27 février 2004

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TUNISNEWS

  4 ème année, N° 1378 du 27.02.2004

 archives : www.tunisnews.net


المجلس الوطني للحريات بـتونس: بلاغ : السلطة ترفض الإصلاح و تقترف المزيد من الإنتهاكات.

هيومن رايتس ووتش: تونس: على بوش أن يدعو إلى وضع حد للقمع

الشيخ راشد الغنوشي: زيارة ابن علي والديموقراطية الامريكية الموعودة

نهضة.نت: الخارجية الأمريكية تتهم الجنرال بن علي شخصيا بالمس باستقلال القضاء

ام فاروق:  موسم الهجرة إلى الجنوب..تعقيب على رسالة تونزين..للشيخ راشد الغنوشي

رشيد خشانة: ديموقراطية بين الداخل والخارج الشرق الأوسط: وكيل الخارجية الأميركية بالقاهرة: الإصلاح يأتي بمبادرات محلية وطبقاً لأولويات كل دولة عبد اللطيف الفراتي: الحزب الفرعوني محمد علي بن رمضان فضائية الحرة .. جمهوريان وديمقراطيان وخامسهم كولن باول د. عزالدّين عناية: حول ضرورات تحرير السّوق الدّينية فهمي هويدي: لا بديل عن المصالحات داخل البيت العربي أولا


RSF: Le journaliste emprisonné Abdallah Zouari, en grève de la faim depuis un mois

Voix Libre: Le journaliste Abdallah ZOUARI, prisonnier d’opinion,en grève de la faim depuis le 27 janvier 2003

Abdel Wahab Hani: Lorsque Le Médiateur Administratif répond à Abdellatif Makki…

International Herald Tribune: In defense of Tunisia

La Presse: Tunisie – Etats-Unis d’Amérique – Un partenariat stratégique

Réalités: Une visite enrichissante et fructueuse

Le Matin d’Alger: Supporters bastonnés en Tunisie – Le comité national pour la vérité sur les évènements de Sfax est né

Khaled Ben M’barek: Menace sur le CNLT : Pour un retour immédiat à la légalité statutaire´

Dr Chokri Hamrouni:La crise du CNLT – Il faut laisser vivre le symbole

Sami Ben Abdallah:  » Rapport : Les liaisons dangereuses du MRAP  »

Mondher Sfar: Le procès des ‘laïques totalitaires’ – En réponse au Dr Rafik Abdessalam

La Presse: Renforcer la présence de la Tunisie dans l’espace mondial de la communication Le Monde: Appels longue distance

Réalités: Le 8 mars sera leur fête : Liberté, égalité, notoriété : Que veulent encore les femmes ?

Taïeb Moalla: Sharon conduit les Juifs israéliens vers un nouveau « Massada »


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Reporters sans frontières  
TUNISIE

27.02.2004

Le journaliste emprisonné Abdallah Zouari, en grève de la faim depuis un mois

Reporters sans frontières s’inquiète de l’état de santé d’Abdallah Zouari, de l’hebdomadaire islamiste Al-Fajr, (suspendu), qui a entamé une grève de la faim pour protester contre le durcissement de ses conditions de détention, depuis le 27 janvier 2004. Lors de sa dernière visite, sa famille, qui a été interdite de le voir pendant quinze jours, l’a trouvé physiquement et mentalement très affaibli.
« En autorisant la création d’une radio et d’une télévision privées, le président Zine El-Abidine Ben Ali espère sans doute faire plaisir à son homologue américain qui lui réclame des gages en matière de liberté d’_expression. Mais quant à initier de vraies réformes et enfin libéraliser les médias, les journalistes tunisiens peuvent encore attendre ! Le président Ben Ali aurait-il oublié que deux journalistes sont toujours sous les verrous, après avoir déjà croupi dans ses geôles pendant plus de 10 ans ? Ignorerait-il que la famille du cyberdissident Zouhair Yahayoui, enfin libéré, est victime de harcèlement ? », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières.  Le 18 février, lors d’une visite du président Zine El-Abidine Ben Ali à Washington, le président George W. Bush a déclaré : « Je suis heureux de pouvoir discuter avec vous de la nécessité d’avoir une presse vivante et libre. » Le chef d’Etat américain a insisté sur son souhait de voir la Tunisie « progresser dans les secteurs comme la liberté de la presse ». Abdallah Zouari a été condamné, le 9 octobre 2003, pour deux affaires distinctes, à une peine cumulée de treize mois de prison pour « diffamation » et « infraction à une mesure de contrôle administratif ». Le journaliste avait été libéré, le 6 juin 2002, après avoir purgé une peine de onze ans de prison pour « appartenance à une organisation illégale ». Par ailleurs, Hamadi Jebali, directeur d’Al Fajr, est détenu depuis 1991. En 1992, il avait été condamné par la Cour militaire de Tunis à seize ans de prison pour « appartenance à une organisation illégale ». Il venait de purger une peine d’un an de prison pour avoir publié un article qui critiquait le système des tribunaux militaires.

Enfin, le magasin d’informatique de Chokri Yahyaoui, frère du cyberdissident Zouhair Yahyaoui, a été fermé par les forces de l’ordre au début du mois de février, sans raison officielle. Zouhair Yahyaoui avait été emprisonné le 4 juin 2002 et condamné à deux ans de prison, pour « propagation de fausses nouvelles » sur son site Internet TUNeZINE. Le 18 novembre 2004, il a bénéficié d’une libération conditionnelle.


Voix Libre Association oeuvrant pour les droits de l’Homme
Paris le 27 février 2004 TUNISIE  

Le journaliste Abdallah ZOUARI, prisonnier d’opinion,

en grève de la faim depuis le 27 janvier 2003

 

Le régime tunisien s’évertue à détruire  toute lueur d’espoir  et à ligoter la société de plus belle chaque fois qu’il croit recevoir la « bénédiction » des « grands » de ce monde.

 

La dernière victime de cette politique répressive est le journaliste Abdallah ZOUARI, en grève de la faim depuis 1 mois.

Monsieur ZOUARI a été arrêté le 17 août 2003 et condamné à l’expéditive le 29 août 2003 à 9 mois de prison ferme pour motif de non respect du contrôle administratif dont il est victime depuis son élargissement en 2002 après 11 ans d’incarcération pour ses opinions et ses activités au journal El-Fajr. Cette peine est cumulée à 4 mois de prison pour avoir essayer de se connecter à Internet dans un cybercafé.

 

La famille du journaliste a été interdite de visite pendant deux semaines en guise de « punition » du prisonnier « rebelle ».

Quand enfin, elle a pu lui rendre visite le 24 février 2004, après la vive inquiétude exprimée par les défenseurs des Droits de l’Homme, elle constate des signes d’épuisement et une détérioration de son état de santé. 

 

M. Abdallah ZOUARI a transmis, via sa famille, un message de détresse à ses avocats et aux défenseurs des Droits Humains de part le monde. C’est la continuation de la barbarie la plus inhumaine et des traitements dégradants dans les prisons tunisiennes, tristement connus dans les détails par tout le monde, et royalement ignorés par les bailleurs de fond de la dictature qui la soutiennent et ne tarissent pas d’éloge à son égard.

 

Voix libre condamne fermement l’attitude méprisante de la dictature en Tunisie et appelle à une action urgente des défenseurs des Droits Humains et de la liberté de la presse  en faveurs du journaliste Abdallah ZOUARI exigeant sa libération immédiate.

Dr Ahmed AMRI, Président.   Voix Libre: 12 rue Sadi Carnot – 93170 Bagnolet- France Tel : 33 6 26 37 49 29   Fax : 33 1 43 63 13 52    Email : voixlibre2003@yahoo.fr


 

AGISSEZ EN FAVEUR DE BECHIR SAAD

14 mois après sa libération : Béchir Saad ne peut toujours pas rentrer au pays!
Le 22 décembre 2002, le ministère des affaires étrangères et du commerce international du Canada, nous informait de la libération par les autorités tunisiennes de Béchir Saad, un citoyen canadien arrêté en juin 2002 lorsqu’il visitait sa famille dans son pays natal. Cependant, 14 mois après sa libération, ce dernier ne peut toujours pas rentrer au Canada. Pour plus de détails allez sur le site canadien: www.amnistie.qc.ca
 
(Message envoyé le 26 février 2004 à TUNISNEWS par M. Jamel Jani) 


 

المجلس الوطني للحريات بـتونس تونس في : 27/02/2004  

بلاغ : السلطة ترفض الإصلاح و تقترف المزيد من الإنتهاكات.

       

           تكررت في الأيام الأخيرة  حوادث الإعتداء على الحرية الذاتية للمواطن من طرف البوليس بشكل يستدعي تكاتف الجهود و مزيد النضال قصد التصدي لهذه الظاهرة الخطيرة  على أمن  المواطن و حرمته البدنية  كما كشفت الأحداث إمعان السلطة في رفض مطالب الإصلاح التي ترفهعا عدة قطاعات من المجتمع  . * إطلع المجلس على مضمون لائحة المجلس الوطني لجمعية القضاة التونسيين الذي إنعقد بتاريخ 22 فيفري 2004 و خاصة ما عبر عنه القضاة  » عميق الأستياء » من مماطلة السلطة التنفيذية في إصدار القانون الأساسي الجديد للقضاة و ملائمته مع المعايير الدولية لإستقلالية السلطة القضائية . و يعبر المجلس بالمناسبة عن مسنادته المطلقة للقضاة في مطالبتهم بإستقلاليتهم من منطلق إيمانه بأن القضاء  يقع تحت وصاية السلطة التنفيذية التي حولته إلى جهاز يأتمر بأوامرها ، و بإعتبار إستقلال السلطة القضائية الذي تناضل من أجل تحقيقه جميع القوى الوطنية المستقلة يشكل الضمانة الأساسية لحسن تطبيق القانون و صون الحقوق وإقامة  العدل .   * بلغ إلى علم المجلس أن الموقوفين و المحالين على الدائرة الجنائية بمحكمة الإستئناف بتونس رفضوا يوم الأربعاء 25 فيفيري 2004 المثول أمامها تعبيرا منهم على عدم ثقتهم في حياد رئيسها السيد الجديدي غني . و قد سبق للمجلس أن أدرج إسم هذا القاضي ضمن القضاة الذين عرفوا بتجاوز القانون و التعدي على حقوق المتهمين .   و يرى المجلس أن التخلّف عن معالجة أوضاع القضاء سينمّي مشاعر اليأس من عدالته لدى المتقاضين و يفقده هيبته .   * تعرضت الأستاذة ثريا بن سعد المحامية إلى الإعتداء اللفظي يوم الخميس 26 فيفري 2004 لما كانت سالكة بسيارتها نهج باب العلوج ، من طرف أحد أعوان البوليس الذي كان يتواجد بكثافة بالمنطقة لحراسة الموكب الرئاسي الذي كان سيمر  من 9 أفريل  و ذلك لمجرد كونها أعلمته أنها ستتجه للمحكمة الإبتدائيــة  و كشفت له عن صفتها كمحامية ، فإنهال عليها بالسب و الشتم و فحش القول . العميد البشير الصيد حاول الإتصال بوزير الداخلية ثم بالمدير العام للأمن الوطـني و أبلغ هذا الأخير إستنكار المحامين للتصرف الإجرامي للبوليس و طالب بإتخاذ الإجراءات الرادعة ضده و إلا فإن المحامين سيلجؤون إلى الإضراب عن العمل . و يعتقد المجلس أن ظاهرة الإعتداء على المحامين و على المواطن بصفة عامة من طرف البوليس مقترنة بظاهرة الإفلات من العقوبة التي تكرسها السلطة على وجه مخالف للقانون وهو يطالب بمزيد النضال من أجل أن يطبق القانون على الجميع . * حادثة الإعتداء بالعنف الشديد تعرض لها المواطن سمير السليطي الذي فوجىء يوم 12 فيفري 2004 بقدوم عوني حرس إلى الحضيرة حيث يعمل و الكائنة بجهة المنيهلة و إيقافه ثم إقتياده إلى مركز الحرس بحي الرفاه بالمكان و هناك إنهالوا عليه ضربا بصورة وحشية مخلفين له أثار عنف بارزة برأسه و يده اليمنى و رجلـــيه و ركبتيه ثم إفتكوا منه ثلاثة دنانير و إستقدموا  حلاقا أمروه بأن يحلق له لحيته و قد حضر الواقعة كل من السيدين عبد القادر الجويني و لطفي البجاوي . و إذ يندد المجلس بهذا الإعتداء على الحرمة البدنية لمواطن لم يقترف خطأ، فإنه ينبه إلى خطورة هذا الإعتداء الذي يستهدف الحرية الذاتية و يطالب بتتبع الجاني وهو وسام بن سليمان رئيس مركز الحرس بالمنيهلة  و من سيكشف عنه البحث.   * تعرض السجين السابق والمناضل  الحقوقي لسعد الجوهري يوم 26/02/2004 إلى المضايقة من طرف عونين من البوليس السياسي إذ تقدما إليه طالبين منه الإدلاء ببطاقة التعريف الوطنية ، فأعلمهما أن البوليس رفض أن يسلمه هذه الوثيقة لأسباب تتصل بوضعه كسجين سياسي سابق فطلبا منه التحول إلى مركز الأمن بالعمران إلا أنه رفض الإذعان لأمرهما طالما أنهما غير مأذونين في ذلك من طرف القضاء و لم يكن قد إرتكب جرما . إلا انهما أصرا على مصاحبته داخل عربة المترو التي إستقلها و طلبا منه النزول قرب مركز الأمن بالدندان الذي تخابرا معه بواسطة الهاتف المحمول ثم تركا سبيله .         و ينضاف هذا الحادث إلى سلسلة  الإعتداءات المستمرة و المتكررة التي يقترفها أعوان البوليس دون محاسبة في ظل  الإفلات من العقوبة الذي تؤمنه لهم سلطة تعودت على التنكيل بخصومها و معارضيها دون وجه قانوني .   الناطق الرسمي باسم المجلس الأستاذ محمّد نجيب الحسني

Lorsque Le Médiateur Administratif répond à Abdellatif Makki…

par: Abdel Wahab Hani (Suivi du Document historique du Médiateur Administratif, portant déni au droit à l’éducation et à la médiation)

 
Dans une lettre creuse et mémorable, Madame Alifa Farouk, Le Médiateur Administratif, a répondu à la requete de Abdellatif Makki, dans son combat pour recouvrir son droit inaliénable au savoir.  Creuse parce qu’il n’y aucune consistance valable, mémorable parce qu’elle se permet de cautionner les mensonges des Services Spéciaux (les fameux SS décriés par le journaliste Tawfik Ben Brik). Mais il s’agit, cette fois-ci, des SS du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de la Technologie. SS qui inventent une « procédure pénale » à l’encontre d’un citoyen pour prétexter du déni à son droit à l’Enseignement. Du jamais vu, mais les SS sont capables de tout, n’est-ce pas. Avec le document de Madame le Médiateur, on découvre que les SS ont des services dans tous les Ministères, des clones qui polluent, paralysent et phagocytent l’administration. SS devant lesquels, la médiation perd le nord de sa raison. Qui est Le Médiateur Administratif? Une histoire compliquée qui date de 1992 et une naissance biaisée, parce que objet d’un Décret et non d’une Loi, donc n’ayant pas la force de force de loi, mais suivant les caprices des Décrets présidentiels. Pire, le discours officiel fait remonter la date de la création de cette instituion, au nom bizarre de « Services du Médiateur Administratif », à un quelconque discours présidentiel et non à un acte légal. Qui est Madame Farouk?Le Médiateur Administratif depuis le 7 Novembre 1998, un autre discours voulant commémoriser le 7 novembre par le nomination d’une femme à ce haut poste, pour enraciner encore « le féminisme d’Etat », selon l’_expression fort bien parlante de Sophie Bessis. Quel est son background? Selon un texte de propaganda, elle aurait « le niveau Bac + 7, comme tous les Ministres (…), vu qu’elle doit avoir au minimum leur niveau pour pouvoir les questionner », peut-on lire dans une étude « scientifique » présentant l’institution… Va savoir à quoi correpond le 7… Qui est Madame Farouk? 16e et dernier membre dans le rang protocolaire du PolitBuro du RCD, cooptée en toute illégalité le 28 aout 2003, tout simplement pour faire entrer une 2e femme-alibi à cette « prestigieuse » institution. Sans aucune consultation, ni amandement des Statuts de son parti, le RCD, le Chef de l’Etat en exercice, avait décidé alors de porter de 15 à 16 les « barons du parti »! Pire encore, c’était à peine 4 semaines après son congrès, qui avait oublié d’élire son président, meme par ovation, acclamation ou autre moyen d’asservissement. Et pire encore, c’est en recevant le Chaouch Ali, SG du parti, que Ben Ali décide de ce coup tordu, en laissant le 1er vice-prince Karoui, 1er vice-président dans l’expectative, ainsi que le 2e vice-prince Ghannouchi. Le Palais voulait alors adresser un message, quatre semaines après le fumeux congrès, « entre le Président et son parti, point d’intermédiare… », Chaouch Ali fait ce qu’on lui dit… Qui est Madame Farouk? Membre du Comité central du RCD au moment de sa réponse à la requete de Abdellatif Makki, le 5 juin 2003. Donc, point indépendante dans ces jugements. Qui est Madame Farouk? Responsable des « Services du Médiateur Administratif », dépendant de la Présidence. Donc, point indépendante et dépourvue de toute légitime impartialité dans l’accomplissement dans son role d’Omudsman (Ombudswoman, je m’excuse à Sophie Bessis). Terme désignant Médiateur de la République en français, mais avec un sens trop nordique de réglement des conflits: « instance d’appel finale lorsque les mécanismes de résolution de problèmes ne permettent pas de régler un différend ». En Tunisie, et de point de vue de ses prérogatives, et de sa dépendance à la présidence, et de surcroit du parti, notre « Médiateur Administratif » se vide lui meme (elle, pour faire plaisir au féminisme d’Etat) de toute consistance et joue les marionnettes dans la tragi-comédie de la gestion des affaires publiques par une présidence omniprésente depuis son bunker de Carthage. Tragédie décriée par Riadh Ben Fadhl dans son article désormais célèbre: « le syndrome de Carthage ». A la sortie duquel, il a reçu plusieurs balles dans le corps, dans sa voiture, à quelques pas du Palais présidentiel. Une enquete a été diligentée pour déterminer les responsabilités. Elle aurait conclu à une tentative de suicide, du coup Ben Fadhl n’écrit plus… Madame Alifa Farouk démontre ainsi que les voies de recours administratifs internes ne sont nullement opérant. Les victimes sont alors fondées à aller chercher le recours auprès des mécanismes internationaux de protection des Droits de l’Homme, et au premier rang desquels: « Le Droit à l’Education, à la fois droit fondamental en soi et une des clefs de l’exercice des autres droits inhérents à la personne humaine », parce que « le déni du droit à l’éducation et la privation d’éducation constituent une violation des droits de l’homme »… Madame Farouk, mieux vaut vous taire… Paris, le 27 février 2004, 21e jour de grève de la faim de mes amis et co-citoyens Abdellatif Makki et Jalel Ayyed Abdel Wahab Hani Et voici la traduction du Faximilie de la réponse de Madame Farouk: (traduit de l’arabe, par A W Hani, sur la foi du contenu original, dicté au téléphone) République Tunisienne La Présidence Les Services du Médiateur Administratif N°: 1444 Tunis, le 5-6-03 Monsieur Abdellatif Makki 37, rue Moussa Ibn Houdayj El-Ouardia-Tunis Objet: Votre requete auprès du Médiateur Administratif N°: 159 d / 2003 (e= la lettre hha, 5e lettre de l’alphabet arabe) En réponse à votre requete sus-mentionnée, je me plais de vous informer que les Services du Médiateur Administratif ont entrepris les démarches conciliatrices auprès des services spéacialsés du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de la Technonolgie, en attirant leur attention sur votre cas. Dans leur réponse, les services spécialsés du Ministère m’ont informé qu’il y a une affaire pénale vous concernant et qu’il conviendrait d’attendre ses résultats. Ainsi et en se basant sur ce qui précède, je considère que le problème soulevé est clos en ce qui concerne mes services. Salutations, Le Médiateur Administratif Alifa Farouk


هيومن رايتس ووتش
 
بيان صحفي
 

تونس: على بوش أن يدعو إلى وضع حد للقمع زيارة الرئيس التونسي ستختبر التزام بوش بالديموقراطية في الشرق الأوسط

(واشنطن دي سي، 14 فبراير 2004) – على الرئيس الأمريكي جورج بوش أن يصرح علنا أن سياسات تونس القمعية لا تتوافق مع مبادرة إدارته بشأن الديموقراطية في الشرق الأوسط، حسبما قالت منظمة مراقبة حقوق الإنسان « هيومن رايتس ووتش » اليوم. قال جو ستورك القائم بأعمال المدير التنفيذي لقسم الشرق الأوسط وشمال إفريقيا في منظمة هيومن رايتس ووتش
    « تصنف تونس نفسها كدولة مسلمة معتدلة. لكن ليس هناك أي اعتدال في الطريقة التي تقمع بها السلطات كل أشكال المعارضة تقريبا ».
نال الرئيس بن علي ثناء الولايات المتحدة لتعاونه في جهود مكافحة الإرهاب. تتلقى تونس معونة عسكرية أمريكية متواضعة وقام البلدان بتمرينات عسكرية مشتركة.

 

حث وزير الخارجية الأمريكي كولن باول على إصلاحات سياسية والمزيد من الانفتاح في تونس خلال زيارته للعاصمة التونسية في ديسمبر. ومع ذلك، لم يذكر الرئيس بوش تونس في خطاباته المدافعة عن الديموقراطية في المنطقة. زيارة بن علي لواشنطن هي أول زيارة لزعيم عربي منذ كشف بوش عن مبادرته من أجل الديموقراطية في الشرق الأوسط. قال ستورك إن
    « خطة بوش للنهوض بالديموقراطية في الشرق الأوسط تترتب على مصداقيته. حكومة بن علي لا تجيز تقريبا أية معارضة. على بوش الحديث صراحة وعلنا ليثبت أن مبادرته جدية ».
يهيمن الحزب الحاكم في تونس على الحياة السياسية وطنيا ومحليا. في سنة 2002 وافق البرلمان التونسي على تعديل دستوري يجعل بن علي الذي جاء إلى السلطة سنة 1987 مؤهلا لإعادة انتخابه في أكتوبر 2004 ومرة أخرى في 2009. في الانتخابات الرئاسية الثلاثة الماضية، أعيد انتخاب بن علي بنتيجة رسمية تفوق 99 في المائة. يوجد بتونس منظمات قليلة مستقلة بشكل حقيقي. وعدا القليل من المجلات ضعيفة التداول، لا تقدم أي من وسائل الإعلام السمعية والبصرية أو المطبوعة تغطية نقدية لسياسات الحكومة.

 

قال ستورك
    « كان على تونس أن تكون رائدة الديموقراطية في المنطقة بالنظر إلى منجزاتها الاقتصادية والاجتماعية ووضع النساء. بدلا من ذلك تحركت إلى الوراء ».
أغلب السجناء السياسيين الخمسمائة في تونس هم إسلاميون مشتبه فيهم أدينوا في محاكمات غير عادلة بتهم غير عنيفة من قبيل العضوية في منظمة سياسية منعتها الحكومة. يفتقر القضاء التونسي الاستقلالية وخاصة في المحاكمات السياسية. يتعامى القضاة عن ادعاءات التعذيب والخروقات الإجرائية ويدينون المدعى عليهم على أساس اعترافات مشكوك فيها. السجون مزدحمة جدا والظروف قاسية. تم إبقاء العديد من السجناء البارزين المحكوم عليهم بأحكام طويلة في السجن الانفرادي لسنوات عدة، حيث حرموا من أدوات القراءة والكتابة والعناية الصحية الملائمة. كثيرا ما يمنع المعتقلون السياسيون الذين تم إطلاق سراحهم من جوازات السفر ويخضعون لمتطلبات شاقة للمثول لدى الشرطة للتوقيع. كما تضغط الشرطة على اصحاب العمل لكي لا يوظفوا المعتقلين السابقين. قال ستورك
    « تزعم الحكومة أنها لا تفعل سوى تطبيق القانون للجم الأعمال غير القانونية من طرف المتطرفين. لكن أولئك الذين سجنوا وتمت مضايقتهم يشملون شريحة عريضة من المعارضين بمن فيهم الإسلاميون غير العنيفين والليبراليون العلمانيون واليساريون والمدافعون عن حقوق الإنسان ».

 

 

زيارة ابن علي والديموقراطية الامريكية الموعودة

بقلم: الشيخ راشد الغنوشي
يمكن بشكل جلي اعتبار زيارة بن علي للولايات المتحدة خلال هذا الأسبوع زيارة أقرب إلى الفشل في الجملة. على الأقل من جهة الأهداف السياسية التي رام تحقيقها من وراء هذه الزيارة.   لقد أراد بن علي من هذه الزيارة أن تكون كما نقلت عنه صحيفة واشنطن تايمز ( 16-2-04) عرضا لسوابقه و خبراته و خدماته الجليلة في مجال الاستراتيجية الأمريكية الدولية في الحرب على » الإرهاب » و دعم مسار السلام، اعتبارا أنه بقدر تضخيم رصيده في هذا المجال بقدر ما يكون نجاحه في الحصول على الجائزة الأمريكية التي تتمثل في هدف إيجابي هو ضمان الدعم الأمريكي المالي لوضع اقتصادي تونسي مهدد بانهيار، من مؤشراته أزمة البنوك بسبب الحجم الهائل للديون الميتة المنهوبة من طرف محظييّ السلطة، و تقدر بخمس الدخل الوطني على الأقل. و مرجو من الولايات المتحدة تونسيا أن تترفق في التعامل مع هذا الوضع الاقتصادي المهدد و تقدم له الاسعافات الضرورية وذلك مقابل الخدمات التي قدمتها السلطة للاستراتيجية الأمريكية في المجالين المذكورين.   أما الهدف الثاني لهذه الزيارة فهو هدف وقائي مهم جدا بالنسبة للسلطة التونسية ويتمثل في الاستجابة للرجاء الملح في أن تقابل مواقف السلطة في خدمة الاستراتيجية الأمريكية ببعديها التعاون في مقاومة « الإرهاب » ودعم ما يسمى بالعملية السلمية.. أن تقابل بغض الولايات المتحدة نظرها عن الأوضاع السياسية والحقوقية في تونس، بما يجعل ما تتحدث عنه الولايات المتحدة من هدف استراتيجي يتمثل في بسط الديموقراطية في « الشرق الأوسط الكبير » وبالخصوص البلاد العربية، مسألة ثانوية في التعامل مع الوضع التونسي باعتبار حساسية هذه المسألة من حيث هي نقطة الضعف في  بنية هذا النظام، و أنه يكفي تونس أن يوضع في كفتها بلاؤها العظيم في ضرب الأصولية و دعم مسار التطبيع وملفها المستنير في تحرير المرأة ونشر التعليم، من أجل تعديل الكفة، فيتم التجاوز عن ملفها الحقوقي والسياسي. فهل نجح بن علي في إقناع بوش وإدارته بالاستجابة لهدفي زيارته الإيجابي (الدعم الاقتصادي) والسلبي وهو تحييد رياح الديموقراطية التي يظن أنها تعصف من واشنطن في اتجاه الشرق الأوسط، وذلك رغم ما تتعرض له إدارة بوش من ضغط مجتمعها المدني في اتجاه دعم مسار التحول الديمقراطي في الشرق الاوسط وهو المسار الذي غدا الغطاء الاستراتيجي البديل لغزوها للعراق بعد أن ظهر سافرا خواء شعار نزع أسلحة دمار شامل هي غير موجودة أصلا؟. المأمول -من وجهة نظر النظام التونسي- هو تحصين تونس بحصون انجازاتها المذكورة آنفا حتى لا يتعرض نظامها لامتحان لا قبل له به، وقد يعرّض توازناته الهشة لخطرالاضطراب. فهل قبلت الادارة الامريكية هذه الصفقة المعروضة عليها رغم ما تعرضت له من حملة شديدة إعلامية وحقوقية وسياسية غير مسبوقة، حتى خرجت عن المراسيم المعتادة في استقبال الرؤساء؟   كل التقارير الصحفية الأمريكية التي غطت هذه الزيارة وصدرت عن كبريات الصحف الامريكية وافتتاحياتها  وكذا الندوات الصحفية التي عقدت على إثر لقاء بن علي/ بوش أو لقاء بن علي/ كولن باول، تؤكد أنه لأول مرة وضعت الحالة التونسية تحت المجهر بكل ما تحمله من بشاعات نظام بوليسي فريد في المنطقة متستر تحت أصباغ الحداثة ومتمتع بدعم الديمقراطيات الغربية وعلى رأسها الولايات المتحدة. وهو يحمل إشارات الى أن الأمريكان- حتى الآن- عبروا عن رفضهم لهذه الصفقة المعروضة، أو قل تحفظهم الشديد. لماذا؟   إن هذه الزيارة جاءت في ظروف غير مناسبة بالمرة لما كان يأمله بن علي و يراهن عليه و ذلك بسبب حالة الضيق والاختناق التي تمر بها السياسة الأمريكية في أهم ساحتين لها: في العراق و فلسطين المحتلة. ففي الساحة الأولى تم الإعتراف بخلو العراق من أسلحة الدمار الشامل التي اتخذ انتزاعها لحماية الولايات المتحدة مبررا للاحتلال، مما جعله مكشوفا في العراء بلا مبرر وتحت نيران المقاومة العراقية المتصاعدة وموضوعا للنقد داخل أمريكا و خارجها. وفي الساحة الثانية اصطدمت السياسة الأمريكية بتطرف شارون وبقوة المقاومة بما جعل الخطط الأمريكية تتساقط الواحدة بعد الأخرى كأوراق الخريف. كل ذلك يأتي في وقت تشتد فيه حاجة بوش لتجديد ولايته بينما يتخذ منافسوه فشله في ساحة الشرق الأوسط ذريعة للهجوم عليه وتقوية أرصدتهم على حسابه وهو ما أسهم أيما إسهام في الدفع بمسألة نشر الديمقراطية إلى طليعة خطاب السياسة الأمريكية في الشرق الأوسط وتحميل الأنظمة الدكتاتورية فيه مسؤولية تفريخ الإرهاب وتصديره حتى إلى عرين الأسد الأمريكي. « إنه ما استمر الشرق الاوسط تحت حكم الاستبداد سيواصل إنتاج أشخاص وحركات يهددون الولايات المتحدة وأصدقاءها،. وهو ما يفرض على الولايات المتحدة أن تواصل استراتيجيتها في نشر الحرية في الشرق الاوسط متحدية أعداء الإصلاح » /من خطاب بوش حول حالة الاتحاد. لوموند14-2-04/  ولأن إرساء الديمقراطية في العراق اليوم يبدو مطلبا بعيد المنال بسبب شدة تعقد الأوضاع فقد جاءت زيارة بن علي في أنسب وقت أمريكيا وأسوإه من جهة الرسمية التونسية، باعتبارالزائر رئيسا لدولة تتوفر فيها كما أكد الإعلام الأمريكي كل شروط الإصلاح الديمقراطي من حيث تماسك بنيته المجتمعية وانتشار التعليم فيه وخلوه من الحرب الأهلية والإرهاب وحتى من التطرف الإسلامي، ما جعله منذ الثمانينيات مؤهلا ليكون نموذجا للتحول الديمقراطي في الشرق الاوسط لولا وقوعه تحت سطوة نظام بوليسي. فضلا عن  هشاشة وضع البلد الاقتصادي بما يضعف مقاومته للمطالب الامريكية. جاءت زيارة بن علي في الوقت المناسب جدا أمريكيا لإكساب خطاب بوش في نشر الديمقراطية مصداقية حقيقية تصلح- الى جانب أمثلة أخرى مثل إقدام دول في المنطقة على التخلي عن مساعيها لاكتساب أسلحة متطورة- أن تؤسس عليها مشروعية لاحقة لغزو العراق ولتجديد ولاية بوش. و لذلك أجمع الخطاب الإعلامي والحقوقي الصادر عن كبريات الصحف والمنظمات الحقوقية على التأكيد لبوش:
1-  إنك إزاء دكتاتورية بوليسية بامتياز حتى بمقاييس الشرق الأوسط 2- إن هذا البلد كان مؤهلا منذ الثمانينات لتطور ديمقراطي يجعله طليعة الشرق الأوسط لولا ما شهد من نكوص في عهد الرئيس الحالي- 3- إنها الفرصة الأولى ليختبر العالم مدى مصداقية خطابك في نشر الديمقراطية 4- يجب عليك أيها الرئيس أن تخاطبه بخطاب صريح يجعله أمام جدول -واضح دقيق للإصلاحات الديمقراطية المطلوب منه اتخاذها في آجال محددة. فلا تتم الانتخابات الرئاسية والتشريعية التونسية القادمة إلا في إطارها وتتمثل في تحرير الإعلام واحترام الحريات السياسية والحقوقية اعترافا بالأحزاب والجمعيات المطالبة بالاعتراف بها واحترام عملها والعفو عن المساجين!! على اعتبار ذلك شروطا لا محيد عنها لنجاح اللبرالية الاقتصادية ودعم الولايات المتحدة لها وللنجاح كذلك في سياسة الحرب ضد الإرهاب.   ورغم ضخامة هذه الحملة الاعلامية غير المسبوقة ضد الزائر وسياساته والتوجيهات الرسمية العلنية التي طلبت منه مباشرة، وعارية أحيانا حتى عن المجاملات في حثه على المبادرة بإصلاحات محددة ورغم العرائض العديدة الصادرة عن كبريات المنظمات الحقوقية وعشرات من أعضاء الكونجرس والمسيرات التي قادتها منظمات حقوقية وإسلامية على رأسها رابطة مسلمي أمريكاMAS فان الإعلام التونسي لم ينقل من كل ذلك غير أصباغ المجاملات المعتادة في مثل هذا المقام وكانت متحفظة. وكل ذلك يحمل كل من تابع وقائع ذلك الاستقبال الحافل وأسلوب الخطاب المباشر الذي استخدمه أركان الادارة الامريكية من الخارجية الى الرئاسة في تقديم النصائح والتوجيهات التي تكاد تأخذ صفة التعليمات، يحكم عن تلك الزيارة أنها إلى الفشل أقرب من وجهة النظر الرسمية التونسية وأن الإدارة الأمريكية قد تعاملت معها على أنها مجرد مناسبة لاختبار مصداقية السياسة الأمريكية الجديدة في تصدر مسألة نشر الديمقراطية لتلك السياسة و تجديد ولاية بوش.   أما من جهة الشعب التونسي الذي طالما اكتوى – شأن بقية شعوب العرب و المسلمين – بنيران السياسة الأمريكية وأخواتها الغربيات المدمنة على دعم الدكتاتوريات.. فرغم ما يلحظه من قوة ضغط الخطاب الأمريكي لصالح الديموقراطية في تونس  وما يكتسبه من ملامح الجدية فإنه لا يملك- والى أن يأتي ما يخالف المعتاد- غير الاحتفاظ بواجب الشك في مصداقية تلك الخطابات مع ترك الباب مواربا لاحتمالات محدودة في أن يكون لتلك الخطابات شيء من المصداقية والانعكاس الإيجابي على العلاقات المتدهورة للإسلام وشعوبه بالغرب وأن لا تكون مجرد تنويع في النغمات يصدر عن نفس الآلة التي غنى على نوتتها بعض الرؤساء الأوروبيين ألحان التمجيد لآلام الشعب التونسي على يد نفس السلطة. و إلى أن تختبر هذه النغمات الجديدة لنشيد الديمقراطية الجميل فإن على شعب تونس الأبيّ بشبابه ومجتمعه المدني وأريافه وأحزمة مدنه وصفوته الثقافية والسياسية، ن  ينهض لانتزاع حرياته بنضالاته وتضامنه مستعينا بالله، وأن تضع تلك الصفوة على اختلاف ألوانها حدّا لما أدمنت عليه من تآكل ومعارك على هامش المباراة الرئيسية وهي مع سلطة الاستبداد، حتى يبرهن أن في تونس شعبا ومعارضة أهلا للديمقراطية
    « والله غالب على أمره ».
 
المصدر: موقع نهضة.نت بتاريخ 27 فيفري 2004
 

L’ambassadeur tunisien à Washington écrit à IHT:

In defense of Tunisia

Hatem Atallah, Washington ambassador of Tunisia to the United States

The editorial « Undemocratic Tunisia » (Feb. 19) is unfair and inaccurate. Contrary to what the editorial claims, there is a vibrant opposition that freely expresses itself both through the media and Parliament. Recent reforms allow for more democratic competition and make it easier to run for the office of president. A majority of newspapers are privately owned and follow independent editorial lines. Private radio and television stations are now part of the media landscape. President Zine el-Abidine ben Ali was the architect of a multidimensional reform strategy that has allowed Tunisia to overcome the threat of fundamentalist-inspired terrorism at home in the late 1980s. He was also among the first world leaders to alert international opinion to the danger of fundamentalist extremism and to call for closer international cooperation against all forms of terrorism. The editorial refers to « hundreds of Tunisians (who) remain jailed after unfair trials. » Had the facts been further investigated, you would have found that these detainees are radical fundamentalists tried and convicted in open courts for plotting acts of violence and terrorism. And had the editorial looked at the big picture, you would have seen in Tunisia a country that despite limited natural resources has managed to ensure prosperity, freedom and progress for its people. (Source: le journal américain International Herald Tribune publié à Paris le 27 février 2004) lien web: http://www.iht.com/articles/131440.html

Tunisie – Etats-Unis d’Amérique

Un partenariat stratégique

Par Jawhar CHATTY Elargir le champ de la coopération internationale, imprimer une nouvelle dynamique à la stratégie d’ouverture de l’économie nationale sur l’économie mondiale sont les orientations de la Tunisie nouvelle, exprimées au plus haut niveau de l’Etat. Cette attitude est, du reste, en parfaite cohérence avec les nouveaux impératifs de la croissance. Cette volonté d’élargir notre rayon d’action au-delà de nos sphères d’influence traditionnelles s’inscrit totalement dans la logique d’une économie-monde, sans frontières et formidablement ouverte. Quoi de plus naturel que de solliciter, dès lors, les plus grands investisseurs de la planète. La diplomatie tunisienne a préparé le terrain pour consacrer un tel redéploiement. Lors de sa récente visite aux Etats-Unis d’Amérique, le Président Zine El Abidine Ben Ali a réaffirmé le souci constant de la Tunisie de conférer aux relations tuniso-américaines une dimension stratégique , mettant l’accent, à cette occasion, sur la nécessité de consolider la coopération bilatérale dans le cadre de l’initiative américaine de partenariat. Dans ce contexte, faut-il rappeler que la Tunisie a su se constituer auprès de ce grand pays, de ses institutions économiques et financières, de celles aussi qu’il abrite (la Banque mondiale et le Fonds monétaire international notamment), un fonds de crédibilité qui nous vaut leur appui en toute circonstance. Ce qui, au demeurant, est fort gratifiant pour le site tunisien et pour la signature tunisienne. Aucun investisseur étranger ne s’installe, en effet, ici ou ailleurs s’il n’a le feu vert de ses institutions gouvernementales et diplomatiques qu’il consulte et avec qui il se concerte immanquablement. Aussi, quand le Président américain George Walker Bush souligne l’importance que revêt la coopération tuniso-américaine dans les différents domaines et salue les réalisations accomplies par la Tunisie, il envoie, en fait, un signal fort aux investisseurs américains. Lesquels ne seront de plus guère insensibles quand le Président Bush déclare que «la Tunisie est en mesure, aujourd’hui, de jouer un rôle avant-gardiste en matière de consécration des valeurs de démocratie et de liberté dans la région du Moyen-Orient.» Ces signes forts, tout à notre avantage, traduisent toute la portée des perspectives de développement du partenariat entre nos deux pays. Un partenariat qualifié de stratégique par le président de l’Opic (Agence américaine des investissements à l’étranger), organisme qui, dans le cadre de la visite du Président Ben Ali aux Etats-Unis d’Amérique, a signé un accord sur l’encouragement des investissements entre la Tunisie et les Etats-Unis visant à mettre en place le cadre propice à même de permettre au secteur privé américain de contribuer activement à ces efforts. De plus, le choix de Tunis pour abriter le siège de la nouvelle initiative de partenariat Etats-Unis/Moyen-Orient confirme, si besoin était, la Tunisie en tant que plaque tournante pour toute la région. Notre pays a, de ce point de vue, un excellent argumentaire, sa politique macroéconomique est citée en référence : discipline budgétaire, stabilité des prix et des taux de change. Pas de dumping social, commercial ou monétaire. La formation y est très répandue et la productivité très bonne. Nos coûts de production, incluant toutes sortes de charges, du transport et de l’énergie, jusqu’à l’amortissement des terrains et des constructions pour nombre de créneaux et niches, font de la Tunisie une destination éprouvée par rapport à d’autres pays concurrents. Certes, s’ouvrir aux investisseurs américains quand on est si imprégné de culture méditerranéenne suppose une certaine dose d’audace et de bravoure, mais depuis la récente visite du Président Ben Ali aux Etat-Unis, l’Amérique, pourtant lointaine, n’a jamais semblé si proche, en termes de partenariat et d’investissements, de la Tunisie. Et puis, les mentalités changent, une nouvelle génération de jeunes promoteurs et d’hommes d’affaires tunisiens font montre d’une plus grande porosité et perméabilité au monde des affaires outre-Atlantique, pour avoir, du moins nombre d’entre eux, fréquenté les plus prestigieuses universités nord-américaines. De plus, l’anglais a renforcé sa position en Tunisie. Il est depuis quelques années obligatoire dès la 7e année de l’enseignement de base, un engouement pour son apprentissage relevé au niveau des instituts et de centres de langues étrangères est un atout supplémentaire pour la Tunisie. Il nous appartient, néanmoins, de toujours faire mieux, surtout que la Tunisie n’a jamais réuni ensemble autant de conditions politique, sociale et économique aussi favorables afin de réaliser un saut qualitatif important sur le plan de la croissance et du progrès. La récente visite du Président Ben Ali aux Etats-Unis d’Amérique a été un moment fort et un grand succès. De ce fait, notre rayon d’action ne se restreint plus à nos axes marchands traditionnels, il s’étend bien au-delà, traduisant la confiance dans les moyens du pays et de son management politique et économique.
(Source: www.lapresse.tn, le 27 février 2004)
 

(La version de Réalités…) Visite du Président Zine El Abidine Ben Ali aux Etats-Unis :

Une visite enrichissante et fructueuse

Nizar Bahloul Le Président de la République a effectué la semaine dernière une visite aux Etats-Unis d’Amérique au cours de laquelle il a rencontré, notamment, le Président George Walker Bush. Voici les principales activités du Chef de l’Etat au cours de cette visite. Lors de sa visite aux Etats-Unis, le Président Zine El Abidine Ben Ali a entamé son activité à Washington en recevant, le 17 février, M. Colin Powell, secrétaire d’Etat américain et ce à la veille de la rencontre au Sommet qu’il a eu le lendemain à la Maison Blanche, avec le Président américain George W. Bush. La rencontre, qui a duré une heure, était, selon les propos de Colin Powell, enrichissante et très fructueuse et a été l’occasion pour M. Powell de renouveler ses félicitations pour les succès réalisés par la Tunisie dans le domaine social et en matière de réformes économiques. Le secrétaire d’Etat a également loué l’expérience tunisienne dans le domaine de l’éducation et du développement social et tout ce qui a été entrepris dans d’autres domaines dans l’intérêt du peuple tunisien. “ J’ai aussi réaffirmé au Président Ben Ali notre intérêt pour la poursuite des réformes politiques, l’ouverture médiatique et d’autres questions. ” a-t-il déclaré, soulignant que “ la Tunisie est un pays ami et nous nous félicitons de cette amitié ancrée dans l’histoire. ” Mercredi, 18 février, en fin de matinée à la Maison Blanche, le Président Zine El Abidine Ben Ali a rencontré le Président George Walker Bush, avec lequel il a eu des entretiens qui ont porté sur les relations tuniso-américaines, les questions régionales et internationales d’actualité et les derniers développements sur la scène internationale. Les entretiens, empreints de cordialité, ont permis de passer en revue l’évolution des relations étroites et séculaires unissant les deux pays amis, de souligner l’importance majeure que revêtent ces relations fondées sur la confiance et le respect mutuels et de réaffirmer le souci de promouvoir une coopération fructueuse dans tous les domaines. La rencontre a été, également, l’occasion de réitérer la volonté politique commune de renforcer davantage les relations bilatérales, partant de la foi profonde qui anime les deux pays dans les valeurs et principes humanistes de démocratie, de liberté, de justice et de paix. Les Présidents Ben Ali et Bush se sont déclarés satisfaits du rythme du dialogue et de la concertation entre les deux pays, que reflètent les échanges de visites entre les hauts responsables tunisiens et américains. Le Président Ben Ali a réaffirmé, dans ce contexte, le souci constant de la Tunisie de conférer aux relations tuniso-américaines une dimension stratégique et de consolider la concertation et la coordination au sujet des moyens de renforcer la coopération bilatérale et des questions d’intérêt commun. Le Président de la République a présenté, au cours de la rencontre, un exposé sur les différentes réformes entreprises en Tunisie dans les domaines politique, économique et culturel, ainsi que sur les réalisations et acquis accomplis, depuis l’avènement du Changement du 7 Novembre, dans les secteurs de l’éducation, de l’enseignement, de la femme, de l’encouragement de la libre initiative et du développement des nouvelles technologies de la communication, outre l’amélioration de la situation économique et le renforcement de l’action sociale, ce qui a permis d’asseoir une société pluraliste, solidaire et équilibrée, intégrée dans le processus de la modernité. Le Chef de l’Etat a souligné, dans ce contexte, l’importance du soutien des Etats-Unis d’Amérique à la Tunisie dans les efforts qu’elle déploie au niveau de ces différents domaines, ainsi que dans la démarche globale et graduelle pour laquelle elle a opté. Le Président Ben Ali a, également, mis l’accent sur la nécessité de consolider la coopération économique bilatérale dans le cadre de l’initiative américaine de partenariat, ainsi que sur l’impératif d’accroître le volume des échanges commerciaux. Les deux parties ont évoqué, à cet égard, la possibilité d’engager des négociations en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange dans le cadre de l’initiative américaine. Les entretiens ont, d’autre part, fait ressortir l’importance d’impulser l’investissement, surtout dans les secteurs industriel et des services et d’oeuvrer à identifier de nouveaux créneaux, conformément aux priorités de développement de la Tunisie et à la lumière de l’accord conclu à l’occasion de cette visite entre la Tunisie et l’institution américaine de garantie de l’investissement (Opic-Overseas promotion of investment corporation), de manière à dynamiser l’investissement et à mettre en place le cadre propice, à même de permettre au secteur privé de contribuer activement à ces efforts. Le Président George W. Bush a exprimé sa considération pour l’élan de réforme que vit la Tunisie et qui est de nature à montrer la voie aux autres pays de la région. Les entretiens entre les deux Chefs d’Etat ont aussi porté sur les questions régionales et internationales, en particulier le processus maghrébin. Les deux parties ont souligné, à ce propos, l’évolution positive enregistrée en Jamahirya Libyenne. Concernant la situation au Moyen-Orient, les deux Chefs d’Etat ont évoqué les perspectives de la relance du processus de paix dans la région. Ils ont, par ailleurs, abordé le phénomène du terrorisme, relevant la nécessité de faire face à cette menace qui pèse sur tous les pays du monde. Le Président Zine El Abidine Ben Ali a fait, lors de cette rencontre avec le Président George Walker Bush, une déclaration aux médias nationaux et internationaux, dans laquelle il a souligné la solidité des relations tuniso-américaines et la volonté de la Tunisie de les consolider davantage dans tous les domaines, mettant en relief la foi commune qui anime les deux pays dans les valeurs de démocratie, de respect des Droits de l’Homme et de lutte contre le terrorisme. Le Président de la République a également souligné l’importance que la Tunisie attache à la consolidation et au développement des relations stratégiques qui unissent la Tunisie et les Etats-Unis d’Amérique. Le Président Bush avait chaleureusement accueilli le Président Ben Ali, exprimant ses remerciements et sa considération à la Tunisie pour l’amitié qu’elle voue aux Etats-Unis d’Amérique. Il a également souligné l’importance que revêt la coopération entre les deux pays dans les différents domaines et dans la lutte contre le phénomène du terrorisme. Le Président Bush a par ailleurs loué les réalisations accomplies par la Tunisie dans divers domaines dont, en particulier, l’éducation, l’enseignement et la femme, dans le cadre d’une démarche réformatrice et moderne. Le président américain a, en outre, insisté sur la nécessité de poursuivre ces réformes, déclarant : ‘’La Tunisie est en mesure, aujourd’hui, de jouer un rôle avant-gardiste en matière de consécration des valeurs de démocratie et de liberté dans la région du Moyen-Orient’’. A l’issue des entretiens, le président américain a offert un déjeuner en l’honneur du Président Zine El Abidine Ben Ali et de la délégation qui l’accompagnait, auquel ont pris part notamment le secrétaire d’Etat Colin Powell et Mme Condoleezza Rice, conseillère du président américain pour la sécurité nationale. Auparavant, le Président Ben Ali a procédé à l’annotation du Livre d’or de la Maison-Blanche dans lequel il a exprimé sa joie de se retrouver à Washington, à l’aimable invitation du Président George Walker Bush. Le Chef de l’Etat a fait part, dans cette annotation, de ses vifs remerciements pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité réservés depuis son arrivée sur le territoire des Etats-Unis d’Amérique. “ Les relations tuniso-américaines sont fondées sur des liens profonds d’amitié et de respect réciproque. Nous veillons constamment à les renforcer et à les consolider au service des intérêts mutuels et pour l’affermissement des rapports unissant les deux peuples amis ”, a ainsi annoté le Chef de l’Etat qui a souligné que la rencontre avec le Président Bush est une précieuse opportunité de poursuivre le dialogue et la concertation entre nos deux pays sur les différentes questions d’intérêt commun et en particulier celles relatives à la défense des causes de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement dans le monde. Jeudi 19 février, le Président Zine El Abidine Ben Ali a reçu la journaliste-écrivain américaine Georgie Anne Geyer, qui a, à cette occasion, offert au Chef de l’Etat un exemplaire de l’édition spéciale de son ouvrage intitulé ‘’La Tunisie, voyage dans un pays qui réussit’’. Lors de cette rencontre, le Président de la République a accordé une interview à cette journaliste américaine de renom. Le lendemain, vendredi 20 février, le Chef de l’Etat, accompagné de son épouse, Mme Leïla Ben Ali, a rencontré un grand nombre de représentants de la communauté tunisienne résidant aux Etats-Unis d’Amérique. Les membres de cette communauté, qui lui ont réservé un accueil chaleureux, lui ont exprimé leur gratitude pour l’intérêt et les marques d’attention qu’il ne cesse de leur témoigner et ont réaffirmé leur attachement à leur patrie. Le Président de la République a tenu à saluer, un à un, tous les Tunisiens présents, s’enquérant de la situation et des domaines d’activité des membres de la communauté tunisienne, constituée d’étudiants, cadres et compétences travaillant dans nombre d’entreprises et organisations internationales. Cette communauté compte aussi plusieurs hommes d’affaires. Le Chef de l’Etat a réaffirmé, à cette occasion, l’attention qu’il porte à leurs affaires, se félicitant de leur bonne réputation. Il a rappelé, dans ce contexte, que les Tunisiens à l’étranger sont les meilleurs représentants de leur patrie dans les pays d’accueil. Le Président Zine El Abidine Ben Ali a regagné Tunis dimanche 22 février au matin. (Source: Réalités N°948 du 26 février 2004)

 

الخارجية الأمريكية تتهم الجنرال بن علي شخصيا بالمس باستقلال القضاء

انتقد التقرير السنوي للخارجية الأميركية بشأن وضع حقوق الإنسان تونس بسبب سجلها السيئ في مجال حقوق الإنسان. وقد وجه التقرير في فقرته الأولى اتهاما شخصيا مباشرا للجنرال بن علي بالتدخل في سير القضاء والمس باستقلاليته التي ينص عليها الدستور. واتهم التقرير قوات الامن بممارسة التعذيب في ظل الحصانة من العقاب ولاحظ أن التعذيب يتجاوز المعارضين السياسيين ليطال عائلاتهم وخاصة الاطفال. وعدد التقرير وسائل التعذيب التي تنتهجها السلطات التونسية لافتكاك الاعترافات وتحطيم معنويات معارضيها. ومن ضمن وسائل التعذيب التي عددها التقرير: الصعق بالكهرباء، العزل في زنزانات ضيقة تغطيس الرأس في برميل، الضرب باليدين والعصي التعليق على الأبواب حتى الإغماء، الحرق بالسجائر، الحرمان من النوم والغذاء، تعليق السجناء في وضعية الدجاجة. كما قال التقرير أن عناصر البوليس قامت بالاعتداء الجنسي على زوجات المعارضين كشكل من أشكال العقاب وتحطيم المعنويات. لم يسجل التقرير حالات وفاة في السجون السنة الماضية ويفسر ذلك بانتهاج السلطات سياسة جديدة تتمثل في إطلاق سراح المساجين الميؤوس من حالتهم حتى يموتوا خارج السجن وقد سجلت حالات مات فيها أصحابه بمجرد مغادرتهم السجن في حين تقول منظمات حقوق الإنسان أن علاجهم كان ممكنا.لو سمحت السلطات لهم بالتداوي. وعدد التقرير حالات الاعتداء التي تعرض لها الناشطون السياسيون والحقوقيون والإعلاميون مثل السادة مختار اليحياوي ولسعد الجوهري وراضية النصراوي وعبد الله الزواري وزهير اليحياوي. وخصص التقرير مساحة كبيرة للحديث عن الانتهاكات التي تتعرض لها حرية الصحافة من خلال إرهاب الصحافيين وفرض الرقابة الذاتية وإيقاف الصحف وحرمان البعض منها من الترخيص القانوني ومنع الصحف الأجنبية من التوزيع وحرمان الصحف المعارضة من الإعلانات. وفي فصل الحريات الدينية لاحظ التقرير أن الفئة الوحيدة التي تمنع من ممارسة شعائرها في تونس هي الإسلاميون على حد تعبير التقرير ففي حين يسمح للمسيحيين واليهود بممارسة شعائرهم في أماكن العبادة ويسمح للبهائيين بالتعبد على مذهبهم تحرم النساء المسلمات من لبس الحجاب كما تواصل السلطة التونسية حرمانها لأكثر من 10000 إسلامي من حقهم في استخراج بطاقة تعريف ما يحرمهم من ممارسة أبسط حقوقهم مثل الشغل والدراسة وفتح حساب بنكي. واعتبر بعض المعارضين المقيمين في الخارج التقرير وثيقة مهمة قد تمثل المعلومات التي أوردها قاعدة قانونية لتقديم قضية إلى محكمة الجنايات الدولية التي يفكر هؤلاء المعارضون في دعوتها إلى النظر في جرائم النظام التونسي.
المصدر: موقع نهضة.نت بتاريخ 26 فيفري 2004
 

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الشيخ عبد الله جاب الله يزور مكتب النهضة قام الشيخ عبد الله جاب الله رئيس حركة الإصلاح الوطني  والمرشح للانتخابات الرئاسية بالجزائر صحبة وفد من حركته بزيارة إلى مكاتب حركة النهضة بلندن حيث التقى الشيخ راشد الغنوشي رئيس الحركة ومجموعة من أعضائها. وقد دار الحديث حول جملة من القضايا التي تهم المنطقة المغاربية وقدم الشيخ عبد الله جاب الله عرضا لبرنامجه الانتخابي ورؤيته السياسية التي يدخل على أساسها السباق الانتخابي. وتأتي هذه البادرة من الشيخ جاب الله في إطار زيارة يقوم بها إلى لندن يلتقي فيها وسائل الإعلام العربية والأجنبية وجملة من الشخصيات.

المصدر: موقع نهضة.نت بتاريخ 26 فيفري 2004

دورة شرعية

 

Fin de la visite du ministre irakien du Transport en Tunisie

M. Bahnam Ziya Bulus, ministre du Transport dans le gouvernement transitoire irakien, a effectué une visite de travail en Tunisie, du 23 au 27 février 2004. Le ministre irakien a eu, au cours de cette visite, des rencontres avec MM. Sadok Rabah, ministre des Technologies de la Communication et du Transport, Mondher Zenaïdi, ministre du Commerce, et Habib Ben Yahia, ministre des Affaires étrangères. Ces rencontres ont offert l’opportunité d’examiner les relations de coopération économique tuniso-irakiennes, particulièrement dans les secteurs du transport et des communications, et les perspectives de renforcement et de développement de la coopération bilatérale. (Source: Le portail Babelweb d’aprés Le Temps du 27 février 2004)

Fonds mondial pour la nature : Projets tunisiens soumis pour concrétisation

La ville de Tabarka abrite du 21 au 27 février 2004 les travaux de la réunion des directeurs des bureaux du Fonds mondial pour la nature (WWF) de 20 pays d’Europe et des Etats-Unis d’Amérique, en présence du président du district d’Europe et du Moyen-Orient du Fonds. Les participants ont souligné que la région de Khroumirie représente l’un des écosystèmes les plus riches de la Méditerranée au niveau de la biodiversité des ressources forestières, maritimes et côtières. Ils ont, en outre, avancé certaines propositions dont la création d’une réserve dans la zone côtière entre Cap-Serrat et Cap-Negro, l’extension du parc national d’El Feija, la création d’une réserve dans la zone forestière « Aïn Zana » dans le bassin du même nom à Aïn Drahem et la protection de 4 zones maritimes sur le littoral liant les frontières algériennes à Tabarka et les îles Fratelli, entre Bizerte et Sejnane. (Source: Le portail Babelweb d’aprés La Presse du 27 février 2004)

 

Ben Ali aujourd’hui (vendredi) en Jamahirya libyenne

«Le Président Zine El Abidine Ben Ali se rendra, aujourd’hui, en Jamahirya libyenne sœur, où il participera aux travaux du Sommet extraordinaire des pays de l’Union africaine qui se tiendra dans la ville de Syrte», a annoncé le porte-parole officiel de la Présidence de la République.

(Source: le portail Babelweb d’aprés Le Quotidien du 27 février 2004)

Bientôt : TV5 consacre son antenne à la Tunisie, 24h non stop

La chaîne de télévision francophone TV5 consacrera, samedi 13 et dimanche 14 mars prochains, son antenne pendant vingt-quatre heures à la Tunisie. Des documentaires, films, reportages, interviews, variétés, … évoqueront aux téléspectateurs de la chaîne les mille et un visages de notre pays. Ces vingt-quatre heures de programme seront proposées et présentées par Frédéric Mitterrand, directeur de la programmation de la chaîne et surtout… Tunisien de cœur. Ce dernier sera accompagné de l’animatrice française, Marie-Ange Nardi et notre Lotfi Bahri national. Ainsi donc, du samedi à 17 heures au dimanche à la même heure, les téléspectateurs de TV5, aux quatre coins du monde, vivront à l’heure tunisienne et vibreront au rythme de notre musique, de nos chants et de nos danses… (Source: le portail Babelweb d’aprés Le Quotidien du 27 février 2004)

Vient de paraître : Témoignages de Néfissa Ben Saïd

Voici un livre qui paraît à titre posthume puisque Néfissa Ben Saïd, pionnière du journalisme féminin tunisien, vient de nous quitter il y a à peine quelques mois. Cet ouvrage, recueil d’entretiens et de confidences de grandes personnalités qui ont marqué le XXème siècle, ici ou ailleurs, Néfissa Ben Saïd l’avait rêvé, pensé, conçu, préparé… Ce sont donc à ses enfants et à leur tête la journaliste Alya Hamza, qu’est revenue la tâche de le réaliser, avec l’aide et le concours des Editions Simpact. Feu Néfissa Ben Saïd avait déjà donné le ton à ces interviews intéressantes à plus d’un titre pour l’histoire de la Tunisie et que ces personnalités, pour la plupart gouvernants de pays frères et amis, eurent comme intérêt pour notre jeune République.   (Source: le portail Babelweb d’aprés La Presse du 27 février 2004)

 
Investissements directs extérieurs (IDE)

Une progression de 8% en 2003

M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale, a affirmé mardi, que le flux des investissements directs extérieurs (IDE) a atteint en 2003, 820 millions de dinars contre 775,5 millions de dinars en 2002, progressant de 8%, malgré la stagnation ayant caractérisé la conjoncture économique mondiale. Présidant la première réunion du conseil national de promotion de l’investissement extérieur pour l’année 2004, le ministre a précisé que ces chiffres ne tiennent pas compte des revenus de la privatisation et des concessions accordées en 2002. M. Jouini a indiqué que ces investissements ont répondu aux objectifs tracés quantitativement et qualitativement dans le domaine de l’emploi et de l’exportation, faisant remarquer que les entreprises totalement exportatrices constituent 87% de l’ensemble des entreprises créées en 2003, ce qui a permis de créer 13.000 emplois, soit 19% des emplois créés l’année dernière. Il a ajouté que la réunion du conseil national de promotion de l’investissement extérieur constitue une occasion d’évaluer les réalisations accomplies en 2003 et les objectifs et les programmes prévus en 2004 à travers l’examen des moyens d’améliorer l’environnement de l’investissement, d’autant que ce domaine est l’objet d’une concurrence acharnée, ce qui nécessite davantage d’efforts, en vue d’améliorer la compétitivité du site Tunisie et attirer les IDE à forte valeur ajoutée. L’ensemble des IDE en Tunisie est estimé par le ministère du Développement et de la Coopération internationale à 18 milliards de dinars. Quant au nombre des entreprises à participation étrangère, il s’élève à 2.626 unités, assurant 235.000 emplois.
(Source: www.lapresse.tn, le 27 février 2004)
 
Information – Association

Eclairage sur les amendements du statut de l’AJT

Le bureau directeur de l’Association des journalistes tunisiens (AJT) a tenu, mercredi matin au siège de l’Association, une conférence de presse au cours de laquelle il a fait la lumière sur les amendements apportés au statut de l’AJT et adoptés récemment, à une large majorité, lors d’un congrès extraordinaire de l’association. M. Mohamed Ben Salah, président de l’AJT, a précisé que l’amendement du statut de l’association est dicté par la nouvelle dynamique que vit le secteur de l’information, en raison, notamment, de l’augmentation du nombre des journalistes. Il a ajouté que ces amendements sont de nature à imprimer un nouvel élan à l’action de l’association et à lui permettre de répondre aux exigences de l’étape à venir. Il a fait observer que plusieurs rencontres ont précédé la tenue du congrès extraordinaire, auxquelles ont participé des journalistes exerçant dans toutes les régions du pays et au cours desquelles a été examiné le projet d’amendement élaboré par une commission spéciale formée en décembre 2003 par le bureau de l’AJT. Il a affirmé que le congrès extraordinaire, réuni le 13 février, a mis en évidence la conscience des journalistes quant à la nécessité de renforcer le travail collectif au sein de l’association. Le président de l’AJT a précisé que l’objectif des amendements est de faire participer le maximum de journalistes à l’action de l’association, à travers la création de nouvelles sections élues qui agiront dans le cadre du bureau directeur élargi, lequel comprendra, outre les membres du bureau directeur, les membres suppléants et les présidents des sections. Il a déclaré que le congrès de l’AJT se tiendra en 2004, après le parachèvement de la restructuration de l’association.
(Source: www.lapresse.tn, le 27 février 2004)

 

Supporters bastonnés en Tunisie

Le comité national pour la vérité sur les évènements de Sfax est né

Samira Imadalou Les évènements survenus à Sfax lors de la coupe d’Afrique des nations (CAN 2004), le 8 février à l’issue du match Algérie-Maroc, sont toujours au centre des débats. Près de trois semaines après ces évènements, le mouvement associatif, la classe politique et les parents des victimes continuent de dénoncer les dépassements des autorités tunisiennes en demandant des excuses de leur part. Un comité national pour faire la vérité sur cette affaire verra très prochainement le jour. L’ancien footballeur Lalmas, qui est aussi président des comités de soutien d’Ali Benflis, est l’initiateur de cette action. Trouvant que « l’Algérie a été humiliée à Sfax non pas par la défaite, mais par la féroce répression qui s’est abattue sur les supporters de l’équipe nationale et par l’inadmissible mise en quarantaine qu’ils ont subie avant le match », le comité demande la mise sur pied d’une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur ce drame. Les animateurs de cette organisation préconisent également une démarche officielle auprès des autorités tunisiennes pour exiger des clarifications et les réparations nécessaires. En attendant que le voile soit levé sur ces incidents, le comité suggère l’annulation de toutes les rencontres sportives amicales ou officielles dans toutes les disciplines, en plus de l’observation d’une minute de silence dans tous les stades algériens. L’Association nationale des économistes algériens (Anea) appelle, pour sa part, les parties concernées dans les deux pays à ouvrir une enquête urgente pour situer les responsabilités dans le déclenchement de ces incidents. Aussi, au cours d’une réunion tenue hier sous la présidence de Salim Allouni, président par intérim, le bureau de l’Assemblée populaire nationale a soumis au gouvernement une interpellation sur ces événements sanglants. Cette interpellation n’est pas la première du genre, puisque le groupe parlementaire du FLN a déjà saisi le Chef du gouvernement sur cette affaire. Cependant, les réactions tardent à émaner de ce côté malgré les voix qui s’élèvent de toutes parts aux fins d’exiger la vérité. Et quand les responsables algériens se prononcent sur cette affaire, ce n’est que pour enfoncer le clou davantage avec des déclarations souvent contradictoires. Alors que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Boudjemâa Haïchour, a déclaré que rien ne justifie la bastonnade dont ont fait l’objet les supporters de l’équipe nationale, son collègue de l’Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni, semble n’accorder aucune importance à ce dossier. Certes, il s’est prononcé sur cette question à deux reprises, mais il n’a fait qu’attiser le feu. La première fois, il a avancé à Tamanrasset lors de la visite présidentielle que la police tunisienne n’a fait que rétablir l’ordre et qu’il n’y a pas de morts. Dans sa seconde intervention mardi à Touggourt, toujours en marge de la visite de M. Bouteflika, il a déclaré : « J’ai dit qu’il n’y a pas eu de morts dans le stade. Je n’ai pas eu d’informations sur la victime de Bachdjarrah. » Il s’agit, pour rappel, de Delaâ Sedik dont la dépouille a été rapatriée mercredi dernier au lendemain de l’arrivée des corps des deux victimes de Tissemsilt décédées suite à un accident de voiture. Leurs parents, dont l’un est le représentant du patronat algérien dans cette région, dénoncent l’agissement du wali qui les a informés en retard sur le décès de leurs proches. « C’était voulu. Même les services consulaires algériens en Tunisie n’ont pas été à la hauteur. En plus, à l’arrivée des corps à Tissemsilt, c’était l’alerte générale », confie le frère de l’une des victimes qui compte se déplacer la semaine prochaine en Tunisie pour essayer d’avoir plus de détails sur l’accident. « Un accident qui s’est déroulé dans des conditions suspectes », estime Settah Boualem en se référant au témoignage du troisième occupant du véhicule, qui a échappé à la mort.
(Source: Le Matin d’Alger du 26 février 2004)
 


Menace sur le CNLT : Pour un retour immédiat à la légalité statutaire

Par Khaled Ben M’barek
 
Le CNLT est en crise et il n’est plus possible de s’en cacher. Cela emplit de joie les services de Ben Ali, mais il faut se rendre à l’évidence : le CNLT est en danger de disparition, comme vient de le constater si limpidement Sadri Khiari. Il n’est donc plus possible de se taire en attendant que la bourrasque se calme. En fait de bourrasque, nous sommes manifestement face à une forme d’implosion programmée. Pour ce qui me concerne, en tant que membre du CNLT conscient du caractère irremplaçable de cette structure et de son rôle passé et à venir dans le combat démocratique tunisien, je réclame le retour immédiat et inconditionnel à la légalité au sein de l’organisation. Le porte-parole, Maître Najib Hosni dont tout le monde connaît la probité intellectuelle et la pureté de l’engagement, avait été désigné à son poste en vertu des statuts du CNLT et selon les procédures démocratiques qui ont fait de notre organisation un modèle de fonctionnement démocratique. Il n’est pas question qu’il soit destitué au mépris de ces mêmes statuts. Et il n’est surtout pas question pour moi ou pour n’importe quel observateur externe, de rentrer dans une logique d’enquête pour faire prévaloir une thèse sur une autre à propos de ce qui a amené cette nouvelle situation. Le porte-parole doit assumer sa fonction tel que prévu par les statuts, quels que soient les reproches que l’on pourrait lui faire par ailleurs. Agir autrement c’est instituter une pratique putschiste. Le faire aujourd’hui, à la veille d’un second grand putsch dans le pays, c’est annihiler toute la tradition démocratique du CNLT. C’est exaucer le rêve du palais de Carthage : tuer le CNLT avec d’autres mains, donc sans laisser de traces. Qui se hasarderait aujourd’hui à assumer une telle responsabilité ?? Et que cela soit le fait de personnes respectables et militantes, telle que Khédija Chérif, rend la manoeuvre encore plus déplorable, voire grotesque. Je suggère aux membres de l’organisation qui vivent à l’étranger (Sadri, Olfa, Abdellatif, Kamel, Jamel…) de nous retrouver à Paris en début de semaine pour débattre de cette crise et pour arrêter une position commune visant à assurer la survie du CNLT. J’en profite pour lancer un appel amical et pressant au Pr Marzouki, fondateur du Conseil, pour qu’il reconsidère sa démission et reprenne une place qui lui revient de plain droit au sein du CNLT. Sur le plan moral, il est légitime de se demander comment toutes ces personnes ont pu se permettre de poignarder Najib Hosni dans le dos; comment elles ont pu envisager de prendre part à un mouvement d’ensemble, concerté et planifié, en vue d’abattre un militant pur comme le célèbre avocat. Maître Hosni a certes les défauts de ses qualités, comme on dit; il a ses excès et ses emportements, comme il nous arrive à tous d’en avoir. Je ne me suis d’ailleurs pas privé de le lui dire amicalement et publiquement, même si je suis sensible à ses complaintes contre tous ceux qui n’ont eu de cesse de lui mettre des bâtons daans les roues depuis qu’il a pris la direction du CNLT. Les éventuels défauts ne donnent le droit à personne de fouler au pied les règles démocratiques de l’action commune et la nécessaire fidélité à l’engagement personnel que constitue l’adhésion à la même organisation. En tout état de cause, nul ne pourra s’énorgueillir d’avoir réussi là où le général Zine Ben Ali a toujours échoué : casser le CNLT. Accessoirement, nul ne s’honorera jamais d’avoir porté des coups à Najib Hosni… Je préférerais en rester là pour l’instant et observer de près ce qui pourrait être un mouvement au niveau du pays et non pas seulement au sein du CNLT, visant à aider le général Ben Ali à remettre ses compteurs à zéro et à rempiler pour l’infinité à venir. A ce propos, j’ai de grandes inquiétudes communes avec Sadri Khiari, mais je voudrais encore mieux penser qu’il a péché par excès de pessimisme plutôt que par lucidité désabusée… Les positions des uns et des autres sur les pseudo-élections annoncées pour la fin de l’année, seront un élément déterminant pour savoir avec une grande précision qui oeuvre avec le général de renseignement pour avilir tout un peuple et qui se tient aux côtés du combat pour la dignité et la démocratie… Ceux qui prétendent, de quelque façon que ce soit, apporter le moindre crédit à cet acte de trahison nationale et de confiscation de la volonté populaire devront être dénoncés comme des agents de la tortiocartie renaissante, même s’ils se réclament de quelque opposition, surtout s’ils se s’ils se réclament de quelque opposition… Khaled Ben M’barek, (encore) membre du CNLT

Il faut laisser vivre le symbole

Par Dr Chokri Hamrouni
De toute évidence, l’opposition tunisienne n’a pas tiré les leçons du passé. Empêtrée dans des éternelles luttes intestines, elle est en train, ni plus ni moins, de structurer son délitement. La crise qui secoue actuellement le CNLT (Conseil National pour les Libertés en Tunisie) en est la triste illustration. Ce patrimoine national qui a survécu à l’acharnement policier, qui a su rester impassible devant les innombrables campagnes de déstabilisation, est en train de fendre, sauf sursaut de dernière minute, sous des incongruités étrangères à ses responsables. Quels que soient les arguments des uns et des autres, ils risquent de porter le chapeau et d’endosser seuls la lourde responsabilité d’une vraisemblable désintégration de cet édifice. Le raidissement des positions et les attaques, d’où qu’elles viennent, entretiennent un vieux fond de présomptions et desservent indistinctement tous les protagonistes. Elles donnent surtout aux gens une image d’indistinction et d’épuisement de toute capacité de penser l’avenir. La mort qu’on nous annonce du CNLT correspondra incontestablement à la fin d’un symbole  dont l’avènement avait constitué un tournant dans la lutte pour les libertés et la démocratie en des temps de disette protestataire. Le CNLT a réussi à déghettoïser l’espace contestataire, échafaudé jusque là, sur un clivage infructueux gauche/islamistes ou encore un face-à-face stérile opposant ceux qui sont « inconditionnellement pour l’exclusion » et ceux qui sont « inconditionnellement contre ». Les Tunisiens se souviendront que le CNLT est l’une des rares organisations qui peut se revendiquer d’une pluralité culturelle et politique mise au service d’une cause commune. L’issue psychodramatique de cette crise déshonorerait certainement ses auteurs. Au mieux, ils seraient des victimes au parfum d’une naïveté inconsolable ; au pire de cyniques putschistes avides de pouvoir. Quant à ceux qui revendiqueront l’héritage d’un CNLT méconnaissable, ils encourent le risque d’être pris pour des usurpateurs ! Quel triste spectacle offrons-nous à ceux que nous sommes censés faire rêver? Serions-nous des dramaturges qui se complaisent à survivre sous les décombres de leurs propres destructions ? Quelle est cette ostensible et incontrôlable passion qui nous incite à passer notre temps à construire et à déconstruire, à monter et à démonter, à faire la soupe et à cracher dedans ? Cette nième déconfiture de  la société civile tunisienne ne fait que renforcer le désenchantement ambiant. Elle oblige encore une fois ceux qui ne sont pas mêlés à ces luttes fratricides à prendre position en faveur de tels ou tels, ou tout simplement, à crier au pourrissement généralisé. La crise du CNLT est symptomatique de la culture scissionniste dans laquelle nous avons tous baignés. Certains compagnons de route confondent souvent entre l’indispensable autocritique et l’inconcevable auto flagellation. Or criminaliser ses pairs, et par delà l’institution qu’on est censé représenter, pour mieux apparaître comme son sauveur est une recette éprouvée, quand elle tient lieu d’obsession, elle augure du pire A défaut d’avoir réussi l’union, nous instaurons la désunion et lui donnons longue vie. Il ne faut pas aller chercher loin les raisons de cette déferlante de malaise. Les prochaines élections présidentielles et législatives, bien que certains feignent d’ignorer en essayant d’en minimiser les enjeux, paralysent les esprits et hypothèquent les chances de toute perspective d’ouverture. La compétition n’étant plus contre le régime, puisque « les dés sont jetés », mais plutôt contre les semblables. La contestation est la seule marge que le régime « autorise » puisque lui échappant. Et attendu que cette marge n’est rien qu’un jeu à somme nulle dans lequel ce qui est gagné par les uns est perdu par les autres, la concurrence au sein de l’opposition risque de prendre des dimensions exorbitantes. Nul, je l’espère, ne terminera cet article avec un sentiment de résignation. Ni le tempérament ni la raison ne m’inclinent à me contenter d’une sincère mais vaine déploration. C’est bien plutôt de la colère que m’inspire cette crise qui assombrit une organisation, il n’y a pas si longtemps, à l’avant-garde du combat pour les libertés. Ni le porte-parole, ni les autres membres du CNLT, ne méritent d’être outrageusement cloués au pilori et subir un tel affront. Il leur appartient de se ressaisir, sans quoi le discrédit risque de devenir encore plus patent. Cela passera sûrement par la reconduite de la direction déchue et de la réhabilitation de son porte-parole.                    Il faut laisser vivre ce symbole de la Tunisie qui se bat, le symbole d’une opposition réconciliée avec elle-même, réconciliée pour sa dignité. Il est grand temps que l’ensemble de l’opposition arrête son jeu de massacre et commence à soigner ses blessures. Il est encore possible, de retrouver, sous l’opposant cynique en gestation, la figure du résistant.   Paris, le 27 février 2004 Dr Chokri Hamrouni Responsable de la Coordination au CPR

موسم الهجرة إلى الجنوب..تعقيب على رسالة تونزين..للشيخ راشد الغنوشي

 ام فاروق
تتسارع الأحداث من حولنا بنسق سريع… وتطالعنا في كل يوم اخبار ومؤشرات تدل على اننامقبلون على مرحلة فيها الكثيرمن الزخم السياسي ومن الفعل النضالي داخل القطر? في الأيام أو الأشهر القليلة المقبلة…والتي ستكون حبلى باالعديد من المفاجآت على المستوى السياسي والحقوقي… والتي يحسن بنا ان نستثمرها ونعيد ترتيب البيت من الداخل … واعادة الكثير من الحسابات …واخذ زمام المبادرة كي نخرج من عنق الزجاجة… الذي لن يكون قدرنا بأي حال من الأحوال… لأن الله لا يغير ما بقوم حتى يغيرو ما بأنفسهم… وهذا التغيير يتطلب منا ان نستفيد من سنن المدافعة, وأن نحسن التعامل مع الواقع .. وتداعياته ,,, وأن نصنع الأحداث لا ان نكون على هامشها وان نخرج من العتمة والروتين السياسي… الى دائرة الضوء والحركية… وإحياء روح النضال و المرابطة في اوصال أبناء الحركة الإسلامية , بدل الذوبان التدريجي في روتين الإنتماء الوضيفي… الذي يميت في اصحابه روح الخلق .. والتجديد, .. والحماس… ويجعلهم أسرى الجمود والروتين .. والإكتفاء ببيانات الإدانة والإستنكار كحال حكامنا العرب .. يا لا المفارقة ؟ ,أخيرا وجدنا نقطة نلتقي فيها مع جلا دينا… أو بلأصح نقلوا الينا فيروسا خطيرا هوالروتين والبيروقراطية … إسمان ما التقيا الا وأصابا بالشلل أي تنظيم أو حركة أو أي شكل من أشكال التنظم…و. بيدنا نحن فقط أن نقرر وأن نفعل.. وأن نحرك المياه الراكدة ونخلق لها روافد تتجدد منها وبها الحياة… إن المتتبع لتصريحات بعض المسؤلين الأمريكيين بضرورة إيجاد اصلاحات جذرية في منطقة الشرق الأوسط وشمال افريقيا, بما سماه كولن باول ,مبادرة ارساء الديموقراطيةو الإنفتاح الإقتصادي … ودعوته للدول الصناعية الكبرى بتبني مبادرته تلك… وادراجها على جدول قمتها المقبلة,,, وما يعنينا في هذه المبادرة التي نعلم يقينا أنها لم تاتي لا حبا فينا.. ولا افتتانا بسواد عيون العرب … ولاكن إدراكا من خبراء الإدارة الأمريكية أن المنطقة تغلي فوق صفيح ساخن… لا تعرف امريكا متى سينفجر كليا في وجهها إذا ما تركت لحكام العرب الحبل على الغارب …وهي تعلم انه لابد من تنفيس لهذا الإحتقان ببعض الإصلاحات السياسية الفورية لأن القلوب قد وصلت الحناجر فعلا وقد لا يمكنها تدارك الكارثة إذاما حدث انفلات أمني وما حادثة جربة … أو تفجيرات الدار البيضاء ببعيدة عنها وقد تتكرر وتتوسع… وتهدد مصالح أمريكا التي تريد أن ترث مستعمرات فرنسا في افريقيا وتراهن على إستقرارها السياسي وعدم استعداء شعوب المنطقة لها على الأقل في الوقت الراهن ولا يمكن أن يكون هناك استقرار أو إصلاحات لا يكون الإسلاميون طرفا مهما فيها خاصة وأن النظام التونسي فشل فشلا ذريعا في إقناع الإدارة الأمريكية على إدراج حركة النهضة أو زعيمها على قائمة الإرهاب … وهي وإن أحجمت على ذلك فليس اعجابا بفكر إعتدال النهضة أو وسطيتها ولكن لآنه ليس من مصلحتها الآن أن تستعدي كل الحركات الإسلامية المعتدلة منها سيغير مساروالمتشددة … أو أن يمتد فتيل الجماعات الإرهابية كما تسميههم من وادي بانشير إلى جبال الأطلس….. أن المتتبع للسياسة الأمركية في المنطقة وطريقة تعاملها مع الحكام العرب يجد انها قد تخلصت من بعضهم من الذين استنفذوا معها عمرهم الإضافي ولم يعد لها معهم من مصلحة… بل صاروا يشكلون عبئا عليها .. فلفضتهم كما يلفض كل عميل وخائن…. اما البعض الأخر ممن يرجى منهم بقية نفع للإدارة الأمريكية ولاكن مغضوب عليهم من طرف شعوبهكم فيمكنها ان تتجاوز هذا الإشكال بامتصاص احتقانهم والضغط على هذه الأنظمة للقيام ببعض الإنفراج وبعض الأصلاحات السياسية… والتي علينا ان نستفيد منها وهذا حقنا وليس منة …والإسلا ميون هم اكبر متضرري سنين القهر والإستبداد … ان لأبناء النهضة جملة استحقاقات لدى نظام الحكم في بلادنا و أهمها قضية المساجين… وحق عفو تشريعي عام…. يشمل ابناء تونس في الداخل والخارج… فهل سنخقق هذه المطالب بإصدار البيانات وجمع التوقيعات؟؟؟؟؟ أم سنوكل زعماء المجتمع المدني ليثيروا ملفاتنا… والذين لن يطلب منهم أن يبذلوا اكثر مما بذلوه مشكورين… لأنه ما حك جلدك مثل ظفرك…إننا نمر بأيام عصيبة وحاسمة تتطلب من البعض منا خطوات جريئة وشجاعة وما خطوة المناضل خميس الشماري في العودة إلى أرض الوطن الا استقراءا لهذا الواقع واستشرافا للمخاض السياسي الذي يريد الجميع أن يكونوا طرفا فيه ومستفيدا منه … وإني في هذا الإطار اضم صوتي لصوت الخ *تونيزين* في ندائه بضرورة عودة الشيخ راشد الغنوشي زعيم حركة النهضة إلى تونس…. وذلك يوم 22 فيفري 2004 البيان منشور على صفحات تونس نيوز… وقيل نشر في نهضة نت.. لاكن لم أقرأه على صفحاتها … على كل قد يعتبر البعض ان نداءا مثل هذا يعتبر نداءا مجنونا ودعوة أو استدراج للشيخ على الإنتحار . قد يقال .. ويقال؟؟؟ لاكن نحن في الاخر ابناء لهذا الوطن الغالي علينا جميعا و. يؤلمنا أن يستمر هذا النزيف إلى ما لانهاية … وقد استنفذ الشيخ ورفاقه في المنفى كل ما في طاقتهم من أجل التعريف بمأساة الحريات في تونس ومظلمة مساجين الرأى فيها… ولم يبقى كما قيل قديما .. آخر الطب كي…. إن عودة الشيخ هو مشروع استشهادي…. لأن السلطة لن تستقبله بالورود وهو اعلم مني ومن غيري بها ,,, ولهذا فسلطة بن علي هي آخر من يرغب في عودة الشيخ في هذا الوقت بالذات لأنه بعودته سيخلط كل الأوراق وسيجلب متاعب للنظام ولغيره ممن من مصلحتهم أن يبقى الوضع كما هو عليه … وتضل قضية المساجين في جب النسيان… وان تضل الدعايات المغرضة والتي عمل النضام على ترسيخها في أذهان العامة طيلة غياب الشيخ بانه فر بجلده.. وترك أبناءه لمصيرهم., إن عودة زعيم حركة النهضة إلى بلاده ستغير مسار تاريخ هذا البلد *وانت حل بهذا البلد* ستنفض الغبار على الملفات النائمة… ستلفت نظر العالم إلى المنسيين الشهداء الآحياء في سجون تونس… إن مكانك يا شيخ بين ابنائك في الداخل فقد كانوا أقوياء بوجودك معهم ومقاسمتهم معاناتهم حتى وإن كانوا هم من دفعوك وألحوا عليك لمغادرة البلاد.. في يوم ما…. ان العفو التشريعي إذا لم ننتزعه الان ونعود جميعا لهذا الوطن الذي أخرجنا منه غصبا لاحاجة لنا لعفو يأتينا وقد اشتعل الراس شيبا وبلغنا من العمر عتيا….. حينما يكبر ابناؤنا ولا يعرفون طعم الوطن ولا حب الوطن … ولا حزن الوطن وسيذوبون في خظم هذا الغرب الكبير… الذي بدأ يتنكر لمبادئ الحرية وحقوق الانسان, والتي من أجلها هاجر الآلوف اليه من مظلومي العالم… في الاخر لم تبقى لي الا هذه الكلمات أقولها لك وإن لم تكن لي ….تركتنا للأسئلة,,, لأمة يرثى لها, ضعيفة مهلهلة … بلادها محبطة… مخزية ومخجلة…… تركتنا للأسئلة… نبحث عن معلم بعدك يا معلما… تركتنا معلقين بين أرض وسما…… تركتنا للأسئلة.. ونحن بعد لم نزل … نستكشف الطريق… نستبين أوله… عقولنا حائرة… افكارنا مبلبلة… كنا بحاجة اليك…كي تحثنا على الثبات… كنت مرشدا زلنا… ونقطة ارتكازنا .. والبوصلة… وكنت في زمن الصمت صرخة مجلجلة.
 
 


Rapport contre le MRA: Les liaisons dangereuses des milieux qui ont rédigé la partie sur la Tunisie

 » Rapport : Les liaisons dangereuses du MRAP « 

ou

 » Les liaisons dangereuses des milieux qui ont rédigé la partie sur la Tunisie « 

Suite à visite du président d’Israël en France, un rapport anonyme a circulé sur le Net intitulé  »  Les liaisons dangereuses du MRAP  » http://www.col.fr/cctr/ccTr_rapport.pdf Ceux qui ont lu le Rapport , où comme l’a souligné un ami, le mot Tunisie ou Tunisien est cité 57 fois sur un rapport de 62 pages, s’interrogent: Qui connaît si bien la Tunisie ou les Tunisiens en France pour rédiger la partie consacrée aux Tunisiens ? Qui connaît si bien l’opposition tunisienne en France au point qu’il est fait état dans le rapport de la venue du Général Habib Ammar à Genève ? Qui aide aujourd’hui à salir M. Moncef Marzouki parmi tant d’autres acteurs ? puisqu’on lit p 38  » Pourquoi le Mrap dissimule-t-il des partenaires comme Mondher Sfar, Moncef Marzouki, alors qu’il reconnaît leur révisionnisme ? « !!!!!!! A la page 41 sous forme de conclusion :  » On notera que les axes de prédilection de ces courants islamo-révisionnistes sont : – le soutien aux mouvements terroristes palestiniens, la diabolisation d’Israël – la lutte contre la répression des islamistes en Tunisie -l’apologie de l’islam  » On ne peut que s’interroger  » Mais qui connaît si bien les islamistes Tunisiens en France ? « pour lire le rapport : http://www.upjf.org/documents/showthread.php?threadid=6060 parmi tant d’autres adresses, il suffit de lancer la recherche sur google en écrivant comme mots clés  » Rapport : Les liaisons dangereuses du MRAP « Rapport MRAP : ANNEXES http://www.col.fr/cctr/ccTr_annexes.doc Liste des signataires http://www.col.fr/cctr/ccTr_signataires.doc Sami Ben Abdallah
 

 

Le procès des ‘laïques totalitaires’

En réponse au Dr Rafik Abdessalam

 

par Mondher Sfar

 

 

            Quelques commentaires sur l’article de Dr. Rafik Abdessalam intitulé ‘L’Etat laïque totalitaire’ paru dans Al-Sharq du Qatar du 27 février ( ?) 2004 repris dans Tunisnews du 26 février 2004.

 

            Il s’agit de toute évidence d’une contribution intéressante dans le débat sur la question de la religion et de la laïcité dans la société arabo-musulmane. Nous en donnons d’abord de larges extraits :

 

            L’auteur accuse la laïcité de n’être pour ceux des Arabes qui la revendiquent « qu’un voile posé sur leur choix d’un Etat totalitaire et d’ingérence à l’encontre des gens et de leurs choix intellectuels et culturels. En fait, ils tablent sur leur volonté de redessiner la carte culturelle et politique au moyen du pouvoir étatique en recourant à ses organes répressifs et sécuritaires afin d’imposer le contrôle ‘totalitaire’ sur la société et sur l’école voué au remodelage de la conscience publique selon les normes de la laïcité extrémiste dont ils rêvent. En fait, ils ne veulent qu’imposer la [volonté de l’] Etat sur la société au nom de prétentions modernistes et des Lumières fallacieuses, comparables en cela à leurs devanciers fascistes et staliniens, et avant eux, les Jacobins français qui ont fait de l’Etat le centre de leurs intérêts et de leurs préoccupations pour produire des miracles économiques et politiques. »

            L’auteur assimile cette démarche à celle des colonialistes qui voulaient introduire des réformes par la force, et non par des choix démocratiques « qui auraient permis à tous de participer à la gestion des affaires publiques et au choix du mode de gouvernement et de leurs dirigeants ». C’est ainsi que ces laïques ont soit infiltré l’Etat pour combattre ce qu’ils pensent être le « danger fondamentaliste », ou ont poussé l’Etat à des positions extrêmes contre la religion et la société. Ainsi, ces laïques « ne demandent pas à l’Etat par exemple de rester neutre et de ne pas s’ingérer dans les choix de la société, mais au contraire ils lui demandent d’imposer un contrôle étroit sur la société et sur les institutions culturelles et religieuses. C’est là un ‘fondamentalisme laïque’ générant des déchirures sociales et des guerres civiles aux dépens de la société, de la culture des gens et du mode de leur vie. »

            Ce faisant, ils ne font qu’entreprendre des guerres pour le compte de l’étranger, en s’inscrivant dans la lignée de la guerre de conquête napoléonienne. Pour eux, cette guerre napoléonienne constitue le début de l’histoire arabe moderne, car avant elle la société arabe aurait été figée et sous-développée.

            « Quant au progrès, l’indépendance de l’administration, la libération de la Palestine, et la solidarité arabo-musulmane, ce n’est là qu’une logomachie et un brouhaha idéologique inventés par la ‘démagogie’ nationaliste arabe et islamique. »

            Après ce diagnostic, l’auteur passe au pronostic : « Il y a urgence à ce que les forces intellectuelles et politiques sérieuses se meuvent sur deux axes complémentaires : le premier, est d’œuvrer à marginaliser les courants extrémistes intellectuels et politiques au sein des deux camps : islamique et laïque, sans distinction, de sorte qu’on pourra reconstruire les voies de communication et de dialogue sincère et trouver la base d’une rencontre mutuelle entre les adversaires. » Il s’agit de marginaliser à la fois le courant extrémiste islamique qui recourt facilement à l’excommunication de l’autre, et le courant laïque extrémiste qui « œuvre pour épuiser le corps musulman » et « déconstruire les fondamentaux du consensus général ». « Ici, il faut bien lever toute équivoque : il ne s’agit pas d’une bataille contre la laïcité ou les laïques, mais contre les courants laïques extrémistes qui veulent exclure les droits [de l’homme] et les libertés et qui tentent de recourir à l’Etat et à une couverture étrangère et internationale dans leurs luttes culturelles et idéologiques. Et l’on a vu à quel point ce courant a été néfaste à l’Etat et à la société civile et combien il peut mettre en danger la stabilité sociale et la possibilité d’une coexistence, à l’instar de l’Algérie et d’autres pays.

            « Le second axe de travail consiste à œuvrer en faveur de la coexistence civile et le renforcement de l’esprit du dialogue et de contact entre les différentes forces sociales et politiques arabes pour résorber les tensions internes et pour élaborer les solutions de conciliation et de consensus entre les différentes forces intellectuelles et politiques. (…)

            « En résumé, il n’y a pas d’autre solution devant les Arabes que de s’acheminer vers un choix de démocratie de consensus (…) capable de réduire les facteurs de tension et d’extrémisme intellectuel et politique aux dépens des facteurs de la violence et de l’oppression [idéologique et religieuse]. Et peut-être est-ce là le remède le plus adéquat à notre région du fait du poids de l’oppression et de la multitude des intérêts et les ingérences étrangères, outre l’amplification de ses blessures et de ses crises. La solution la plus adéquate serait d’emprunter la voie de la démocratie, de la négociation et du consensus, plutôt que de recourir à la démocratie électorale qui pourrait conduire au choix d’un parti politique ou d’une force sociale aux dépens d’une autre, ce qui pourrait provoquer le ressentiment d’une des parties en lice et l’induire à pourrir la vie politique. »

 

            Mon commentaire :

           

            Il est à regretter que cet article abordant ce sujet majeur pour le problème arabe en général, et tunisien en particulier, n’ait pas eu la place qu’il mérite auprès des moyens d’information et des forums de discussion. L’occasion ici de saluer le travail de l’équipe de Tunisnews et le mérite de l’avoir diffusé.

            Dans la première partie de cet article, celle où il aborde le diagnostic de la crise sociale qui traverse les pays arabes, l’auteur expose ses griefs contre le laïcisme qu’il taxe de totalitarisme, d’être en quelque sorte l’agent de l’étranger et surtout il lui reproche de s’attaquer aux valeurs identitaires de la nation. Les idéaux de liberté, de l’exercice de la libre pensée humaine (siècle des Lumières), de progrès social et matériel, et même de souveraineté nationale (anti-impérialisme, défense de la cause palestinienne) revendiqués par les ‘laïques’ ne sont que ‘logomachie’ et ‘démagogie’.

            Dans la deuxième partie de l’exposé, l’auteur semble nuancer son jugement. Il considère qu’il existe des laïques avec qui il est nécessaire de négocier et de s’allier, alors que la catégorie extrémiste doit être combattue autant que la catégorie des extrémistes religieux.

            Il est évident que cette analyse témoigne de la tragédie idéologique que vit notre génération après l’échec historique des idéologies révolutionnaires marxiste et nationaliste arabe, ainsi que l’échec du mouvement islamiste politique.

            Notre drame, c’est que nous n’avons pu dépasser ce statu quo dont profitent les Etats corrompus à la solde des grandes puissances. Et si nous sommes dans une impasse, c’est que nos sociétés subissent le poids de plus en plus important de l’influence étrangère : économique, politique et stratégique, ce qui interfère forcément sur le plan idéologique intérieur de nos pays. L’Islam devient alors une forme de résistance à l’asservissement impérialiste. Seulement, la logique veut que si la religion est de fait un instrument de libération nationale, il est normal de voir le rôle des religieux monter en flèche, et il est normal que les plus radicaux d’entre eux finissent par avoir raison des modérés. Il y a là un cercle vicieux, une logique infernale qui est de fait fatale pour nos sociétés, tant que nous n’y trouvons pas de solution adéquate, et non pas de simples palliatifs ou de la bonne volonté.

            L’analyse de Rafik Abdessalam nous montre déjà la voie. La vraie réforme qu’il nous faut et urgemment, c’est bien une réforme dans nos comportements. Nous devons en finir avec la guerre civile larvée entre laïcisme et islamisme, mais aussi entre factions religieuses (modérés et radicaux).

            Seulement, il ne s’agit pas de vœux pieux si je puis dire, mais de positionnement idéologique clairement défini et résolument revendiqué. Il s’agit à mon sens de deux principes à défendre. Le plus important, c’est celui de la prééminence du respect de la conscience individuelle sur celle du groupe, de son identité, de sa religion, etc. Cela ne veut pas dire le rejet du souci identitaire, mais il s’agit de le hiérarchiser en le soumettant à la prééminence de la conscience individuelle. En cas de conflit entre les deux, c’est la conscience individuelle qui doit triompher. Car, autrement, nous tombons dans le travers de la dictature idéologique du groupe, donc nous tombons tout simplement dans la dictature politique. Sans cette prééminence de la liberté de conscience individuelle, il ne pourra pas y avoir de liberté d’_expression, puis de liberté de réunion, puis de liberté politique, etc. Ce qui a fait défaut à nos sociétés arabo-musulmanes, c’est justement le défaut du respect de ce principe de liberté de conscience, car l’on s’est trop facilement accoutumé à l’opinion du groupe, surtout sur le plan religieux qui, comme l’on sait, domine la vie sociale et politique de la société musulmane. En introduisant le principe de la prééminence de la liberté individuelle, nous aurons établi une règle de conduite propre à apaiser radicalement les tensions entre les différentes composantes de la société, mais aussi les tensions non négligeables qui existent à l’intérieur de chaque courant de pensée.

            Ce principe de la liberté de conscience verra le jour quand le croyant respectera la personne du non croyant et réciproquement, mais aussi quand la société entière reconnaît à tout un chacun son droit à croire ou ne pas croire. Il faudra briser les tabous socio-religieux qui étouffent et sclérosent l’évolution sociale et sa capacité de maîtriser les défis qui la menacent. La liberté sociale et politique reste un mot creux tant que la société ne consente à se mettre toute entière au service de l’individu, après qu’elle ait asservi l’individu à la société.

            Il est clair dans ces conditions que l’Etat doit se transformer en un outil au service de l’individu et non de la société comme il l’a toujours prétendu pour mieux écraser l’individu, c’est-à-dire tout le monde. De même, l’Etat doit être voué à la gestion et à la préservation de la diversité de ses constituants et non pour faire prévaloir une faction contre une autre. La laïcité telle que nous devons la comprendre n’a pas vocation à exclure quiconque, bien au contraire, à lui garantir ses libertés de conscience, de croyance et de leur exercice. Mais comme l’usage de la laïcité a souvent été accompagné d’ambiguïté, soit du côté des laïques ‘éradicateurs’, soit du côté des islamistes qui assimilent facilement laïcité et ‘éradication’, il serait préférable d’utiliser le qualificatif de ‘neutre’ pour désigner l’Etat véritablement laïque.

            C’est en effet, une déformation malheureuse fort répandue dans le milieu islamique qui assimile le laïque au non-croyant, alors que la laïcité à ses origines (III° République) connotait la ‘neutralité’ et pas du tout l’hostilité aux institutions religieuses, comme ce fut le cas lors de la Révolution française. Aujourd’hui, laïcité rime avec hostilité à la religion. C’est un préjugé à abandonner, car il s’agit d’une contre-vérité qui fait, aux yeux des Tunisiens non avertis, de la neutralité vis-à-vis de la religion, un acte de mécréance. Comment dans ces conditions pourrons-nous édifier un Etat pour tous, et une société respectueuse des membres qui la constituent ?

            Respect de la conscience individuelle, voilà ce qui balisera la route qui nous conduira à l’éradication de la torture et de la banalisation de la violence contre les citoyens. C’est peut-être là le détour nécessaire pour que la dignité du citoyen devienne une réalité.

 

Mondher Sfar

Paris, le 27 février 2004

msfar@wanadoo.fr


 

Sommet mondial sur la société de l’information à Tunis en 2005

Renforcer la présence de la Tunisie dans l’espace mondial de la communication

Les objectifs du Sommet mondial sur la société de l’information dans sa deuxième phase qui se tiendra à Tunis, en novembre 2005, sous les auspices des Nations unies, ont été au centre de la journée de sensibilisation organisée hier matin par l’Institut de presse et des sciences de l’information (Ipsi) à Tunis, sous la présidence de M. Montassar Ouaïli, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Technologies de la communication et du Transport, chargé de l’Informatique et de l’Internet, en présence de plusieurs étudiants de cet institut et des cadres enseignants ainsi que de cadres locaux. Au cours de cette journée, des communications ont été présentées sur les motivations de la tenue de ce sommet et les défis y afférents, la genèse de la société de l’information et ses caractéristiques ainsi que ses répercussions sociales, économiques et culturelles, outre les aspects ayant trait à l’organisation proprement dite de cette manifestation. M. Ouaïli a, dans une allocution, souligné l’importance de la tenue de ce sommet à Tunis, d’autant qu’il s’agit d’une manifestation dont le but dépasse l’aspect technologique pour tenter de garantir une vie meilleure aux générations futures dans tous les domaines. Cette manifestation, a-t-il poursuivi, permet également de renforcer le rayonnement de notre pays à l’échelle internationale et de conforter sa présence dans l’espace mondialisé de la communication. Le secrétaire d’Etat a fait remarquer que la tenue de la deuxième phase du sommet à Tunis s’inscrit dans le droit fil des orientations nationales dans le domaine des technologies modernes de l’information et de la communication et des efforts déployés pour en faire l’un des piliers de l’économie et du développement intégral. En effet, a-t-il observé, ces technologies sont souvent génératrices de richesses et de postes d’emploi. M. Ouaïli a mis en exergue l’importance de la participation de spécialistes du secteur privé et de la société civile à ce sommet qui cherche à mettre en œuvre une vision commune de la société du savoir. Il a rappelé le fait qu’à l’origine, c’est la Tunisie qui a appelé à la tenue d’un tel sommet en 1998, à l’occasion de la réunion des délégués de l’Union internationale des communications à Minneapolis (Etats-Unis d’Amérique). Le secrétaire d’Etat a ajouté que cette initiative émane de l’intérêt porté par notre pays aux technologies modernes de l’information depuis le Changement, intérêt consacré par le programme d’avenir du Chef de l’Etat qui exhorte toutes les parties concernées à œuvrer pour l’instauration de la société du savoir. Il a passé en revue les réalisations accomplies dans ce domaine dont la décision présidentielle de baisser les tarifs d’abonnement au réseau internet pour les journalistes, l’ouverture de l’espace audiovisuel national au secteur privé, la consolidation de l’infrastructure de la communication, le soutien des compétences, le développement de la culture numérique et la promulgation d’un cadre juridique et législatif adéquat. Il a, en outre, précisé que le citoyen demeure la finalité de toute action impliquant la société du savoir dans notre pays, d’où la consolidation de l’Etat de droit et des institutions et l’encouragement de l’innovation et de la production du savoir.
(Source: www.lapresse.tn, le 27 février 2004)

SMSI: 95 euro-députés demandent des garanties pour le Sommet

95 eurodéputés demandent des garanties pour le Sommet ; Felipe Gonzales et Marco Cappato à la Conférence sur le logiciel libre

Bruxelles, 18 février – En vue de la seconde phase du Sommet mondial sur la Société de l’information (SMSI), qui se tiendra en Tunisie en 2005, 95 parlementaires européens appartenant à 15 pays et à 8 groupes politiques ont signé une Déclaration écrite promue par l’eurodéputé radical Marco Cappato et par le Vert Daniel Cohn-Bendit afin que cette rencontre devienne une occasion pour affirmer au monde le droit à la liberté de parole et d’__expression. Les eurodéputés demandent à la Commission et au Conseil de subordonner la rencontre de Tunis à une condition : que soit mis un terme à la négation des droits civils et politiques dans le pays, et d’intervenir auprès des autorités tunisiennes pour que soient libérés les dissidents politiques. L’initiative a été présentée par Marco Cappato lors de la table ronde qui s’est tenue en présence de l’ancien Premier ministre espagnol Felipe Gonzales à la Conférence Internationale de Malaga sur le logiciel libre.

TEXTE INTEGRAL DE LA DECLARATION:

18/02/2004 | TUNISIE.

CAPPATO: « 95 DÉPUTÉS DE TOUS LES GROUPES POLITIQUES DEMANDENT LA LIBÉRATION DES CYBERDISSIDENTS EN VUE DU SOMMET MONDIAL SUR LA SOCIETE DE L’INFORMATION (WSIS) ».

Bruxelles, 18 février 2004 95 Parlementaires européens de 8 Groupes politiques et de 15 Pays – parmi lesquels 1 Vice-président du Parlement européen et 25 des Présidents et Vice-présidents de Commissions et Délégations parlementaires – ont souscrit une Déclaration écrite, promue par Marco Cappato (Radical, Italie) et Daniel Cohn-Bendit (Verts, France), pour demander aux Institutions européennes, en vue de la seconde phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (WSIS) qui se tiendra en Tunisie en 2005, de créer les conditions pour que le rendez-vous représente un réel avancement pour les libertés des citoyens tunisiens. Déclaration de Marco Cappato, député européen radical : « En 2005 aura lieu en Tunisie le Sommet Mondial de la Société de l’Information. Il s’agit d’une opportunité unique pour adresser au monde entier, et tout particulièrement aux Pays arabes, un message puissant sur l’importance de la liberté de parole et d’_expression. Notre message risque d’échouer si au moment du Sommet de 2005 les conditions internes tunisiennes restent inchangées. Notre intention n’est pas de boycotter ce rendez-vous, ni de retirer le projet, mais d’exiger que soient créées les conditions indispensables afin que cette rencontre aboutisse à un progrès véritable des libertés, surtout de celles des citoyens tunisiens ». DISPOSITIF DE LA DECLARATION ECRITE  » Le Parlement européen, (…) . Demande instamment à la Commission et au Conseil de subordonner la tenue du SMSI à Tunis à l’arrêt des violations graves de la liberté d’_expression sur Internet en Tunisie et d’intervenir auprès des autorités tunisiennes pour demander la libération des dissidents politiques emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions; 2. leur demande aussi d’intervenir auprès des autorités tunisiennes pour qu’elles reviennent sur la nomination du général Ammar ». LISTE DES SIGNATAIRES (95) : Verts/ALE (23): Uma AALTONEN; Danielle AUROI; Alima BOUMEDIENE-THIERY; Hiltrud BREYER; Giorgio CELLI; Daniel Marc COHN-BENDIT; Jan DHAENE; Raina A. Mercedes ECHERER; Juan Manuel FERRÁNDEZ LEZAUN; Hélène FLAUTRE; Monica FRASSONI; Marie Anne ISLER BÉGUIN; Jean LAMBERT; Caroline LUCAS; Sir Neil MacCORMICK; Nelly MAES; Gérard ONESTA; Yves PIÉTRASANTA; Inger SCHÖRLING; Bart STAES; Claude TURMES; Matti WUORI; Eurig WYN. PSE (20): Paulo CASACA; Michael CASHMAN; Proinsias DE ROSSA; Harald ETTL; Mme Anne FERREIRA; Glyn FORD; Adeline HAZAN; Michiel van HULTEN; Margot KESSLER; Glenys KINNOCK; Wolfgang KREISSL-DÖRFLER; Pasqualina NAPOLETANO; Elena Ornella PACIOTTI; Michel ROCARD; Maj Britt THEORIN; Bruno TRENTIN; Joaquim VAIRINHOS; Demetrio VOLCIC; Myrsini ZORBA; Olga ZRIHEN. PPE (17): Generoso ANDRIA; Guido BODRATO; Luigi COCILOVO; Carlo FATUZZO; Enrico FERRI; Giuseppe GARGANI; Cristina GUTIÉRREZ-CORTINES; Michel HANSENNE; Piia-Noora KAUPPI; Giorgio LISI; Edward H.C. McMILLAN-SCOTT; Ioannis MARINOS; Mario MAURO; Paolo PASTORELLI; Bernd POSSELT; Giacomo SANTINI; Anders WIJKMAN. GUE (14): Sylviane H. AINARDI; María Luisa BERGAZ CONESA; Armonia BORDES; Yasmine BOUDJENAH; André BRIE; Chantal CAUQUIL; Pernille FRAHM; Geneviève FRAISSE; Sylvia-Yvonne KAUFMANN; Alain KRIVINE; Arlette LAGUILLER; Erik MEIJER; Luisa MORGANTINI; Roseline VACHETTA. NI (8): Marco CAPPATO; Gianfranco DELL’ALBA; Benedetto DELLA VEDOVA; Koenraad DILLEN; Olivier DUPUIS; Koldo GOROSTIAGA ATXALANDABASO; Marco PANNELLA; Maurizio TURCO. ELDR (9): Anne ANDRÉ-LÉONARD; Ole ANDREASEN; Giorgio CALO’; Antonio DI PIETRO; Lone DYBKJÆR; Sarah LUDFORD; Elly PLOOIJ-VAN GORSEL; Olle SCHMIDT; Joan VALLVÉ. EDD (3): Bent Hindrup ANDERSEN; Jens-Peter BONDE; Ulla Margrethe SANDBÆK. UEN (1): Franz TURCHI. Le texte de la déclaration écrite peut être consulté sur le site : www.europarl.eu.int Pour plus d’informations : mcappato@europarl.eu.int

 
(Source: Alerte électronique de M. A. AL Hani d’prés « Transfax », E-Lettre d’Info du Parti Radical Transnational)

 

Appels longue distance

Par: Robert Belleret Dans les centres d’appels délocalisés en Tunisie, Soumaya devient Margot et Ali devient Dominique, pour communiquer, en français et sans accent, avec des consommateurs habitant de l’autre côté de la Méditerranée. Chaque matin, au cœur de La Charguia, une banale zone industrielle de la banlieue de Tunis, Aïcha se transforme en Aline Martin, standardiste à la General Electric Capital Bank, opérant depuis une tour de la Défense, dans les Hauts-de-Seine. Aïcha n’a pourtant jamais mis les pieds en France et a encore moins rencontré les conseillers commerciaux de General Electric (GE) vers lesquels elle aiguille ses lointains correspondants. OAS_AD(‘Middle’);  Alors, à Tunis, pour se mettre dans l’ambiance, elle regarde régulièrement les informations sur Euronews ou France 2 et essaie d’avoir une idée de la météo parisienne. Cela peut être utile lorsqu’un visiteur, en perdition sous la pluie au milieu de l’esplanade de la Grande Arche, à la Défense, lui demande de le guider jusqu’aux cinq étages de la GE. Les 1 100 collègues tunisiens d’Aïcha, employés comme elle par les deux centres d’appels de Teleperformance Tunisie, filiale de Teleperformance France, n’en sont pas tous à ce point de dédoublement schizophrénique. Mais tous endossent des rôles de composition pour traiter les communications en provenance ou à destination de France. C’est le principe de la délocalisation des centres d’appel : au bout du fil, le correspondant croit parler à un interlocuteur de l’Hexagone, mais il est en réalité en communication avec un ou une standardiste installé au Maghreb, où la main-d’œuvre est meilleur marché. Sur les plateaux de Teleperformance, tout est fait pour brouiller les pistes. Ainsi les démarcheurs téléphoniques qui essaient de prolonger des crédits pour la GE Capital Bank ont tous dû changer leur nom. Taisir est devenue Lise, Amel Armelle, Leïla Sarah, Bibel Alex Bey et Soumaya a hérité du doublement romanesque Margot Dumas. Au centre de Ben Arous, autre banlieue de la capitale tunisienne, les conversations, à haut débit, sont souvent plus techniques, comme cet échange entre un novice de l’Internet et son fournisseur d’accès, saisi au vol grâce à une écoute maison : – A chaque fois que je tape mon code d’accès, je me fais jeter, j’ai dû me manger un méchant virus ! – Ne vous inquiétez pas, monsieur, je vais réaliser une connexion analogique et on va trouver ensemble la solution. Voilà…, sur votre souris, vous allez cliquer à droite. Non ! à droite. Bon, vous obtenez un déroulant, est-ce que toutes les cases sont décochées ? Oui ? Alors vous cliquez deux fois à gauche… » Olivier, le cybernaute qui se dit « en carafe », appelle de la région de Bordeaux. On le voit d’ici, planté au cœur du Médoc, imaginant sans doute sa patiente interlocutrice, Olfa, noyée dans les frimas parisiens. Tout faux. Sur la station de travail voisine, Patrick, l’abonné de Wanadoo qui se débat avec des problèmes de filtre, appelle d’Agen, dont il a d’ailleurs les intonations rocailleuses. Mais il ignore que l’aimable Habib lui répond, sans accent, de la banlieue de Tunis. Que les appelants se rassurent : leurs communications sont facturées au prix d’un appel local grâce à des conditions de location exceptionnelles consenties par Tunisie Télécom pour huit liaisons internationales. A travers l’immense salle carrelée aux murs laqués blanc, les voix venues de France distillent, à leur insu, le petit air de la délocalisation tertiaire. Le groupe SR Teleperformance, créé en 1978 par un Français, est le quatrième groupe mondial par son chiffre d’affaires (861 millions d’euros en 2003 contre 932 en 2002), mais dispose du premier réseau au monde de « management de la relation client » grâce à ses 26 000 stations de travail réparties sur 132 centres dans 30 pays. En Tunisie, Teleperformance a été pionnière en 2000. Une chaise, un téléphone et un ordinateur constituent le matériel de base des téléconseillers. Certains sont équipés d’un casque, mais il s’agit d’une option – afin de limiter la perte ou la casse, on leur demande de verser une caution pour en disposer -, et la plupart d’entre eux passent ainsi jusqu’à huit heures d’affilée, le combiné coincé entre la joue et l’épaule, au grand dam de leurs cervicales, pour pianoter sur l’ordinateur où s’affiche le dossier du client. A Ben Arous, près de 90 % des employés ont moins de 30 ans. Mondher, 39 ans, fait figure de patriarche. Autre surprise : ces nouveaux OS du téléphone sont des surdiplômés. Selon l’employeur, 33 % des collaborateurs ont le niveau bac + 2, les deux autres tiers étant des bac + 3 ou plus ! « C’est moins le niveau de formation qui nous intéresse que celui de l’_expression orale sans accent. Or plus un étudiant est allé loin, plus il a pratiqué le français », souligne le directeur des opérations Tunisie de Teleperfomance, Bertrand Derazey, 33 ans. Malgré sa formation de management dans l’hôtellerie, M. Derazey a intégré le groupe à Paris en 1997 comme simple technicien-conseil, formé en quelques semaines pour dépanner les internautes. En dix-huit mois, il a gravi les échelons – superviseur de dix opérateurs, responsable d’une unité opérationnelle de 50 personnes, puis d’une business unit de 150 opérateurs -, et le voici aujourd’hui directeur à Tunis. Si la majorité des cadres intermédiaires sont des Tunisiens, ils sont dirigés par une quinzaine de cadres expatriés qui « rassureraient » sur le maintien de la qualité les dirigeants de sociétés françaises optant pour l’externalisation offshore. Chez eux, les jeunes parlent l’arabe, mais, sur leur lieu de travail, ils doivent s’exprimer dans la langue de Molière. La législation tunisienne le permettant, on embauche plus volontiers des filles, qui s’adapteraient mieux au phrasé sans accent. Le flot des jeunes diplômés étant loin de pouvoir être absorbé, comme naguère, par la fonction publique, le gouvernement tunisien accorde des exonérations fiscales pour l’emploi de chaque étudiant recruté par le biais d’annonces passées dans La Presse, le quotidien officiel. Si la hiérarchie évoque volontiers une « bonne ambiance », quelques quarts d’heure d’écoute de-ci de-là suffisent à réaliser l’intensité du stress auquel chacun est soumis. « Lorsqu’on se fait plusieurs fois de suite raccrocher au nez ou incendier par des personnes furieuses d’être dérangées à leur domicile ou d’être poussées à profiter d’une promotion, il arrive que les nerfs lâchent », confesse une opératrice. Les crises de larmes ne seraient pas rares et, malgré les paroles apaisantes prodiguées par les chefs – « va prendre un café et décompresse ! » -, certains de ceux qui craquent ne reviennent jamais. « On dénombre environ dix départs par mois », assure la directrice, tunisienne, des ressources humaines. D’autres responsables évoquent « de 10 à 15 % de turnover » parmi un personnel majoritairement en contrat à durée indéterminée (CDI). Même en aparté, lors des pauses – dix minutes par heure -, Ferjaoui, Hanafi, Houda, Maher et les autres hésitent à se confier. En confirmant leur haut niveau d’études – deuxième année de droit, maîtrise en économie financière et bancaire, BTS en informatique de gestion, licence scientifique -, tous insistent sur « l’expérience enrichissante » que leur procure ce job, qui leur permet surtout d’avoir une couverture sociale et, souvent, de faire vivre toute leur famille, avec un salaire brut de départ de 360 dinars (environ 250 euros) auquel peuvent s’ajouter des primes, variables en fonction de la réalisation des objectifs. Car l’enjeu est constant : obtenir la date de naissance d’un appelé est considéré comme un pas important, mais l’idéal est d’arracher son numéro de carte bancaire. Du fait d’une organisation très caporalisée, l’_expression « être à l’écoute »revêt ici un sens bien particulier. Les superviseurs ont constamment la possibilité de se brancher sur chaque ligne pour surveiller la qualité des échanges, tandis qu’une surveillance peut être effectuée depuis la France par des écoutes ou des captations d’images transmises par webcam. Sur certains plateaux, un tableau lumineux affiche, en temps réel, le nombre des collaborateurs « logués » (en ligne) et celui de ceux qui sont disponibles, les appels en attente et la durée moyenne du délai de réponse. Comme si cette haute surveillance ne suffisait pas à peaufiner « l’indicateur individuel de qualité du service rendu », tous les émetteurs ou destinataires d’appels reçoivent par courriel un questionnaire destiné à mesurer leur niveau de satisfaction (durée de l’attente, qualité de l’accueil, etc.). Enfin, Teleperformance fait réaliser chaque semaine des sondages par la Sofres pour connaître l’opinion d’un échantillon représentatif de 600 personnes appelées. Les opérateurs sont ainsi classés en trois familles : vert, orange ou rouge. L’orange doit être stimulé, le rouge a du souci à se faire. Les sanctions vont de l’avertissement au licenciement. « Nos clients nous mettent la pression, plaide M. Derazey, certains nous imposent un taux minimum de 84 % de satisfaction en matière d’accessibilité et d’efficacité . » Lorsqu’on relève le caractère impitoyable du système, les cadres ont ainsi tendance à rejeter la responsabilité en amont – « Si la concurrence ne le faisait pas, on ne le ferait pas »- tout en reconnaissant aller « aussi loin que le permet la loi ». Dans sa plaquette de présentation destinée aux professionnels, Teleperformance Tunisie vante « un pays dynamique en forte expansion économique », mais aussi un « climat social et politique stable », euphémisme à propos d’un régime où la presse est muselée et les opposants harcelés. Et puis, dans ce pays qu’un cadre de Teleperformance qualifie de « démocrature », la législation sociale est d’une extrême souplesse : trois semaines de congés annuels, travail de nuit ou du dimanche sans dérogation, non-limitation des heures supplémentaires, flexibilité totale permettant de faire face aux périodes de pointe (envoi des factures, saison des soldes, etc.). A défaut de syndicat et de délégué du personnel, une « commission consultative » tient lieu de comité d’entreprise et de conseil de discipline. Au centre d’appel de La Charguia, où l’on pratique surtout le télémarketing, une équipe est spécialisée dans le skip tracing, qui consiste, à partir de l’annuaire, à rechercher les coordonnées d’anciens abonnés que l’on souhaite relancer pour le compte de telle ou telle publication. Le « top » étant de dénicher un numéro de portable. On passe ensuite à la phase suivante : « Bonjour madame, je suis Philippe Baron -un pseudonyme collectif-, du magazine Pleine vie, et je voulais vous proposer une nouvelle formule d’abonnement… » Au bout du fil, l’institutrice à la retraite est plus que réticente : « J’ai une voisine qui l’achète et qui me le passe quand elle l’a lu, donc je ne suis pas intéressée. » Le démarcheur insiste, vante les nouvelles rubriques, une maquette plus attrayante, puis il renonce en souhaitant une « excellente journée »à son interlocutrice. Sur la plate-forme voisine, des réabonnements pour Le Chasseur français et L’Ami des jardins sont pareillement proposés à la criée téléphonique. Pour le câblo-opérateur régional Est Vidéo, dont les clients habitent le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, les communications à la chaîne réservent parfois de savoureuses surprises. Ainsi, ce jeune Mulhousien au fort accent alsacien qui souhaite renouveler son contrat annonce son prénom, Aziz, à un faux Dominique, alias Ali. Ici, on gère la clientèle de Noos, fournisseur d’accès à la télé par câble. Là, on procède à des « acquisitions » pour l’opérateur de téléphonie fixe Cégétel. Ailleurs, on se consacre aux médias « froids », courriels et courriers. La lettre d’un client adressée au siège parisien ou régional d’une société est scannée et transmise par Internet à un collaborateur délocalisé en Tunisie, qui y répond sur son ordinateur. Au retour, par la même voie, le texte est imprimé, mis sous enveloppe et posté en France. Au rayon des « vépécistes » (vente par correspondance), les demoiselles de magasin branchées ne chôment pas. Une dame appelant de Savoie pour se renseigner sur la manière de récupérer son cadeau est invitée à ouvrir son catalogue à la page 237, pour profiter d’une offre « très exceptionnelle »concernant des pantalons, taille 40 à 46. « Ah ! vous ne portez que des jupes, soupire Sadia, alors reportez-vous à la page… » L’affaire étant finalement conclue, il reste à récapituler. « Voilà, votre colis sera disponible mardi à 15 heures. Vous le retirerez comme d’habitude à votre relais de La Motte-Servoleix. » Dans le meilleur des mondes téléperformants, même La Redoute n’est plus toujours à Roubaix.
(Source: « Le Monde » du 28 février 2004)

Le 8 mars sera leur fête : Liberté, égalité, notoriété : Que veulent encore les femmes ?

M. Bouamoud Se peut-il que 48 ans après l’indépendance et la promulgation du Code du Statut Personnel, et en dépit de tous les amendements apportés depuis 1987 à ce même CSP en vue de garantir davantage les droits de la femme, la Tunisienne soit encore lésée sur quelque chapitre ? C’est, grosso modo, la question que nous avons posée à nos invitées qui ont bien voulu nous livrer dans ce dossier leur avis. Mais le thème central de cette enquête étant l’égalité entre les deux sexes, nous avons estimé nécessaire de poser la même question à quelques hommes. “Ce qu’elles veulent de plus ?, moi, je vais vous le dire : elles veulent, non pas être nos égales – puisque c’est déjà fait –mais nos supérieures, voilà tout. Et dans quelques années, les hommes devront mener un combat pour redevenir au moins les égaux des femmes. Il nous faudra alors un 9 mars pour célébrer la fête des hommes… ”. Amusant ?…Sympathique ?… Pas du tout : notre premier interlocuteur est un homme furieux, non pas contre les femmes (“ non, je ne suis pas misogyne, au contraire j’aime les femmes ”), mais contre ce qu’il qualifie, chez elles, de “ course inlassable vers la domination totale de l’homme par la femme”. On est presque tenté de le croire en écoutant cet autre fonctionnaire de 43 ans qui ne cache pas son K.O.: “ Elle me demande la totalité de mon salaire au prétexte qu’elle sait mieux gérer les choses, et je dis oui ; elle me demande d’être constamment à la maison après le boulot, et je dis oui ; elle met la télé sur la chaîne qu’elle désire, et je dis oui ; elle éduque à sa guise les enfants et je n’ai pas à m’en mêler, et je dis oui ; c’est elle qui fait les courses et nous mangeons ce qui lui plaît à elle, et je dis oui ; elle soutient qu’elle n’est pas ma bonne et qu’à ce titre je dois aider dans la cuisine, et je dis oui ; mes amis au boulot me disent souvent ‘‘alors c’est ta femme qui commande ?’’ et je dis oui ; mais un jour, question d’économie, elle m’a demandé de passer toute la maison à la chaux et à la peinture car c’est moi l’homme , alors j’ai hurlé : ‘‘C’est moi l’homme ? Mais qu’est-ce qui est resté d’homme en moi ? ’’… ”. Nous ne voudrions pas que ce dossier sur la question de l’égalité entre les sexes dérape, mais il est significatif de rapporter ce témoignage d’une ouvrière d’usine de 52 ans,un témoignage qui dit sans ambages le risque d’une véritable haine que pourrait nourrir l’homme envers de la femme : “ Autrefois, nous, les femmes, étions très respectées. Je vous cite un seul exemple. Moi, j’emprunte le bus 514 qui mène jusqu’à mon usine. Le parcours est long. Avant, n’importe quel homme me cédait sa place. Plus jamais maintenant. Et une fois, sur un ton déterminé mais poli, j’ai dit à un jeune de 27 ans à peu près : ‘‘Tu trouves ça normal qu’une femme reste debout, et toi assis ?’’. Tu sais ce qu’il m’a dit ? Il m’a dit : ‘‘Madame, mêhouch haq mouktassab (ce n’est pas un droit acquis), et ne me dis pas surtout que ça fait partie des droits de la femme ! ’’. Je t’assure, Monsieur, que j’ai vu la haine dans ses yeux… ”. Une question de galanterie, diriez-vous. Non. C’est bel et bien une question de rapport homme-femme en société, un rapport que ne saisissent plus les hommes, beaucoup d’hommes qui ont tout net le sentiment d’être relégués au second plan par rapport à la femme. Comment mieux l’expliquer que par cet autre témoignage d’un homme de 49 ans : “ Elles veulent l’égalité entre elles et nous, je suis tout à fait d’accord ; mais là où je ne comprends plus rien, c’est : pourquoi diable est-ce que les tâches ingrates, c’est pour nous, les tâches nobles, c’est pour elles ? ; pourquoi est-ce que la misère, c’est pour nous, et le confort, c’est pour elles ? ; pourquoi est-ce que, partout, la priorité c’est pour elles, jamais pour nous ?… Elles veulent que nous soyons tous égaux, eh bien, soit !, soyons-le, mais sur tous les fronts, dans toutes les circonstances, partout et à tout moment, sans favoritisme ni priorité ni discrimination aucune ! ”. Or, chose à laquelle on s’attendait le moins, il y a bien des féministes parmi les hommes. Ecoutez ce témoignage : “ Oui, la femme doit jouir de tous ses droits, mais pour autant on ne va pas s’amuser à lui demander des tâches que seul l’homme peut supporter. Allons-nous oublier que c’est tout de même elle qui porte notre enfant neuf mois durant, que c’est elle qui allaite, que c’est elle qui change et soigne notre enfant ? Allons ! ”. Eh bien, pour nous amuser justement, nous avons rapporté son argument à un ouvrier tout près de la retraite ; voici son commentaire : “ Ah ! ça c’est la meilleure !, c’est même la totale !… Et que veut donc ton cher bonhomme ? qu’à l’avenir ce soit l’homme qui accouche et tout le reste ? Il veut renverser tous les rôles ? Il veut changer la biologie des êtres ?… Allons ! l’homme c’est l’homme, la femme c’est la femme. L’émancipation de la femme a connu une véritable fuite en avant, maintenant ça suffit !… Je voudrais dire à l’Etat : Vous, Messieurs qui nous gouvernez, libérez la femme autant que vous le voulez, donnez-lui plus de droits qu’il n’en faut au besoin ; mais !…mais le jour où il n’y aura plus un seul Tunisien tenté par le mariage, il faudra importer des hommes comme on importe de la pomme de terre ou de la viande rouge ! ”. A l’évidence, comme nous le dira une de nos invitées, la succession des lois en faveur des droits de la femme a malmené quelque peu dans sa superbe le Tunisien d’aujourd’hui, resté par trop rattaché à l’image envahissante et dominante de l’homme de jadis. A moins que ni l’homme ni la femme n’aient su apprécier à leur juste portée la somme de ces lois qui ont révolutionné – c’est vraiment le mot – le statut de la Tunisienne. Il suffit de se remémorer nos mères et de regarder nos filles pour s’en convaincre. Bien entendu, la première révolution est survenue avec le Code du Statut Personnel, promulgué le 13 août 1956 et qui a aboli la polygamie et la répudiation unilatérale, pour ne citer que l’un des principaux acquis. Les choses resteront telles quelles jusqu’à fin 1987, année du début des amendements, tous porteurs de nouveaux acquis pour la femme. Dans un discours prononcé le 2 novembre 1992, que les femmes, en fait, ne sauraient oublier, le Chef de l’Etat avait annoncé la couleur le plus clairement possible : “ Les Droits de l’Homme ne sauraient atteindre la plénitude dans une société où la condition de la femme est en deçà de celle de l’homme ”. Plus tard, le 12 juillet 1993, fut créé le Fonds de pension garantissant le versement de la pension alimentaire au profit de la femme divorcée et de ses enfants. Le 5 avril 1996, fut institué l’octroi des allocations familiales à la mère ayant la garde des enfants, une mesure devenue automatique. Mieux : selon le Code des obligations et des contrats, la femme a plein droit de passer des contrats, d’acheter, de vendre et de disposer de ses biens, le mariage ne pouvant modifier aucun de ses acquis. Sur un tout autre plan, et de 1989 à 1999, la part des femmes parmi les députés est passée de 4,3 % à 11,5 %, avec même une femme en qualité de vice-présidente de l’Assemblée Nationale. Et, en 2003, au 4ème congrès du RCD, dit “ Congrès de l’Ambition ”, le Président de la République a annoncé que le taux minimum de femmes au pouvoir de décision du RCD serait de 25%. C’est dire la confiance que les pouvoirs publics ont placé dans la femme tunisienne et leur disposition à aller encore de l’avant, avec elle, pour son affranchissement total, son émancipation et son épanouissement au foyer comme en société. Mais il se trouve – l’appétit vient en mangeant – qu’autant la femme rentre dans ses droits les plus légitimes, autant elle en redemande. Dans les pages qui suivent, nos invitées disent, toutes, leur reconnaissance pour tout ce qui a été fait pour la femme. Mais disent aussi ce qui, à leurs yeux, fait encore défaut. (Source: Réalités N° 948 du 26 février 2004)

Sharon conduit les Juifs israéliens vers un nouveau « Massada »

[1]

Par Taïeb Moalla

27 février 2004

Taïeb Moalla, journaliste tunisien, est le porte-parole de la Coalition Québec/Palestine (http://www.coalitionsquebec.org).

Au-delà des revendications classiques visant à obliger Israël de respecter les résolutions onusiennes (retrait aux frontières du 4 juin 1967, démantèlement des colonies, droit au retour des réfugiés…), ce qui est actuellement en jeu c’est non seulement la solution de «deux États pour deux peuples», mais aussi la pérennité d’Israël en tant qu’«État juif et démocratique» (oxymore inventé par la Cour suprême israélienne).

Le but de l’édification du Mur raciste n’est pas uniquement d’humilier et de rendre la vie impossible aux Palestiniens (certains d’entre eux doivent se munir de «permis de résidence» pour pouvoir continuer à vivre dans leur propres maisons!). Il s’agit, dans l’esprit d’Ariel Sharon et de son gouvernement d’extrême droite, de «continuer la guerre de 1948» et de rendre impossible toutes (futures) négociations impliquant la reconnaissance d’un État palestinien. Comme l’explique Tanya Reinhart dans son livre «Détruire la Palestine», l’expression «continuer la guerre de 1948» signifie concrètement une nouvelle Naqba (catastrophe) au cours de laquelle la priorité sera donnée, comme il y a 56 ans, à l’expulsion des goys [2] (y compris ceux qui possèdent aujourd’hui la nationalité israélienne) et à la «purification» maximale de la population.

Les brimades quotidiennes infligées au peuple palestinien par les forces d’occupation israéliennes renforcent, chez la plupart des Arabes et des musulmans, le sentiment profond qu’Israël a été bâti dans la guerre et que cet État – créé pour expier la culpabilité des Européens face au judéocide et qui sert depuis de bras armé aux desseins impérialistes des États-Unis – a besoin, pour se légitimer, de perpétuer l’image du peuple juif qui se bat inlassablement contre un monde hostile et passablement antisémite.

En acceptant la résolution 242 de l’ONU, en 1988, l’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP) reconnaissait de facto l’État d’Israël et revendiquait la constitution d’un État palestinien sur seulement 22% de la Palestine historique (mandataire). Ainsi, c’est la solution à deux États qui a été privilégiée par la direction palestinienne. Vilipendés par leurs «frères» arabes, jamais en reste en matière de surenchère verbale, les Palestiniens sacrifiaient la justice en faveur de la paix. Cette démarche privilégiant la légalité internationale (aussi injuste soit-elle) était dictée par l’importante disproportion dans les rapports de force et répondait à un désir d’en finir avec des dizaines d’années d’occupation.

En rejetant, d’un revers de la main, l’offre saoudienne (parrainée par la Ligue arabe en 2002) d’une «paix totale contre une reconnaissance totale», Israël a probablement perdu une des dernières occasions d’être reconnu par le monde arabe et musulman. Certes, ces derniers ne seraient pas devenus, du jour au lendemain, les meilleurs amis des Israéliens, mais la reconnaissance, par Israël, des droits historiques du peuple palestinien lui aurait permis de devenir un État (presque) normal aux yeux des populations arabes et musulmanes. Aujourd’hui, la perpétuation de l’occupation militaire et la non satisfaction d’aucune des promesses d’Oslo créent, dans les Territoires occupés et dans l’opinion arabe et musulmane, un sentiment d’humiliation bien plus dangereux, pour Israël, que les quelques obus de mortier envoyés de temps en temps à partir de la Bande de Gaza. C’est ce sentiment qui conduit l’opinion publique internationale, ainsi que quelques pionniers israéliens [3], à poser les vraies questions: Qu’est-ce qui permet à un État de violer allègrement et impunément le droit international? Comment ce même État peut-il prétendre être en même temps juif (basé sur la religion) et démocratique (basé sur le suffrage universel et le respect des libertés)? Que penser d’un État divisé en citoyens de première zone (les Juifs) et de citoyens arabes généralement considérés comme une cinquième colonne?

Ce sentiment d’humiliation conduit les populations arabes et musulmanes (y compris palestiniennes) à se radicaliser. Abreuvés, heure après heure, des terribles images télévisées de leurs frères et sœurs massacré(e)s par les forces d’occupation, ces populations seront de moins en moins enclines au compromis. Si la direction palestinienne actuelle continue de soutenir une solution basée sur le droit international, rien ne dit que les futures générations suivront cette démarche modérée. Les humiliations subies par tous les Palestiniens (du chef d’État démocratiquement élu au simple citoyen) sont une bombe à retardement qui risque de conduire les Israéliens (et les autres peuples de la région) vers un nouveau Massada orchestré par Sharon!

Taïeb Moalla

Notes

[1] En l’an 72 (ou 73) après J.-C., à Massada, citadelle juive au sud-est de Hébron, et dans un combat contre le puissant empire romain, les zélotes (patriotes juifs) entraînèrent la communauté juive de Massada (960 hommes, femmes et enfants) dans un suicide aussi collectif qu’absurde.

[2] «En hébreu classique, goy est simplement synonyme de peuple. Les Juifs aussi sont un goy, quoique un «goy sacré». Au cours des temps, le mot a signifié «les autres peuples», et à partir de là il a été attaché à l’individu. Aujourd’hui, le goy est un non-juif, qu’il soit arabe ou russe, éthiopien ou d’Alaska. Un abîme existe entre Juifs et goys.» Uri Avnery, Chronique d’un pacifiste israélien pendant l’«Intifada» (octobre 2000, septembre 2002), L’Harmattan, Les Cahiers de Confluences, 2002. (page 85).

[3] Dans «À tombeau ouvert. La crise de société israélienne», Éditions de la Fabrique, 2003, l’Israélien Michel Warschawski préconise le combat «contre la philosophie de la séparation qui enferme Israël dans un nouveau ghetto, puissamment armé mais de plus en plus isolé». (page 118)

 

(Source: http://www.solidarite-palestine.org/rdp-isr-040227-1.html)


 
ديموقراطية بين الداخل والخارج

رشيد خشانة 
تعكس ردود الفعل العربية على مشروع الديموقراطية الأميركي ضيقاً وحرجاً شديدين من تحريك السكين في الجرح. وفي سلسلة الاجتماعات التي يعقدها وزراء الخارجية العرب اعتباراً من الاثنين المقبل سيتم التطرق بالضرورة الى هذه المسألة من ضمن مناقشة مشروع « الشرق الأوسط الكبير », والأرجح أن رفض البند الديموقراطي سيغلف بالتصدي لخطة الهيمنة الأميركية, اذا كانت لا تزال هناك « شجاعة عربية » لاستخدام هذه المصطلحات التي يدرك قائلوها أنها مجرد كلام بلاغي. المهم أن هذه التطورات دفعت موضوع الديموقراطية الى مقدم الأجندة العربية, وهي باتت كلمة السر لدى الجميع حكومات وشعوباً, دولاً وطنية وقوى كبرى على السواء, وهذا دليل على أنها تستجيب لنزوع عميق داخل المجتمعات العربية. لكن ليست أميركا وحدها التي تبنت نقل العالم العربي الى الديموقراطية, فالأوروبيون فعلوا ذلك قبلها وأدرجوا في اتفاقات الشراكة مع البلدان العربية بنداً خاصاً بالتحديث السياسي للمجتمعات والتزام حقوق الانسان وصون الحريات. ظاهرياً يبدو هذا التركيز مغازلة للنخب من أجل كسب ودها واستمالة عقولها, لكن الواقع أن الناس العاديين صاروا أيضا متشبثين بالديموقراطية. ربما المثقفون هم الأعلى صوتاً الآن لأنهم الأقدر على التعبير والأحذق في صنع الكلام المنمق, إلا أن انتشار التعليم ودخول الفضائيات كل البيوت فضلاً عن التوسع التدريجي للانترنت, جعلا فكرة الديموقراطية تغزو العالم العربي على نحو غير مسبوق. وعلى رغم أن العالم الاسلامي, ومن ضمنه العالم العربي, كان مخبراً واسعاً للأفكار التحديثية في القرن التاسع عشر من ايران الى تركيا ومصر وصولاً الى المغرب وتونس, واستطاع أن يكون متقدما على ما صار يعرف لاحقاً بـ »العالم الثالث », فإن التطورات التي أبصرتها أفريقيا وآسيا وأميركا اللاتينية خصوصاً منذ انهيار جدار برلين, همشت العرب والمسلمين ووضعتهم في مؤخرة مسار التحديث السياسي عالميا.ً هكذا قطعت البلدان الأفريقية واللاتينية أشواطاً كبيرة في محاور أساسية من البناء الديموقراطي, مثل تكريس حرية الاعلام وشفافية الانتخابات, والتي لا تزال تبدو أهدافاً صعبة المنال في البلدان العربية. يكفي أن يستعرض المرء أسماء البلدان المشاركة في قمة « مجموعة الخمسة عشر » التي بدأت أعمالها أمس في كاراكاس ليدرك عمق الهوة التي باتت تفصل عالما عربيا يبتعد يومياً عن مركز الجاذبية وسائر البلدان « النامية » التي تقطع خطوات عملاقة نحو الحداثة في جميع مستوياتها. فـ »مجموعة الخمسة عشر » أنشئت في السنة 1989 أي بعد نهاية الحرب الباردة, وفتحت أمام بلدان عربية وآسيوية ولاتينية مثل ايران وماليزيا والهند والجزائر ومصر وفنزويلا والبرازيل آفاقاً جديدة تجعل منها نقاط ارتكاز لقطب جنوبي وازن في السياسة الدولية. لكن اللاتين والآسيويين تقدموا لأنهم طوروا نظامهم السياسي, فيما العرب يبتعدون عنهم بسبب محافظتهم على بنية لم تعد منسجمة مع العصر. مع ذلك تعمل الحكومات على الافلات من الاستحقاق الديموقراطي فتتعلل تارة بضرورة المرحلية « تفادياً للهزات والانزلاقات » وتطلب تارة أخرى من الحكومات الغربية ارجاء فتح ملف الاصلاحات السياسية « لأن الديموقراطية ينبغي أن تأتي من الداخل لا أن تكون مفروضة من الخارج », أي أنها ستبقى مؤجلة الى يوم يبعثون. هذه كلمة حق يراد بها باطل, ولو لم يكن الباطل يخترقها لما استخدمها وزير الخارجية الأميركي باول لدى طمأنته الحكومات العربية الى كون المشروع لايرمي لازعاجها. قصارى القول أن « الداخل » في القاموس العربي يعني الحكومات التي تريد ضبط ساعة الديموقراطية على مقاسها وليس المجتمعات المتطلعة للتغيير. وعندما يسمح للشعوب والنخب بأن تنطلق نحو الديموقراطية من دون ابطاء أو تسويف لن تعود هناك حاجة لتدخل خارجي أو وصاية لاملائها. وعليه فأفضل حماية لدفع التدخل الخارجي هي التجاوب مع الحركة المتدفقة في المجتمع
المصدر: صحيفة الحياة الصادرة يوم 28 فيفري 2004.


 

وكيل الخارجية الأميركية بالقاهرة: الإصلاح يأتي بمبادرات محلية وطبقاً لأولويات كل دولة

القاهرة: «الشرق الأوسط» فيما بدا انه امتصاص للغضب والرفض الحادث من قيادات دول منطقة الشرق الأوسط من الحديث عن مبادرة الشرق الأوسط الكبير، تجنب مسؤول أميركي كبير يزور القاهرة من الحديث عن الخطط الاميركية للاصلاح الديمقراطي في الشرق الأوسط. وفي هذا الإطار أكد آلان لارسون وكيل وزارة الخارجية الأميركية على ضرورة أن يأتي الاصلاح السياسي والديمقراطي في منطقة الشرق الأوسط بمبادرات محلية وطبقاً للأولويات في كل دولة، نافياً أن تكون للأولويات زيارته للمنطقة والتي شملت رام الله وعمان والرياض والقاهرة تستهدف الترويج للمبادرة الأميركية. وقال لارسون في لقاء صحافي محدود في القاهرة حضرته «الشرق الأوسط» إنه ناقش مع المسؤولين المصريين وعلى رأسهم الدكتور عاطف عبيد رئيس الوزراء ترتيبات زيارة الرئيس المصري حسني مبارك إلى الولايات المتحدة مؤكداً ضرورة الاعداد الجيد لهذه الزيارة حتى تحقق أهدافها المرجوة في تدعيم أواصر الصداقة والتعاون والعلاقات بين البلدين. وأكد وكيل وزارة الخارجية الأميركية أهمية الموضوعات التي سيناقشها مبارك خلال هذه الزيارة، والتي تتضمن الملف التجاري، وبرنامج المساعدات الأميركية لمصر، وكيفية التعاون خلال المرحلة المقبلة لاحداث الاصلاح في المنطقة. إلى ذلك أكد الان لارسون وكيل الخارجية الاميركية أن الولايات المتحدة ليست لديها (مسودة خطة) للاصلاح في الشرق الاوسط مشيرا الى أن بلاده تؤمن وباخلاص ان أولويات خطط الاصلاح فى المنطقة لا بد ان تنبع من المنطقة ذاتها كما انها مهتمة بتحقيق الاصلاح في مجالات التعليم والتمويل ودعم المشروعات الصغيرة والمتوسطة والتجارة وذلك من أجل خلق فرص عمل وتقوية هذه المؤسسات. وأوضح انه خلص بعد محادثاته مع القادة خلال جولته الحالية الى حقيقة ان جهود الاصلاح لا بد ان تأتي من داخل المنطقة وان هذه الزيارة تستهدف السبل التي من الممكن ان تقدم الولايات المتحدة مساعداتها من خلالها لدول هذه المنطقة وكيفية الاستجابة بايجابية لنوايا زعماء المنطقة لتحديث دولهم. وقال لارسون ان مبادرة بوش المقبلة هي فكرة لم تكتمل بعد وان الولايات المتحدة تستطلع اراء اصدقائها في المنطقة حول هذه المبادرة مؤكدا ان لدى بلاده بعض الافكار للاصلاح في مجالات التعليم والتجارة وتطوير المؤسسات المدنية. واضاف لارسون انه قد اكد خلال محادثاته التى اجراها مع كبار المسؤولين فى المنطقة اهتمام بلاده بردود الافعال والمقترحات الخاصة بالمبادرة الاميركية نافيا ان بلاده تستهدف فرض ارادتها او ارائها على المنطقة، ومؤكدا في الوقت نفسه حرصها على مد يد المساعدة ودعم الجهود القائمة بالفعل. وقال لارسون ان فرض مبادرات بعينها ليست طريقة الولايات المتحدة في العمل. وردا على سؤال حول فرض الولايات المتحدة لنظم تعليمية بعينها على دول المنطقة أشار لارسون الى ما ورد في تقرير الامم المتحدة للتنمية البشرية في المنطقة ومدى احتياج المنطقة الى المزيد من الاهتمام بالتعليم، مؤكدا انه ليس لدى بلاده مسودة بخطط اصلاح التعليم وانما يجب ان تأتي هذه الخطط من المنطقة ذاتها، مشيرا الى اهداف الحكومة المصرية ومبادراتها الخاصة بالتعليم وجودته والتي أحاطه بها علما الدكتور عاطف عبيد رئيس مجلس الوزراء. وأعرب عن استعداد بلاده لتقديم العون في مجال التعليم الرقمي والتدريب ومحو الامية خاصة بين الشباب. وحول العلاقة بين مبادرة بوش ومكافحة الارهاب أوضح لارسون ان هذه المبادرة في الاساس تركز على الحرية وتوفير فرص العمل والتقدم الاقتصادي والمشاركة الفعالة في المجتمع وهو ما يحجم بدوره التطرف والارهاب.. موضحا ان المبادرة تستهدف جدولا خاصا للاعمال لاتاحة الفرص وليس جدول اعمال خاص بمكافحة الارهاب. وفيما يتعلق بعملية السلام في الشرق الاوسط اكد وكيل وزارة الخارجية الاميركية ان الرئيس بوش وادارته سيظلا ملتزمين بـ«خريطة الطريق» ونجاح عملية السلام في الشرق الاوسط واقامة دولة فلسطينية مستقلة تعيش جنبا الى جنب مع اسرائيل ومساعدة الفلسطينيين اقتصاديا. المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 27 فيفري 2004

 
الحزب الفرعوني
بقلم: عبد اللطيف الفراتي  أعلن في مصر قبل أيام عن إقدام عدد من الأشخاص على تأسيس حزب فرعوني يتخذ مرجعيته من الثقافة الفرعونية ولا يمت بصلة لا للعروبة ولا للإسلام. ولا ندري ما إذا كان هذا الحزب قد اعتمد في تقديم وثائقه على اللغة العربية التي هي اللغة الرسمية الوحيدة في مصر، أو إنه اعتمد الهيروغليفية التي انقرضت منذ قرون طويلة، وأمكن قبل بضع عشرات السنين كشف طلاسمها دون أن ترقى منذ ذلك الوقت إلى مجال الاستعمال إلا في محاولة كشف أسرار الحضارة الفرعونية العريقة الباقية رغم كل شيء مغلقة على الأفهام، إلا القليل مما رشح منها على مر الأحقاب والعقود. ومن الناحية القانونية فإن هذا الحزب يبدو مؤهلا لنيل التأشيرة الرسمية بما إنه متفرد في نوعه وفي مجال نشاطه وأنه لا شبيه له لا في اسمه ولا في دعوته ولا في برامجه. وقد أثار تأسيس الحزب الجديد في مصر نقاشا حول مدى جديته، غير أن ذلك النقاش تجاوز الحدود المصرية إلى أقطار مجاورة على الأقل لسببين: أولهما.. جدة الفكرة وطرافتها. وثانيهما.. أن هناك من يدعو للعودة إلى حضارات سابقة ويعمل على تأسيس أحزاب تنتمي إليها وتسعى لإحيائها. ففي منطقة المغرب العربي مثلا، قامت حضارات بربرية ـ أمازيغية ـ بلغة اليوم ازدهرت وارتفع شأنها وشكلت في وقتها مرجعيات حضارية عبر العالم. والفارق بين الحضارات الفرعونية التي كانت الأقدم والأعرق والأشد تأثيرا في الحضارة الإنسانية على مدى دهور كثيرة، والحضارات البربرية الأمازيغية، أن الأولى انقرضت، وأن لغتها وربما لغاتها اندثرت ولم تعد مستعملة ولا دارجة، فيما البربرية ما زالت قائمة معتمدة لهجات – إن لم نقل لغات – متعددة ذات استعمال أكبر أو أصغر، وإن كان العارفون يؤكدون، أنها لهجات مختلفة غير مفهومة ما بين البربر أنفسهم باختلاف الأصقاع التي ينتمون إليها. وتمتد هذه الأقوام البربرية من ليبيا شرقا إلى الجزائر وإلى المغرب غربا، مع قلة قليلة جدا في تونس التي سبق أن تعربت بشكل يكاد يكون كاملا منذ عهود الهلاليين قبل عدة قرون. وفي الجزائر بالخصوص، ولكن في المغرب أيضا قامت ومنذ سنوات أحزاب بربرية أو قبائلية معلنة في صراحة، فيما القانون التونسي للأحزاب يمنع بالكامل قيام أحزاب تعلن انتسابها إلى جنس معين أو دين معين، وحتى الاتحاد الديموقراطي الوحدوي فإنه قام لا على انتساب عروبي وإنما على هدف معين في إطار السعي لتحقيق الوحدة العربية. وتدعو الأحزاب البربرية أو القبائلية الجزائرية صراحة إلى اعتماد اللغة أو اللغات الأمازيغية كلغات تدريس على الأقل في المدارس الحكومية، إن لم يكن كلغات رسمية في البلاد، وهو المسعى نفسه الذي نجده في المغرب، وفي الأثناء تم بصفة رسمية إنشاء إذاعات أو شبكات تلفزيونية ناطقة باللغات الأمازيغية، وانتشر فن متميز هو الفن الأمازيغي والغناء البربري، ونال حظوة كبيرة في فرنسا التي تشجع مثل هذه المساعي، منذ فترات ما قبل الاستقلال، وفي إطار من الفصل بين السكان بجنسهم العربي السامي، والأمازيغ الذين روجت الجهات « العلمية  » الفرنسية منذ عشرات السنين لاصلهم الهندو ـ أوروبي واختلافهم عن الأصول العربية، وهو ما فندته مؤخرا أحدث الاكتشافات في مجال الجينات على أساس أن الجنس البربري ينحدر من الجنس السامي وليس له بأوروبا وسكانها أي صلة. المهم وبالعودة للحزب المعلن في مصر، فهل القائمون عليه سيتنكرون لعروبة مصر ودينها أو أديانها السماوية ويعودون للأديان الوثنية التي كانت سائدة؟ أم إنهم سيكتفون بالعودة إلى نوع من المرجعيات القديمة، فيفعلون مثل الفرنسيين الذين يفتخرون بأصولهم الغولية القديمة في نفس الوقت الذي يتمسكون فيه بفرنسيتهم التي يعتبرونها قدرا مشتركا بينهم جميعا اليوم، في عصر الدولة القومية أو الدولة الوطنية حسب التعبيرات، أو مثل غيرهم من الأقوام التي بقدر اعترافها بأصولها المختلفة فإنها تتشبث بقوميتها اليوم التي إن كان فيها جانب غالب، فإنها تشكلت عبر القرون من أجناس مختلفة توافدوا عليها وانصهروا في بوتقتها. وفي تونس مثلا حيث الغلبة للعنصر العربي سواء كان من العرب العاربة أو العرب المستعربة، يفخر الناس غالبا بأصولهم البربرية وأصولهم الفينيقية ويبرزون بشدة التأثير في حياتهم الذي تركه الرومان والبيزنطيون والوندال والأسبان والأتراك والفرنسيون فضلا عن العرب الذين طبعوا البلاد بطابع العروبة، كما يعتبرون أن حنبعل وصدر بعل الوثنيين والقديس أوغستين المسيحي والغريبة والكاهنة اليهوديتين والإمام سحنون وابن عرفة وابن خلدون المسلمين كلهم أعلام للبلاد مروا بها وتركوا بصمات ناتئة’ ويحق الافتخار بإضافاتهم لتاريخ البلاد والاعتزاز بشخصياتهم التي تركت بصماتها على تاريخ البلاد. وبالنسبة لمصر بالذات فإن إضافات الحضارة الفرعونية والشخصيات الفرعونية كان لها أثر أكبر على تاريخ مصر مما في أي بلد آخر في العالم، ولذلك فإنه يحق للمصريين أن يفتخروا ويعتزوا بعدد وفير جدا من الأشخاص الذين قدموا مساهمات كبيرة في بناء الحضارة الإنسانية، ولا يمكن ولا ينبغي للمصريين أن يهملوا ذكراهم أو ينسوا الحضارة العظيمة التي بنوها، وأن يستحضروها في كل وقت فهي عنوان مجد تليد ولكنه ولى وانقضى. ورغم ذلك فإن من حق أي كان أن يستحضر ذلك الماضي ولو كان بعيدا ويسعى لأن يحيي ذكراه، وأن يصل إلى حد الرغبة في التشبث به وحده دون غيره، ولو بتأسيس حزب لذلك. على أنه من الناحية الأخرى فإن المسلك الطبيعي في مثل هذه الأحوال هو الاعتراف بحق أي كان في النشاط السياسي القائم على تلك الأسس من إرادة إحياء ذلك الماضي، والتنويه به وحرية التعبير عنه وحتى إنكار غيره، ويبقى صندوق الاقتراع وحده في ظل نزاهة التصويت والفرز هو الفيصل والحكم.
المصدر: صحيفة الشرق القطرية الصادرة يوم 26 فيفري 2004
 

فضائية الحرة .. جمهوريان وديمقراطيان وخامسهم كولن باول
بقلم: محمد علي بن رمضان _ تونس
هذه التي لم تنزل من السماء، التسريبات حولها من عدة اشهر قبل انطلاقها يوم السبت 15 شباط (فبراير) يوم العرس الكروي الافريقي وصادف افتتاحها الشوط الثاني من مقابلة المغرب وتونس ولا يحتاج المرء كثيرا من العناء للتكهن باختيار الملايين من العرب. ثم بعد هذا العرس الكروي لعنت الشكوك المشروعة ولكن بدون اثباتات، ابتدأت اشاهد فضائية الحرة وامر دون ان اكتب كلمة عن خلفيات الرموز الظاهرة ومن اين جاؤوا ولكن لا ينبغي استفزازنا فعندما يقول من خرج من البي بي سي واصبح مراسلا لفضائية خليجية ابتدأت به في عملية تقليص عدد موظفيها واختارته الحرة ليكون مراسلها في اراضينا المغتصبة يستخف بعقولنا قائلا انهم احرار في الحرة نقول لا هذه مغالطات من اين جاءت الحرية ومجلس ادارتها يتكون من 2 جمهوريين و2 ديمقراطيين والاسمر كولن باول خامسهم؟! اما ما يسمونه ساعة حوار فحدث ولا حرج ضيفه الاول كان نائب وزير داخلية مجلس الحكم العراقي الفريق احمد كاظم ابراهيم ومثال الالوسي مدير عام اجتثاث البعث وثالث الضيوف محلل عراقي سابق بـA.B.C يعني ابسط قواعد الاستماع الي الرأي الآخر معدومة، ابسط قواعد العمل الصحافي مداسة، هذه هي الديمقراطية من حبيبة امها ماما امريكا والا بلاش. هذه هي الدروس التي تريد تلقيننا اياها راعية السلام، المخلصة للعرب حامية حمي الاسلام، افتحوها يا عرب عوض مشاهدة البعبع، ستشاهدون الثغر الحلو والابتسامة القاتلة للموناليزا رايس، ستشاهدون طويل العمر قائد الاحتلال ابو زيد وكأنك ما غزيت ، ستشاهدون الشيخ بريمر التكريتي يرفع الاذان في الاعظمية. افتحوا الحرة وقد وعدتنا بنهاية الاحتلال يوم 31 شباط (فبراير)، فمنظرها قال لنا ليست محطة دعائية ولكن لشرح السياسة الامريكية وما هو الفرق بين الحاج موسي وموسي الحاج؟ تلاحظــــون ان اولـــــي نشراتها الجــوية اقتصرت علي بضــــع دول شــــرق البحـــر الابيض المتوسط وذلك الذي يهمها نحن نتساءل ماذا ستفعل الحنانة او الماشطة حسب اللهجات في الوجه العكر؟! اخوة العرب تغيير الصورة الماكرة والخبيثة للادارة البوشارونية صعب وعسير فالمساحيق لا تخفي القبح اما قمة الوقاحة والغطرسة والغرور فكانت مع احد مساكين ام تي في اللبنانية التي اغلقت بحكم قضائي، فهذا الشخص استضاف وزير خارجية تونس الاستاذ الحبيب بن يحيي في ساعة حوار وشاهدت الاعادة يوم 17 شباط (فبراير) الساعة 22.45 حيث خاطب الوزير بقوله انا اسأل نيابة عن كل مواطن عربي!! الله اكبر من خولك التحدث باسمنا واي صندوق اقتراع اعطاك هذا التفويض؟ نلوم الوزير الذي لم يعترض علي هذا التطاول الم اقل لكم اخوة العرب هذه ندوق عجب. المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 27 فيفري 2004

حول ضرورات تحرير السّوق الدّينية
د. عزالدّين عناية
فرضت صيرورة تشكّل الأسس الحضارية في بلاد العرب حضور الدّيني مكوّنا جوهريا داخل العملية، عرف التلازم خلالها تمظهرات عدّة. وداخل التبدّلات والتحوّلات الممتدّة عبر القرون، لايزال الدّيني يحضر في الفرد وفي الشخصية العامة بعد مسيرة حافلة بشتي التقلّبات، الأمر الذي يطرح سؤال تراكم الوعي من انعدامه في تلك العلاقة الجدلية، ومما يجوّز الحديث عن علاقة متأسّسة علي تطوّر هرمي متصاعد من الجاهلية إلي العرفانية، أو بالأحري متراجع نحو اندثار الوعي وتلاشيه. فعبر القرن السالف تم جدل واسع بين النّخب العربية تناول عنصر الدّين، من حيث مشروعية حضوره علي مستوي الذات وعلي مستوي المجتمع، من خلال التعرّض لمدي صوابية استهلاكه كرؤية معرفية تنشيطية، عبر استيعابه في الفلسفة الاجتماعية من خلال التربية والمعرفة والاستفزاز الشعبي. كما جري التعرض بالمقابل للامشروعية حضوره ـ ودون التخفّي علي ذلك أو التستّر عنه ـ سواء علي مستوي الفرد أو الجمع، وما بينهما من تنوّعات تنزع إلي أحد النجدين قربا وبعدا. ولكن ذلك الجدل الواسع، تميز بخاصية أساسية ومركزية فيه، فقد تميز بغياب المتابعة العلمية للظاهرة الدينية بمفهوم « علم الأديان »، التي ظلّت منعدمة، لافتقاد التقليد العلمي المتابع للمقدّس، وهيمنة المقاربة اللاّهوتية الإيمانية ونقيضتها المضادّة لها اللاّلاهوتية. فبرغم أن العرب من أكثر الأمم، إن لم نقل في مقدّمتهم، من حيث إنتاج المقدّس واستهلاكه، وتوظيفه، والذي انعكس علي مكوّنات هويتهم الحضارية الأساسية. فإن ذلك التعامل علي ثرائه واتساعه، بقي الحديث عنه ظاهريا سطحيا، ولم يتعدّاه إلي الحصر والتقصّي، والإحصاء والضّبط، وتفسير احتشاد الدلالات والمعاني في ذلك الحقل، علي خلاف ما هو موجود في بلاد أخري أقل شأنا في ذلك، لكنها وفّقت في قطع شوط معرفي من حيث العلاقة الاجتماعية بالمقدّس. إذ تخلو الساحة لدينا حتي الآن من إحصائيات مضبوطة تتعلّق بالنّفاتيين واللاّإدريين، وبالمتشكّكين والمؤمنين، كما ليس هناك تصنيفات مضبوطة لتنوّعات المتديّنين وتنوّعات غير المتديّنين، من ممارسي الطقوس ومهمليها ومنكريها، كما ليس هناك تبويب لمفاهيم الدّين بين الناس، من حيث رؤاهم وتصوّراتهم عنه، وما نجده هو تعريفات للدّين والمتديّن، والمؤمن والكافر، والعابد والمعبود والعبادة، ضمن رؤي فقهية. وكلّيات الشريعة التي طالما ألقيت علي كاهلها المسؤولية المعرفية في ذلك، لازالت تدرُس الدّين وتدرّسه من حيث كيف يجب أن يكون، وتهمله من حيث واقع ما هو موجود، ولذلك تعجز عن التحكّم بمقدرات الدّين وبمصائر الواقع وتحوّلاته. فهي تدرّس أركان الدّين من صلاة وصيام وزكاة وحجّ، ولكنها تجهل وقائع الإتيان بهذه الشعائر من عدمها، ومنشأها من امحائها في النفسية البشرية، لما توليه من تنكّر لعلم النّفس الدّيني، وعلم الاجتماع الدّيني، والإناسة الدّينية، وغيرها من العلوم التي لا يفهم الدّين في غيابها اليوم، مما أبقي ظواهر دينية عديدة يطفح بها الواقع بعيدة عن قدرة استيعاب المناهج التقليدية. فمثلا لا تزال ظواهر دينية لافتة مثل الكلف بالصوم في المغرب الكبير علي خلاف التهاون في أداء الصلاة، في مقابل عناية بالصلاة في المشرق العربي تفوق الاهتمام بالصوم، والأمر يحتاج إلي مساءلة وتفسير وإحصاء، وليس عبر المرور السّطحي علي الوقائع من خلال قوله تعالي: »ولكن الله يهدي من يشاء ». وكذلك يبقي الدور الدّافعي والتنشيطي للدّين في التحوّلات الاقتصادية ببعده الفيبيري، علي ما أجلاه في « الأخلاق البروتستانية وروح الرأسمالية »، غائبا عن رصد العقل الإسلامي في كلّيات الشريعة، من حيث تبين دوره وأثره. إذ من داخل المقاربة الفهمية للواقع يتيّسر بناء معرفة واضحة وعلمية بالدين، وبتعبير علمي جامع هناك غياب لعلم اجتماع التديّن ولعلم اجتماع اللاّتديّن في الآن، وما نراه ليس سوي معارف لاهوتية تعجز أن تري الدّين من خارج، أو أن تحيط بكنهه في انفصاله عن الذّات. وبالإضافة لتلك الإشكالية، يظل حقل الديني حتي راهننا الحالي، رهينا لرؤية سياسوية فقهوية أعمت عن غيرهما. وقد تعمّقت هذه العاهة منذ أن نشأت بدعة المطالبة بالاعتراف الحزبي بالدّيني، والتي دخل الدّيني معها في عملية محكومة بالنفي والاعتراف، تراوحت بين قوننة اللا اعتراف واستحواذ الدّولة علي نسخة الدّين الرّسمية والصائبة والمشروعة، ومن جانب آخر عبر اعتراف نسبي حدّدت فيه الدولةُ النوعيةَ، والإيديولوجيا، وحجم التكتّل الحزبي المسموح به ورموزه. وقد ظل التعامل كاشفا عن افتقاد السّوق الدّينية للانفتاح والتحرير، التي يستلزم فتح أبوابها لكافة المتنافسين والمتزاحمين، « قل كل متربّص فتربصوا فستعلمون من أصحاب الصراط السوي ومن اهتدي » (سورة طه: 135). إذ بقيت السلطة، من حيث تصوّرها للدين، تمثل الفرقة الناجية ودونها في ضلال وسائر إلي هلاك. ولا أدلّ علي ذلك من احتكارها الخطاب الصائب والقول الفصل فيما يتعلّق باقتصاد الدين جمعا، وإلا ما معني أن وسائل التعبير تمتد في الغرب حتي لتواجد النوادي والجمعيات والأحزاب والصحف والمجلات الناطقة باسم الملاحدة والكفرة، وفي البلدان العربية لا تتوفر تلك الإمكانيات حتي للمؤمنين. إذ تتواجد إشكالية جوهرية متعلّقة بالموضوع، عائد أمرها بالأساس للنخبة الفكرية المنشغلة بالدّين، وأيا كانت نوعية انشغالاتها، الممتدة من نمط حسن الترابي إلي نمط صادق جلال العظم، من الطرح الذي يري في أنه كلما زاد في الأمّة تديّنها زاد خيرها، وكلّما نقص دينها نقصت ثروتها، إلي من يري نقيض ذلك. فهي لم تدفع-تلك النخبة- بالمقاربة العلمية، حتي تتابع وقائع المقدس المنغرسة في الاجتماعي، داخل مجال يتكفّل العقل فيه بشرح محتوياتها، ومتابعة حضورها وتطوّرها وانتكاسها، وشرح مطالبها ومستلزماتها. بل ما نجد انماؤه والسّهر علي رعايته، بين هذين الحدّين، هو المقاربة الإيديولوجية، سواء في شكلها الدغمائي الحماسي أو في شكلها الدّغمائي التّنحوي. ولذلك يبقي حضور الظاهرة الدينية في البلاد العربية منعدما خارج القوسين اللذين أشرنا. فداخل تلك الأدلجة ذات الوجهين المتقابلين حصلت متاهة الوعي بالواقعة، وهو ما أدي لاختناق حقلها برغم رحابته، لذلك يبقي الشائع والغالب، إما التحزّب الدّاخلي للتصوّرات الدّينية، التي يراد تحويلها إلي رؤية اجتماعية مكرِهة للمجتمع بأسره، باعتبارها مركز الجنتين الأخروية والدنيوية، أو ما نجده بالمقابل ضمن تحزّب خارجي، ناف لكافة تجلّياته وأنشطته الاجتماعية، يُعمل فيها علي تنقيته ونفيه، سواء من الاجتماع أو السياسة أو التربية، دون التبين لماهية المنزوع ومدي نفعيته من عدمها. لذلك تبدو أزمة الواقع العربي في علاقته بالدّيني ناتجة بالأساس عن نمط الوعي الذي انحصر فيه التعامل مع الدين وليس في الدين ذاته. فالتعامل المتضاد مع المسألة الدينية في ذهن عديد المثقّفين العرب، ولّد تحزّبا عقيما منبن علي قاعدة مع الدّين أو ضدّ الدين في حضوره السياسي. وهي نظرة لطالما خنقت الدين كمنظومة ثقافية حضارية، لكونه أوسع من الإطار الذي حشر فيه. وقد أفرز هذا التضاد الذي أشرنا إليه حالة من الاحتراب والتنازع، فيندر أن يجري لقاء أو تدار محاورة بين ممثلي ذينك الطرفين ولا تتم في كنف الاتهام والتقوّل والردّ والاعتراض. لعل الهرمين الفكريين حسن الترابي وصادق جلال العظم -من خلال اللّقاء الذي رعته بينهما قناة الجزيرة عبر برنامج « الاتجاه المعاكس » يوم:20 جانفي 2004- خير من مثّلا هذه العقلية الاحترابية التي صارت مهيمنة وشائعة لدينا في تصوّر الدّين. وكان الأولي أن يقدّما المثل، ويتم الحوار بينهما في كنف مقاربة الظواهر والوقائع بمناهج مختلفة، وتجنّب عقلية التكذيب والتبكيت والإلغاء للآخر، وهي من مخلّفات أدب الملل والنحل الذي لا يزال مهيمنا علي التصوّر للمسائل الدينية. حتي تشكّل تكتلين صغيرين من حيث موقفهما من الدين، يجرّان حشدا كبيرا، تارة إلي هؤلاء وتارة إلي هؤلاء، يتخاصمان فيه لسحب أكبر عدد ممكن، ولا وسيلة في ذلك إلا الدّمغجة والسفسطة بوسائلهما المتنوعة. فكيف لزعماء تيّارات فكرية وسياسية يمارسون الاحتراب والنّفي فيما بينهم أن يطالبوا السّلطات بالممارسة الديمقراطية، فهنا إحدي التناقضات الكبري للنّخب العربية المتطلّعة للديمقراطية وغير المدركة لمستلزمات العملية وموجباتها! ففي غمرة الأدلجة للدّين، التي أفرزت كل ما نراه من موبقات التطرّف والشمولية والتلاعب والخرافة والواحدية، ظهرت التعلّة السلطوية القائلة بسدّ الطريق أمام الإسلاميين الساعين لاختطاف السلطة، إحدي المبرّرات التي تعللت بها عديد الأنظمة لتأجيل الديمقراطية، والذي انعكس علي ابطاء تنشئة الخطاب الديني الديمقراطي الحرّ، كل ذلك بدعوي المحافظة علي التوازنات الاستراتيجية داخل المجتمع. وقد ساهمت تلك العملية في تعطيل التطور والانماء، وهي من أخبث الحيل التي أنتجتها الأجهزة الاستنفاعية للاستمرار في تكديس الثروات واستنزاف خيرات البلدان ولا رقيب ولا حسيب. وربما هشاشة البناء الإيديولوجي والمبدئي لعديد أحزاب المعارضة، ما جعل عديد منها يستسلم لهذه الأطروحة ويتبناها. ولا يمكن القول أن التخوّفات غير جائزة سواء، من الأطراف السلطوية أو المعارضة، ولكن أن يصير التخوّف مانعا ومثبتا لحركية المجتمع، من أجل رجم بالغيب لم يقع، فهو عين الخطأ. فكما أوجز الأستاذ برهان غليون تلك الخدعة في كتابه: « الاختيار الديمقراطي في سورية » المنشور في دار بترا، ص: 139 بشكل كاف شاف بقوله: « التحوّط من الفاشية المحتملة لا يكون بتخليد الدكتاتورية ». بناء علي ذلك، فالتحرّر ينطلق من تجاوز النظرة السياسوية للدّيني التي سادت عبر القرن الماضي، والالتزام الحق بالواقعة الدينية في تخليصها من هذا الارتهان، وتحويل الاشتغال بها نحو وجهة علمية ومعرفية تتجاوز ضيق الأدلجة التي خنقتها. ولن يتيسر ذلك إلا من خلال افتكاك كل فرد سهمه من الثّروة الدّينية، سواء أكان عبر الممارسة أو الفهم أو الوعي، فالدّين المودع صدقه، وفهمه، وكنهه، لدي المجامع الفقهية ولدي سماحة المفتي، في حاجة إلي إعادة توزيع بين الناس حتي لا يفعل المفتي ما فعله جحا عندما ولّي سلطة الإفتاء، علي حسب ما صوره التندّر الشعبي، في قصة الرجل الذي استفتاه: يا جحا إن الكلب بال علي حائط فكيف يطهر؟ فأجاب: يهدّ الحائط ويبني سبع مرّات. فردّ الرجل: ولكنّه الحائط الذي بين داري ودارك. فقال جحا: إذا كان الأمر كذلك، فيكفي قليل من الماء ليطهر. لذلك تبقي الضرورة ملحّة لتنشئة مستويات من الانفتاحية، تتحرر فيها المجتمعات دينيا، حتي تستهلك ما تريد وترتئي ما تريد، في نطاق عقد ديني احترامي بين كافة القوي المنتِجة والمستهلِكة. فما تعرضه الدّولة من خطاب ديني صار لا يكفي، أو بالأحري لا يعبّر عن الرّوح الجماعية التي حدثت فيها تبدّلات، لم يجارها الوعي الدّيني المقدّم. إذ التناقض المتواجد بين المطلب الاجتماعي والموجود الاجتماعي متأسس علي اختلال في العلاقة، وهو ما سبب جل العلل ذات الطابع السوسيوديني، من تعصّب ونفي للحرّيات وغيرها. فقد كان جراء افتقاد النظرية العلائقية العقلانية مع الدين، أن صارت الأمة التي ظهرت من بين أحضانها أعظم الفلسفات الرّوحية والدّينية، المنتشرة علي مدي الكون، تتلقّي أوامر خارجية بإحداث الإصلاح الدّيني فيما يتعلق بوعي ثروتها الرّوحية، والمنطقي والواقعي أن تكون هي النموذج والمثال بفعل ثرائها. وكأن التجربة التاريخية لم تفد في شيء من حيث إدراك الفلسفة التطورية والتحررية للمقدس، حتي يهتدي العرب بغيرهم في التعامل مع الدين. ولذلك من هذا الباب يستلزم تجديد المنهج في التعامل مع الواقع الدّيني، لتجاوز سقطات الداخل وإكراهات الخارج . أستاذ تونسي بجامعة نابولي بإيطاليا tanayait@yahoo.it المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 27 فيفري 2004
 

لا بديل عن المصالحات داخل البيت العربي أولا

فهمي هويدي

لم تعد المؤتمرات في العالم العربي تناقش سوى المبادرات. اذ كما ان عواصم العرب أصبحت تزخر بالمؤتمرات التي اصبحت تناقش كل شيء، من الاصلاح في الداخل الى مد الجسور مع الخارج، فان العواصم ذاتها اصبحت بمثابة منصات لإطلاق المبادرات أو ساحات مرشحة لاستقبالها، حتى لم يبالغ السيد عمرو موسى، الامين العام لجامعة الدول العربية، حين قال ان سماء المنطقة اصبحت تمطر مبادرات ناقصة وتثير التساؤل («الشرق الأوسط» ـ عدد الأحد الماضي). وليس خافيا ان ذلك الصخب المتمثل في المؤتمرات التي تُعقَد على الارض، أو المبادرات التي تهبط علينا من السماء، وثيق الصلة بأجواء ما بعد أحداث 11 سبتمبر(ايلول) 2001، التي نجحت الولايات المتحدة في توتيرها، واستنفار العالم كله لاجل ما سمي بالحرب ضد الارهاب، وإن كتب على العالم العربي والاسلامي ان يظل المسرح الاساسي لتلك الحرب. ثمة كلام كثير يقال في المؤتمرات، وافكار بلا حصر تطرحها المبادرات، ومن المبكر اصدار حكم تقييمي على حصاد ذلك كله، وما اذا كنا بصدد ضجيج فقط أم ان ثمة «طحنا» منتظرا، وفي أي جانب سيصب ذلك الطحن، وهل سيكون لنا أم علينا. ازاء ذلك، فلا مفر من الانتظار لبعض الوقت، غير ان بين ايدينا صدى لبعض المبادرات المتعلقة بالصراع العربي الاسرائيلي لا نستطيع أن نغفله. بل ادعو الى التدقيق في قراءته، لانه يعبر بدرجة كبيرة من الدقة عن الكيفية التي يستقبل بها الاسرائيليون ما يخرج من العالم العربي من الرسائل المتعلقة بمقترحات تسوية الصراع واحلال السلام في المنطقة. في برامج ومناسبات مختلفة عبر بعض الوزراء الاسرائيليين في الآونة الاخيره عن رؤيتهم للمبادرات والتصريحات التي تخرج من العواصم العربية موجهة الى تل ابيب. فهذا وزير الاسكان الجنرال احتياط ديني ايتام يقول للتليفزيون ما خلاصته انه لو قدم العرب «جماجم ابناء شعوبهم من أجل ان يسير فوقها شعب اسرائيل، فإن هذا ليس مبررا كافيا لكي نتعامل بجدية مع رسائل الغزل الصادرة عن عدد من العواصم العربية»، وتبرير ذلك في زعمه «الفزع من هول ما شاهدوه عندما ظهر طبيب المارينز وهو يقلب بين يديه رأس صدام حسين، هذه هي كل القضية، انهم يحاولون التقرب الينا لكي يثبتوا للرجل رقم واحد في العالم (يقصد بوش) انه بالامكان تأهيلهم لكي يتم اخراجهم من القائمة السوداء، التي تضم نادي محور الشر»! وزير اسرائيلي آخر، عوزي لاتراو (الليكود)، اعتبر ان التنازلات العربية لاسرائيل «ليست ذات قيمة على الاطلاق» وقال «لذلك ينبغي الا نسقط من على كراسينا لو انهم عرضوا علينا السلام، والتنازل عن كل ما ظلوا يطالبوننا به منذ عقود»! طومي لبير وزير القضاء كان اكثر «كرما» من الآخرين، حيث شدد على اهمية التجاوب مع ما يسمى برسائل «الغزل» الصادرة عن بعض الدول العربية، الا انه لم يختلف في تشخيص الاسباب المحركة خلفها، وهو «الخوف من الضربة الأميركية المقبلة»! جاي باخور مدير موقع صحيفة «يديعوت احرونوت» على شبكة الإنترنت والمستشرق المعروف نشرت له الصحيفة في الثامن من يناير(كانون الثاني) الماضي، مقالا اعتبر فيه ان «الخوف من الولايات المتحدة» اصاب الدول العربية «بالرعب والهلع»، خصوصا بعد «الانهيار المروع لعضو النادي العربي صدام حسين» وهو «الامر الذي جعل من اسرائيل ملاذا اخيرا للعرب، للوصول الى واشنطن واتقاء شر ضرباتها»! بيد ان الاستعلاء المقترن بالاستخفاف بدا اوضح ما يكون في ردود الفعل الاسرائيلية على التصريحات السورية التي عبرت عن الاستعداد لاستئناف المفاوضات مع اسرائيل. اكثر الردود والتعليقات صدرت عن اركان القيادة العسكرية الاسرائيلية، واتسمت بالصلف والتعابير التي تعكس غطرسة القوة، مثل التي صدرت عن الجنرال عيبال جلماوي، احد كبار الضباط في شعبة التخطيط بهيئة اركان الجيش، فقد نقلت عنه صحيفة «معاريف» زعمه ان «الجيش الاسرائيلي يمكنه ان يصل الى دمشق بنفس السرعة التي وصلت بها الولايات المتحدة الى بغداد»، وصولا الى التبجح بالقول «اننا اذا قاتلنا السوريين فلن نكتفي بالحاق الهزيمة بنظامهم، ولكننا سنعيد تصميم المنطقة من جديد»! وعلى المنوال نفسه ترددت تصريحات لوزير المالية الحالي ورئيس الوزراء الاسبق بنيامين نتنياهو، وكذلك يسرائيل هارئيل، أحد قادة المستوطنين اليهود في الضفة الغربية، ويارون لندن، المعلق السياسي والكاتب والمخرج المسرحي المعروف، الذي قال إن«اسرائيل لا تفاوض الضعفاء»! هذا الكلام يعني شيئا واحدا، هو ان النخبة الاسرائيلية تستشعر انها في موقف القوة وان متغيرات الموازين الاقليمية بعد احتلال العراق ضاعفت من هذا الادراك، الامر الذي يدفع رموزها الى التعامل مع كل المبادرات العربية بالاستخفاف والازدراء، وتلك خلاصة تدعونا الى القول بأن هذا الموقف الاسرائيلي لن يتغير طالما بقي ميزان القوة في المنطقة كما هو. واذا صح ذلك التحليل، فإنه يدعونا الى امرين، أولهما الكف عن اطلاق المبادرات العربية بخصوص الصراع العربي الاسرائيلي، وثانيهما هو التفكير في كيفية التعامل مع ميزان القوة المختل، إن لم يكن عسكريا فسياسيا واقتصاديا على الاقل، عبر تحقيق الاحتشاد العربي والاسلامي. وقبل هذا وذاك، لا مفر من البدء بالاحتشاد الوطني في داخل كل قطر عربي، باعتبار ان تلك هي الخطوة الاولى التي ينبغي ان تسبق أي تفكير في الاحتشاد العربي والاسلامي. أدري ان الموضوع كبير ومليء بالعناوين والتفاصيل، الا انني ازعم ان المبادرات الاهم ـ وربما الوحيدة ـ التي ينبغي اطلاقها في الوقت الراهن هي تلك التي تعنى بالتصالح الذاتي داخل البيت العربي، باعتبار ان ذلك التصالح يمثل الشرط الاساسي لتحقيق الاحتشاد الوطني المنشود الذي نعول عليه في التقدم على صعيد الاحتشاد العربي ثم الاسلامي، الذي ازعم انه سبيلنا الى استعادة القوة وتصحيح موازينها. لقد ثبت فشل منطق المدرسة التي توهمت يوما ما بأن تسعة وتسعين من أوراق «اللعبة» بيد الولايات المتحدة، وهو المنطق المتخاذل والانهزامي الذي لم يترك للارادة الو طنية والعربية سوى واحد في المائة فقط، الامر الذي كان لا بد ان يوصلنا الى ما وصلنا اليه من بؤس ومهانة. ولنتذكر في هذا الصدد ان الطرف العربي الوحيد الذي اخذته اسرائيل على محمل الجد، وتعاملت معه باحترام، كان حزب الله في لبنان، الذي خاطبها من البداية بلغة اخرى، وبنهج على النقيض تماما من مدرسة تسليم الاوراق سلفا ومجانا للولايات المتحدة. ان موازين القوة في المنطقة لن تتغير ما لم يتغير تفكيرنا ازاءها، اعني ما لم نستعد ثقتنا في انفسنا وفي قدرات شعوبنا، وما لم تستصحب ذلك، بل تسبقه، ثقة في الله سبحانه وتعالى، الذي لا يخذل من ينصره. لقد جربنا لاكثر من عقدين من الزمان الاعتماد على الولايات المتحدة، فلماذا لا نجرب الاعتماد على الله وعلى شعوبنا، والتصالح مع الاثنين؟ ليس ذلك سؤالا، ولكنه رجاء ملح. المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 27 فيفري 2004


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