Reporters sans frontiĂšres: La radio indĂ©pendante Kalima cible dâun blocus de la police L’Observatoire: Tunisie: Disparition de M. Dhafer Otay, coordinateur de Radio Kalima DĂ©claration commune partis verts arabes La FTCR exige : La VĂ©ritĂ© sur la mort de Salem Souli au CRA de Vincennes Ouest-France: Affaire El-Amri : procĂšs et mystĂšre Metro France: Jehaider, ami de Taoufik El Amri, “Les policiers ont menti plusieurs fois” AFP: Italie : 500 clandestins tunisiens rapatriĂ©s dâici “deux mois maximum” AFP: Italie: grĂšve et manifestation Ă Lampedusa contre l’immigration clandestine AFP: Attentat de Djerba: la cour dissocie le cas de Khaled Cheikh Mohammed AP: Signature de l’accord d’implantation de l’usine Airbus en Tunisie AFP: Le Hamas prĂȘt Ă reconnaĂźtre IsraĂ«l sur la frontiĂšre de 1967 (Marek Halter) AFP: La Turquie Ă©voque des liens “stratĂ©giques” avec IsraĂ«l malgrĂ© son offensive Tunisia Watch: IsraĂ«l : 162 ONG saisissent la Cour PĂ©nale Internationale des crimes de Guerre commis Ă Gaza Invention de Abdel Wahab Hani au non de la “Commission arabe des droits humains” / Education aux droits de l’homme Sami Ben Abdallah: Censure ou pas censure des mĂ©dias français Ă propos du conflit IsraĂ«lo- palestinien? Mezri Haddad s’explique…. Biju: Le bal des simulacres
La radio indĂ©pendante Kalima cible dâun blocus  de la police
LâObservatoirepour la Protection des DĂ©fenseurs des Droits de lâHomme
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APPEL URGENT – LâOBSERVATOIRE
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Nouvelles informations
TUN 001 / 0109 / OBS 001.1
Disparition forcée / HarcÚlement /
Intimidation
Tunisie
27 janvier 2009
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LâObservatoire pour la protection des dĂ©fenseurs des droits de lâHomme, programme conjoint de la FĂ©dĂ©ration internationale des ligues des droits de lâHomme (FIDH) et de lâOrganisation mondiale contre la torture (OMCT), a reçu de nouvelles informations et vous prie dâintervenir de toute urgence sur la situation suivante en Tunisie.
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Nouvelle information :
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LâObservatoire a Ă©tĂ© informĂ© par le Conseil national pour les libertĂ©s en Tunisie (CNLT) de la disparition de M. Dhafer Otay, coordinateur de Radio Kalima.
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Selon les informations reçues, le27 janvier 2009, vers 14h, M. Dhafer Otay et Mme Marwa Rekik, journaliste deRadio Kalima, ont quittĂ© lâimmeuble hĂ©bergeant le local de Radio Kalima. A leur retour, quelques minutes aprĂšs, un important dispositif policier composĂ© dâune trentaine de personnes encerclait lâimmeuble et empĂȘchait toute entrĂ©e. Mme Marwa Rekik a nĂ©anmoins rĂ©ussi Ă entrer seule afin dâaller rĂ©cupĂ©rer le tĂ©lĂ©phone portable de M. Dhafer Otay. Lorsque cette derniĂšre est redescendue, M. Dhafer Otay avait disparu et les policiers ont empĂȘchĂ© Mme Rekik de retourner Ă lâintĂ©rieur de lâimmeuble. A lâheure de publication de cet appel, M. Dhafer Otay nâavait toujours pas Ă©tĂ© localisĂ©.
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Ce nouvel acte de harcĂšlement et dâintimidation intervient alors que Radio Kalima a commencĂ© Ă diffuser par voie satellitaire depuis lundi 26 janvier 2009. LâObservatoire rappelle en outre que le journal en ligne Kalima et ses collaborateurs ont rĂ©guliĂšrement fait lâobjet dâactes de harcĂšlement (cf. rappel des faits).
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Depuis, le quartier oĂč se trouve le siĂšge de Kalima a Ă©tĂ© encerclĂ© par des dizaines de policiers en civil qui empĂȘchent toute personne dây accĂ©der. Ainsi Me Mohamed Abbou et le journaliste Slim Boukhdhir, venus exprimer leur solidaritĂ© avec lâĂ©quipe de Kalima, ont Ă leur tour Ă©tĂ© empĂȘchĂ©s par la police de sâapprocher de lâimmeuble. Le reste de lâĂ©quipe de Kalima est restĂ© enfermĂ© Ă lâintĂ©rieur, de crainte de ne pouvoir revenir pour terminer leurs Ă©missions. Les policiers ont en effet clairement menacĂ© de ne plus laisser aucun journaliste entrer au local.
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LâObservatoire dĂ©nonce la disparition forcĂ©e de M.Dhafer Otay, et rĂ©affirme sa prĂ©occupation quant Ă la poursuite de la rĂ©pression par les autoritĂ©s tunisiennes de toute personne qui promeut et dĂ©fend les droits de lâHomme, et rappelle que conformĂ©ment Ă lâarticle 1 de la DĂ©claration sur les dĂ©fenseurs des droits de lâHomme, adoptĂ©e par lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies le 9 dĂ©cembre 1998, âchacun a le droit, individuellement ou en association avec dâautres, de promouvoir la protection et la rĂ©alisation des droits de lâHomme et des libertĂ©s fondamentales aux niveaux national et internationalâ.
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Rappel des faits :
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Depuis octobre 2008, les actes de harcĂšlement Ă lâencontre de Kalima et ses collaborateurs se sont intensifiĂ©s.
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En dĂ©cembre 2008, une campagne de diffamation a ainsi Ă©tĂ© menĂ©e contre Mme Sihem Bensedrine, porte-parole du CNLT et rĂ©dactrice en chef de Kalima. Le 8 octobre 2008, le site de Kalima hĂ©bergĂ© en Europe a Ă©tĂ© piratĂ© et vidĂ© de son contenu. Le 27 octobre, Mme NĂ©ziha Rjiba, Ă©galement rĂ©dactrice en chef de Kalima, a Ă©tĂ© convoquĂ©e devant le Procureur de la RĂ©publique aprĂšs avoir mis en cause les services tunisiens suite Ă la destruction du site web deKalima. M. Dhafer Otay et Mme Faten Hamdi, journaliste Ă Radio Kalima, ont Ă©galement Ă©tĂ© interpellĂ©s et violentĂ©s par des policiers au cours de novembre 2008. M. Omar Mestiri, le directeur de la rĂ©daction de Kalima, a quant Ă lui reçu en novembre une injonction dâexĂ©cuter une dĂ©cision de redressement fiscal de 33 000 dinars tunisiens. Ce redressement porte sur une pĂ©riode pendant laquelle M. Mestiri nâavait aucun revenu, ayant Ă©tĂ© soumis Ă une assignation Ă rĂ©sidence dans le district de Tunis sur une pĂ©riode de deux ans suite Ă une dĂ©cision du juge dâinstruction Ă©mise en mai 1999, en relation avec ses activitĂ©s en tant que secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du CNLT. Enfin, le 10 dĂ©cembre 2008, M. Lotfi Hidouri, secrĂ©taire de rĂ©daction de lâĂ©dition Ă©crite du journal, a Ă©tĂ© interpellĂ© Ă lâaĂ©roport de Tunis alors quâil se rendait au Forum de la presse arabe Ă Beyrouth.
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Actions demandées :
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LâObservatoire vous prie dâĂ©crire aux autoritĂ©s tunisiennes et de leur demander de :
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i. Garantir en toutes circonstances lâintĂ©gritĂ© physique etpsychologique de M. Dhafer Otay et de lâensemble des collaborateurs deKalima ;
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ii. Prendre immĂ©diatement toutes les mesures nĂ©cessaires pour localiser M. Dhafer Otay et garantir sa libĂ©rationimmĂ©diate, en ce que sa dĂ©tention semble viser uniquement Ă sanctionner ses activitĂ©s de dĂ©fense des droits de lâHomme ;
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iii. Mener une enquĂȘte exhaustive, indĂ©pendante et impartiale sur les faits dĂ©crits ci-dessus, ce afin dâidentifier les responsables, de les traduire devant un tribunal civil indĂ©pendant, compĂ©tent et impartial et dâappliquer les sanctions pĂ©nales, civiles et/ou administratives prĂ©vues par la loi;
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iv. Mettre un terme immĂ©diat Ă toute forme de harcĂšlement Ă lâencontre de M. Dhafer Otay, de lâensemble des collaborateurs de Kalima ainsi quâĂ lâencontre de tous les dĂ©fenseurs des droits de lâHomme tunisiens ;
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v. Se conformer aux dispositions de la DĂ©claration sur les dĂ©fenseurs des droits de lâHomme, et plus particuliĂšrement Ă son article 1 susmentionnĂ©, ainsi que son article 12.2, qui dispose que âlâEtat prend toutes les mesures nĂ©cessaires pour assurer que les autoritĂ©s compĂ©tentes protĂšgent toute personne, individuellement ou en association avec dâautres, de toute violence, menace, reprĂ©sailles, discrimination de facto oude jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de lâexercice lĂ©gitime des droits visĂ©s dans la prĂ©sente DĂ©clarationâ ;
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vi. Plus gĂ©nĂ©ralement, se conformer aux dispositions de la DĂ©claration universelle des droits de lâHomme et instruments rĂ©gionaux et internationaux relatifs aux droits de lâHomme ratifiĂ©s par la Tunisie.
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Adresses:
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· M. Zine el-Abidine Ben Ali, Président de la République, Palais de Carthage, 2016 Carthage, Tunisie, Fax : +216 71 744 721 ou +216 71 731 009
· M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre, Secrétariat Général du Gouvernement, Rue de la Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 562 378
· M. Rafik Belhaj Kacem, MinistĂšre de lâIntĂ©rieur et du DĂ©veloppement local, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisie, Fax : ++ 216 71 340 888 ; Email : mint@ministeres.tn
· M. Kamel Morjane, MinistÚre de la Défense Nationale, Avenue Bab Mnara, La Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 561 804
· M. Bechir Tekkari, MinistĂšre de la Justice et des Droits de lâHomme, 57, Boulevard Bab Benat, 1006 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 568 106 ; Email : mju@ministeres.tn
· Ambassadeur de la Tunisie devant les Nations Unies Ă GenĂšve, Mission permanente de la Tunisie auprĂšs de lâOffice des Nations Unies Ă GenĂšve, 58 Rue Moillebeau, Case postale 272, 1211 GenĂšve 19, Suisse, Fax : +41 22 734 06 63 ; Email : mission.tunisia@ties.itu.int
· Ambassade de la Tunisie à Bruxelles, 278 avenue de Tervueren, 1150 Woluwe-Saint-Pierre, Belgique, Fax : + 32 2 771 94 33 ; Email : amb.detenusie@brutele.be
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Paris – GenĂšve, le 27 janvier 2009
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Merci de bien vouloir informer lâObservatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel.
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LâObservatoire, programme de la FIDH et de lâOMCT, a vocation Ă protĂ©ger les dĂ©fenseurs des droits de lâHomme victimes de violations et Ă leur apporter une aide aussi concrĂšte que possible.
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LâObservatoire a Ă©tĂ© laurĂ©at 1998 du prix des Droits de lâHomme de la RĂ©publique française.
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Pour contacter lâObservatoire, appeler La Ligne dâUrgence :
E-mail : Appeals@fidh-omct.org
Tel et fax FIDH : 33 1 43 55 20 11 / 33 1 43 55 18 80
Tel et fax OMCT : + 41 22 809 49 39 / 41 22 809 49 29
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FIDHFĂ©dĂ©ration Internationale des Ligues des Droits de lâHomme 17, Passage de la Main dâOr 75 011 Paris, France |
OMCTOrganisation Mondiale Contre la Torture Case postale 21 – 8 rue du Vieux-Billard 1211 GenĂšve 8, Suisse |
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Déclaration commune partis verts arabes
La Vérité sur la mort de Salem Souli au CRA de Vincennes
Le 21 juin 2008 Salem Souli, un tunisien de 41 ans, dĂ©cĂšde dans des circonstances non encore Ă©lucidĂ©es suite Ă lâincendie du centre de rĂ©tention administrative de Vincennes. Ses proches (son ex-compagne et leur fils) qui nâont appris le dĂ©cĂšs que 4 mois plus tard ne savent Ă ce jour toujours pas oĂč se trouve le corps. Lâadministration qui avait Ă©tĂ© prompt Ă annoncer que monsieur Salem Souli Ă©tait mort dâune crise cardiaque nâa rien fait pour prĂ©venir sa famille et a, de surcroit, diffusĂ© de fausses informations sur le dĂ©funt. La FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une CitoyennetĂ© des deux Rives (FTCR) qui avait dĂšs le 22 juin appelĂ© Ă un rassemblement pour dĂ©noncer les conditions de vie et le traitement inhumain rĂ©servĂ© aux sans-papiers retenus de ce centre de rĂ©tention avait dĂ©jĂ exigĂ© avec dâautres associations une enquĂȘte urgente pour faire toute la lumiĂšre sur les circonstances de ce dĂ©cĂšs. Le 20 janvier 2009 lâex-compagne de monsieur Souli et son fils ont portĂ© plainte pour « pour rĂ©tention d’information, homicide involontaire par manquement aux obligations de sĂ©curitĂ©, omission de porter secours et, enfin, fausses informations, atteinte Ă la mĂ©moire du mort et à sa rĂ©putation ainsi qu’Ă celle de sa famille ». La FTCR a pour sa part, comme lâa Ă©galement fait la Cimade, dĂ©cidĂ© de se porter partie civile en appui de cette plainte et Ă la famille.  Paris le 28 janvier 2009 Pour la FTCR  Mouhieddine CHERBIB
Affaire El-Amri : procÚs et mystÚre
Taoufik El-Amri a été retrouvé noyé à Nantes. Mercredi, trois policiers répondent de faux témoignage et délaissement.
“Les policiers ont menti plusieurs fois”
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Jehaider, ami de Taoufik El Amri, était avec lui le soir de sa disparition
Je ne sais pas trop quoi penser, car ce procĂšs, câest un peu lâinconnu. JâespĂšre que les gens diront la vĂ©ritĂ©, sur ce qui sâest vraiment passĂ©, car je nâai pas envie dâentendre des fausses dĂ©clarations comme celles entendus aprĂšs la disparition de Taoufik.
âą Vous maintenez vos dĂ©clarations de lâĂ©poque, dans lesquelles vous affirmiez que les policiers auraient dĂ» conduire Taoufik en cellule de dĂ©grisement ?
Oui, je maintiens, car Ă la base, câĂ©tait prĂ©vu comme cela. On pensait que câest au commissariat quâallait se retrouver Taoufik. Jamais jâaurais pu imaginer quâils allaient le relĂącher quelques minutes plus tard, Ă quelques centaines de mĂštres du canal.
âą Comment vivez-vous depuis lâaccident ?
Jây repense tout le temps. Mais je ne suis pas le plus Ă plaindre. Depuis sa mort, jâai Ă©tĂ© plusieurs fois en Tunisie. Jâai vu sa famille, le malheur et la douleur quâils viventâŠLeur vie sâest un peu arrĂȘtĂ©e depuis.
⹠Vous craignez que les policiers ne soient pas condamnés ?
Je crois en lâEtat et en la justice. Mais, il faudrait au moins une condamnation pour le dĂ©laissement de personnes. Et puis, les policiers ont menti Ă plusieurs reprises avant de se rĂ©tracter : au dĂ©part, ils disaient quâils ne lâavaient pas arrĂȘtĂ©, ensuite quâil nâĂ©tait pas ivre du tout⊠On Ă©tait ensemble ce soir-lĂ , je peux vous dire que lâon avait bu⊠Dâailleurs, lâautopsie Ă bien dit quâil avait 3,74 grammes dâalcool par litres de sang. Ăa ne sâinvente pas.
Moi, depuis le dĂ©part, je ne crois pas Ă ce quâils disent. Et puis, il y a quelque chose que je ne comprends pas : si, dĂšs le dĂ©part, ces policiers nâont rien Ă se reprocher, comme ils disent, pourquoi ont-ils fait autant de fausses dĂ©clarations.
Propos recueillis par Adrien Cadorel Metrofrance.com
(Source: www.metrofrance.com le 27 janvier 2009)
Italie : 500 clandestins tunisiens rapatriĂ©s dâici “deux mois maximum”
Italie: grĂšve et manifestation Ă Lampedusa contre l’immigration clandestine
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Attentat de Djerba: la cour dissocie le cas de Khaled Cheikh Mohammed
Signature de l’accord d’implantation de l’usine Airbus en Tunisie
Le Hamas prĂȘt Ă reconnaĂźtre IsraĂ«l sur la frontiĂšre de 1967 (Marek Halter)
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La Turquie Ă©voque des liens “stratĂ©giques” avec IsraĂ«l malgrĂ© son offensive
Israël : 162 ONG saisissent la Cour Pénale Internationale des crimes de Guerre commis à Gaza
162 associations et organisations indĂ©pendantes reprĂ©sentĂ© par un collectif international de 24 avocats ont saisi le procureur prĂšs de la Cour PĂ©nale Internationale de La Haye pour lâouverture dâune enquĂȘte pour crime de guerre et crime contre lâhumanitĂ© aprĂšs les massacres et les destructions subies par les habitants palestiniens de Gaza suite Ă la guerre menĂ©e par lâarmĂ©e israĂ©lienne entre le 27 dĂ©cembre 2008 et 18 janvier 2009 sur la base de lâarticle 15.1 du TraitĂ© de Rome du 17 juillet 1998 instaurant la Cour PĂ©nale Internationale de la Haye. BĂ©chir Essid bĂątonnier de lâordre des avocats Tunisiens sâest dĂ©placĂ© Ă La Haye le jeudi 22 janvier 2009 pour la dĂ©position de la plainte dans le bureau du prĂ©sident de lâunitĂ© des informations et des preuves, auprĂšs du procureur gĂ©nĂ©ral de la Cour PĂ©nale internationale.
Le document rĂ©digĂ© en français dâune quarantaine de pages « demande l’engagement de poursuite pour des faits de crimes de guerre et crimes contre lâhumanitĂ© commis sur la terre palestinienne de Gaza, Ă compter du 27 dĂ©cembre 2008 au 18 janvier 2009. ». la plainte Ă Ă©tĂ© exposĂ© sur un triple volet, faits, cadre juridique, griefs et assortie dâun grand nombre de piĂšces Ă©tayant les diffĂ©rents aspect. Les associations signataires ont prĂ©cisĂ© dans leur pourvoi quâelles ont dĂ©pĂȘchĂ© sur place “des groupes dâĂ©tudes â juristes mĂ©decins lĂ©gistes, spĂ©cialistes des armes, psychologues â qui seront en mesure dans les prochains jours dâapporter des Ă©lĂ©ments complĂ©mentaires, notamment sur la rĂ©alitĂ© des ordres criminels donnĂ©es et des exactions commises.”
Il est Ă noter que le ministre de la Justice palestinien Ali Kachan a Ă©tĂ© reçu jeudi 22 janvier par le procureur de la Cour pĂ©nale internationale Ă La Haye, Luis Moreno-Ocampo, pour un “long entretien”, notamment sur la situation Ă Gaza, apprend-on auprĂšs de sa conseillĂšre.
DâaprĂšs les procĂ©dures en cours au prĂ©s de la CPI « Le Procureur peut commencer une enquĂȘte sur une situation qui lui est dĂ©fĂ©rĂ©e lorsquâil existe une base raisonnable pour croire que des crimes ont Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©s ou sont en train de lâĂȘtre. De telles situations peuvent ĂȘtre dĂ©fĂ©rĂ©es au Procureur par un Ătat Partie, ou par le Conseil de SĂ©curitĂ© des Nations Unies en rĂ©ponse Ă une menace Ă la paix et Ă la sĂ©curitĂ© internationales. ConformĂ©ment au Statut et au RĂšglement de ProcĂ©dure et de Preuve, le Procureur doit examiner les documents ainsi soumis Ă son apprĂ©ciation avant de prendre une dĂ©cision quant Ă savoir sâil convient de donner suite. »
« En plus des situations dĂ©fĂ©rĂ©es par les Ătats Parties et par le Conseil de SĂ©curitĂ©, le Procureur peut Ă©galement recevoir, de la part dâautres sources telles que des personnes physiques ou des organisations non gouvernementales, des informations se rapportant Ă des crimes relevant de la compĂ©tence de la Cour. Le Procureur procĂšdera Ă un examen prĂ©liminaire desdites informations dans chacun des cas. Ensuite, si le Procureur dĂ©cide quâil existe des Ă©lĂ©ments justifiant le fait de procĂ©der »
Dâun autre cotĂ© Les dĂ©lĂ©guĂ©s des 22 pays membres de La Ligue arabe lors d’une session extrordinaire ont dĂ©cidĂ© de demander Ă l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’ONU de “former un comitĂ© international chargĂ© d’enquĂȘter sur les crimes de guerre dans la bande de Gaza” et de “mettre en place une cour criminelle pour juger les criminels de guerre israĂ©liens”, a rapportĂ© l’agence de presse Ă©gyptienne MENA. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Amr Moussa a dĂ©clarĂ© avoir informĂ© le procureur de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo de cette affaire.
(Source: âTunisia Watchâ, le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 27 janvier 2008)
Commission arabe des droits humains
GenĂšve, le 28 janvier 2009
Intervention devant le ComitĂ© consultatif du Conseil des droits de lâhomme
Groupe de travail sur le Projet de
 « DĂ©claration sur lâĂ©ducation et la formation aux droits de lâhomme »
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Madame la Présidente Halima Warzazi, Monsieur le Rapporteur Emmanuel Decaux, Mesdames et Messieurs les experts du Comité consultatif,
La Commission arabe des droits humanis vous fĂ©licite pour lâavancement de vos travaux et souhaite rappeler les points suivants :
1-Sur le plan normatif : Il est important que la DĂ©claration reprenne les normes internationales, notamment celles de lâUNESCO en matiĂšre de droit Ă lâĂ©ducation et notamment la Convention de 1960 sur la « lutte contre la discrimination en matiĂšre dâenseignement » et le mĂ©canisme de contrĂŽle y affĂ©rant, ainsi que les Recommandations de lâorganisation en matiĂšre de « LibertĂ©s acadĂ©miques » et des droits du corps enseignant. Cette jonction entre le « droit Ă lâĂ©ducation » comme un des droits fondamentaux de la personne humaine et « lâĂ©ducation aux droits de lâhomme » est dâune grande importance Ă nos yeux.
2- Cette jonction entre les impĂ©ratifs du PrĂ©sent et ceux du Futur permet de joindre la vigilance et la lutte dans lâimmĂ©diat contre les discriminations et les violations dâun droit fondamental d un cotĂ© et la prĂ©paration dâun avenir respectueux des droits de lâhomme de l autre. Elle Ă©vite en outre, la manipulation que font, malheureusement, certains Etats rĂ©pressifs de lâEducation pour le Futur pour cacher les violations du PrĂ©sent.
3-Il est nĂ©cessaire dâaccorder une importance particuliĂšre Ă la richesse culturelle et de baser lâEducation aux droits de lâhomme sur une approche humaniste respectueuse de la richesse culturelle de notre HumanitĂ© multiple. Une attention particuliĂšre devrait ĂȘtre accordĂ©e Ă la valorisation des aspects positifs dans toutes les cultures et les religions, sans tomber dans le relativisme culturel cher Ă certains Etats rĂ©pressifs. LâUniversalitĂ© des droits de lâhomme est une question fondamentale dans leur acceptation universelle mais aussi dans lâĂ©ducation aux droits de lâhomme. Cette UniversalitĂ© nâest pas un dictat dâune telle ou dâune telle autre nation, mais la rĂ©sultante de lâenrichissement mutuel entre les Nations, qui a pris forme dans la DĂ©claration universelle, mais qui est une Ćuvre continue et non figĂ©e dans le temps.
4-Accorder une place consistante au processus historique dâĂ©laboration du corpus international de protection des droits de lâhomme, notamment la DĂ©claration universelle des droits de lâhomme. Pour prendre un exemple : Dire Ă un jeune Ă©colier arabe, dans une école du Mont Liban ou dans un village algĂ©rien que des arabes, du Liban et de lâIrak, ont pris une part effective aux travaux de rĂ©daction de la DĂ©claration permet de rassurer quand Ă lâUniversalitĂ© effective, non seulement des droits Ă©laborĂ©s mais aussi de leur processus dâĂ©laboration et que le corpus international des droits de lâhomme est le rĂ©sultat des efforts de toutes les Nations et non le dictat dâun club fermĂ©e de Nations.
5- Il est important que la DĂ©claration sâintĂ©resse non seulement Ă lâaspect gĂ©nĂ©ral dâune Ă©ducation gĂ©nĂ©rale aux droits de lâhomme, mais aussi aux besoins spĂ©cifiques de populations et mĂ©tiers spĂ©cifiques. Nous pensons notamment aux :
-Faiseurs de lois, dĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs qui doivent recevoir en dĂ©but de lĂ©gislature des programmes accĂ©lĂ©rĂ©s pour assurer le plein respect des lois aux normes internationales de protection des droits de lâhomme ;
-Personnel chargĂ© dâappliquer la loi et dâexĂ©cuter les peines de privation de libertĂ©, notamment les forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, les gardes pĂ©nitentiaires, qui doivent bĂ©nĂ©ficier des formations adĂ©quates eu Ă©gard Ă leur rĂŽle ;
-Les professions liées à la défense des droits, notamment les avocats et les magistrats ;
-Les professions mĂ©dicales, il est important par exemple que la DĂ©claration de Tokyo de lâAssociation mĂ©dicale mondiale soit enseignĂ© dans toutes les facultĂ©s de MĂ©decine,
-Concernant les besoins spĂ©cifiques des groupes vulnĂ©rables, une attention particuliĂšre doit ĂȘtre accordĂ©e certes aux minoritĂ©s, aux filles, aux personnes handicapĂ©es, aux rĂ©gions dĂ©favorisĂ©es, mais aussi Ă la population carcĂ©rale, qui vit souvent une double privation, celle de la LibertĂ©, mais celle aussi plus grave et plus dĂ©shumanisante, celle des Droits, et notamment celui Ă lâEducation, et en particulier de lâEducation aux droits de lâhomme, y compris les droits rĂ©gissant la privation de la liberté ;
Je vous remercie
Abdel Wahab Hani
Représentant Permanent
Censure ou pas censure des mĂ©dias français Ă propos du conflit IsraĂ«lo- palestinien? Mezri Haddad s’explique….
LE BAL DES SIMULACRES
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