28 août 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3019 du 28.08.2008

 archives : www.tunisnews.net  


 

Liberté et Equité: Arrestation de Tarek Soussi, militant des droits de l’homme AP: Tunisie: 19 salafistes condamnés à des peines de prison pour des délits « terroristes » Afrik.com: Facebook censuré en Tunisie Nawaat: Tunisie : Réduire au silence la liberté d’expression sur Internet AFP: Sahara: le mandat de l’envoyé spécial de l’ONU van Walsum non renouvelé

AFP: 70 clandestins se seraient noyés au large de Malte

Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 27 août 2008

Arrestation de Tarek Soussi, militant des droits de l’homme

Aujourd’hui , mercredi 28 août 2008 dans l‘après midi, les forces de la Sûreté ont arrêté monsieur Tarek Soussi, militant des droits de l’homme et membre fondateur de l’AISPP, pour l’emmener de son domicile à un lieu inconnu. Son épouse a relaté que des personnes avaient frappé à la porte du domicile, demandant à ce qu’on leur ouvre car ils étaient des agents de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz. A peine la porte était-elle entrouverte pour vérification qu’ils ont fait intrusion dans le domicile et kidnappé le militant ; sa famille ignorait jusqu’à neuf heures du soir où il se trouvait et il semble que cette arrestation soit consécutive à ses déclarations faites à la chaîne Jazira à la suite de l’arrestation de Moazz Gasmi, Elyes Mounassir, Skander Boughanmi, Karim Tiahi, Mohammed Oua’el Boumaïza, Béchir Mohammedi, Mounir Ben Chaabane, ainsi que Nourelhak Bencheikh, un ex prisonnier d’opinion qui a été conduit au ministère de l’Intérier et relâché dans la journée. […] Le Président de l’Organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

Tunisie: 19 salafistes condamnés à des peines de prison pour des délits « terroristes »

AP | 28.08.2008 | 20:28 Dix-neuf salafistes tunisiens ont été condamnés dans deux procès distincts par le tribunal de première instance de Tunis à des peines allant de deux à huit ans de prison ferme en vertu de la loi anti-terroriste, a-t-on appris jeudi auprès de l’un de leurs avocats, Me Samir Ben Amor. Lors du premier procès, 13 prévenus étaient jugés pour « appartenance à une organisation terroriste opérant à l’intérieur du territoire tunisien ». Selon l’avocat, ils étaient accusés de monter une cellule pour perpétrer des actes terroristes en Tunisie. Dix d’entre eux ont été condamnés de quatre à huit d’emprisonnement et les trois autres à deux ans de réclusion pour n’avoir pas alerté les autorités des actes qui se fomentaient. Dans le deuxième procès, six prévenus ont écopé de deux à six ans d’emprisonnement. Ils étaient accusés d’avoir créé un camp d’entraînement militaire dans la région du Kef, dans le nord-ouest tunisien. Ce camp était destiné à former des combattants au maniement des armes avant de gagner l’Irak, a précisé l’avocat en se référant à l’acte d’accusation. Me Ben Amor a déclaré à l’Associated Press qu’il a interjeté appel de ces jugements.

 

Facebook censuré en Tunisie

Le réseau social n’est plus accessible au pays de Ben Ali

 
La plateforme virtuelle Facebook n’est plus accessible en Tunisie depuis le 24 août dernier. Elle a été censurée. L’information circule depuis quelques jours sur le net, et vient d’être confirmée par un communiqué de Reporters Sans Frontières, qui dénonce cette pratique illégale et inquiétante du régime tunisien.  
jeudi 28 août 2008, par Djeneba Manfila              

 

« 404 Not Found ». C’est l’inscription lapidaire qui, à chaque tentative de connexion, accueille tous les « Facebookers » Tunisiens depuis le 24 août. Sans prévenir, la censure a une nouvelle fois frappé en Tunisie. Sur la Toile, les commentaires vont bon train. Terre d’asile pour les discours subversifs des opposants au régime, interface d’échange et d’expression incontrôlable, Facebook était un danger, le gouvernement a réagi. Devant cette privation de la liberté d’expression, l’association militante Reporters Sans Frontières monte au front.

Chasse aux dissidents

Le Facebook tunisien a d’abord subi des dysfonctionnements dès le 18 août, faisant croire aux utilisateurs à une simple panne. Après plusieurs jours, et l’information circulant quoi qu’on en dise toujours très vite sur la Toile, les Tunisiens ont dû se rendre à l’évidence et admettre que la censure avait effectivement frappé l’URL www.facebook.com. La menace planait depuis deux à trois semaines déjà et aurait été déclenchée, entre autres faits, par l’ouverture sur la plateforme sociale d’un profil personnel de Mohammed Abbou, un dissident connu et reconnu en Tunisie. En quelques jours, il aurait lancé plusieurs « posts » et thèmes de discussion subversifs, ce qui n’aurait pas été du goût des autorités, qui surveillent la population dans l’espace virtuel au moyen de mots-clés. Par ailleurs, les événements de Gafsa ont également alimenté la polémique entre jeunes Tunisiens utilisateurs de Facebook ces dernières semaines. Les autorités ont pour l’heure refusé de s’exprimer sur la fermeture de cette adresse, dont on ignore si elle sera définitive.

Contourner la censure

Mais déjà, les informaticiens en herbe ont trouvé le moyen de contourner la censure. Depuis le 24 août, ils utilisent la nouvelle version de Facebook, dont l’URL n’a pas encore été bloquée, ou ont recours à des serveurs proxys leur permettant d’accéder au site par un autre chemin. Sur Facebook ainsi, se sont créés six nouveaux groupes en réaction à l’événement. Parmi eux, on trouveSi Facebook reste fermé en Tunisie j’émigre vers le Niger ou encore Ensemble pour que l’Agence Tunisienne d’Internet ATI ne ferme pas Facebook.

Facebook compte aujourd’hui, selon les chiffres, entre 30 et 50 000 utilisateurs tunisiens. Pour la plupart, ils ne le fréquentent que pour des raisons sociales, ludiques, intellectuelles ou divertissantes, mais le régime répressif de Ben Ali semble redouter les possibilités d’opposition, de contestation et d’expression que facilite le site. Aujourd’hui, le site est ainsi devenu un espace de critique politique alors même que les autorités tunisiennes cherchaient à l’éviter.

« L’espace de l’Internet régresse »

L’association Reporters Sans Frontières (RSF), qui milite pour la liberté de la presse et la liberté d’expression, a publié un communiqué de presse dans lequel elle s’insurge de la fermeture de l’URL de Facebook en Tunisie. « L’espace de l’Internet régresse », titre l’article, dans lequel les membres de l’association dénoncent les pratiques illégales du gouvernement. « Pour fermer une adresse URL, une démarche pénale est nécessaire » explique Clotilde Le Coz de RSF. « Mais là, il y a encore plus alarmant puisque cette censure touche tous les Tunisiens, et non pas seulement les dissidents qui cherchent à faire passer un message. Chacun voit ses mails et sa messagerie contrôlés et filtrés délibérément », poursuit-elle.

Et l’Agence Tunisienne pour Internet (ATI) n’en est pas à son coup d’essai : « Après Dailymotion et Youtube, les sites de partage de vidéos en ligne, c’est au tour de Facebook d’être bloqué », commente un jeune Tunisien sur un forum. « Dans la dynamique de la censure, ce sont les sites les plus populaires qui sont visés », commente Clotilde Le Coz. « Depuis quelques temps, une vingtaine de blogs qui critiquaient le gouvernement tunisien ont été bloqués, poursuit-elle. Les internautes avaient trouvé d’autres espaces pour s’exprimer, comme Facebook qui à son tour vient d’être bloqué. C’est pour cela que l’on compare ces pratiques à celles du gouvernement chinois quand il s’agit de bafouer la liberté d’expression et de contrôler toute l’information ».

Joint par RSF, l’administrateur de Facebook n’a pas encore commenté la situation.

(Source: Afrik.com le 28 aout 2008)


 
 
 

Tunisie : Réduire au silence la liberté d’expression sur Internet

Posted By Sami Ben Gharbia On August 27, 2008 @ 4:13 pm

 

Trois nouveaux blogs viennent d’être bloqués en Tunisie, en cette semaine d’août 2008. Ces blogs, [1] Mochagheb (Pertubateur), [2] Ennaqed (Le critique) [en arabe ] et [3] Place Mohamed Ali ont tous attentivement suivi la mobilisation du syndicat de l’Union Générale Tunisienne du Travail [4] (UGTT), et surtout, les récents troubles dans les mines de phosphates de la région de [5] Gafsa (sud-ouest de la Tunisie), où deux personnes ont trouvé la mort. L’une a été abattue par les [6]forces de sécurité  [en anglais] , l’autre a été électrocutée dans le local technique d’un générateur.

J’ai demandé au blogueur tunisien [2] Ennaqed sa réaction après la censure de son blog en Tunisie. Sa réponse :

Je pense que la raison principale de la censure de mon blog est que j’ai traversé les “lignes jaunes” qui encadrent tous les médias en Tunisie, en écrivant sur des sujets totalement ignorés par les médias traditionnels locaux. L’an dernier, je me suis vraiment impliqué dans la couverture de la [7] grève de la faim de [8] trois professeurs de lycées tunisiens, licenciés pour raisons politiques, et mon blog a été temporairement bloqué. Commes les autres blogueurs tunisiens, j’ai blogué sur les émeutes dans la région minière et, plus récemment, sur l’échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah au Liban (et sur le rapatriement [9]des restes de huit Tunisiens, rendus par Israël à la Tunisie.) Mais, honnêtement, je pense que la véritable raison derrière la censure de mon blog est mon tout dernier billet, consacré à la participation d’une délégation israélienne au [10] 31e congrès de l’Union géographique internationale (IGU), qui se déroule en Tunisie. J’ai juste [11]copié-collé et mis en ligne  un [12] communiqué de presse  [en arabe ]sur un groupe de géographes palestiniens qui [13] boycottent la conférence, du fait de la participation d’Israël.

Le 21 juin 2008, la censure en Tunisie a franchi un nouveau pas en censurant le premier et unique blog tunisien de podcasts, [14] Radyoun (Radio)[en arabe ], créé par des blogueurs tunisiens et dédié aux questions sociales et culturelles. Apparemment, le débat en podcast sur les troubles sporadiques dans la région déshéritée des mines de Gasfa, et sur la liberté d’expression a conduit à [15] l’interdiction du blog.

Voici une liste non-exhaustive des blogs censurés en Tunisie. Merci de garder à l’esprit que cette liste ne comprends pas les sites simplement “bloqués”.

1.      [16] Citizen Zouari, blog d’un journaliste tunisien, ancien prisonnier politique, Abdallah Zouari.

2.     [17] The Free Pen, blog d’un journaliste tunisien, ancien prisonnier politique, Slim Boukhdhir. En juillet 2007, ce blog a aussi été [18] piraté et détruit .

3.     [19] Mokhtar Yahyaoui, blog d’un ancien juge tunisien, démis de ses fonctions après avoir publié une lettre ouverte au Président Ben Ali critiquant le manque d’indépendance de la magistrature.

4.     [20] Tunisia Watch, ce blog, comme celui ci-dessus, est également publié par Mokhtar Yahyaoui.

5.     [21] Astrubal

6.     [22] [fikra] blog de l’activitiste tunisien et réfugié politique Sami Ben Gharbia, auteur de ce billet.

7.     [23] Nawaat, un blog populaire d’informations sur la politique, le cyber-activisme et la réforme islamique.

8.     [24] Radyoun,  blog tunisien sur le podcasting

9.     [25] Moaz Jmai. (ce blog a été bloqué en Tunisie à l’heure où j’écris ces lignes)

10. [26] Place Mohamed Ali (ce blog a été bloqué en Tunisie à l’heure où j’écris ces lignes)

11. [27] Sofiane Chourabi

12. [28] Nader

13. [29] Free Race

14. [30] Samsoum

15. [31] Tunisian Citizen

16. [32] For Gafsa

17. [1] Mochagheb

18. [2] Annaqued

19. [33] Zabbaleh

20. [34] Adam

21. [35] Moumni

22. [36] Free Word

Main basse sur les sites de partage de vidéos en ligne 

En dépit du fait que les autorités tunisiennes aient bloqué de façon permanente l’accès aux sites Dailymotion et YouTube, le 3 septembre 2007 et le 2 novembre 2007 respectivement, les internautes tunisiens réussissent malgré tout à accèder à ces sites pour regarder ou télécharger des vidéos. Tandis que le gouvernement tunisien travaille dur pour maintenir l’image lisse d’un état “laïque, moderne et démocratique” , qui ne peut être souillé par des informations “négatives” disséminées sur le Web par des opposants, des activistes tunisiens continuent à attirer l’attention sur les émeutes de Redevef et sur [37] la repression très dure . Les deux sites bannis, [38] Youtube et [39] Dailymotion, diffusent toujours des [40] vidéos des manifestations contre le chômage et le népotisme. Quand les médias officiels locaux ont gardé le silence sur la mort de deux manifestants, des [41] vidéos des [42] victimes, des [43] blessés et des[44] tirs à balles réelles contre des civils ont été passées clandestinement hors de Tunise pour être mises en ligne sur les sites de vidéos.

Les campagnes contre la censure

L’intérêt sur la censure d’Internet en Tunisie n’a jamais été aussi élevé depuis le [45] Sommet Mondial Sur la Société de l’Information qui avait eu lieu à Tunis en novembre 2005. A cette occasion, un noyau dur [46] de blogueurs et d’activistes tunisiens, soutenus par des sympathisants, avaient organisé une campagne remarquée de mobilisation en ligne, “[47] Yezzi Fock Ben Ali” (ça suffit, Ben Ali),  une des campagnes de “[48] La liberté d’expression en deuil !”. Depuis, le paysage de la résistance en ligne pour la liberté d’expression a totalement changé.  Ceci est à imputer au nombre croissant de blogueurs, d’activistes sur les sites de vidéos et le réseau social Facebook. Ils empruntent maintenant le chemin patiemment tracé par les pionniers tunisiens du mouvement de défense de la liberté d’expression qui ont profité des outils du  Web 2.0  ([49] vidéos, [50] mash-ups, [47] photos, etc.) pour protester contre la censure sur Internet.

 

 

Badges de campagnes contre la censure d’Internet en Tunisie 

Un nombre croissant de billets et de commentaires publiés sur les blogs abordent le sujet de la censure et protestent contre cette censure. En utilisant la fonction ”recherche avancée”, sur le moteur de recherche du tout récent agrégateur des blogs d’Afrique du Nord [51] Berberus (Beta), on peut voir que sur les [52] 274 billets publiés sur des blogs et contenant le mot “censure”, [53] 165 sont tunisiens.

[51]

Sur les [54] 256 commentaires contenant ce même mot, [55] 98 ont été publiés sur des blogs tunisiens.

[51]

Comparés aux internautes d’Afrique du Nord, les Tunisiens semblent plus en recherche d’informations sur la censure que les Algériens ou les Marocains. Cette tendance est confirmé par le graphique ci-dessous, généré par l’outil [56] Google Insights for Search:

Revenons au mois d’avril 2007. Après[57] la censure  de [58] Dailymotion, les blogueurs et activistes tunisiens de  [59]Nawaat.org ont organisé une campagne virtuelle “[60] Unblock Dailymotion ” pour attirer l’attention des internautes sur la politique de censure très agressive adoptée par le régime tunisien. Le blog [60] Cybversion.org a été créé pour protester contre la censure de Dailymotion et est depuis devenu un blog documentant la censure, les mouvements anti-censure et l’activisme en ligne en Tunisie.

Cinquante-et-un blogueurs tunisiens sont à l’origine aujourd’hui d’une nouvelle [61] campagne en ligne contre la censure des blogs, lancée depuis le 20 juin 2008, qui encourage la blogosphère locale à republier les billets des blogs censurés pour sensibiliser les lecteurs à la liberté d’expresssion sur Internet. Cette campagne a attiré l’attention des médias du monde arabe et a été présentée en page d’accueil du site officiel de la chaîne TV [62] Al Jazeera, ainsi que dans le quotidien qatari “[63] Al-Arab”.

[64] Des badges, et une bannière-widget , qui utilisent le service gratuit d’affichage des bannières en ligne Feed2JS  ont été créés pour former une communauté autour des blogs et aider les blogueurs tunisiens à rester informés des nouveaux contenus publiés en ligne. Le  1er juillet est maintenant le jour du  “Je blogue pour la liberté d’expression”  que les Tunisiens célèbrent en bloguant sur la liberté de parole ou en affichant le badge. Les blogueurs tunisiens organisent aussi de loin en loin des campagnes [65] ad-hoc pour protester contre la censure de tel ou tel blog, ou site, comme par exemple le “Jour du blog vide”, qui a été organisé à deux reprises : la première fois, le  [66] 25 décembre 2006 et ensuite le [67] 25 décembre 2007.

Les internautes tunisiens disent adieu à Facebook

Du côté des réseaux sociaux en ligne, sur Facebook, plusieurs groupes protestent contre la censure d’Internet en Tunisie. Le plus [68]important  compte actuellement plus de 620 membres. D’autres groupes se sont créés, pour demander à l’[69] ATI (l’Agence Tunisienne d’Internet, qui [70] régule la distribution de l’accès à Internet dans le pays) [71] de ne pas bloquer le réseau Facebook . Malheureusement, Facebook semble effectivement inaccessible depuis hier mercredi 20 août 2008 sur au moins [72] deux des plus importants fournisseurs d’accès à Internet en Tunisie ([73] Globalnet et [74] PlaNet), selon les témoignages des blogueurs tunisiens et des membres des [71] groupes [71]Facebook , qui se sont retrouvés hier face à la célèbre   [75] page d’erreur 404, indiquant que le site demandé [76] ne pouvait être trouvé.

Beaucoup plus que de la simple censure

Bloquer des sites web 2.0 tels que Youtube, Dailymotion, Facebook, barrer l’accès à des sites et blogs locaux est la forme la plus courante de censure d’Internet en Tunisie. Il doit être souligné, cependant, que ce n’est pas le seul outil dans les mains du régime. La Tunisie s’est adaptée à la révolution du web 2.0 en concevant une stratégie plus large, qui s’appuie sur une large panoplie d’outils, incluant répression et persécution contre les éditeurs, blogueurs et dissidents en ligne. Entre 2001 et 2008, 12 personnes ont été arrêtées et/ou condamnées pour leurs activités sur Internet. Voici la liste des sept cyber-dissidents connus sous le nom des [77]Internautes de Zarzis;

1.     Le cyber-dissident [78] Zouhair Yahyaoui;

2.     L’administrateur de forum [79] Ramzi Bettibi, connu comme le “[80] prisonnier du Net“ tunisien.

3.     L’écrivain en ligne et défenseur des droits de l’Homme [81] Mohamed Abbou;

4.     Le journaliste et blogueur [82] Slim Boukhdhir;

5.     Le journaliste et blogueur  [83] Mohamed Fourati;

6.     Et bien que le dernier prisonnier d’opinion, le blogueur et journaliste en ligne [84] Slim Boukhdhir, ait été libéré de prison le 21 Juillet dernier, l’ONG tunisienne Freedom and Equity rapporte qu’une étudiante de l’ICT de 22 ans, [85] Mariam Zouaghi,[en arabe] a été arrêtée le 26 juillet 2008 pour avoir consulté des sites interdits.

Créer une atmosphère de peur

Comme en Chine, créer un climat de peur et d’intimidation a conduit les citoyens tunisiens à faire profil bas sur la question de la liberté d’expression. Au cours des sept dernières années, la plupart des internautes et blogueurs se sont [86] auto-censurés, en évitant d’aborder des sujets politiques et en s’interdisant d’écrire librement en contournant la censure stricte du pays. Seule une poignée d’activistes, de cyber-dissidents et de blogueurs, toujours les mêmes, [87] conduisent le mouvement pour la liberté d’expression sur Internet, en allant bien au-delà de ces interdictions et en organisant même [59] une “anti-propagande” en ligne  pour contrer la propagande [88] officielle.

Piratage des sites et blogs de dissidents

Presque chaque site et blog d’opposition, en Tunisie, a été [89] victime d’un ou plusieurs piratages. Il n’y a pas de preuves formelles que le régime tunisien soit derrière ces attaques sur les sites d’opposants, mais l’opposition tunisienne voit dans ces [90]cyber-attaques  la main du government, étant donné leur [91]fréquence et [92] le type de sites et blogs attaqués .

[93] Moncef Marzouki, l’un des leaders de la défense des droits de l’homme en Tunisie (ancien président de la Ligue Tunisienne pour les Droits de l’Homme, leader du parti d’opposition interdit  [94] Congrès Pour la République) [95] accuse ouvertement  le régime tunisien d’orchestrer et rémunérer ces hostilités contre les sites de l’opposition : “En une semaine, mon site a été piraté quatre fois (…) Tout ceci, naturellement, est arrivé en même temps que le piratage des messageries e-mail en ligne, que la police tunisienne a entrepris contre des militants des droits de l’Homme et des opposants politiques” .

 

 

Captures d’écran de sites tunisiens piratés

Plus récemment, on vient d’assister à une [96]attaque du blog collectif Nawaat.org (destruction de la base de données et desfichiers ftp), qui s’est déroulée parallèlement au piratage des blogs personnels et des messageries e-mails des activistes qui publient le blog [59] Nawaat. Dans son communiqué de presse [97] du 16 juin 2008 , Reporters sans frontières :

Le site et le blog tunisiens d’information [98]Nawaat (http://www.nawaat.org/) a subi hier son plus grave piratage depuis sa création. Sa base de données a été détruite et sa page d’accueil modifiée. Les blogs du militant des droits de l’Homme  [22] Sami Ben Gharbia (http://www.kitab.nl/ ) et de  [21] Astrubal ([21] http://astrubal.nawaat.org/) ont également été attaqués. Ces blogs sont toujours inaccessibles et leurs bases de données ont été gravement endommagée. Les sites ont été restaurés mais des dysfonctionnements ont toujours lieu.

Voici une liste non-exhaustive des sites et blogs piratés :

Filtrage d’e-mails

Comme le signalent [114] Reporters sans Frontières et des [115] ONG tunisiennes, des militants tunisiens des droits de l’Homme rencontrent des problèmes pour lire leurs e-mails sur les trois messageries en ligne les plus importantes:  Yahoo, Gmail et Hotmail.

[114] Reporters sans Frontières [en anglais]  s’étonne également des problèmes que rencontrent les internautes tunisiens avec leurs e-mails. Les e-mails envoyés par des associations de défense des droits de l’Homme comme AISPP (Association for Supporting Political Prisoners), Tunis Web ou Reporters sans Frontières ne peuvent être lus une fois réceptionnés. 

Plusieurs sources confirment que les messages peuvent être vus dans la boite mail, peuvent être ouverts, mais qu’ils sont vides. Une fois ouverts, ils disparaissent de la boite mail. Selon un spécialiste : “ça ressemble à du filtrage mal camouflé”

Il est intéressant de remarquer que ce problème n’affecte pas les “nouveaux” comptes e-mail, récemment créés, et qu’il surgit uniquement quand vous vous connectez à votre messagerie en ligne depuis la Tunisie. J’ai personnellement effectué un test depuis les Pays-Bas, avec l’avocat tunisien Abdel Wahab Maatar et l’activiste et ancien détenu politique [16]Abdallah Zouari en Tunisie. Je me suis connectés à leurs comptes mail et il m’a été possible de lire leurs e-mails normalement.  Mais… le contenu que je voyais n’était pas celui qu’ils voyaient. Voici deux captures d’écrans de ce test. La première capture d’écran a été effectuée en Hollande, où je réside. La seconde capture d’écran a été effectuée en Tunisie. 

·       Il semble donc que le compte de messagerie en ligne de certains internautes tunisiens soit contrôlé clandestinement par [116] Deep Packet Inspection (DPI). DPI est une technologie qui permet de [117] contrôler l’activité en ligne et de filtrer le trafic sur le réseau  en subtilisant au passage des contenus “indésirables” du corps des e-mails reçus.

J’ai récemment interrogé [118] Robert Guerra, un [119] technologue basé à Toronto qui conseille les ONG sur les questions de confidentialité des données, de sécurité des communication et de l’information. Voici ses commentaires :

“A première vue, il semble qu’il y ait une interception en temps réel des e-mails et peut-être d’autres échanges.  En un sens, c’est un problème de neutralité du réseau… Il se peut que Deep Packet Inspection (DPI) soit utilisé.  Si c’est le cas, il serait utile de le signaler au cours d’une des multiples discussions en ligne sur les DPI qui ont lieu. Le  [120] débat sur DPI au Canada  est assez actif, les activistes pourraient utiliser l’exemple tunisien pour illustrer leur position (…). Il se peut que des comptes existants aient été compromis. Il serait utile de savoir si les comptes de messageries e-mail concernés ont été consultés depuis un ordinateur public (par exemple, dans un café internet). Dans ce cas, les mots de passe ont pu être interceptés.

Traduit de l’anglais par [121] Claire Ulrich· [122] Voir le billet d’origine.

Source : [123] Globa Voices en Français.


Article printed from : http://w.nawaat.org/portail

URL to article: http://w.nawaat.org/portail/2008/08/27/tunisie-reduire-au-silence-la-liberte-dexpression-sur-internet/

URLs in this post: [1] Mochagheb: http://perturbateur-romdhane.blogspot.com/ [2] Ennaqed: http://www.annaqued2.blogspot.com/ [3] Place Mohamed Ali: http://elbatha.blogspot.com/search?updated-max=2008-04-24T01%3A17%3A00%2B02%3A00&max-results=7 [4] (UGTT): http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_g%C3%A9n%C3%A9rale_tunisienne_du_travail [5] Gafsa: http://fr.wikipedia.org/wiki/Gafsa [6] forces de sécurité : http://www.nowpublic.com/world/one-protester-killed-18-wounded-tunisian-food-price-demo [7] grève de la faim: http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/en_GB/features/awi/features/2007/12/20/feature-01 [8] trois professeurs de lycées tunisiens,: http://professors-expelled.blogspot.com/ [9] des restes de huit Tunisiens, rendus par Israël à la Tunisie.: http://globalvoicesonline.org/2008/07/19/tunisia-where-are-the-state-funerals/ [10] 31e congrès de l’Union géographique internationale (IGU): http://www.igu-gapp.org/ [11] copié-collé et mis en ligne : http://annaqued2.blogspot.com/2008/08/blog-post_5944.html [12] communiqué de presse : http://www.qudsway.com/more.php?type=PrintNews&id=164118 [13] boycottent: http://www.jpost.com/servlet/Satellite?pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull&cid=1214726179363 [14] Radyoun: http://radyoun.mypodcast.com/index.html [15] l’interdiction du blog: http://anticensuretunisie.blogspot.com/2008/06/blog-post_22.html [16] Citizen Zouari: http://citizenzouari.wordpress.com/ [17] The Free Pen: http://alkalamhor.maktoobblog.com/ [18] piraté et détruit : http://advocacy.globalvoicesonline.org/2007/07/14/blog-of-tunisian-journalist-and-blogger-hacked/#co mment-10259 [19] Mokhtar Yahyaoui:http://yahyaoui.rsfblog.org/ [20] Tunisia Watch: http://tunisiawatch.rsfblog.org/ [21] Astrubal: http://astrubal.nawaat.org/ [22] [fikra]: http://www.kitab.nl/ [23] Nawaat: http://www.nawaat.org/portail/ [24] Radyoun: http://www.radyoun.mypodcast.com/ [25] Moaz Jmai: http://mouez18.maktoobblog.com/ [26] Place Mohamed Ali: 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http://www.youtube.com/swf/l.swf?video_id=H6vMzUwZKTk&rel=1&eurl=&iurl=http%3A//i1.ytimg .com/vi/H6vMzUwZKTk/default.jpg&t=OEgsToPDskLBL6BiPvImurTqorPVMByU&use_get_video_info=1& load_modules=1&fs=1&hl=en [43] blessés: http://www.youtube.com/watch?v=fWEqu8ys2lU [44] tirs à balles réelles: http://www.youtube.com/watch?v=FeexcBERc5Y [45] Sommet Mondial Sur la Société de l’Information: http://fr.wikipedia.org/wiki/Sommet_mondial_sur_la_soci%C3%A9t%C3%A9_de_l%27information [46] de blogueurs et d’activistes tunisiens: http://tounis.blogspot.com/ [47] Yezzi Fock Ben Ali: http://www.globalvoicesonline.org/2005/10/04/tunisian-online-protest-blocked/ [48] La liberté d’expression en deuil : http://tounis.blogspot.com/2005/10/freedom-of-expression-in-mourning-la_03.html [49] vidéos: http://www.youtube.com/user/Nawaat [50] mash-ups: http://www.kitab.nl/2007/01/04/some-links/ [51] Berberus: http://www.berberus.com/ [52] 274 billets publiés sur des blog: http://www.berberus.com/index.php?f=posts&DeepSearch=on&what=PostContaining&value=censur e&date=180&pays=Any [53] 165: http://www.berberus.com/index.php?f=posts&DeepSearch=on&what=PostContaining&value=censur e&date=180&pays=TN [54] 256 commentaires: http://www.berberus.com/index.php?f=comments&DeepSearch=on&what=CommentContaining&value= censure&date=180&pays=Any [55] 98 ont été publiés sur des blogs tunisiens. : http://www.berberus.com/index.php?f=comments&DeepSearch=on&what=CommentContaining&value= censure&date=180&pays=TN [56] Google Insights for Search: http://www.google.com/insights/search/# [57] la censure : http://www.globalvoicesonline.org/2007/04/02/tunisia-dailymotion-censored-april-1st/ [58] Dailymotion: http://www.dailymotion.com/ [59] Nawaat.org: http://nawaat.org/ [60] Unblock Dailymotion : http://censorship.cybversion.org/2007/04/06/unblock-dailymotion-campaign/ [61] campagne en ligne contre la censure des blogs: http://anticensuretunisie.blogspot.com/ [62] Al Jazeera: http://www.aljazeera.net/NR/exeres/1E0FDFF4-77E5-4574-905B-6A590DEE5F13.htm [63] Al-Arab: http://anticensuretunisie.blogspot.com/2008/07/blog-post_22.html [64] Des badges, et une bannière-widget : http://anticensuretunisie.blogspot.com/2008/06/blog-post.html [65] ad-hoc: http://www.zizoufromdjerba.com/2007/11/censure-de-youtube-et-de-dailymotion-en.html [66] 25 décembre 2006: http://attounissia.blogspot.com/2006/12/action-note-blanche-action-blank-post.html [67] 25 décembre 2007: http://mossaab.benrhouma.net/?p=194 [68] important : http://www.new.facebook.com/group.php?gid=23284115725 [69] ATI: http://www.ati.tn/ [70] régule: http://opennet.net/research/profiles/tunisia [71] de ne pas bloquer le réseau Facebook : http://www.new.facebook.com/group.php?gid=18150942807&ref=share#/group.php?gid=36847353704&r ef=share [72] deux des plus importants fournisseurs d’accès à Internet en Tunisie: http://twitter.com/m0ntassar/statuses/892182066 [73] Globalnet: http://www.gnet.tn/ [74] PlaNet: http://www.planet.tn/ [75] page d’erreur 404: http://opennet.net/studies/tunisia#app5 [76] ne pouvait être trouvé: http://pinklemonblog.blogspot.com/2008/08/facebook-tu-mentends.html [77] Internautes de Zarzis: http://www.zarzis.org/rubrique.php3?id_rubrique=4 [78] Zouhair Yahyaoui: http://www.google.com/search?hl=en&client=firefox-a&rls=org.mozilla%3Aen-US%3Aofficial&q =Zouhair+yahyaoui&btnG=Search [79] Ramzi Bettibi: http://hrw.org/english/docs/2006/03/16/tunisi13006.htm [80] prisonnier du Net: http://www.globalvoicesonline.org/2007/04/21/online-freedom-for-all-some-cases-worth-supporting/ [81] Mohamed Abbou: http://www.hrw.org/english/docs/2005/04/29/tunisi10563.htm [82] Slim Boukhdhir: http://advocacy.globalvoicesonline.org/?s=boukhdhir [83] Mohamed Fourati: http://advocacy.globalvoicesonline.org/2007/04/21/online-freedom-for-all-some-cases-worth-supporting / [84] Slim Boukhdhir,: http://advocacy.globalvoicesonline.org/?s=boukhdhir&cat=-1 [85] Mariam Zouaghi: http://www.assabilonline.net/index.php?option=com_content&task=view&id=1235&Itemid=1 [86] auto-censurés: http://www.globalvoicesonline.org/2006/10/05/blogging-tunisia-whisper/ [87] conduisent: http://www.nawaat.org/portail/2007/05/25/internet-and-the-public-sphere-tunisian-cyberactivism/ [88] officielle: http://www.tunisiaonline.com/ [89] victim: http://stranger-paris.blogspot.com/2007/07/aprs-la-censure-le-piratage.html [90] cyber-attaques : http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2007/04/24/piratage-du-site-du-parti-progressiste-d%C3%A9moc rate-pdpinfo-org.html [91] fréquence: http://mytunisie.rsfblog.org/archive/2007/07/26/censure-pirate-appel-a-solidarite.html [92] le type de sites et blogs attaqués : http://www.kitab.nl/2007/12/08/tunisia-hacked/ [93] Moncef Marzouki: http://www.answers.com/topic/moncef-marzouki [94] Congrès Pour la République: http://www.cprtunisie.net/ [95] accuse ouvertement : http://nawaat.org/portail/2008/06/09/appel-moncef-marzouki/ [96] attaque du blog collectif Nawaat.org: http://nawaat.org/portail/2008/06/16/tunisie-violentes-attaques-subies-par-l%E2%80%99equipe-de-nawaa torg/ [97] du 16 juin 2008 : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=27511 [98] Nawaat: http://www.nawaat.org/ [99] Ben Ali Yezzi Fock!: http://yezzi.org/ [100] Novembre 2007: http://nawaat.org/portail/2007/12/07/tunisie-internet-prison-hack/ [101] Tunisnews: https://www.tunisnews.net/ [102] 6 décembre 2007: http://www.pdpinfo.org/spip.php?breve1016&var_recherche=%D9%82%D8%B1%D8%B5%D9%86%D8%A9 [103] PDP Info: http://www.pdpinfo.org/ [104] 17 octobre 2007: http://www.pdpinfo.org/spip.php?article3962&var_recherche=%D9%82%D8%B1%D8%B5%D9%86%D8%A9 [105] 10 septembre 2007: http://nahdha.org/arabe/News-file-article-sid-234.html [106] 19 janvier 2008: http://www.pdpinfo.org/spip.php?article7026&var_recherche=%D9%82%D8%B1%D8%B5%D9%86%D8%A9 [107] Moncef Marzouki: http://www.moncefmarzouki.net/ [108] Slim Boukhdhir: http://alkalamhor.maktoobblog.com/314839/www.turkhackharekati.com/#myComments [109] 6 juillet 2007: http://advocacy.globalvoicesonline.org/2007/07/14/blog-of-tunisian-journalist-and-blogger-hacked/ [110] Réveil Tunisien: http://www.reveiltunisien.org/ [111] 21 décembre 2007: http://www.flickr.com/photos/tunezine/2128519998/ [112] Liqaa: http://www.liqaa.net/ [113] 2 octobre 2008: http://www.pdpinfo.org/spip.php?article6038&var_recherche=%D9%82%D8%B1%D8%B5%D9%86%D8%A9 [114] Reporters sans Frontières: http://www.rsf.org/article.php3?id_article=26918 [115] ONG: http://www.anhri.net/tunisia/aispp/2008/pr0613.shtml [116] Deep Packet Inspection: http://en.wikipedia.org/wiki/Deep_packet_inspection [117] contrôler l’activité en ligne et de filtrer le trafic sur le réseau : http://tech.blorge.com/Structure:%20/2008/04/08/isps-using-deep-packet-inspection-to-spy-on-you/ [118] Robert Guerra: http://icannwiki.org/Robert_Guerra [119] technologue: http://globalvoices.blip.tv/#1068093 [120] débat sur DPI au Canada : http://www.neutrality.ca/ [121] Claire Ulrich: http://fr.globalvoicesonline.org/author/claire-ulrich/ [122] Voir le billet d’origine: http://globalvoicesonline.org/2008/08/20/silencing-online-speech-in-tunisia/ [123] Globa Voices en Français: http://fr.globalvoicesonline.org/2008/08/22/702/

(Source : nawaat.org, le 27 août 2008)

Lien :http://w.nawaat.org/portail/2008/08/27/tunisie-reduire-au-silence-la-liberte-dexpression-sur-internet/


Sahara: le mandat de l’envoyé spécial de l’ONU van Walsum non renouvelé  

MADRID – L’ONU n’a pas renouvelé le mandat de son envoyé spécial pour le Sahara occidental, le Néerlandais Peter van Walsum, a annoncé jeudi ce dernier dans une tribune publiée par le quotidien espagnol El Pais. M. van Walsum, 74 ans, qui occupe depuis 2005 ce poste où il avait remplacé l’Américain James Baker, a précisé que son mandat, qui expirait le 21 août, n’a pas été renouvelé par le Secrétaire général des Nations unies. Il indique avoir écrit sa tribune dans El Pais en tant « qu’ancien envoyé spécial personnel » de M. Ban Ki-moon. Le diplomate néerlandais avait estimé en avril puis début août dans une interview à El Pais que l’indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, « n'(était) pas un objectif accessible », alors qu’elle est réclamée par le Front Polisario. Il précise jeudi dans le quotidien espagnol que « si le Polisario continue à exiger un référendum pour l’indépendance, le Maroc le rejettera de nouveau et le Conseil de sécurité (de l’ONU) va insister pour trouver un accord consensuel. Et rien ne changera ». Le départ de M. van Walsum, qu’avait réclamé le Front Polisario fin juillet, risque de retarder à nouveau la recherche d’une solution à un conflit de plus de 30 ans. Le Maroc propose une seule option: l’autonomie du territoire sous sa souveraineté, que le Polisario rejette, avec notamment le soutien de l’Algérie. Selon les indépendantistes sahraouis, M. van Walsum « était de parti pris en faveur du Maroc après avoir déclaré que l’indépendance du Sahara occidental est une option irréaliste ». Rabat et le Polisario poursuivent depuis 2007, sous l’égide de l’ONU, des négociations à Manhasset, près de New York, destinées à déterminer l’avenir de l’ancienne colonie espagnole. Le quatrième round de ces discussions s’est achevé en mars et la date de la prochaine séance de négociations n’a pas encore été fixée. Pour M. van Walsum, dans son article d’El Pais jeudi, le « long et complexe problème du Sahara », n’est « pas insoluble », même s’il semble difficile à régler. Selon lui la seule « sortie » possible au conflit serait que le Polisario « puisse envisager une hypothétique solution négociée qui ne soit pas une indépendance totale » du territoire contesté, sur la base de la proposition marocaine. Il prévoit toutefois un prolongement de l’actuel « statu quo » en raison de l’intransigeance des parties en présence. (©AFP / 28 août 2008 13h34)

70 clandestins se seraient noyés au large de Malte

Le mercredi 27 août 2008

Agence France-Presse

La Valette

Huit immigrés clandestins ont été secourus mercredi au large de Malte et ont affirmé que 70 de leurs compagnons de voyage avaient disparu dans le naufrage de leur embarcation, qui avait quitté la Libye jeudi, a annoncé la police maltaise à l’AFP.

 

«Si ce bilan est confirmé, cette tragédie viendrait s’ajouter à une liste déjà trop longue. Cela montre la nécessité de porter secours à ces personnes», a commenté à l’AFP Neil Fazon, représentant à Malte du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Les huit personnes ont été secourues par un bateau de pêche maltais à environ 40 milles nautiques (70 Km) au sud de Malte alors qu’elles se trouvaient sur une embarcation gonflable à moitié remplie d’eau et que la mer était mauvaise. Les rescapés ont ensuite été transbordés sur un patrouilleur de l’armée. Ils ont affirmé à la police maltaise que 78 personnes au total – dont huit femmes (quatre enceintes) et un enfant – se trouvaient dans l’embarcation avant qu’elle ne commence à prendre l’eau. Un avion de l’armée a été envoyé sur les lieux de l’incident mais n’a repéré aucun survivant ou corps. Si le bilan de 70 morts était confirmé, il s’agirait d’une des plus importantes tragédies d’immigrants clandestins enregistrées sur la petite île méditerranéenne, le dernier naufrage de cette ampleur remontant à mai 2007 avec 53 immigrés portés disparus. «Même si elles sont au courant de ces tragédies, ces personnes, désespérées, continuent de tenter le voyage vers l’Europe», a souligné Neil Fazon du HCR. «J’ai rencontré dans le centre de rétention de Safi, à Malte, sept des huit survivants du naufrage. Ils m’ont dit qu’ils étaient partis de Libye à 78. Les disparus seraient donc au nombre de 70 et parmi eux il y aurait quatre femmes dont trois enceintes», a précisé M. Falzon mercredi dans la soirée, cité par l’agence italienne Ansa. «Les migrants qui voyageaient à bord de cette embarcation seraient ghanéens, soudanais, somaliens et érythréens. Ils m’ont dit qu’ils avaient quitté la Libye jeudi dernier et qu’ils avaient perdu leur route hier (mardi)», a raconté le responsable du HCR. «A cause des mauvaises conditions météo, le zodiac a commencé à prendre l’eau. Huit ont réussi à s’aggriper au bateau, les autres ont fini dans l’eau. Ils sont traumatisés. L’un d’entre eux m’a dit avoir perdu sa femme dans le naufrage, et un autre, sa mère. Ils ont besoin de soutien psychologique et de soins», a encore indiqué M. Falzon. En 2007, environ 1.700 immigrants sont arrivés à Malte, le plus petit pays de l’Union européenne qui ne compte que 316 Km2 pour 400.000 habitants. La plupart des candidats à l’immigration qui débarquent à Malte ou qui sont secourus au large de ses côtes partent des ports libyens. Médecins sans frontières (MSF) Italie a récemment fait état d’un bilan de 380 clandestins ayant trouvé la mort dans le Canal de Sicile – le bras de mer situé en mer Méditerranée entre la Sicile et la Tunisie – au cours des six premiers mois de cette année après 500 en 2007. Selon le décompte de l’association Fortress Europe, basée en Italie, depuis 1988, le bilan serait de 12 566 morts et de 4646 disparus dans le Canal de Sicile.

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