31 décembre 2011

 

TUNISNEWS
11 ème année, N°4202 du 31.12.2011
archives : www.tunisnews.net

 


Atlas Info: Tunisie: taux de croissance prévu de 4,5% au budget 2012

Xinhua: Tunisie : adoption du budget d’Etat et de la loi des finances pour 2012

Business News: Cette fois, Ben Brik s’en prend à Ennahdha

Kapitalis: Tunisie. La coalition face aux manœuvres de ses adversaires

Investir en Tunisie:

Tunisie : la gauche italienne chez Ghannouchi

Le Monde: Le crépuscule des tyrans

 


 

Tunisie: taux de croissance prévu de 4,5% au budget 2012

 
 
Vendredi 30 Décembre 2011 modifié le Vendredi 30 Décembre 2011 – 15:31
Le gouvernement tunisien prévoit un taux de croissance de 4,5% en 2012 contre 0,2% de croissance estimé pour 2011, selon le projet de budget présenté aux votes de l’Assemblée constituante vendredi.
 
Le gouvernement parie sur un apaisement après une année de troubles dans le sillage du soulèvement qui chassa le président Zine el Abidine Ben Ali du pouvoir en janvier.
 
« La Tunisie va reprendre son souffle et améliorer sa situation économique si elle assure un retour au calme et à la sécurité. Les grèves sauvages et les troubles sociaux ont poussé le pays dans l’impasse », a déclaré le ministre des Finances Houcine Dimassi aux membres de l’Assemblée constituante élue en octobre.
 
Le gouvernement dirigé par le numéro 2 du parti islamiste Ennahda, Hamadi Jebali, table sur un déficit budgétaire de 6% l’an prochain contre 4,5% estimé cette année.
 
Le budget, fixé à 22,935 milliards de dinars (11,817 milliards d’euros) contre 19,192 milliards (9,888 milliards d’euros) en 2011, sera financé à 70% par les ressources propres et 30% par l’emprunt.
 
Le taux d’endettement public est évalué à 46,2% du PIB contre 43,3% en 2011.
 
Après la chute du regime autoritaire de Ben Ali, le climat de démocratie a libéré la parole des Tunisiens pour revendiquer tous azimuts hausses salariales, emploi et investissements notamment dans les régions de l’intérieur, longtemps marginalisées.
 
La Tunisie compte plus 800.000 sans emplois avec un taux de chô mage de 18% et 24,7% de la population vit avec moins de deux dollars par jour.
 
Le Premier ministre a souhaité que le budget soit adopté avant la fin de l’année « pour rassurer les investisseurs ». Il a ajouté que le gouvernement présenterait un budget complémentaire en mars avec un programme plus étoffé.
 
Le vote n’était pas intervenu en milieu de journée vendredi mais le projet devrait être adopté tel quel, les partisans du gouvernement contrô lant les deux-tiers de l’Assemblée.
 
le Parti démocratique progressiste (PDP), principal groupe d’opposition à la Constituante, a boycotté la séance sur le budget pour protester contre ce qu’il estime une volonté du gouvernement de mettre les députés devant le fait accompli.
 
(Source: “Atlas Info” le Vendredi 30 Décembre)
Lien: http://www.atlasinfo.fr/Tunisie-taux-de-croissance-prevu-de-45-au-budget-2012_a24211.html

Tunisie : adoption du budget d’Etat et de la loi des finances pour 2012

 
TUNIS (Xinhua) – L’Assemblée constituante tunisienne a adopté vendredi la loi des finances et le budget de l’Etat pour l’année 2012.
 
30/12/2011 |
 
Le budget d’Etat tunisien pour 2012 relève que le taux de croissance sera aux alentours de 4,5% en 2012 contre une croissance estimée à 0,2% en 2011.
 
Le gouvernement prévoit la création de 75.000 emplois et une croissance de 7% des exportations de biens et services par rapport à l’année 2011.
 
Le budget économique pour 2012 se base également sur un taux d’investissement de 24% du PIB avec une intensification des investissements du secteur public dans l’infrastructure de base, notamment dans les régions intérieures de la Tunisie.
 
Du côté de l’endettement du pays, le budget d’Etat pour 2012 envisage de maintenir ses taux à des « niveaux raisonnables » estimant le taux d’investissement à 38,8% contre 38,2 en 2011 et 36,9 en 2010.

 
 

Cette fois, Ben Brik s’en prend à Ennahdha

 
A chaque numéro ses particularités. Dans son journal « Contre le pouvoir », Taoufik Ben Brik semble s’amuser et s’en donne à cœur joie. Pour le troisième numéro de son dazibao (affiche manuscrite traitant de l’actualité politique), Taoufik Ben Brik reste fidèle à ses titres spectaculaires et propose, cette fois, « Dératisez la Nahdha ».
 
Sur la colonne de gauche, il dresse la liste de ceux qu’il considère comme des collabos et à la colonne de gauche son désormais habituel manuscrit qu’il conclut par un appel sage « faites attention à un homme qui a faim, faites gaffe à un homme qui a des enfants qui crèvent de faim… ».
Le manuscrit en version arabe est autrement plus succulent et plus provocateur. Dans cette version arabe, la liste des collabos est présentée comme étant celle des traitres.
Journal de deux pages vendu à 500 millimes, « Contre le pouvoir » semble tester la résistance du régime à la censure. Chaque numéro est plus provocateur que le précédent. Le jour où il sera censuré ou le jour où Ben Brik sera arrêté, on saura alors où sont les lignes rouges du nouveau pouvoir.
Jusque-là, TBB est ménagé, mais au vu des déclarations de plus en plus virulentes des dirigeants à l’encontre des médias, la fin du printemps médiatique semble s’approcher de plus en plus.
R.B.H.
 
(Source: « Business News » le 30 decembre 2011)
Lien: http://www.businessnews.com.tn/imprimee.php?t=520&a=28490&temp=1&lang=&w=
 

 

Tunisie. La coalition face aux manœuvres de ses adversaires

Vendredi, 30 Décembre 2011 07:55
 
Nejib Tougourti écrit – Les nouveaux dirigeants sauront-ils faire preuve de patience et de sang-froid et déjouer les multiples pièges et obstacles, mis sur leur chemin par leurs adversaires politiques ?
 
La révolution suit son chemin, bon gré, mal gré. Le camp de ses partisans a fêté son premier anniversaire et s’est félicité de sa bonne santé, voyant dans l’évolution de la situation politique actuelle une victoire sur l’injustice et un triomphe de la liberté. Ses ennemis, qui regroupent, dans leur noyau dur, un grand nombre des agents de l’ancien régime, sont inconsolables, encore sous le choc, endeuillés par la perte cruelle de leurs nombreux et illégitimes privilèges.
 
Un répit pour la contre-révolution
 
Démasqués et mis au banc des accusés, ils continuent, cependant, avec arrogance, de plaider non coupables et refusent de demander pardon. Loin de s’avouer vaincus, ils s’obstinent à opposer une farouche résistance à toute velléité de changement. En fomentant des mouvements de foule dans de nombreuses régions du pays, en incitant des hordes de délinquants au pillage et au vandalisme, en multipliant les rumeurs les plus alarmistes, en couvrant les nouvelles figures politiques, qui ont obtenu la confiance des électeurs, de calomnies et d’insultes, ils visent, sans tenir compte de l’intérêt du pays, à créer une ambiance de désordre et d’absence totale d’autorité, des plus dangereuses et délétères.
 
La contre révolution semble se préparer à livrer sa dernière et décisive bataille. Des cols blancs, hauts cadres, proches de l’ancien régime, impliqués dans des malversations, des universitaires peu honnêtes qui ont enfreint les règles élémentaires d’éthique et de bonne conduite scientifique, des syndicalistes qui ont agi contre les intérêts des ouvriers qu’ils étaient censés défendre, des hommes politiques, opportunistes à souhait, qui cherchent à vendre leur savoir-faire, au plus offrant, d’anciens membres du parti unique, des affairistes, à la tête de quelques commerces juteux et illicites qu’ils aiment garder, et divers activistes aventuriers, propagandistes professionnels, qui ont infiltré de nombreuses associations et partis et ont parasité les studios des chaines, complices, de télévision, essayent, par tous les moyens, de ralentir ou inverser le cours des évènements et empêcher des réformes urgentes et nécessaires qui permettront la rupture définitive avec le passé et la réalisation des objectifs de la révolution.
 
Certains ténors de la vieille opposition qui n’ont pas su se démarquer, suffisamment, de l’ancien régime et de ses symboles, ont rejoint, par dépit, après leur retentissante défaite électorale, les ennemis de la révolution.
 
La contre-révolution a bénéficié d’une année de grâce sous le gouvernement sortant. Elle a profité d’un moment de flottement des forces révolutionnaires, prises de court par la fuite inopinée du dictateur et l’intervention rapide de l’establishment politique, qui a réussi à se préserver, garder l’initiative et imposer un rythme lent et superficiel au processus de transition.
 
Réforme retardée et ambiance d’insubordination
 
Le retard accumulé dans la mise en œuvre des réformes nécessaires, aussi bien sociales qu’économiques est, aujourd’hui, à l’origine d’une situation explosive. Des grèves sauvages sont déclenchées dans des secteurs clés d’activité, provoquant des pertes substantielles à l’économie du pays et des pénuries importantes dans des denrées essentielles. Une ambiance d’insubordination civile s’est progressivement installée, dans l’indifférence totale du gouvernement démissionnaire. Les classes pauvres et moyennes, durement frappées par le chômage et l’augmentation importante de la cherté de la vie, sont ses principales victimes.
 
L’exaspération de la population des régions les plus défavorisées, qui n’a rien vu venir, un an après son soulèvement, est maximale. Elle est habilement exploitée par des forces hostiles à la coalition qui dénoncent, tour à tour, sa soif du pouvoir, son manque d’expérience et le flou de son programme politique et économique. Elles mettent à profit, également, et avec habileté, la méfiance et l’aversion, inspirées par le mouvement islamiste, chez certaines franges, souvent aisées et instruites, de la population.
 
L’irruption soudaine et la montée au pouvoir, fulgurante, d’un courant politique, longtemps qualifié d’extrémiste par l’ancien régime et sa propagande officielle, a suscité l’hostilité de certains acteurs importants de la scène politique tunisienne.
 
L’Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt), des associations professionnelles et de la société civile, une partie des forces de sécurité intérieure, l’intelligentsia séculière, des hommes d’affaires et divers organes d’information, ne cachent pas leur ressentiment à l’égard d’un courant politique d’inspiration religieuse, trop envahissant, à leur goût. Ils s’insurgent contre ce qu’ils considèrent comme une usurpation du pouvoir par le parti d’inspiration islamique, accusé d’avoir opéré un véritable coup d’Etat institutionnel, en rompant, brutalement, avec le processus consensuel, qui a prévalu avant les élections, et en se précipitant pour former un gouvernement, présidé par son secrétaire général, où il s’est octroyé les principaux ministères de souveraineté, à l’exception de la défense nationale.
 
Une sourde lutte pour le pouvoir
 
En réalité le mouvement a, légitimement, mis à profit sa victoire électorale. Certaines voix, cependant, ont contre toute logique, dénoncé une dictature, islamiste, rampante. Une sourde lutte pour le pouvoir est, en fait, déjà, engagée entre de puissants protagonistes qui cherchent un nouvel équilibre de forces, subitement rompu après la dissolution du parti unique et l’émergence des islamistes. La dispute pour le partage du gâteau du pouvoir risque d’être féroce et sans merci.
 
Avec la formation du nouveau gouvernement, la révolution a franchi, incontestablement, une étape importante dans le processus de la normalisation de la vie politique. La partie est, cependant, loin d’être gagnée. Une lutte acharnée, entre les nouveaux intervenants politiques, bat son plein, sur un fond d’une crise économique et sociale sans précédent. Le pays semble, par moments, pris en otage, entre de nombreuses parties déterminées à marquer leurs territoires et zones d’influence, par tous les moyens.
 
Les nouveaux dirigeants sauront-ils garder, jusqu’au bout, leur ton conciliant actuel ; faire preuve de patience et de sang-froid et déjouer les multiples pièges et obstacles, mis sur leur chemin par leurs adversaires politiques ? Resteront-ils respectueux des nouvelles institutions, récemment créées, et agiront-ils pour le renforcement du processus démocratique ? Sauront-ils gagner la confiance et l’adhésion d’une population meurtrie par des conditions de vie de plus en plus difficiles, méfiante, redoutant de faire les frais des querelles politiciennes ?
 
Il s’agit là d’une condition essentielle pour assurer une ambiance propice à la reprise économique, la création d’emplois et pour la neutralisation des bombes à retardement, que représentent le chômage des jeunes et les inégalités régionales et dont la déflagration risque de mettre en péril l’avenir et l’unité de tout le pays.
 
La responsabilité historique de la coalition est considérable. Sa marge de manœuvre est très étroite et il ne lui reste que très peu de temps pour pouvoir bénéficier d’un préjugé favorable qu’une majorité silencieuse, séduite par la ferveur révolutionnaire et l’enthousiasme de ses dirigeants, semble, heureusement, encore prête à lui accorder.
 
(Source: “Kapitalis.tn” le 30 decembre 2011)
 

Tunisie : la gauche italienne chez Ghannouchi

 
Une importante délégation représentant les acteurs de la société civile et les partis de gauche en Italie a effectué, jeudi 29 décembre 2011, une visite au siège du mouvement Ennahdha.
 
Selon le quotidien « Al Maghreb », la délégation est présidée par M. Maurizio Musolino, membre du comité central et de l’administration nationale du parti des communistes italiens, responsable du Moyen-Orient au parti.
M. Musolino a demandé à rencontrer le bureau culturel du mouvement Ennahdha. Les responsables ont discuté des sujets liés aux civilisations et à la coopération culturelle entre les deux voisins de la Méditerranée.
M. Ajmi Lourimi, membre du bureau exécutif d’Ennahdha, a indiqué que M. Musolino a rencontré le leader de son parti, Rached Ghannouchi qui a donne à notre partenaire européen une idée sur l’évolution du paysage politique en Tunisie et les perspectives du travail du nouveau gouvernement. Ghannouchi a, également, donné une idée sur l’organisation des pouvoirs et le rôle de l’Assemblée constituante dans la rédaction d’une nouvelle constitution.
Les deux responsables ont, en outre, discuté des relations de coopération entre les deux partis et les moyens de les développer au service des intérêts des deux peuples amis.
Ils ont également affirmé l’importance du développement et du renforcement des relations entre les deux pays et les deux peuples amis dans divers les domaines.
 
Meriem.Kh
(Source: « Investir en Tunisie » le 30 decembre 2011)
Lien: http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=12733

Le crépuscule des tyrans

 
| 30.12.11 | 14h39
 
Tant de têtes sont tombées en 2011 qu’on est pris de vertige. Ben Ali a dû fuir son pays. Moubarak passe en procès, allongé sur une civière. Kadhafi a trouvé la mort qu’il redoutait. Bachar Al-Assad a définitivement perdu la tête, même si elle tient encore sur ses épaules grâce à la férocité de la répression. Il devra bien céder. Aucun tyran n’est éternel. Même Kim Jong-il a fini par mourir. Mais sans modestie. Car, dans son cas, son peuple n’a pas trouvé la force de se soulever ni même de retenir ses larmes.
 
La tyrannie mise en place en Corée du Nord n’a rien de commun avec les régimes autoritaires arabes ni même avec les dictatures soviétiques d’antan. Nous sommes devant tout autre chose : une secte de 20 millions de personnes. Les images qui nous parviennent sont irréelles. On croirait assister à un voyage dans le temps, sur une autre planète, à la découverte d’un laboratoire où un groupe humain se trouve enfermé et soumis à une immense expérience de conditionnement. La façon dont ils pleurent nous rappelle combien l’esprit critique est fragile, combien l’humain peut être programmé, déprogrammé, manipulé. Toujours avec la même recette : un ennemi, un récit et la peur en guise de chien de garde.
 
Les tyrans ont leurs nuances et leurs degrés, mais partagent l’essentiel. Qu’ils se revendiquent de la nation, de la religion ou du peuple, d’un livre rouge ou d’un livre vert, ils feront toujours passer leurs envies de pouvoir et de domination avant l’intérêt de tous. Le nombre de leurs victimes est si élevé qu’on se demande toujours pourquoi ils durent si longtemps. Et pourtant, avant de tomber, ils durent et sont même « populaires ».
 
Contrairement à l’effet d’optique entretenu comme un mythe, le « peuple » n’est jamais une masse, mais une métaphore. Le consentement tacite d’une majorité passive envers une minorité active, qui opprime ou libère. Il suffit d’un clan pour s’accaparer le sommet et terroriser la base, par une chaîne de dominations et de lâchetés successives. Mais aussi d’une minorité, courageuse, pour défaire la pyramide et même la renverser. C’est à la fois tragique et réconfortant. Après une année où tant de tyrans sont tombés, 2012 offre un monde en transition, où tous les chemins sont possibles.
 
Entre une fin des « printemps », le début d’hivers intégristes et la crise économique, la boussole mondiale est sens dessus-dessous. Les frontières entre l’Est et l’Ouest, entre l’Orient et l’Occident, entre le Sud et le Nord ne sont plus si claires. Toutes les nations et tous les grands ensembles, l’Union européenne en tête, doivent lutter pour tenir leur place dans le monde, ou céder au repli et sortir de la carte. Voire de l’histoire, qui marche si vite.
 
En chemin, les « peuples » n’ont pas fini d’osciller, entre le désir de croire aux fables et l’envie de discours de vérité. A chaque tournant, il faudra choisir entre la moins mauvaise des routes, fût-elle difficile, ou se griser d’épopées. Toujours douces à écouter, parfois nécessaires pour surmonter l’adversité, mais parfois aussi destinées à préparer le lit d’apprentis tyrans. Comment se repérer ? S’il existait une carte, absolument fiable, de 2012, ce serait trop simple. Et bien moins passionnant.
 
Essayiste et journaliste, rédactrice en chef de la revue « ProChoix », elle est l’auteure notamment de « La Tentation obscurantiste » (Grasset, 2005) et de « Libres de le dire », avec Taslima Nasreen (Flammarion, 2010).
Caroline Fourest (Sans détour)
(Source: “Le Monde” du 31.12.11)

 

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