27 octobre 2010

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TUNISNEWS
10 ème année,N° 3809 du 27.10.2010
archives : www.tunisnews.net 


A.V.T.T: Lettre ouverte à l’Attention de l’Opinion publique Tunisien et Internationale

ANHRI denounces ongoing police harassment of Tunisian League for Human rights

Assabilonline: Vidéo : Abdellatif Bouhjila : mon droit aux soins et à un passeport, sinon la mort

Afef Bennaceur: Elevez la voix pour qu’un crime n’arrive pas

African Manager: La Tunisie, pays le plus transparent en Afrique du Nord

AFP: L’INA remet à la télévision tunisienne un fonds d’archives historiques

Houcine Ghali: Tunisie : a Jebeniana, des femmes triment pour un salaire de misere


 
A.V.T.T
Association des victimes de la torture en Tunisie
Case postale 533, 1290 VERSOIX, GENEVE SWITZERLAND

Lettre ouverte à l’Attention de l’Opinion publique Tunisien et Internationale


Nous victimes de torture en Tunisie, nous vous demandons à dénoncer avec rigueur le régime Tunisien.
Nous vous demandons par contre à ordonner en Tunisie même la constitution d’une commission d’enquête internationale pour juger Ben Ali et ses complices Pour crimes contre l’humanité
La Tunisie continue de souffrir sous le joug d’une dictature policière qui surpasse en cruauté et en grotesque toutes les républiques bananières du monde. Les rapports alarmants sur cette situation en Tunisie, publiés par les organismes non gouvernementaux, voire même ceux émis par certains Etats comme la France (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme) ou les Etats-Unis (Human Right Country Reports), n’ont pas réussi à sensibiliser l’opinion mondiale et la mobiliser sur cette tragédie.
Les grèves de la faims entamer ces dernières semaines par certains ex-prisonniers politiques comme Mr. Abdellatif BOUJILA après que les autorités Tunisiennes lui ont refusé son droit a l’obtention de son passeport afin qu’il puisse se faire soigner a l’étranger sans oublier aussi d’autres grévistes comme le journaliste Fahem BOUKADOUS demandant a exercer son travail entant que journaliste en toute liberté et d’autres syndicalistes et militants des droits de l’homme qui subissent des harcèlements policières sans fin. Nous vous demandons a tous de ce mobiliser pour dénoncer ce silence complice de certains pays occidentaux qui n’ont jamais cesser de soutenir ce régime connu pour ces crimes de sang, disparitions, tortures, racket, vol des propriétés privées ou des biens de l’Etat, trafic de drogue, trafics d’influence, violations de domicile, viols, telles sont les méthodes de « gouvernement » de la maffia tunisienne qui a fait main basse sur tous les organes de l’Etat, de l’Administration et de l’économie sous la haute protection de Ben Ali.
La responsabilité personnelle de Ben Ali dans ces crimes d’Etat éclate au grand jour quand il vole au secours des exécutants de ses ordres et les protège en les plaçant à de hautes fonctions de l’Etat. Ainsi, le tortionnaire Abdallah Kallel, son ancien ministre de l’Intérieur, réussit en février 2001 à prendre la fuite de Genève grâce aux services diplomatiques tunisiens de Berne au moment où le Parquet de Genève, lance contre lui des poursuites pour crimes de torture. Le jour de son arrivée à Tunis, Ben Ali le nomme Conseiller du Président avec rang de ministre. Pour camoufler cette protection, l’on décide d’antidater cette nomination au 23
janvier 2001, avant les poursuites. Plus tard, Ben Ali le nomme en septembre 2002 à la fois Trésorier du parti présidentiel le RCD et membre de son Bureau politique, et actuellement Président du Senat.
Rappelons aussi la protection accordée par le Général Ben Ali à un autre Ministre de l’Intérieur, le Général Habib Ammar, dénoncé par TRIAL et l’OMCT en août 2001 pour avoir été nommé Président du Comité préparatoire des Jeux Méditerranéens.
Ces exemples, pris parmi bien d’autres, ne laissent aucun doute sur l’implication personnelle de Ben Ali dans les crimes de torture.
Il est temps de mettre fin à cette situation intolérable et dramatique pour le peuple tunisien.
Est ce qu’il faut attendre que ces grévistes de la faim (Abdellatif BOUHJILA, Fahem BOUKADOUS et d’autres….) meurt l’un après l’autres pour bouger, Il faut à tout prix éviter à la Tunisie le risque d’une instabilité politique, comme cela se produit sous nos yeux dans d’autres pays, situation qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles non seulement pour les citoyens tunisiens, mais aussi pour la stabilité politique d’une région située aux portes de l’Europe.
contre l’humanité (selon l’Art. 7 des Statuts de la ), et que les Etats notamment ceux de l’Union Européenne facilitent les procédures d’inculpation du dictateur tunisien et de ses complices conformément à l’esprit et à la lettre des conventions internationales en la matière comme ca été le cas de l’ancien vice consul Khaled Ben SAID condamné a 12 ans de prison ferme par la justice libre Française pour crime de torture dont le rôle de notre association AVTT dans cette affaire était primordiale après avoir transmis les informations collectées de la Tunisie sur ce tortionnaire a sa victime Mme. Zoulikha et a l’encourager à le poursuivre devant la justice Française.
Veuillez agréer, Mesdames et Messieurs, l’expression de nos sentiments les plus respectueux,
 
Genève, le 26 Octobre 2010
Nait-Liman ABDENNACER
Président de l’AVTT


Alert – Tunisia
 
27 October 2010
 

ANHRI denounces ongoing police harassment of Tunisian League for Human rights


 
SOURCE: Arabic Network for Human Rights Information
 
(ANHRI/IFEX) – Cairo, October 24th, 2010 – The Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI) expressed deep dismay at the continued security limitations on all offices of the Tunisian League for Human Rights that started five years ago. The League members suffer restrictions on their activities as well as personal assaults and inhibitions on their right to express, participate and organize.
 
The latest harassment occurred in October when police officers circled the League office at Qleibiya and prevented the board from holding their meeting.
 
The Tunisian League was founded 33 years ago, on May 7th, 1977. It was the first independent organization to defend human rights in Tunisia, the Arab world and all of Africa. The League organized five conferences, the last of which was held in October 2000. As they prepared for the sixth conference that was scheduled for September 2005, the Tunisian government cancelled it by a court order and imposed a police siege on the League ever since. In May 2006, the League tried to hold the sixth conference but was stopped once again following a complaint from the members of the Constitutional Democratic Assembly, the ruling party in Tunisia.
 
The League and other independent organizations declared October 24th, 2010 a national day calling for the lifting of the siege on the League. ANHRI declares its complete support with the Tunisian League against the continuous harassment, the unfair security siege and the restriction of all peaceful activities supporting human rights. ANHRI urges all stakeholders and concerned bodies of freedom of expression and the right to organize to take positive steps in solidarity with the Tunisian League and to pressure the Tunisian government to lift the siege.
 
ANHRI said, « The Tunisian League is not the only organization that is subjected to such unfair restrictions. Ever since Ben Ali came to power, Tunisia topped the list of countries hostile to freedom of expression. In addition to the continued violations against the League , Ben Ali has gone for more autocratic practices, like banning partisan newspapers, imposing restrictions on the opposition, assaults on activists and fabricating charges against journalists and activists and other practices that prove the dictatorship of Ben Ali, who earned titles like ‘Arab Pinochet’ and ‘Journalist Hunter’. All these oppressive practices deeply affect Tunisia’s image and relations with the international community. »
 
For more information:
Arabic Network for Human Rights Information
10 Elwy Street
Apartment 5
Behind the Central Bank
Downtown Cairo,
Egypt
info (@) anhri.net
Phone: +20 239 64058
Fax: +20 239 64058
http://www.anhri.net
 


Le détenteur du record de grèves de la faim

Vidéo : Abdellatif Bouhjila : mon droit aux soins et à un passeport, sinon la mort


Assabilonline, spécial – vidéo

Abdellatif Bouhjila, ex prisonnier politique a affirmé à Assabilonline dans un enregistrement vidéo qu’il était prêt à faire la grève de la faim qu’il a commencée le 11 octobre dernier pour une durée indéterminée jusqu’à l’obtention de son passeport et du droit à se rendre à l’étranger pour traiter les maladies contractées lors de sa période d’emprisonnement.

Bouhjila, qui est malade, a dit que la revendication principale de sa grève, qu’il mène pour la deuxième semaine, est son passeport, et il a insisté : « j’appelle et j’exhorte tous les êtres libres et je leur dis que soit ma liberté s’imposera, soit je mourrai » considérant que « mon passeport est ma liberté, la liberté ne se donne pas et ne se décrète pas, pour moi le passeport équivaut à la liberté, c’est pourquoi le pouvoir s’obstine à me priver de passeport, et moi je m’obstine par la grève de la faim à conquérir ma liberté, jusqu’à la mort, car un être humain est un être libre ».

Pour sa part, son père a dit que le passeport est un droit de la personne et il a lancé un appel aux parties concernées afin qu’elles lui donnent son passeport pour qu’il puisse se soigner à l’étranger, faisant part de son étonnement face à l’obstination de ces parties à priver son fils de document de voyage, document à leurs yeux plus important que la vie d’un humain ayant besoin de soins et de sauver sa vie.

Bouhjila a affirmé qu’il a présenté une demande de passeport, qu’il a effectué toutes les démarches à cette fin, mais en vain et il a ajouté : »deux ans ont passé sans que le pouvoir ne réponde à mes requêtes et j’aurais du subir deux interventions chirurgicales ». Cela n’a pas été possible et rien n’a bougé dans cette affaire jusqu’à aujourd’hui. Il a exhibé le reçu qui lui a été remis par le chef du poste et qui indique que le dossier de demande remplit toutes les conditions et : « il m’a promis que j’aurai mon passeport dans dix jours, mais deux années se sont écoulées et je n’ai rien obtenu ».

Il ne croit plus dans les promesses du pouvoir de le soigner et il exige son passeport pour se soigner à l’étranger, d’autant plus que son ami, Jean-Robert, le médecin français, lui a promis de le faire soigner.

Bouhjila a fait allusion à la campagne « Saieb Lakhdhar » menée par des militants tunisiens sur le réseau social Facebook depuis quelques jours pour exiger la « liberté de circulation et le droit à un passeport », affirmant que la privation de passeport en Tunisie n’est pas exceptionnelle mais touche un grand nombre de personnes.

Abdellatif Bouhjila avait mené en 2008 une grève de la faim pour exiger le droit à des soins mais les autorités avaient fait semblant de ne pas entendre, bien qu’il ait dû être hospitalisé dans état grave. Il dit « avoir répondu aux appels pressants d’une délégation qui m’avait rendu visite, notamment le docteur Jean Robert qui m’avait affirmé après m’avoir ausculté que ma santé s’était gravement détériorée et il m’avait pressé d’arrêter ma grève » Il avait arrêté dans l’espoir que ses revendications seraient étudiées.

Bouhjila relate qu’il est entré en prison en 1997, et qu’il en est sorti en 2007 au terme de dix années. Il a fait en prison de nombreuses grèves de la faim pour exiger des soins et que « quand je suis sorti de prison, j’ai demandé à être traité pour les maladies que j’avais et que j’avais contractées en prison, car j’étais rentré en prison en bonne santé ». En prison, il a eu une attaque cardiaque, il a été opéré à cause d’un cancer aux reins et il marche avec des béquilles, mais les autorités tunisiennes ne s’y sont pas intéressées et ne l’ont pas soigné.

L’ex prisonnier Abdellatif Bouhjila a contracté une maladie cardiaque en prison,-il a fait deux attaques- et il a eu le cancer en 2004 et on a dû l’opérer pour l’extirper. Il a eu une hémiplégie à la suite de la seconde attaque. Il a mené 26 grèves de la faim en dix ans soit plus de 900 jours. Il mène actuellement sa vingt-huitième grève et il est menacé de mort à tout moment du fait de ses pathologies multiples, qui sont à la charge de son père.

http://www.assabilonline.net/index.php?option=com_content&task=view&id=8909&Itemid=1

Assabilonline www.assabilonline.net

(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Communiqué

Elevez la voix pour qu’un crime n’arrive pas


Tout d’abord je souhaite la réussite de votre grève […] la défense du régime de retraite garantissant votre dignité et celle de tous les travailleurs et les salariés […] le secteur de l’enseignement secondaire a représenté pendant des décennies un terreau pour les idées progressistes que ce soit sur le plan syndical, politique ou autre….
 
Mais, permettez-moi :
 
Mon mari Fahem Boukaddous, enfermé à la prison de Gafsa, a commencé une grève de la faim illimitée le 8 octobre 2010 pour sa libération et que soit mis un terme à un jugement inique de quatre ans d’emprisonnement pour avoir couvert en tant  que journaliste le mouvement social de protestation du bassin minier de 2008.
 
Bien que des voix s’élèvent de plus en plus nombreuses, en Tunisie et à l’étranger en défense de sa liberté et de sa vie, en dépit de tout cela, le pouvoir en place s’obstine de façon criminelle […] la majorité de ses camarades de l’affaire du bassin minier ont été libérés en novembre  dernier […] cette condamnation du 6 juillet 2010 lors de cette mascarade qui n’avait pas réuni les conditions d’un procès équitable est un premier scandale. L’emprisonnement de Fahem le 15 juillet 2010, avec son état de santé bien connu, en est un second. Son maintien en prison : un troisième et un crime aussi, qui ne peut être que celui d’un régime fasciste.
 
Je vous appelle, hommes et femmes à élever la voix et à trouver les formes qui vous conviendront pour accélérer la libération de Fahem Boukadous et lui sauver la vie.
 
Gloire à la lutte
A bas les ennemis de la vie
Je vous serre la main
 
Afef Bennaceur
 
27 octobre 2010
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


La Tunisie, pays le plus transparent en Afrique du Nord


African Manager 
 
L’indice de  Perception de la Corruption (IPC)  pour 2010 publié par Transparency International  mardi,  classe la Tunisie au  59 ème  rang mondial sur 178 pays selon les niveaux perçus de corruption affectant les administrations publiques et la classe politique.
 
La Tunisie, qui est créditée d’un score de 4,3, a gagné six places par rapport à 2009 (65e).
 
Le rapport montre que la Tunisie est le pays le moins corrompu en Afrique du Nord devançant  le  Maroc (3,4 points), l’Egypte (3,1 points), l’Algérie (2,9 points), la  Mauritanie (2,3 points) et  la  Libye (2,2 points).
 
Le Danemark arrive en tête de  l’indice  2010 de Transparency International avec un score de 9,3, suivi par la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Finlande, la Suède, le Canada, les Pays-Bas, l’Australie, la Suisse et la Norvège.
 
Le Qatar est classé au premier rang (19e) parmi les pays arabes, suivi des Emirats arabes unis (28ème).
La Somalie (178) est le pays le plus corrompu au monde.
 
(Source: “African Manager”  le 26-10-2010)


L’INA remet à la télévision tunisienne un fonds d’archives historiques


 
AFP / 26 octobre 2010 18h55
 
TUNIS – L’Institut national français de l’Audiovisuel, (INA) a remis mardi à la télévision d’Etat tunisienne un fonds d’archives audiovisuelles correspondant à des images de la Tunisie antérieures à son indépendance, a annoncé l’organisme français chargé de la conservation des documents audiovisuel.
 
Cet accord a été signé à l’occasion des premières Journées audiovisuelles de Tunis par Mathieu Gallet, pdg de l’INA, et Mohamed Fehri Chelbi, pdg de la Télévision Tunisienne (TT).
 
Ces archives, numérisées, retracent l’histoire de la Tunisie de 1942 à 1956 et représentent 264 documents, notamment des images des obsèques du Bey (juillet 1942) ou le retour de Habib Bourguiba (3 juin 1955) qui deviendra le premier président tunisien.
 
Lors de la signature de la convention relative à ce don, le deuxième du genre, M. Chelem a espéré voir la copie, d’une durée de sept heures, alimenter prochainement la programmation de la chaîne nationale TV-7.
 
Un projet de formation est également retenu dans le cadre des échanges avec l’INA, qui, au delà de sa mission de préservation des archives offre un lieu de formation et d’enseignement aux métiers de l’audiovisuel et du numérique, a précisé de son côté M. Galet.
 
Présent à Tunis, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, s’est réjoui de ce que la France ait restitué à la Tunisie « une partie importante de sa mémoire » et appuyé le projet de formation de jeunes tunisiens en France .
 
« Il est très souhaitable que dans les filières audiovisuelles de nombreux jeunes tunisiens viennent parachever leur formation en France. C’est l’un des buts de ce voyage », a-t-il indiqué dans une interview à TV5 Monde.
 
Le ministre qui assistait depuis lundi aux journées audiovisuelles qui rassemblent du 25 au 27 octobre des professionnels Français et tunisiens, à l’initiative de l’Ambassade de France.
 
Ces journées s’inscrivent dans le cadre « d’une stratégie globale de dialogue entre le nord et le sud de la Méditerranée, notamment en ce qui concerne le développement du numérique », a ajouté M. Mitterrand.


TUNISIE : A JEBENIANA, DES FEMMES TRIMENT POUR UN SALAIRE DE MISERE


Houcine Ghali, Genève
 
La campagne de la cueillette des olives bat son plein à Jebeniana et ses alentours. Comme chaque année, plusieurs femmes de tous les âges sont engagées pour cueillir et ramasser les olives pour une durée variant entre un et trois mois. Mais cette année la récolte s’ avère moyenne car il n’ a pas plu suffisamment et la terre semble être usée tellement elle a été sollicitée sans jamais recevoir d’ engrais ni autres fertilisants.
 
La région de Jebeniana est réputée être maudite même par la nature puisqu’ il pleut à plusieurs reprises à la Hencha, à la Chebba, à Melloulech, villages à quelques dizaines de kms, mais pas à ce bled damné! Les habitants de Jebeniana et notamment les vieux d’ entre eux expliquent cette malédiction en tant que punition divine suite au mauvais comportement des Jebenianiens, violents, irascibles, paresseux, opportunistes, têtes brulées, grands buveurs de bière Celtia et de mauvais vin rosé Mornag et toujours opposés au pouvoir en place!!
 
Les islamistes, qui y sont assez nombreux et discrètement actifs, puisqu’ ils arrivent à ratisser large en étant chaque année encore plus présents auprès des jeunes, des intellectuels et surtout des milliers d’ opprimés au chômage et de jeunes femmes sans repères, expliquent l’ absence de pluie ainsi : C’ est la punitioin de dieu à l’ encontre d’ une population qui n’ applique pas les préceptes de l’ islam et de la sounna et qui s’ est tournée vers la perversion d’ un Occident maudit et matérialiste!!!
 
A Jebeniana donc, les femmes engagées pour la cueillette des olives ne sont pas engagées toute l’ année. Et comme il s’ agit d’ un travail occasionnel, elles ne touchent qu’ un salaire variant entre 5 et 6 dinars ( 2,5 et 3,7 euros ) pour un travail qui commence à 7 h. du matin pour finir à 6 h. du soir. Bien sûr, la femme qui cueille et ramasse les olives est nourrie à midi et le thé lui est offert par le propriétaire le long de la journée, mais elle ne jouit que d’ une pose d’ une heure entrew 12 et 13 h pour manger. Elle travaille donc un minimum de 9 h par jour pour 5 à 6 dinars tandis que l’ homme en reçoit entre 8 et 10 dinars. Pourtant, la femme qui ceuielle les olives est plus rentable parce qu’ elle ne s’ arrête pas pour fumer ou pour faire ses besoins puisqu’ elle est en pleine nature et il lui est culturellement interdit de s’ exposer devant les hommes pour accomplir cette exigeance naturelle. Alors elle habitue son organisme à tenir le coup durant près de dix heures!!
 
Il va sans dire que ces travailleuses de la misère ne bénéfient d’ aucune couverture sociale et que leurs employeurs ne leur versent aucun millime pour leur assurance ou leur retraîte.
 
De toute façon,  on n’ est pas loin du salaire minimum agricole garanti par l’ Etat qui est fixé à 7, 749 dinars ( 4,3 euros ). En même temps, le kilo. de viande d’ agneau coûte 14 dinars, le litre de lait avoisine bientôt 1 dinar et n’ importe quel kl. de fruits dépasse 1,5 dinars! Que peut alors faire une paysanne de Jebeniana avec ce salaire de misère de 6 dinars? D’ autant plus que la plupart de leurs maris, âgés, usés, malades ne travaillent pas et manquent des besoins les plus urgents.
 
6 dinars pour un travail ereintant de 9 h., c’ est juste ce que dépense le bourgeois de la Marsa pour siroter un express et un jus d’ orange dans un café faisant face à la Corniche et ce n’ est même pas assez pour un col blanc tunisois pour déguster son wisky préféré!!
 
C’ est qu’ en Tunisie, il y a deux sortes de citoyens : Ceux des grandes villes et notamment Tunis et sa vaste banlieus, Sousse et son Sahel privilégié, Sfax et ses entrepreneurs……, et ceux des régions de l’ intérieur, des nombreux village, des campagnes qui n’ ont pas profité d’ infrastrutures, ni d’ investissements leur permettant de trouver du travail.
 
Mais le drame des femmes de Jebeniana qui cueillent les olives dans des conditions misérables ne se limite pas au salaire de nègre du XVIIème siècle, puisqu’ il inclut aussi la corvée qui les attend en rentrant tard le soir chez elles : faire le ménage, préparer à manger, s’ occuper des enfants et être disponibles pour les besoins sexuels de leurs maris.
 
Dur et éreintant programme que les cueilleuses d’ olives à Jebeniana endurent depuis de longues années avec des mains endurcies par le froid, des visages ravagés par le vent glacial, des yeux esquintés par la poussière et des corps meurtris, sans parler des dépressions chroniques qui s’ expriment souvent par des bagares avec les voisins et des violences à l’ épgard des enfants.
 
Cette dramatique condition des femmes paysannee et travailleuses semble normal pour les hommes à Jebeniana puisqu’ à leurs yeux, la femme n’ est qu’ une  » chegfet boul  » ( ustensil en argil dans lequel on pisse )!!
 

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