27 septembre 2010

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TUNISNEWS

10 Úme année, N° 3779 du 27.09.2010
 archives : www.tunisnews.net 


PDP Info: Urgent: Reprise de la GrĂšve de la faim FIDH: Condamnation en appel d’un diplomate tortionnaire tunisien La Lettre Med: Un ancien diplomate tunisien condamnĂ© en France pour torture LibertĂ© et EquitĂ©: Nouvelles des libertĂ©s en Tunisie Luiza Toscane: Paris-Dakar Amor Harouni: Dinosaures des Temps Modernes En Voie de Disparition France24: Le Parti pirate s’implante en Tunisie, une premiĂšre au Maghreb Kapitalis: Tunisie. L’information, victime collatĂ©rale de l’accident de Bir El Bey Kapitalis: Tunisie. Du nouveau dans l’affaire ‘‘El Moussamih Karim’’ Alarabiya: Tunisian play broaches Arab world schizophrenia


 

Urgent: Reprise de la GrĂšve de la faim


Suite Ă  des sur la livraison du journal Al Mawkef tel que convenu et annoncĂ© hier, les responsables du journal et du PDP ont dĂ©cidĂ© de reprendre la GRÈVE DE LA FAIM suspendu hier pour protester protester contre la-non parution du numĂ©ro 561 et des entraves que subi Al Mawkef visant Ă  faire taire toute voix libre en Tunisie. Cette deuxiĂšme grĂ©ve sera entamĂ© par Mme Myay Jribi SG du PDP qui accompagnera Me Ahmed NĂ©jib Chebbi le Directeur d’Al Mawkef.
(Source: La Liste de diffusion pdpinfo.org le 27 septembre 2010 19h38)


FĂ©dĂ©ration internationale des ligues des droits de l’Homme Ligue des droits de l’Homme (LDH)  

Tunisie / France

Condamnation en appel d’un diplomate tortionnaire tunisien

Peine aggravĂ©e à  l’encontre de l’ancien Vice Consul tunisien


Dans une dĂ©cision historique rendue le 24 septembre, la Cour d’assises de Meurthe et Moselle a condamnĂ© en appel Khaled Ben SaĂŻd Ă  12 annĂ©es de rĂ©clusion criminelle pour avoir ordonnĂ© des actes de torture Ă  l’encontre de Mme Gharbi, les 11 et 12 octobre 1996, dans le commissariat de Jendouba, en Tunisie. Elle a aggravĂ© ainsi la peine prononcĂ©e en premiĂšre instance par la Cour d’assises du Bas-Rhin, le 15 dĂ©cembre 2008.  

 
«Cette condamnation emblĂ©matique vient rompre le cercle de l’impunitĂ© pour les crimes de torture commis en Tunisie. Les tortionnaires tunisiens ne sont dĂ©sormais plus Ă  l’abri de poursuites judiciaires. Cette dĂ©cision des juges français Ă©tablissant la culpabilitĂ© de Ben SaĂŻd dĂ©montre que la raison d’Etat ne peut l’emporter sur le droit des victimes Ă  obtenir justice», a dĂ©clarĂ© Souhayr Belhassen, PrĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).1 Zoulaikha Gharbi, qui vit aujourd’hui’hui en France aux cĂŽtĂ©s de son Ă©poux, rĂ©fugiĂ© politique, avait portĂ© plainte en mai 2001 contre le diplomate, qu’elle avait reconnu comme le chef du commissariat de Jendouba oĂč elle avait Ă©tĂ© torturĂ©e sous ses ordres, en octobre 1996. InformĂ© de la procĂ©dure ouverte Ă  son encontre, Khaled Ben SaĂŻd s’Ă©tait aussitĂŽt enfui en Tunisie, oĂč il continuerait aujourd’hui encore de travailler pour le MinistĂšre de l’intĂ©rieur.
 
«Le procĂšs a mis en exergue l’institutionnalisation de la torture comme moyen de rĂ©pression Ă  l’encontre de toute voix dissidente et comme instrument de terreur» a dĂ©clarĂ© Omar Mestiri, du ComitĂ© national des libertĂ©s en Tunisie (CNLT).  
 
«Dans la pĂ©riode de restriction des libertĂ©s que traverse la France, ce verdict vient dĂ©montrer qu’il existe aussi une justice indĂ©pendante», a dĂ©clarĂ© Me Eric Plouvier, avocat de Mme Gharbi «AprĂšs avoir accusĂ© les parties civiles de manipuler le dossier Ă  des fins politiques, cet argument s’est retournĂ© comme un boomerang contre la dĂ©fense dont la stratĂ©gie a Ă©tĂ© mise en Ă©chec par une peine aggravĂ©e» a dĂ©clarĂ© Me Patrick Baudouin, avocat de la FIDH et de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen (LDH), qui s’Ă©taient constituĂ©es parties civiles aux cĂŽtĂ©s de la partie civiles, et prĂ©sident d’honneur de la FIDH. Cette dĂ©cision vient rendre hommage au courage de Mme Gharbi qui pendant neuf annĂ©es de procĂ©dure s’est battue pour enfin faire entendre la vĂ©ritĂ©. « Alors que la France a adoptĂ© rĂ©cemment une loi controversĂ©e restreignant les possibilitĂ©s de poursuites pour crimes de guerre, crimes contre l’humanitĂ© et gĂ©nocide, les juges ont ainsi rĂ©affirmĂ© l’importance de la compĂ©tence universelle comme instrument indispensable de la lutte contre l’impunité» a dĂ©clarĂ© Jean-Pierre Dubois, prĂ©sident de la LDH.2  

Contacts presse : Fabien Maitre/Karine Appy + 33 1 43 55 14 12 / + 33 1 43 55 25 18  

1Pour plus d’information :http://www.fidh.org/-Affaire-Ben-Said-

2http://www.fidh.org/Justice-internationale-La-CFCPI-consternee-par-le


Un ancien diplomate tunisien condamné en France pour torture


Lundi, 27 Septembre 2010 16:23 Alain Cohen-Krawcyk    Parfois mĂȘme chez les grandes dĂ©mocraties, les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques passent avant la justice. Bien qu’un mandat d’arrĂȘt international ait Ă©tĂ© lancĂ© depuis 2002, par la justice française contre un ancien diplomate tunisien, la commission rogatoire internationale n’a jamais Ă©tĂ© mise Ă  exĂ©cution. Ayant Ă©tĂ© dĂ©jĂ  condamnĂ© par dĂ©faut en 2008, Ă  8 ans d’emprisonnement en premiĂšre instance, Khaled Ben SaĂŻd, ancien vice-consul tunisien Ă  Strasbourg, vient d’écoper 12 ans de rĂ©clusion pour torture. En fuite depuis 2002, Khaled Ben SaĂŻd n’était pas prĂ©sent Ă  l’audience. Il est accusĂ© par Zoulaikha Gharbi, une Tunisienne mĂšre de cinq enfants, aujourd’hui ĂągĂ©e de 46 ans, de l’avoir torturĂ©e en 1996, Ă  l’époque oĂč il Ă©tait commissaire de police Ă  Jendouba (Nord-ouest de la Tunisie). En apprenant en 2001, que son tortionnaire occupait le poste de vice-consul Ă  Strasbourg, elle a engagĂ© une action judiciaire contre lui, en vertu d’une Convention des Nations unies de 1984 qui permet de juger un rĂ©sident français du crime de torture, mĂȘme lorsque les faits se sont dĂ©roulĂ©s Ă  l’Ă©tranger. Les faits remontent Ă  octobre 1996, lorsque la victime Zoulaikha Gharbi, installĂ©e actuellement en France, a Ă©tĂ© convoquĂ©e au commissariat de police Ă  Jendouba, pour une affaire concernant son Ă©poux. Elle raconte que les agents sous les ordres de Khaled Ben SaĂŻd, alors chef du poste de police surnommĂ© le “commissariat de la torture”, l’auraient torturĂ©e, insultĂ©e et humiliĂ©e pendant prĂšs de 24 heures. Ils voulaient lui extorquer des renseignements sur son mari, rĂ©fugiĂ© en France et soupçonnĂ© d’appartenir Ă  El Nahdha, une mouvance islamiste hostile au prĂ©sident tunisien, Zine El Abedine Ben Ali. La plaignante affirme avoir Ă©tĂ© dĂ©vĂȘtue, suspendue Ă  une barre mĂ©tallique par les mains et les pieds, pincĂ©e et griffĂ©e sur tout le corps par ses tortionnaires. Ben SaĂŻd, a alors Ă©tĂ© jugĂ© et condamnĂ© par contumace en 2008 par la Cour d’Assises Ă  Strasbourg, pour complicitĂ© de torture et actes de barbarie. Il avait fui la France dĂšs l’ouverture de l’information judiciaire. AprĂšs cette nouvelle condamnation l’ancien diplomate va-t-il continuer Ă  mener son train de vie sans avoir Ă  s’inquiĂ©ter ? (Source: La Lettre Med le 27 septembre 2010)
Lien:http://www.lalettremed.com/analyses/154-un-ancien-diplomate-tunisien-condamne-en-france-pour-torture

Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité, Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 26 septembre 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie


1)   Les prisonniers d’opinion de Borj Er Roumi en grĂšve de la faim illimitĂ©e Des dizaines de prisonniers d’opinion, victimes de la loi sur le terrorisme, non constitutionnelle, ont dĂ©clenchĂ© Ă  la prison de Borj Er Roumi (nord de la Tunisie) une grĂšve illimitĂ©e de la faim, le jeudi 23 septembre 2010, pour protester contre les mauvais traitements et leurs pĂ©nibles conditions d’incarcĂ©ration, ainsi que pour exiger leur libĂ©ration. Les prisonniers pĂątissent du surpeuplement des cellules, du dĂ©faut d’aĂ©ration et d’éclairage, de la mauvaise nourriture, de l’absence de vigilance et de suivi sanitaire, sans parler de ce que leur rĂ©servent les prisonniers de droit commun, soutenus en cela par l’administration de la prison, en termes de harcĂšlement et d’oppression. Les prisonniers d’opinion de Borj Er Roumi avaient observĂ© une grĂšve de la faim au dĂ©but de l’annĂ©e 2009 pour exiger ces mĂȘmes droits, garantis par la loi, mais ils avaient Ă©tĂ© sanctionnĂ©s et ventilĂ©s vers d’autres prisons Ă©loignĂ©es de leurs domiciles. [
] Organisation LibertĂ© et EquitĂ© (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)
 

Paris-Dakar

Luiza Toscane dimanche 26 septembre 2010

Le 24 dĂ©cembre 2009, Yassine Ferchichi, de nationalitĂ© tunisienne, Ă©tait embarquĂ© contre sa volontĂ© Ă  bord d’un vol assurant la liaison Roissy-Charles de Gaulle/LĂ©opold SĂ©dar Senghor Ă  Dakar. À son arrivĂ©e, il disparaissait dans les locaux de la police pour ĂȘtre remis en libertĂ© quelques jours plus tard sur le sol sĂ©nĂ©galais. Il n’en est jamais revenu.

Titulaire d’un brevet de cuisine, Yassine Ferchichi, originaire de la citĂ© Tadhamoun prĂšs de Tunis, avait vainement tentĂ© de trouver un emploi stable. HarcelĂ© par la police politique, il fut interpellĂ©, convoquĂ© et finalement arrĂȘtĂ© Ă  plusieurs reprises. TorturĂ© gravement, notamment Ă  l’électricitĂ©, dans les locaux du ministĂšre de l’IntĂ©rieur au dĂ©but des annĂ©es 2000 et devinant que ce harcĂšlement ne prendrait pas fin de sitĂŽt, il quitte le pays en 2004, sans charges ni poursuites, le plus lĂ©galement du monde, pour l’Europe.

À 29 ans, Yassine Ferchichi achevait Ă  la maison d’arrĂȘt de Fresnes en France, une peine d’emprisonnement de six ans dans le cadre d’une affaire en relation avec le terrorisme et une peine de six mois pour usurpation d’identité [1]. Il avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en juillet 2005, mais avait bĂ©nĂ©ficiĂ© de quelques remises de peine. Sa condamnation Ă  l’emprisonnement avait Ă©tĂ© assortie d’une interdiction dĂ©finitive du territoire français, contre laquelle il a dĂ©posĂ© une requĂȘte aux fins de relĂšvement, rejetĂ©e par le Tribunal de Grande Instance de Paris le 3 juin 2010.

Quelques mois plus tard, il a Ă©tĂ© condamnĂ© par contumace en Tunisie : dans une premiĂšre affaire Ă  huit ans d’emprisonnement et cinq ans de contrĂŽle administratif [2], et dans une seconde affaire, Ă  vingt-quatre ans d’emprisonnement et dix ans de contrĂŽle administratif [3], en vertu des dispositions de la loi antiterroriste du 10 dĂ©cembre 2003. Il totalisait donc trente-deux ans et six mois d’emprisonnement et quinze ans de contrĂŽle administratif.

Craignant d’ĂȘtre soumis Ă  nouveau Ă  la torture en Tunisie [4], il a demandĂ© l’asile en France auprĂšs de l’Office Français de Protection des RĂ©fugiĂ©s et Apatrides (OFPRA), qui le convoquera Ă  deux reprises Ă  la fin de l’annĂ©e 2009 pour un entretien. Yassine Ferchichi Ă©tait emprisonnĂ© Ă  Fresnes (94) et l’entretien devait se dĂ©rouler Ă  Fontenay (94). Par deux fois, le juge chargĂ© de l’application des peines lui refusera l’autorisation de sortie pour se rendre Ă  l’OFPRA, jugeant les risques d’évasion trop grands. Quant Ă  le faire escorter, l’administration pĂ©nitentiaire ne veut pas l’envisager. Ne pouvant honorer ses rendez-vous, l’intĂ©ressĂ© s’en excuse, et reçoit une troisiĂšme convocation de l’Office pour le 4 janvier 2010, soit deux semaines aprĂšs sa sortie de prison prĂ©vue pour le 24 dĂ©cembre.

Le 21 dĂ©cembre, la situation bascule : il est extrait de prison. Une escorte l’attend et il est conduit Ă  l’OFPRA, les mains menottĂ©es dans le dos et pieds entravĂ©s, sans rendez-vous, sans prĂ©avis, pour le fameux entretien. Soudainement, tous les obstacles soulevĂ©s par le juge d’application des peines et l’administration pĂ©nitentiaire sont levĂ©s : une escorte est dĂ©pĂȘchĂ©e. Manifestement, l’entretien ne pouvait avoir lieu aprĂšs la sortie de prison ! L’État français ne pouvait tolĂ©rer quelques jours de plus Yassine Ferchichi sur son territoire. Cette soudaine prĂ©cipitation ne pouvant venir de l’OFPRA qui n’a pas d’« intĂ©rĂȘt » particulier Ă  avancer un entretien, il devient Ă©vident que l’Office a Ă©tĂ© sommĂ© en haut lieu de convoquer Yassine Ferchichi, pour pouvoir donner sa rĂ©ponse avant qu’il ne sorte de prison. En quelque sorte, tout doit ĂȘtre « bouclé » avant le 24.

Redoutant le pire [5], Yassine Ferchichi saisit la Cour EuropĂ©enne des Droits de l’Homme (CEDH), via son Conseil, le cabinet Bourdon, le 22 dĂ©cembre, tandis que des organisations de dĂ©fense de droits humains tirent la sonnette d’alarme [6]. Et le 23, la CEDH enjoint Ă  la France de ne pas renvoyer Yassine Ferchichi en Tunisie [7].

Le 24 dĂ©cembre, au moment de sa sortie de la maison d’arrĂȘt de Fresnes, Yassine Ferchichi reçoit simultanĂ©ment notification de la dĂ©cision de l’OFPRA et notification de son renvoi au SĂ©nĂ©gal. Il est exclu du bĂ©nĂ©fice de l’asile en vertu des dispositions de la convention de GenĂšve. L’OFPRA n’a fait que respecter les textes et cette rĂ©ponse Ă©tait prĂ©visible [8]. Il refuse de signer son renvoi au SĂ©nĂ©gal, mais il est immĂ©diatement emmenĂ© par la police en direction de Roissy, tandis que son avocat saisit une seconde fois la CEDH, qui enjoint Ă  la France de ne pas le renvoyer au SĂ©nĂ©gal, compte tenu de l’absence de garanties que ce dernier pays ne le renvoie en Tunisie. Il s’agit d’une mesure provisoire, la CEDH devant encore statuer sur le fonds.

L’avion part avec une demi-heure de retard, mais avec Yassine Ferchichi [9]. Jusqu’au mardi suivant, il est en dĂ©tention au secret dans un commissariat de Dakar, pour des raisons inconnues, puisqu’il est arrivĂ© lĂ©galement dans ce pays, muni d’un sauf conduit sĂ©nĂ©galais et qu’un ministre dira qu’il a Ă©tĂ© accueilli pour des raisons humanitaires
 [10] Les autoritĂ©s tunisiennes dĂ©noncent le renvoi de Yassine Ferchichi au SĂ©nĂ©gal, niant une fois de plus la pratique de la torture en Tunisie [11]. Le 28, il est abandonnĂ© Ă  son sort sur le sol sĂ©nĂ©galais. Il n’a sur lui aucun papier d’identitĂ©, pas de ressources, pas de logement. Les quelques jours passĂ©s au commissariat ne lui ont rien appris sur le sort qui l’attend, et qui se rĂ©vĂšlera au quotidien celui d’un paria.

Ne pouvant se loger ni travailler ni se soigner sans papiers d’identitĂ© ni statut, il erre Ă  la recherche d’un logement, se bat par des grĂšves de la faim [12] ou des sit-in [13] pour arracher un hĂ©bergement, qui s’avĂšre prĂ©caire, ne subsiste que grĂące Ă  des gestes ponctuels et au soutien d’associations de droits humains [14], de militants ou de mĂ©dias solidaires [15]. Il passe ainsi deux semaines Ă  la rue, devant le ministĂšre des Affaires ÉtrangĂšres Ă  Dakar, jusqu’à ce qu’un logement lui soit offert par les autoritĂ©s, sans le consentement du propriĂ©taire des lieux qui harcĂšle Yassine Ferchichi pour qu’il parte
 Il a appris aussi Ă  ses dĂ©pens qu’il n’avait pas droit aux soins et traĂźne depuis le mois de mars une fracture non soignĂ©e
 Une tragĂ©die qui n’a pas de nom : la dĂ©portation n’existe plus en droit français, l’« expulsion dans un pays tiers » est, quant Ă  elle, prĂ©vue par la loi. Il reste que l’État français aurait pu faire un autre choix : celui de l’assignation Ă  rĂ©sidence sur le sol français. C’est ce qu’avait demandĂ© l’Association Human Rights Watch dans un courrier [16] adressĂ© Ă  Brice Hortefeux, ministre de l’IntĂ©rieur, c’est ce qu’était en droit d’attendre un dĂ©tenu qui avait prĂ©parĂ© sa sortie de prison, par des Ă©tudes et des projets. C’est ce que lui a dĂ©niĂ© l’État français, mu par des considĂ©rants inavouĂ©s et un acharnement incomprĂ©hensible.

[1] Tribunal de Grande Instance de Paris, 23 octobre 2008.

[2] Cour d’Appel de Tunis, affaire n°11320/&3 du 9 juillet 2008.

[3] Tribunal de PremiÚre Instance de Tunis, affaire n°11187 du 11 novembre 2006.

[4] « Le risque de la torture pour un Tunisien expulsable », Libération, décembre 2009.http://www.liberation.fr/societe/0101609948-le-risque-de-la-torture-pour-un-tunisien-expulsable

[5] « Chronique d’un rĂ©fugiĂ© en sursis », Yassine Ferchichi, 18 dĂ©cembre 2009,http://www.lepost.fr/article/2009/1


[6] « Risque de renvoi dangereux : la France doit respecter ses engagements » Action des ChrĂ©tiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), FĂ©dĂ©ration Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Cabinet de Me William Bourdon, CommuniquĂ© de presse du 23 dĂ©cembre 2009.http://www.fidh.org/Risque-de-renvo
 « L’avocat d’un dĂ©tenu tunisien enjoint la France de ne pas l’expulser », AFP, 23 dĂ©cembre 2009.https://www.tunisnews.net/25Decembre


[7] Article 39 du rĂšglement.

[8] L’OFPRA a respectĂ© les cas d’exclusion prĂ©vus par la Convention, notamment par l’article 1F, aucune protection ne pouvant ĂȘtre accordĂ©e aux personnes dont on aura des raisons de penser sĂ©rieuses qu’elles se sont rendues coupables d’agissements contraires aux buts et principes des Nations Unies.

[9] « MĂ©pris des autoritĂ©s françaises pour les dĂ©cisions du juge europĂ©en » Maitre William Bourdon, ACAT France, Amnesty International, Ligue des Droits de l’Homme, 24 dĂ©cembre 2009.http://www.amnesty.fr/index.php/amn
. « Un dĂ©tenu tunisien, menacĂ© dans son pays, expulsĂ© vers le SĂ©nĂ©gal », AFP, 25 dĂ©cembre 2009.http://www.lesoleil.sn/article.php3


[10] « Notre pays a Ă©tĂ© choisi pour des raisons liĂ©es Ă  la libertĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ© de l’intĂ©ressĂ© [
] pour des raisons purement humanitaires », in « Yassine Ferchichi n’est pas retenu contre son grĂ© au SĂ©nĂ©gal », Agence de Presse sĂ©nĂ©galaise, 29/12/2009.http://www.rewmi.com/Yassine-Ferchi


[11] « Tunis dĂ©nonce la dĂ©cision d’expulser Yassine Ferchichi au SĂ©nĂ©gal », AFP, 26/12/09.

[12] « Yassine Ferchichi menace d’entamer une grĂšve de la faim, le SĂ©nĂ©gal a dĂ©cidĂ© d’arrĂȘter sa prise en charge », Pressafrik.com, 27 mars 2010.http://www.pressafrik.com/Yassine-F
 « Yassine Ferchichi entame une grĂšve de la faim », L’Observateur, 30 mars 2010.http://www.lobservateur.sn/index.ph


[13] « Ferchichi dort devant le ministĂšre des Affaires EtrangĂšres », Nettali.net, 22 mai 2010.http://www.nettali.net/Ferchichi-do


[14] « Affaire Yacine Ferchichi : les ONG exigent la prise en charge du Tunisie », Wal Fadjri, 13 janvier 2010.http://fr.allafrica.com/stories/201


CommuniquĂ© de presse : Amnesty, ONDH, RADDHO Ă  propos de Yassine Ferchichi, 26 Mars 2010.http://www.leral.net/Communique-de-


« Affaire Ferchichi : Nous n’accepterons pas qu’il soit clochardisĂ© dixit Me Dima Ndiaye », Pressafrik.com, 30 mars 2010.http://www.pressafrik.com/Affaire-F


« L’ONDH appelle la communautĂ© nationale et internationale Ă  ne pas oublier Yassine Ferchichi », Agence de presse sĂ©nĂ©galaise, 1er avril 2010.http://www.aps.sn/aps.php/img-fr/di


[15] « Ouf de soulagement »,http://makaila.over-blog.com/articl


[16] « Risque d’expulsion vers la Tunisie de M. Yassine Ferchichi, Human Rights Watch, 8 dĂ©cembre 2009.http://www.hrw.org/fr/news/2009/12/



Dinosaures des Temps Modernes En Voie de Disparition


Amor Harouni-Tunisie

Tunis le 26 Septembre 2010

Le sort a voulu que leurs noms commencent  par la lettre H et dont la politique pratiquée est comparable aux dégùts causés par la bombe H (bombe hydrogÚne).

Commençons par le premier, il s’agit d’Adolf  Hitler hystĂ©rique ayant pour stratĂ©gie la domination du monde en dĂ©clenchant la deuxiĂšme guerre mondiale 1939-1945 et dĂ©truisant certains pays, semant la terreur et la dĂ©solation, tuant des millions d’innocents allant jusqu’à la pratique impitoyable de l’holocauste (ghettos et fours crĂ©matoires) mais comme toute chose a une fin, il a subi le sort qu’il mĂ©ritait amplement et que personne n’est sensĂ© ignorer.

Le second, c’est Saddam Hussein, dictateur invĂ©tĂ©rĂ© et sadique dont les crimes perpĂ©trĂ©s envers le vaillant peuple Irakien, osant mĂȘme utiliser des armes chimiques en aspergeant les villageois de Halabcha, mais comme pour tout dictateur, il a connu une fin dramatique puis pendu le jour sacrĂ© de AĂŻd El Idha, dĂ©fiant et humiliant le monde Arabo-musulman.

Le 3Ăšme s’appelle Hosni Moubarak, PrĂ©sident en exercice qui a plongĂ© le peuple Egyptien dans une misĂšre noire et se plait actuellement Ă  isoler les habitants de Gaza, allant jusqu’à poursuivre derniĂšrement un haut responsable des Services de SĂ©curitĂ© du Hamas l’accusant d’ĂȘtre responsable du blocage des efforts de rĂ©conciliation avec l’autoritĂ© Palestinienne dirigĂ©e par Mahmoud Abbas et Ă  l’origine d’un tir de roquette vers IsraĂ«l depuis le SinaĂŻ Egyptien et semble soucieux de la sĂ©curitĂ© des sionistes et procĂšde Ă  la finition de son macabre projet de construction d’une sĂ©paration souterraine en tĂŽles en acier sur une longueur de 14 kms.

En somme, c’est la politique de la mort lente de tout un peuple. Puis, coup de théùtre il ordonne l’ouverture du terminal de Rafah et ce suite aux pressions exercĂ©es aprĂšs l’abordage sanglant de la flottille de la libertĂ© par l’armĂ©e sioniste dans les eaux internationales et  se contredit en disant qu’il Ă©tait temps de penser Ă  la levĂ©e du blocus sur Gaza, alors qu’il Ă©tait l’instigateur en premier lieu et sans aucun doute avec la complicitĂ© d’IsraĂ«l. N’ayant pas le choix, et pour se disculper, il donna l’ordre d’ouvrir le terminal de Rafah simplement pour sauver la face. Il a autorisĂ© le passage des denrĂ©es alimentaires, matĂ©riel sanitaire et mĂ©dicaments nĂ©anmoins, il se permet d’interdire l’entrĂ©e des matĂ©riaux de constructions (fer et ciment) et semble en dĂ©finitive qu’il ne se sent pas concernĂ© par la reconstruction des habitations endommagĂ©es par les bombardements de l’armĂ©e sioniste mais par contre, il autorise l’exportation du ciment et du gaz Ă  IsraĂ«l surement Ă  bas prix pour la construction illĂ©gale des colonies juives.

Par ailleurs, et pour faire taire les critiques sur la gravitĂ© de son acte, il avance l’argument du traitĂ© de paix conclu avec IsraĂ«l, mais il s’avĂšre que le descendant de RamsĂšs ne se prĂ©occupe que de la sĂ©curitĂ© de l’état sioniste et ferme les yeux sur l’oppression inhumaine exercĂ©e contre les Palestiniens et se dĂ©lecte  de voir les habitants de Gaza sans abris et coucher Ă  la belle Ă©toile en pĂ©riodes de froid ou de chaleur.

Le quatriĂšme, il s’agit tout naturellement du PrĂ©sident de la grande puissance (de la terreur) de l’oncle Sam Barack Houssein Obama. Celui-ci s’est avĂ©rĂ© un bon orateur (paroles mielleuses) mais pratiquement inefficace pour ne pas dire autre chose (se rĂ©fĂ©rer Ă  son discours) tant attendu au Caire et dans le monde Arabo-musulman mais leurs espoirs s’avĂ©rĂšrent utopiques, nĂ©anmoins il faut l’excuser du fait que le lobby sioniste est aux commandes des USA et maĂźtre de la situation d’une part et sans oublier l’inertie de la position Arabo-musulmane qui d’autre part laisse Ă©normĂ©ment Ă  dĂ©sirer.

Quant aux pays europĂ©ens, ceux-ci suivent Ă  la lettre les directives du gendarme du monde. En ce qui concerne la Russie et la Chine, celles-ci pratiquent une politique d’alternative essayant de contenter tout le monde et ce par intĂ©rĂȘt Ă©galement. Partant de ce principe, les occidentaux en gĂ©nĂ©ral et Yankees en particulier se lamentent et ne semblent pas comprendre pourquoi les Arabes et les Musulmans les dĂ©testent.

A mon humble avis, il ne faut pas ĂȘtre sorcier pour comprendre que les impĂ©rialistes ne sont uniquement prĂ©occupĂ©s que par leurs intĂ©rĂȘts, fussent-ils acquits sur le compte des peuples opprimĂ©s par la majoritĂ© de leurs gouvernants qui ne persistent qu’à vouloir s’éterniser sur leurs trĂŽnes ou prĂ©sidences Ă  vies et aux fins d’hĂ©ritages.

En conclusion, et pour tout dire maintenant ce qui nous reste Ă  espĂ©rer, c’est qu’il se pointera le jour oĂč atterrira le ballon d’oxygĂšne tant dĂ©sirĂ© en vue d’assainir l’atmosphĂšre afin de nous permettre de vivre librement comme il est prĂ©dit Ă  la naissance de chaque individu de la planĂšte.

 Il ne nous reste plus qu’à se rendre Ă  l’évidence.

« Nous sommes à Allah et à Lui nous retournons ».

 


Le Parti pirate s’implante en Tunisie, une premiĂšre au Maghreb


Par Sébastian SEIBT

 

Alors que la population tunisienne s’oppose de plus en plus ouvertement Ă  la censure sur Internet exercĂ©e par le rĂ©gime de Ben Ali, le pays est devenu le premier du Maghreb Ă  accueillir le Parti pirate sur “sa” Toile.
La Tunisie est devenue lundi le premier pays du Maghreb Ă  assister Ă  la mise en ligne du “Parti pirate” (PP) sur son rĂ©seau Internet. Elle devient ainsi le 23e pays de cette “internationale” des partis prĂŽnant un accĂšs libre et sans contrĂŽle au Web. “Tunisie : c’est avec beaucoup d’espoir et d’Ă©motion que nous accueillons le Parti pirate tunisien, longue vie Ă  lui”, peut-on lire sur la page Twitter officielle de la branche française de l’internationale. Auparavant, ce mouvement a prĂ©sentĂ© des candidats Ă  diverses Ă©lections, notamment en SuĂšde et en France. “On ne fonde pas un parti comme ça en Tunisie” Le PP tunisien a publiĂ©, ce lundi, un communiquĂ© pour fĂȘter sa naissance. Il y dĂ©fend le droit pour tous de bĂ©nĂ©ficier d’un accĂšs au “rĂ©seau des rĂ©seaux” et dĂ©nonce toute forme de censure. Contrairement Ă  ses homologues Ă  l’Ă©tranger, le Parti Pirate tunisien n’existe pas d’un point de vue lĂ©gal. “On ne fonde pas un parti politique comme ça en Tunisie”, souligne Iyed Dahmani, journaliste et opposant au prĂ©sident Zine el-Abidine Ben Ali. Il s’agirait donc davantage d’un mouvement de protestation virtuel, capable de s’attirer les sympathies d’une partie non nĂ©gligeable de la (jeune) population tunisienne. Car ce n’est pas un hasard si cette initiative, inĂ©dite au Maghreb, voit le jour sur la Toile tunisienne. En effet, Internet y est particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©. Avec 3,5 millions d’internautes, pour 10,5 millions d’habitants, le rĂ©seau est la star numĂ©rique de la rĂ©gion, devant le Maroc. “Laissez-nous tranquilles” “C’est une initiative inĂ©dite”, confirme Iyed Dahmani. Le rĂ©gime tunisien a en effet Ă©tĂ© classĂ© par Reporters sans frontiĂšre comme un “ennemi d’Internet”. La censure y est qualifiĂ©e “d”importante et de pernicieuse” par l’organisation de dĂ©fense de la libertĂ© de la presse. Depuis avril dernier, de plus en plus de sites et de blogs ont Ă©tĂ© bloquĂ©s par les autoritĂ©s : une situation dĂ©noncĂ©e par diffĂ©rents sites internationaux, dont ReadWriteWeb. A la suite d’un article, ce site spĂ©cialisĂ© dans les nouveaux mĂ©dias est d’ailleurs devenu “indisponible” en Tunisie. Surtout, les Tunisiens se rĂ©vĂšlent de plus en plus engagĂ©s en faveur d’un libre-accĂšs au Web. En fait, la mise en ligne de la version tunisienne du site du PP n’est que la derniĂšre manifestation en date de cette tendance. À titre d’exemple, le mouvement en ligne “Sayeb Salah (ou Sala7)” (une expression populaire qui pourrait se traduire par “laissez-nous tranquilles”) est l’un des plus actifs en Afrique du Nord. À “coups” de vidĂ©os virales, d’appels sur Facebook et Twitter, ces cyber-activistes tentent d’alerter la CommunautĂ© internationale sur l’ampleur de la censure en Tunisie. Plusieurs membres dudit mouvement ont ainsi rĂ©cemment organisĂ© des manifestations en France.  
 
 
 


 

Tunisie. L’information, victime collatĂ©rale de l’accident de Bir El Bey


27/09/2010 Durant les premiĂšres heures qui ont suivi la collision des deux trains, vendredi aprĂšs-midi Ă  Bir El bey, le comportement des mĂ©dias nationaux a Ă©tĂ©, encore une fois, en-deçà du minimum requis dans de pareilles circonstances. Comme tous les Tunisiens, je me pose toujours cette question: sommes- nous un pays dĂ©veloppĂ©, en voie de dĂ©veloppement ou sous-dĂ©veloppĂ©? La rĂ©ponse varie selon l’endroit ou l’on se trouve, le dernier voyage que l’on a effectuĂ©, l’humeur du moment et le temps qu’il fait dehors. Pour moi, comme pour la plupart des Tunisiens, la rĂ©ponse importe finalement peu, et personnellement, je prĂ©fĂšre toujours positiver. Le service minimum de MosaĂŻque Fm Vendredi 24 septembre, peu aprĂšs 15heures, un grave accident s’est produit Ă  Bir El Bey, Ă  24 kilomĂštres au sud de Tunis: une collision entre deux trains. Quel qu’en soit le nombre des morts et des blessĂ©s, une collision entre deux trains est toujours un accident grave. C’est aussi un fait trĂšs rare, qui suscite beaucoup de curiositĂ©, et, surtout, une soif d’information, car, en pareille circonstance, les gens craignent d’avoir un parent ou un proche parmi les victimes. Or, force est de constater que le traitement mĂ©diatique de cette catastrophe, car c’en est une, a Ă©tĂ©, encore une fois, catastrophique. En effet, et Ă  la notable exception de MosaĂŻque Fm, qui a interrompu aussitĂŽt ses programmes pour diffuser l’information, avant de dĂ©pĂȘcher deux envoyĂ©s spĂ©ciaux sur place, les autres mĂ©dias audiovisuels nationaux, aussi bien publics que privĂ©s, ont fait comme si de rien n’était. C’était, pour ainsi dire, pathĂ©tique d’incompĂ©tence et de manque de professionnalisme. Les auditeurs et tĂ©lĂ©spectateurs scotchĂ©s Ă  leurs postes radios et tĂ©lĂ©visions, Ă  l’affut de la moindre information, ont Ă©tĂ©, encore une fois, privĂ©s d’information, frustrĂ©s et rĂ©voltĂ©s. Heureusement que MosaĂŻque Fm a fait le service minimum. Ainsi, vers  17h30, ses deux envoyĂ©s spĂ©ciaux essayent de donner une description sommaire de l’accident, mais – chassez le naturel il revient au galop ! –, il n’ont trouvĂ© mieux que d’insister lourdement, dans tous les sens du terme, sur la prĂ©sence sur place du ministre du Transport et du Pdg de la Sncft et autres reprĂ©sentants officiels, comme si l’information Ă©tait de savoir que ces derniers font bien leur boulot. Mais lĂ  aussi, les choses se sont dĂ©roulĂ©es Ă  l’envers. Au lieu de raconter ce qui se passe, de nous dire ce qu’ils voient et de rapporter les rĂ©cits de tĂ©moins oculaires, ces chers envoyĂ©s spĂ©ciaux n’avaient qu’une seule information Ă  nous livrer: ils  attendent, disaient-ils, aussi impatients qu’impuissants, la dĂ©claration officielle de l’attachĂ© de presse du ministĂšre du Transport, la star du jour, devenu aussi invisible que Leonardo Di Caprio avec une flopĂ©e de paparazzis Ă  ses trousses. Merci pour votre attention ! La radio nationale va-t-elle enfin nous informer de ce qui s’est rĂ©ellement passĂ© Ă  Bir El Bey? L’espoir est permis. Mais il a vite Ă©tĂ© déçu. Ainsi, vers 18h, le prĂ©sentateur du journal complet de l’information sur Radio Tunis a dĂ©bitĂ© quinze informations, nationales et internationales. Les auditeurs ont dĂ» attendre la fin du journal pour avoir droit Ă  la lecture d’un communiquĂ© de la Sncft oĂč celle-ci«annonce qu’en raison des travaux de l’électrification de la ligne de la banlieue sud, des voyages seront supprimĂ©s entre 9h30 et 12h du matin entre Borj Cedria et CitĂ© Riadh du 25  au 29 septembre 2010». Le journal est terminĂ©. Merci pour votre attention. Mais alors, l’accident de Bir El Bey? Comment cela s’est-il passĂ©? Quelles en sont les causes? Combien de morts et de blessĂ©s? (voir ci-dessous les sommaires des deux journaux)*. Circulez, il n’y a rien Ă  voir! Tant qu’il n’y a pas d’annonce officielle, il ne s’est passĂ© strictement rien. Et comme le ridicule n’a pas de limite: tout en se gardant d’annoncer l’accident, dont les auditeurs ont eu les premiĂšres informations sur MosaĂŻque Fm, on a diffusĂ© un communiquĂ© de la Sncft qui a ajoutĂ© Ă  la confusion gĂ©nĂ©rale. Et si les animateurs de MosaĂŻque Fm s’amusaient Ă  faire peur Ă  leurs auditeurs, comme l’avait fait en son temps le cinĂ©aste amĂ©ricain Orson Wells en annonçant un grave tremblement de terre Ă  Los Angeles, un Ă©vĂ©nement parfaitement sorti de son imagination morbide? Ce n’était pas un mauvais rĂȘve Il a donc fallu attendre encore de longues et insupportables minutes avant que son altesse sĂ©rĂ©nissime l’attachĂ© de presse du ministĂšre du Transport – bien attachĂ© celui-lĂ  –, ne daigne confirmer l’information. Ouf, ce n’était donc pas un mauvais rĂȘve! Cependant, ce monsieur, dont on louera au passage volontĂ© de bien faire, nous a donnĂ© l’impression de vouloir expliquer – au cas oĂč on l’aurait bĂȘtement cru – que les autoritĂ©s n’étaient pour rien dans la tempĂȘte ayant causĂ© l’accident. Pis: celui qui Ă©tait devenu, le temps d’un aprĂšs-midi, le porte-voix de l’Etat, a cherchĂ© Ă  banaliser l’accident, en rĂ©pĂ©tant que ces choses arrivent souvent et un peu partout dans le monde. Les victimes et leurs familles ont dĂ» moyennement goĂ»ter
 Que penser de tout cela? Qui est responsable des ratĂ©s enregistrĂ©s cet aprĂšs-midi lĂ , et qui ont mis Ă  nue les carences et les dysfonctionnements de nos mĂ©dias? Il suffit de voir comment ce genre d’évĂ©nement est traitĂ© par les mĂ©dias dans les pays dĂ©veloppĂ©s pour comprendre ce qui nous reste Ă  faire pour espĂ©rer rejoindre un jour le rang de ces pays. A bon entendeur, salut ! 
 

Tunisie. Du nouveau dans l’affaire ‘‘El Moussamih Karim’’


Suite Ă  notre article ‘‘Tunisie. Hannibal TV accusĂ©e de plagiat?’’, nous avons contactĂ© M. Skander Khelil, qui revendique la paternitĂ© d’‘‘El Moussamih Karim’’, l’émission phare de la chaĂźne privĂ©e tunisienne, pour avoir sa version des faits. RĂ©vĂ©lations intĂ©ressantes, documents Ă  l’appui
 «L’idĂ©e de l’émission ‘‘El Moussamih Karim’’ m’est venue en 1998. Je l’ai alors soumise, au nom de ma boĂźte de production Musidol, Ă  la direction de l’Etablissement de radio-tĂ©lĂ©vision tunisienne (Ertt), dirigĂ©e Ă  l’époque par M. Fathi Houidi», raconte Skander Khelil. Il ajoute : «Je dĂ©tiens une rĂ©ponse Ă©crite de l’Ertt, signĂ©e par ce dernier, oĂč le projet de l’émission est clairement et nommĂ©ment indiquĂ©. On a eu mĂȘme une discussion sur le nom de l’émission, que M. Houidi aurait voulu intituler ‘‘El Moutassamih Karim’’. Je lui ai alors expliquĂ© que le nom de l’émission a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©posĂ© dans sa version initiale.» Dans l’interview qu’il a accordĂ©e au journal ‘‘El Moussawir’’, parue le 2 octobre 2000, M. Khelil dit expressĂ©ment qu’il Ă©tait en train de prĂ©parer une Ă©mission appelĂ©e ‘‘El Moussamih Karim’’. Un fac simili de l’interview est d’ailleurs reproduit sur son blog http://skander-khelil.over-blog.com/.  La direction de l’Ertt ayant changĂ© entre-temps, le producteur affirme avoir remis son projet dans les cartons, avant de l’en ressortir et de le proposer, vers la fin de 2006, Ă  Larbi Nasra, fondateur et directeur de la chaĂźne Hannibal Tv, qui Ă©tait de passage Ă  Paris.
 


 

Tunisian play broaches Arab world schizophrenia


A controversial Tunisian play that tackles love and sexual relationships in the Arab world has made a sounding success both locally and in several European countries. “Hobb Story
 Ouvrir par ici”, which means “Love Story
 Opens here,” has witnessed an unprecedented turnout and has so far attracted more than 20,000 viewers for its daring approach to issues regarded as taboos in the Arab world, on top of which is the relationship between men and women with a special focus on the sexual dimension. The play offers a mixture of theatre, music, documentary cinema and sex education as well as live testimonies of men and women (one of them veiled) about their love life and sexual experiences. One of the women is an adaptation of a character from the novel Banat al-Riyadh (Girls of Riyadh) by Saudi writer Rajaa al-Sanea. Performers in the play recite a variety of texts that deal with marriage and sexual relations like sayings by prophet Mohammed and his companions as well as articles from the law and police reports that document sexual crimes. Tackling taboos Hobb Story” tackles sensitive issues that are generally considered taboo in the Arab world Director of the play Lotfi Achour. “The play does so in a very daring manner without any sugarcoating,” he told Al Arabiya. “I do not agree with critiques that said the play was shocking or that sexual insinuations were too intense.” In response to critics that slammed the play’s explicit approach to relationships regarded as illicit in the Muslim world, Achour stated that sex outside marriage has become a reality in Tunisia and other Arab countries and that is why it cannot be overlooked. “The problem with Arabs is that they do not face their reality. Arab and Muslim societies suffer from schizophrenia because they look like they are liberated from sex issues while the exact opposite is true.” Regarding the fact that he tackled sex in countries other than Tunisia like Lebanon, Egypt, Algeria, and Saudi Arabia, Achour said that this was his duty. “As an artist, I can’t only tackle problems of my country, but I have to include other Arab countries as well as the entire world.” Politicization of religion Actress Anissa Daoud, who wrote the play, denied allegations that the topic of the play was chosen for commercial reasons. “We did not discuss taboos because they attract more people,” she told Al Arabiya. “The play also tackles several other issues that are not of less importance.” For example, Daoud pointed out, the play talks about the recent emergence of reality shows in the Arab world and the politicization of religion. In previous statements, Daoud explained that it was important for the play to tour cities like London and Paris, which are homes to large Arab and Muslim communities. The play premiered in the 2009 Carthage Theatre Festival then toured several European countries. In March 2010, the play was performed in Paris and in July it was staged in the UK as part of the London International Festival of Theatre. (Source: alarabiya.net le 27 septembre 2010) Lien: http://www.alarabiya.net/articles/2010/09/27/120458.html  

 

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