3 janvier 2008

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TUNISNEWS
8 ème année, N°  2780 du 03.01.2008

 archives : www.tunisnews.net


Liberté et Equité: A la prison de Sfax, Slim Boukhdir en butte à des brimades en série

AISPP: Infos en continu 1 – 2

C.R.L.D.H.Tunisie: L’Affaire du 04 janvier 2008 : Non à la violation du principe de l’autorité de la chose jugée 

C.R.L.D.H.Tunisie: Nouvelles arrestations au sein de l’Université tunisienne

Jameleddine EL HAJJI: C’est cool, c’est jeune, c’est n’importe quoi !

Reporters sans frontières: Liberté de la presse : l’année 2007 en chiffres


 

 
Liberté pour Slim Boukhdir, la plume libre Liberté et Equité URGENCE : sauvez la vie de l’ex-prisonnier politique Ahmed Bouazizi 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : Liberté_équité@yahoo.fr Tunis, le 2 janvier 2008

A la prison de Sfax, Slim Boukhdir en butte à des brimades en série

Le militant des droits de l’homme et journaliste, Slim Boukhdir, membre du bureau exécutif de l’organisation Equité et Liberté, détenu actuellement à la prison civile de Sfax, fait face à de graves brimades. Mercredi, il a informé son avocat, Maître Abderraouf Ayadi, qui lui a rendu visite, qu’il avait été sanctionné par une mise au cachot en isolement qu’il partage avec deux prisonniers de droit commun atteints de gale, chargés par l’administration de la prison de le provoquer à longueur de temps. Il lui est interdit de communiquer avec toute autre personne lors de la promenade, laquelle a été réduite sans motif. […] il a ajouté que sa cellule ne répondait pas aux exigences vitales minimales : elle n’est équipée que d’une toilette qui exhale une odeur infecte, l’administration ayant refusé de les pourvoir de produits de nettoyage, la cellule manque d’air et de lumière. L’administration lui a refusé la douche pour le neuvième jour d’affilée […] Liberté et Équité […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis E-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 2 janvier 2008

Infos en continu

La quatrième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Mehrez Hammami, a examiné aujourd’hui mercredi 2 janvier 2008, l’affaire 13927 dans laquelle sont déférés Mohammed Agrabi, Malek Chrahïli, Brahim Garci, Rbii Agrabi, Mimoun Alloucha et Mejdi Zribi, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs, l’utilisation du territoire de la République pour mandater des personnes dans le but de commettre une action terroriste hors du territoire de la république, la participation à l’appel à adhérer à une organisation ayant un rapport avec les crimes terroristes, l’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier l’organisation terroriste, son activité et ses membres. La commission de la défense était composée de Maîtres Khaled Krichi, Abderraouf Ayadi et Mourad Boulares. A l’issue des plaidoiries, le juge a levé la séance pour les délibérations et le prononcé du jugement. Ce juge est devenu le spécialiste des condamnations d’handicapés mentaux, Après l’affaire de Slimane qui a vu Mohammed Amine Dhiab être condamné à ….vingt ans, en dépit des rapports médicaux déclarant son irresponsabilité pénale, il revient à la charge en refusant la demande des avocats que Mimoun Alloucha soit examiné par un médecin, alors qu’un rapport médical antérieur du médecin chef du service des maladies mentales de l’hôpital militaire (à l’occasion de l’affaire n°4/11089) certifie que : « après avoir été examiné à trois reprises, en dates des 12, 22, et 26 février 2007, tous ces indices indiquent qu le patient est atteint d’un délire chronique depuis cinq ans[…] nous considérons le dénommé Mimoun Ben Ali Alloucha est atteint d’un délire chronique et n’est pas en possession de ses facultés de discernement et de raisonnement et nous le considérons irresponsable pénalement »
[…]L’affaire de Slimane L’association a appris que l’administration de la Sûreté de l’Etat et l’administration de la prison de Mornaguia de sinistre réputation, exerçaient des pressions sur les condamnés dans l’affaire n°14502/4, connue comme « l’affaire de Slimane » visant à les obliger à laisser leurs avocats décrits comme « les opposants » et à demander la grâce en échange d’un allègement de peine. Moukhlis Ammar, condamné à l’emprisonnement à perpétuité a été emmené au siège de l’administration de la Sûreté de l’Etat mardi 1er janvier 2008 où on lui a promis un allègement de peine en échange de sa « bonne conduite ». De la même façon, Imed Ben Ameur, condamné à la peine capitale, a été conduit de la prison de Borj El Amri à la prison de Mornaguia et mis dans un cachot exigu dépourvu des commodités élémentaires et sanitaires, avec Saber Ragoubi, condamné à la peine capitale également, et ce, en violation flagrante de la loi sur les prisons du 4 novembre 1988 qui dispose à l’article 10 que : »chaque fois que l’exigent les nécessités de l’instruction ou la sécurité du détenu, celui-ci peut être isolé dans une pièce à part comportant les commodités élémentaires et sanitaires. Dans l‘impossibilité d‘assurer un isolement individuel, deux détenus seulement ne peuvent être isolés dans une même pièce. » L’association […] Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’Association Maître Semir Dilou (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis E-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 2 janvier 2008

Infos en continu

[…] Deux agents de la police politique dont l’un relève du district de Tunis et l’autre de l’administration de la Sûreté de l’Etat ont effectué une « visite » au domicile de l’ex prisonnier politique Abdelkarim Harouni,[…]Ils ont tenté d’entrer au domicile et se sont affrontés à Hend Harouni, la sœur d’Abdelkarim Harouni, qui leur a demandé de montrer leur mandat judiciaire, et a refusé de répondre à leurs questions. Après un quart d’heure de tentatives, ils durent s’en retourner; L’association […] Encore des enlèvements dans le gouvernorat de Bizerte ! Des personnes en civil dont on pense qu’il s’agit d’agents de la police politique, ont enlevé vendredi 28 décembre messieurs Mohammed Amine Mellakh et Fethi Ben Abdeljabbar Berraïes, demeurant à Ras Jbel. Depuis lors, les familles ignorent ce qu’il est advenu de leurs enfants et toutes leurs tentatives pour détenir une quelconque information sur l’endroit où ils se trouvent sont restées vaines. L’association […] Pour la commission de suivi des personnes libérées Le vice président de l’Association Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


C.R.L.D.H.Tunisie

 

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme

21 ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34

contact@crldht.org / www.crldht.org

L’Affaire du 04 janvier 2008 : Non à la violation du principe de l’autorité de la chose jugée 

 

Le vendredi 04 janvier 2008 et en vertu de la loi n° 2003-75 du 10 décembre 2003, relative au soutien des efforts internationaux de lutte contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d’argent, une  nouvelle affaire  n° 14504 s’ouvre à la première chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis présidée par le juge Hédi Ayari.

 

Cet énième procès de ce type concerne trente tunisiens parmi lesquels certains ont déjà été jugés et cinq le seront  par contumace. Arrêtés en 2006, tous ont été victimes d’actes de torture et parfois d’abus sexuels enregistrés dans les différents centres de détention de la police ainsi que dans les différentes prisons qu’ils ont connu. Beaucoup d’entre eux ont été placés dans des cachots individuels, sans aération ni lumière ; privés des moindres soins, de promenade  quotidienne et de lecture. Quant à leurs familles, elles  vivent l’humiliation au quotidien et sont en butte à toutes sortes de violences et de persécution.

Parmi eux, Mr Naoufel Ben Slimane Sassi, 45 ans, père de quatre enfants, expert en gestion financière et en fiscalité a été arrêté devant son cabinet d’expertise situé en plein centre ville, à la rue El Jazira le mercredi 14 juin 2006 et détenu au secret pendant trois semaines. Sans nouvelles de lui, Son épouse, Mme Houda Sassi, a  déposé le 21 juin 2006 une plainte pour enlèvement auprès du procureur de la République, enregistrée sous le n° 7028436/2006 après avoir fait le tour de tous les hôpitaux et commissariats de la capitale ;  d’autant que Mr Sassi souffre depuis sa dernière libération de violentes crises d’asthme qui nécessitent un traitement médical régulier.

Mr Naoufel Sassi a payé très cher son attachement à ses opinions. En 1990, il a été arrêté et jugé pour « appartenance à une organisation non autorisée » et a passé dix mois de prison ferme après avoir subi de longues séances de torture qui laisseront des séquelles physiques, sources de gros soucis de santé. En 1993 il est de nouveau arrêté, incarcéré au secret et torturé pendant quarante jours sans aucun jugement ; la famille ignorait tout de cette arrestation. Depuis sa libération, il a passé plus de six ans privé de ses droits les plus fondamentaux au travail, au passeport, à la sécurité sociale, et contraint à un régime très lourd de contrôle administratif.

Dans cette nouvelle affaire, il est poursuivi pour six chefs d’inculpation sur le fondement des articles 11 à 21 de la loi n° 2003-75 du 10 décembre 2003 dont adhésion à une entente qui a fait du terrorisme un moyen de parvenir à ses objectifs, de l’avoir fait connaître, d’avoir utilisé un nom, un mot et un symbole pour identifier cette organisation, son activité et ses membres, de mise à disposition d’un local de réunion ….

 

Il s’avère suite à des vérifications que  des parties entières du dossier d’accusation de l’affaire en cours proviennent du dossier d’instruction du procès de 1990 pour lequel M. Sassi a déjà été condamné et purgé sa peine. Les interrogatoires, les chefs d’inculpation et les différents témoignages sont identiques ; il s’agit d’une opération « copier/coller », par conséquent M. Sassi sera jugé deux fois pour le même fait !

La justice tunisienne a des antécédents quant à la violation du principe de l’autorité de la chose jugée.  Il arrive souvent qu’elle défère le même prévenu, plusieurs fois devant la justice pour le même motif et les mêmes faits, dans le but d’exercer des représailles. Or, Le code de procédure pénal tunisien, qui sur ce point est en harmonie avec le droit international, interdit de poursuivre ou de punir pénalement un individu pour une infraction pour laquelle il a déjà été acquitté ou condamné conformément à la loi par un jugement pénal entré en force.  Les exemples sont multiples comme les dirigeants politiques du mouvement Ennahdha, Ms Daniel Zarrouk, condamné à quatre reprises pour maintien d’organisation politique non reconnue, Frej Jami, condamné pour le même motif d’appartenance à deux reprises, Hamadi Labidi, condamné pour les mêmes accusations d’appartenance politique, Adel Ben Amor, condamné à deux reprises pour les mêmes accusations,  Sadok Chourou, Ridha Boukadi, Mondher Bejaoui, Houcine Ghodhbane, Ramzi Khalsi….

Sous la présidence du juge  Hédi Ayari, les citoyens Ahmed Amari, Khaled Rabii, Youssef Khedhri, Zouheir yakoub et Choukri Gargouri furent déférés devant le tribunal de première instance de Tunis, dans trois affaires 590, 591 et 595 déjà jugées par le cour d’appel de sfax dans les deux affaires 8672 en date du 16 / 12 / 1999 et 8506. Ils furent de nouveau juges par le cour d’appel de Tunis dans l’affaire 28423 en date du 01 / 6 / 1999. Ils étaient donc  poursuivis pour les mêmes faits.

Le CRLDHT considère que ces condamnations sont  contraires au droit international, et en flagrante contradiction avec les lois tunisiennes mises en vigueur.

 Il affirme que le but de ces procès iniques est en réalité la criminalisation  des droits fondamentaux des tunisiens, à savoir le droit à l’expression, à l’organisation et à la différence.

Il s’insurge contre cette institution judiciaire,  principal outil utilisé pour la répression des dissidents et alerte l’opinion publique nationale et internationale  sur l’état de délabrement quasi-total de la justice tunisienne. C’est la raison pour laquelle le comité place la revendication de la libération immédiate de  citoyens comme M. Naoufel Sassi  comme l’une des causes prioritaires du combat pour une justice impartiale et pour le respect des droits humains.                                    

Paris, le : 03/01/2008

 


 

C.R.L.D.H.Tunisie

 

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme

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Nouvelles arrestations au sein de l’Université tunisienne

 

Le CRLDHT est préoccupé par la situation explosive dans  l’université tunisienne en raison des graves violations de droits enregistrées sur un nombre de militants syndicalistes, membres de l’Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET) et/ou ses représentants aux conseils scientifiques universitaires.

 

Selon la section de Monastir de la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme, des arrestations ont été signalées  ces derniers jours au sein du mouvement syndical étudiant de la faculté des Lettres et Sciences humaines de Sousse.

 

En effet, quatre jeunes syndicalistes appartenant à l’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) et au Conseil scientifique récemment élu viennent d’être arrêtés pendants ces vacances de fin d’année de leurs domiciles. Il s’agit de Mohamed Amine Ben Ali, arrêté le 25/12/2007,  Ahmed Chaker Ben Dhia, arrêté le 26/12/2007, Karima Boussetta, arrêtée le 27/12/2008 et  Abdennaeb Messaoudi, arrêté le 28/12/2007. Le mercredi 02/01/2008, les quatre étudiants ont comparu devant le juge d’instruction du tribunal de première Instance de Sousse pour inculpations fallacieuses du type « Perturbation de la liberté du travail,  Vol de produits alimentaires… »

 

Alors qu’ils se préparent à passer leurs examens semestriels,  d’autres jeunes syndicalistes de la même institution universitaire sont recherchés et des mandats d’amener ont été livrés à leur encontre. Ce sont : Wael Naouar, Jawaher Setta, Rachid Othmani, Majdi Houas, Karim Hammadi, Faouzi Hmidette, Abdallah Haj Ali, Ali Ghabri et Zied Abbès.

 

D’après les responsables de la LTDH, ces arrestations surviennent à la suite des élections des conseils scientifiques dans différents facultés et instituts supérieurs qui ont connu la victoire des représentants de l’UGET aux dépens des étudiants du parti au pouvoir.

 

Cette nouvelle vague de répression et d’arrestations arbitraires est par conséquent la réaction officielle du pouvoir despotique tunisien aux libres choix des étudiants lors des élections étudiantes des structures scientifiques ; Il vise particulièrement les militants syndicalistes engagés dans la lutte étudiante pour l’autonomie de leur structure syndicale, l’amélioration du  rendement scientifique de l’Université Tunisienne et le droit sacré à l’emploi à la sortie de l’université.

 

Ces arrestations ont pour but de criminaliser toute protestation politique indépendante et de mettre fin au combat de la jeunesse étudiante, partie intégrante du combat national pour les libertés et la démocratie.

Le CRLDHT dénonce avec vigueur ces nouvelles arrestations qui  touchent des dizaines de jeunes étudiants, poursuivis pour avoir user de leurs droits fondamentaux à l’expression et à la manifestation  pacifique.

 Il affirme son soutien total  aux étudiants arrêtés, à leurs familles et à leurs camarades et appelle à leur élargissemnt inconditionnel dans les meilleurs délais. 

Il rappelle à l’Etat tunisien ses engagements au respect du droit syndical et à la protection de ses citoyens dans l’exercice de leurs  libertés fondamentales.

Paris le : 03/01/2008

 


 

 

C’est cool, c’est jeune, c’est n’importe quoi !

 Par: Jameleddine EL HAJJI

Très coquette, cette manière qu’ont certaines des banques de la place, à renflouer leurs caisses, en contournant les plus rigides des règles fondant le droit en général, et le droit commercial et cambiaire en particulier. Récemment, nous avons eu droit à un produit bancaire nouveau que nous hésitons à appeler « service ». Car nonobstant sa physionomie bizarre, le produit en question semble ne servir personne de la clientèle bancaire. On comprend parfaitement que les commerciaux, par temps de remise en question et de forte concurrence, se grattent les méninges  à la recherche du « produit miracle ». Un produit  qui ne coûte rien ou presque à la banque, laquelle d’un tour de main, pas franchement habile, gagne de l’argent, et hypothèque chez elle un client, avec les propres fonds de celui-ci, sans égard aucun aux fondements culturels du « marché » destinataire de ce produit. L’ATB Bank nous dit qu’un mineur de dix-huit ans n’a pas le droit de retirer de l’argent, fut-ce sur son compte propre. Une chamaillerie a éclaté récemment dans une succursale de banque sur une affaire similaire. Un client se présente, remplit un chèque volant, présente sa carte d’identité. Sans autre forme de procès, le guichetier lui signale qu’il lui est interdit de retirer de l’argent…de son compte. Le jeune pose cette question au guichetier : « Pourquoi donc avoir accepté de m’ouvrir un compte si, comme vous le dites, je suis mineur ? ». Le jeune homme qui travaille dans une société de vente à distance attendit une réponse qui ne vint pas, le guichetier s’étant occupé du client suivant. En se tournant, le jeune homme vit une grande affiche vantant les mérites d’une carte de crédit destinée aux « 13 à 15 ans » ! « C’est jeune, c’est cool, c’est n’importe quoi » murmura le jeune. Il s’adressa illico presto au chef d’agence à qui il lui posa une question qui force le respect à cette génération, celle de nos fils, que d’aucuns taxent de tous les maux. « Comment m’interdisez-vous de retirer mon argent de mon compte sous couvert de minorité tandis que vous prenez comme catégorie de clientèle les 13 – 15 ans ? Le chef d’agence lui signale que ces cartes sont destinées aux enfants dont les parents ont déjà des comptes chez nous, et qui acceptent de signer un engagement   sur leurs comptes respectifs, ce qui n’est pas votre cas ». Sur la suite de l’histoire, on coupe. Que veut dire donner une carte de crédit à un enfant de 13 ans ? Quel type d’éducation sert une telle carte de crédit. Quel est le rapport père ou mère -fils que travaille cette banque. Où est ce que un enfant peut user de sa carte. Quel est le degré de sécurité d’une telle carte « pour enfants ». Puisque un enfant est un enfant, et donc non responsable pénalement, qui payera la porcelaine cassée. La banque ? Certainement pas. Le père et la mère bien sûr. En  balançant une carte « blanche » à leur rejeton, sont-ils vraiment adultes, ces parents ? Combien de fonctionnaires ou d’employés de cette banque acceptent de faire usage d’une carte  aux finalités aussi douteuses. Le dicton de chez nous, petites gens, dit « Le cuisinier du poison le goûte ». Ces banques ont-elles fait déguster leurs personnels d’abord. Qu’en était le goût et l’arrière-goût de cette carte magique ? Où va généralement un enfant. Dans quels lieux il risque de s’embourber sans être accompagné d’un adulte ?

Toutes ces questions, et bien d’autres, doivent normalement tarauder l’esprit de la banque centrale, de l’organisation de défense du consommateur, entre autres institutions compétentes en matière de sauvegarde de la clientèle, mais aussi du citoyen.

La société de la consommation effrénée, matérialisée ici par l’Arab Tunisian Bank, a-t-elle le droit, contre son avidité matérielle, de bafouer ainsi les fondements de l’éducation de l’enfant tunisien ? En invoquant abusivement le « droit au choix », et en acceptant cette supercherie juridique, nous sommes à deux doigts d’une carte qui sert, moyennant un code « secret », à régler sous peu les factures de la « zatla », de l’alcool, et d’autres plaisirs charnels. C’est comme ça ! C’est la mondialisation ! C’est cool, c’est jeune…

A vos comptes, les vieux !

 

 


 

Reporters sans frontières

Liberté de la presse : l’année 2007 en chiffres

Mauvaise année pour la presse française : au moins dix-sept reporters arrêtés, dont deux toujours détenus En 2007 : – 86 journalistes tués – 20 collaborateurs des médias tués – 887 journalistes interpellés – 67 enlevés – 1511 agressés ou menacés – 528 médias censurés Et concernant Internet : – 37 blogueurs interpellés – 21 agressés – 2676 sites fermés ou suspendus A titre de comparaison, en 2006 : – 85 journalistes tués – 32 collaborateurs des médias tués – 871 journalistes interpellés – 56 enlevés – 1 472 agressés ou menacés – 912 médias censurés Mauvaise année pour la presse française En 2007, au moins dix-sept journalistes français ont été arrêtés dans le monde. Deux sont toujours détenus au Niger. La fin de l’année a été particulièrement difficile. Le 25 octobre, trois journalistes ont été arrêtés au Tchad alors qu’ils effectuaient un reportage sur l’association L’Arche de Zoé. Marc Garmirian, de l’agence Capa, Jean-Daniel Guillou, de l’agence Synchro X, et Marie-Agnès Peleran, de France 3, ont été détenus pendant une dizaine de jours avant d’être libérés et évacués vers la France. Quelques jours après le démarrage de cette affaire, une équipe de BFM TV, qui s’était rendue sur place, a été interpellée quelques heures. En toute fin d’année, cinq journalistes français ont été arrêtés en moins de dix jours. Le 16 décembre, Gwenlaouen Le Gouil, cameraman indépendant, était kidnappé dans la région du Puntland, en Somalie, alors qu’il tournait un reportage sur l’émigration clandestine. Ses ravisseurs, une bande armée qui réclamait une rançon de 70 000 dollars, ont fini par le relâcher le 24 décembre. Le 17 décembre, Pierre Creisson et Thomas Dandois, journalistes de l’agence Camicas Productions, ont été arrêtés au Niger. Ils étaient en train de terminer un reportage, pour Arte, sur la rébellion touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) dans le nord du pays. Quatre jours plus tard, ils ont été inculpés « d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». Ils sont toujours détenus et encourent la peine de mort. Un autre journaliste français, François Bergeron, a été détenu pendant plus d’un mois au Niger, à l’automne 2007, pour les mêmes raisons. Et le 24 décembre, dans l’après-midi, c’est une équipe d’une société de production travaillant pour France 24 qui a été arrêtée au Sri Lanka. Il leur était reproché d’avoir pris illégalement des images d’un barrage routier, près d’un centre de détention. Ils ont été libérés deux jours plus tard. Au cours de l’année 2007, des correspondants permanents et des envoyés spéciaux français ont été empêchés de travailler dans plusieurs pays, notamment en Chine et en Birmanie. Au Viêt-nam, une journaliste française a été détenue pendant plusieurs jours après avoir couvert une réunion d’un parti d’opposition interdit. En Iran, une journaliste franco-iranienne est retenue contre son gré dans le pays. Les autorités ne veulent pas lui rendre son passeport. Elle avait recueilli les témoignages de familles d’intellectuels assassinés à la fin des années 90. A la frontière turco-irakienne, une équipe de l’agence Capa et un journaliste du Monde ont été interpellés quelques heures alors qu’ils souhaitaient passer au Kurdistan irakien pour filmer des images des affrontements entre l’armée turque et les militants de la rébellion du PKK. En Afghanistan, Claire Billet, de l’agence Hamsa Press, a été brièvement interpellée, puis « blacklistée » à la demande de l’armée américaine. Les employés étrangers des médias français n’ont pas été mieux lotis. Jaime Razuri, photographe péruvien de l’Agence France-Presse (AFP), a été retenu en otage pendant une semaine à Gaza, avant d’être libéré sain et sauf. Le correspondant de Radio France Internationale (RFI) en Guinée-Bissau, Allen Yero Embalo, a dû fuir son pays en milieu d’année, sous la menace. Il avait enquêté sur le narcotrafic et les complicités au sein de l’appareil d’Etat. Le correspondant local du Figaro en Algérie, Arezki Aït-Larbi, a été interpellé à l’aéroport d’Alger, en avril, alors qu’il s’apprêtait à se rendre en France. Les autorités ont invoqué une affaire de diffamation datant de… 1997. Enfin, le correspondant de RFI au Niger, Moussa Kaka, également correspondant de Reporters sans frontières, est emprisonné depuis le 20 septembre. Il est accusé de « complicité de complot contre l’autorité de l’Etat » pour avoir eu des « contacts réguliers » avec la rébellion touareg. Par ailleurs, des dizaines de journalistes français ont essuyé des refus de visas pour se rendre à l’étranger, notamment en Algérie, en Birmanie et en Chine. Et des journaux français ont été interdits de distribution en Egypte, au Liban, en Tunisie et en Turquie. Le nombre de journalistes tués a augmenté de 244 % en cinq ans Au moins 86 journalistes ont été tués dans le monde en 2007. Depuis 2002, ce nombre est en augmentation constante. En cinq ans, il est passé de 25 à 86, correspondant à une hausse de 244 %. Il faut remonter à 1994 pour trouver un chiffre plus élevé. Cette année-là, 103 journalistes avaient trouvé la mort dont près de la moitié pendant le génocide au Rwanda, près d’une vingtaine en Algérie, victimes de la guerre civile, et une dizaine en ex-Yougoslavie. Plus de la moitié des journalistes tués en 2007 l’ont été en Irak. La réaction de Reporters sans frontières : « Aucun pays n’a jamais connu un aussi grand nombre de journalistes tués que l’Irak. Depuis l’invasion américaine, en mars 2003, au moins 207 professionnels des médias y ont été tués. Ni la guerre du Viêt-nam, ni le conflit dans l’ex-Yougoslavie, ni même les massacres en Algérie ou le génocide rwandais n’avaient fait autant de victimes parmi les professionnels de la presse. » « Il faut absolument que les autorités irakiennes et américaines – qui elles-mêmes se sont rendus coupables de violences graves envers des journalistes – prennent des mesures pour tenter de juguler cette violence. Les journalistes irakiens ne sont pas victimes de balles perdues, ils sont délibérément pris pour cibles par des groupes armés. Le gouvernement irakien ne peut pas mettre fin soudainement à la violence qui sévit dans le pays. Mais il peut, en revanche, adresser un signal fort aux assassins en faisant tout son possible pour les rechercher et les traduire en justice. » « La Somalie et le Pakistan n’avaient pas compté autant de journalistes tués depuis plusieurs années. La Somalie continue de ressembler à un far-west où triomphe la seule loi du plus fort. Les médias y sont des cibles faciles. Au Pakistan, les journalistes sont pris entre les feux croisés de l’armée, des groupes islamistes et des organisations criminelles. Seule bonne nouvelle cette année, il n’y a pas eu de journalistes assassinés en raison de leur travail en Colombie. C’est la première fois depuis quinze ans. » Tous les journalistes tués en Irak (47 victimes), à l’exception d’un reporter russe, étaient de nationalité irakienne. La plupart travaillaient pour des médias irakiens et ont été victimes d’assassinats ciblés. Le mobile est souvent difficile à établir avec précision, mais il est, chaque fois, lié au travail des victimes ou à la nature du média qui les emploie. Les groupes armés visent les journalistes des médias proches d’un courant religieux différent du leur et ceux qui collaborent avec les organes de presse étrangers ou financés par des fonds étrangers. Pour ne rien arranger, les autorités font preuve d’un immobilisme inquiétant. Le gouvernement irakien n’a, pour le moment, trouvé aucune réponse efficace à cette violence. L’une des rares propositions faites par les dirigeants du pays a été de permettre aux journalistes de s’armer à leur tour, pour pouvoir se défendre en cas d’attaque… En Somalie (8 tués), une vague d’attentats inédite a ponctué l’une des années les plus meurtrières depuis dix ans, au cours de laquelle des insurgés islamistes ont harcelé les troupes du gouvernement de transition et de son allié éthiopien. Dans ce contexte, alors que la presse étrangère évite généralement de se rendre dans l’un des pays les plus dangereux du monde, les journalistes somaliens, en première ligne, ont été les victimes de la violence et de l’anarchie. La moitié des huit journalistes tués en 2007 ont été victimes d’assassinats ciblés, perpétrés par des tueurs à gages. Trois d’entre eux étaient des personnalités importantes du monde des médias, dont le cofondateur de Radio HornAfrik, un célèbre chroniqueur et le directeur du groupe de presse Shabelle Media. Depuis ces assassinats, la plupart des responsables de médias indépendants ont quitté le pays par crainte d’être les prochains sur la liste. Les journalistes de Mogadiscio craignent que leur ville ne devienne un « petit Bagdad ». Au Pakistan (6 tués), les attentats-suicides et les violents combats entre l’armée et les islamistes expliquent en partie l’augmentation du nombre de journalistes tués en 2007. Muhammad Arif, de la chaîne Ary One World, est l’une des 133 victimes de l’attentat-suicide qui a visé l’opposante Benazir Bhutto, en octobre, à Karachi. En avril, un kamikaze qui voulait assassiner un ministre a tué 28 personnes dont Mehboob Khan, un jeune photographe free-lance. En juin, c’est Noor Hakim, du quotidien en ourdou Pakistan et vice-président de l’Union des journalistes des zones tribales (TUJ), qui a été tué dans un attentat commis dans la zone tribale de Bajaur (Nord-Ouest). Javed Khan, cameraman de DM Digital TV, a été tué alors qu’il couvrait, en juillet, l’assaut sur la Mosquée rouge, à Islamabad, par les forces de sécurité. Au Sri Lanka (3 tués), l’intensification des combats entre les forces de sécurité et les Tigres tamouls s’est accompagnée d’une sale guerre menée par les militaires et les paramilitaires contre les journalistes tamouls, notamment à Jaffna. En 2007 encore, le quotidien Uthayan a été particulièrement visé : un jeune journaliste a été assassiné et un secrétaire de rédaction a été kidnappé. Deux autres reporters ont été tués dans des zones contrôlées par le gouvernement. En Erythrée (2 victimes), pays placé en dernière position du classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, un journaliste est mort en prison. Fessehaye Yohannes, dit « Joshua », l’une des plus grandes figures de la vie intellectuelle du pays, est mort en début d’année 2007, vraisemblablement en raison de conditions de détention extrêmement éprouvantes. Quelques mois plus tard, un autre journaliste, Paulos Kidane, est mort d’épuisement à quelques kilomètres de la frontière avec le Soudan, alors qu’il tentait de fuir son pays. Il n’avait pas supporté d’avoir été incarcéré et torturé l’année précédente. Moins de collaborateurs de médias (« fixeurs », chauffeurs, traducteurs, techniciens, agents de sécurité, etc.) ont été tués en 2007 que l’année précédente (20 en 2007, contre 32 en 2006). A la différence d’autres organisations, Reporters sans frontières ne prend en compte que les professionnels des médias dont elle est certaine que leur mort est liée à leur devoir d’informer. Plusieurs cas n’ont pas été comptabilisés, soit parce qu’ils sont encore en investigation, soit parce qu’ils ne relèvent pas du domaine de la liberté de la presse (mort accidentelle ou motivée par d’autres raisons que la profession de la victime). Deux procès essentiels en 2008 Environ 90 % des assassinats de journalistes restent totalement ou partiellement impunis. Souvent, les gouvernements des pays dans lesquels des journalistes ont été tués parient sur le temps et l’oubli pour protéger les assassins de toute sanction. Reporters sans frontières lutte contre cette impunité en continuant de se mobiliser, année après année, sur des affaires passées. En 2007, l’organisation a ainsi dénoncé, neuf ans après les faits, le comportement scandaleux des autorités du Burkina Faso qui ont rendu un non-lieu dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo alors qu’il existait des éléments accablants contre des éléments de la garde présidentielle. Elle a également condamné fermement les blocages dans l’enquête sur l’assassinat, en décembre 2004, de son correspondant Deyda Hydara, en Gambie. Là encore, la piste la plus sérieuse mène dans les couloirs du palais présidentiel. Reporters sans frontières a également demandé l’élargissement du mandat du futur tribunal international pour le Liban à tous les assassinats commis dans le pays depuis 2004, dont ceux des journalistes Gébrane Tuéni et Samir Kassir, tués en 2005. La réaction de Reporters sans frontières : « La lutte contre l’impunité des assassins de journalistes est primordiale. Deux procès qui vont se tenir en 2008 sont essentiels. Celui des assassins de Hrant Dink, en Turquie, et celui des assassins d’Anna Politkovskaïa, en Russie. Ces deux crimes, commis aux portes de l’Europe, doivent être résolus de manière exemplaire. Les auteurs matériels comme les commanditaires doivent êtres sévèrement punis. De l’issue de ces deux procès dépend, en partie, l’avenir des journalistes, non seulement turcs et russes, mais également de tous ceux qui mènent des enquêtes sensibles dans des pays dangereux. » Hrant Dink, directeur du magazine turco-arménien Agos, a été tué le 19 janvier 2007 dans une rue d’Istanbul. Vraisemblablement visé par des militants ultranationalistes turcs, le procès de ses assassins présumés, qui doit reprendre le 11 février 2008, devra établir toutes les responsabilités dans cette affaire et faire la lumière sur des complicités éventuelles au sein des forces de l’ordre. Le procès des assassins d’Anna Politkovskaïa est attendu avec impatience. En pleine année électorale – le scrutin présidentiel est prévu le 2 mars – la Russie doit mettre fin à la longue série d’assassinats de journalistes restés impunis. Dix-huit journalistes ont été tués depuis l’élection de Vladimir Poutine à la présidence, en mars 2000. Anna Politkovskaïa est la dernière en date. Un seul de ces assassinats a été élucidé et ses responsables traduits en justice. Plus de deux journalistes arrêtés chaque jour en 2007 Au 1er janvier 2008, 135 journalistes étaient emprisonnés dans le monde. Ce chiffre ne varie guère depuis quelques années. Les journalistes libérés sont aussitôt remplacés par de nouveaux détenus. Au total, 887 journalistes ont été privés de leur liberté au cours de l’année 2007. C’est au Pakistan que Reporters sans frontières a recensé le plus grand nombre de cas d’interpellations de journalistes : 195. Viennent ensuite Cuba, avec 55 arrestations et l’Iran, avec 54. La réaction de Reporters sans frontières : « Une trentaine de gouvernements dans le monde continuent de faire jeter en prison les journalistes qui les dérangent. Pour ces dirigeants d’un autre temps, l’emprisonnement reste la seule réponse aux critiques formulées par les hommes et les femmes de presse. Nous demandons la libération immédiate des 135 journalistes emprisonnés dans le monde. » « A la menace des emprisonnements, il faut désormais ajouter celle des kidnappings. Le nombre de prises d’otages de journalistes a augmenté en 2007. En Irak et en Afghanistan, le kidnapping est devenu une pratique courante et plusieurs journalistes ont été exécutés par leurs ravisseurs. Les gouvernements doivent lutter contre ce phénomène en traduisant en justice les responsables de ces enlèvements. » La Chine (33 journalistes emprisonnés) et Cuba (24) sont, depuis quatre ans maintenant, les deux plus grandes prisons du monde pour les professionnels de la presse. Les gouvernements de Pékin et de La Havane libèrent les journalistes au compte-gouttes, à la fin de leur peine. Et d’autres les remplacent aussitôt. En Azerbaïdjan, sept nouveaux journalistes ont été arrêtés en 2007, portant à huit le nombre total de détenus. Cette situation, nouvelle dans le pays, reflète une vraie dégradation de la situation de la liberté de la presse et un durcissement des autorités envers les journalistes les plus critiques. Aux 135 journalistes emprisonnés, il faut ajouter 65 cyberdissidents détenus pour s’être exprimés sur la Toile. La Chine conserve son leadership dans cette course à la répression avec 50 cyberdissidents derrière les barreaux. Huit autres sont en prison au Viêt-nam. En Egypte, le jeune internaute Kareem Amer a été condamné à quatre ans de réclusion pour avoir critiqué le chef de l’Etat sur son blog et dénoncé la mainmise des islamistes sur les universités du pays. L’emprisonnement n’est pas le seul moyen de priver un journaliste de sa liberté. En 2007, au moins 67 professionnels des médias ont été kidnappés dans quinze pays. La zone la plus risquée reste l’Irak, où 25 journalistes ont été enlevés depuis le début de l’année 2007. Dix otages ont été exécutés par leurs ravisseurs. En Afghanistan, les deux collaborateurs du journaliste italien Daniele Mastrogiacomo, enlevés en mars 2007, ont été tués par leurs ravisseurs. Au Pakistan, cinq journalistes ont été kidnappés, dont certains par les forces de sécurité elles-mêmes, avant d’être relâchés sains et saufs. Au moins 14 journalistes sont actuellement retenus en otages, tous en Irak. Plus de 2600 sites et blogs censurés Des gouvernements comme la Chine, la Birmanie ou la Syrie tentent de faire du Web un Intranet, un réseau limité aux seuls échanges à l’intérieur du pays, entre les personnes dûment autorisées. Au moins 2676 sites Internet ont été fermés ou suspendus dans le monde en 2007. La majorité de ces sites étaient des forums de discussion. La censure la plus forte a eu lieu avant et pendant le 17e Congrès du Parti communiste chinois. Quelque 2500 sites, blogs et forums ont été interdits en quelques semaines. La Syrie s’est également illustrée en bloquant plus d’une centaine de sites et de services Internet en fin d’année 2007. Le réseau social Facebook, le service d’e-mail Hotmail ainsi que le logiciel de téléphonie Skype, sont inaccessibles. Tous trois sont accusés par le gouvernement de Damas d’avoir été infiltrés par les services secrets israéliens. En octobre 2007, pendant les manifestations des moines birmans, la junte militaire de Rangoon a tenté de tarir le flot d’informations qui sortaient du pays via Internet, en coupant purement et simplement l’accès à la Toile. Des sites critiques envers le régime, la censure s’est étendue à tous les moyens de communication : caméras, appareils photo, téléphones portables, etc. La réaction de Reporters sans frontières : « Dans certains pays, Internet est désormais autant censuré que la presse traditionnelle. La Chine est le plus grand censeur du Web sur la planète. La cyberpolice fait preuve d’un zèle inquiétant avant chaque événement politique d’ampleur. En 2007, c’est au cours des mois qui ont précédé l’ouverture du Congrès du Parti communiste chinois que les censeurs ont été les plus actifs. Environ 2500 sites et blogs, dont un grand nombre étaient de nature politique, ont été rendus inaccessibles. » © News Press 2008

 


 

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