27 octobre 2010

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TUNISNEWS
10 Úme année,N° 3809 du 27.10.2010
archives : www.tunisnews.net 


A.V.T.T: Lettre ouverte à l’Attention de l’Opinion publique Tunisien et Internationale

ANHRI denounces ongoing police harassment of Tunisian League for Human rights

Assabilonline: Vidéo : Abdellatif Bouhjila : mon droit aux soins et à un passeport, sinon la mort

Afef Bennaceur: Elevez la voix pour qu’un crime n’arrive pas

African Manager: La Tunisie, pays le plus transparent en Afrique du Nord

AFP: L’INA remet Ă  la tĂ©lĂ©vision tunisienne un fonds d’archives historiques

Houcine Ghali: Tunisie : a Jebeniana, des femmes triment pour un salaire de misere


 
A.V.T.T
Association des victimes de la torture en Tunisie
Case postale 533, 1290 VERSOIX, GENEVE SWITZERLAND

Lettre ouverte à l’Attention de l’Opinion publique Tunisien et Internationale


Nous victimes de torture en Tunisie, nous vous demandons à dénoncer avec rigueur le régime Tunisien.
Nous vous demandons par contre Ă  ordonner en Tunisie mĂȘme la constitution d’une commission d’enquĂȘte internationale pour juger Ben Ali et ses complices Pour crimes contre l’humanitĂ©
La Tunisie continue de souffrir sous le joug d’une dictature policiĂšre qui surpasse en cruautĂ© et en grotesque toutes les rĂ©publiques bananiĂšres du monde. Les rapports alarmants sur cette situation en Tunisie, publiĂ©s par les organismes non gouvernementaux, voire mĂȘme ceux Ă©mis par certains Etats comme la France (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme) ou les Etats-Unis (Human Right Country Reports), n’ont pas rĂ©ussi Ă  sensibiliser l’opinion mondiale et la mobiliser sur cette tragĂ©die.
Les grĂšves de la faims entamer ces derniĂšres semaines par certains ex-prisonniers politiques comme Mr. Abdellatif BOUJILA aprĂšs que les autoritĂ©s Tunisiennes lui ont refusĂ© son droit a l’obtention de son passeport afin qu’il puisse se faire soigner a l’étranger sans oublier aussi d’autres grĂ©vistes comme le journaliste Fahem BOUKADOUS demandant a exercer son travail entant que journaliste en toute libertĂ© et d’autres syndicalistes et militants des droits de l’homme qui subissent des harcĂšlements policiĂšres sans fin. Nous vous demandons a tous de ce mobiliser pour dĂ©noncer ce silence complice de certains pays occidentaux qui n’ont jamais cesser de soutenir ce rĂ©gime connu pour ces crimes de sang, disparitions, tortures, racket, vol des propriĂ©tĂ©s privĂ©es ou des biens de l’Etat, trafic de drogue, trafics d’influence, violations de domicile, viols, telles sont les mĂ©thodes de « gouvernement » de la maffia tunisienne qui a fait main basse sur tous les organes de l’Etat, de l’Administration et de l’économie sous la haute protection de Ben Ali.
La responsabilitĂ© personnelle de Ben Ali dans ces crimes d’Etat Ă©clate au grand jour quand il vole au secours des exĂ©cutants de ses ordres et les protĂšge en les plaçant Ă  de hautes fonctions de l’Etat. Ainsi, le tortionnaire Abdallah Kallel, son ancien ministre de l’IntĂ©rieur, rĂ©ussit en fĂ©vrier 2001 Ă  prendre la fuite de GenĂšve grĂące aux services diplomatiques tunisiens de Berne au moment oĂč le Parquet de GenĂšve, lance contre lui des poursuites pour crimes de torture. Le jour de son arrivĂ©e Ă  Tunis, Ben Ali le nomme Conseiller du PrĂ©sident avec rang de ministre. Pour camoufler cette protection, l’on dĂ©cide d’antidater cette nomination au 23
janvier 2001, avant les poursuites. Plus tard, Ben Ali le nomme en septembre 2002 à la fois Trésorier du parti présidentiel le RCD et membre de son Bureau politique, et actuellement Président du Senat.
Rappelons aussi la protection accordĂ©e par le GĂ©nĂ©ral Ben Ali Ă  un autre Ministre de l’IntĂ©rieur, le GĂ©nĂ©ral Habib Ammar, dĂ©noncĂ© par TRIAL et l’OMCT en aoĂ»t 2001 pour avoir Ă©tĂ© nommĂ© PrĂ©sident du ComitĂ© prĂ©paratoire des Jeux MĂ©diterranĂ©ens.
Ces exemples, pris parmi bien d’autres, ne laissent aucun doute sur l’implication personnelle de Ben Ali dans les crimes de torture.
Il est temps de mettre fin à cette situation intolérable et dramatique pour le peuple tunisien.
Est ce qu’il faut attendre que ces grĂ©vistes de la faim (Abdellatif BOUHJILA, Fahem BOUKADOUS et d’autres
.) meurt l’un aprĂšs l’autres pour bouger, Il faut Ă  tout prix Ă©viter Ă  la Tunisie le risque d’une instabilitĂ© politique, comme cela se produit sous nos yeux dans d’autres pays, situation qui pourrait avoir des consĂ©quences imprĂ©visibles non seulement pour les citoyens tunisiens, mais aussi pour la stabilitĂ© politique d’une rĂ©gion situĂ©e aux portes de l’Europe.
contre l’humanitĂ© (selon l’Art. 7 des Statuts de la ), et que les Etats notamment ceux de l’Union EuropĂ©enne facilitent les procĂ©dures d’inculpation du dictateur tunisien et de ses complices conformĂ©ment Ă  l’esprit et Ă  la lettre des conventions internationales en la matiĂšre comme ca Ă©tĂ© le cas de l’ancien vice consul Khaled Ben SAID condamnĂ© a 12 ans de prison ferme par la justice libre Française pour crime de torture dont le rĂŽle de notre association AVTT dans cette affaire Ă©tait primordiale aprĂšs avoir transmis les informations collectĂ©es de la Tunisie sur ce tortionnaire a sa victime Mme. Zoulikha et a l’encourager Ă  le poursuivre devant la justice Française.
Veuillez agrĂ©er, Mesdames et Messieurs, l’expression de nos sentiments les plus respectueux,
 
GenĂšve, le 26 Octobre 2010
Nait-Liman ABDENNACER
PrĂ©sident de l’AVTT


Alert – Tunisia
 
27 October 2010
 

ANHRI denounces ongoing police harassment of Tunisian League for Human rights


 
SOURCE: Arabic Network for Human Rights Information
 
(ANHRI/IFEX) – Cairo, October 24th, 2010 – The Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI) expressed deep dismay at the continued security limitations on all offices of the Tunisian League for Human Rights that started five years ago. The League members suffer restrictions on their activities as well as personal assaults and inhibitions on their right to express, participate and organize.
 
The latest harassment occurred in October when police officers circled the League office at Qleibiya and prevented the board from holding their meeting.
 
The Tunisian League was founded 33 years ago, on May 7th, 1977. It was the first independent organization to defend human rights in Tunisia, the Arab world and all of Africa. The League organized five conferences, the last of which was held in October 2000. As they prepared for the sixth conference that was scheduled for September 2005, the Tunisian government cancelled it by a court order and imposed a police siege on the League ever since. In May 2006, the League tried to hold the sixth conference but was stopped once again following a complaint from the members of the Constitutional Democratic Assembly, the ruling party in Tunisia.
 
The League and other independent organizations declared October 24th, 2010 a national day calling for the lifting of the siege on the League. ANHRI declares its complete support with the Tunisian League against the continuous harassment, the unfair security siege and the restriction of all peaceful activities supporting human rights. ANHRI urges all stakeholders and concerned bodies of freedom of expression and the right to organize to take positive steps in solidarity with the Tunisian League and to pressure the Tunisian government to lift the siege.
 
ANHRI said, “The Tunisian League is not the only organization that is subjected to such unfair restrictions. Ever since Ben Ali came to power, Tunisia topped the list of countries hostile to freedom of expression. In addition to the continued violations against the League , Ben Ali has gone for more autocratic practices, like banning partisan newspapers, imposing restrictions on the opposition, assaults on activists and fabricating charges against journalists and activists and other practices that prove the dictatorship of Ben Ali, who earned titles like ‘Arab Pinochet’ and ‘Journalist Hunter’. All these oppressive practices deeply affect Tunisia’s image and relations with the international community.”
 
For more information:
Arabic Network for Human Rights Information
10 Elwy Street
Apartment 5
Behind the Central Bank
Downtown Cairo,
Egypt
info (@) anhri.net
Phone: +20 239 64058
Fax: +20 239 64058
http://www.anhri.net
 


Le détenteur du record de grÚves de la faim

Vidéo : Abdellatif Bouhjila : mon droit aux soins et à un passeport, sinon la mort


Assabilonline, spĂ©cial – vidĂ©o

Abdellatif Bouhjila, ex prisonnier politique a affirmĂ© Ă  Assabilonline dans un enregistrement vidĂ©o qu’il Ă©tait prĂȘt Ă  faire la grĂšve de la faim qu’il a commencĂ©e le 11 octobre dernier pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e jusqu’à l’obtention de son passeport et du droit Ă  se rendre Ă  l’étranger pour traiter les maladies contractĂ©es lors de sa pĂ©riode d’emprisonnement.

Bouhjila, qui est malade, a dit que la revendication principale de sa grĂšve, qu’il mĂšne pour la deuxiĂšme semaine, est son passeport, et il a insistĂ© : « j’appelle et j’exhorte tous les ĂȘtres libres et je leur dis que soit ma libertĂ© s’imposera, soit je mourrai » considĂ©rant que « mon passeport est ma libertĂ©, la libertĂ© ne se donne pas et ne se dĂ©crĂšte pas, pour moi le passeport Ă©quivaut Ă  la libertĂ©, c’est pourquoi le pouvoir s’obstine Ă  me priver de passeport, et moi je m’obstine par la grĂšve de la faim Ă  conquĂ©rir ma libertĂ©, jusqu’à la mort, car un ĂȘtre humain est un ĂȘtre libre ».

Pour sa part, son pĂšre a dit que le passeport est un droit de la personne et il a lancĂ© un appel aux parties concernĂ©es afin qu’elles lui donnent son passeport pour qu’il puisse se soigner Ă  l’étranger, faisant part de son Ă©tonnement face Ă  l’obstination de ces parties Ă  priver son fils de document de voyage, document Ă  leurs yeux plus important que la vie d’un humain ayant besoin de soins et de sauver sa vie.

Bouhjila a affirmĂ© qu’il a prĂ©sentĂ© une demande de passeport, qu’il a effectuĂ© toutes les dĂ©marches Ă  cette fin, mais en vain et il a ajoutĂ© : »deux ans ont passĂ© sans que le pouvoir ne rĂ©ponde Ă  mes requĂȘtes et j’aurais du subir deux interventions chirurgicales ». Cela n’a pas Ă©tĂ© possible et rien n’a bougĂ© dans cette affaire jusqu’à aujourd’hui. Il a exhibĂ© le reçu qui lui a Ă©tĂ© remis par le chef du poste et qui indique que le dossier de demande remplit toutes les conditions et : « il m’a promis que j’aurai mon passeport dans dix jours, mais deux annĂ©es se sont Ă©coulĂ©es et je n’ai rien obtenu ».

Il ne croit plus dans les promesses du pouvoir de le soigner et il exige son passeport pour se soigner Ă  l’étranger, d’autant plus que son ami, Jean-Robert, le mĂ©decin français, lui a promis de le faire soigner.

Bouhjila a fait allusion Ă  la campagne « Saieb Lakhdhar » menĂ©e par des militants tunisiens sur le rĂ©seau social Facebook depuis quelques jours pour exiger la « libertĂ© de circulation et le droit Ă  un passeport », affirmant que la privation de passeport en Tunisie n’est pas exceptionnelle mais touche un grand nombre de personnes.

Abdellatif Bouhjila avait menĂ© en 2008 une grĂšve de la faim pour exiger le droit Ă  des soins mais les autoritĂ©s avaient fait semblant de ne pas entendre, bien qu’il ait dĂ» ĂȘtre hospitalisĂ© dans Ă©tat grave. Il dit « avoir rĂ©pondu aux appels pressants d’une dĂ©lĂ©gation qui m’avait rendu visite, notamment le docteur Jean Robert qui m’avait affirmĂ© aprĂšs m’avoir auscultĂ© que ma santĂ© s’était gravement dĂ©tĂ©riorĂ©e et il m’avait pressĂ© d’arrĂȘter ma grĂšve » Il avait arrĂȘtĂ© dans l’espoir que ses revendications seraient Ă©tudiĂ©es.

Bouhjila relate qu’il est entrĂ© en prison en 1997, et qu’il en est sorti en 2007 au terme de dix annĂ©es. Il a fait en prison de nombreuses grĂšves de la faim pour exiger des soins et que « quand je suis sorti de prison, j’ai demandĂ© Ă  ĂȘtre traitĂ© pour les maladies que j’avais et que j’avais contractĂ©es en prison, car j’étais rentrĂ© en prison en bonne santĂ© ». En prison, il a eu une attaque cardiaque, il a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© Ă  cause d’un cancer aux reins et il marche avec des bĂ©quilles, mais les autoritĂ©s tunisiennes ne s’y sont pas intĂ©ressĂ©es et ne l’ont pas soignĂ©.

L’ex prisonnier Abdellatif Bouhjila a contractĂ© une maladie cardiaque en prison,-il a fait deux attaques- et il a eu le cancer en 2004 et on a dĂ» l’opĂ©rer pour l’extirper. Il a eu une hĂ©miplĂ©gie Ă  la suite de la seconde attaque. Il a menĂ© 26 grĂšves de la faim en dix ans soit plus de 900 jours. Il mĂšne actuellement sa vingt-huitiĂšme grĂšve et il est menacĂ© de mort Ă  tout moment du fait de ses pathologies multiples, qui sont Ă  la charge de son pĂšre.

http://www.assabilonline.net/index.php?option=com_content&task=view&id=8909&Itemid=1

Assabilonline www.assabilonline.net

(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Communiqué

Elevez la voix pour qu’un crime n’arrive pas


Tout d’abord je souhaite la rĂ©ussite de votre grĂšve [
] la dĂ©fense du rĂ©gime de retraite garantissant votre dignitĂ© et celle de tous les travailleurs et les salariĂ©s [
] le secteur de l’enseignement secondaire a reprĂ©sentĂ© pendant des dĂ©cennies un terreau pour les idĂ©es progressistes que ce soit sur le plan syndical, politique ou autre
.
 
Mais, permettez-moi :
 
Mon mari Fahem Boukaddous, enfermĂ© Ă  la prison de Gafsa, a commencĂ© une grĂšve de la faim illimitĂ©e le 8 octobre 2010 pour sa libĂ©ration et que soit mis un terme Ă  un jugement inique de quatre ans d’emprisonnement pour avoir couvert en tant  que journaliste le mouvement social de protestation du bassin minier de 2008.
 
Bien que des voix s’élĂšvent de plus en plus nombreuses, en Tunisie et Ă  l’étranger en dĂ©fense de sa libertĂ© et de sa vie, en dĂ©pit de tout cela, le pouvoir en place s’obstine de façon criminelle [
] la majoritĂ© de ses camarades de l’affaire du bassin minier ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s en novembre  dernier [
] cette condamnation du 6 juillet 2010 lors de cette mascarade qui n’avait pas rĂ©uni les conditions d’un procĂšs Ă©quitable est un premier scandale. L’emprisonnement de Fahem le 15 juillet 2010, avec son Ă©tat de santĂ© bien connu, en est un second. Son maintien en prison : un troisiĂšme et un crime aussi, qui ne peut ĂȘtre que celui d’un rĂ©gime fasciste.
 
Je vous appelle, hommes et femmes à élever la voix et à trouver les formes qui vous conviendront pour accélérer la libération de Fahem Boukadous et lui sauver la vie.
 
Gloire Ă  la lutte
A bas les ennemis de la vie
Je vous serre la main
 
Afef Bennaceur
 
27 octobre 2010
(traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


La Tunisie, pays le plus transparent en Afrique du Nord


African Manager 
 
L’indice de  Perception de la Corruption (IPC)  pour 2010 publiĂ© par Transparency International  mardi,  classe la Tunisie au  59 Ăšme  rang mondial sur 178 pays selon les niveaux perçus de corruption affectant les administrations publiques et la classe politique.
 
La Tunisie, qui est crĂ©ditĂ©e d’un score de 4,3, a gagnĂ© six places par rapport Ă  2009 (65e).
 
Le rapport montre que la Tunisie est le pays le moins corrompu en Afrique du Nord devançant  le  Maroc (3,4 points), l’Egypte (3,1 points), l’AlgĂ©rie (2,9 points), la  Mauritanie (2,3 points) et  la  Libye (2,2 points).
 
Le Danemark arrive en tĂȘte de  l’indice  2010 de Transparency International avec un score de 9,3, suivi par la Nouvelle-ZĂ©lande, Singapour, la Finlande, la SuĂšde, le Canada, les Pays-Bas, l’Australie, la Suisse et la NorvĂšge.
 
Le Qatar est classé au premier rang (19e) parmi les pays arabes, suivi des Emirats arabes unis (28Úme).
La Somalie (178) est le pays le plus corrompu au monde.
 
(Source: “African Manager”  le 26-10-2010)


L’INA remet Ă  la tĂ©lĂ©vision tunisienne un fonds d’archives historiques


 
AFP / 26 octobre 2010 18h55
 
TUNIS – L’Institut national français de l’Audiovisuel, (INA) a remis mardi Ă  la tĂ©lĂ©vision d’Etat tunisienne un fonds d’archives audiovisuelles correspondant Ă  des images de la Tunisie antĂ©rieures Ă  son indĂ©pendance, a annoncĂ© l’organisme français chargĂ© de la conservation des documents audiovisuel.
 
Cet accord a Ă©tĂ© signĂ© Ă  l’occasion des premiĂšres JournĂ©es audiovisuelles de Tunis par Mathieu Gallet, pdg de l’INA, et Mohamed Fehri Chelbi, pdg de la TĂ©lĂ©vision Tunisienne (TT).
 
Ces archives, numĂ©risĂ©es, retracent l’histoire de la Tunisie de 1942 Ă  1956 et reprĂ©sentent 264 documents, notamment des images des obsĂšques du Bey (juillet 1942) ou le retour de Habib Bourguiba (3 juin 1955) qui deviendra le premier prĂ©sident tunisien.
 
Lors de la signature de la convention relative Ă  ce don, le deuxiĂšme du genre, M. Chelem a espĂ©rĂ© voir la copie, d’une durĂ©e de sept heures, alimenter prochainement la programmation de la chaĂźne nationale TV-7.
 
Un projet de formation est Ă©galement retenu dans le cadre des Ă©changes avec l’INA, qui, au delĂ  de sa mission de prĂ©servation des archives offre un lieu de formation et d’enseignement aux mĂ©tiers de l’audiovisuel et du numĂ©rique, a prĂ©cisĂ© de son cĂŽtĂ© M. Galet.
 
PrĂ©sent Ă  Tunis, le ministre de la Culture FrĂ©dĂ©ric Mitterrand, s’est rĂ©joui de ce que la France ait restituĂ© Ă  la Tunisie “une partie importante de sa mĂ©moire” et appuyĂ© le projet de formation de jeunes tunisiens en France .
 
“Il est trĂšs souhaitable que dans les filiĂšres audiovisuelles de nombreux jeunes tunisiens viennent parachever leur formation en France. C’est l’un des buts de ce voyage”, a-t-il indiquĂ© dans une interview Ă  TV5 Monde.
 
Le ministre qui assistait depuis lundi aux journĂ©es audiovisuelles qui rassemblent du 25 au 27 octobre des professionnels Français et tunisiens, Ă  l’initiative de l’Ambassade de France.
 
Ces journĂ©es s’inscrivent dans le cadre “d’une stratĂ©gie globale de dialogue entre le nord et le sud de la MĂ©diterranĂ©e, notamment en ce qui concerne le dĂ©veloppement du numĂ©rique”, a ajoutĂ© M. Mitterrand.


TUNISIE : A JEBENIANA, DES FEMMES TRIMENT POUR UN SALAIRE DE MISERE


Houcine Ghali, GenĂšve
 
La campagne de la cueillette des olives bat son plein Ă  Jebeniana et ses alentours. Comme chaque annĂ©e, plusieurs femmes de tous les Ăąges sont engagĂ©es pour cueillir et ramasser les olives pour une durĂ©e variant entre un et trois mois. Mais cette annĂ©e la rĂ©colte s’ avĂšre moyenne car il n’ a pas plu suffisamment et la terre semble ĂȘtre usĂ©e tellement elle a Ă©tĂ© sollicitĂ©e sans jamais recevoir d’ engrais ni autres fertilisants.
 
La rĂ©gion de Jebeniana est rĂ©putĂ©e ĂȘtre maudite mĂȘme par la nature puisqu’ il pleut Ă  plusieurs reprises Ă  la Hencha, Ă  la Chebba, Ă  Melloulech, villages Ă  quelques dizaines de kms, mais pas Ă  ce bled damnĂ©! Les habitants de Jebeniana et notamment les vieux d’ entre eux expliquent cette malĂ©diction en tant que punition divine suite au mauvais comportement des Jebenianiens, violents, irascibles, paresseux, opportunistes, tĂȘtes brulĂ©es, grands buveurs de biĂšre Celtia et de mauvais vin rosĂ© Mornag et toujours opposĂ©s au pouvoir en place!!
 
Les islamistes, qui y sont assez nombreux et discrĂštement actifs, puisqu’ ils arrivent Ă  ratisser large en Ă©tant chaque annĂ©e encore plus prĂ©sents auprĂšs des jeunes, des intellectuels et surtout des milliers d’ opprimĂ©s au chĂŽmage et de jeunes femmes sans repĂšres, expliquent l’ absence de pluie ainsi : C’ est la punitioin de dieu Ă  l’ encontre d’ une population qui n’ applique pas les prĂ©ceptes de l’ islam et de la sounna et qui s’ est tournĂ©e vers la perversion d’ un Occident maudit et matĂ©rialiste!!!
 
A Jebeniana donc, les femmes engagĂ©es pour la cueillette des olives ne sont pas engagĂ©es toute l’ annĂ©e. Et comme il s’ agit d’ un travail occasionnel, elles ne touchent qu’ un salaire variant entre 5 et 6 dinars ( 2,5 et 3,7 euros ) pour un travail qui commence Ă  7 h. du matin pour finir Ă  6 h. du soir. Bien sĂ»r, la femme qui cueille et ramasse les olives est nourrie Ă  midi et le thĂ© lui est offert par le propriĂ©taire le long de la journĂ©e, mais elle ne jouit que d’ une pose d’ une heure entrew 12 et 13 h pour manger. Elle travaille donc un minimum de 9 h par jour pour 5 Ă  6 dinars tandis que l’ homme en reçoit entre 8 et 10 dinars. Pourtant, la femme qui ceuielle les olives est plus rentable parce qu’ elle ne s’ arrĂȘte pas pour fumer ou pour faire ses besoins puisqu’ elle est en pleine nature et il lui est culturellement interdit de s’ exposer devant les hommes pour accomplir cette exigeance naturelle. Alors elle habitue son organisme Ă  tenir le coup durant prĂšs de dix heures!!
 
Il va sans dire que ces travailleuses de la misĂšre ne bĂ©nĂ©fient d’ aucune couverture sociale et que leurs employeurs ne leur versent aucun millime pour leur assurance ou leur retraĂźte.
 
De toute façon,  on n’ est pas loin du salaire minimum agricole garanti par l’ Etat qui est fixĂ© Ă  7, 749 dinars ( 4,3 euros ). En mĂȘme temps, le kilo. de viande d’ agneau coĂ»te 14 dinars, le litre de lait avoisine bientĂŽt 1 dinar et n’ importe quel kl. de fruits dĂ©passe 1,5 dinars! Que peut alors faire une paysanne de Jebeniana avec ce salaire de misĂšre de 6 dinars? D’ autant plus que la plupart de leurs maris, ĂągĂ©s, usĂ©s, malades ne travaillent pas et manquent des besoins les plus urgents.
 
6 dinars pour un travail ereintant de 9 h., c’ est juste ce que dĂ©pense le bourgeois de la Marsa pour siroter un express et un jus d’ orange dans un cafĂ© faisant face Ă  la Corniche et ce n’ est mĂȘme pas assez pour un col blanc tunisois pour dĂ©guster son wisky prĂ©fĂ©rĂ©!!
 
C’ est qu’ en Tunisie, il y a deux sortes de citoyens : Ceux des grandes villes et notamment Tunis et sa vaste banlieus, Sousse et son Sahel privilĂ©giĂ©, Sfax et ses entrepreneurs……, et ceux des rĂ©gions de l’ intĂ©rieur, des nombreux village, des campagnes qui n’ ont pas profitĂ© d’ infrastrutures, ni d’ investissements leur permettant de trouver du travail.
 
Mais le drame des femmes de Jebeniana qui cueillent les olives dans des conditions misĂ©rables ne se limite pas au salaire de nĂšgre du XVIIĂšme siĂšcle, puisqu’ il inclut aussi la corvĂ©e qui les attend en rentrant tard le soir chez elles : faire le mĂ©nage, prĂ©parer Ă  manger, s’ occuper des enfants et ĂȘtre disponibles pour les besoins sexuels de leurs maris.
 
Dur et Ă©reintant programme que les cueilleuses d’ olives Ă  Jebeniana endurent depuis de longues annĂ©es avec des mains endurcies par le froid, des visages ravagĂ©s par le vent glacial, des yeux esquintĂ©s par la poussiĂšre et des corps meurtris, sans parler des dĂ©pressions chroniques qui s’ expriment souvent par des bagares avec les voisins et des violences Ă  l’ Ă©pgard des enfants.
 
Cette dramatique condition des femmes paysannee et travailleuses semble normal pour les hommes Ă  Jebeniana puisqu’ Ă  leurs yeux, la femme n’ est qu’ une ” chegfet boul ” ( ustensil en argil dans lequel on pisse )!!
 

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