le sang, par le fer et par le feu (4). Voilà la véritable réponse du peuple tunisien à l’encontre de la frauduleuse mystique démocratique. La même répression a aussi cours en ce moment en Égypte sous la junte militaire « démocratique » moubarakienne, sans Moubarak, ce tyran planqué, mis à la retraite dans sa datcha de Charm el-Cheikh « par la direction de la plus grande révolution » !? ÉLECTIONS AVEC LES DOLLARS DU QATAR ! Quelle flagornerie petite bourgeoise, quel mépris pour les peuples arabes, cette grande civilisation millénaire qui n’attendait surtout pas le string, la pornographie juvénile, les génocides, les bombes à fragmentation, les munitions à l’uranium appauvri et les bombes au phosphore blanc pour s’émanciper et se « moderniser » ! Voila que les forbans de l’impérialisme américain, français et canadien – les chantres de la pseudo démocratie, le choeur des pleureuses de la « libératrice » Hillary, sont pris au piège de leur cynisme. Les féministes des pays riches dansent sur les cadavres des femmes arabes enfin « libérées » de leur voile, – elles qui n’avaient riendemandé aux féministes ni aux « démocrates » des salons de Paris, de Montréal ou de Washington – voilà, disions-nous, que les femmes tunisiennes (moins de la moitié d’entre elles du moins) ont voté majoritairement – et c’est leur droit – pour un parti islamiste maintenant chargé d’assurer la continuité de Ben Ali sans Ben Ali, mais pour le bénéfice de la classe capitaliste que servait Ben Ali. Que pouvait-on attendre de mieux quand un soulèvement populaire est, non pas « apolitique » mais extrêmement politisé, en direction de la social-démocratie opportuniste et réformiste et de l’électoralisme petit-bourgeois qui laisse espérer que l’on peut renverser un système social décadent à coup de coupons de votation. Le parti politique qui possède le plus de ressources financières et qui contrôle les moyens de propagande est assuré de l’emporter, nous l’avions écrit il y a dix mois. « Voilà qu’entre en scène une nouvelle fraction d’intellectuels arabes, des occidentalisés mieux avisés. Maintenant que le premier groupe de compromis s’est cassé le nez, eux s’avancent et proposent une tactique différente; ils souhaitent détourner le mouvement ; d’une lutte sur le front économique, idéologique et politique, ces intellectuels arabes suggèrent de faire une lutte pour la « démocratie ». La « démocratie » qui nourrit comme aux États-Unis, mais pas les gagne-petits, elle nourrit la petite-bourgeoise (…) c’est le prix qu’elle fixe pour gagner son pari et engranger son profit, la petite-bourgeoise, le pari de diriger le conflit en Tunisie vers la « démocratie » du désespoir, de la faim et du mépris. » (5). Les millions de dollars du Qatar et de l’Arabie Saoudite auront tout simplement fait la différence dans l’élection tunisienne comme ils le feront plus tarden Égypte post Moubarak, dans la Libye post Kadhafi et éventuellement en Syrie laïque post Bachar el-Assad (6). LA SOLUTION ARABE Démocratisme bourgeois pour les riches, laïcité hypocrite, pseudo justice et modernité capitaliste, voilà l’art d’avancer en arrière aux pays du Maghreb et du Makresh sous domination impérialiste. Et maintenant, à Montréal, elles pleurent en chœur, nos soeurs en peur, devant ce qu’elles appellent un « détournement démocratique » (7). Quelle outrecuidance arrogante ces féministes occidentales ! Il n’y a là aucun détournement de la démocratie bourgeoise, le résultat de l’élection en Tunisie est le fruit de la démocratie bourgeoise manipulée par les riches tunisiens et leurs suppôts occidentaux, soutenus en sous main par les capitaux de l’intégriste Arabie Saoudite Wahhabite qu’aucune de ces donneuses de leçons n’ose dénoncer ouvertement, devinez pourquoi (8). Pourtant, la solution arabe et africaine aux maux de ces peuples est si simple et si évidente : que les puissances occidentales se retirent d’Afrique et qu’elles laissent l’Afrique aux Africains et les pays arabes et berbères aux arabes et aux berbères. Ils ne pourront jamais faire pire que l’Occident. Voilà la vraie solution pour ce continent et pour le Moyen-Orient. Mais il faudra les chassés ces puissances occupantes. De grâce, ne les aidez surtout pas, ils vivent assez de calamités sans subir Obama, Sarkozy, Cameron, Harper et Berlusconi, ils ont assez souffert sous les bottes de ces criminels de guerre (9).
Notes-références (1)http://laicitequebec.wordpress.com/table-ronde-femmes-arabes-laicite-egalite-des-sexes/ (2)http://laicitequebec.wordpress.com/table-ronde-femmes-arabes-laicite-egalite-des-sexes/ (3)http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/26/et-si-en-tunisie-la-democratie-passait-par-l-islam_1593940_3232.html (4)http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2011/10/29/retour-au-calme-a-sidi-bouzid-apres-plusieurs-jours-de-violence_1596118_1466522.html (5)http://www.ism-france.org/analyses/Le-printemps-de-Tunis–article-14916 (6)http://www.centpapiers.com/le-%c2%ab-printemps-arabe-%c2%bb-%e2%80%93-l%e2%80%99attaque-contre-la-syrie/85260 ethttp://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23260 (7)http://sisyphe.org/spip.php?article4023 (8)http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/334891/vers-l-obscurantisme-islamiste?utm_source=infolettre-2011-10-31&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne (9)http://www.centpapiers.com/le-plan-americain-de-%c2%abgrand-moyen-orient%c2%bb-bat-de-l%e2%80%99aile/84557
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Source: “Mondialisation.ca” Le 02-11-2011
Lien: http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=27422
Tunisie : Le rapport qui rétablit la vérité sur Abdallah Kallel : Rapport Driss en 1992
Les dérives sécuritaires dans les années 1990 ne se sont pas faites dans l’impunité ni dans l’absence de contrôle. Ce contrôle était certainement défaillant, mais il a été mis en place par Ben Ali et il reportait à Ben Ali.Même concernant les sanctions, le pouvoir du ministre de l’Intérieur était ainsi court-circuité.Le rapport Driss (voir lien ci-après) fait état de dépassements et d’abus.Il y a eu des plaintes, des sanctions de policiers, des dédommagements à certaines familles, le tout via une autorité qui reporte directement à Ben Ali. Rappel des faits :
Ben Ali crée le Comité Supérieur des Droits de l’Homme et Libertés Fondamentales (07/01/1991) : Suite aux pressions des ONG et rumeurs de mauvais traitements des détenus en 1990, Ben Ali décide de créer le (CSDHLF), par décret du 07 janvier 1991, organe consultatif rattaché au président de la république. Abdallah Kallel est nommé le 17 février 1991 dans un contexte déjà critique :
Abdallah Kallel est nommé ministre de l’intérieur le 17 février 1991 dans ce contexte de terreur, après l’attentat islamiste de Bab Souika où 2 gardes ont été brulés vifs. Ben Ali démet un général expérimenté, A. Echiekh -ancien chef hiérarchique de Ben Ali dans l’armée- au profit de Abdallah Kallel, sans expérience préalable dans la sécurité et les renseignements. La prise en main du ministère de l’intérieur par Ben Ali peut alors commencer. D’ailleurs, cette nomination accompagne une politique globale où Ben Ali a écarté les acteurs du 7 novembre pour reprendre le contrôle (Habib Ammar et A. Echiekh ambassadeurs, Hédi Baccouche et Kamel Eltaief écartés).Ben Ali était en contact direct avec les directeurs de renseignement et sureté. Le ministre de l’intérieur n’avait pas autorité sur ces services selon plusieurs témoignages.
Les enquêtes officielles en 1991 : Le président du CSDHLF est chargé des investigations officielles sur la situation des détenus, par Ben Ali :
Abdallah Kallel y a participé activement, mais là encore, il n’avait pas les mains libres : Rachid Driss président de la commission d’investigation, et Sadok Chabaane, conseiller spécial chargé des droits de l’homme, dépendaient et reportaient directement au président.
Le rôle de la justice :
Il y a eu des plaintes pour torture, entendues pour certaines. Des abus ont été dénoncés et des dédommagements de plusieurs familles ont eu lieu, et des campagnes de formation aux libertés publiques dans les écoles de police. D’autres plaintes n’ont pas été reçues par les autorités judiciaires et le ministre de la justice de l’époque.
A noter que cette politique a été menée avec le soutien de la gauche tunisienne de l’époque dont Khemais Chammari, de Mohamed Charfi, Dali Jazi et bien d’autres.
Source: “Le Post” Le 02-11-2011