27 septembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3414 du 27.09.2009

 archives : www.tunisnews.net  


PDP: Invalidation abusive de vingt listes électorales présentées par le Parti Démocrate Progressiste Communiqué:Turquie – Annonce de grève de la faim des réfugiés  détenus au centre de détention de Kirklareli Amor Harouni: SOS cholera Les Afriques: Tunisie : la Banque Zitouna, officiellement constituée

Soirée de solidarité avec La ville de Redeyef capitale – de la Révolte de la Dignité en Tunisie en 2008   Carpe Diem: Tunisie : Redeyef
En Amérique latine, Kaddafi est sur tous les fronts Slate.fr: Les risques d’une attaque israélienne contre l’Iran

AP: Trois soldats de l’OTAN tués dans des attentats


Parti Démocrate Progressiste 10, rue Eve Nohelle – Tunis   

Invalidation abusive de vingt listes électorales présentées par le Parti Démocrate Progressiste

    

Les autorités tunisiennes ont pris la décision d’invalider, à quelques heures de la clôture des dépôts de candidature (soit avant 18h00 samedi 26 septembre 2009), vingt des vingt-six listes électorales présentées par le Parti Démocrate Progressiste. Seules cinq listes ont été acceptées, celles des circonscriptions du Kef, de Siliana, de Gabès, de Zaghouan et de Kebili. Les autres listes présentées par le Parti dans les principales villes du pays ont quant à elles toutes été refusées sans justification aucune. Cela est le cas de celle de TunisI présidée par la Secrétaire Générale du Parti, Maya Jeribi, ainsi que celles des deux circonscriptions de Sfax, de celle de l’Ariana, de Tunis II, de Nabeul, de Sousse, de Kairouan, de Ben Arous, de Bizerte, de la Manouba, de la Mahdia, de Monastir, de Kasserine, de Gafsa, de Tozeur, de Béja, de Jendouba, de Sidi Bouzid et de Tataouine. L’échéance légale pour décider de la validation ou de l’invalidation de la liste de la circonscription de Sousse est fixée au dimanche 27 septembre.   Le PDP est certain de la légalité des liste refusées, il en veut pour preuve le fait que l’administration n’a présenté aucun motif de rejet les concernant et s’est limitée à communiquer verbalement le fait qu’ « elles ne sont pas conformes aux dispositions du Code électoral ». En dépit de cela, dans douze des circonscriptions refusées les candidats ont pu présenter des listes alternatives dans les délais, et obtenir les récépissés provisoires. Le Parti Démocrate Progressiste s’est assuré à chaque fois que chacun des candidats est bien inscrit sur les listes électorales. Il a également fait en sorte que tous fournissent une copie de leur carte d’électeur contenant leur numéro d’électeur et indiquant le bureau de vote auquel ils sont affectés.   Les autorités administratives ont fait preuve dans les différentes circonscriptions d’un comportement relevant de l’incivilité à l’égard des candidats du parti et de ceux de ses dirigeants qui présidaient les listes. Les délais réglementaires concernant la réponse aux dépôts de candidatures ont été largement outrepassés, les candidats ayant été contraints d’attendre devant les siège des gouvernorats pendant quatre heures en moyenne.   L’invalidation massive des listes du PDP est une décision politique du pouvoir en place exécutée par une administration subordonnée qui n’a même pas pris la peine de préserver les apparences de la légalité. C’est en cela une véritable atteinte aux règles du jeu politique et une infraction flagrante au Code électoral élaboré pourtant par le pouvoir lui-même.   Les procédés appliqués à l’encontre du Parti Démocrate Progressiste, sans précédent lors des dernières échéances électorales, prouvent la persistance du pouvoir dans sa volonté d’exclure le parti des institutions représentatives. Le fait que ce dernier mène ses listes dans vingt-six circonscriptions – ou même dans seulement vingt d’entre elles- rendrait son exclusion de la Chambre pour la prochaine législature injustifiable, ne serait-ce que du point de vue de la simple logique mathématique.   Le pouvoir a déjà exclu le candidat aux présidentielles du PDP M. Ahmed Néjib Chebbi au moyen d’une loi sur mesure. Il est désormais clair qu’il s’apprête à faire de même à l’encontre des listes du PDP en voie d’être écartées de la compétition électorale de manière indue et illégale.   Le comité central du PDP se réunira dès réception des réponses définitives à l’ensemble des dépôts de listes afin de décider des mesures adéquates quant à la participation du parti aux élections législatives. Tunis le 26 septembre 2009  


Communiqué:

Turquie : Annonce de grève de la faim des réfugiés détenus au centre de détention de Kirklareli

 

Lors de la visite du Préfet de Kirklareli le dimanche 20 septembre 2009 au camp de détention, nous nous sommes mis en grève pour protester contre notre détention abusive en tant que personnes protégées par le Haut Commissariat aux Réfugiés. Certains d’entre nous ont porté plainte contre la Turquie qui veut nous expulser vers nos pays. Deux d’entre nous ont reçu l’acceptation de la Suède de nous recevoir en tant que réfugiés mais les autorités turques continuent de les retenir au camp sans justification et en toute illégalité. C’est pour tout cela que nous sommes entrés en grève de la faim. La première grève de la faim entreprise dans ce camp a été arrêtée le 14 juillet 2009 suite aux promesses des autorités turques de satisfaire nos revendications. Nous demandons aux personnes actives dans les organisations des droits de l’homme d’interpeller les autorités turques, afin qu’elles nous libèrent de ce camp où nous vivons depuis plus d’un an et demi dans de mauvaises conditions et qu’elles nous trouvent un pays d’accueil. Nous demandons que les responsables de l’organisation onusienne le Haut Commissariat aux réfugiés (UNHCR), interviennent auprès des autorités turques pour nous libérer, et qu’elles nous trouvent un pays d’accueil, comme il est stipulé dans leur mandat. Nous demandons que les personnes qui ont eu l’acceptation de la Suède de les recevoir qu’ils puissent aller immédiatement en Suède. Nous avons commencé notre grève de la faim depuis le 21 septembre 2009 et nous allons la continuer jusqu’à l’obtention de nos droits. Kirklareli, le 26 septembre 2009 Les grévistes de la faim , suivies de n° de recours à la Cour Europeenne : Saafi ben Fraj Dbouba : n° 15916/09 Mansour Edin Keshmiri no: 36370/08 Mahmood Shahi, Personnes soutenant les grévistes dans le centre : Latife Darya Navard, no: 12717/08 Mohammad Jaber Alipour, no:6909/08 Davood Bagheri, no: 33526/08 Parviz Ranjbar Shooredel, no: 43616/08 Zahra Nasiri Seighalan: n° 21896/08 Notre adresse : Gazi Osman pasa kamp ve Barindirma Merkezi Kowakli, Kirklarely, Turquie Mobile Phones n° : +905345945296 ; +905399707944
 


SOS  CHOLERA
Ecrit par Amor Harouni Tunis le 26 Septembre, 2009 La cité 26-26 du Kram-Ouest se trouve depuis un certain temps plongée jusqu’au cou, du fait des débordements répétés des canalisations défectueuses des égouts. En effet, elles ont été défoncées par un mastodonte  élévateur utilisé pour le badigeonnage des immeubles, par la suite il a été procédé en partie à la mise en place de tuyaux de diamètres supérieurs aux anciens, ce qui a provoqué un problème de débit, cause du retournement des eaux usées provoquant ainsi d’énormes dégâts (l’atmosphère est devenue irrespirable). Il n’est pas nécessaire de rappeler que maintes réclamations ont été faites et ce à chaque fois à l’ONAS, mais toujours pas de résultats probants et cela s’explique par une  défectuosité  de la canalisation toute entière. A noter que l’ONAS visite les lieux presque toutes les quinzaines mais c’est toujours la même situation et sans aucune amélioration. A l’heure actuelle et avec cette canicule, les odeurs nauséabondes et les moustiques rendent l’atmosphère invivable et sujette à des épidémies contagieuses. D’autres part, il y’a le cimetière de Sidi Amor et la STEG, entre les deux, la municipalité du Kram dispose d’un centre de collecte et de tri de déchets ménagers. Alors, je vous laisse le soin de deviner la situation, odeurs irrespirables surtout en cette période de chaleur. Aussi, est-il nécessaire d’envisager de trouver un autre endroit plus éloigné et ce n’est pas l’emplacement qui manque, il y’a juste après l’auto route  une  foret et un terrain vague très vaste inutilisé. Ce projet, se justifie en raison de l’hygiène pour les visiteurs du cimetière ainsi que pour le respect des morts. Par ailleurs, il serait utile que certains responsables viennent constater de visu ce lac artificiel et humer l’odeur de la rose où l’hygiène fait défaut,  et leur rappeler leurs propos ventant les réalisations dans ce domaine qui ne semblent concerner que certaines régions déterminées, quand au reste il semble relégué aux calendes grecques. En plus de cette pénible situation, certains résidents par manque de civisme balancent par les fenêtres des degrés supérieurs les restes de repas et autres déchets, d’autres laissent leurs progénitures  livrées à elles-mêmes depuis la matinée jusqu’à 2 h à 3 h du matin. Ces enfants âgés de 3 à 10-12 ans ne font que du tapage en permanence, cassent tout ce qui se passe entre leurs mains et vocifèrent (insultes) même Dieu n’est pas épargné, pour tout dire, c’est le tsunami en perspective, toutefois prions Dieu de nous protéger de ces méfaits inacceptables et nous procurer liberté et quiétude. Pour conclure, je dirais qu’il ne s’agit pas de dénigrements ni de critiques acerbes mais, d’une réalité palpable. Espérons toutefois, que les responsables concernés se penchent sur ce problème en vue de le résoudre une fois pour toute, et ce pour le bien de tout le monde aussi bien gouvernants que gouvernés. Maintenant, il reste à espérer l’éventuelle arrivée du Messie  pour la régularisation de cet épineux problème dans les meilleurs délais possibles. Vivement, une bouffée d’oxygène d’air pur pour la population entière de la région et comme le dit l’adage : il n’est jamais trop tard pour bien faire. En attendant des jours meilleurs !.
 


Tunisie : la Banque Zitouna, officiellement constituée

27-09-2009

La Banque Zitouna SA, dotée d’un capital de 30 millions de dinars, est officiellement constituée.

La notice d’information de la Banque Zitouna a été publiée au Journal Officiel du 10 septembre 2009.

Fondée par Mohamed Sakher El Materi, la banque aura pour objet l’exercice de toutes opérations bancaire, l’octroi de financements, l’exercice à titre d’intermédiaire des opérations de change et la mise à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens de paiement. 

Lien:

http://www.lesafriques.com/tunisie/tunisie-la-banque-zitouna-officiellement-constituee.html?Itemid=86?articleid=19139


 

Soirée de solidarité avec

La ville de Redeyef capitale de la Révolte de la Dignité en Tunisie en 2008

    

 
Des inondations la nuit de 22 septembre 2009 ont frappé durement la région de Redeyef en Tunisie provoquant des destructions importantes. Des écroulements de maisons sur leurs habitants. On dénombre plus de 28 morts et un nombre considérable de blessés. Dans ces circonstances dramatiques, les autorités tunisiennes se doivent d’apporter aux populations concernées le respect et tous les soutiens qu’elles attendent. Ajoutons à cela la libération des prisonniers du mouvement de protestation sociale du bassin minier qu’a connu cette région en 2008. Plus de 20 syndicalistes et démocrates tunisiens ont été condamnés à des peines de prison de 8 à 10 ans. Ceux-là n’ont fait que défendre la population du bassin minier du sud de la Tunisie, qui s’opposait au chômage, à l’injustice sociale et à la répression violente. Dans la cadre du Forum social du Québec Alternatives, en collaboration avec l’Association des droits de la personne au Maghreb organisent une projection d’un court métrage documentaire : Leila Khaled la tunisienne Le vendredi 9 octobre 2009 à 19h Suivra la projection un débat avec Mouhieddine Cherbib, président de la Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives.  Le film est réalisé et produit par le  Comité de soutien des prisonniers du bassin minier en Tunisie. C’est l’histoire du combat mené par quatre femmes de la ville de Redeyef, pour la justice sociale et leur participation à la révolte du bassin minier en Tunisie. Le film est d’une durée de 30 minutes. Paix aux âmes de tous nos concitoyens disparus à Redeyef et ailleurs en Tunisie ! Pour plus d’informations Contactez Alternatives fatima : au Tél : (514) 982-6606 #2228 Courriel : fatima@alternatives.ca


Tunisie : Redeyef

Le 27 sept. 09

Décidément, Redeyef est devenue une ville martyre en Tunisie. A elle seule, cette ville de quelques milliers d’habitants concentre tous les maux d’un peuple : pauvreté, chômage, pollution, sous-développement économique, manque d’équipements et d’infrastructures, répression policière. Après la terreur d’état qui s’est abattue sur la ville il y a un an, c’est la nature qui s’est déchainé sur ses habitants. Les inondations ont causé plus de 20 morts et plusieurs blessés, et la ville a été ravagée par les eaux qui ont tout emporté sur leur passage.

Un bilan si lourd est directement lié à la rapidité et la violence de la monté des eaux. Il est aussi dû à des carences dans la prévention et la prévision de telles crues et inondations. Si l’homme peine encore à contrôler les effets dévastateurs de la nature, il peut néanmoins disposer de moyens de prévention pour en limiter les dégâts humains et matériels. Et la prévention passe par la limitation de l’urbanisation autour des zones inondables en cas de fortes pluies, le contrôle des débordements par l’aménagement de digues de protection plus résistantes, par la facilitation de l’écoulement des eaux et le par le reboisement qui favorise leur absorption.

Les prévisions, quand elles sont bonnes et précises, servent à alerter les populations en amont pour épargner le maximum de vies. A redeyef, on a failli à cette tâche. Des prévisions plus précises et mieux communiquées aux habitants auraient certainement sauvé beaucoup de vies. Et on retrouve cette incapacité à anticiper les évènements aussi dans la gestion de l’après-catastrophe, avec deux nouvelles pertes de vies par électrocution suite à la remise en marche de l’eau courante sans prévenir la population des risques qui y sont liés…

L’Institut national de la météorologie renvoie la balle aux autorités en niant s’être trompé dans ses prévisions et en affirmant avoir lancé l’alerte à temps. Les autorités se déploient et communiquent intensivement pour gérer au mieux le retour à la normale, non sans récupération politicienne. Il reste les habitants, qui continuent à accumuler les peines et les souffrances. Aidons-les comme on peut à les surmonter…

Carpe Diem (Blogueur tunisien)

Source:”Nawaat” le 27 sept. 09

Lien:

http://www.nawaat.org/portail/2009/09/27/tunisie-redeyef/


En Amérique latine, Kaddafi est sur tous les fronts

27/09/2009 | AFP Réunis sur l’île de Margarita depuis samedi, à l’occasion du 2ème sommet Afrique-Amérique latine, les chefs d’Etat des pays du Sud rivalisent d’idées pour se faire entendre dans les grandes instances internationales dont celle de créer une “Otan du Sud”. Le dirigeant libyen Mouammar Kaddafi a proposé samedi la création d’une alliance militaire du Sud, calquée sur le modèle de l’Otan et sans objectifs “bellicistes”, lors de la première journée du deuxième sommet Amérique du Sud-Afrique. “Nous devons créer une Otan pour le Sud. Ce n’est pas une action belliciste. Nous avons nos droits, nous devons créer des organisations”, de ce type, a déclaré Mouammar Kaddafi, lors de ce sommet réunissant une trentaine de chefs d’Etat des deux régions jusqu’à dimanche dans l’île de Margarita (nord du Venezuela). “L’Amérique du Nord est liée dans tous les domaines à l’Europe, alors qu’il y a un vide dans l’Atlantique Sud. Nous devons créer une alliance pour pouvoir garantir une action historique et stratégique qui permette de combler ce vide”, a-t-il ajouté.  Rapprochement Chavez-Kaddafi L’objectif du dirigeant libyen, président en exercice de l’Union africaine (UA), est que cette alliance stratégique soit opérationnelle en 2011, lorsqu’il accueillera la troisième édition du sommet ASA. “Il faut commencer à travailler à la mise en place de ces projets afin qu’ils soient prêts d’ici deux ans. Si nous travaillons, nous y arriverons”, a-t-il assuré. Le président socialiste du Venezuela Hugo Chavez a, lui, décidé de signer huit accords de coopération avec son principal allié africain, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, lors d’une réunion bilatérale prévue lundi à Caracas selon l’agence officielle ABN. “Cinq accords sont déjà signés avec la Libye”, a déclaré l’ambassadeur du Venezuela à Tripoli, Afif Tajeldine, sans préciser ni le montant, ni le champ d’action de ces accords entre ces deux pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Lors de la réunion bilatérale de lundi, “les présidents pensent signer environ huit accords” supplémentaires, a-t-il ajouté, selon l’agence officielle vénézuélienne. Hugo Chavez fait partie des leaders sud-américians adeptes de la coopération avec l’Afrique, et multiplie les accords et les projets économiques. 2009 AFP


 

Les risques d’une attaque israélienne contre l’Iran

dimanche 27 septembre 2009 Une telle opération politiquement très dangereuse présente aussi des risques militaires importants. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a été explicite lors de son intervention à la tribune de l’ONU: «Le défi le plus urgent à relever est d’empêcher les tyrans de Téhéran d’acquérir des armes nucléaires». Les iraniens ont reconnu qu’ils développaient une deuxième usine d’enrichissement d’uranium près de Qom et qu’ils ont acquis la technologie pour fabriquer des matières fissiles nucléaires. Leurs services de recherche travaillent par ailleurs en collaboration avec les Nord-Coréens pour la fabrication de missiles de longue portée destinés à transporter les ogives nucléaires. Le gouvernement israélien, s’il prenait la décision politiquement très lourde de conséquences, d’une intervention militaire en Iran, devrait aussi assumer des risques militaires et opérationnels considérables. Il est face à trois difficultés purement militaires considérables:  Déterminer les sites devant faire l’objet d’une frappe militaire.  Définir les moyens appropriés pour leur destruction.  Développer les capacités de renseignement. Les trois sites visés Si Israël frappe l’Iran, il devra le faire vite car il ne peut attendre que l’Iran améliore son système de défense aérienne, parvienne au terme de la fabrication et du développement de ses missiles à longue portée et réussisse à mettre au point des armes à l’uranium. Les experts militaires israéliens ont ciblé les trois sites principaux à détruire. Chacun d’entre eux a une fonction très précise complémentaire et leur neutralisation porterait au moins un coup psychologique fort aux rodomontades du pouvoir iranien et à Mahmoud Ahmadinejad. Il s’agit de Natanz avec ses centrifugeuses, Bushehr avec son réacteur nucléaire à eau légère et Arak avec son réacteur à eau lourde. Ces trois sites constituent le trépied du programme nucléaire iranien. Les centrifugeuses de Natanz sont profondément abritées en sous-sol et protégées en surface par des missiles russes sol-air de courte portée, de type TOR-M. Cette usine produit de l’uranium faiblement enrichi qui permettrait à l’Iran selon des experts israéliens et américains de fabriquer des armes nucléaires aux environs de 2010. Les experts hésitent à se prononcer sur la capacité des israéliens à créer des dommages irréversibles au site de Natanz car les usines sont profondément enfouies dans le sous-sol à moins qu’Israël n’utilise les bombes GBU-28 fournies récemment par les américains. Certains suggèrent cependant que l’Etat juif dispose dans son arsenal de bombes propres à variante nucléaire capable de faire exploser les galeries souterraines situées à plusieurs centaines de mètres de profondeur et pouvant pallier l’inefficacité éventuelle des bombes américaines. Mais le secret militaire reste bien gardé. La destruction de Natanz pourrait entrainer un retard de plusieurs années sur le programme militaire iranien ce qui semble être l’objectif minimum recherché par Israël. Mais la proximité de certaines usines et d’agglomérations habitées par de nombreux civils pose le grave problème des dégâts collatéraux. Israël assure que ses armes électroniques sont suffisamment précises pour éviter d’atteindre les populations. Rien n’est moins sûr. Bushehr est une centrale nucléaire construite par la Russie à des fins de production de plutonium. Elle n’est pas encore opérationnelle bien qu’elle ait été chargée en combustible cette année. Les Russes, qui s’attendent à une confrontation israélo-iranienne, ont déjà prévu des nouvelles livraisons de matériel de protection pour pallier toute attaque par les airs. En s’attaquant à cette centrale, Israël prend le risque d’une confrontation avec la Russie qui pourrait se sentir visée. Netanyahou a anticipé les éventuelles critiques en se rendant en secret à Moscou pour négocier une sorte de neutralité russe. L’installation d’Arak dispose d’un système de protection efficace mais le risque attaché à ce réacteur ne pendra effet qu’en 2011, date opérationnelle prévue par les iraniens pour la production de plutonium enrichi.  Stratégie militaire Pour des raisons de sécurité, les iraniens ont dispersé leur capacité de production dans  plusieurs régions et des bâtiments civils, servant de stockage, compliquant la tâche israélienne en cas de frappe. Les experts doutent donc de la capacité d’Israël à renouveler l’exploit de la destruction du réacteur irakien Osirak en 1981. Les militaires ont à résoudre le problème fondamental de l’éloignement des sites visés des bases aériennes israéliennes. Ils savent qu’ils ne pourront disposer d’aucune aide de la part des Américains qui désapprouve par avance l’opération et qui ne veut pas subir les foudres de ses alliés arabes. La distance à parcourir par les avions de chasse, conçus pour de faibles distances, constituait un blocage technique car les cibles potentielles se situent entre 1.500 et 2.300 kilomètres de la frontière israélienne et le ravitaillement en vol à lui seul ne résout pas tous les problèmes. L’Iran, qui se sait menacé depuis plusieurs années, a conçu des systèmes de protection de ses usines, a éparpillé ses programmes nucléaires en différents lieux et a même développé des systèmes de remplacement, des «backup», en cas de frappe militaire. L’existence d’un nouveau site d’enrichissement près de Qom suffit à le démontrer. Une attaque pourrait retarder le programme nucléaire comme le souligne le Secrétaire à la défense américain Robert Gates mais serait dans l’impossibilité de le stopper. Par ailleurs les Américains ont alerté les israéliens sur le fait que le survol de pays arabes entrainerait leur réprobation et que leur action serait condamnée fermement à la fois par les pays arabes modérés, même s’ils en seraient peut-être officieusement satisfait, par la Russie, la Chine et la majorité des pays européens. Cela n’inquiète pas outre mesure Israël qui n’a pas l’habitude de tenir compte des mises en garde quand son existence étant menacée. Il existe un consensus en Israël sur le fait que l’émergence d’un Iran nucléarisé avec le régime actuel à Téhéran est une menace mortelle. Israël dispose d’avions de combat, de capacités de ravitaillement en vol et d’armes de précision téléguidées air-sol permettant une frappe des cibles repérées. Il a prévu de contourner les défenses aériennes de ses voisins arabes qui d’ailleurs ne prendraient sans doute pas le risque de s’attaquer à l’aviation israélienne. Aucun chasseur par exemple n’a été engagé par la Syrie lors de la destruction de son usine nucléaire en septembre 2007. Mais des indiscrétions israéliennes expliquent cette neutralité par une arme secrète qui s’attaque aux radars pour les rendre aveugles et inopérants. Israël s’exerce depuis longtemps à tester ses capacités d’intervention à longue distance. Trois F-15 ont couvert en août 2003 une distance de 2.600 kilomètres jusqu’en Pologne après ravitaillement en vol. Une escadrille d’avions israéliens a procédé en mai 2009 à des exercices pour les mener sans escale jusqu’à Gibraltar, située à 3.800 kms des bases, bien au delà de la distance nécessaire pour atteindre les cibles iraniennes. Israël est aujourd’hui en mesure de lancer trois escadrons d’avions de combat, protégés par des chasseurs d’escorte, capables d’agir en une seule série de frappes contre l’Iran. Les outils de contremesures électroniques peuvent neutraliser ou annihiler les défenses ennemies. Les militaires, assez optimistes, considèrent que leurs pertes seraient minimes en cas d’obstruction due à l’action de missiles sol-air iraniens dont l’efficacité serait limitée grâce à leurs leurres électroniques sophistiqués.  Capacité de renseignements  Les observateurs ignorent si Israël réussira à détruire l’installation souterraine blindée de Natanz d’autant plus que l’Etat juif ne dispose pas d’outil de mesure des dégâts occasionnés. Par ailleurs, ses services de renseignements peu efficaces dans la région, sont à la recherche des sites non encore répertoriés avec l’inquiétude de ne pouvoir les atteindre. La surprise de l’annonce d’une nouvelle usine à Qom est éloquente en la matière. La menace d’Israël se précisant, beaucoup d’installations secrètes sont construites et échappent au contrôle des satellites d’observation. La détention de l’arme nucléaire ne suffit pas à elle-seule. Elle est doublée par des usines de construction de missiles à longue portée nécessaires pour transporter une ogive nucléaire. Ces usines portent à une douzaine le nombre de cibles qui devraient être traitées par l’armée israélienne. L’Etat juif est cependant limité dans son potentiel militaire. Quelle que soit sa force, il n’atteindra jamais la capacité de frappe massive des Etats-Unis tandis que ses lacunes sur le plan du renseignement risquent de ne pas lui permettre d’évaluer avec précision les dommages causés par ses frappes. Le Mossad aura fort à faire pour améliorer les moyens de vision d’Israël. Il devra être constamment à la recherche de toutes les nouvelles cibles résultant de la dispersion des unités de production iranienne. En raison de leur éloignement, toutes ne pourront pas être visées lors de la première frappe et la sélection s’impose donc. Israël concentrera donc ses attaques sur un nombre limité de cibles quitte à recommencer, plus tard, si le besoin se faisait sentir. Mais il ne pourra pas toujours compter sur la neutralité de ses voisins arabes si l’opération venait à se reproduire et il ne pourra pas axer sa stratégie uniquement sur les faiblesses supposées de la défense iranienne. La solution à court terme viendrait de la mise au point d’un missile de longue portée israélien suffisamment précis pour être capable de toucher ses cibles sans le recours à l’aviation. Les chercheurs de Tsahal sont sur la brèche. Jacques Benillouche (Source:”Slate.fr” le 27 sept. 09) Lien: http://www.slate.fr/story/10853/les-risques-considerables-dune-attaque-israelienne-contre-liran  


 

Trois soldats de l’OTAN tués dans des attentats

Le 27 sept. 09 L’OTAN a annoncé dimanche que trois de ses soldats, dont deux Américains, avaient été tués dans des attentats en Afghanistan. Lire la suite l’article Les deux soldats américains sont morts samedi, l’un dans l’explosion d’une bombe en bordure de route, et l’autre dans une attaque perpétrée par des insurgés. Le troisième est mort dimanche dans l’explosion d’une bombe dans le sud de l’Afghanistan, selon l’OTAN, qui n’a fourni aucun autre détail. A Londres, le ministère britannique de la Défense a toutefois annoncé que l’un de ses militaires avait été tué dimanche dans une explosion dans la province afghane de Helmand. Depuis le début de la guerre en octobre 2001, 218 militaires britanniques sont morts en Afghanistan, selon le ministère de la Défense. Par ailleurs, un attentat à la voiture piégée visant le ministre afghan de l’Energie Ismail Khan dans la région de Herat (ouest), a fait quatre morts et 17 blessés, dont quatre gardes du corps du ministre, selon la police. Ismail Khan n’a pas été blessé. Une frappe aérienne de la coalition internationale a également tué trois civils afghans dans la province de Wardak, proche de Kaboul, samedi soir, le selon le cabinet du gouverneur de la province. Le gouvernement afghan a fait part de sa colère à plusieurs reprises face aux morts de civils du fait d’actions des forces étrangères dans le pays. AP

 

 

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