28 janvier 2009

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3172 du 28.01.2009

 archives :www.tunisnews.net  

Reporters sans frontiĂšres: La radio indĂ©pendante Kalima cible d’un blocus  de la police L’Observatoire: Tunisie: Disparition de M. Dhafer Otay, coordinateur de Radio Kalima DĂ©claration commune partis verts arabes La FTCR exige : La VĂ©ritĂ© sur la mort de Salem Souli au CRA de Vincennes Ouest-France: Affaire El-Amri : procĂšs et mystĂšre Metro France: Jehaider, ami de Taoufik El Amri, “Les policiers ont menti plusieurs fois” AFP: Italie : 500 clandestins tunisiens rapatriĂ©s d’ici “deux mois maximum” AFP: Italie: grĂšve et manifestation Ă  Lampedusa contre l’immigration clandestine AFP: Attentat de Djerba: la cour dissocie le cas de Khaled Cheikh Mohammed AP: Signature de l’accord d’implantation de l’usine Airbus en Tunisie AFP: Le Hamas prĂȘt Ă  reconnaĂźtre IsraĂ«l sur la frontiĂšre de 1967 (Marek Halter) AFP: La Turquie Ă©voque des liens “stratĂ©giques” avec IsraĂ«l malgrĂ© son offensive Tunisia Watch: IsraĂ«l : 162 ONG saisissent la Cour PĂ©nale Internationale des crimes de Guerre commis Ă  Gaza Invention de Abdel Wahab Hani au non de la “Commission arabe des droits humains” / Education aux droits de l’homme Sami Ben Abdallah: Censure ou pas censure des mĂ©dias français Ă  propos du conflit IsraĂ«lo- palestinien? Mezri Haddad s’explique…. Biju: Le bal des simulacres


Liste actualisĂ©e des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invitĂ©s Ă  envoyer leur: Nom, Pays de rĂ©sidence et AnnĂ©e de sortie de la Tunisie sur le mĂ©l de l’initiative : manfiyoun@gmail.com

 

Reporters sans frontiĂšres 28.01.2009 COMMUNIQUE DE PRESSE FRANCAIS / ARABE TUNISIE

La radio indĂ©pendante Kalima cible d’un blocus  de la police

 
Reporters sans frontiĂšres condamne fermement le blocus des locaux de la jeune radio indĂ©pendante Kalima par les forces de police. Depuis le 27 janvier 2009, un cordon de policiers en civil encercle les locaux, empĂȘchant ainsi l’activitĂ© des journalistes. Le coordinateur de la radio a Ă©tĂ© interpellĂ© plusieurs heures, et un militant des droits de l’homme venu exprimer son soutien a Ă©tĂ© frappĂ© par les forces de l’ordre. Voir le siĂšge des locaux de la radio Kalima : http://www.youtube.com/watch?v=AKZxIaacvmk&eurl=http://www.kalimatunisie.com/   “Les Ă©vĂ©nements de ces derniers jours sont intolĂ©rables. Les autoritĂ©s tunisiennes ne reculent devant rien pour entraver la libertĂ© de la presse. Le harcĂšlement, le barrage physique des locaux, l’arrestation de membres de la radio, et enfin l’agression de l’un de ses invitĂ©s traduisent une volontĂ© de rĂ©duire Kalima au silence. Ce sont toujours les mĂȘmes journalistes indĂ©pendants et militants des droits de l’homme qui subissent cette intransigeance politique” a dĂ©clarĂ© l’organisation.   Kalima a transmis sa premiĂšre Ă©mission par satellite le 26 janvier, aprĂšs cinq mois de diffusion limitĂ©e Ă  Internet. DĂšs le lendemain, des policiers en civil ont condamnĂ© l’entrĂ©e des locaux de la radio, situĂ© au 4 rue Abu Dhabi Ă  Tunis. Le coordinateur Dhafer Otay et sa collĂšgue Marwa Rekik, sortis vers 14 heures le temps d’une pause, n’ont pas pu rĂ©intĂ©grer leurs bureaux. C’est Ă  ce moment que Dhafer Otay, 26 ans, a Ă©tĂ© emmenĂ© par les agents de sĂ©curitĂ© au poste de police de Koulounya, non loin des locaux de Kalima, Ă  Tunis. Aucune nouvelle n’a Ă©tĂ© donnĂ©e jusqu’à sa libĂ©ration, vers 19 heures. “Ils m’ont posĂ© des questions sur mon travail Ă  la radio, mes relations. Puis ils m’ont interdit de rentrer Ă  nouveau dans les studios” a dĂ©clarĂ© Otay.   Le militant des droits de l’homme, Zahir Makhlouf, a de plus Ă©tĂ© agressĂ© par les policiers en civil, alors qu’il tentait d’entrer dans les locaux de la station.   L’activitĂ© journalistique de la radio est assurĂ©e par les trois journalistes restĂ©s Ă  l’intĂ©rieur des locaux, depuis le dĂ©but du blocus. Omar Mestiri, directeur de la rĂ©daction de Kalima et titulaire du bail du local, est la seule personne autorisĂ©e Ă  entrer et sortir de l’immeuble. Kalima est la premiĂšre radio indĂ©pendante en Tunisie. Sihem Ben Sedrine, cĂ©lĂšbre militante de la libertĂ© de la presse et l’une des deux rĂ©dactrices en chef de Kalima, voulait, en la lançant, populariser de nouveaux dĂ©bats, Ă©largir le champ de l’information, extrĂȘmement encadrĂ©e en Tunisie.   Pour Ă©couter Kalima sur Internet : www.kalimatunisie.com <http://www.kalimatunisie.com> , Ă©missions tous les jours Ă  7h, 13h, 20h, 24h.


L’Observatoirepour la Protection des DĂ©fenseurs des Droits de l’Homme

 

THE OBSERVATORY

for the Protection of

Human Rights Defenders

EL OBSERVATORIO

para la ProtecciĂłn de los

Defensores de Derechos Humanos

 

APPEL URGENT – L’OBSERVATOIRE

 

Nouvelles informations

TUN 001 / 0109 / OBS 001.1

Disparition forcée / HarcÚlement /

Intimidation

Tunisie

27 janvier 2009

 

 

L’Observatoire pour la protection des dĂ©fenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la FĂ©dĂ©ration internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a reçu de nouvelles informations et vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Tunisie.

 

Nouvelle information :

 

L’Observatoire a Ă©tĂ© informĂ© par le Conseil national pour les libertĂ©s en Tunisie (CNLT) de la disparition de M. Dhafer Otay, coordinateur de Radio Kalima.

 

Selon les informations reçues, le27 janvier 2009, vers 14h, M. Dhafer Otay et Mme Marwa Rekik, journaliste deRadio Kalima, ont quittĂ© l’immeuble hĂ©bergeant le local de Radio Kalima. A leur retour, quelques minutes aprĂšs, un important dispositif policier composĂ© d’une trentaine de personnes encerclait l’immeuble et empĂȘchait toute entrĂ©e. Mme Marwa Rekik a nĂ©anmoins rĂ©ussi Ă  entrer seule afin d’aller rĂ©cupĂ©rer le tĂ©lĂ©phone portable de M. Dhafer Otay. Lorsque cette derniĂšre est redescendue, M. Dhafer Otay avait disparu et les policiers ont empĂȘchĂ© Mme Rekik de retourner Ă  l’intĂ©rieur de l’immeuble. A l’heure de publication de cet appel, M. Dhafer Otay n’avait toujours pas Ă©tĂ© localisĂ©.

 

Ce nouvel acte de harcĂšlement et d’intimidation intervient alors que Radio Kalima a commencĂ© Ă  diffuser par voie satellitaire depuis lundi 26 janvier 2009. L’Observatoire rappelle en outre que le journal en ligne Kalima et ses collaborateurs ont rĂ©guliĂšrement fait l’objet d’actes de harcĂšlement (cf. rappel des faits).

 

Depuis, le quartier oĂč se trouve le siĂšge de Kalima a Ă©tĂ© encerclĂ© par des dizaines de policiers en civil qui empĂȘchent toute personne d’y accĂ©der. Ainsi Me Mohamed Abbou et le journaliste Slim Boukhdhir, venus exprimer leur solidaritĂ© avec l’équipe de Kalima, ont Ă  leur tour Ă©tĂ© empĂȘchĂ©s par la police de s’approcher de l’immeuble. Le reste de l’équipe de Kalima est restĂ© enfermĂ© Ă  l’intĂ©rieur, de crainte de ne pouvoir revenir pour terminer leurs Ă©missions. Les policiers ont en effet clairement menacĂ© de ne plus laisser aucun journaliste entrer au local.

 

L’Observatoire dĂ©nonce la disparition forcĂ©e de M.Dhafer Otay, et rĂ©affirme sa prĂ©occupation quant Ă  la poursuite de la rĂ©pression par les autoritĂ©s tunisiennes de toute personne qui promeut et dĂ©fend les droits de l’Homme, et rappelle que conformĂ©ment Ă  l’article 1 de la DĂ©claration sur les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme, adoptĂ©e par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies le 9 dĂ©cembre 1998, “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la rĂ©alisation des droits de l’Homme et des libertĂ©s fondamentales aux niveaux national et international”.

 

Rappel des faits :

 

Depuis octobre 2008, les actes de harcĂšlement Ă  l’encontre de Kalima et ses collaborateurs se sont intensifiĂ©s.

 

En dĂ©cembre 2008, une campagne de diffamation a ainsi Ă©tĂ© menĂ©e contre Mme Sihem Bensedrine, porte-parole du CNLT et rĂ©dactrice en chef de Kalima. Le 8 octobre 2008, le site de Kalima hĂ©bergĂ© en Europe a Ă©tĂ© piratĂ© et vidĂ© de son contenu. Le 27 octobre, Mme NĂ©ziha Rjiba, Ă©galement rĂ©dactrice en chef de Kalima, a Ă©tĂ© convoquĂ©e devant le Procureur de la RĂ©publique aprĂšs avoir mis en cause les services tunisiens suite Ă  la destruction du site web deKalima. M. Dhafer Otay et Mme Faten Hamdi, journaliste Ă  Radio Kalima, ont Ă©galement Ă©tĂ© interpellĂ©s et violentĂ©s par des policiers au cours de novembre 2008. M. Omar Mestiri, le directeur de la rĂ©daction de Kalima, a quant Ă  lui reçu en novembre une injonction d’exĂ©cuter une dĂ©cision de redressement fiscal de 33 000 dinars tunisiens. Ce redressement porte sur une pĂ©riode pendant laquelle M. Mestiri n’avait aucun revenu, ayant Ă©tĂ© soumis Ă  une assignation Ă  rĂ©sidence dans le district de Tunis sur une pĂ©riode de deux ans suite Ă  une dĂ©cision du juge d’instruction Ă©mise en mai 1999, en relation avec ses activitĂ©s en tant que secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du CNLT. Enfin, le 10 dĂ©cembre 2008, M. Lotfi Hidouri, secrĂ©taire de rĂ©daction de l’édition Ă©crite du journal, a Ă©tĂ© interpellĂ© Ă  l’aĂ©roport de Tunis alors qu’il se rendait au Forum de la presse arabe Ă  Beyrouth.

 

Actions demandées :

 

L’Observatoire vous prie d’écrire aux autoritĂ©s tunisiennes et de leur demander de :

 

i. Garantir en toutes circonstances l’intĂ©gritĂ© physique etpsychologique de M. Dhafer Otay et de l’ensemble des collaborateurs deKalima ;

 

ii. Prendre immĂ©diatement toutes les mesures nĂ©cessaires pour localiser M. Dhafer Otay et garantir sa libĂ©rationimmĂ©diate, en ce que sa dĂ©tention semble viser uniquement Ă  sanctionner ses activitĂ©s de dĂ©fense des droits de l’Homme ;

 

iii. Mener une enquĂȘte exhaustive, indĂ©pendante et impartiale sur les faits dĂ©crits ci-dessus, ce afin d’identifier les responsables, de les traduire devant un tribunal civil indĂ©pendant, compĂ©tent et impartial et d’appliquer les sanctions pĂ©nales, civiles et/ou administratives prĂ©vues par la loi;

 

iv. Mettre un terme immĂ©diat Ă  toute forme de harcĂšlement Ă  l’encontre de M. Dhafer Otay, de l’ensemble des collaborateurs de Kalima ainsi qu’à l’encontre de tous les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme tunisiens ;

 

v. Se conformer aux dispositions de la DĂ©claration sur les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme, et plus particuliĂšrement Ă  son article 1 susmentionnĂ©, ainsi que son article 12.2, qui dispose que “l’Etat prend toutes les mesures nĂ©cessaires pour assurer que les autoritĂ©s compĂ©tentes protĂšgent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, reprĂ©sailles, discrimination de facto oude jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice lĂ©gitime des droits visĂ©s dans la prĂ©sente DĂ©claration” ;

 

vi. Plus gĂ©nĂ©ralement, se conformer aux dispositions de la DĂ©claration universelle des droits de l’Homme et instruments rĂ©gionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiĂ©s par la Tunisie.

 

Adresses:

 

· M. Zine el-Abidine Ben Ali, Président de la République, Palais de Carthage, 2016 Carthage, Tunisie, Fax : +216 71 744 721 ou +216 71 731 009

· M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre, Secrétariat Général du Gouvernement, Rue de la Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 562 378

· M. Rafik Belhaj Kacem, MinistĂšre de l’IntĂ©rieur et du DĂ©veloppement local, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisie, Fax : ++ 216 71 340 888 ; Email : mint@ministeres.tn

· M. Kamel Morjane, MinistÚre de la Défense Nationale, Avenue Bab Mnara, La Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 561 804

· M. Bechir Tekkari, MinistĂšre de la Justice et des Droits de l’Homme, 57, Boulevard Bab Benat, 1006 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 568 106 ; Email : mju@ministeres.tn

· Ambassadeur de la Tunisie devant les Nations Unies Ă  GenĂšve, Mission permanente de la Tunisie auprĂšs de l’Office des Nations Unies Ă  GenĂšve, 58 Rue Moillebeau, Case postale 272, 1211 GenĂšve 19, Suisse, Fax : +41 22 734 06 63 ; Email : mission.tunisia@ties.itu.int

· Ambassade de la Tunisie à Bruxelles, 278 avenue de Tervueren, 1150 Woluwe-Saint-Pierre, Belgique, Fax : + 32 2 771 94 33 ; Email : amb.detenusie@brutele.be

 

***

Paris – GenĂšve, le 27 janvier 2009

 

Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel.

 

L’Observatoire, programme de la FIDH et de l’OMCT, a vocation Ă  protĂ©ger les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et Ă  leur apporter une aide aussi concrĂšte que possible.

 

L’Observatoire a Ă©tĂ© laurĂ©at 1998 du prix des Droits de l’Homme de la RĂ©publique française.

 

Pour contacter l’Observatoire, appeler La Ligne d’Urgence :

E-mail : Appeals@fidh-omct.org

Tel et fax FIDH : 33 1 43 55 20 11 / 33 1 43 55 18 80

Tel et fax OMCT : + 41 22 809 49 39 / 41 22 809 49 29

 

FIDH

FĂ©dĂ©ration Internationale des Ligues des Droits de l’Homme

17, Passage de la Main d’Or

75 011 Paris, France

OMCT

Organisation Mondiale Contre la Torture

Case postale 21 – 8 rue du Vieux-Billard

1211 GenĂšve 8, Suisse

 

 

 


Déclaration commune partis verts arabes

Motion  
 

Les partis verts arabes qui se sont rĂ©unis Ă  Sao Paulo au BrĂ©sil en Mai 2008 au congrĂšs mondial des verts « Global Greens » afin de constituer le parti vert arabe dĂ©noncent le responsable du parti vert fantoche tunisien qui s’est auto proclamĂ© prĂ©sident d’un faux comitĂ© d’un parti vert fantoche arabe regroupant (parti vert du Maroc dissous et ayant rejoint le parti du Roi, association d’environnement algĂ©rienne dĂ©jĂ  dissoute, d’un parti vert Ă©gyptien ayant subi un hold-up de la part d’un gĂ©nĂ©ral Ă©gyptien Ă  la retraite). Nous condamnons la dĂ©claration du responsable du parti fantoche qui a pour but d’induire en erreur l’opinion nationale et internationale.   Pour le parti vert du Maroc Fatima Alaoui Pout le parti vert Ă©gyptien Mohamed Awad Pour le parti « Tunisie Verte » Abdelkader Zitouni
 

FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une CitoyennetĂ© des deux Rives – FTCR
Communiqué La FTCR exige :

La Vérité sur la mort de Salem Souli au CRA de Vincennes

Le 21 juin 2008 Salem Souli, un tunisien de 41 ans, dĂ©cĂšde dans des circonstances non encore Ă©lucidĂ©es suite Ă  l’incendie du centre de rĂ©tention administrative de Vincennes. Ses proches (son ex-compagne et leur fils) qui n’ont appris le dĂ©cĂšs  que 4 mois plus tard ne savent Ă  ce jour toujours pas oĂč se trouve le corps. L’administration qui avait Ă©tĂ© prompt Ă  annoncer que monsieur Salem Souli Ă©tait mort d’une crise cardiaque n’a rien fait pour prĂ©venir sa famille et a, de surcroit, diffusĂ© de fausses informations sur le dĂ©funt. La FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une CitoyennetĂ© des deux Rives (FTCR) qui avait dĂšs le 22 juin appelĂ© Ă  un rassemblement pour dĂ©noncer les conditions de vie et le traitement inhumain rĂ©servĂ© aux sans-papiers retenus de ce centre de rĂ©tention avait dĂ©jĂ  exigĂ© avec d’autres associations une enquĂȘte urgente pour faire toute la lumiĂšre sur les circonstances de ce dĂ©cĂšs. Le 20 janvier 2009 l’ex-compagne de monsieur Souli et son fils ont portĂ© plainte pour « pour rĂ©tention d’information, homicide involontaire par manquement aux obligations de sĂ©curitĂ©, omission de porter secours et, enfin, fausses informations, atteinte Ă  la mĂ©moire du mort et  Ă  sa rĂ©putation ainsi qu’Ă  celle de sa famille ». La FTCR a pour sa part, comme l’a Ă©galement fait la Cimade, dĂ©cidĂ© de se porter partie civile en appui de cette plainte et Ă  la famille.  Paris le 28 janvier 2009 Pour la FTCR  Mouhieddine CHERBIB


Affaire El-Amri : procÚs et mystÚre

Taoufik El-Amri a été retrouvé noyé à Nantes. Mercredi, trois policiers répondent de faux témoignage et délaissement.

L’affaire Taoufik El-Amri. Le 22 novembre 2007, aprĂšs une nuit arrosĂ©e passĂ©e Ă  Nantes avec deux collĂšgues ouvriers, Taoufik El-Amri, pĂšre de famille tunisien de 33 ans, disparaissait. Son corps Ă©tait retrouvĂ© quelques jours plus tard, noyĂ©, dans le canal Saint-FĂ©lix. Dans la nuit de sa disparition, Taoufik El-Amri avait Ă©tĂ© contrĂŽlĂ© briĂšvement par trois policiers avant d’ĂȘtre relĂąchĂ©. Ils sont les derniĂšres personnes connues Ă  l’avoir croisĂ©. Que reproche-t-on aux policiers ? Pas la mort de Taoufik El-Amri, le procureur a Ă©tĂ© clair sur ce point. Ils doivent rĂ©pondre de « faux tĂ©moignage et de dĂ©laissement d’une personne incapable de se protĂ©ger »Faux tĂ©moignage car, au moment oĂč l’affaire a Ă©clatĂ©, ils ont menti sur le lieu, sombre et discret, oĂč ils avaient relĂąchĂ© l’ouvrier tunisien. Ils craignaient d’ĂȘtre soupçonnĂ©s d’avoir jouĂ© un rĂŽle dans sa mort. Le dĂ©laissement ? Le jeune homme avait beaucoup bu ce soir-lĂ . Le procureur estime que les policiers auraient dĂ» le conduire en dĂ©grisement plutĂŽt que de le laisser repartir. « Impossible, riposte le syndicat Alliance. On n’a pas les moyens de transporter toutes les personnes ivres en cellule ! » Comment Taoufik El-Amri est-il mort ? On l’ignore. Un homme a Ă©tĂ© mis en examen pendant plus d’un an, soupçonnĂ© de l’avoir poussĂ© dans le canal. Il a Ă©tĂ© mis hors de cause. On n’a donc jamais su ce qui pouvait s’ĂȘtre passĂ© entre le moment oĂč Taoufik El-Amri a Ă©tĂ© relĂąchĂ© et sa mort par noyade. Mauvaise rencontre ou accident, le mystĂšre demeure.  
Thomas HENG.
(Source: “ouest-france.fr” le 27 janvier 2009)
 

 
 

“Les policiers ont menti plusieurs fois”

 

Jehaider, ami de Taoufik El Amri, était avec lui le soir de sa disparition

‱ Qu’attendez-vous de du procùs qui s’ouvre demain à Nantes ?

Je ne sais pas trop quoi penser, car ce procĂšs, c’est un peu l’inconnu. J’espĂšre que les gens diront la vĂ©ritĂ©, sur ce qui s’est vraiment passĂ©, car je n’ai pas envie d’entendre des fausses dĂ©clarations comme celles entendus aprĂšs la disparition de Taoufik.

‱ Vous maintenez vos dĂ©clarations de l’époque, dans lesquelles vous affirmiez que les policiers auraient dĂ» conduire Taoufik en cellule de dĂ©grisement ?

Oui, je maintiens, car Ă  la base, c’était prĂ©vu comme cela. On pensait que c’est au commissariat qu’allait se retrouver Taoufik. Jamais j’aurais pu imaginer qu’ils allaient le relĂącher quelques minutes plus tard, Ă  quelques centaines de mĂštres du canal.

‱ Comment vivez-vous depuis l’accident ?

J’y repense tout le temps. Mais je ne suis pas le plus Ă  plaindre. Depuis sa mort, j’ai Ă©tĂ© plusieurs fois en Tunisie. J’ai vu sa famille, le malheur et la douleur qu’ils vivent
Leur vie s’est un peu arrĂȘtĂ©e depuis.

‱ Vous craignez que les policiers ne soient pas condamnĂ©s ?

Je crois en l’Etat et en la justice. Mais, il faudrait au moins une condamnation pour le dĂ©laissement de personnes. Et puis, les policiers ont menti Ă  plusieurs reprises avant de se rĂ©tracter : au dĂ©part, ils disaient qu’ils ne l’avaient pas arrĂȘtĂ©, ensuite qu’il n’était pas ivre du tout
 On Ă©tait ensemble ce soir-lĂ , je peux vous dire que l’on avait bu
 D’ailleurs, l’autopsie Ă  bien dit qu’il avait 3,74 grammes d’alcool par litres de sang. Ça ne s’invente pas.

Moi, depuis le dĂ©part, je ne crois pas Ă  ce qu’ils disent. Et puis, il y a quelque chose que je ne comprends pas : si, dĂšs le dĂ©part, ces policiers n’ont rien Ă  se reprocher, comme ils disent, pourquoi ont-ils fait autant de fausses dĂ©clarations.

Propos recueillis par Adrien Cadorel Metrofrance.com

(Source: www.metrofrance.com le 27 janvier 2009)


Italie : 500 clandestins tunisiens rapatriĂ©s d’ici “deux mois maximum”

AFP, le 27 janvier 2009
Les 500 clandestins tunisiens qui se trouvent actuellement sur l’üle italienne de Lampedusa seront rapatriĂ©s d’ici deux mois “maximum”, selon un accord conclu entre les ministres de l’intĂ©rieur des  deux pays. Tous les clandestins tunisiens qui se trouvent actuellement dans un centre de rĂ©tention de Lampedusa (extrĂȘme sud de l’Italie), et qui seraient au nombre de 500, seront rapatriĂ©s d’ici deux mois “maximum”, a indiquĂ© mercredi le ministĂšre italien de l’IntĂ©rieur. Cette dĂ©cision fait suite Ă  un accord conclu la veille Ă  Tunis entre le ministre italien de l’IntĂ©rieur Roberto Maroni et son homologue tunisien Rafik  Belhaj Kacem, selon la mĂȘme source, citĂ©e par l’agence Ansa. Les deux ministres sont Ă©galement convenus d’intensifier la lutte contre l’immigration clandestine, selon le ministĂšre italien. L’Italie a dĂ©cidĂ© d’accĂ©lĂ©rer les procĂ©dures d’expulsion des immigrĂ©s clandestins en ouvrant la semaine derniĂšre sur l’Ăźle de Lampedusa un nouveau Centre d’Identification et d’Expulsion, suscitant une forte opposition des habitants de la petite Ăźle touristique et des clandestins prĂ©sents dans un centre d’accueil. Jusqu’Ă  prĂ©sent, les clandestins ne passaient que quelques jours sur l’Ăźle avant d’ĂȘtre transfĂ©rĂ©s dans des centres de rĂ©tention sur le continent italien. L’Ăźle de Lampedusa est devenue le principal point d’entrĂ©e en Europe des migrants en provenance des cĂŽtes d’Afrique. Pour la seule annĂ©e 2008, prĂšs de 31 700 immigrants ont dĂ©barquĂ© Ă  Lampedusa, une augmentation de 75% par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, selon le ministĂšre de l’IntĂ©rieur


Italie: grĂšve et manifestation Ă  Lampedusa contre l’immigration clandestine

 

AFP, le 27 janvier 2009 Ă  13h12 LAMPEDUSA (Italie), 27 jan 2009 (AFP) – Environ 2.000 personnes ont Ă  nouveau manifestĂ© mardi sur l’Ăźle de Lampedusa (extrĂȘme sud de l’Italie) contre l’immigration clandestine et l’ouverture d’un nouveau Centre d’identification et d’expulsion (CEI), a constatĂ© un photographe de l’AFP. La municipalitĂ© a aussi proclamĂ© une grĂšve de 12 heures et tous les magasins de l’Ăźle Ă©taient fermĂ©s ainsi que les services publics, selon la mĂȘme source. Cette nouvelle journĂ©e de protestation intervient quatre jours aprĂšs la fuite de quelque 700 immigrĂ©s du Centre de premier accueil de l’Ăźle qui entendaient s’Ă©lever contre la surpopulation du Centre et l’ouverture du nouveau CEI. Les habitants de l’Ăźle avaient dĂ©jĂ  manifestĂ© vendredi. Les manifestants, conduits par le maire de Lampedusa, Dino De Rubeis, ont jetĂ© une couronne de fleurs Ă  la mer, Ă  la mĂ©moire des clandestins morts noyĂ©s en tentant de rejoindre les cĂŽtes europĂ©ennes, selon la mĂȘme source. “Nous nous retrouvons unis dans la mĂȘme douleur universelle”, a dĂ©clarĂ© au cours de cette cĂ©rĂ©monie Stefano Nastasi, le prĂȘtre de la paroisse de Lampedusa. Lampedusa, au sud de la Sicile, est la premiĂšre terre italienne sur la route des immigrants qui partent des cĂŽtes africaines, principalement de Libye. Les habitants de l’Ăźle qui vivent essentiellement du tourisme estiment que l’installation d’un nouveau centre nuira encore plus Ă  l’image de Lampedusa. AFP

Attentat de Djerba: la cour dissocie le cas de Khaled Cheikh Mohammed

28/01/2009 15:25:18 – AFP Dans le procĂšs de l’attentat contre la synagogue de Djerba en Tunisie en 2002, la cour d’assises de Paris a dĂ©cidĂ© de disjoindre le cas de Khaled Cheikh Mohammed, actuellement dĂ©tenu Ă  Guantanamo, de celui des deux autres accusĂ©s. La cour d’assises de Paris, qui juge depuis le 5 janvier l’Allemand converti Ă  l’islam Christian Ganczarski pour son implication prĂ©sumĂ©e dans l’attentat contre la synagogue de Djerba en Tunisie, a finalement dĂ©cidĂ© de disjoindre son cas de celui de Khaled Cheikh Mohammed, le cerveau prĂ©sumĂ© des attentats du 11 septembre 2001, qui Ă©tait Ă©galement accusĂ©. Dans un arrĂȘt lu Ă  l’audience, le prĂ©sident de la cour Yves Jacob a dĂ©clarĂ© que “considĂ©rant que Khaled Cheikh Mohammed est actuellement dĂ©tenu Ă  Guantanamo et se trouve dans l’impossibilitĂ© absolue de comparaĂźtre devant cette cour, (…) la cour ordonne la disjonction de l’accusation le concernant”. “La cour dit que le cas de Khaled Cheikh Mohammed sera examinĂ© au cours d’une autre session”, a ajoutĂ© le prĂ©sident, sans davantage de prĂ©cision. Khaled Cheikh Mohammed Ă©tait, avec Christian Ganczarski et le jeune Tunisien Walid Nawar, frĂšre du kamikaze Nizar Nawar qui s’est fait sauter au volant d’un camion piĂ©gĂ© contre la synagogue de Djerba en avril 2002, l’un des trois accusĂ©s de ce procĂšs en “complicitĂ© d’assassinat terroriste”, qui devrait s’achever le 6 fĂ©vrier. La dĂ©couverte du tĂ©lĂ©phone satellitaire de Nizar Nawar, aprĂšs l’attentat, avait permis de dĂ©couvrir qu’il avait parlĂ© avec Christian Ganczarski quelques heures avant l’attaque, et qu’il avait ensuite vainement tentĂ© de contacter Khaled Cheikh Mohammed. La dĂ©fense de Christian Ganczarski avait regrettĂ©, Ă  l’ouverture des dĂ©bats, l’absence de Khaled Cheikh Mohammed Ă  l’audience et avait rĂ©clamĂ©, sans succĂšs, son audition par vidĂ©o-confĂ©rence. L’attentat contre la synagogue avait fait 21 morts (14 touristes allemands, 5 Tunisiens et 2 Français). C’est la prĂ©sence de Français parmi les victimes qui a permis le dĂ©clenchement d’une procĂ©dure en France et la tenue de ce procĂšs Ă  Paris.

Signature de l’accord d’implantation de l’usine Airbus en Tunisie

AP | 28.01.2009 | 21:47 Le lancement de la filiale d’Airbus en Tunisie destinĂ©e Ă  la production de sous-ensembles aĂ©ronautiques, a Ă©tĂ© officialisĂ© mercredi par la signature Ă  Tunis d’un accord avec le gouvernement tunisien. L’accord signĂ© cĂŽtĂ© tunisien par le ministre dĂ©veloppement et de la coopĂ©ration internationale, Nouri Jouini, a Ă©tĂ© annoncĂ© lors d’une confĂ©rence de presse tenue par le directeur gĂ©nĂ©ral d’Airbus, Fabrice Bregier et le prĂ©sident de la filiale de l’avionneur europĂ©en, Aerolia, Christian Cornille. Le projet sera implantĂ© prĂšs de la capitale tunisienne, sur un terrain de 20 hectares avec 10 ha de rĂ©serves pour l’Ă©largir “en fonction de nos besoins futurs”, selon M. Cornille. Sa rĂ©alisation nĂ©cessitera un investissement global d’environ 60 millions d’euros et crĂ©era Ă  terme, en 2014, 1.500 emplois dans les hautes technologies. Le site sera en fait “un parc aĂ©ronautique” qui accueillera autour de l’usine d’Aerolia, les partenaires traditionnels français qui crĂ©eront des sociĂ©tĂ©s en charge des piĂšces Ă©lĂ©mentaires, de la tĂŽlerie, de la mĂ©canique, du composite et du traitement de surface. M. Cornille prĂ©voit que les premiĂšres livraisons de sous-ensembles aĂ©ronautiques dĂ©buteront Ă  la fin du premier trimestre 2010. Pour sa part, le directeur gĂ©nĂ©ral d’Aibus a assurĂ© que ce projet retenu pour des raisons de “compĂ©titivitĂ©”, “n’est pas pour dĂ©truire de l’emploi en France ou Europe”. “C’est pour avoir un dispositif qui soit plus compĂ©titif. Il y a une crise temporaire en 2009, peut-ĂȘtre en 2010, mais globalement on va livrer de plus en plus d’avions. On a donc besoin de produire de plus en plus. Et au lieu de tout faire en France et en Europe oĂč on n’est pas toujours les plus compĂ©titifs, on a dĂ©cidĂ© de faire une implantation Ă  l’Ă©tranger et on a choisi la Tunisie”, a-t-il dit. M. Bregier a fait Ă©tat d’un carnet de commande de 3.700 Airbus pour 2009. AP
 

Le Hamas prĂȘt Ă  reconnaĂźtre IsraĂ«l sur la frontiĂšre de 1967 (Marek Halter)

 

 
AFP, le 28 janvier 2009 Ă  14h46 PARIS, 28 jan 2009 (AFP) – Le Hamas serait “prĂȘt” Ă  reconnaĂźtre IsraĂ«l sur la base des frontiĂšres de 1967, a dĂ©clarĂ© lundi Ă  l’AFP l’Ă©crivain juif français Marek Halter qui a rencontrĂ© le mois dernier Khaled Mechaal, le chef en exil du mouvement islamiste palestinien. “Il m’a dit que le Hamas Ă©tait prĂȘt Ă  reconnaĂźtre IsraĂ«l sur la ligne du 4 juin 1967. Il m’a rĂ©pĂ©tĂ© ça Ă  plusieurs reprises”, a rapportĂ© M. Halter qui a rencontrĂ© M. Mechaal la veille de l’offensive israĂ©lienne Ă  Gaza. La rencontre, organisĂ©e Ă  Damas par des conseillers du prĂ©sident syrien Bachar al-Assad, a prĂ©cisĂ© l’Ă©crivain, a eu lieu la veille de l’offensive israĂ©lienne Ă  Gaza. L’Ă©crivain affirme avoir relayĂ© les propos de Khaled Mechaal auprĂšs du Premier ministre israĂ©lien Ehud Olmert et de la ministre des Affaires Ă©trangĂšres Tzipi Livni. “On Ă©tait au deuxiĂšme jour de l’offensive. Ils n’ont pas rĂ©agi”, a indiquĂ© M. Halter. “IsraĂ«l Ă©tait engagĂ© dans la confrontation, maintenant ça revient. C’est maintenant qu’il faudra dĂ©cider”, a ajoutĂ© l’Ă©crivain qui plaide pour un dialogue entre l’occident et le Hamas qui a toujours refusĂ© de reconnaĂźtre IsraĂ«l. “Je pars du principe qu’il faut parler avec les ennemis. A partir du moment oĂč ils acceptent de vous parler, ils ont dĂ©jĂ  mis la kalachnikov de cĂŽtĂ© et se retrouvent sur le mĂȘme terrain que vous”, a-t-il plaidĂ©. Mark Halter pense que Khaled Mechaal a pris la dĂ©cision de vouloir nĂ©gocier avec IsraĂ«l “depuis pas longtemps” de crainte de “disparaĂźtre”. Par ailleurs, le dirigeant islamiste a assurĂ© Ă  l’Ă©crivain qu’il Ă©tait “personnellement garant” de la vie du soldat franco-israĂ©lien Gilad Shalit dĂ©tenu par son mouvement. Il lui a aussi affirmĂ© avoir tentĂ© Ă  deux reprises d’assassiner le chef de la droite israĂ©lienne, Benjamin Netanyahu. “Il m’a dit +j’ai essayĂ© deux complots contre lui. Je n’ai pas rĂ©ussi. Comme lui aussi n’a pas rĂ©ussi Ă  me tuer par une tentative d’empoisonnement. C’est la volontĂ© d’Allah. Si demain il est au pouvoir et qu’il accepte de discuter avec moi sur la base du 4 juin 1967 je discuterai avec lui+. C’est drĂŽle: il m’a rĂ©pĂ©tĂ© plusieurs fois, +moi je n’ai pas de haine+”, a rapportĂ© M. Halter. AFP

La Turquie Ă©voque des liens “stratĂ©giques” avec IsraĂ«l malgrĂ© son offensive

AFP, le 28 janvier 2009 Ă  13h56 ANKARA, 28 jan 2009 (AFP) – a Turquie et IsraĂ«l entretiennent toujours des liens stratĂ©giques malgrĂ© les violentes critiques du gouvernement turc Ă  l’Ă©gard de l’offensive de l’armĂ©e israĂ©lienne contre la bande de Gaza, a affirmĂ© mercredi le chef de la diplomatie turque Ali Babacan. “Les relations turco-israĂ©lienne sont d’un niveau stratĂ©gique”, a indiquĂ© le ministre lors d’un entretien Ă  la chaĂźne d’information NTV depuis Davos oĂč il se trouve pour le Forum Ă©conomique mondial (WEF). “Dans un environnement oĂč les liens entre la Turquie et IsraĂ«l cesseraient, l’existence d’IsraĂ«l dans la rĂ©gion ne sera plus aussi facile”, a estimĂ© M. Babacan. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a fustigĂ© quasi-quotidiennement l’offensive de 22 jours d’IsraĂ«l Ă  Gaza, au point d’ĂȘtre accusĂ© par une partie de la presse turque d’ĂȘtre en faveur du mouvement islamiste Hamas, classĂ©e comme une organisation terroriste par l’Occident. Un de ses conseillers faisait pendant ce temps la navette entre les chefs exilĂ©s du Hamas Ă  Damas et l’Egypte. Ankara et Tel Aviv ont maintenu le contact tout au long de la crise, a prĂ©cisĂ© M. Babacan, ajoutant qu’il avait eu plusieurs conversations tĂ©lĂ©phoniques avec son homologue Tzipi Livni. Mardi, M. Babacan avait soulignĂ© que la Turquie n'”approuve pas le Hamas” et avait appellĂ© le Hamas Ă  adopter des moyens pacifiques pour atteindre ses objectifs plutĂŽt que de recourir aux armes. Mais se voulant Ă©galement rĂ©aliste, le ministre turc avait estimĂ© qu’il n’Ă©tait pas possible d’ignorer le Hamas dans les efforts de paix dans la rĂ©gion. La Turquie, pays musulman mais Etat laĂŻque, est le principal alliĂ© rĂ©gional d’IsraĂ«l. Tous deux ont nouĂ© des liens Ă©conomiques Ă©troits depuis qu’ils ont signĂ© un important accord de coopĂ©ration militaire en 1996, qui a suscitĂ© la colĂšre des pays arabes et de l’Iran. AFP

Israël : 162 ONG saisissent la Cour Pénale Internationale des crimes de Guerre commis à Gaza

162 associations et organisations indĂ©pendantes reprĂ©sentĂ© par un collectif international de 24 avocats ont saisi le procureur prĂšs de la Cour PĂ©nale Internationale de La Haye pour l’ouverture d’une enquĂȘte pour crime de guerre et crime contre l’humanitĂ© aprĂšs les massacres et les destructions subies par les habitants palestiniens de Gaza suite Ă  la guerre menĂ©e par l’armĂ©e israĂ©lienne entre le 27 dĂ©cembre 2008 et 18 janvier 2009 sur la base de l’article 15.1 du TraitĂ© de Rome du 17 juillet 1998 instaurant la Cour PĂ©nale Internationale de la Haye. BĂ©chir Essid bĂątonnier de l’ordre des avocats Tunisiens s’est dĂ©placĂ© Ă  La Haye le jeudi 22 janvier 2009 pour la dĂ©position de la plainte dans le bureau du prĂ©sident de l’unitĂ© des informations et des preuves, auprĂšs du procureur gĂ©nĂ©ral de la Cour PĂ©nale internationale.

Le document rĂ©digĂ© en français d’une quarantaine de pages « demande l’engagement de poursuite pour des faits de crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ© commis sur la terre palestinienne de Gaza, Ă  compter du 27 dĂ©cembre 2008 au 18 janvier 2009. ». la plainte Ă  Ă©tĂ© exposĂ© sur un triple volet, faits, cadre juridique, griefs et assortie d’un grand nombre de piĂšces Ă©tayant les diffĂ©rents aspect. Les associations signataires ont prĂ©cisĂ© dans leur pourvoi qu’elles ont dĂ©pĂȘchĂ© sur place “des groupes d’études – juristes mĂ©decins lĂ©gistes, spĂ©cialistes des armes, psychologues – qui seront en mesure dans les prochains jours d’apporter des Ă©lĂ©ments complĂ©mentaires, notamment sur la rĂ©alitĂ© des ordres criminels donnĂ©es et des exactions commises.”

Il est Ă  noter que le ministre de la Justice palestinien Ali Kachan a Ă©tĂ© reçu jeudi 22 janvier par le procureur de la Cour pĂ©nale internationale Ă  La Haye, Luis Moreno-Ocampo, pour un “long entretien”, notamment sur la situation Ă  Gaza, apprend-on auprĂšs de sa conseillĂšre.

D’aprĂšs les procĂ©dures en cours au prĂ©s de la CPI « Le Procureur peut commencer une enquĂȘte sur une situation qui lui est dĂ©fĂ©rĂ©e lorsqu’il existe une base raisonnable pour croire que des crimes ont Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©s ou sont en train de l’ĂȘtre. De telles situations peuvent ĂȘtre dĂ©fĂ©rĂ©es au Procureur par un État Partie, ou par le Conseil de SĂ©curitĂ© des Nations Unies en rĂ©ponse Ă  une menace Ă  la paix et Ă  la sĂ©curitĂ© internationales. ConformĂ©ment au Statut et au RĂšglement de ProcĂ©dure et de Preuve, le Procureur doit examiner les documents ainsi soumis Ă  son apprĂ©ciation avant de prendre une dĂ©cision quant Ă  savoir s’il convient de donner suite. »

« En plus des situations dĂ©fĂ©rĂ©es par les États Parties et par le Conseil de SĂ©curitĂ©, le Procureur peut Ă©galement recevoir, de la part d’autres sources telles que des personnes physiques ou des organisations non gouvernementales, des informations se rapportant Ă  des crimes relevant de la compĂ©tence de la Cour. Le Procureur procĂšdera Ă  un examen prĂ©liminaire desdites informations dans chacun des cas. Ensuite, si le Procureur dĂ©cide qu’il existe des Ă©lĂ©ments justifiant le fait de procĂ©der »

D’un autre cotĂ© Les dĂ©lĂ©guĂ©s des 22 pays membres de La Ligue arabe lors d’une session extrordinaire ont dĂ©cidĂ© de  demander Ă  l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’ONU de “former un comitĂ© international chargĂ© d’enquĂȘter sur les crimes de guerre dans la bande de Gaza” et de “mettre en place une cour criminelle pour juger les criminels de guerre israĂ©liens”, a rapportĂ© l’agence de presse Ă©gyptienne MENA. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Amr Moussa a dĂ©clarĂ© avoir informĂ© le procureur de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo de cette affaire.

(Source: “Tunisia Watch”, le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 27 janvier 2008)


Commission arabe des droits humains

GenĂšve, le 28 janvier 2009

Intervention devant le ComitĂ© consultatif du Conseil des droits de l’homme

Groupe de travail sur le Projet de

 « DĂ©claration sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme »

 

Madame la Présidente Halima Warzazi, Monsieur le Rapporteur Emmanuel Decaux, Mesdames et Messieurs les experts du Comité consultatif,

La Commission arabe des droits humanis vous fĂ©licite pour l’avancement de vos travaux et souhaite rappeler les points suivants :

1-Sur le plan normatif : Il est important que la DĂ©claration reprenne les normes internationales, notamment celles de l’UNESCO en matiĂšre de droit Ă  l’éducation et notamment la Convention de 1960 sur la « lutte contre la discrimination en matiĂšre d’enseignement »  et le mĂ©canisme de contrĂŽle y affĂ©rant, ainsi que les Recommandations de l’organisation en matiĂšre de « LibertĂ©s acadĂ©miques » et des droits du corps enseignant. Cette jonction entre le « droit Ă  l’éducation » comme un des droits fondamentaux de la personne humaine et « l’éducation aux droits de l’homme » est d’une grande importance Ă  nos yeux.

2- Cette jonction entre les impĂ©ratifs du PrĂ©sent et ceux du Futur  permet de joindre la vigilance et la lutte dans l’immĂ©diat contre les discriminations et les violations d’un droit fondamental d un cotĂ© et la prĂ©paration d’un avenir respectueux des droits de l’homme de l autre. Elle Ă©vite en outre, la manipulation que font, malheureusement, certains Etats rĂ©pressifs de l’Education pour le Futur pour cacher les violations du PrĂ©sent.

3-Il est nĂ©cessaire d’accorder une importance particuliĂšre Ă  la richesse culturelle et de baser l’Education aux droits de l’homme sur une approche humaniste respectueuse de la richesse culturelle de notre HumanitĂ© multiple. Une attention particuliĂšre devrait ĂȘtre accordĂ©e Ă  la valorisation des aspects positifs dans toutes les cultures et les religions, sans tomber dans le relativisme culturel cher Ă  certains Etats rĂ©pressifs. L’UniversalitĂ© des droits de l’homme est une question fondamentale dans leur acceptation universelle mais aussi dans l’éducation aux droits de l’homme. Cette UniversalitĂ© n’est pas un dictat d’une telle ou d’une telle autre nation, mais la rĂ©sultante de l’enrichissement mutuel entre les Nations, qui a pris forme dans la DĂ©claration universelle, mais qui est une Ɠuvre continue et non figĂ©e dans le temps.

4-Accorder une place consistante au processus historique d’élaboration du corpus international de protection des droits de l’homme, notamment la DĂ©claration universelle des droits de l’homme. Pour prendre un exemple : Dire Ă  un jeune Ă©colier arabe, dans une école du Mont Liban ou dans un village algĂ©rien que des arabes, du Liban et de l’Irak, ont pris une part effective aux travaux de rĂ©daction de la DĂ©claration permet de rassurer quand Ă  l’UniversalitĂ© effective, non seulement des droits Ă©laborĂ©s mais aussi de leur processus d’élaboration et que le corpus international des droits de l’homme est le rĂ©sultat des efforts de toutes les Nations et non le dictat d’un club fermĂ©e de Nations.

5- Il est important que la DĂ©claration s’intĂ©resse non seulement Ă  l’aspect gĂ©nĂ©ral d’une Ă©ducation gĂ©nĂ©rale aux droits de l’homme, mais aussi aux besoins spĂ©cifiques de populations et mĂ©tiers spĂ©cifiques. Nous pensons notamment aux :

-Faiseurs de lois, dĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs qui doivent recevoir en dĂ©but de lĂ©gislature des programmes accĂ©lĂ©rĂ©s pour assurer le plein respect des lois aux normes internationales de protection des droits de l’homme ;

-Personnel chargĂ© d’appliquer la loi et d’exĂ©cuter les peines de privation de libertĂ©, notamment les forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, les gardes pĂ©nitentiaires, qui doivent bĂ©nĂ©ficier des formations adĂ©quates eu Ă©gard Ă  leur rĂŽle ;

-Les professions liées à la défense des droits, notamment les avocats et les magistrats ;

-Les professions mĂ©dicales, il est important par exemple que la DĂ©claration de Tokyo de l’Association mĂ©dicale mondiale soit enseignĂ© dans toutes les facultĂ©s de MĂ©decine,

-Concernant les besoins spĂ©cifiques des groupes vulnĂ©rables, une attention particuliĂšre doit ĂȘtre accordĂ©e certes aux minoritĂ©s, aux filles, aux personnes handicapĂ©es, aux rĂ©gions dĂ©favorisĂ©es, mais aussi Ă  la population carcĂ©rale, qui vit souvent une double privation, celle de la LibertĂ©, mais celle aussi plus grave et plus dĂ©shumanisante, celle des Droits, et notamment celui Ă  l’Education, et en particulier de l’Education aux droits de l’homme, y compris les droits rĂ©gissant la privation de la liberté ;

Je vous remercie

Abdel Wahab Hani

Représentant Permanent


 

Censure ou pas censure des mĂ©dias français Ă  propos du conflit IsraĂ«lo- palestinien? Mezri Haddad s’explique….

 
Par Sami Ben Abdallah
Est-ce qu’il y a une censure ou une autocensure des mĂ©dias français Ă  propos du conflit IsraĂ«lo- palestinien ?   Mezri Haddad: Oui mais je n’appellerai pas ça « censure ». C’est de la Realpolitik (sourire ironique de Mezri Haddad en prononçant ce mot). Par ailleurs, il faut distinguer la presse Ă©crite des mĂ©dias audiovisuels. Pour la presse Ă©crite, le journal Le Monde et l’hebdomadaire Marianne ont  Ă©tĂ© parfaitement objectifs  et Ă©quilibrĂ©s. A part mon article « Gaza : la trahison des clercs », il y a eu des tribunes remarquables et trĂšs courageuses. Je citerai Ă  titre d’exemple l’article de l’intellectuelle israĂ©lienne Nomika Zion. On ne peut pas en dire autant d’autres journaux . cela Ă©tant, je n’aime pas beaucoup les jĂ©rĂ©miades et l’auto victimisation. Il y a des intellectuels arabes qui auraient pu prendre position et qui ne l’ont pas fait par calculs. Mais  il y a d’autres qui ont voulu prendre position mais dont les articles ont Ă©tĂ© jugĂ©s impubliables pour des raisons multiples.   Vous ĂȘtes un intellectuel tunisien et arabe. Je vous lis rĂ©guliĂšrement dans  Le  Monde, au Figaro et Ă  LibĂ©ration. Par ailleurs, vous Ă©tiez invité  au « Ring » Ă©mission animĂ©e par Michel Field sur LCI et Ă  France O. Qu’en est-il alors de cette supposĂ©e « censure » ?   Mezri Haddad: Oui c’est vrai mais il y a un travail de longue haleine Ă  entreprendre et surtout Ă  entretenir. Je parle des rĂ©seaux et des relations
 mais il y a aussi la valeur intrinsĂšque de l’individu, de ses capacitĂ©s rĂ©dactionnelles et analytiques. De ce point de vue lĂ , la censure est un argument facile et parfois mĂȘme fallacieux qui occulte les vĂ©ritables raisons notamment notre impuissance politique et intellectuelle. J’ai Ă©tĂ© moi-mĂȘme un virulent critique de certains mĂ©dias français dans mon ouvrage « Carthage ne sera pas dĂ©truite » mais, les journaux et les rĂ©dactions changent et Ă©voluent. Il ne faut pas voir la paille dans les yeux des autres et refuser de voir la poutre dans nos propres yeux.   En dĂ©pit du fait que vous ĂȘtes le seul intellectuel tunisien qui a pu accĂ©der aux mĂ©dias français pour dĂ©fendre  les thĂšses palestiniennes, certains tunisiens ne vous ont pas soutenu
     Mezri Haddad:Il y en a eu  mĂȘme  un qui m’a violemment stigmatisĂ©, que j’ai identifiĂ© et qui se reconnaitra car mĂȘme vis-Ă -vis de mes adversaires, je veux toujours respecter certaines rĂšgles morales. Autrement dit, je n’aime pas la dĂ©lation
.    Je regrette que certains de mes compatriotes qui se font passer pour des figures emblĂ©matiques  du combat dĂ©mocratique et qui, plutĂŽt que d’avoir la luciditĂ© politique et la hauteur d’esprit, ont prĂ©fĂ©rĂ© me stigmatiser parce que nous n’avons pas les mĂȘmes idĂ©es ni  convictions au sujet de la politique intĂ©rieure de notre pays. Cette confusion entre les Causes Majeures  et les causes mineures  et subsidiaires est affligeante.     Ces dix derniĂšres annĂ©es, l’occident s’est fait une image nĂ©gative sur les arabes et sur l’islam. Ce n’est pas une fatalitĂ©.  Graduellement et intelligemment, nous pourrons changer cette image.   Je tends donc la main Ă  ces intellectuels Ă©clairĂ©s et patriotes qui peuvent Ɠuvrer dans ce sens et, en mĂȘme temps contribuer au rayonnement culturel de notre pays.   Pour ceux qui n’ont pas vu l’Ă©mission sur France O. allez Ă  ce lien: http://toutes-les-france.rfo.fr/index-fr.php?page=player_video&id_article=242
 
 
Pour Contacter Mezri Haddad, allez Ă  ce lien: http://mezrihaddad.unblog.fr/contacter-mezri-haddad/
 
Source: Le Blog de Sami Ben Abdallah-Blogueur de Tunisie www.samibenabdallah.com

LE BAL DES SIMULACRES

Par Biju
 
VoilĂ  bien ce que tend Ă  nous montrer le nouvel opus de la pensĂ©e le plus dĂ©calĂ© du moment, ce que nous dĂ©montrent inconsciemment les ABBOU, MARZOUKI, les opposants dĂ©mocratiques tunisiens et autres prisonniers d’opinion, idem pour les hittistes et les”harregua” , les vrais enjeux politiques contemporains tendent Ă  masquer combien les sociĂ©tĂ©s qui s’enorgueillissent Ă  dĂ©fendre la libertĂ© de penser, le droit des personnes, la libertĂ© d’entreprendre, la dĂ©fense de la dĂ©mocratie, ont mis en place un systĂšme de plus en plus serrĂ© de contrĂŽle des sociĂ©tĂ©s vivantes sous toute forme de pouvoir totalitaire, indirectement pour garantir leur bien-ĂȘtre, croient-elles naĂŻvement, la chute et le rĂ©veil n’en seront que plus durs. Peu importe le degrĂ© d’expression qu’il nous a Ă©tĂ© donnĂ© en aval par ces sociĂ©tĂ©s dite « dĂ©mocratiques », il nous manque en amont les mots pour le dire,nos mots pour le dire, notre volontĂ© pour changer les choses par nous-mĂȘmes, le blocage est Ă  ce niveau, et personne d’autres que nous autres tunisiens, pour notre patrie, ne peut dĂ©faire ce nƓud coulant de notre perte. Nous sommes prisonniers d’un systĂšme forclos qui nous enferme dans un cadre qui est par avance prĂ©dĂ©fini, malgrĂ© les fausses alternatives qu’il prĂ©tend offrir. Le vrai problĂšme est la fragilitĂ© de notre statut d’ exclus au niveau le plus Ă©lĂ©mentaire, nous sommes, nous tunisiens, tous ou presque des exclus , au sens oĂč cette position zĂ©ro, celle de l’exclusion gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans notre pays, est devenue l’objet de la biopolitique, et que le possible politique et le droit de vivre ne nous sont accordĂ©s que dans un geste second, conformĂ©ment aux attentions stratĂ©giques du biopouvoir( FOUCAULT) . Toutes nos Ă©checs assumĂ©s et rĂ©pĂ©tĂ©s avec une facilitĂ© Ă  vaciller toute forme de raison, Ă  affaiblir toute motivation,Ă  dĂ©sespĂ©rer toute volontĂ©, nous emmĂšnent de l’Homo sucker, celui qui croit se jouer du systĂšme alors qu’il n’est que le jouet du systĂšme, Ă  l’homo sacer la parfaite figure de l’attentiste type et forclos dans l’espace politique. Des individus sans aucun droit. Nous retombons lĂ  dans la barbarie, celle d’un combat pour la dĂ©mocratie qui exclut Ă  sa façon, et dramatiquement son Ă©lĂ©ment le plus puissant , le plus fĂ©dĂ©rateur, le peuple. Des prisonniers politiques en Tunisie aux ghetto mental des exilĂ©s tunisiens partout dans le monde . Homo sacer qui, morts ou vifs, en tant qu’ ĂȘtres humains, ne font pas partie de la communautĂ© tunisienne pour la dictature, mais pas seulement pour elle . Le constat est amer , la rĂ©elle acceptation de l’autre, dans l’opposition tunisienne fragmentĂ©e, ne produit finalement que du « vide », car nous n’acceptons l’autre que si cet autre nous ressemble, mais cette fausse acceptation masque en rĂ©alitĂ© l’absence de perspectives, d’idĂ©ologies qui sont dans l’ouverture, l’Ă©change et l’alternative, qui Ă©taient naguĂšre, et toujours, nos chaises roulantes.
Toute notre histoire oppositionnelle contemporaine repose sur des investissements pulsionnels et idĂ©ologiques qui façonnent notre nouvel ordre des prioritĂ©s. Nos rapports avec avec l’unique et vĂ©ritable rĂ©alitĂ© tunisienne dĂ©sormais relĂšvent d’un fonctionnement particulier de nos affects, pour sortir de l’impasse Ă  mon humble avis, il faut commencer par dĂ©monter le discours hĂ©gĂ©monique de la pensĂ©e qui se veut unique dans l’espace politique tunisien, ce discours souvent tenu, par des partis dĂ©mocratiques, autorisĂ©s Ă  exister par la dictature, comme si cette autorisation relĂšve d’une quelconque lĂ©gitimitĂ©
 
toutes les illusions soutenues par nos bien-pensants du moment, ne doivent pas nous pousser dans le renoncement morbide, Ă  dynamiter toutes les idoles comme autant d’épouvantails qui nous gardent dans une ignorance crasse, et combattre et ignorer cette rĂ©clusion dans les simulacres du rĂ©el, une rĂ©alitĂ© qui nous prĂ©pare un impĂ©rialisme « mondialisateur » triomphant, et gĂ©nocidaire.
 

 

 

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