Reporters Sans Frontières : Des médias français censurés pour avoir publié des tribunes du journaliste Taoufik Ben Brik
Reporters Without Borders: French media censored in Tunisia because of articles by Tunisian journalist Taoufik Ben Brik
AFP: Plusieurs médias français censurés en Tunisie, selon RSF
El Khadra: les racines et le mal
Le Temps: Entrée illicite d’une tonne de viande bovine à travers la frontière tuniso-libyenneLe Temps: Les Tunisiens au volant: Anarchie, insouciance et, en plus, ils sont « grande gueule »
Ridha Kéfi : Les pays arabes méditerranéens en panne de réformes
La Presse :Tunisie: Atteinte aux biens d’autrui
CONSEIL NATIONAL POUR LES LIBERTES EN TUNISIE
Jalel Zoghlami arbitrairement privé d’exercer sa profession d’avocat
Des médias français censurés pour avoir publié des tribunes du journaliste Taoufik Ben Brik
French media censored in Tunisia because of articles by Tunisian journalist Taoufik Ben Brik
Plusieurs médias français censurés en Tunisie, selon RSF
Mise en ligne du numéro 68 d’ELKHADRA.
SOMMAIRE: ******************************
LES RACINES ET LE MAL Par Bilel http://www.elkhadra.org
VOICI DEUX ARTICLES SORTIS DE CE NUMERO.
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AU BORD DU GOUFFRE -23 DECEMBRE 2006/3 JANVIER 2007.TUNISIE ANNEE ZERO
Par CAPITAINE BARG ILLIL* J’ai lu pas mal d’écris sur les événements sanglants du 23 décembre 2006 qui se sont passés dans la banlieue sud de la capitale Tunis, des événements terribles pour l’histoire moderne de la Tunisie et qui se sont passés dans un grand secteur géographique entre la ville d’Hammam-Lif et la petite montagne de BOUGARNINE, Soliman, Grombalia Tourki, la montagne dite « DJEBEL IRRISSASS » qui va jusqu’à la campagne de ZAGHOUAN, certains de ces écris sur ces événements sont à peu prés justes mais qui effleurent absolument le problème grâce au black-out organisé par le pouvoir qui vit dans la hantise que la vérité éclate ,toutes les vérités et celle là en particulier, car elle touche à sa crédibilité en tant que pouvoir fort devant ses bailleurs de fond, touche à son porte monnaie qui sont les entrées de devises du tourisme de masse, et surtout que ce genre d’affaire où des insurgés tunisiens armés se sacrifient pour le combattre risque de changer la mentalité des tunisiens qu’il opprime par la terreur et la peur. La grande peur du régime est que les tunisiens se posent véritablement et avec rigueur des questions sur l’état du pays , leurs conditions de vie , leurs avenir et dépasse leur attentisme qui les ruine , sa très grande peur aussi c’est que l’opinion internationale exige des explications avec tout ce que cela suppose de menaces matérielles par le biais des subventions, des prêts , des trafics en tout genre ou de la manne touristique. D’autres écris sont pour la plus part totalement faux , comme sur le nombre de morts du côté des forces de l’ordre par exemple , ou bien du bilan des combats, et les ramifications de ce groupe armé , le nombre exacte des tunisiens armés qui n’ont pas été inquiétés ou arrêtés et qui sont dans les mêmes dispositions et le même état d’esprit que ce groupe décimé, des groupes lâchés dans la nature, car il faut bien comprendre que seul un petit groupe avait été éliminé, celui de la banlieue sud de Tunis , et qui était le moins qu’on puisse dire dans l’immense majorité de sa composition, très amateur et ne disposant pas de moyens offensifs, tout laisse à penser que les autres groupes armés signalés par les services de renseignements depuis pas mal de temps déjà, ou disponibilités libres dans la nature et qui se déplacent sans aucun problème à travers les frontières, sont encore bien plus puissants que celui là, et bien mieux armés face à nos troupes, qui il faut le reconnaître, ne sont pas motivés pour ce genre d’interventions , car techniquement elles sont entraînés à des tâches de police et de contrôle d’une population civile totalement infiltrée par les miliciens et les informateurs du régime de ben Ali, sans oublier que la plus part d’entre nous vivent une misère matérielle et morale inhumaines. En résumé et c’est le sentiment de beaucoup d’officiers et d’homme de troupe au sein des entités des trois armes dominantes en Tunisie surtout par le nombre, la police , la gendarmerie et l’armée nationale pour qui l’avenir sera bien sombre, ces jeunes tunisiens ne sont pas là par hasard , les éradiquer au risque de perdre sa vie et le respect des siens ne résout aucun problème , ces jeunes ne sont pas la cause des malheurs de la Tunisie, ils sont l’effet d’une politique dramatique qui de plus en plus agit comme un rouleau compresseur et n’épargne personne, ces jeunes insurgés sont des victimes du système qui avaient choisit une forme de suicide qui a son équivalent quotidien dans la société tunisienne , où le nombre de suicidés à crevé tous les plafonds .Bref la plus part de ces écrits sur ces événements tiennent de la propagande des services du ministère de l’intérieur qui pendant toute la durée des événements avaient géré jusqu’à dans les moindres détails tous les plans des combats et leurs environnements par le biais de leurs sections d’élites les troupes d’ « AMNIDDAWLA »», ainsi que la communication et la désinformation.. Mon présent texte que je publie sur ce site par l’intermédiaire de ma nièce en qui j’ai toute confiance est pour rétablir certaines vérités et ne pas égarer l’opinion dans les méandres d’une propagande qui donne une fausse image du pays et de la majorité de ses fonctionnaires qui ne veulent que servir clairement et honnêtement une société où la justice et le droit sont la règle , je sais que beaucoup de mes collègues se laissent aller à la facilité, mais il faut comprendre le chantage subi par les fonctionnaires des forces de sécurité qu’ils soient privilégiés par le régime ou pas, oui ne pas tromper et égarer l’opinion tunisienne et internationale dans la naïveté de croire que ce n’est qu’une alerte passagère tel que le régime veut nous le faire croire, et aussi nous faire croire qu’il maîtrise la situation , il faut savoir aussi que depuis ces événements les purges n’ont pas cessé et se sont accentués dans le milieu politique du RCD , dans celui des forces de sécurité et à tous les niveaux de la société civile tunisienne, sans parler des habituels rafles et descentes que subie la population civile et qui sont devenus permanentes sur tout le territoire avec leur lot de violence , de torture , d’arbitraire , d’enlèvements et de disparitions. Je suis un officier de gendarmerie basé dans la région de Bizerte, responsable d’une compagnie de combat. L’affaire avait donc commencé le 21 décembre à la gendarmerie de TURKI. Un jeune habitant du coin ancien résident en Italie , connu des services de police italienne comme dealer de drogue qui avait été expulsé de ce pays ,arrêté à son arrivée en Tunisie et son passeport confisqué , c’est la règle dans ce genre de situation pour tous les tunisiens, sauf pour les pistonnés de s familles régnantes et l’exemple le plus connu est celui de BEN ALI Moncef je crois de son prénom qui est le propre frère du président général de la Tunisie. Une fois libéré par la justice tunisienne cet ancien dealer nommé AKRAM s’est subitement « converti » à un islamisme prosélyte plus que visible dans son village, kamis, barbe , prières à la mosquée, prise de parole intempestives à tout bout de champs, plus encore, il semble posséder d’énormes capitaux qu’il distribue à certains de ses proches et jeunes amis dans le besoin, il fut remarqué par certains membres de la cellules du RCD qui avertirent la gendarmerie, les agents sur ordre de leurs supérieurs convoquèrent cette personne , AKRAM, et l’interrogèrent plus ou moins durement de fil en aiguille, il accepta de révéler la cachette de son magot , l’ordre fut donné à trois gendarme de l’accompagner pour vérifier sur place et pour faire le nécessaire. Une fois à la montagne de DJEBEL IRRESSASS, AKRAM leur faussa compagnie et les gendarmes essuyèrent des coups de feu, un d’entre eux fut sérieusement blessé et succombera le 8 janvier dernier à ses blessures à l’hôpital militaire de Tunis. A l’arrivée des renforts, les troupes d’élites par hélicoptères et le gros de la troupe par camions et tout cet immense secteurs encerclé, les opérations de ratissage avaient commencé sous les ordres d’officiers d’ « AMNIDDAWLA », nous avons reçu l’ordre de contrôler toutes les grottes romaines du côté du grand barrage , à l’intérieur de ces grottes nous avions trouvé un véritable dortoirs avec des lits et des matériels de cuisine , pas mal de souffre et de bâtons de dynamite, la grotte principale était totalement piégée, la fiabilité des bombes artisanales était excellente, c’est par l’une d’elle que nous avions perdu un des nôtres mort sur le coup dans d’atroces souffrances ,éventrés, le capitaine Faouzi ZAYATI qui avait sauté sur ‘une de ces maudites bombes, au niveau des grottes aussi nous avions subis un feu nourri et des jets de grenades , les officiers d’”AMNIDDAWLA” surveillaient les opérations mais n’étaient jamais en première ligne , c’est la vérité il surveillaient la distribution des munitions et les attitudes au combat des gendarmes et des commandos militaires. Cette première attaque fut très meurtrière , nous avons perdu un capitaine ,un adjudant et quatre hommes , nous avons tués quatre assaillants et fait cinq prisonniers , tous de très jeunes hommes totalement désarmés, les survivants furent pris en charge par les officiers d’ « AMNIDDAWLA » et renvoyés vers l’arrière où ils avaient subis des interrogatoires plus que musclés afin qu’ils nous indiquent les positions de leurs compagnons , seuls les fonctionnaires du ministère de l’intérieur et des militants du RCD avaient participé à cet interrogatoire qui n’a pas donné le résultat escompté , les jeunes arrêtés ne savaient absolument rien , paraissaient courageux et résignés, pour l’anecdote, un affier de la police politique qui interrogeait un gamin qui n’a pas plus de 15 ans , lui pointât son pistolet sur la tempe et lui »fils de pute, je peux te tuer quand je veux, tu ferais mieux de tout me dire… »et la réponse fut, j’en témoigne « tu insultes ma mère parce que tu as peur et que tu ne respectes pas la tienne, la prochaine fois tu seras peut-être à ma place et personne n’insultera ta mère, je ne peux rien te répondre, on est éparpillé dans la montagne, va les chercher », l’officier de renseignement n’interrogea plus l’adolescent et nous avons tous été estomaqué par son arrogance .Pendant les combats nous avions compris, la plus part d’entre nous n’avons jamais été au feu, que nous avions en face de nous des gens décidés et qui étaient prêts à tout., la plus part de leurs morts le furent grâce au feu incessant et nourri des hélicoptères, pour ce premier contact, les quatre insurgés les plus dangereux , puissamment armés et qui avaient une grande expérience de la guérilla avaient réussi à s’enfuir et à éclater l’encerclement des forces de sécurité en faisant trois mort. Les troupes d’élites du ministère de l’intérieur “AMNIDDAWLA” , la police politique et certains responsables du bureau politique du RCD étaient en contact permanent avec les palais de Carthage .Le groupe armé était composé de quatre diaristes professionnel dont deux étrangers , un algérien et un mauritanien, et de vingt cinq ressortissants tunisien résidant en Tunisie , des jeunes âgés entre 14 et 25 ans et dont aucun élément n’a jamais servi à l’étranger de quelque façon que ce soit, les quatre diaristes étaient fortement armée pour la situation tunisienne , ils possédaient quatre fusils d’assaut modèle russe kalachnikov, deux RPG ancien modèle , des caisses de grenades offensives et défensives , le reste du groupe possédait quatre à cinq fusils de chasse et avait été initié à la fabrication de bombes artisanales très meurtrières , les derniers jours de combat certains d’entre eux avaient aussi des armes légères qu’ils avaient récupérés sur des gardes nationales morts ou blessés ainsi que quelques fusils de chasse aux canons sciés récupérés dans le domicile et sous la menace de certains chasseurs du chef lieu de GROMBALIA , ce groupe armé , par l’intermédiaire des quatre Djihadistes professionnels semble avoir des relations avec GSPC algérien d’après les correspondances et les tracts et des documents récupérés sur eux, mais cela n’a pas été prouvé , mais certains des documents des documents semblent indiquer que plusieurs autres groupes demeurent sur la territoire tunisien , notamment dans le sud et l’extrême sud ou d’importante force de la garde nationale furent dépêché , l’armée nationale quand à elle, elle fut déployée dabs la région du Kef , Tabarka , Ain Drahem , Souk-Ahras le tout bien entendu et encore une fois dans cette région précise sous l’autorité absolue , d’un côté des officiers d'”AMNIDDAWLA” et de l’autre des troupes d’élites algérienne et d’éléments civils de sa sécurité militaire, ces informations j’en ai connaissance en tant qu’un des nombreux officiers de liaison des troupes d’intervention de la gendarmerie nationale. Dans une réunion d’état major plusieurs conseillers et autres officiers algériens étaient présent , du côté tunisien tous les officiers supérieurs ou subalternes de l’armée et de la garde nationale tunisiennes étaient placés sous l’ordre directe des officiers d'”AMNIDDAWLA «qui géraient toute la logistique, qu’elle soit matérielle ou humaine et cela va des sections de combats qui proviennent de différents régiments et corps d’armée et ne se connaissent pas jusqu’à au volume des munitions allégués à chaque combattant et quelque soit son grade, cette suspicion et cette pratique aurait pu couter la vie à beaucoup d’entre nous qui se sont trouvé à court de munitions si les assaillants étaient mieux armés. Les officiers d’”AMNIDDAWLA” surveillaient les opérations mais n’étaient jamais en première ligne, c’est la vérité ils surveillaient la distribution des munitions et les attitudes au combat des gendarmes et des commandos militaires. Cette première attaque fut très meurtrière .les quatre insurgés les plus dangereux, puissamment armés et qui avaient une grande expérience de la guérilla avaient réussi à s’enfuir et à éclater l’encerclement des forces de sécurité en faisant trois mort. Je fus témoin de la fuite du ressortissant mauritanien qui avait traversé au pas de course l’autoroute poursuivi par un officier des commandos , cet officier fut renversé par une voiture qui roulait à une vitesse normale direction de Sousse , l’officier fut tué sur le coup et le malheureux conducteur de voiture n’était autre que l’ancien international de football ADEL SELLIMI et qui est désormais entraîneur à GABES je crois. Dans la nuit du 1 au 2 janvier, nous avions été alerté par les miliciens RCD de SOLIMAN qu’un jeune insurgé avait prévenu sa mère de sa visite, nous lui avions tendu un piège devant sa maison familiale, ce jeune accompagné d’un de ses amis refusa de se rendre, ils furent abattu, nous avions perdu trois hommes dans cet échange de tirs. Un troisième insurgé puissamment armé qui les accompagnait fut poursuivi par nos forces jusqu’à une maison isolée où étaient refugié les quatre diaristes professionnels , nous les avons combattus pendant des heures et nous avions eu trois blessés graves , les officiers de la police politique en contact direct avec le palais de Carthage reçurent l’ordre d’employer tous les moyens pour abattre ces diaristes , ces officiers nous donnèrent d’employer de l’armement lourd et à outrance contre la bâtisse , nous avions détruit toute la maison à coup de RPG et de mortier. Cette même nuit au niveau de BOUGARNINE trois gendarmes furent tués par les commandos de l’armée par une affreuse bavure, sous la poussée du froid ces trois gendarmes en garde eurent la mauvaise idée d’allumer un feu, les militaires du commando les prenant pour des insurgés tirèrent sans sommation et les abattirent. Une fois le ratissage terminée et les survivants pris en charge par la police politique , les forces sur place furent chargé le 2,3,et 4 janvier sous la supervision de la police politique et du p militants du parti unique RCD de la région de procéder à des arrestation à grande échelle au niveau des familles et des voisins ainsi que des amis des insurgés , des centaines d’arrestations d’exactions et de passage à tabac , des arrestations arbitraires de jeunes gens y compris des jeunes filles, ont eu lieu dans la région de Grombalia, Turki,Slimane, Hammam Chatt, Hammam Lif où ont eu lieu les accrochages du 23 décembre et celles du 3 janvier. *Capitaine de gendarmerie en active. PS :l’anonymat de l’auteur doit être preservé , le traduction de son envoi a été effectué par notre amie et sœur Meriem Talbi, les lieues et les situations qui pouvaient informer les services de la dictature sur l’identité du capitaine ont été totalement changé par nos soins.
(Source: le numéro 68 d’ELKHADRA)
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Par Bilel Nous subissons ces maladies qui affectent l’esprit de tout tunisien passionné par les choses simples de la vie, ces endémies qui se répandent dans les mentalités soumises en les chargeant de connotations débilitantes et désespérantes, marquant parfois durablement les esprits et ruinant toutes possibilités d’expression rationnelle, toute forme de critique, toute action de salubrité publique pour notre pays qui, même sans être pessimiste, il faut le reconnaître ,a atteint un niveau de décomposition qui le condamne dans l’avenir proche pour ne pas dire immédiat, à subir encore pas mal de dérives et de désillusions. Dans certains cas, des gens bien informés sur les pratiques du système dictatorial mais manifestement malintentionnés infusent volontairement leur poison en vue d’aliéner leurs semblables à leurs idéologie importées, qui non seulement sont contraires et contredisent les fondements même de notre civilisation arabo-musulmane, ce qui en soi et pour nous autres progressistes et réformateurs n’est pas grave, et même nécessaire pour installer le débat et mobiliser nos compatriotes, mais en plus ,ils n’ont pour seuls ambitions que de combattre, notre civilisation, par des moyens racistes, indignes, hypocrites et liberticides. Les individus de cette espèce qui polluent l’espace politique et social tunisiens ne se comptent plus et rendent objectivement d’immenses services à la dictature. « La Tunisie a décidé… » ; « Le progrès veut, les tunisiens pensent… » ; « La Tunisie a intérêt… » ; « Les musulmans sont… » ; . Et bien entendu « L’Islam est… ». Des personnes dites cultivées, ayant le pouvoir que leur offre des tribunes étrangères lancées dans des croisades islamophobes et la permissivité active et stratégique d’une dictature qui, quand elle est en difficulté, c’est-à-dire presque toujours, les recrute , les use et ferme les yeux sur leur nécrophage tapage, un verbiage qui ne trouve aucun écho dans la masse tunisienne qu’ils méprisent dans sa formulation générique la plus active , mais qui occupe les crédules et sert d’alibi aux yeux des opinions étrangères. L’attachement indéfectible de cette nation tunisienne à ses racines et à sa culture, et à sa religion n’est pas une vue de l’esprit, c’est même la chose la plus évidente et celle qui définie le mieux la société tunisienne dans son ensemble, ses singularités culturelles et ses ambitions structurelles.
Un niveau aussi affligeant de bêtise n’a jamais été atteint dans l’histoire moderne de notre pays avec autant de brio dans la représentation de cette opposition tunisienne dans sa majorité. Son discours me semble aujourd’hui représentatif d’une attitude très répandue chez les intellectuels médiatiques et les « journalistes » du web, qu’il mérite selon moi qu’on s’y arrête un peu. On tente ces jours derniers, par exemple, d’expliquer certains des problèmes sociaux et certaines menées de groupes armés qui ont eu lieu dans la banlieue sud de Tunis et d’autres régions du pays, par des « analyses » (en fait des extrapolations) qui tiennent plus du jargon imposé par les néocons américains et leur prétendu lutte pour instaurer la démocratie et contre le terrorisme , en réalité , ces analystes comme à leurs sales habitudes d’opportunistes et de médiocrates évitent de vraiment crever l’abcès et d’aller au fond du problème , le faire, cela suppose du courage et mettre la dictature au pied du mur avec les risques et les conséquences d’un retour de bâton que de telles prises de positions supposent , mais c’est le lot de toute forme d’opposition naturellement démocratique et humaniste d’une opposition qui se respecte et qui combat réellement une dictature, non pas de lui tenir le crachoir et faire de l’opportunisme un mode de vie. Cette lutte ,cette croisade aveugle et mensongère des néocons pour soi-disant démocratiser nos pays, le nouvel ordre international qui veut justifier nos dictature et qui séduit de plus en plus d’adeptes parmi l’opposition alimentaire tunisienne ,sont la combine du siècle et la source évidente de toute forme d’extrémisme, et même, comble de notre misère, elle impose de sous-traiter cette lutte par les dictateurs arabes, c’est bien la preuve que BUSCH, ses complices sont des alliés objectifs de ces derniers et qu’ils sont une source puissante du terrorisme qu’il soit celui des états ou celui des groupes extrémistes. Tout est basé sur une propagande aveugle, sur le faux et l’usage du faux et des préjugés racistes qui ont la peau dure, quand ce elle n’est pas basée sur de vieux textes datant pour la plupart de plus de mille ans, à croire que nous sommes restés figés à un espace temps bien défini et que nous sommes incapables de pensées et de mouvements autonomes de leurs diktats et de leurs modèles. Apparemment, certains ont décidé que pour comprendre certaines caractéristiques des pays arabes et musulmans il faut essentiellement se référer à l’Islam (pris comme une totalité conceptuelle figée) et à la culture arabe officialisée et labellisée par ces mêmes sources et certaines indigences orientalistes ,la civilisation arabo-musulmane, pour eux, ce sont les aberrations de la ligue arabe ou de la ligue islamique, leurs ligues postcoloniale, leurs cerbères qui sont leurs affidés et leurs boîtes de résonnance, or cette civilisation est vivante dans la rue , dans nos rues opprimés, bien vivante sous le poids des jougs et elle est totalement différente, plurielle et cosmopolite aux standards de la pensée unique ,leur pensée unique réductrice de ses aspirations et de ses espoirs les plus intimes, et plus on tarde à être juste avec elle et à sa reconnaissance pleine et entière et plus le réveil sera dramatique et brutal pour tout le genre . Pour cela, ils se livrent, avec tous les signes extérieurs de scientificité possibles et en mettant en scène au maximum leur capital symbolique de savants reconnu par l’institution mondialiste, à un surprenant travail d’exégèse littéraire fondé sur le Coran et les Mille et une Nuits qui non rien à voir avec notre réalité. Leurs discours semblent très cohérents et en a convaincu plus d’un. Probablement parce que les fausses connections logiques, les sophismes et autres approximations qui peuplaient leur péroraison avaient comme quelque chose de familier pour le simple profane qui consomme dans la haine de soi ou la simple indifférence à sa condition et sa dignité, on pouvait y reconnaître les trucs habituels qui se répètent inlassablement dans les médias, nous étions donc déjà suffisamment entraînés voire endoctrinés pour recevoir positivement cette avalanche d’âneries, et Dieu merci la nature humaine a ses grandeurs et beaucoup d’entre nous n’acceptent plus ces règles de l’arbitraire et s’imposent des fois avec bonheur face à la violence et les préjugés des monopoles, le temps est avec ceux qui ont dominé la souffrance , le temps est avec nous , la terre est devenue un petit village et notre espace de conquête est sans limite.. Ils ignorent les espoirs et les désirs, les rêves et les projections culturelles qui nous habitent nous autres arabo-musulmans structurellement et pour se les expliquer totalement avec respect et mesure. Pour ce faire et c’est bien ce que d’une façon ou d’une autre nos peuples réclament depuis toujours , ce toujours des temps modernes qu’il faut pour nous comprendre ,il faut être justes avec nous et nous aider à nous détourner des bas instincts propre à tout le genre humain dans des contextes bien définis aussi, et surtout, pour nous comprendre et nous respecter, il leur faut et c’est aussi à nous de les aider, se référer certainement à l’histoire, la géographie, la sociologie, l’économie, la philosophie, la psychologie, la biologie etc. Car rien de tout cela n’a jamais été fait, pour eux, l’Islam et l’arabité comme entités suffisaient amplement, alors que de ces derniers quatorze siècle de vie humaines ont participé à la marche du monde, dont quelques siècles d’apogées qui ont donné au genre quelques unes de ses plus belles lettres de noblesse. Ces maladies de l’esprit se répandent dans les rapports et les stratégies pour exprimer une vision essentialiste d’une altérité par exemple, on a recours à une situation toute faite, qui semble vraie uniquement parce qu’elle a été répétée maintes fois, martelée par le politiquement correcte et imposée par le chantage et le rapport de force. C’est le règne de la gabegie, de la dégénérescence et du superflu qui nous minent, nous détruisent et détruisent notre pays, aucune autres raisons cognitives, sociales et culturelles ne peuvent expliquer ces « phénomènes » que l’enfer de la dictature et notre impuissance à être nous-mêmes pour changer vraiment les choses. Le sens insensé s’établit, les fausses connections logiques imprègnent nos esprits et c’est de ces dérives, de ces absences, de ces renoncements mêmes qui sont en quelque sorte nés d’eux, que se nourrissent principalement ces maux. Nous devons absolument comprendre et aussi faire comprendre qu’une période ne peut se comprendre qu’en multipliant les approches. La pluridisciplinarité est en effet de rigueur au moins depuis l’école des lumières, la Révolution française par exemple ne peut plus sérieusement s’expliquer comme on le faisait autrefois uniquement par ce qu’on a appelé les « Lumières ». L’histoire politique ou la lecture de Voltaire ne suffisent plus pour comprendre l’époque de la révolution, la démographie, l’économie, l’étude de la culture, de la société etc. sont aussi nécessaires, notre civilisation arabo-musulmane aussi doit imposer et s’imposer cela. au lieu de ramener les grands bouleversements politiques et sociaux de notre pays à des phénomènes de longues durées ou à des expériences qui dépassent le cadre de nos références et qui lui sont généralement antagonistes, qui dépassent largement l’action consciente et la volonté des tunisiens, et par delà même des autres arabes qui sont dans le même cas d’ailleurs, il est préférable pour la vérité , le pragmatisme et la simple rationalité de nous dire que nous devons être les artisans de nos vies : cela valorise le travail militants de ces quelques uns qui ne désespèrent pas d’une Tunisie démocratique et mobilisera autrement les tunisiens pour exiger leur humanité et leur citoyenneté .en fait en tant que peuple, notre l’histoire est niée et cela nous arrange bien au vu de notre mobilisation pour nos droits les plus élémentaires. Le problème, si l’on en croit cette fausse logique qui nie toutes formes de déterminisme et selon laquelle la dictature de ben Ali et ses complices nous rendent responsables de tout, est de savoir pourquoi certains humains combattent l’oppression, et meurent pour leur liberté, pourquoi les emmurés, pourquoi ABBOU et de centaines d’autres tunisiens et d’arabes et de musulmans à travers le monde se révoltent et ne se résignent pas au totalitarisme et l’arbitraire ? Toute dictature est un essentialisme, lorsque les inégalités, les crimes, et les pillages de départ sont niées, les rapports de cause à effet occultés, les stratégies de reproductions éludées, l’inhumanité de l’ordre social ignorée, alors les dominants, les droits communs et les bandits maffieux en Tunisie peuvent se sentir d’une essence supérieure. Ils ont si bien incorporé les capitaux culturel et symbolique dont ils ont hérité grâce aux technocrates et aux opportunistes sans consciences, thuriféraires et mercenaires, que leurs qualités leur semblent maintenant innées, naturelles et évidentes. C’est que pour pouvoir agir dans la Tunisie formaté par une dictature qui dure depuis plus de cinquante ans, se repérer et prévoir un minimum ce qu’il adviendra d’elle , le tunisien conscient et résolu a besoin de classer, d’opposer, d’établir des listes afin de savoir qui est avec lui et qui est contre lui. Dans nos sociétés traditionnelles, les termes de parentés et les taxinomies politiques structurent encore la perception du monde social, des autres et, par là, les relations qu’on peut entretenir avec eux. Les réalités complexes, les vérités relatives, l’objectivation…, parce qu’elles ne nous fournissent pas rapidement de réponses sur ce que nous devons aimer ou détester, parce qu’elles supposent un long et raisonné travail sur soi, parce qu’elles sont moins spectaculaires, en un mot parce qu’elles sont plus inquiétantes, plus difficiles et qu’elles ne flattent pas systématiquement notre amour propre, sont rarement préférées aux amalgames, aux solutions simples et narcissiques qui peuvent facilement être répétées à la télévision ou à la radio, mais cela qui coule de la nature humaine et qui est compréhensible ne doit pas influer sur le débat démocratique au sein de l’opposition, la fragmenter d’une façon sectaire, comme on le voit des fois aujourd’hui, et l’affaiblir face à l’homogénéité clientéliste de la dictature de ben Ali. Puisque cette dictature tunisienne, et celles qui dominent le monde arabo-musulman an avec la bénédiction et au service des puissances, était voulue, planifiée et exigée à l’aurore de toutes les fausses indépendances qui ont floués notre monde, puisqu’il existe indéniablement une solidarité entre les différents producteurs-professionnels des discours et des actions et autres opérations néocolonialistes de ces dirigeants politiques, séides idéologiques de toutes sortes entretenant publiquement des liens amicaux, on peut considérer que ces mensonges, sans avoir recours à une quelconque théorie du complot , tous les médias du monde appartiennent à de grands industriels prédateurs qui ne cachent pas leurs relations étroites avec le monde politique et sont dirigés par des hommes qui ne cherchent même plus à nier leur soumission, ne sont pas seulement exploités de façon pragmatique, mais sont peut-être même, pour une grande partie d’entre eux, crées, répandus (avec l’aide évidemment d’une armée inconsciente de journalistes qui n’ont plus le temps de réfléchir , qui n’ont aucune éthique ou déontologie) par leurs principaux bénéficiaires. _________________ “Tant qu’un homme n’a pas trouvé quelque chose pour lequel il est prêt à mourir, il n’est pas à même de vivre” (Martin Luther King) http://bijujunior.blogspot.com/
(Source: le numéro 68 d’ELKHADRA)
Tunisie: Atteinte aux biens d’autrui
La marchandise dissimulée dans du poisson n’a pas rejoint les circuits de distribution
•Il s’agissait purement et simplement d’une infraction douanière et non de viande avariée »
Anarchie, insouciance et, en plus, ils sont « grande gueule »
Les pays arabes méditerranéens en panne de réformes
Une Fetwa sur le chocolat français !
La menace islamiste s’invite dans l’élection présidentielle
La menace terroriste est prise très au sérieux à l’approche de la présidentielle. Depuis environ un mois, l’Unité de coordination et de lutte antiterroriste (Uclat) produit des comptes rendus de synthèses des services de renseignements évoquant des risques d’attentats islamistes en lien avec les élections en France. Ces notes qui tombent chaque semaine sur le bureau du directeur général de la police nationale, Michel Gaudin, n’évoquent pas d’opération précise en préparation, mais elles mettent en perspective des éléments de contexte qui appellent à la « vigilance ». L’antiterrorisme redoute par-dessus tout un scénario à l’espagnole, avec des actions semblables à celles qui firent 200 morts et 1 400 blessés à Madrid, le 11 mars 2003, changeant la donne des élections nationales. « Nous sommes en alerte, lâche un responsable de la Place Beauvau, mais il faut se garder de sombrer dans la paranoïa. » Il ajoute : « Les Américains nous ont bien fait part de leurs craintes concernant d’éventuelles actions dans les semaines à venir, mais rien de concret ne vient appuyer leur prédiction, si ce n’est la certitude qu’il y aura bien des élections en France… »
Le contexte général, en tout cas, n’est guère rassurant. Dans ses notes, l’Uclat s’inquiète notamment du récent ralliement du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) à al-Qaida. Cette branche dissidente du GIA algérien (aujourd’hui anémié) a d’ailleurs changé de dénomination pour s’appeler « al-Qaida pour le Maghreb islamique ». Ce qui traduit, pour les analystes, sa volonté d’« internationaliser » ses actions. Or, rappellent les policiers antiterroristes, Ayman al-Zawahiri, le numéro deux d’al-Qaida, a clairement désigné la France comme une cible, dans une vidéo du 31 décembre dernier. Trois jours plus tard, Abdelmalek Droukdal, le chef du GSPC, dénonçait, pour sa part, le « pacte du mal » liant la France et les États-Unis. Et il s’attribuait « l’héritage du GIA », dont la stratégie « avait conduit à frapper les ressortissants français, aussi bien en Algérie qu’en France », rappelle l’Uclat.
À ses yeux, la menace ne viendrait pas forcément d’une cellule du GSPC installée en Europe. Il peut s’agir d’un acte inspiré par sa propagande mais réalisé par des individus isolés ou par un simple groupe de soutien qui aura muté spontanément en groupe opérationnel. D’où la difficulté de cerner les profils. « D’autant que les filières se mélangent de plus en plus entre le Maghreb, l’Irak et l’Europe », explique un expert de l’antiterrorisme.
Passage à l’acte
La dernière opération policière française d’envergure, dans la région toulousaine, qui s’est soldée par l’arrestation de plus de dix activistes à la mi-février, témoigne du renouvellement constant des réseaux susceptibles un jour de passer à l’acte. Le prolongement de cette affaire en Belgique a ainsi conduit à l’arrestation de neuf complices. Parmi eux, certains suspects en relation indirecte avec Muriel Degauque, 37 ans, la kamikaze belge convertie à l’islam qui s’était fait sauter en Irak le 9 novembre 2006.
L’an dernier, l’antiterrorisme français a arrêté 140 activistes musulmans. La consultation des forums islamistes sur Internet a explosé, écrit l’Uclat. Un groupe démantelé en Tunisie détenait une vue satellite de l’ambassade de France à Rabat (Maroc) mise en ligne le 26 décembre 2006. Un site a même diffusé un film sur les égouts de Paris, cible potentielle ou voie de repli après la frappe…