28 décembre 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2411 du 28.12.2006

 archives : www.tunisnews.net


O. F: Celui qui sème la misère récolte la terreur
AFP: Les jeunes Tunisiens boudent le mariage (enquête)

African Manager  Tunisie – Les problèmes de mail persistent et signent ! 

Mokhtar Yahyaoui: Une leçon de démocratie et de solidarité Omar S’habou : Le Maghreb, à l’orée de 2007… Fatima Kabba :  Tunisie: Vers un nouveau pôle démocratique et progressiste
Mariuccia Ciotta: La gloriosa strada di Ben Alì

Reuters: Les forces de sécurité d’Abbas reçoivent des armes à Gaza –média

AFP: Israël a autorisé l’Egypte à livrer des armes aux fidèles d’Abbas

AFP: Somalie: après la déroute des islamistes, menace d’un « Irak à l’africaine »

AFP: Refus d’ouvrir la cathédrale de Cordoue, une ex-mosquée, aux musulmans


Celui qui sème la misère récolte la terreur

 
Ne dites surtout pas qu’il n’y a pas péril en la demeure et que tout va très bien Madame la Tunisie. Ne dites surtout pas, comme le font la voyoucratie et ses mercenaires de la désinformation, que c’est une histoire de trafiquants de drogue et que grâce à la bienveillance des services de l’ordre, tout est rentré dans l’ordre. Faux et archifaux, nous assistons à une algérianisation, à une afganisation de la Tunisie. Tout le monde sait qu’il y a eu des échanges de feu entre des groupes armés salafistes jihadistes et des policiers appuyés par des militaires. Tout le monde a vu, a remarqué, voire entendu des tirs de feu bien nourris dans la région de la banlieue sud de Tunis, dans les montagnes de Boukornine et du Ressas. Tout le monde sait que les opérations ne sont pas terminées jusqu’aujourd’hui. Que le pays est en état d’alerte, en état de siège par la police, la gendarmerie, les militaires, voire la police « politique ». Partout des check points, des barrages routiers, des rafles dans les quartiers, les villes et villages, des arrestations d’un grand nombre de jeunes qui fréquentent les mosquées et qui ont les signes extérieurs religieux. Ne dites surtout pas que ce sont des grands trafiquants de drogue, bien que bon nombre d’entre eux surtout les biens protégés du régime de ben ali, se sont recyclés dans le trafic des armes en provenance de l’Algérie, c’est beaucoup plus rentable et plus juteux.  Ne dites surtout pas que ce sont des grands trafiquants de drogue sinon pour quoi on arrête pour fouilles intégrales et pèle mêle, les camionnettes, les estafettes. Depuis quand les trafiquants de drogue troquent les camionnettes et les estafettes contre les Hammers, les Xfive et les porshe cayennes… Depuis quand les trafiquants de drogue font du maquis, alors que tout le monde sait bien où est ce qu’il rôdent : du côte de Carthage (couscous connection) et du côté des quartiers huppés de la capitale. Ce qui se passe ces derniers jours, doit nous interpeller tous. A la misère morale, matérielle que connaissent les jeunes tunisiens, dont le maître d’œuvre, n’est que ce régime répressif, corrompu et terroriste, la réaction de ces jeunes désœuvrés, aliénés ne peut être qu’extrême ; soit quitter clandestinement la Tunisie, soit rentrer dans le maquis jihadiste. Soit mourir noyés en voulant rejoindre la terre promise qu’est l’Europe, soit mourir pour le paradis céleste. O.F


Les jeunes Tunisiens boudent le mariage (enquête)

AFP, le 27 décembre 2006 à 21h03 TUNIS, 27 déc 2006 (AFP) – Le célibat a enregistré une hausse importante durant les cinq dernières années en Tunisie atteignant 65% chez les jeunes de 25 à 29 ans en 2006 contre 53,9% en 2001, selon une étude de l’Office national de la famille et de la population publiée mercredi.
Ce phénomène touche en particulier les femmes de 30 à 34 ans chez lesquelles le taux de célibat a plus que doublé en cinq ans, passant de 17,7% à 37,5%, selon la même étude.
La moitié des jeunes affirment ne pas envisager le mariage, selon une consultation gouvernementale menée auprès de 100.000 jeunes âgés de 15 à 29 ans, selon cette étude.
Elle révèle en outre que le café reste « le principal espace de loisirs » pour les jeunes (31%), qui évoquent des « difficultés » à pratiquer une activité sportive ou culturelle en raison du manque d’espaces publics et des tarifs trop élevés des circuits privés.
Les jeunes représentent la tranche d’âge la plus importante parmi les 10,5 millions d’habitants que compte la Tunisie et sont exposés au chômage notamment les diplômés de l’enseignement supérieur.
AFP  

Su
** Les deux  voix  qui, les premières, ont appelé à une nouvelle candidature de Mr Ben Ali aux élections présidentielles de 2009 ont été celles de Mrs Hédi Baccouche et Taieb Sahbani, membres de la chambre des conseillers, qui se trouvent être- hélas !- deux  anciens barons du régime bourguibien. Le premier qui n’en finit pas d’endurer les humiliations de  son ex compagnon de route ( Ben Ali)  dit, en privé, qu’il vit toujours dans la crainte d’un coup bas de ce dernier, lequel conserve toujours sous le coude quelques compromettants  dossiers  de gestion  à son encontre. Le second, qui a été chef de cabinet de Bourguiba en personne, craindrait une  réouverture du dossier de ses basses œuvres dans la  guerre fratricide qui avait opposé yousséfistes et bourguibistes. ** En Tunisie et pendant les débats sur budget de l’Etat pour 2007 qui a toujours été un des rares moments de timide débat politique sur la politique générale du gouvernement, la seule voix qui a évoqué le rôle éminent de Bourguiba a été celle d’un député du parti « Ettajdid  » – ex parti communiste tunisien – l’avocat Adel Chaouch. Il a parlé « du courage et de l’immense popularité » de Bourguiba. Quant aux députés représentant le RCD, parti au pouvoir fondé par Bourguiba, ils ont effacé ce nom de leur vocabulaire. ** L’hebdomadaire marocain « Nichan »  vient de voir  sa dernière édition saisie par les autorités  et s’est vu notifié des poursuites judiciaires pour offense à l’islam. Il s’agit  d’un article qui a repris  quelques traits d’autodérision que le génie populaire marocain brode  autour des thèmes majeurs de l’existence, y compris sa religion. Dans un sobre communiqué, le comité de rédaction de l’hebdomadaire révèle une saillante contradiction  dans l’attitude des autorités marocaines qui accusent le journal « de porter atteinte aux croyances du peuple marocain » alors même que les blagues rapportées et analysées par le journal sont le produit du même peuple marocain. Des députés koweitiens se sont mêlés à cette stupidité en réclamant des sanctions exemplaires contre « Nichan ». ** Le débat sur la gangrène de la corruption continue d’être au centre des préoccupations de la société civile algérienne. Invitée par le journal « AL Watan » pour procéder «  à une autopsie de la corruption » Huguette Labelle, présidente de « Transparency International » a mis le doigt sur les plaies sans ambages. Elle a notamment estimé, s’agissant de l’Algérie, que les revenus du pétrole ne doivent pas être injectés  dans un fonds spécial, les citoyens étant en droit de savoir où va l’argent et comment il est distribué ! »
Tout le problème est là, justement ! A l’échelle mondiale, elle a révélé  que le coût de la corruption, tel qu’évalué par la Banque Mondiale, est estime à près de 1000 milliards de dollars. (Source : « Le Maghrébin », édition du 24 décembre 2006) Lien : http://www.hebdo.amd-maghreb.org/

 

Chres amis   Notre ami Anouar KOUSRI ,vice président de la LTDH;, vient de perdre son père  ,décédé ce jour ( vers 17h00) à l’hopital de Bizerte  lenterrement aura lieu demain vendredi à Bizerte. Tel de Anouar :98 441168 Email : akousri@yahoo.fr Mokhtar trifi
 


Tunisie :

Les problèmes de mail persistent et signent !

 

par: A.M.   Malgré un démenti, du Pdg de l’ATI (Agence tunisienne de l’Internet) Adel Gaâloul, les problèmes de mailing persistaient encore cette semaine et l’on constate encore que du courrier électronique, pourtant tout ce qu’il y a de plus normal, se perd encore, sans que l’on puisse y faire quoique ce soit. Chez l’ATI en effet, si l’on ne nie pas que ces problèmes aient existé «il y a de ça un mois», selon le Pdg, on infirme cependant que ces problèmes aient eu pour cause une question de nouveaux serveurs qui assurent la protection contre les attaques tels que les spam qui aurait été installé dernièrement à l’agence. On met plutôt en avant des chiffres publiés par des instances internationales, faisant état de taux de déperdition de mail et l’on en conclut que ce qui arrive en Tunisie est une question normale et acceptable. On oublie bien sûr de préciser le taux de déperdition chez les providers tunisiens qui ne disposent pas encore de ce genre de  chiffres. On précise aussi que les utilisateurs des mails, n’ont aucune possibilité de recours auprès d’elle sauf pour les mails envoyés ou reçus de l’étranger. Pour les mails inter-opérateurs locaux, il leur suffirait pour cela, de bien lire leurs contrats avec les différents FSI ! Une réponse «no comment» dans un pays qui a pourtant tout un programme de dématérialisation de documents commerciaux, à travers Tunisie Trade Net et où le mail devient de plus en plus un document administrativement reconnu ! On croit par ailleurs savoir chez l’ATI, qu’on s’acheminerait vers des agréments, de type SLA, qui fixent des indicateurs de qualité avec les différents intervenants, FSI et opérateurs. De leurs côté les opérateurs s’acheminent vers la mise au point de contrat qualité avec les FSI qui devraient à terme les élargir à leurs clients. (Source : « AFRICAN MANAGER », le 28 décembre 2006) Lien : http://www.africanmanager.com/site_fr/detail_article.php?art_id=112574


Une leçon de démocratie et de solidarité

Mokhtar Yahyaoui

L’action « Note Blanche » pendant 24 heures décidée par les Bloggers Tunisiens pour le 25 décembre 2006 en protestation contre la censure en Tunisie de trois blogs des leurs a constitué un franc succès qui a dépassé toutes espérances. Le mot d’ordre a bien passé et l’écrasante majorité des blog Tunisiens ont affiché une note blanche pendant toute la journée s’abstenant de tout post ou commentaire pendant 24 heures.

Sur l’agrégateur de Tunisie Blog affichait en continu le même titre qui se répète presque sans rupture annonçant leurs notes blanche ou tout simplement trois points de suspensions. Une belle leçon de démocratie et de solidarité qui doit faire méditer tout ceux qui se réservent les premiers rangs des luttent pour la liberté tout en critiquant la société pour sa passivité et son manque de réactivité pour justifier leur manque d’emprise sur la réalité et le quotidien des tunisiens.

C’est aussi un signe fort au pouvoir qui doit l’interpeller et l’amener à se réviser et à réactualiser ses méthodes de gestion du pays avant que la partie ne soit définitivement perdu et le lien avec la société complètement perdu. Même s’il considérait comme disait avec humour un Blogger aujourd’hui que « les gens et les cocottes minutes c’est la même chose, il n’existe pas de baguettes magiques pour les faire disparaître, soit tu reste là à les surveiller tout le temps de peur qu’ils explosent ce qui n’est pas une partie de plaisir, soit tu éteins le feu qui les fait bouillonner ». 

Je veux terminer par un grand bravo pour cette nouvelle génération pour sa révolte contre la médiocrité, elle vient de marquer par son empreinte un grand jalon dans notre lutte pour la liberté d’expression et la consécration de notre statut de citoyen.

J’espère que certains parmi eux prennent l’initiative de collecter les données du bilan de cette action et les meilleures notes qui ont étés écrite pour l’occasion et de les diffuser. La blogosphères tunisienne existe bien aujourd’hui et a mérité son droit de cité.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis 28 12 2006

(Source : le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 28 décembre 2006)

Lien : http://yahyaoui.rsfblog.org/archive/2006/12/26/une-lecon-de-democratie-et-de-solidarite.html


Le Maghreb, à l’orée de 2007…

Omar S’habou  Maghrébins, notre Maghreb va mal ! C’est le triste constat qui s’impose à nous en ces jours de fin de l’année 2006. Chercherions nous à la loupe des motifs de réelle  satisfaction que nous ne les trouvions pas. La démocratie ? Dire qu’elle est en panne serait faire preuve d’indulgence vis-à-vis non seulement de nos gouvernants actuels mais vis-à-vis de nous-mêmes démocrates qui n’avons pas réussi à générer le nouveau rapport de forces politiques que  les opinions publiques maghrébins attendent désespérément pour que « ça change » ! Les avancées que Le Maroc accomplit laborieusement dans le domaine de la liberté d’expression écrite, les quelques espaces de liberté laissés à quelques journaux algériens peuvent-t-ils faire contrepoids à l’anesthésiante massification médiatique que les télévisions d’état conduisent sans partage ? Et les institutions de ces états justement! Quelle ressemblance peuvent-elles avoir avec celles qui régissent les exemplaires démocraties scandinaves par exemple ? Et que l’on ne nous accuse pas, ce disant, d’utopisme ! En vertu de quelle vérité le paysan scandinave serait-il plus mûr à une vie  démocratique que son semblable libyen ? Ne sommes-nous pas dépositaire d’une prodigieuse accumulation civilisationnelle dont on ne cesse de s’enorgueillir ? Une histoire qui nous attitrent, en tous les cas,  au privilège démocratique au même titre que les héritiers des vikings ou des wizygoths… Les maghrébins vivent mal. Les algériens ne comprennent toujours pas qu’’ils ne puissent être à l’abri du chômage, des privations de toute sorte et du mal logement alors que les caisses de leur état regorgent d’argent. Les marocains constatent  avec écœurement l’élargissement parfois horrible du fossé qui sépare l’opulence  du makhzen de la misère des bidonvilles. En Tunisie, la fameuse classe moyenne qui faisait la cohérence et la relative aisance de la pyramide sociale  se réduit, à vue d’œil, comme une peau de chagrin  tandis que les diplômés chômeurs s’y comptent désormais par dizaines de milliers. Quant à  l’insolente richesse libyenne qui peut faire vivre quelques dizaines de millions d’êtres humains, elle est gaspillée  à tord et à travers. Qu’’il suffise de demander aux enseignants, aux infirmiers ou agents de l’ordre libyens s’ils arrivent à joindre les deux bouts ! Dictature, pauvreté, délitement social, perte de repères, sentiment de désespérée impuissance face au ravageur tsunami de la mondialisation, défiance et aversion à l’égard des gouvernants dont on ne sent  ni la proximité, ni la sincérité, ni la compétence pour tenir à bras le corps le devenir  maghrébin : C’est le désolant paysage maghrébin ! Faut-il tomber pour autant dans un  coupable fatalisme ? Que non ! A l’AMD, nous sommes convaincus que le Maghreb est plus grand que ses problèmes. Qu’il est possible de forcer le destin. Comme est en train de le faire,  discrètement mais sûrement, les mauritaniens. Oui la Mauritanie. Voici un pays dont a toujours sous-estimé l’apport déterminant à l’édifice maghrébin. On a tendance à oublier que les tentatives d’unification du Maghreb – almohades et al mourabitouns – ont été le fait des mauritaniens.  De nos jours ils sont en train de soulever de jolis  espoirs dans la « sombritude » maghrébine.  Une sérieuse et enviable transition vers une société démocratique est en train d’y être conduite. Elle est affectée de  certains vices de type atavique. Mais elle est en cours et sera couronnée par un événement qui fera date dans l’histoire contemporaine de notre région. L’actuel chef de l’Etat mauritanien et pilote de la transition, Mr Ely Ould Vall, va quitter le pouvoir en juin prochain. Il ne va pas le garder jusqu’à ce qu’il en sorte les pieds devant comme ses autres paires maghrébins. Le fait est si inédit qu’il est, en soi, générateur d’optimisme. Un maghrébin va donner la preuve qu’il est capable de s’affranchir de la tyrannie du pouvoir. C’est considérable ! Nous préférons y voir le début d’un encensement d’un autre type de graines : celles qui vont faire germer une récolte différente  de  celles que, en chaque fin d’année, nous ramassons : celle de l’abattement et de l’exaspération ! Un autre gisement d’espérance : les sociétés civiles maghrébines. Elles se réveillent. Elles sont en train de revendiquer, et parfois d’arracher, leur droit à l’existence. On en ressent les frémissements à travers les défis que des maghrébins éveillés aux enjeux du temps lancent à leur Etat respectif en s’organisant, malgré les pressions, les interdits et les exactions, dans des associations  dont certaines sont parvenues à exister de facto en attendant que leur persévérance les conduit à exister de jure. La ligue Tunisienne des Droits de l’Homme n’a pas capitulé malgré le programmé complot de sa désintégration. Et les verts tunisiens bravent l’ostracisme dont le pouvoir les frappe. La rue marocaine, encadrée par un tissu associatif  conquérant, crie sa colère contre la hausse vertigineuse des prix. Les blogs et les sites internétiques algériens traduisent une lucide et militante  conscience de la société civile  quant aux blocages que ceux que nos frères algériens  appellent «  les décideurs occultes » continent  de perpétuer pour la sauvegarde de leurs privilèges. L’élite libyenne n’est pas en reste. Ici, à l’AMD, nous avons enregistré l’adhésion d’éminentes figures de la société civile – et résidantes en Libye de surcroit – bravant ainsi les latentes menaces d’un système politique d’un autre âge. L’inertie du Maghreb et  sa complaisance dans une apathie qui parait suicidaire n’est finalement qu’apparente. Ses forces vives ne désarment pas. Avec les moyens du bord elles sont en train d’exprimer et de traduire  une forme réelle de vie. L’Alliance Maghrébine pour la Démocratie, née en l’an 2006, par la volonté d’une centaine de figures représentatives de ces forces vives en est une autre expression saisissante. A l’orée de 2007, nous choisissons, au sein de l’AMD, de rester optimistes. Nous avons décidé d’enterrer la mort du Maghreb. (Source : « Le Maghrébin », édition du 24 décembre 2006) Lien : http://www.hebdo.amd-maghreb.org/

Tunisie

Vers un nouveau pôle démocratique et progressiste

Fatima Kabba   La masse des démocrates progressistes indépendants tunisiens qui restent depuis des lustres orphelins d’une structure organisée qui les moulerait sans les  dissoudre vont, peut être, pouvoir arriver à bon port. La parti communiste tunisien qui s’est mué en parti du renouveau (attajdid) après s’être affranchi des désuets dogmes marxistes – parti légalement reconnu – a décidé d’ouvrir ses portes à ce troupeau sans berger ni gite mais néanmoins important par le nombre et précieux par la qualité. Depuis des mois, des cadres dirigeants du parti et des figures représentatives des indépendants s’attèlent à préparer les documents de base d’une conférence nationale, appelée à préparer le congres constitutif  d’un rassemblement politique qui fédérera tous ceux qui, en Tunisie, rejettent d’une part le système policier de Mr Ben Ali  et, d’autre part, le mouvement islamiste et ses alliés ;  le Congrès Pour la République que préside Moncef Marzouki et le Parti Démocratique Progressiste que préside Nejib Chabbi. L’entreprise est de taille, tant l’équation que tout ce beau monde a à résoudre présente plusieurs inconnues. Et la première d’entre elles comme l’explique le Secrétaire Général du parti « Ettajdid » Mohamed Harmel, dans une très remarquée analyse parue dans l’organe de son parti,  a trait aux aléas d’un projet qui « veut réaliser une synthèse unitaire de sensibilités différentes dans une cohabitation originale de militants venus d’horizons  divers et qui est appelé à bannir les anciennes cultures de l’intolérance de l’exclusive, de l’exclusion ou de calculs de rapports de force » !!! Rien que cela.   Les fondateurs du nouveau pôle vont-ils réussir  cette révolution culturelle, mentale et psychologique, condition sine que non  seulement au succès de l’entreprise mais surtout à sa durée ? La gageure est énorme. Tant il est vrai que, comme l’a très lucidement analysé Harmel dans le même texte,  « cette équation ne peut être résolue par la seule bonne volonté des uns et des autres constamment menacés et bousculés par les vieux reflexes qui peuvent se transformer en démons diviseurs au nom d’une prétendue vérité ou d’une simple opinion contraire à celle des autres ».Tout le problème est là en effet ! Et c’est sans doute pour l’ensemble de ces considérations si crument exprimées que les initiateurs   de  ce projet ont choisi  la prudence  et l’humilité. Ils ne laissent pas de toutes façons la responsabilité de se poser à eux-mêmes les questions que d’autres se  posent à leur endroit. Et la première d’entre elles est de savoir si le nouveau parti, en gestation, n’est pas condamné, par avance, à faire, comme les autres partis de l’opposition tunisienne, de la figuration. Un nouveau zéro dans la suite des zéros pour utiliser une métaphore  d’un observateur tunisien. Tant il est vrai que le rue tunisienne persiste dans sa bouderie de l’opposition même si, émotionnellement, elle se sent en phase avec  elle en tant que telle. Les architectes du nouveau pole anticipent cette vraie et justifiée question en claironnant qu’ils ne disposent pas du bâton de Moise  et ne  s’assimile pas à « l’attendu Mehdi des chiites ». Ils entendent tout simplement réussir une première étape : la constitution d’un parti au sens moderne du terme. Et un parti moderne selon eux  ne peut pas être l’expression d’un corpus figé de principes mais une dynamique  en continuelle créativité parce qu’en résonance avec les continue évolutions de la société. Pour ce faire ils entendent réussir le premier et non  le moindre des challenges : concilier la pluralité des sensibilités qui le composent et l’unité du programme et de la direction qui va les fédérer. Il  faut aussi porter aux crédit des concepteurs de ce projet et aux très actifs militants qui sont en train de travailler sur les documents de base, notamment les deux juristes Sana Ben Achour et Abdelaziz Mezoughi,   qu’ils sont très conscients des entraves de toutes sortes qui jalonnent le chemin de l’accomplissement. En tous cas ils semblent ne pas s’épargner d’assez rigoureuses introspections en direction de leurs propres carences et défauts. Ils reconnaissent volontiers par exemple  que la « construction de leur projet serait inconcevable sans révisions critiques et sans un travail d’élaboration pour penser de nouvelles pratiques politiques, pour la mise en œuvre de nouvelles approches qui n’abolissent pas les sensibilités différentes mais mettent le projet en phase avec les nouvelles tendances à l’œuvre dans la société et ses  forces vives qui doivent se reconnaitre dans le projet ». Rien n’autorise de douter du succès de cette délicate entreprise de refonte d’eux mêmes. Ce qui est certain c’est que ce projet, s’il est couronné de succès – c’est-à-dire la création  d’un  pôle progressiste et démocratique, qui ferait contrepoids aux deux autres pôles qui semblent avoir assis, contre toute vérité des choses, la Tunisie sur un système binaire (Ben Ali-islamiste) répondra, comme l’a écrit Harmel « à un besoin impérieux de la Tunisie ». En effet. Le Maghrébin suivra de près toutes les étapes  qui vont préparer la naissance de ce pôle. (Source : « Le Maghrébin », édition du 24 décembre 2006) Lien : http://www.hebdo.amd-maghreb.org/


La gloriosa strada di Ben Alì

Mariuccia Ciotta Il presidente della Tunisia Zine El Abidine Ben Alì ha deciso di intitolare una strada di Hammamet a Bettino Craxi. La cerimonia ufficiale avverrà in occasione del settimo anniversario della morte dell’uomo politico italiano, il 19 gennaio 2007. Protesta Antonio Di Pietro insieme al leghista Calderoli, mentre Giovanardi dell’Udc si schiera a favore: «Ci sono centinaia di strade dedicate a Gramsci e Togliatti. Allora non ho la minima remora a dire che Bettino Craxi ne merita 20 di più». Insomma, vorrebbe un intero quartiere alla memoria della «vittima» di Tangentopoli. La polemica, come si dice, s’infiamma. Ma perché? La Tunisia, che ha accolto e protetto l’esule Craxi, avrà pure il diritto di rendergli omaggio. Altra cosa è prendere l’iniziativa di Ben Alì come un’indicazione politica e simbolica per «riaprire una vicenda tutt’altro che risolta» come sostiene Cicchitto di Forza Italia, ex socialista, che auspica due strade intitolate all’ex leader, una a Roma e una a Milano. L’uomo che «riabilita» Craxi, infatti, non ha una grande statura democratica, governa la Tunisia da vent’anni con metodi repressivi, manda in galera gli oppositori, manovra le elezioni, si avvale di uno stuolo abnorme di spie, censura la «Presse» e la stampa e nomina perfino il direttore del festival internazionale cinematografico di Tunisi. Non è un trionfo per i socialisti ricevere il dono di Ben Alì, e non lo è neppure per la famiglia Craxi che invece «ringrazia sentitamente il presidente Ben Alì, amico sincero dell’Italia e profondo conoscitore della nostra storia passata e recente, per il chiaro omaggio dall’alto e forte significato storico-politico». Amico sincero dell’Italia? Su questo non ci sono dubbi, visto che fu proprio l’Italia con un colpo di stato a dargli la presidenza, sostituendo Bourghiba la notte tra il 6 e il 7 novembre 1987. Riscrivere la storia italiana su sollecitazione del presidente Ben Alì, insomma, non è una grande idea. E a proposito di omaggi cittadini, arriva la notizia che la Stazioni Termini di Roma è stata ribattezzata col nome di Giovanni Paolo II, un papa che l’attuale pontefice ci fa rimpiangere. Ma lo scalo ferroviario più grande d’Italia, non-luogo globale per eccellenza, non sarebbe stato meglio lasciarlo laico? Aperto idealmente a tutti i viaggiatori di questo mondo? (Source : « IL Manifesto » (Italie), le 27 décembre 2006) Lien : www.ilmanifesto.it


Les forces de sécurité d’Abbas reçoivent des armes à Gaza –média

REUTERS, le 28 décembre 2006 à 08h34 JERUSALEM, 28 décembre (Reuters) – Les forces de sécurité du président palestinien Mahmoud Abbas ont reçu à Gaza plusieurs milliers d’armes et des munitions via l’Egypte, rapportent jeudi des médias israéliens sans préciser leur provenance.
Les responsables israéliens et palestiniens n’ont pas commenté l’information jusqu’ici.
Une trêve précaire est en vigueur entre le Fatah et le mouvement islamiste Hamas qui dirige le gouvernement palestinien, mais dix Palestiniens au moins ont été tués au cours d’accrochages entre éléments des deux camps depuis qu’Abbas a appelé ce mois-ci à des élections anticipées. Le Hamas, qui a battu le Fatah aux législatives de janvier dernier, a rejeté l’appel du président palestinien en le qualifiant de coup de force.
Selon des sources israéliennes citées par des médias, la cargaison d’armes a été livrée ces derniers jours avec l’approbation du gouvernement d’Ehud Olmert. Elle comprenait quelques milliers de fusils d’assaut et des milliers de chargeurs. Le quotidien Haaretz précise que les forces d’Abbas ont reçu ces armes au poste frontalier de Kerem Shalom, dans la bande de Gaza, le transfert s’étant opéré en coordination avec l’armée israélienne. Des responsables israéliens ont indiqué précédemment que Washington avait facilité des livraisons d’armes et de munitions à la garde présidentielle d’Abbas à partir de l’Egypte et de la Jordanie.
L’administration Bush cherche à obtenir l’aval du Congrès pour le déblocage de 100 millions de dollars destinés à renforcer la garde présidentielle d’Abbas et son emprise sur les points de passage frontaliers les plus stratégiques.
REUTERS  

Somalie: après la déroute des islamistes, menace d’un « Irak à l’africaine »

Par Alain BOMMENEL AFP, le 28 décembre 2006 à 14h08
PARIS, 28 déc 2006 (AFP) – L’Ethiopie a remporté une première victoire face aux islamistes en Somalie, mais au risque d’un enlisement de ses troupes dans un pays qui pourrait se transformer en une sorte d' »Irak à l’africaine », et d’une déstabilisation de la Corne de l’Afrique, selon des experts. « Le plus difficile » pour les Ethiopiens et les troupes du gouvernement de transition somalien « n’est pas de prendre la capitale, mais de la tenir », estime Sally Healy, de l’Institut de recherche sur les relations internationales Chatham House à Londres.
En une semaine, ces combattants somaliens -avec l’appui décisif de milliers de soldats éthiopiens, équipés de chars, d’artillerie lourde et de chasseurs Mig- ont provoqué la débâcle des miliciens des Tribunaux islamiques, forcés de fuir Mogadiscio, la capitale qu’ils avaient conquise en juillet. Mais désormais, relèvent des experts interrogés par l’AFP, le défi pour l’Ethiopie et ses alliés est de savoir comment gérer cette victoire dans un pays livré aux chefs de guerre et au chaos d’une guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts depuis 1991.
« Ce que les Ethiopiens risquent, c’est qu’il leur arrive ce qui est arrivé aux Américains en Irak, de perdre des soldats, et puis d’être finalement forcés de se retirer », explique un expert militaire occidental. Pour Roland Marchal, chercheur du Centre d’études et de recherches internationales (CERI) de Paris, même si l’Ethiopie vient de remporter la bataille, la « crise est devant nous ». « Si Addis-Abeba maintient une présence militaire, la population, tôt ou tard, finira par s’opposer à ce qu’elle appellera des envahisseurs », explique-t-il. Mais « si les Ethiopiens quittaient très vite la Somalie, les Tribunaux islamiques émergeraient à nouveau ». « La guérilla urbaine et les attentats dans les centres urbains et à l’extérieur du pays seront probables », poursuit ce spécialiste, qui voit le risque pour la Somalie de se transformer en une sorte « d’Irak ou d’Afghanistan à l’africaine ». Les Tribunaux islamiques ont affirmé s’être simplement repliés, et ont promis de mener une « guerre de longue haleine ».
La branche irakienne d’Al-Qaïda a appelé à apporter un soutien en armes et en hommes aux islamistes somaliens, alors que des jihadistes ont lancé des appels à s’opposer à « l’invasion de la Somalie par l’Ethiopie croisée ». L’Ethiopie, un pays majoritairement chrétien, a lancé son offensive avec le soutien des Etats-Unis, qui redoutent par-dessus tout de voir la Somalie devenir un sanctuaire pour Al-Qaïda.
« Je ne sais pas si des combattants vont venir à l’aide » des Tribunaux islamiques, s’interroge toutefois Sally Healy. Pour Roland Marchal, « le problème est que le discours des islamistes les plus radicaux est accrédité: l’Occident se tait alors que l’Ethiopie bombarde, la Somalie est donc un nouveau front contre l’Occident ». Pour les experts, unanimes, la guerre menée par Addis Abeba risque en tout cas de provoquer une « déstabilisation » en chaîne de la Corne de l’Afrique, avec notamment le risque d’une nouvelle escalade entre l’Ethiopie et l’Erythrée, qui a soutenu les Tribunaux islamiques. « La situation est très, très dangereuse », explique ainsi Kurt Shillinger, un spécialiste de l’islam radical et du terrorisme à l’Institut sud-africain des affaires internationales (SAIIA). « La situation est mûre pour un potentiel conflit régional », met-il en garde.
Mardi, l’envoyé spécial de l’Onu pour la Somalie, François Lonseny Fall, avait averti le Conseil de sécurité de l’ONU. « Si un accord politique n’intervient pas, a-t-il dit, la Somalie, je le crains, sera face à une période de conflit et d’instabilité grandissants qui sera désastreuse pour un peuple somalien souffrant déjà depuis longtemps, et pourrait avoir de sérieuses conséquences pour la région entière ». AFP

Refus d’ouvrir la cathédrale de Cordoue, une ex-mosquée, aux musulmans

   

AFP, le 28 décembre 2006 à 09h51 MADRID, 28 déc 2006 (AFP) – L’évêque de Cordoue (Andalousie, sud), Mgr Juan José Asenjo, a décidé de refuser d’ouvrir sa cathédrale, une ex-mosquée, aux prières des musulmans, selon la presse espagnole de jeudi.
L’évêque andalou a ainsi réagi à une demande exprimée de longue date par la communauté musulmane espagnole, et récemment réitérée dans une lettre adressée au pape Benoît XVI, à savoir que la Grande Mosquée de Cordoue devienne un lieu de prière oecuménique. L’évêque s’oppose au partage de la mosquée-cathédrale, considérant que cette situation « génèrerait de la confusion parmi les fidèles » et qu’elle ne « contribuerait pas à une cohabitation pacifique entre les croyants », écrit le quotidien ABC.
« Nous, chrétiens de Cordoue, souhaitons vivre en paix avec les croyants d’autres religions, mais nous ne souhaitons pas être soumis à des pressions continues qui ne contribuent pas à la concorde », a expliqué l’évêché, cité par ABC. L’évêque a aussi tenu à préciser que l’édifice, chef-d’oeuvre de l’architecture omeyyade (785-987), convertie en cathédrale en 1236 pendant la Reconquête chrétienne, avait été construite sur les ruines d’une basilique wisigothe, précise El Pais. AFP

Israël a autorisé l’Egypte à livrer des armes aux fidèles d’Abbas

Par Charly WEGMAN AFP, le 28 décembre 2006 à 11h21 JERUSALEM, 28 déc 2006 (AFP) – Israël a permis à l’Egypte de livrer des armes automatiques aux fidèles du président palestinien modéré Mahmoud Abbas pour tenter de le renforcer face au Hamas radical, avant l’arrivée en janvier de la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice. Cette livraison d’armes, dont les médias israéliens font grand cas, a été catégoriquement démentie par la présidence palestinienne. « En coordination avec Israël, l’Egypte a livré une importante quantité de fusils et de munitions aux forces d’Abbas », a indiqué jeudi à l’AFP un responsable israélien qui a requis l’anonymat. Interrogé par l’AFP, le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina, qui se trouve en Jordanie, a catégoriquement démenti cette information et appelé les médias « à être honnêtes et à publier la vérité ». Mohammed Hourani, membre du Haut comité du Fatah, a de son côté qualifié cette information de « propagande israélienne destinée à aggraver la situation entre le Fatah et le Hamas ». Selon une source sécuritaire palestinienne à Gaza, des armes sont cependant « entrées dans la bande de Gaza, destinées à l’Autorité palestinienne et aux services de sécurité ».
Le ministre israélien des Infrastructures, Binyamin Ben Eliezer, a expliqué à la radio militaire qu' »il faut renforcer Abou Mazen (Abbas) pour qu’il puisse lutter contre les terroristes armés du Hamas, entraînés et financés par Téhéran ». Et le député du Likoud (opposition israélienne de droite), Youval Steinitz, s’est insurgé devant des journalistes contre ces livraisons d’armes « qui seront fatalement retournées contre nous ». Selon le quotidien Haaretz, « un chargement de 2.000 fusils Kalachnikov AK-47 ainsi que 20.000 chargeurs et deux millions de balles a notamment été transféré aux groupes armés relevant du Fatah dans la bande de Gaza, en coordination avec l’armée israélienne ». Le chargement a été transporté par un convoi de quatre camions depuis l’Egypte jusqu’en Israël via le terminal routier de Kerem Shalom (sud de la bande de Gaza), ensuite escorté jusqu’au terminal de Karni plus au nord, où il a été réceptionné par des services de sécurité relevant de M. Abbas. De même source, ces livraisons font suite à des discussions officielles entre Israël, l’Egypte et les Etats-Unis et ont été décidées le 23 décembre lors du sommet de M. Abbas avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert. Selon les médias israéliens, M. Abbas s’est engagé à cette occasion à déployer sa Garde présidentielle dans la bande de Gaza pour empêcher des tirs de roquettes contre Israël depuis ce territoire.
Mme Rice est attendue au Proche Orient les 13 et 14 janvier, a indiqué mercredi au Caire M. Abbas, pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. Entretemps, M. Olmert doit rencontrer le 4 janvier le président égyptien Hosni Moubarak à Charm el-Cheikh (Egypte). « Il est important que les Palestiniens comprennent que le terrorisme ne leur rapportera rien au niveau politique », a déclaré jeudi à la radio publique la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni. M. Abbas a préconisé au Caire des entretiens intensifs pour régler le conflit, « avec la participation du Quartette » (Etats-Unis, UE, ONU, Russie). Fin novembre, un haut responsable israélien a indiqué à l’AFP qu’Israël avait donné son « accord de principe » au déploiement dans la bande de Gaza de la Brigade Badr d’élite, soit 1.500 hommes loyaux au Fatah formés en Jordanie.
M. Abbas est engagé dans une épreuve de force avec le Hamas depuis qu’il a annoncé le 16 décembre son intention de convoquer des élections anticipées. Les partisans du Fatah et du Hamas ont cessé leurs affrontements le 20 décembre, après des combats armés qui ont fait 15 morts et des dizaines de blessés. Les deux camps n’ont jusqu’à présent pas réussi à former un gouvernement d’union. AFP


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