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   TUNISNEWS                  7 ème année, N° 2351 du 29.10.2006   
  
    
  
 AISPP: Communiqué  L’Audace: Détails sur le                         retour de Moncef Marzouki  L’Audace: Edito – La                         tortiocratie face a la Tunisie militante Dehliz: Otez le Hijab : Sectes,                         Hijab et esthétique Me Kamel Chaabouni: La Tunisie doit apporter son                         aide à l’Irak afin de rétablir l’ordre et la paix !!!         | 
 
 
  
  
 
   Cliquez ici   pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe   humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens
 Voir également les   documents vidéo:
 
  Le Cri De   Détresse De La Famille Du Prisonnier Politique Fathi Issaoui   
  Nouveau   témoignage vidéo de l’AISPP sur les multiples condamnations pour les mêmes   faits en Tunisie.
 (Source :    www.nawaat.org )
 
   
 Association   Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques   33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis   Tel : 71 340 869, Fax : 71 351 984      28/10/06      Communiqué
      *  L’AISPP a appris que le prisonnier politique  Hatem Zarrouk, incarcéré à la prison   d’El Mornaguia, où il effectue une peine de six ans d’emprisonnement, avait   commencé une grève de la faim illimitée le 24/10/06, en solidarité avec son   épouse, madame Sihem Najjar, et son fils Chouaïb qui ont été violemment   agressés par des agents de la police politique après avoir quitté le domicile   du prisonnier politique Mohammed Abbou, mardi 24/10/06, au coucher du soleil.
     Son épouse alitée du fait de ses lésions sur tout le corps, notamment au dos,   a du rendre visite à son mari en prison, ce qui a fait empirer son état, et   l’a contrainte à s’aliter à nouveau. L’AISPP a appris que le domicile de   madame Sihem Najjar était encerclé aujourd’hui, samedi après-midi par un   dispositif impressionnant de la police politique, qui en interdisait l’entrée   et la sortie.
     ·        Le domicile de l’ex prisonnier politique et président du Congrès pour   la République, le Docteur Moncef Marzouki,   sis à El Kantaoui (gouvernorat de Sousse), est encerclé par un important   dispositif de la police politique, qui l’empêchait de recevoir des visites,   notamment celle de l’ex prisonnier politique Hamadi Jebali, qui est astreint à   son tour au contrôle administratif. L’AISPP a su que le Dr Moncef Marzouki   revendiquait son droit à tenir des réunions, à rentrer en contact avec la   foule, que soit levé l’état de siège qui l’entoure et qu’il s’estimait assigné   de fait à résidence.
     ·        Monsieur Ahmed Ghazouani nous a informés que son fils, le prisonnier  
Ghaith El Ghazouani a subi une   provocation du surveillant de sa cellule, un prisonnier de droit commun, nommé   Mehrez, qu’il avait appelé au secours les gardiens pour éviter de lui   répliquer et que 
le sous lieutenant Kamel et   l’agent Lotfi Garsi
 lui avaient fait subir des violences et   emmené au cachot individuel avant la rupture du jeûne et qu’en guise de   punition ils l’avaient complètement déshabillé et fait subir le supplice de la   fouille. Il a passé neuf jours dans ce cachot de façon infondée et arbitraire.      
Le président de l’Association   Maître Mohammed Nouri   (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version   originale, LT)  
 Au nom de Dieu seul          Tunis, le 28 octobre          
16 ème jour de grève de la faim
 
         (…) Moi, Abdelhamid Sghaïer,     étudiant en troisième année, poursuis ma grève de la faim pour le seizième     jour d’affilée (…) pour voir aboutir mes revendications (…).  
     
    Cette grève vise à protester contre le procès expéditif qui m’a été intenté     parce que j’ai défendu mes collègues voilées à qui l’on avait interdit     l’entrée de la fac de sciences de Tunis le 11 octobre dernier, à obtenir mon     passeport dont j’ai déposé la demande le 27 avril 2006.
         Je salue tous ceux qui m’ont contacté et m’ont exprimé leur solidarité.
 Je proclame mon droit à un procès équitable     J’appelle le pouvoir à me délivrer mon passeport     J’affirme que mes revendications sont légitimes et pondérées     J’appelle toutes les forces de la société civile et politiques à se tenir à     mes côtés      A.     Sghaïer Lieu de la grève : Bat 25 rue Sidi Soufiane (centre-ville     de Tunis), 3 étage, appartement 8     absghaier@yahoo.fr     00 216 97 080 718 (en cas de coupure, renouveler l’appel)          (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en     arabe, LT)
         Ce dimanche matin 29 Octobre , Docteur Moncef Marzouki ,marchant  au port     Kantawi  avec son neveu Riadh  Bedoui  ,a été interpellé par une femme     inconnue  qui l’ a accusé de la harceler sexuellement et qui n’a pas cessé     de le poursuivre avec ses quolibets et ses menaces . Dix mètres plus loin,     de jeunes voyous l’ont accablé d’injures et l’ont menacé de viol. Docteur     Marzouki et Mr Riadh Marzouki ont rejoint le domicile  poursuivis par une     horde de voyous proférant des injures, des insultes et des menaces . Le     Congrès pour la République  ( C P R ) et le Docteur Marzouki se prononceront     ultérieurement sur cette nouvelle grave affaire .  
                                 Me Abdelwaheb Matar      NB :  PRIERE TRADUIRE ET DIFFUSER  LA DEPECHE     LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE .      ABDELWAHEB MAATAR           AVOCAT EN CASSATION , PROFESSEUR EN DROIT            SFAX – TUNISIE Tel;00216 20 410568  
  
 
 
   
 
Détails sur le retour de Moncef   Marzouki
 
 Slim Bagga       Voici ce qui s’est passé le jeudi 26 octobre, au retour de Moncef Marzouki.   Après 3 jours autour d’amis entre Tunis et sa ville natale, Douz, Moncef   Marzouki a décidé de rentrer chez lui à Sousse (140 km au sud de Tunis).   A 9 km, de son arrrivée, il fut débarqué d’un taxi louage;   Une cinquantaine de malabars, en tenue civile, l’attendaient.   Et les insultes commencèrent à fuser:   – Fils de traducteur (interprète) de la France coloniale;   – Agent de l’Emir du Qatar;   – Arrête-toi, qu’on te casse la gueule;   – Fils de p…;   – Traître;   – Sale juif, inféodé aux sionistes….   Cela a duré sur 3 km.   Moncef Marzouki s’est alors réfugié dans un cabinet médical appartenant à son   frère aux abords de Sousse. Vu l’affluence des patients, il dut le quitter   très vite pour ne pas gêner l’exercice médical.   De nouveau, parcourant le trajet à pieds sous les insultes, il put obtenir un   ami qui vint à sa rescousse.. La voiture fut empêchée de redémarrer.   Arrivés devant un parc zoologique, on lui dit alors: “animal, on va te jeter   avec les animaux”.   Tout cela s’est passé alors qu’une escouade de policiers en tenue officielle   faisait mine de gérer la circulation, ignorant que 50 voyoux harcelaient un   seul homme.    Moncef Marzouki n’a pas accès à son courrier électronique.   Les amis peuvent le joindre à ce nouveau numéro : 00 216 24 190 400       Dernière minute        Alors que nous mettons sous presse ce dimanche 29 octobre 2006, nous avons   appris que le professeur Moncef Marzouki a tenté de quitter sa villa ce matin,   accompagné de son neuveu. Arrivé au niveau du port, El Kantaoui, une jeune   femme s’est jetée et a crié au viol.   Un attroupement s’est organisé, et des insultes ont fusé de nouveau jusqu’à ce   que le Docteur Marzouki réintègre son domicile.   Cette jeune femme a à peine une vingtaine d’années. Et qui peut croire que le   Docteur Marzouki soit capable d’importuner une jeune fille qui doit avoir   l’âge de sa propre fille?    Ces pratiques voyoues ne sont pas sans nous rappeler ce qui s’est passé il y a   quelques années à Tunis concernant le correspondant de l’Agence France Presse   (AFP). Alors qu’il accomplissait dignement son travail, on l’avait accusé de   tentative de viol et  mis un point d’honneur à son départ de Tunisie pour   qu’il n’y soit pas incarcéré.   Cela s’appelle, en ce qui concerne Moncef, une ultime tentative de l’assigner   à résidence à Sousse. Cela aussi nous incite à rappeler que ce n’est pas   forcément le ministère de l’Intérieur qui est incriminé pour accomplir cette   basse besogne.    Mais bel et bien le plus haut sommet de l’Etat.       (Source: L’Audace N°141 novembre 2006) 
  Bientôt 20 ans de luttes, de compromissions et de scandales :
   
   LA TORTIOCRATIE FACE A LA TUNISIE MILITANTE
    
  Khaled BEN M’BAREK & Slim BAGGA
   
  A la parution de ces lignes, nous serons à dix-neuf   années de ce beau 7 novembre 1987 annonciateur de tant de fausses   promesses. Celles-ci – parole de Pasqua – n’engageant que ceux qui y croient.   19 ans de mise en place systématique d’un ordre dont les fondements cachés   seront patents au milieu des années 90, avec l’attaque contre les forces   politiques autres que les islamistes du parti Ennahdha. Ces deux décades   apparaissent aujourd’hui comme une suite de manches électorales. Celle qui   finit ne fait qu’annoncer et préparer la suivante dans une sorte de course de   lièvres dont le peuple est l’enjeu et la victime. Entre les deux, c’est la   course effrénée à l’enrichissement par tous les moyens, de ceux qui ont   littéralement pris possession de la Tunisie.
  Comme le lecteur s’en est certainement rendu compte,   cette rubrique a toujours évité l’invective et l’excès de langage. Mais   pourrait-on nous reprocher de qualifier le régime de tortiocratie alors que   l’usage de la torture n’a jamais cessé depuis que le général de renseignement   Zine Ben Ali avait infiltré les services de sécurité tunisiens ? Au vu des   preuves accablantes et circonstanciées, le Pays proche n’a -t-il pas   été transformé en cleptocratie ouverte entre l’Est et l’Ouest. Lorsqu’elles   daignent aborder ce scandale mondial qu’est le vol du yacht français en mai   dernier, les autorités du maître de Tunis ne reconnaissent-elles pas que le   bateau « a été restitué à son propriétaire » ? Mais on évite   soigneusement de préciser en quel honneur ce bien précieux s’est retrouvé du   côté de Sidi Bou Saïd entre des mains sur lesquels on jette un voile de   silence gêné. 
   
  Très justement, pourquoi le pouvoir a-t-il déclenché une   énième affaire du voile ? Cette querelle que d’aucuns jugent absurde ne   serait-elle pas une manière de détourner le regard de ces retentissants   scandales ? Dans un climat électoral chargé en France, Ben Ali semble désireux   de bien se positionner par rapport à ce pays, premier fournisseur et premier   client de la Tunisie. Pour l’instant, nul ne pense à interroger les candidats   à la candidature présidentielle française sur la petite Tunisie ; mais cela ne   saurait tarder. Ben Ali et ses services ont toujours appris à prendre le train   en marche. En l’état actuel de l’image du régime, Ben Ali sait que même ses   plus fervents zélateurs dans la classe politique française ne pourrait se   hasarder à prendre sa défense. 
  Mais plus généralement, le fameux « morceau de tissu »   ne servirait-il pas de kamis Othman, prouvant aux Occidentaux que l’on   demeure, vaille que vaille, le meilleur parti pour eux dans ce coin   névralgique de la Méditerranée ? Car en fait, nul n’en parle aujourd’hui, mais   les Tunisiens sont hypersensibles à la campagne électorale française, le   général Ben Ali ne faisant assurément pas exception. Au vu du rôle de leader   européen que joue la France, il compte certainement sur ses amitiés pour   l’introduire auprès de toute l’Europe élargie, où le hijeb promet encore de   ravir la vedette à bien d’autres préoccupations, telles que la guerre en Irak.   Est-ce, en effet, un hasard si Jack Strew a déclenché la même querelle au même   moment en Grande-Bretagne. La Canada réfléchit, l’Italie se positionne et de   véritables stratégies mondiales se mettent en place pour faire face à ce   défi… On imagine ce que sera le portrait du général Ben Ali, apparaissant au   milieu de ce fracas comme le leader musulman qui légitime par sa seule   présence les approches les plus répressives qui seront préconisées à l’égard   des musulmanes attachées au hijeb.
   
  Sur le plan intérieur, la querelle du foulard permet au   pouvoir de rappeler qu’il est seul à gouverner le pays et à fixer les règles   politiques et sociales qui doivent le régir. Ceci doit d’autant plus être   compris que la campagne électorale de 2009 est déjà dans tous les esprits. Et   si certains lui apportent quelque bonne idée, il ne fera pas la fine bouche.   Sur le foulard, l’Association des femmes démocrates et le Tajdid   (cryptocommuniste) ont été les premiers à interpeller le gouvernement sur son   « inaction » face à ce phénomène. Depuis, fort malheureusement, Khédija   Chérif n’a rien fait pour épargner à son organisation l’accusation d’avoir   jeté la milice gouvernementale sur de pauvres femmes et jeunes filles qui ne   demandaient qu’à vivre en paix… 
  D’autres Tunisiens donnent l’impression de vouloir   rouler pour le pouvoir en place. C’est le cas de Me Chaouki Tabib, connu pour   ses positions honorables dans d’autres circonstances. Qu’est-ce qui l’a pris   d’avoir retourné le Conseil de l’Ordre contre la décision de boycotter la   cérémonie de rentrée judiciaire, comme le rapporte Omar Mestiri dans le   dernier Kalima ? Mystère. Qu’a-t-il en commun avec un avocat à gages   tel que ce Mekki Jaziri , comploteur contre la LTDH ? Toujours est-il qu’il a   sorti le pouvoir d’un joli pétrin. Le boycott de la rentrée judiciaire en   grande pompe aurait été une première dans l’histoire de la justice. Par la   même occasion, le pouvoir se serait retrouvé seul avec ses jaunes de   l’Association des magistrats tunisiens, menés par le magistrat véreux Khaled   Abbès, encore candidat à sa propre succession à la tête de l’AMT.
   
  Mais comme à chaque fois, d’autres Tunisiens   rétablissent l’espoir d’un pays qui n’a pas dit son dernier mot face à ses   oppresseurs. C’est ainsi que l’on peut aborder le retour au pays du Pr Moncef   Marzouki. Non seulement il ne se laisse pas impressionner par la menace de   poursuites judiciaires, mais il jouit de ses droits au lieu de continuer à les   réclamer comme un vœu pieux. En cela, ce militant tunisien allie le slogan   qu’il avait lui-même forgé à l’action, y compris sur le terrain au fin fond du   Sud tunisien, où il a pu tenir meeting. C’est d’un courage et d’une   détermination qui contribuent à éroder toujours un peu plus le   jusqu’auboutisme du pouvoir et la peur dans l’opinion. Puissent les autres   Tunisiens ne pas le laisser seul face à l’ogre…
  Avec la maîtrise de la scène au niveau international,   grâce au mouvement du 18-Octobre et au combat des Tunisiens tels que Souhair   Belhassen, que nous félicitons d’avance et très chaleureusement, pour son   élection à la tête de la FIDH, les batailles à venir ne seront pas des   formalités pour le pouvoir tortiocratiques à son 19ème automne.
 
 
  (Source: L’Audace   N°141 novembre 2006) 
Breves de Tunisie
 Les visireurs du palais,les ministres et les ambassadeurs etrangers qui ont eu l`occasion de voir le president Ben Ali au cours des deux dernieres semaines ont remarqué le teint pale et l`enflement visible du visage du selon les medecins a une eventuelle consommation intensive de cortysone.Des rumeurs courent partout et certains n`hesitent plus a comparer la situation actuelle a la veille du 6 novembre 1987,qui a legitimé le changement medical du regime.
     Mais ce qui alimente ces memes rumeurs ce sont les trois reunions que le   ministre de la defense a preside ” sur ordre du president” les  12.16 et 26 octobre au siege de son   departement avec toutes les instances securitaires des deux ministeres(   interieur et defense) sans la presence de Mr Belhajkasem, officiellement pour   coordonner l`action des differents services dans des cas d`exception ou de   crise. Mais les cadres de ces services ont compris vite que leur nouveau   patron est desormais Kamal Morjane,et qu`ilya des surprises d`automne dans   l`air.
 M. M. 
   
 Otez le Hijab       
Sectes, Hijab et esthétique
 
     Le régime tunisien a déclenché une campagne de répression – grandeur nature –   contre le port du voile aux établissements scolaires, administrations et dans   la …rue.
     Personne, en Tunisie, ne peut nier cette mascarade sauf, bien entendu, les   spires du pouvoir indignés et avec leurs sources anonymes, stigmatiseraient,   sur les colonnes des agences de presse “accréditées” ou sur les antennes, les   manipulateurs, les traîtres à la solde de l’étranger et les jaloux, toujours   aux aguets pour nuire à l’image de marque du pays.
     Justement et à propos de l’image du pays, j’invite tous les détracteurs du   port du voile pour des considérations progressistes d’esthétique et que cette   tenue semble leur conférer une allergie et un dégoût, de se jouir de cette   panoplie de foulards, écharpes et autres couvre-têtes multicolores affichés,   dans les espaces publics, par cette secte féminine insoumise pour éviter les   risques d’analphabétisation (pour les scolarisées) et d’affaméité (pour les   employées) brandis, dans le 21ème siècle, par les anges de la prospérité et de   la modernité.
     Devant cette scène inqualifiable, je parie que tout observateur honnête ne   pourrait que reprendre l’adage local qu’Aziz Krichen (ancien détenu politique   du groupe (j’allais dire secte) perspectiviste) a utilisé, scandalisé, à   l’aube du 7 Novembre 1987: (ched mchoumekem  
 [1]…..)   ou de marmonner, avec Aboul Kacem Ech Chebbi, (touchaouihouna sehr al oujoudi  
 [2]   ).      Regardez, analysez puis ayez l’amabilité de répondre en votre âme et   conscience à cette charade: qui serait, selon vous, l’obscurantiste?.
     Par ailleurs, les sbires du pouvoir et ses acolytes progressistes “accusent”   les voilées d’être à la solde de groupuscules et sectes islamistes et   rétrogrades.    Supposons que ces allégations soient vraies.
     A notre connaissance, personne ne peut insinuer que cette “secte” a été   impliquée, de près ou de loin, dans des actes de terrorisme et   d’insubordination, malgré le harcèlement constant, les mesures répressives,   les incarcérations abusives et les intimidations dont elle fait l’objet depuis   plus de deux décennies.
     Logiquement donc, personne ne peut forcer cette gente à adopter un mode de vie   et un comportement contraires à ses convictions bien que le différent, faut-il   le souligner, ne dépasse pas des détails qui ne peuvent justifier cette guerre   (agression) stupide, inhumaine et vraiment révoltante (dans le sens propre du   terme) menée par une poignée (vraiment une poignée, cette fois-ci) inculte et   qui ne perçoit (et ne participe jamais) dans la modernité que les futilités et   les écailles.
     En regardant un peu du côté des Etats Unis (que ces progressistes considèrent   comme modèle), où aucune menace ni humiliation n’ont été exercées sur les   Amish qui adoptent, pourtant, un système de vie en rupture totale avec   l’existence dite moderne, on se rend compte de notre ignorance, de notre   abrutissement et surtout de notre intolérance.      S’ils sont considérés comme faisant partie d’une secte pacifiste, les   voilées et les barbus doivent soit appuyer les positions de rébellion prônées   par Moncef Marzouki soit s’organiser pour se regrouper et demander la   protection des Nations Unis contre les tortionnaires d’un régime répugnant et   criminel.    La presse des chauve-souris
     Comme les chauve-souris, le régime tunisien ne peut opérer et afficher ses   performances de prédateur que dans l’obscurité. La lumière trahit son intimité,   l’éblouit, l’affole, le perturbe, le démasque en déterrant un visage hideux et   déformé par l’hypocrisie et la cupidité.
     * La diffusion des programmes de France 2 (Antenne 2, à l’époque), sur le   réseau terrestre, a été interrompue au milieu des années 90 suite aux dossiers   et informations liés à la liberté d’_expression et les trafics de drogue   opérés par les proches du pouvoir.
     * Les journalistes et chaînes de télévision étrangères ont été inquiétés et   même tabassés lors de la couverture du S.M.S.I.
     * A chaque fois où Al Jazeera transmet une émission sur la Tunisie à laquelle   le régime est souvent représenté, les journaux de caniveau organisent des   campagnes de dénigrement et d’insultes organisées, parfois, par ceux qui ont   été sur le plateau qui laissent parmi les téléspectateurs, à défaut   d’arguments et de culture démocratique, une très mauvaise impression (sinon de   dégoût) sur le niveau intellectuel des tunisiens.
     * Al Moustaquilla, dépitée par les harcèlements et les menaces suite à ses   émissions dominicales consacrées aux opposants tunisiens, a carrément jeté   l’éponge pour biaiser vers les problèmes du Moyen Orient.
     * Ezzeitouna n’a émis que quelques programmes et a été verrouillée à jamais.
     * Les jeunes journalistes d’El Hiwar, malgré une certaine connivence avec le   pouvoir sur le dossier islamiste, ont été tabassés.
     Cette traque à la libre _expression a été élargie sur le Net où tous les sites   à résonance discordante avec le régime en place ont été bloqués et les   internautes filés puis, injustement, incarcérés (le martyr Z. Yahyaoui, Maître   Mohamed Abbou, internautes de Zarzis et de l’Ariana…).
     Parallèlement, le régime tunisien n’a pas lésiné sur les moyens publics pour   exporter l’image déformée largement véhiculée par les médias nationaux en   amadouant et corrompant certaines stations arabes privées en lui réservant des   espaces de propagande (A.N.B, A.N.N, Al Moustaquilla…).      Malgré tous les sacrifices et les moyens consentis pour maquiller les méfaits   et les crimes du régime, le pouvoir n’a convaincu personne de ses prouesses en   matière de démocratie et de liberté et en premier lieu ceux qui confectionnent   l’information
[3]   et la manipulent dans le sens qui sied le plus à la horde des “sectes”   mafieuses et incultes qui n’ont cessé, depuis plus d’une décennie, de souiller   et de polluer l’image de la Tunisie.      Dans un paysage médiatique fermé, obscur et incrédule, les médias étrangers et   surtout Al Jazeera
[4]   ont constitué, faut-il l’avouer, une raie de lumière qui a pénétré l’obscurité   volontairement propagée par un régime sans scrupules en épargnant le pays   d’autres “génocides”.  
     Le chantage que le régime tunisien est habitué à exercer à l’intérieur comme à   l’extérieur (rupture des relations diplomatiques
[5])   pour réduire au silence les divers organes de presse dissidents ne pourra que   l’enfoncer davantage dans le gouffre qu’il s’est crée lui-même.      
DEHLIZ            [1]   Traduction approximative: conservez votre acquis (bien que mauvais) de peur   d’avoir pire.   
 [2]   Traduction: Vous ne cessez jamais de ternir la magie (la beauté) de   l’existence.   
 [3]   A propos du paysage médiatique, on parle souvent du lobby sioniste qui dirige   la classe politique aux Etats Unis. En Tunisie et en observant de près   l’origine des responsables de journaux soit-disant indépendants et chefs de   file de la propagande du régime tunisien (Essabah (Cheikh Rouhou), El Hadeth (Jeridi),   Essarih (El Hajja), El Moulahedh…) et autres (Bessaies, Chaabane, Ben   Abdallah…) ne peut-on parler d’un lobby sfaxien? Je ne veux pas jouer le jeu   de ces “indépendants” en scrutant dans les intentions, mais je ne peux croire   que ces gens-là agissent pour le compte du chef de l’état dont ils ne cessent   de louer le génie et les mérites –que personne ne le lui reconnaît- au point   de l’élever au rang de Dieu. Cette “stratégie” incite, volontairement, la   population à la diabolisation et au mépris du personnage tout en balisant le   chemin de la succession à un autre prétendant qui ne pourrait constituer une   menace pour les intérêts de ce groupe. Simple réflexion philosophique   assimilable aux dissertations exposées récemment par ces personnes athées sur   le voile islamique.         
 [4]   S’il a pu étouffer les voix s’exprimant sur le Net en bloquant les sites “ennemis”,   le régime tunisien doit recharger ses capacités géniales pour s’octroyer avec   n’importe quel prix les services des organisations capables d’anéantir les   chaînes satellitaires et aveugler davantage les citoyens tunisiens.    
 [5]   Réactions insensées révélatrices de la maturité politique d’un pouvoir qui   s’enfonce, par myopie, le doigt dans l’oeil en essayant d’aveugler tout un   peuple. Imaginons que le Quatar aurait des réactions aussi primitives que le   régime tunisien (comme ce fût le cas avec la Libye dans les années 80). Je ne   veux pas filer de tuyaux, mais on connaît tous la réponse.  
 
La Tunisie doit apporter son aide à   l’Irak afin de rétablir l’ordre et la paix !!!
 
     Les faits le disent et le président Bush la récemment reconnu, l’armée   américaine et la nouvelle armée et police irakiennes peinent à rétablir la   paix et l’ordre en Iraq en raison des attaques terroristes dont la majorité   des 650 000 victimes civiles irakiennes innocents ont fait les frais.  Tous   les groupuscules armées en Irak, anciens baasistes, armée du Mahdi, islamistes   sunnites et autres criminels et mafias qui entretiennent à dessein le chaos en   Irak n’ont aucun intérêt à voir s’établir l’ordre dans ce pays. Ces forces   réactionnaires et anti-démocratiques, qui suivent des objectifs très   différents font tout ce qu’elles peuvent afin de saboter la démocratie née   suite à la courageuse intervention de l’armée américaine en mars 2003.      Si la majorité de l’opinion populaire arabe formatée par la propagande   officielle de quelques chaînes de télévisions satellitaires arabes et en   particulier “al-Jazira” est radicalement opposée à l’intervention américaine   en Irak, les gouvernements arabes observent passivement et lachement la   déliquescence de l’Etat irakien ne prenant aucune initiative en vue d’aider ce   pays qui paye un lourd tribut à la liberté et à la démocratie et à son peuple   meurtri.       La Tunisie, pays arabe et musulman ne peut rester les bras croisés face à la   tragédie irakienne, elle doit proposer une aide militaire, logistique et   humaine à ce pays frère. Elle doit à cet effet mettre à la disposition du   gouvernement irakien un contingent de 100.000 militaires et policiers dont   elle regorgent afin de contribuer au rétablissement de l’ordre et de la paix   en collaboration avec l’armée américaine.      L’échec du projet démocratique en Irak serait une catastrophe pour l’avenir   politique du monde arabe. L’avortement du régime démocratique dont a accouché   l’Irak, grace à la courageuse initiative du courageux président Bush et   l’intervention de l’armée américaine qui a payé aussi un lourd tribut, environ   2700 soldats tués, pour renverser le régime dictatorial de Saddam, sonnera le   glas à la démocratie dans le monde arabe pour un siècle. La Tunisie ne doit   pas participer à l’échec du projet démocratique en Irak, elle doit apporter sa   contribution au succés de ce projet. Il ne faut pas laisser l’Irak se battre   seul face aux démons du fascisme, de la dictature pseudoislamique et des   vautours iranien et turque. La Tunisie, qui bénéficie largement de l’aide   financière et politique des USA  doit apporter tout son soutien moral mais   aussi toutes ses capacités miltaires et policières à la disposition de l’Irak   frère et de nos amis américains dont certains soldats ont certes commis des   crimes abjectes, mais qui ne méritent pas le sacrifice en hommes qu’ils   consentent pour la libération et la démocratisation du pays de Hammurabi.      Me Kamel Chaabouni
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