Congrès de la FIJ en Andalousie: Soutien unanime à un congrès consensuel pour le SNJT en décembre 2010 Jeune Afrique: Crise de l’euro: comment éviter l’effet domino ? Communiqué flotte pour Gaza Le REMDH appelle le gouvernement marocain à prendre des engagements ambitieux sur les droits de l’Homme dans le cadre du Statut avancé Maroc/UE Faouzi MAHBOULI: Le régime tunisien tente de manipuler les facebookers tunisiens en faisant croire à une offensive des islamistes Biju: Réponse à Al Mawkif et l’interview Selim Ben Hassen « LE FIL » de Mehdi Ben Attia.. la polémique enfle A voir, A lire: Mariage gay à la tunisienne Le Monde: “Le Fil” : coming out en douceur sous le soleil de Tunisie Zizou: Le Fil: coming out à la tunisienne Jeuneafrique: Mehdi Ben Attia : “Il est plus subversif de montrer le bonheur dans l’homosexualité que de montrer l’entrave”
Motion urgente N° 13
proposée par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT)
Le congrès de la Fédération Internationale des Journalistes tenu à Cadix en Espagne du 25 au 28 mai 2010 ;
Apporte son soutien à l’unité du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et à son indépendance,
Salue hautement le courage des journalistes tunisiens engagés dans le combat de la liberté de la presse,
Appuie la décision des confrères tunisiens d’organiser un congrès consensuel en décembre 2010, en vue de renforcer les capacités des journalistes tunisiens et leur solidarité, pour faire face aux défis de l’avenir,
Insiste sur le fait que seul un syndicat indépendant, uni et fort peut défendre les intérêts des journalistes, la liberté de la presse et la promotion d’un journalisme de qualité qui respecte l’éthique professionnelle,
Charge le Secrétaire Général de la FIJ d’accompagner les confrères tunisiens dans le processus d’organisation de leur congrès consensuel en décembre 2010, pour qu’il se déroule dans les meilleures conditions.
Pour le SNJT :
Jamel Karmeoui Néji Bghouri
Chokri Ben Nsir Zied El-Heni
(Source: le blog de Zied El Hani (censuré en Tunisie), le 28 mai 2010)
Lien:http://journaliste-tunisien-61.blogspot.com/2010/05/congres-de-la-fij-en-andalousie-soutien.html
Tunisie : Pas touche aux “intérêts vitaux”
Le Parlement tunisien devrait adopter prochainement un projet de loi présenté par le gouvernement concernant l’instauration de sanctions pénales contre « tout Tunisien qui établit délibérément des contacts avec des parties étrangères pour les inciter à porter préjudice aux intérêts vitaux » du pays.
Quels sont ces « intérêts vitaux » ?
Apparemment, tout ce qui touche à sa sécurité économique. Dans les milieux politiques, on estime que la loi vise notamment les opposants qui inciteraient au boycott économique de la Tunisie.
(Source : « Jeune Afrique » (Magazine d’information – France), N° 2576 du 23 au 29 mai 2010)
Crise de l’euro: comment éviter l’effet domino ?
Par Abdelaziz Barrouhi, à Tunis
Bien qu’ayant échappé à la récession, l’économie nationale subit les contrecoups de l’affaiblissement de la croissance en Europe, notamment en matière d’exportations et de tourisme.
La crise de la dette dans la zone euro va-t-elle s’étendre jusqu’à provoquer un nouvel affaiblissement de la croissance au sein de l’Union européenne (UE) ? À Tunis, et même si ce n’est jusque-là qu’une hypothèse, la question est prise au sérieux. Une haute commission mise en place en septembre 2008 pour suivre la crise financière mondiale examine actuellement les conséquences de la dépréciation de l’euro sur les marchés et les moyens permettant de se « prémunir » contre les effets d’une éventuelle chute de la croissance européenne.
Plus encore que d’autres pays de la rive sud de la Méditerranée, la Tunisie, liée par un accord d’association avec l’UE depuis 1995, est fortement dépendante du Vieux Continent en matière d’exportations, de recettes touristiques et, dans une moindre mesure, de transferts d’argent des émigrés et d’investissements directs étrangers (IDE).
Cette dépendance « rend la Tunisie potentiellement vulnérable aux fluctuations de la croissance au sein de l’UE », estime le Fonds monétaire international (FMI) dans une étude publiée le 12 mai, alors que la monnaie unique européenne poursuivait sa dégringolade.
L’UE fournit 76 % des recettes d’exportation de biens de la Tunisie (qui contribuent au PIB à hauteur de 47 %), 90 % des transferts financiers des émigrés (5 % du PIB), 83 % des revenus du tourisme (7 % du PIB) et 73 % des IDE. « Reflétant ces liens, ajoute l’étude du FMI, la croissance annuelle en Tunisie semble de plus en plus synchronisée avec celle de ses principaux partenaires commerciaux européens. »
L’effet de la première crise, s’il a été quasi nul sur le secteur financier, qui se trouve à l’abri des chocs étrangers, a en revanche affaibli la croissance en Europe, ce qui a touché la Tunisie : en 2009, ses exportations ont chuté de 18 % par rapport à 2008. Les recettes du tourisme et les transferts des émigrés, exprimés en devises, ont respectivement baissé de 8 % et 7 %. La production industrielle a reculé de 18 %.
Prémices d’une relance
L’économie tunisienne a tout de même été extraordinairement résiliente en échappant à la récession qui a touché ses partenaires européens. La croissance du PIB, habituellement de 5 % en moyenne, se situerait à 3,1 % pour 2009, ne baissant que de deux points, en grande partie parce que les services représentent 50 % de la structure économique. « Mais c’est avec vigilance que la Tunisie attend la suite », estime un banquier, car un éventuel ralentissement en Europe devrait se traduire par un impact sur la balance des paiements. Jusque-là, la croissance prévue pour 2010 est à la relance, avec un taux de 4 %, d’autant que, pour les quatre premiers mois de l’année, les exportations ont crû de 16 % par rapport à la même période l’an dernier, et les IDE de 6 %. Les fondamentaux monétaires sont de bon augure : le déficit budgétaire est autour de 3 %, le même taux de convergence auquel les pays membres de la zone euro sont tenus, mais que certains ont largement dépassé. Très à cheval sur la question des équilibres monétaires, le gouvernement étudie les moyens de parvenir à une meilleure discipline en la matière, de rationaliser la consommation et de donner un grand coup de pouce aux exportations.
« C’est via les exportations et le tourisme que la crise de 2008 a eu le plus d’impact sur la croissance en Tunisie, estime le patron d’un grand groupe industriel. Et c’est à travers eux que la crise de la zone euro pourrait avoir de nouvelles conséquences néfastes, ce qui n’arrangerait pas nos affaires au moment où les prémices d’une relance se manifestent. Mon plus grand souhait est que les Européens parviennent à limiter les dégâts, et que la dépréciation de l’euro ne soit que passagère. »
Relever les défis est le leitmotiv dans le discours politique officiel depuis l’an dernier. La crise de l’euro en est un autre, dont le pays se serait cependant bien passé.
(Source : « Jeune Afrique » (Magazine d’information – France), N° 2576 du 23 au 29 mai 2010)
Communiqué flotte pour Gaza
La Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza, basée à Bruxelles, a salué l’appel du secrétaire d’État de l’Union européenne et du gouvernement français, pour mettre fin au siège imposé à Gaza et permettre l’entrée de la flotte de la liberté qui transporte de l’aide humanitaire pour Gaza.
Anouar Gharbi, membre de la campagne européenne, l’un des fondateurs de la coalition de la flotte de la liberté a déclaré: «Bien que nous louons ces positions, ces appels ont besoin d’actions concrètes pour protéger la flotte de la ” Liberté “, qui transporte à son bord plus de sept cent cinquante personnes solidaires avec la cause Palestinienne, dont beaucoup sont des parlementaires européens de l’Union et des militants pacifistes. Gharbi a confirmé dans une déclaration à la presse aujourd’hui, que: “Dans le cas où le côté israélien exécute sa menace et saisie la flotte de” Liberté ” et l’aide humanitaire qui est estimée à environ 10 mille tonnes et arrête des centaines de militants de la paix sur le bord de la flotte, les positions émises par l’Union européenne et la France seront des propos vides de contenu. “
Le membre de la campagne “européenne pour lever le blocus sur Gaza”, a souligné que: «le vrai test des attitudes et des décisions rendues par l’Organisation des Nations Unies et l’Union européenne en ce qui concerne le siège imposé à Gaza pour la quatrième année consécutive, est de lever l’embargo d’une manière concrète, en faisant pression sur le côté israélien pour le forcer à lever le blocus et permettre l’entrée de matériaux de construction pour la reconstruction de la bande, qui a vu des destructions considérables au cours de la récente agression contre Gaza. “
Le secrétaire d’État de l’Union européenne, Catherine Ashton, a appelé samedi à la fin immédiate du siège israélien sur la Bande de Gaza, et a déclaré dans un communiqué: “La politique de fermeture en cours est inacceptable et contre-productive en terme politique. Nous tenons à renouveler notre appel à l’Union européenne à demander l’ouverture permanente et inconditionnelle des points de passage afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et des marchandises, en plus du passage des personnes à destination et en provenance de Gaza. “
Pour sa part, la France a appelé Tel-Aviv à mettre fin rapidement au blocus de Gaza en vertu de la décision de l’Organisation des Nations Unies selon une annonce faite par le ministère français des Affaires étrangères, au moment où sept navires chargés d’aide se préparent à aller vers le port de Gaza.
La flotte « liberté » se compose de huit bateaux : un cargo financé par le Koweït qui lève le drapeau turc et le drapeau koweitien, un cargo financé par l’Algérie, un cargo de financement européens de la part de la Suède et de la Grèce, un cargo irlandais appartenant au mouvement « Gaza libre » et quatre bateaux pour transporter des personnes dont le « bateau 8000 » qui fait référence au nombre des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons des forces de l’occupation ; et le bateau turc de transport de passagers et qui est le plus grand bateau.
La flotte a limité le nombre de participants à 750 personnes appartenant à plus de 40 pays et s’est vue obligée de refuser de nombreuses personnes (qui avaient soumis une demande pour participer). Parmi les participants, 44 personnalités officielles, parlementaires, politiques, européennes et arabes, dont 10 parlementaires algériens.
Les bateaux de la flotte transportent aussi plus de dix milles tonnes d’aide médicale et matériaux de construction et de bois, 100 maisons préfabriquées pour aider les dizaines de milliers d’habitants qui ont perdu leur maison lors de l’agression israélienne contre Gaza au début de l’année 2009. Ils transportent également 500 chaises électriques ; 600 personnes sont restées handicapées par l’agression israélienne.
Pour plus d’ informations et pour suivre en temps réel les événements:
The European Campaign to end the siege on Gaza:http://savegaza.eu/eng/
Contacts :
En Suisse : Anouar Gharbi, coordinateur de la Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza , +41792465703
info@savegaza.eu
Téléphones : 00447908200559 – 00 447728021097
Le REMDH appelle le gouvernement marocain à prendre des engagements
ambitieux sur les droits de l’Homme dans le cadre du Statut avancé Maroc/UE
A l’occasion d’une délégation à Rabat du 24 au 26 mai, les représentants du REMDH ont présenté leurs recommandations et discuté avec les autorités marocaines des objectifs relatifs à la promotion et à la protection des droits de l’Homme dans le cadre du statut avancé entre le Maroc et l’UE.
Le REMDH a insisté sur la nécessité pour le Maroc, premier partenaire de l’UE à négocier un statut avancé, de jouer un rôle moteur au niveau régional en adoptant des réformes relatives aux droits de l’Homme à la hauteur des ambitions affichées.
Le REMDH s’est félicité des progrès démocratiques enregistrés par le Maroc depuis une décennie. Cependant il regrette l’absence de clarté et de calendrier sur les projets de réformes majeures annoncées depuis plusieurs mois. Dans ce contexte, il a notamment souligné son inquiétude sur des atteintes à l’exercice des libertés fondamentales, comme l’illustre les difficultés d’enregistrement de certaines associations et les violations à la liberté d’expression.
Le REMDH a encouragé les autorités marocaines à concrétiser les réformes indispensables pour entériner l’Etat de droit au Maroc, en particulier :
§ Assurer à travers une réforme globale les garanties de l’indépendance de la Justice
§ Lever toutes les réserves à la CEDAW
§ Adopter un cadre national d’asile
§ Mettre en œuvres toutes les recommandations de l’IER
Le REMDH a également soulevé le cas des quelques 800 réfugiés reconnus par le HCR toujours sans carte de séjour.
En vue des négociations du prochain Plan d’Action Maroc-UE, le REMDH en partenariat avec ses organisations membres au Maroc, l’Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM), l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), l’Organisation Marocaine des Droits Humains (OMDH) et l’Espace Associatif, a formulé des recommandations thématiques sur les domaines suivants: les réformes démocratiques et les libertés fondamentales, la Justice, les droits des femmes et l’égalité des sexes, les droits des migrant-e-s et des réfugié-e-s et les droits économiques, sociaux et culturels. Les recommandations sont disponibles sur les liens suivants en français et en arabe.
Des rencontres ont eu lieu avec la Ministre du développement social, de la famille et de la solidarité, le secrétaire d’Etat du Ministère de l’intérieur, les secrétaires généraux des Ministères des affaires étrangères et de la Justice, le Président du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme ainsi que l’Ambassadeur de l’UE et des représentants des Etats membres de l’UE à Rabat. Une réunion avec la Présidente et Vice présidente de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants a également été organisée.
Les négociations du prochain Plan d’action Maroc/UE qui débuteront prochainement, devraient être finalisées fin 2010.
La délégation du REMDH était composée de : Kamel Jendoubi, Président, Michel Tubiana, Membre du Comité exécutif, Marc Schade Poulsen, Directeur exécutif et Emilie Dromzée, Coordinatrice UE.
27 mai 2010
Faouzi MAHBOULI
En faisant diffuser par quelques faux profils sur Facebook (Saloua Charfi, Chaima Fourati, Nabbar Tounsi, …) et quelques collaborateurs du régime, un article du désormais torchon “Réalités”, Ben Ali a voulu exploiter son fonds de commerce qui marche le mieux : ” La terreur islamiste ” !
Bien entendu, les ficelles…Que dis-je ? Les cordes, sont tellement grosses, qu’ aucun facebooker n’ a gobé cette grossière manœuvre du régime qui ne sait plus comment régler cette menace pour la pérennité de la dictature qu’ est devenu facebook, où se réunissent désormais plus de 1, 5 millions de tunisiens, avec une marge de progression aux 3,2 millions d’ internautes tunisiens.
Il est fondamental de comprendre la panique du régime tunisien, dont le dictateur Ben Ali est un passionné d’ internet, lorsqu’ une poignée de facebookers, et moi même, nous sommes mis a diffuser des articles et des vidéos censurées depuis des années.
C’est dans ces conditions qu’après avoir tenté de censurer Facebook en Septembre 2009, le dictateur Ben Ali, a été contraint d’ y renoncer par voie de communiqué de presse, face à la mobilisation inattendue de dizaines de milliers de Facebookers sur des groupes dénonçant cette nouvelle censure (aprés Youtube & Dailymotion) en quelques jours, un évènement d’une ampleur sans précédent depuis la prise de pouvoir du général dictateur à vie Ben Ali.
Néanmoins, face à cette montée en puissance impressionnante du réseau social Facebook, le régime ne pouvait laisser cet unique espace de liberté des tunisiens devenir une menace pour sa pérennité à force de publication des détails des affaires de crimes (souvent sous la torture) et de malversations, auxquels une majorité de tunisiens n’ avaient pas accès auparavant, et tout cela à quelques mois de la mascarade électorale ( législative et présidentielle) d’Octobre 2010.
C’ est dans ces conditions que le régime a mobilisé de gros moyens pour constituer une équipe de plus de 600 employés pluridisciplinaires pour mener une contre-offensive sur Facebook par tous les moyens: hacking, spamming, flood .…
Mais aussi pour fabriquer des milliers de faux profils de sympathisants du dictateur chargés de constituer des groupes en faveur de sa “réélection”, d’ occuper et de polluer les forums contre le régime, et de pirater les groupes et profils hostiles au dictateur, et même les profils de comédiens, d’animateurs ou de chanteurs pour “inviter” les facebookers a rejoindre les groupes soutenant le dictateur Ben Ali, cela entrainera de courageux communiqués de certains d’ entre eux pour préciser que leur profil a été piraté.
Ainsi, après avoir passé des mois, en 2008, avec moins d’une centaine de sympathisants, le profil officiel Ben Ali s’ est retrouvé mystérieusement pourvu d’ une centaine de milliers de sympathisants…Un nombre totalement improbable sur ce réseau social qui concerne essentiellement la population instruite en Tunisie, et donc en majorité hostile à ce régime liberticide et corrompu.
A côté de cela un gros effort a été fourni par des émissaires du régime pour tenter de réduire au silence, par tous les moyens, les activistes les plus virulents sur Facebook.
Ces soudaines attaques de prétendus islamistes, qui coïncident curieusement avec une crispation évidente du régime qui le pousse à verrouiller frénétiquement des profils facebook, des blogs ne doit tromper personne…
Ce n’est qu’une nouvelle manœuvre, appliquant l’adage bien maitrisé par la dictature: diviser pour régner!
En effet, l’épouvantail islamiste est le meilleur alibi pour les crimes et délits de Ben Ali et ses 400 voleurs.. Pourquoi ne pas l’ utiliser encore pour contrer les revendications de liberté et de démocratie des facebookers tunisiens.
Les islamistes sur le net, à qui j’avais indiqué dés le démarrage de REAL TUNISIA NEWS (premier groupe franchement hostile au régime sur Facebook) que je ne partageais pas leurs opinions, mais que je me battrais pour qu’ il puissent les exprimer sans pour autant utiliser notre groupe pour diffuser leur idéologie, ont toujours été corrects… Je ne peux pas en dire autant des crapules du régime.
Il ne faut pas sous-estimer la perversité de la dictature qui n’a jamais hésité à avoir recours à tous les moyens possibles pour maintenir le plus longtemps possible son règne criminel et corrompu.
27 mai 2010
Par Biju
Pour Selim Ben Hassen, qui a fondé le mouvement Byrsa, la jeunesse tunisienne commence à vouloir défendre son droit à participer à la vie publique. Dans cet entretien, Selim Ben Hassen revient sur son mouvement qu’il présente comme une force citoyenne alliant réflexion et action. Ci-après l’entretien dans sa version intégrale, mené par le journaliste Ismail Dbara. La jeunesse tunisienne a toujours été et ce depuis longtemps, toujours, à l’avant garde des combats dans l’histoire de la TUNISIE, elle a toujours participé à la vie publique contre la dictature, les mouvements de jeunes contre l’horrible dictature de BOURGUIBA, ceux de BEN JANET et compagnie, les suppliciés contre la dictature de BOURGUIBA pendant la révolte du pain, et contre la dictature de ben ALI, j’estime que les harraguas sont des milliers de jeunes tunisiens qui se sont révoltés contre leur condition, ceux du bassin minier, ceux du 22 mai et j’en oublie les estimations de l’implication des jeunes tunisiens selon SB HASSEN qu’il présente comme un mouvement à son aurore , me paraît un peu réducteur et démagogique ce genre de réflexion racoleuse me semblent dérisoire par rapport à la réalité MOI: “la jeunesse tunisienne commence à vouloir défendre son droit à participer à la vie publique” ,encore selon lui : je comprends le sens de cette interview révérencieuse du PDP, avec tous les problèmes qui révélent son archaïsme politicien sur la scène tunisienne et ses déboires, intervieweur, militant de ce parti reste dans le congru pour ne pas dire dans le futil, ce n’est pas cela une interview politique, ça, c’est un inventaire à la Prévert truffé de complaisance et de contre vérités, on se passe les plats sans vergogne et on s’imagine faire œuvre utile, alors qu’on dé crédibilise le politique, ou le peu qui en reste dans les espaces de réflexions tunisiennes.Une interview politique, c’est pour être clair et précis, innovateur et sans aucune langue de bois, c’est cela le progrès et l’expression du mépris des démocrates pour les méthodes de la dictature tunisienne, et à partir de là, il fallait pousser ce SALIM dans ses retranchements, comme tout autre prétendant tunisien à la chose publique, avec des questions censés, sans aucune forme d’opacité, c’est le respect qu’un médias tunisien, et encore plus quand il se dit d’opposition, doit à ses lecteurs, là, on dirait un journaliste de la presse tunisienne qui interroge un cacique du RCD, c’est d’un ridicule qui pousse au sourire compatissant, si ce n’est la gravité de notre situation, là, tout n’est que congratulations et lieues communs Al Mawkif: Comment pourriez-vous présenter Byrsa ? Selim Ben Hassen: Byrsa est un groupe de réflexion et d’action qui rassemble de jeunes citoyens tunisiens qui viennent des quatre coins du pays, qui sont issus de tous les milieux, qui ont des parcours personnels très différents, mais qui partagent les mêmes valeurs simples: l’amour de leur patrie, la conscience de ce qu’ils lui doivent et la volonté de la servir dans une situation où son avenir semble plus que jamais en péril. MOI:
Personellement je n’ai jamais entendu parler de BYRSA, c’est du frais ou du concentré ? Du lard ou du cochon, ou c’est encore un cercle fermé, pour des initiés et des résistants de la 25 heures? Alors dans ce cas précis, il paraît selon notre “oligarque” de la déroute bourguibienne, l’opposition tunisienne n’a pas besoin de réflexions, mais plutôt d’actions, je regrette c’est une triste contradiction qui frise la bêtise bornée , car un cercle fermé comme BYRSA n’a rien à voir et ne peut rationnellement et dans la pratique des choses quotidiennes, rien à voir avec l’action, tout au plus une armée mexicaine avec plus de gradés et de généraux que d’hommes de troupes, on a l’habitude, ceci est une marque déposée tunisienne, moi je préfère aux “guides” autoproclamés, des tunisiens comme les ABBOU, TBBRICK et compagnie, qui ne disent jamais aux autres”en avant” mais plutôt” suivez moi” et ils sont les premiers sur le terrain de la confrontation avec la dictature à prendre des coups, à en donner aussi, c’est cela la crédibilité politique, blanc bec, pas la stature des donneurs de leçons qui ne peuvent avoir que des réflexions périmés, spatiales, et réchauffées. Al Mawkif: Quelle différence avec un groupe de réflexion? Selim Ben Hassen: La réflexion est à la base de la politique. C’est elle qui permet de déterminer la vision qu’on a pour son pays et pour son peuple. On ne peut pas prétendre toucher les citoyens si on n’a pas une vision réfléchie des enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels qui nous concernent et une réponse crédible à apporter. Pour autant, la réflexion n’existe que pour prendre forme et se matérialiser à travers l’action. C’est pour cette raison que Byrsa ne se définit pas comme un groupe de penseurs mais comme un mouvement qui allie à la fois la réflexion et l’action de terrain, la première n’existant que pour donner vie à la seconde. MOI:
C’est fou tant de contradictions, et surtout d’amateurisme, je dirais plutôt, que sous une dictature, c’est la politique qui doit être à la base de toute réflexion, et cela doit être une politique transparente, simple, qui prends en considération , pas les affects claniques et partisans, mais les réalités du pays, ceux des manifestants du 22 mai, mes amis et qui devraient être ceux de tous les tunisiens épris de liberté, ont fait pour la pays et pour le combat civique, en quelques heures, bien plus que les atermoiements des clercs, les mises en scène du PDP et d’ETTAJDID.Pour notre bonimenteur SB HASSEN citer avec autant de légèreté , de déshérences, des lieues communs et faire de BYRSA, qui jusqu’à nouvel ordre reste une nébuleuse virtuelle, un organisme vivant dans le pluralisme, oui le pluralisme ambiant de l’espace politique tunisien, cela tient de la névrose, je ne vois pas où est le courage ou l’énergie qui pourrait rassembler les tunisiens, c’est de la politique de l’autruche du niveau d’un traumatisme groupusculaire, rajaana lihechi ada, les individus qui veulent faire du neuf avec du vieux ne m’inspirent pas confiance, surtout quand ils n’ont les épaules assez larges pour définir, exclure, juger, décapiter, les tunisiens…les tunisiens, cette façon de braire me fait penser à la grenouille qui voulait être aussi grosse que le bœuf, oui oui je suis méchant, mais ras le bol, de ces chefs d’orchestre par correspondance. Al Mawkif: Qu’est ce qui vous a amenés à vous intéresser au champ public ? Selim Ben Hassen: Chacun a évidemment des raisons plus ou moins personnelles, mais nous pensons avant tout que nous avons en tant que citoyens un devoir vis-à-vis de notre pays, et plus que jamais en ce moment. On voit la manière dont les choses se passent en Tunisie aujourd’hui: on veut faire croire aux Tunisiens qu’ils vivent dans une démocratie quand les élections sont remportées à plus de 90%, on veut leur faire croire que la liberté d’expression existe quand la presse est muselée, internet censuré et des manifestations culturelles annulées, on fait tout pour que les Tunisiens ne s’intéressent pas à ce qui se passe dans leur propre pays parce qu’on considère que ça ne les regarde pas et qu’ils n’ont pas leur mot à dire. Je rappelle qu’il y a cinquante ans, des Tunisiens ont versé leur sang et donné leurs vies pour que ce pays soit indépendant et pour que son peuple soit libre et souverain. Nous n’avons pas mis le colonisateur dehors en 1956 pour nous faire asservir de l’intérieur aujourd’hui. MOI:
Effectivement mais il ne faut pas faire ce triste grand écart avec l’histoire, la TUNISIE est asservie de l’intérieur, je n’aime pas le mensonge et le négationnisme politicien, depuis 1956, pas depuis 20 ans et le triste règne de Zinétron, beaucoup de tunisiens, matérialistes et soumis d’après moi, qui sont des tubes digestifs et sont dans la vengeance des cul terreux contre la bourgeoisie tunisoise de merde, pensent que ce dernier a accompli 100 fois plus de choses que son prédécesseurs sur le trône du roi des cons.La TUNISIE est asservie de l’intérieur et dans les génes depuis le départ du colonialisme français, et de la dictature du néocolonialisme et son homme de paille BOURGUIBA, Zinétron, n’est que la résultante logique de la dictature du vieux fou mégalomane. Al Mawkif: Vous êtes peut-être actifs à votre niveau, mais les jeunes Tunisiens se désintéressent de la politique dans leur ensemble… Selim Ben Hassen: Je ne suis pas d’accord. Il suffit d’aller sur Facebook ou sur d’autres médias sociaux pour voir que de plus en plus de jeunes se mobilisent pour défendre leur droit à participer à la vie publique. Mais je vous accorde que ce n’est pas le cas de la majorité de nos concitoyens. Au delà de l’entreprise de dépolitisation qui a été menée depuis vingt ans, et au delà même de la peur, je pense que c’est la résignation qui conduit les jeunes à baisser les bras et à ne pas s’intéresser à la chose publique. C’est pour ça que c’est un message fort qu’il faut leur adresser : celui qu’une autre Tunisie est possible, et qu’il ne tient qu’à eux qu’elle existe.
MOI: Il est faux de dire que l’entreprise de dépolitisation qui a été menée n’a que vingt ans, j’ai l’impression que cet homme essaie de dédouaner le dictateur Bourguiba, elle a plus que 50 ans, à l’époque du colonialisme existait des mouvements politiques et un syndicalisme puissant, un mouvement social et culturel immense, c’est BOURGUIBA qui avait tout liquidé. Il faut être juste et clair, parler la vérité aux tunisiens pour les mobiliser, sous le règne quasi-monarchique du fou de Monastir, il y’ a eu autant sinon plus de torture, d’actes liberticides, de violences et de meurtres politiques, beaucoup plus; en fait, BEN ALI est l’héritier et le fils prodigue de BOURGUIBA qui fut une véritable catastrophe pour la TUNISIE, beaucoup de ses victimes sont encore vivantes, et l’attentisme de beaucoup de tunisiens s’explique un peu aussi par les tentatives de défausse des gens comme SBHASSEN Al Mawkif: Si les jeunes ne sont pas responsables, qui est responsable de la situation du pays aujourd’hui? Selim Ben Hassen: En réalité, la responsabilité est largement partagée par tous les acteurs. Il y a des principes simples qui définissent la politique et qui ne semblent toujours pas être compris chez nous. Le premier de ces principes est que le rôle du gouvernement est de se mettre au service du peuple, ce qui n’est manifestement pas le cas aujourd’hui. Aujourd’hui nous sommes en présence d’un pouvoir dont le seul but est de se maintenir et qui veut nous faire croire qu’il nous rend service en nous construisant des autoroutes et des écoles alors que c’est avec l’argent public, notre argent, qu’il le fait. Le deuxième principe simple est que le rôle d’un parti d’opposition est de tenter de prendre le pouvoir, pas de commenter les actes du régime en place ni de faire le travail d’une organisation de défense des droits de l’homme. Mais le citoyen a bien sûr aussi une responsabilité dans ce qui se passe. En détournant les yeux, en faisant semblant de ne rien voir, de ne rien entendre, il commet une faute dont il pourrait être tenu responsable dans le futur. Je vois aujourd’hui beaucoup de Tunisiens qui parlent sans cesse de la Palestine et jamais de la Tunisie. C’est assez curieux de constater que plus la menace est lointaine, et plus on est vaillant et prompt à dénoncer. Pour faire court, j’incite ces gens là soit à se préoccuper des affaires de leur pays en priorité, soit, s’ils considèrent que la cause palestinienne est plus importante que la cause nationale, d’aller au bout de leur démarche et de se rendre en Palestine pour défendre leurs principes et afficher de manière concrète leur solidarité avec le peuple palestinien.
MOI :
Bon, j’ai tendance à essayer d’aller au fond des choses, plusieurs points dans cette interview me semblent sujets à discussion, du moins moi je les conteste, par ce qu’ elles sont fausses, puériles et plus que tout, révoltantes. -“Pour faire court, j’incite ces gens là soit à se préoccuper des affaires de leur pays en priorité, soit, s’ils considèrent que la cause palestinienne est plus importante que la cause nationale, d’aller au bout de leur démarche et de se rendre en Palestine pour défendre leurs principes et afficher de manière concrète leur solidarité avec le peuple palestinien.” nous dit ce politicien à deux balles.Moi je suis libre et pour les priorités, s’il m’est donné à choisir, je choisis la libération de la PALESTINE et la fin du sionisme, par amour pour la cause palestinienne et aussi par stratégie, je veux rester lucide aux mouvements qui tiennent la masure de ce monde.D’autre part, je ne vois vraiment pas où est la contradiction de militer pour la cause palestinienne et pour la démocratisation de la TUNISIE, ou même du reste du monde opprimé, chaque fois qu’une dictature claque, c’est le genre humain entier qui respire un peu plus, et puis ce genre d’attitudes défaitistes et petits bras me font vraiment chier le désespoir; désolé ce genre de discours est suffisant et met en filigrane l’opinion tunisienne, majoritairement pro-palestinienne sur le banc d’accusation, c’est le credo habituel des milieux philosioniste, je sais que dans les milieux décapés et fréquentés par la décadente bourgeoisie tunisienne, il faut toujours montrer patte blanche, mais là c’est trop, c’est carrément baisser le froc.Personnellement comme beaucoup, je pense que vu d’un certain angle , le combat des palestiniens ,c’est aussi stupide que cette pensée kleptomane qui a toujours existé chez les dé fonceurs des portes ouvertes, ceux qui tirent des plans sur la comte en se regardant le nombril, le narcissisme politique est une forme de délinquance, jadis des gens semblable à ce “penseur” disaient: ceux qui sont solidaire avec le CHILI n’ont qu’à aller se battre au CHILI, ceux qui sont solidaires avec les Algériens, les vietnamiens, les cambodgiens ect…n’ont qu’à aller se battre au Cambodge, au Vietnam, en Algérie…au diable; en politique ce genre de délire n’a qu’un seul sens, c’est celui de l’opportunisme et n’a qu’une seule adresse, celle de la poubelle de l’histoire; c’est comme si et d’aucuns le pensent , sous prétexte que ce SALIM, avec tout le respect que je ne lui dois pas, qui se prononce sur la question tunisienne,et qu’ on lui rétorque, “tu n’as qu’à aller te battre et défendre tes principes en Tunisie”; tout cela me laisse perplexe sur les capacités de cet homme à être pragmatique ou à aller au fond de la moindre logique et s’exorciser de la lourdeur des slogans, et du conforme aseptisant et inutile, quand on prétend rassembler sans brasser inutilement du vent. Al Mawkif: Que pouvez-vous dire aux Tunisiens? Selim Ben Hassen: Je veux leur dire que le coupable n’est pas l’oppresseur mais celui qui accepte d’être opprimé. Que nous sommes un peuple fier et digne et que le comportement des dernières années face à l’oppression nous déshonore et déshonore la mémoire de tous ceux qui ont combattu avant nous pour le pays, pour arracher le droit pour eux et pour leurs petits enfants de marcher la tête haute. Je veux leur rappeler que c’est au peuple et seulement à lui de prendre son destin en main. Qu’il est inutile d’attendre qu’un homme providentiel vienne les sauver de cette débâcle, que c’est un mythe et qu’il n’y a rien de pire qu’un peuple qui a attendu qu’on le sauve et qui ne s’est pas sauvé lui même. Mais ce que je peux dire aussi avec force, c’est qu’une autre Tunisie est possible et qu’elle est à portée de main, que cette Tunisie ne se construit pas avec des soupirs d’exaspération ou avec des complaintes, mais avec des actes concrets. Elle se construit quand chaque citoyen prend conscience qu’il doit s’investir dans la lutte, et y consacrer de son temps et de son argent. Quand cela sera compris, l’horizon sera plus clair, parce que malgré tout ce qu’on dit, aucune force ne peut résister à un peuple déterminé à reconquérir sa souveraineté. MOI: l’oppresseur est TOUJOURS le premier coupable, il ne faut pas inverser les rôles, c’est de l’onanisme intellectuel, ceux qui parlent comme lui contre la dictature et qui sont souvent dans la compromission et la propagande, participent d’une façon subjective et irresponsable à cette oppression contre le peuple tunisien, quand à ce dernier, en ce qui concerne la question tunisienne, il faut chercher à expliquer les tenants et les aboutissants de son attentisme et de son indifférence, sans aucune forme de forfaiture, c’est trop facile de le charger de tous les maux, le tunisien n’est pas dans le syndrome de Stockholm, il est sous la folie crapuleuse et criminelle de la hache du bourreau, c’est plus de 150.000 flics, miliciens et mercenaires, accompagnés de petits analystes à la mors moi le nœud, qui chahutent sur le sexe des anges, et qui sont plus dans le verbiage que dans la pertinence.La morosité et le sentiment d’abandon et de dégénérescence d’une certaine pensée tunisienne qui essaie de justifier l’injustifiable est incroyablement incohérente avec la vérité des tunisiens, et totalement autiste à leurs attentes.Il est très clair, à la lecture de ce genre d’article, que les causes en sont pathologiques, elles sont dans les méthodes employés par le pouvoir illégitime et l’opposition alimentaire et ce depuis l’indépendance, et dire que ce sont les mêmes personnes qui délégitiment la violence populaire, et toute forme de justice révolutionnaire qui viennent nous faire le procès d’une supposée lâcheté des tunisiens, la politique militante et résistante de beaucoup de démocrates tunisiens, se fait en amont de l’apparat et du paraître qui n’a de cesse de vampiriser le travail et l’investissement, le sacrifice et la disponibilité de beaucoup de tunisiens, anonymes ou pas .Le surmoi sur-dimensionné de ce SBHASSEN au “je” plus qu’ arrogant , est assez révélateur de l’idée prétentieuse qu’il se fait de sa petite personne, et de ces réseaux qui croient détenir la vérité infuse.Oui effectivement aucune force ne peut indéfiniment défaire un peuple, j’ajouterais qu’aucun peuple ne pourra être trompé sur son l’état d’une façon définitive par l’usurpation et la gageure qui frise la débilité d’un poker menteur..
Un film sulfureux et qui va très loin en proposant « un mariage gay à la tunisienne » .. Sorti à Paris le 12 mai 2010 (129 ans jour pour jour après la colonisation de la Tunisie), financé par l’argent du contribuable tunisien arabe et musulman, il suscite plusieurs interrogations
Biographie du réalisateur Mehdi Ben Attia :
Né en 1968 à Tunis, en Tunisie. Après un DEA de Sociologie Politique à l’Université de la Sorbonne à Paris en 1993, il a été co-scénariste de certains épisodes des sitcoms H et Eva Mag diffusés sur Canal Plus, puis il a écrit un scénario de long métrage, La Fêlure, en 1999, en collaboration avec Zina Modiano. Il a, par ailleurs, collaboré au scénario de Terminus des Anges, d’André Téchiné, tourné au Maroc. Mehdi Ben Attia a également été acteur sur un court métrage de Zina Modiano, Grogne.
(Source :http://www.africultures.com/php/index.php?nav=personne&no=4645)
Scénariste(s) : Mehdi Ben Attia et Olivier Laneurie
Acteur(s) : Ramla Ayari
Anissa B’Diri
Mehdi Ben Attia
Abir Bennani
Claudia Cardinale
Mohamed Ali Cherif
Lotfi Dziri
Mohamed Graïaa
Salim Kechiouche
Hosni Khaled
Synopsis officiel:
De retour en Tunisie, après la mort de son père, Malik, la trentaine, doit à nouveau vivre chez sa mère. Il voudrait lui dire qu’il aime les hommes, mais il n’y arrive pas et s’enfonce dans ses mensonges. Lorsqu’il rencontre Bilal, tout devient possible: le jeune architecte, son amant et sa mère s’affranchissent des interdits pour embrasser pleinement la vie. Dans la chaleur de l’été tunisien, chacun va toucher du doigt le bonheur auquel il a longtemps aspiré.
Pour voir la bande annonce, cliquez ici :http://www.fiche-film.com/cinema/73980-le-fil
Le fil – la critique
Réalisateur – Mehdi Ben Attia
Avec – Claudia Cardinale – Antonin Stahly-Vishwanadan – Salim Kechiouche …Plus
Genre – Comédie dramatique – Gay / lesbien
Date de sortie 12 mai 2010
Durée : 1h33mn
De jolis paysages et des personnages consistants relèvent le niveau de ce coming out tunisien plutôt sympathique, mais qui souffre parfois de lourdeurs inhérentes au cinéma gay et lesbien.
L’argument : De retour en Tunisie, après la mort de son père, Malik, la trentaine, doit à nouveau vivre chez sa mère. Il voudrait lui dire qu’il aime les hommes, mais il n’y arrive pas et s’enfonce dans ses mensonges. Lorsqu’il rencontre Bilal, tout devient possible : le jeune architecte, son amant et sa mère s’affranchissent des interdits pour embrasser pleinement la vie. Dans la chaleur de l’été tunisien, chacun va toucher du doigt le bonheur auquel il a longtemps aspiré.
Notre avis : Homosexualité ne rime pas toujours avec festivité, surtout en Tunisie, où l’aliénation, résultant du secret et du mensonge imposés par toute une culture, n’est pas de première gaieté. Pourtant, loin de dresser un pamphlet dramatique contre une société radicale et intolérante, le réalisateur Mehdi Ben Attia préfère s’attacher aux délicats rapports mère-fils. Plus précisément à ceux qui relient (via ce fameux « fil » du titre) le fils prodige, ici un brillant architecte qui vit dans le placard, et sa mère, véritable symbole d’une bourgeoisie conservatrice, mais pas tout à fait inhumaine.
Le fils, meurtri de névroses au sein d’une caste et d’une matrie écrasante (le père est décédé et sa proche famille se résume principalement à la matriarche et à ses tantes), doit surmonter les blessures des non-dits qui l’empêchent de se développer. Comme sa psy le lui a conseillé, il doit donc tout balancer à sa maman.
La mère est jouée par la formidable Claudia Cardinale, qui, pour l’occasion, retrouve ses racines. Un choix qui donne une valeur particulièrement sentimentale à ce coming out à la tunisienne. Toujours d’une beauté et d’une prestance incroyables, la comédienne est à l’image des paysages, ensoleillée et luxuriante, et relève le récit de ses exubérances d’autochtone. Son personnage est bien moins le reflet exact d’une nation musulmane peu ouverte sur la diversité des mœurs, que le symbole d’une classe sociale et d’un parcours de vie, celui d’une mère de famille et d’une épouse conditionnée par un environnement qui redoute la solitude. Le traitement de son personnage rend le visage de l’homosexualité en terre maghrébine plus complexe qu’il n’y paraît, la figure maternelle jouée par Cardinale développant chez le spectateur une certaine empathie, alors que l’agressivité de son fils à son égard éloigne ce dernier de notre sympathie .
Au final Le Fil est un long métrage courageux qui aura sûrement bien du mal à se frayer un chemin dans les salles de son pays, tant il regorge de sensualité masculine, entre baisers non simulés et étreintes corporelles explicites. Toutefois, si la couleur locale donne un cachet séduisant à cette première œuvre aux réminiscences du cinéma de Téchiné et de Gaël Morel (l’un des comédiens, Salim Kechiouche, a d’ailleurs été révélé par ce dernier), le film n’est pas sans défaut. On ne peut que regretter certaines maladresses comme l’insistance sur le corps, notamment lorsque le jeune homme découvre le servant de sa mère. Cette manœuvre illustre moins le désir et les feux ardents de la passion, que certains codes systématiques du cinéma gay et lesbien (et ils sont ici nombreux). De même, les intentions psychologiques de l’auteur, surlignées par l’insistance métaphorique (encore et toujours le fil), génèrent autant de lourdeur que de finesse dans le traitement du personnage principal, brouillant nos sentiments vis-à-vis de ce film intéressant, mais non-abouti.
Frédéric Mignard
(Source : le portail « A voir, A lire » (France), le 12 mai 2010)
Lien :http://www.avoir-alire.com/article.php3?id_article=13200
Isabelle Regnier
A la mort de son père, Malik, architecte parisien, rentre en Tunisie s’installer chez sa mère, une grande bourgeoise interprétée par Claudia Cardinale. Jeune, beau, épanoui professionnellement, il se débat avec une homosexualité qu’il vit au grand jour en France, mais dont il n’a jamais parlé à ses parents.
Dans ce film qui s’apparente plus à une comédie romantique qu’à un drame gay, le réalisateur matérialise ce secret par un artifice : un fil, qui surgit dans les moments de stress, accroché au personnage, et qui vient entraver sa liberté de mouvement.
Le Fil est une histoire de coming out qui commence mal et qui se finit bien. Le soir de son arrivée, Malik échoue, comme il en avait d’abord formulé le projet, à s’ouvrir à sa mère. En présence de cette femme aimante, mais exubérante et tétanisée par la peur du qu’en dira-t-on, il cultive malgré lui le mensonge qui le ronge depuis l’enfance, et ce jusqu’à ce qu’il tombe amoureux du jeune jardinier de la maison. Cette relation lui donne la force de ruer dans les brancards, une émancipation qui produira des effets libérateurs en cascade.
Autour de cette trame, avec une brochette de personnages secondaires sympathiques, Mehdi Ben Attia fait un tableau, plutôt joyeux au bout du compte, de la scène homosexuelle tunisienne.
Film franco-belgo-tunisien de Mehdi Ben Attia avec Antonin Stahly, Claudia Cardinale, Salim Kechiouche. (1 h 30.)
(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 11 mai 2010)
Par : Zizou from Djerba
Brabbi svp essayez de ne pas parler de ce film… ou peut être parlez-en en mal! Tous les ingrédients sont la pour plaire aux journalistes-agitateurs de foules, rotanistes, jazeeristes, conservateurs de tout bord… C’est, en effet, un film Gay et Lesbien, avec des scènes d’amour entre garçons, un film de riches et de franco- tunisiens qui reflète une certaine Tunisie, inaccessible pour la plupart et la réalité de certains.
L’absence de distributeur tunisien et de date pour la sortie de ce film en Tunisie explique en elle seule la difficulté du coming out en Tunisie. La levée du bouclier qu’une sortie en salle de ce film pourrait créer donne une idée sur le degré d’acceptation de l’homosexualité dans notre société et dans nos media d’aujourd’hui. En même temps, le film a eu l’autorisation pour le tournage (non sans difficultés), et aura surement sa place bientôt dans les étals de la galerie 7 (temple des DVD pirates a Tunis). Ce qui, pour continuer le parallèle, veut dire ” Vous avez le droit d’exister… a condition qu’on ne vous voit pas”
Les quelques tunisiens qui s’émeuvent devant le fait qu’ils ne peuvent pas voir le film dans le pays dans lequel il a été tourne, n’auront, pour l’instant, que leurs yeux pour pleurer… Ce film n’est, malheureusement, pas perçu comme une œuvre artistique qui relate une fiction mais comme un film portant un message politique… un message qui fait peur!
(Source : le blog de Zizou from Djerba, 27 mars 2010)
Lien :http://www.zizoufromdjerba.com/2010/03/le-fil-coming-out-la-tunisienne.html
Le réalisateur tunisien Mehdi Ben Attia confie à jeuneafrique.com le message du “Fil”, son premier long métrage. Il parle d’homosexualité dans les pays arabes, du tournage et de la difficulté de trouver des comédiens pour jouer des scènes d’amour entre hommes.
Malik est un architecte, issu d’une bonne famille tunisienne. Lorsqu’il quitte la France pour retourner au pays, il ne pense qu’à une chose : révéler à sa mère qu’il aime les garçons. Et puis, quasiment au premier regard, il tombe sous le charme de Bilal, un jeune homme que sa mère héberge contre quelques services…
Avec Le Fil, film franco-belge sorti le 12 mai dans quelques salles françaises, l’acteur et scénariste tunisien Mehdi Ben Attia signe son premier long métrage en tant que réalisateur. S’il évoque des problématiques propres aux gays et lesbiennes, comme la clandestinité amoureuse et le désir d’enfant, le film ne se veut pas sociologique. Plutôt, il cherche à démontrer que l’homosexualité, aussi taboue soit-elle, n’est en réalité pas un problème.
jeuneafrique.com : Pour ce premier long métrage, pourquoi avoir choisi le thème de l’homosexualité ?
Mehdi Ben Attia : C’est un thème qui m’est cher, qui m’intéresse et qui ne me paraît pas avoir été beaucoup traité dans le cinéma arabe en général, et tunisien en particulier. Et quand il l’a été, il me semble qu’il ne l’a pas toujours été avec la finesse et la bienveillance requises. Mais je n’ai pas voulu parler de l’homosexualité avec un grand « H », de la situation des homosexuels en général en Tunisie, du « problème » de l’homosexualité. Si je dois être provoquant, je dirais que j’ai voulu en faire une solution pour Malik.
Ce film est-il un coming out cinématographique ?
Le coming out, c’est aussi une prise de parole et j’espère que cette prise de parole pourra en favoriser d’autres. Parce que j’ai l’impression qu’en Tunisie – ou peut-être dans les pays arabes, ou peut-être dans les pays musulmans – la parole sur ce fait social n’existe pas. Les gens qui sont homosexuels ont tendance à ne pas le dire, et ceux qui ne le sont pas ont tendance à fermer les yeux sur le phénomène. [Avec Le Fil], j’ai voulu sortir d’un silence qui me semblait incompréhensible.
L’ex-ministre de la Culture ne vous a pas facilité la tâche pour le tournage…
Je crois qu’il s’agissait d’une position personnelle. Il était vraiment sincèrement choqué par le sujet et, surtout, par mon approche du sujet. L’idée qu’un Tunisien puisse accéder au bonheur par l’homosexualité, ça ne lui allait pas du tout. Il a fait ce qu’il a pu pour empêcher le film, mais nous étions dans notre bon droit. La Tunisie se veut accueillante pour les tournages étrangers, j’ai apporté un tournage étranger. Comme George Lucas quand il a fait Star Wars et à qui, je pense, on ne demande pas le scénario…
Vous avez finalement obtenu l’autorisation de tourner, mais le film n’est pas projeté en Tunisie. L’autorisation était-elle un semi-gage d’ouverture des autorités ?
Je ne baisse pas les bras, je ne m’avoue pas vaincu. Mais je trouve cette position assez incohérente. Si on laisse des comédiens tunisiens jouer dans mon film, alors il faut les laisser le voir ! Je sais parfaitement que mon film peut choquer en Tunisie. Ils n’ont qu’à l’interdire aux moins de 18 ans ! Et puis, personne n’est obligé d’aller au cinéma. Ce n’est pas comme si je m’invitais dans le salon des gens, à la télé. J’espère qu’on arrivera, à force de persuasion, à montrer le film. Je reçois sur Facebook pas mal de messages de gens qui me demandent quand il sera possible de voir mon film à Tunis.
Malik transgresse deux interdits. L’homosexualité et le fait de choisir comme amant un homme qui n’est pas de sa classe sociale…
C’était important pour moi de montrer la bourgeoisie tunisienne parce qu’on parle assez rarement des pays arabes en montrant leur bourgeoise. Mais c’était aussi important pour moi de ne pas cantonner le film à ce milieu-là. De ne pas dire : « C’est des riches, c’est pour ça qu’ils sont homos. » J’avais vraiment besoin d’avoir une mixité sociale dans cette histoire d’amour. Je ne l’ai pas tellement envisagé en termes de transgression ou de tabou. En fait, Malik ne cherche pas un autre lui-même, il ne cherche pas à tomber amoureux d’un garçon qui lui ressemblerait trait pour trait… Il cherche plutôt une sorte d’enrichissement par le contact avec l’autre.
Certaines scènes d’amour sont très explicites. Cela a-t-il été difficile de trouver des acteurs pour interpréter Malik et Bilal ?
Et comment ! Pour interpréter Bilal, Salim Kechiouche, que je connaissais, a eu des hésitations. Pas sur le fait de jouer des scènes d’amour, mais parce qu’il avait déjà joué des rôles gay et qu’il se demandait en quoi le rôle de Bilal se distinguerait de ceux qu’il a joués. On en a palé et on a trouvé un travail d’acteur qui serait différent. Pour Malik (Antonin Stahly-Vishwanadan, NDLR), ça a vraiment été très difficile. Les comédiens que je voyais avaient en général très peur du rôle. En particulier, de la première scène de sexe, une scène assez crue. Même si on ne leur demandait pas réellement de faire l’amour, mais de faire en sorte qu’on y croie un peu ! (rires)
Le film devient bien plus léger lorsque Sara, la mère de Malik, interprétée par Claudia Cardinale, découvre l’homosexualité de son fils…
C’était l’intention. Je pouvais faire une fiction, soit sur la dénonciation, soit sur la libération. Je me suis clairement positionné du côté de la libération. Avec la dénonciation, on aurait travaillé sur la culpabilité des personnages, le côté punitif de la société… Je ne voulais pas donner la parole à l’homophobie, ou presque pas. Je voulais plutôt trouver le chemin du bonheur pour mes personnages.
N’y a-t-il pas un risque de nier l’importance de l’homophobie ?
J’ai l’impression que les gens savent parfaitement ce que c’est que l’homophobie, et ça ne m’intéressait pas de la représenter. Je trouve qu’il était beaucoup plus subversif de montrer le bonheur que de montrer l’entrave. Alors oui, il y a le risque qu’on se dise que c’est bien joli, mais que dans la vie ce n’est pas comme ça… Le pari, c’est que le spectateur fasse lui-même le boulot de se dire que cette idéalisation est une sorte d’acte politique.
Propos recueillis par Habibou Bangré.
(Source : « Jeuneafrique.com » (France), le 14 mai 2010)
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