Forum Tuniso-Suisse des Libertés: RESTONS VIGILANTS AFP: Tunisie: Ettajdid vise la création d’une coalition laïque Khil we lil: Congrès du mouvement Ettajdid (Ex P.C.T.) – Aucune réaction dans la blogosphère, pourquoi ? Le Temps :Congrès unificateur d’Ettajdid et des Indépendants:« Non à l’instrumentalisation de la religion par la politique » Le Temps :Conférence de presse des syndicats de l’enseignement Kamel CHAABOUNI: 50 ans de farce républicaine, 50 ans de monarchie absolue de fait !! LeMonde.fr :Les Etats-Unis vont augmenter de 25 % leur aide militaire à Israël LeMonde: Le retour précipité de la France en Libye El Watan: Sarkozy, « le civilisateur »
Tunisie: Ettajdid vise la création d’une coalition laïque
AFP, le 27 juillet 2007
TUNIS – Le parti d’opposition tunisien Ettajdid (légal) a coopté des personnalités indépendantes pour former une “coalition démocratique” laïque, lors d’un congrès ouvert vendredi à Tunis, a constaté un journaliste de l’AFP. “La participation des indépendants au congrès est la première étape de la construction d’une coalition démocratique qui refuse toute alliance avec les islamistes”, a déclaré le secrétaire général sortant d’Ettajdid (Renouveau), Mohamed Harmel, 78 ans, à l’ouverture des travaux.
“Nous refusons l’instrumentalisation des sentiments religieux du peuple tunisien à des fins politiques”, a-t-il ajouté dans un discours, dénonçant le projet “rétrograde” du mouvement islamiste Ennahda (interdit).
Plusieurs personnalités indépendantes, parmi lesquelles l’économiste Mahmoud Ben Romdhane, ancien président de la section tunisienne d’Amnesty International, ainsi que l’universitaire féministe Sana Ben Achour, se sont ralliés à Ettajdid et participaient à son 2e congrès national.
L’alliance autour de l’héritier du Parti communiste tunisien fondé en 1920, est censée être une réponse à un “climat politique verrouillé” et à “la dispersion des forces de l’opposition démocratique” , selon un manifeste distribué à la presse à l’ouverture du congrès.
Le futur pôle se voit jouer un rôle de contre-pouvoir pour “un tournant démocratique” et la “sauvegarde des acquis du projet moderniste”, selon le texte mentionnant une “parité totale” entre les sexes, l’émancipation des femmes et l’enseignement moderne en Tunisie.
Ettajdid avait lancé en 2006 l’idée de conduire une coalition laïque, qui s’est heurtée au retrait de deux groupuscules de gauche initialement inscrits. Le nouveau projet est destiné à faire contre-poids à une alliance constituée par deux autres partis d’opposition légaux avec Ennahda, qui a refait surface à la faveur d’une grève de la faim commune en 2005 pour réclamer le respect des libertés publiques.
Ettajdid doit élire un bureau politique de quinze membres et un nouveau secrétaire général, Mohamed Harmel, qui a perdu son siège au Parlement, ayant annoncé son souhait de quitter son poste.
Congrès du mouvement Ettajdid (Ex P.C.T.) :
Aucune réaction dans la blogosphère, pourquoi ?
Le vendredi 27 juillet dernier a été donné le coup d’envoi des travaux du 2ème congrès do mouvement Ettajdid (ex Parti Communiste Tunisien). Congrès reporté plusieurs fois pour permettre selon les déclarations de ses dirigeants de capitaliser l’élan née de l’expérience de l’initiative démocratique à l’occasion des dernières élections présidentielles au cours de laquelle Mohamed Ali Halwani fût l’unique candidat d’opposition non figurative à la magistrature suprême.
Ce congrès qui constitue le deuxième tournant historique du mouvement après celui du 1er congrès, dans la mesure où il s’ouvre dans le cadre d’une alliance à la mosaïque démocratique et progressiste des « indépendants » d’une part et marque le départ de son « éternel » secrétaire général qui cède la place à une nu nouveau candidat cassant ainsi le schème du syndrome bourguibien vers une alternance qu’exige la nouvelle conjoncture.
Ceci pour l’information, restent les interrogations : aucun écho ou le moindre intérêt pour cet évènement dans la blogosphère… je n’arrive pas à m’expliquer cela est ce que quelqu’un pourrait m’éclairer, pourtant on ne peut considérer la communauté des blogueurs tunisiens comme indifférente à la chose politique !!!!
Quelle réaction chez les jeunes au sujet de ce congrès ?
(Source : le blog tunisien « Khil we lil », le 29 juillet 2007)
Congrès unificateur d’Ettajdid et des Indépendants « Non à l’instrumentalisation de la religion par la politique » • Un slogan parmi d’autres qui se veulent tous « pragmatiques et suggestifs »
Conférence de presse des syndicats de l’enseignement
Nous demandons à participer activement aux programmes des réformes, depuis leur élaboration jusqu’à la réalisation
Plus de peur que de mal à Hammamet Nord
50 ans de farce républicaine, 50 ans de monarchie absolue de fait !!
Le 25 juillet 2007, la Tunisie a commémoré un demi siècle de soi-disant république. Nul n’est dupe, cette pseudo république voulu, imposé et confectionné par et pour Habib Bourguiba, s’est révélée une monarchie de fait, une monarchie absolue et tyrannique. Le peuple tunisien n’a pas été consulté par référendum pour l’abolition de sa monarchie beylicale séculaire. Le régime beylical a été qualifié de tous les torts, enduis de tous les maux de la Tunisie par Bourguiba et sa clique destourienne afin d’abolir une institution qui malgré ses défauts et ses erreurs symbolisait l’âme de la Tunisie.
Que nous as-t-il offert et servi Bourguiba et son hypocrite parti destourien pendant 30 ans et ses successeurs pendant les 20 suivantes, la pire des républiques, une fausse république, hypocrite et tyrannique qui a étouffé cyniquement toute velléité démocratique dans le pays. Durant un demi siècle, et sans nier les avancées économiques, le peuple tunisien n’a eu droit qu’à la répression sociale et politique. Aucune liberté politique n’a été accordée, aucun droit de l’homme n’a été respecté. Durant 50 ans, le peuple tunisien a été traité en mineur incapable. Ses militants youssefistes puis gauchistes et enfin islamistes et démocrates on été réprimés, torturés, certains tués, condamnés à tort et incarcérés durant de longues années.
N’en déplaise aux anticolonialistes, le colonialisme avait respecté tant de libertés et élargis tant d’autres. Sans la semi démocratie de l’ère coloniale dont jouissait le peuple tunisien dont la liberté relative de la presse et la droit de réunion, Bourguiba et son parti destourien n’auraient pu agir contre la France. Il n’y a qu’à les lire les articles rédigés par Bourguiba dans la presse tunisienne de l’époque pour se rendre compté à quel point la Tunisie coloniale était libre par rapport à la Tunisie d’après 1956. Certains des articles de Bourguiba ne seraient pas publiables aujourd’hui, tellement ils regorgent de critiques, de liberté de ton à l’égard de la France.
C’est Bourguiba et sa clique destourienne qui sont responsables de notre calvaire républicain de cette illusion de bonheur indépandiste transformée en cauchemar tyrannique. Je vous accuse M. Bourguiba, d’avoir trahi nos pères et mères, je vous accuse d’avoir trahi le peuple tunisien par votre république bidon, je vous accuse, vous qui êtes dans des sépultures royales ordonnées de votre vivant, je vous accuse et je vous en veux d’avoir aboli notre monarchie séculaire, symbole de notre identité de notre fierté et de lui avoir substitué une fausse république qui plus est antidémocratique. Vous auriez pu M. Bourguiba substituer votre dynastie et celle de votre famille à celle de Sidi Lamine Bey, j’aurai compris, j’aurai même approuvé, mais pas nous trahir avec des illusions républicaines sans lendemain. Vous auriez pu M. Habib Bourguiba, et sans abolir le beylicat, le réformer en monarchie démocratique, constitutionnelle avec pour vous comme premier ministre durant 30 ans à titre exceptionnel.
Aujourd’hui, alors que vous reposez en paix je l’espère, dans votre mausolée digne des Beys, plus grandiose même que la « tourbat al-bey », le peuple tunisien se retourne dans une prison à ciel ouvert, sans dignité, sans liberté et sans horizon clair quant à son avenir politique, merci Bourguiba de nous avoir laissé dans ce merdier !!!
Les dirigeants de la Tunisie d’aujourd’hui devraient en toute honnêteté mettre fin à cette farce républicaine et par référendum nous rendre notre régime monarchiste réformé. Il ne s’agit nullement de remettre sur le trône de la Tunisie les descendants de feu Sidi Lamine Bey, et je ne verrai aucun inconvénient à ce que le président Ben Ali soit déclaré nouveau Bey de Tunisie à la seule condition que cette nouvelle monarchie soit une monarchie démocratique, constitutionnelle et laïque. A part avoir le droit de grâce, être le chef des armées, et nommer le ministre de l’intérieur à titre de garantie, Zine al-Abidine Ben Ali, « le nouveau » Bey de Tunisie, ne devrait exercer aucun pouvoir politique qui serait dévolu à un premier ministre démocratique élu. Une telle réforme révolutionnaire, permettra à M. Ben Ali de veiller à l’application d’un plan de démocratisation discuté et établi avec une nouvelle assemblée constituante, redorer le blason de l’actuel président et donner de l’espoir à un peuple trahi.
Merci de lire mon “Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie” in http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2016
Me Kamel CHAABOUNI
Le 25/07/2007
Les Etats-Unis vont augmenter de 25 % leur aide militaire à Israël
Analyse Le retour précipité de la France en Libye
Sarkozy, « le civilisateur »
Faycal Metaoui
Depuis son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy tente de donner un coup de jeune à la diplomatie française. Mais à vouloir trop faire de bruit, avec des gestes et des actes qui vont dans tous les sens, le président français, bien ancré dans sa droite natale, renvoie plutôt une mauvaise image : une diplomatie-spectacle. Il veut faire accroire au monde entier qu’il a réglé l’affaire des infirmières bulgares en Libye, alors que la médiation qatarie et européenne était à l’origine du dénouement de la crise. Il tente de chercher des solutions à la crise du Darfour soudanais en ignorant le gouvernement de Khartoum. Il se lance dans la quête d’une issue au problème libanais en s’attaquant au Hezbollah. Il propose une idée de créer une union méditerranéenne sans en préciser les contours. Ce n’est pas forcément mauvais de faire des propositions à un niveau géostratégique, à condition que celles-ci soient définies. Et voilà que Nicolas Sarkozy vient en Afrique pour essayer de rompre avec les complaisances liées à « la Françafrique » et au « pré carré ». Sans y parvenir. Des discours tenus au Sénégal et au Gabon, pays amis de la France, ont choqué les Africains. Le franc-parler du locataire du palais de l’Elysée plaît peut-être à une partie des Français, y compris ceux de l’extrême droite, mais ne passe pas ailleurs. « L’Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur : la colonisation n’est pas responsable des guerres sanglantes que se font les Africains entre eux », a dit Sarkozy à Dakar. Autrement dit, que les Africains s’entretuent, c’est de leur faute. Qui a divisé des tribus en créant des frontières artificielles ? Qui a pillé les richesses des terres du continent ? Qui a introduit l’idée diabolique de la main coupée à la machette ? Qui a alimenté les haines entre ethnies en tentant d’effacer les identités et les langues ? Le fautif porte un nom : le colonialisme. Ce colonialisme, selon la thèse de Sarkozy, n’est pas responsable de la venue de « dictateurs et de corruption ». Ces mêmes « dictateurs » sont couverts d’or et de lumière lorsqu’ils débarquent dans les capitales européennes, à commencer par Paris, et leurs comptes sont protégés par les banques du Vieux continent. Des chefs d’Etat de ce continent revendiquent publiquement une amitié avec ces « dictateurs » et n’hésitent pas à conclure avec eux de juteux marchés. A Libreville, Sarkozy a serré la main au Gabonais Omar Bongo, qui n’a aucun palmarès à défendre en matière de démocratie ou de respect des droits humains. Tout comme le Tunisien Zine El Abidine Ben Ali que Sarkozy a embrassé avec entrain lors de sa récente visite à Tunis. Pire. Le président français suggère que les Africains n’ont aucun héritage civilisationnel. « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire (…). Jamais il ne s’élance vers l’avenir. Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme reste immobile au milieu d’un ordre immuable où tout est écrit d’avance », a-t-il dit à Dakar. En termes peu diplomatiques, cela s’appelle une insulte. Ces propos d’une gravité intense soulignent que le président français a une conviction : la suprématie supposée de la « civilisation » occidentale. C’est simple : il demande aux Africains « d’assimiler » une part de cette civilisation pour sortir de la misère. Et là, il n’est pas loin des thèses des néoconservateurs américains et des milieux racistes de l’extrême droite européenne. Après cette incroyable gymnastique, qui rappelle l’état d’esprit des premiers colons venus « civiliser » les autochtones en Algérie et en Afrique de l’Ouest, Sarkozy est arrivé à proposer à l’Afrique un autre projet : l’Eurafrique. Est-il autorisé à parler au nom de l’Union européenne sur ce projet aux traits flous comme celui de l’union méditerranéenne ? Et pourquoi cette volonté de chercher à diviser entre Afrique du Nord et l’Afrique au-delà du Sahara en proposant deux projets différents ? « J’aime l’Afrique », a dit Sarkozy. On a tendance à ne pas le croire.
(Source : « El Watan » (Quotidien – Algérie), le 29 juillet 2007)