3 août 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3724 du 03.08.2010
 archives : www.tunisnews.net 

Comité National de Soutien à l’Étudiant Militant Haythem Mahjoubi: Manifeste constitutionnel Gnet: Un chanteur tunisien scande « vive Netanyahu » Tunivision: « Vive Benyamin Netanyahu », l’erreur fatale de Mohsen Cherif Tekiano: Tunisie : Le Chant casher n’est pas halal sur Facebook Tekiano: Prototype d’une fusée de Tunisie en France Tunivision: Ramadan 2010 : un record de production audiovisuelle Réalités: Al Qaïda, la burqa et la lapidation Mehmet F. Celebi: Turkey still offers much on an Iran deal


Comité National de Soutien à l’Étudiant Militant Haythem Mahjoubi Manifeste constitutionnel

Tunis, le 1er août 2010 En appui au mouvement de luttes que vit la ville de Jbeniana depuis la fin de juin dernier, et ce par solidarité avec Haythem Mahjoubi et Dalal Zaïbi privés de leur source de subsistance depuis la fermeture de leur cybercafé destiné aux enfants, Considérant que cet agissement constitue une atteinte flagrante aux attributs les plus élémentaires de la dignité humaine, nous,soussignés, déclarons la constitution d’un Comité National de Soutien à Haythem Mahjoubi et Dalal Zaïbi, d’autant plus que la privation de source de subsistance est devenue une arme menaçant toutes les voix libres du pays. Signatures Coordinateur: Moez Jemaï Membres: Mohamed Ayadi Jamel Msellem Majda Sebaï Abdelkader Tababi Abdelmajid Msellmi Zina Naâmane Gazalla El-Mhamdi Soufiane Eechourabi Halim El-Moedd Ghazi Ben Alya


Un chanteur tunisien scande « vive Netanyahu »


Publié le Mardi 03 Août 2010 à 11:12 arabnews.ca – Une vidéo diffusée sur le réseau social Facebook montre un chanteur tunisien, connu sous le nom de Mohsen Cherif, chantant à un mariage de la communauté juive et scandant « vive Netanyahu », « vive Bibi »,  premier ministre israélien, a provoqué un tollé en Tunisie. Le chanteur a appelé  les Juifs présents à une rencontre imminente sur l’Île de Djerba, à 500 km de la capitale Tunis, et plus précisément à la Synagogue d’al-Ghriba où se rendent tous les ans des milliers de juifs issus de différents coins du monde pour le pèlerinage. Des groupes constitués sur Facebook (dont les membres ont dépassé entre hier et aujourd’hui 16 mille personnes ont appelé « à déchoir le chanteur de la nationalité tunisienne, à boycotter ses concerts, et à lui interdire l’accès aux télévisions tunisiennes publiques et privées ». Il a été également qualifié « d’agent et de traître ». S’expliquant sur son site Mohsen Cherif, a dit « ignorer qui est Netanyahu, et que toute cette histoire ne dépasse pas le cadre festif », minimisant les faits qui lui sont reprochés. La Tunisie n’a pas de relations diplomatiques avec Israël. Tunis et Tel-Aviv ont échangé en 1996 des bureaux d’intérêts, fermés suite à la décision de la Tunisie en 2000, en application des résolutions du sommet arabe tenu au Caire, après la répression israélienne de la deuxième intifadha palestinienne, ayant éclaté au cours de la même année. En mai de chaque année, des milliers de Juifs en provenance de la France, d’Israël, d’Italie, d’Amérique du Nord etc. convergent vers l’Île de Djerba pour le pèlerinage de la Ghriba, qui compte parmi les plus anciennes synagogues dans le monde et remonte à 2500 ans. L’Ile de Djerba constitue un modèle, unique en son genre, en matière de cohabitation entre les trois religions (Islam, christianisme et judaïsme).
(Source: Globalnet le 3 aout 2010)


Tunisie : Le Chant casher n’est pas halal sur Facebook


«Vive Bibi Netanyahou» clame un chanteur tunisien dans un extrait vidéo mis en ligne sur Facebook. Slim Baccouche lui, chante une ode à la Ghriba, demandant à ce lieu saint des Juifs de lui venir en aide (ya Ghriba ma tkhaliha biya).

«Vive Bibi Netanyahou» clame le chanteur tunisien Mohsen Cherif dans un extrait vidéo mis en ligne sur Facebook. Aussitôt, les voix de plus de 14 000 facebookers tunisiens se sont élevées sur une page créée sur le réseau socialdurant la nuit du 01 au 02 août. Des milliers d’internautes appellent sur cette page à ce que la nationalité tunisienne soit retirée à Mohsen Cherif après que ce dernier ait crié le nom du premier ministre d’Israël.

Les commentaires à son encontre ont continué à pleuvoir en masse durant toute la nuit et jusqu’à l’aube du lundi 02 août. «C’est faux tous ça» réagit un compte portant le nom de Mohsen Cherif sur Facebook. Le chanteur, ferait-il allusion à un montage vidéo truqué? Il rétorque sur le réseau social : «Ne me comprenez pas mal». Mais difficile de calmer les ardeurs des foules mobilisées sur le net.

Le lieu de la soirée n’a jusqu’ici pas été identifié. «Nous vous verrons au pèlerinage de la Ghriba en mai, inchallah» lance le chanteur au public dont les images sont désormais diffusées sur le réseau social. Mohsen Cherif connu pour son interprétation des chanteurs juifs tunisiens Raoul Journo et Cheikh Efrit n’est pas le seul à attirer les foudres de nos internautes.

Noureddine El Kahlaoui, auteur du tube de mezoued «yemchi w yji» aurait livré, à en croire les vidéos diffusées sur le réseau social, une performance durant la même soirée. Ces révélations ont poussé les internautes tunisiens à fouiller plus. Slim Baccouche apparaît aux côtés de Mohsen Cherif, dansune vidéo filmée lors d’une autre soirée. Dès la mise en ligne de ces séquences sur Facebook, des milliers d’utilisateurs du réseau social se sont insurgés contre ces chanteurs.

En moins de douze heures, presque une vingtaine de pages a été créé contre les trois musiciens. La vidéo a, semble-t-il, été prise à l’occasion d’un dîner gala en marge des célébrations des rituels du pèlerinage juif d’El Ghriba. Ce qui porte à croire à cette hypothèse? Dansla vidéo, Slim Baccouche chante une ode à la Ghriba, demandant à ce lieu saint des Juifs de lui venir en aide (ya Ghriba ma tkhaliha biya).

A ce stade, on se perd en conjectures, d’autant plus que Slim Baccouche est le concepteur de «Nouraniet 2010», spectacle programmé au Festival International de Carthage, le 09 août. Il s’agit d’un spectacle dont la musique est «inspirée de l’identité arabo-musulmane». Ce projet artistique est présenté comme étant constitué de «mouachahat», «invocations religieuses» et «incantations au prophète Mohamed». Serait-ce de la schizophrénie ou du trucage vidéo ?

Toujours est-il que les chanteurs en question sont lynchés sur Facebook. Pourtant, il ne s’agit pas à proprement parler d’une nouveauté. Faisant preuve de leur tolérance, d’autres coqueluches bien de chez nous ont ainsi pris part aux célébrations du pèlerinage juif d’El Ghriba de 2008. Mohamed Jebali et Houssine Al Afrit (connu également pour ses chants spécialement concoctés pour Ramadan) étaient de la partie. C’est ce qu’a rapporté Alliance. Ce magazine judéo-francophone ne tarit pas d’éloges sur leur performance.

Pour rester fidèle à notre mémoire culturelle, rappelons que la chanson tunisienne a été marquée et régie par des figures artistiques de confession juive tout au long de la première moitié du 20ème siècle. Raoul Journo, Cheikh Al Afrit et Habiba Msika en sont les piliers. D’ailleurs, Le site de la Radio Nationale affiche du reste et jusqu’à à l’heure actuelle quelques enregistrements de ces chanteurs. Mais rares sont les musiciens à avoir à la fois célébré des fêtes religieuses islamiques et juives.

Thameur Mekki

(Source: Tekiano.com le 3 aout 2010)


 

« Vive Benyamin Netanyahu », l’erreur fatale de Mohsen Cherif

La nuit du 1er au 2 août a témoigné d’un soulèvement sans précédent des internautes tunisiens sur Facebook, contre trois artistes locaux, à savoir Mohsen Cherif, Noureddine Kahlaoui et Abdelwaheb Hannachi. Pas moins d’une dizaine de pages et de groupes ont vu le jour le soir même, et la page qui a eu le plus de succès, exigeant de « déchoir Mohsen Cherif de la nationalité tunisienne », a atteint plus de 5000 fans en moins de 4 heures, soit un record en cette soirée de dimanche, où le trafic internet est loin d’être à son sommet.

 

A l’origine, une gaffe de Mohsen Cherif, qu’on entend clairement crier dans une vidéo qui circule sur Facebook : « Vive Bibi Netanyahu ». Bibi est en faite le surnom du premier ministre Israélien, Benyamin Netanyahu. L’occasion était visiblement une fête célébrée par la communauté juive tunisienne, probablement en Israël, selon certains. On peut entendre le chanteur dire également au public qu’il espérait les revoir à El Ghriba (Djerba) pour leur pèlerinage annuel, ce qui –ajouté au faite que les vidéos ont été publiées sur le profil d’un jeune israélien- rend l’hypothèse plus plausible.

 

Les foudres des facebookers tunisiens se sont également abattues sur Noureddine Kahlaoui et Abdelwaheb Hannachi, les deux autres artistes ayant été de la partie. Mohsen Cherif a toutefois eu droit à la plus grande campagne de lynchage, vu que sur les vidéos publiées, Noureddine Kahlaoui n’a fait que chanter, et Abdelwaheb Hannachi était juste présent parmi les invités.

 

Suite à la prolifération d’attaques et d’insultes contre sa personne, « l’accusé » (quoique en voyant comment certains s’y prennent, on devrait dire « le condamné ») des internautes tunisiens a réagi sur la page créé contre lui, en indiquant que c’était un malentendu, qu’il ne savait pas que Netanyahu était Israélien, et qu’il haïssait Israël, vu sa position de pro-palestinien. « C’était pour rigoler, juste pour mettre un peu d’ambiance ! » affirme-t-il. Quelques minutes avant, il disait que c’était « un mensonge propagé par des gens qui prennent tout au sérieux », et qu’il y a « des choses plus importantes dans la vie qui méritent d’en discuter. »

 

Visiblement, Mohsen Cherif n’a rien d’un communicateur ou d’un gestionnaire de communautés. La page continue à fédérer des internautes à un rythme hallucinant, à l’aube du 2 août, les internautes s’attaquent également à la page de l’artiste, et cela ne fait que commencer. Affaire à suivre…

ByLasKo

(Source: tunivision.net le 2 aout 2010)


« Bombes amies » !


Par Fethi El Mouldi Karzaï ne cesse de crier « Aie » » avec les frappes occidentales dans la pagaille ! En effet le président afghan appelle l’Occident à frapper « uniquement » les terroristes en visant le Pakistan. Or faute d’adresse, les bombes manquent les « adresses », et c’est là où le bât blesse… (Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunisie) le 3 aout 2010)

Prototype d’une fusée de Tunisie en France


02/08/2010 Les travaux de l’école d’été sur l’éducation aéronautique et les sciences spatiales se sont achevés vendredi 30 juillet dans la localité de Laaribet (délégation de Hergla/Gouvernorat de Sousse). Les participants ont réalisé au cours des travaux de l’école d’été, un prototype de fusée, mesurant 1,20 mètre, fabriqué à partir de matières premières tunisiennes qui sera présenté par l’organisation tunisienne de l’éducation aéronautique et des sciences spatiales au cours d’une manifestation internationale qui aura lieu ce mois d’août en France. M. Samir Laabidi, ministre de la jeunesse, des sports et de l’éducation physique, qui a présidé la clôture des travaux, a assisté à une démonstration de lancement de prototypes d’avions et de fusées téléguidés, fabriqués dans les ateliers organisés dans le cadre de 13ème édition de l’école d’été sur l’éducation aéronautique et les sciences spatiales qui s’est déroulée du 19 au 30 juillet courant. Organisée à Sousse, cette manifestation a permis de tester avec succès les expériences des participants aux travaux qui ont ainsi procédé au lancement de plusieurs prototypes d’avions et de fusées. Elle a également permis de révéler le talent scientifique des jeunes participants à cette école qui ont profité des cours théoriques dispensés par des cadres tunisiens avec un encadrement français. Les participants ont également visité l’aéroport international Zine El Abidine Ben Ali d’Enfida où ils ont pris connaissance des techniques d’atterrissage et de décollage des avions. (Source: Tekiano.com le 2 aout 2010) Source : http://www.tekiano.com/tek/science/3-19-2497/prototype-d-une-fusee-de-tunisie-en-france.html

Ramadan 2010 : un record de production audiovisuelle


« Pourquoi la production télévisuelle tunisienne ne s’épanouit qu’en Ramadan ? »
Ce mois de Ramadan 2010 enregistre un record incontestable en termes de volume de production télévisuelle. Au total, une dizaine de productions seront diffusées sur nos écrans, entre feuilletons et sitcoms. A ce jour, la liste se profile comme suit :   Tunis 7 diffusera 3 nouvelles productions : la sitcom « Garage El Krik » de Rania M’lika et « Dar Lekhlaâ » de Hatem Belhadj, ainsi que le feuilleton « Casting » de Sami El Fehri. Hannibal TV présentera les deuxièmes volets de ses deux programmes à succès de l’année dernière, soit « Njoum Ellil 2 » et « Tunis 2050 ». On aura droit à deux sitcoms sur Nessma TV : « Nsibiti Laâziza » de Slaheddine Essid et « Malla Zhar » de Sami Belarbi. Quant à Canal 21, elle diffusera le feuilleton « El Mateha » de Moez Ben Rhouma.    Il faut également mentionner le feuilleton « Satw Essoukour » (nouveau nom qu’adopte désormais « Maliha ») de Abdelkader Jerbi, dont la chaîne de diffusion n’a pas encore été confirmée, mais il est certain que les téléspectateurs le verront sûrement sur TV7 ou Canal 21. On parle également d’une série intitulée « Mefteh fi dakika », écrite par Younès El Ferhi, dont la diffusion reste incertaine pour l’instant.   On aura donc finalement pas moins de 9 productions au total, voire plus. L’augmentation du volume par rapport aux années précédentes est facilement explicable, par l’entrée en jeu des sociétés de production privées, telles que Cactus Prod et CGS. Pourtant, la question qui reste toujours sans réponse est la suivante : pourquoi ne voit-on ce développement –voire cette explosion- de notre production télévisuelle nationale que pendant le mois de Ramadan ? Pourquoi ce mois saint représente-t-il toujours la seule et unique saison ciblée par le travail des sociétés de production tunisiennes ?   Sinon, une fois que le mois de Ramadan a pris fin, quel sera le sort de tous ces programmes ? Seront-ils échangés entre les chaînes, de sorte à ce que nous voyions l’année prochaine sur Canal 21 ce qu’on a vu cette année sur Canal 7 ? Ou est-ce que tout cela va être réchauffé, donc rediffusé dans quelques années sur les mêmes chaînes ? Ou est ce que les décideurs préfèreront mettre tout cela au tiroir et passer à autre chose ?   Tant de questions qui restent pour l’instant sans réponses. Les tunisiens ont toujours espéré voir venir le jour où ils auront une production audiovisuelle locale active toute l’année, et qui vend ses produits aux chaînes de télé arabes, mais visiblement, ce ne sera pas demain. Demain, il faudra déjà espérer avoir des réponses quant aux raisons qui empêcheraient ce vœu de se réaliser !
 

Al Qaïda, la burqa et la lapidation


Par Zyed Krichen        L’humanitaire français Michel Germaneau, âgé de 78 ans, est exécuté par ses geoliers de la branche maghrébine d’Al Qaïda. Une grosse polémique vient de secouer nombre de pays européens sur l’interdiction du port du voile intégral, incorrectement assimilé à la burqa, dans les lieux publics. Une Iranienne accusée d’adultère risque la lapidation dans son pays malgré une forte mobilisation internationale… Tels semblent être les faits marquants de l’actualité islamique en Europe, et souvent ailleurs aussi, sans oublier la toile de fond, faite de sempiternels guerres et conflits. * * * De prime abord, rien ne devait lier ces trois actualités. Les Jihadistes d’Al Qaïda au Maghreb n’ont rien à voir avec le voile intégral, lequel est totalement étranger aux coutumes et à la réalité de la femme iranienne. Pourtant, dans l’imaginaire occidental collectif, sans cesse nourri par l’image mondialisée et instantanée, ces trois faits ne font que renforcer l’image d’un radicalisme musulman violent, rétrograde et parfois barbare. L’imaginaire ne se nourrit que de passions, au sens large du terme, et se soucie très peu de la mise en perspective et de la modération. Mais au-delà des images violentes et parfois cruelles que nous renvoient en écho indéfini les grands médias, les faits méritent d’être replacés dans leur contexte. Les experts du terrorisme s’accordent à dire que la fameuse “branche” maghrébine d’Al Qaïda ne compte que quelques centaines de “combattants”, pour la plupart issus d’une dissidence du maquis jihadiste algérien et qui ont trouvé dans le grand désert aux frontières poreuses un abri pour lancer quelques opérations spectaculaires. On est loin, très loin des milliers de maquisards qui dans les années noires de l’Algérie, ont fait plus de 100.000 morts. C’est vrai qu’à ce moment-là l’essentiel des victimes n’émouvaient que par à coups la conscience des opinions publiques, pas seulement en Europe, mais aussi dans le Monde arabo-musulman. La burqa, qui a tenu en haleine, des mois durant, les élites politico-médiatiques françaises, ne concernait que quelques centaines de femmes (2.000 selon les estimations les plus larges) et la plupart des études sérieuses ont montré une prééminence chez les burqarisées de Françaises de tradition chrétienne fraichement converties et qui sont tombées très vite dans le salafisme le plus radical. A un certain moment, si des extraterrestres suivaient les chaines de télévisions françaises, ils auraient conclu que le voile intégral est le problème central de la sixième puissance économique au monde. Quant à l’Iranienne menacée de lapidation (horrible châtiment des temps passés), elle ne doit pas nous faire oublier que l’écrasante majorité des pays musulmans (une cinquantaine) a renoncé depuis plus d’un siècle, et parfois plus, aux châtiments corporels et que ces survivances moyennageuses n’ont plus cours que dans trois pays : l’un par conservatisme rigoriste, l’Arabie Saoudite, et les deux autres par une conversion relativement récente à l’islamisme, sunnite au Soudan et chiite en Iran. Cette nécessaire mise en perspective de l’actualité violente et parfois choquante des franges extrêmes des sociétés et des communautés musulmanes ne doit pas absoudre les élites arabo-musulmanes d’entamer une réflexion de fond sur les raisons qui font que des minorités, souvent insignifiantes en nombre, arrivent à avoir tant de visibilité et d’impact sur l’imaginaire de nos contemporains. La thèse d’un complot mondial contre l’Islam, sa culture et ses nations ne peut tenir la route. Il ne s’agit pas non plus de sombrer dans une auto-flagellation sans fin, mais force est de constater que la critique radicale et crédible de l’extrémisme reste peu audible dans nos contrées, souvent de peur de faire le jeu de l’“ennemi”. Cela produit, pour l’essentiel, des réflexes d’auto-défense et des discours identitaires effarouchés, alors que la réalité concrète du Monde de l’Islam est souvent aux antipodes de ces images extrêmes et rétrogrades. Le handicap majeur qui limite aujourd’hui l’éclosion de véritables cultures arabo-musulmanes totalement ancrées dans la modernité et ses valeurs est ce sentiment d’assiégés qui aveugle nos élites sur les véritables défis d’aujourd’hui. Si toutes les énergies dépensées à vouloir sauvegarder nos supposés particularismes menacés par l’Occident hier, et la mondialisation aujourd’hui s’étaient canalisées pour le développement économique, humain et politique de nos pays notre image aurait sensiblement changé. Pour cela il faudrait un jour, peut-être, mettre entre parenthèses nos débats récurrents et lassants sur notre identité fantasmée et sur les menaces qu’elle est supposée affronter, car tout cela ne nous sera d’aucun recours pour asseoir un développement économique et social basé sur une véritable participation populaire. En attendant, ce seront toujours les factions les plus extrêmes qui forgeront notre image et qui nous imposeront les termes et les enjeux du débat social.

 
(Source: « Réalités » (Hebdomadaire – Tunisie) le 2 aout 2010) Source: http://www.sahafa.com/newspapers-and-magazines/north-africa/tunisia/realites


Turkey still offers much on an Iran deal


By  Mehmet F. Celebi*   By brokering a nuclear deal with Iran and offering to host potential talks with the European Union in Istanbul, Turkey has made itself even more indispensable to global politics, while giving the United Nations a much-needed opportunity to save face. Despite newly imposed EU sanctions, there is renewed optimism that talks between Iran and UN Security Council members on Iran’s nuclear program may begin soon. This comes on the heels of a joint declaration signed by Iran, Turkey and Brazil on May 17. Under the agreement, Iran would ship 1,200 kilograms of low-enriched uranium to Turkey in exchange for the nuclear fuel rods it needs for its medical research reactor. In the short term, this would substantially decrease Tehran’s stockpile of low-enriched uranium (LEU), the material that, if enriched sufficiently, can be used to produce nuclear weapons. The UN Security Council, however, immediately followed with a new round of sanctions on Iran after the United States criticized the deal for falling short of exchanging all of the LEU Iran possessed. But on July 26, Iran sent a letter to the International Atomic Energy Agency in Vienna, saying it was ready to negotiate the details of exchanging 2,646 pounds of its own 3 percent enriched uranium for 265 pounds of 20 percent enriched uranium, which would virtually account for all of the known LEU stockpile Iran is estimated to have. There are few, if any, other powers that could have negotiated this deal with Iran besides Turkey. The agreement is not much different than a plan the United Nations drafted last year, which Iran rejected. Still, some in the West have misguidedly looked at Turkey’s improved relations with its neighbors – especially Iran – with suspicion, and its important to note that Iran has been just as cautious of Turkey’s aspirations, albeit less vocally. Recently, Farid al-Din Hadad Adel, the journalist grandson of Iranian supreme leader Ali Khamenei, who is also affiliated with Iran’s elites and the intelligence community, called Turkey’s recent prominence “a direct threat to Iran and its national interests in the region.” He pointed out that the most popular flag in Gaza was Turkey’s and not Iran’s; the most popular name for newborns was Erdogan and not Ahmadinejad; and the growing market share in Syria, one of Iran’s closest allies, was being captured by Turkish businessmen and not Iranian businessmen. Leadership of the Islamic world was increasingly being held by Turkish officials and not Iranians, while the general public opinion on the Arab streets was overwhelmingly pro-Turkey – despite 32 years of Iranian efforts and billions of dollars spent to advance the Islamic Republic’s agenda in the region. This makes the deal a win-win for the West. Should Turkey’s diplomatic efforts fail due to Iran’s unwillingness to cooperate, as some predict, not only would Iran lose the only credible friend and advocate it has, it would also likely lose the support of Iran’s traditional Arab allies. There are those in Turkey who privately suggest that sour relations would leave Iran, whose leaders have staked their reputations on the nuclear deal by challenging the world’s superpowers on the issue, truly isolated – something the West has been desiring but been unable to accomplish for decades. There were public statements of support for the deal by China and Russia, though messages coming from Washington have been mixed. Although the White House said that the transfer of LEU abroad would be a “positive step,” Secretary of State Hillary Clinton has told Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu, the architect of Turkey’s current proactive foreign policy, to be suspicious of any agreement which resulted from the nuclear diplomacy. Before the deal, she also appeared publicly skeptical of Turkey’s efforts, complaining that Iran was likely to continue its nuclear program under any circumstances. It seems, however, that the deal makes considerable progress on a number of fronts. It satisfies Iran, is based on a deal already offered by the United Nations, and enables both sides a way out of a dangerous standoff. Turkey will have to continue to make the best of its good relations with Iran to ensure continual monitoring of Iranian nuclear activity, to maintain the goodwill of all sides. While neither complete nor perfect, the agreement is a confidence-building measure that allows the best chance for diplomacy the world has had since the Iranian nuclear program became an international issue. Some objections may be valid, however they are far from sufficient to nix this deal and quash the swelling positive momentum. Such opposition misses the basis, essence, and potential of this deal. *Mehmet F. Celebi is a member of the Dean’s International Council at the University of Chicago’s Harris School of Public Policy Studies.  
(Source: Alaraiya.net le 3 aout 2010) Source: http://www.alarabiya.net/views/2010/08/03/115564.html

 

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