27 décembre 2010

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TUNISNEWS 10 ème année, N° 3870 du 27.12.2010 archives : www.tunisnews.net


AFP: Tunisie : flambée de mécontentement contre le chômage des jeunes Reuters: Police disperse jobs protest in Tunisian capital Reuters: La police disperse un millier de jeunes protestataires à Tunis AP: Manifestation à Tunis en solidarité avec les populations de Sidi Bouzid AFP: Tunisie : Manifestation de soutien à Tunis aux habitants de Sidi Bouzid CNLT: Emeutes de Sidi Bouzid : faillite de la gestion sécuritaire et rejet populaire de la corruption du pouvoir Europe Écologie Les verts: Solidarité avec le peuple tunisien Union Syndicale Solidaires: Solidarité avec les mobilisations sociales en Tunisie SNAPAP: Solidarité inconditionnelle avec la lutte du Peuple tunisien Le Monde: En Tunisie, des manifestations dégénèrent en affrontements avec la police France24: Le vent de la contestation souffle sur Tunis TSA: Dix jours consécutifs d’affrontements à Sidi Bouzid – La colère des Tunisiens se propage 7sur7: La colère monte en Tunisie The Financial Times: Anger over unemployment erupts in Tunisia Rob Prince: Tunisia’s Zine Ben Ali: So…will the end be gracious or graceless? Slim Bagga: Ben ali est parti en voyage Maghreb émergent : Maghreb – La bombe à retardement du chômage des jeunes diplômés

Carnegie Moyen-Orient : Substituer des emplois précaires à un chômage élevé – Les défis de l’emploi au Maghreb »

TAZ: Krawalle in Tunesien Tote und Verletzte bei Unruhen

Karim El-Gawhary: Beiträge getaggt mit ‘Tunesien’ – Worüber an Weihnachten nicht berichtet wurde: Elendsaufstand in tunesischer Kleinstadt

Tunisie : flambée de mécontentement contre le chômage des jeunes


 

 
AFP, le 27 décembre 2010 à 14h18    TUNIS, 27 Dec 2010 (AFP) – Le chômage, la cherté de la vie et le sentiment d’être laissés pour compte dans des régions défavorisées sont à l’origine d’une récente flambée de mécontentement dans le centre-ouest de la Tunisie où des affrontements ont opposé manifestants et forces de l’ordre, estiment des responsables. « Le taux de chômage élevé des diplômés universitaires, la hausse des prix des matières premières et le recours au secteur agricole seulement sont à l’origine des troubles », a estimé le président de la section régionale de la Ligue des droits de l’Homme, Raouf Nsiri. La région de Sidi Bouzid à 265 km au sud de Tunis est en proie à des troubles sociaux depuis le 19 décembre, à la suite de la tentative de suicide d’un jeune diplômé de l’université, vendeur sans permis de fruits et légumes qui s’était fait confisquer sa marchandise par la police municipale. Désespéré, le jeune homme s’était aspergé d’essence pour s’immoler par feu. Il a survécu mais se trouve dans un état critique. Cinq jours plus tard un autre jeune a mis fin à sa vie en s’électrocutant au contact de câbles électriques. « Le chômage est la conséquence immédiate avec tout ce qui peut s’en suivre », a expliqué Touhami Héni, responsable régional de l’Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt, centrale syndicale). Le chômage des jeunes diplômés de l’université constitue un fléau en Tunisie contre lequel le gouvernement a été mis en garde par les institutions internationales dont le Fonds monétaire international. Son taux atteindrait le double du taux de chômage global, estimé officiellement à 14%. « La défaillance du modèle de développement, qui a provoqué une inégalité entre les régions, a débouché sur le fait que 90% de projets sont localisés dans les régions côtières et 10% dans les régions intérieures », affirme l’opposant Rachid Khéchana. Selon lui, cette « disparité s’est accentuée avec l’arrivée sur le marché de travail de plusieurs milliers de diplômés originaires de ces régions enclavées ». La population de Sidi Bouzid vit essentiellement d’élevage de bétail et du commerce informel. Cette région est limitrophe de Gafsa, une zone minière qui a connu en 2008 des protestations similaires contre le chômage et la cherté de la vie. Des affrontements avaient également eu lieu en août dernier, à Ben Guerdane (sud), à cause de restrictions apportées par la Libye au commerce informel vital pour les habitants de cette région. Face à la vague de manifestations dans la région de Sidi Bouzid, le gouvernement a d’abord dénoncé une manipulation à des fins politiques « malsaines » avant de prendre des mesures urgentes en faveur de la région. Ces mesures annoncées par le ministre du Développement, Mohamed Nouri Jouini, portent sur la création d’emplois et des projets pour un montant de 15 millions de dinars (7,86 millions d’euros). Les manifestations se sont néanmoins poursuivies alors que des rassemblements de solidarité étaient organisés dans plusieurs villes de Tunisie et à Paris.   « Le travail est un droit légitime pour toute personne mais sa revendication ne se fait pas par la violence », a souligné M. Jouini. Dans le même sens, le parti social libéral (PSL, proche du gouvernement) a dénoncé le recours à la violence, préconisant le dialogue pour faire avancer les revendications sociales.   Le ministère de l’Intérieur a fait état d’un mort, de deux policiers grièvement blessés et d’importants dégâts matériels lors des différentes échauffourées dans la région. Les autorités ont cependant contesté que la mort d’un troisième jeune retrouvé dimanche dans un puits soit un suicide. « Tout Tunisien a le droit d’aspirer à une vie digne et d’exiger un partage équitable des fruits de la croissance », écrivait le site Global Net, sous le titre « non au développement à deux vitesses ».   AFP  


Police disperse jobs protest in Tunisian capital


Mon Dec 27, 2010 4:42pm GMT * Police use batons to disperse protest in Tunis * First time wave of jobless protests has reached capital * At least two people died since protests began this month By Tarek Amara TUNIS, Dec 27 (Reuters) – Tunisian police used batons on Monday to disperse a demonstration by jobless graduates demanding work and what they called an end to corruption, the first time a recent spate of protests has reached the capital. Around 1,000 people took part in the demonstration, called by independent trade union activists. Security forces prevented them from marching towards a main Tunis thoroughfare. A Reuters reporter saw at least a dozen protesters sustaining light injuries from police batons, mainly to the head. Some others fainted. Protests are rare in Tunisia, which has been run for 23 years by President Zine al-Abidine Ben Ali and works closely with Western governments to combat al Qaeda militants, but have been gathering force in recent weeks. The Tunis protest followed the deadly shooting by police of a jobless graduate in Bouziane, south of Tunis, last Friday. Clashes broke out earlier this month in the town of Sidi Bouzid after a man committed suicide in a protest about unemployment. The protests later spread to several neighbouring cities such as Sousse, Sfax and Meknassi. One young woman at the Tunis demonstration told Reuters: « Our demand is employment…We are here to support the youth of Sidi Bouzid and demand work ». The protesters chanted slogans such as « We need work » and « Stop the corruption », and carried banners including one that read « Free Sidi Bouzid’s prisoners ». Officials have declined to say how many people were detained over the clashes in Sidi Bouzid. Tunisia remains relatively prosperous compared to African peers but several international right groups say its government crushes dissent, an accusation it denies. The North African country has become a regional focus for international financial institutions since announcing a plan to complete current account convertibility of its dinar currency over the 2010-2012 period. (Editing by Mark Trevelyan)

La police disperse un millier de jeunes protestataires à Tunis


Reuters 27/12/2010 18:07:53 
TUNIS, 27 décembre () – La police a dispersé à coups de matraque, lundi à Tunis, un millier de jeunes chômeurs diplômés qui réclamaient notamment des emplois et un coup d’arrêt à ce qu’ils dénoncent comme la corruption ambiante. Les policiers ont empêché les protestataires d’atteindre l’avenue Habib Bourguiba, artère principale d’une capitale où les tentatives de manifestation sont habituellement vite étouffées dans l’oeuf par des forces de sécurité vigilantes. Les heurts de Tunis ont fait, selon le témoignage d’un correspondant de Reuters, au moins une douzaine de blessés légers et provoqué quelques malaises parmi les jeunes, descendus dans la rue à l’appel de militants syndicalistes indépendants. Vendredi, un diplômé sans emploi avait été tué d’une balle à la poitrine et plusieurs autres personnes avaient été blessées lorsque la police avait ouvert le feu pour disperser des dizaines de manifestants à Bouziane, à 240 km au sud de Tunis. Des émeutes avaient déjà éclaté dimanche et lundi derniers à Sidi Bouzid après le suicide d’un homme protestant contre son état de chômeur. Les affrontements, qui opposaient des centaines de jeunes à la police, s’étaient étendus à d’autres villes du centre comme Sousse, Sfax et Meknassi
 

Manifestation à Tunis en solidarité avec les populations de Sidi Bouzid


AP 27/12/10 18:34 TUNIS (AP) — Une grande manifestation s’est déroulée lundi à Tunis, en signe de solidarité avec les populations de Sidi Bouzid, région du centre-ouest tunisien, en proie depuis 10 jours à des troubles sociaux sur fond de chômage et de précarité des conditions de vie, a constaté l’Associated Presse sur place. A l’appel de plusieurs syndicats dont ceux de l’enseignement secondaire, de la santé, de la poste et des caisses de sécurité, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à la mi-journée place Mohamed Ali, devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT, l’unique centrale syndicale du pays), cerné par un important dispositif de sécurité dont des unités anti-émeutes. « Je suis venu manifester mon soutien à mes compatriotes de Sidi Bouzid qui se sont élevés contre la pauvreté et le chômage et qui n’ont plus rien à perdre, et leur dire qu’il y a des Tunisiens qui se soucient de leur sort », a déclaré Sahbi K., étudiant et chercheur. Affichant également sa « solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid et ailleurs », Mme Haïfa J., employée du secteur de la santé, a attribué la cause des troubles à « un mécontentement populaire face à la situation politique, économique et sociale ». Brandissant des pancartes appelant au « développement équilibré entre les régions », à « la répartition équitable des richesses du pays » et à la libération des personnes arrêtées, les manifestants, dont de nombreux jeunes des deux sexes, scandaient des slogans hostiles au régime et dénonçaient « la flambée des prix ». « La dignité c’est le travail et la liberté », répétaient notamment jeunes et moins jeunes en entonnant l’hymne national. « Nous nous rassemblons aujourd’hui pour nous solidariser avec les populations de Sidi Bouzid et saluer la mémoire des martyrs de la répression, qui ne réclamaient que leur droit au travail mais ont été confrontés aux balles et poussés au suicide », a lancé en direction des manifestants le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Sami Tahri. Il faisait allusion aux deux jeunes, l’un âgé de 18 ans tué par balles à Menzel Bouzayane, à 60 km du chef-lieu Sidi Bouzid et l’autre âgé de 24 ans, électrocuté en escaladant un pylône à haute tension. Un nouveau décès a été enregistré dimanche dans la localité de Guedra, à cinq km de Sidi Bouzid. La victime, Lotfi Guedri, 34 ans, chômeur, a été trouvé mort au fonds d’un puits. La thèse du suicide n’a pas pu être vérifiée. Selon le syndicaliste Mongi Ghénimi, le désespéré en chômage depuis cinq ans, souffrait de troubles mentaux. « Nous refusons les ‘calmants’, nous voulons des solutions radicales. Nous disons non à la marginalisation, au chômage et à la corruption », a martelé M. Tahri, appelant à la « levée du blocus » sur Sidi Bouzid et les localités environnantes. Le rassemblement de Tunis a donné lieu à des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, faisant plusieurs blessés légers. Dimanche et lundi, les manifestations se sont étendues à plusieurs régions du centre et du sud, notamment dans les villes de Ben Guerdane, près de la frontière libyenne, à Kairouan, Sousse, dans les îles Kerkennah, à Sfax et Médenine. AP


Tunisie : Manifestation de soutien à Tunis aux habitants de Sidi Bouzid


TUNIS (AFP) Lundi, 27 Décembre 2010 22:11 Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Tunis pour exprimer leur soutien aux mouvements de protestation dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest), a constaté une journaliste de l’AFP. A l’initiative de plusieurs syndicats dont ceux de l’enseignement secondaire, de la poste et des caisses de sécurité et de la santé, les manifestants se sont rassemblés devant le siège de l’Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt, centrale syndicale) au centre de la ville. Un important dispositif de police était déployé dans le secteur de la place Mohamed Ali, et les manifestants ont renoncé à défiler et sont restés trois heures devant les locaux de la centrale syndicale.Ils ont scandé des slogans réclamant « le droit de travailler », un « développement équitable entre les régions » et la « libération des prisonniers de Sidi Bouzid ». Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs autres villes à l’appel de l’Ugtt, selon des images diffusées par la chaîne satellitaire Al-Jazira. A Sidi Bouzid (265 km au sud de Tunis), des avocats ont organisé une action de soutien en se tenant debout devant le palais de justice en robes noires, portant des panneaux exprimant leur soutien aux habitants de cette région. La région de Sidi Bouzid est en proie à des troubles depuis la tentative de suicide d’un jeune homme, le 19 décembre.Diplômé de l’université, marchand de fruits et légumes, il s’était fait confisquer sa marchandise par la police faute de permis.Désespéré, il s’est aspergé d’essence pour s’immoler, mais il a survécu et se trouve dans un état critique. Cinq jours plus tard, un autre jeune a mis fin à sa vie en s’électrocutant au contact de câbles électriques. Le 25 décembre, de violents affrontements ont opposé des manifestants et la police dans la région de Sidi Bouzid faisant un tué et des blessés. Par ailleurs, un jeune homme s’est tué dimanche en tombant dans un puit dans cette même région.Les causes de sa chute restent incertaines, et les autorités ont contesté qu’il puisse s’agir d’un suicide. Les manifestations de protestation et de soutien aux habitants ont eu lieu le week-end dans plusieurs régions de la Tunisie (Menzel Bouzayane, Regueb, Souk Jedid, Ben Guerdane, Kairouan, Medenine, Sfax et Bizerte).

 


 

Conseil National pour les Libertés en Tunisie

Tunis le 27 décembre 2010

 

 

Emeutes de Sidi Bouzid :

 faillite de la gestion sécuritaire et rejet populaire de la corruption du pouvoir


 

 

La région du Centre de la Tunisie est secouée depuis plus de dix jours par des événements graves qui se sont soldés par deux morts par balles (Mohamed Amari et Chawki Haydari), de nombreux blessés, des raids policiers suivis par des arrestations massives de jeunes, soumis pour la plupart à des actes de tortures. 

En effet

         Dès l’aube du 25 décembre, des unités de l’armée se sont déployées dans les principales villes du Gouvernorat de Sidi Bouzid (Sidi Bouzid ville ; Menzel Bouzayane ; Mazouna et Meknassi) et ont imposé un couvre-feu. Des Raids ont été opérés sur les commerces et les habitations.

         Des arrestations massives ont été effectuées par la police et ont ciblé notamment des centaines de jeunes dont certains ont été transférés dans des centres de détention des régions avoisinantes et  notamment à Gafsa et Sfax. On signale également la disparition d’un adolescent de 16 ans, Taieb Besdouri, kidnappé par les forces de police et dont la famille est restée sans nouvelles.

         Les affrontements se sont produits depuis le déclenchement des émeutes à Sidi Bouzid et notamment à Menzel Bouzayane où la police a ouvert le feu Vendredi 24 sur les manifestants faisant deux morts et de nombreux  blessés graves. Selon des sources syndicales, certains blessés par balles du quartier Est de sidi Bouzid sont encore bloqués chez eux et ne peuvent aller dans les hôpitaux à cause du couvre-feu imposé par la police qui interdit tout déplacement dans les rues. D’autres ont été transférés à Sfax où un important dispositif policier a pris position autour de l’hôpital régional de Sfax, interdisant les visites des blessés.

         Un enseignant (Issam El Ghabri) et plusieurs étudiants (Fares Alibi et Taha Alibi, Ramzi Hamdi et Mourad Ben Jeddou) ont été arrêtés à Meknassi puis libérés après avoir été soumis à la torture durant plusieurs heures.

 

  • Multiplication des cas de suicide chez les diplômés chômeurs : 4 cas de suicide ont été déplorés depuis le déclenchement des émeutes, après que Mohammed Bouazizi, ait tenté de se donner la mort en s’immolant par le feu, le vendredi 17 décembre, devant le siège du Gouvernorat en réaction à l’interdiction d’exercer une activité de vendeur ambulant de fruits légumes par les autorités locales ;

 

Le CNLT relève que :

         Ces mouvements de protestation populaires ont été déclenchés dans une région qui enregistre un record de 32,3% des chômeurs ayant un niveau supérieur dans le pays selon l’Institut national de statistiques. Ces jeunes sont traités par le mépris par les autorités et ne trouvent aucune écoute ni cadre où s’exprimer, en dépit des campagnes de propagande fallacieuses proclamées en faveur des jeunes.  Ces derniers, font face fréquemment à des arrestations arbitraires et des mauvais traitements de la part de la police.

         Ils se produisent dans des régions où l’Etat s’est désengagé de toute dynamique de développement au profit du littoral qui bénéficie d’un environnement administratif et infrastructurel favorable à l’investissement.

         Ces mouvements n’ont pas de motivations directement économiques ou sociales, mais sont provoqués par comportements répressifs et des atteintes à la dignité humaine des citoyens par le fait d’agents de l’appareil sécuritaire.

         Ils sont nourris par les frustrations devant l’aggravation des inégalités et l’enrichissement illicite des proches du pouvoir politique.

 

Le CNLT constate que les autorités publiques, loin de tirer la leçon des mouvements qui  ont précédé dans le Bassin minier de Gafsa et à Ben Guerdane, refont les mêmes erreurs en privilégiant la gestion sécuritaire aux solutions politiques qui s’imposent.

         Il condamne l’usage des balles contre les manifestants et exige une enquête indépendante sur les conditions de décès des deux jeunes. Il estime que l’argument de « légitime défense » évoqué par le ministère de l’Intérieur est irrecevable, s’agissant de manifestants sans armes et fait assumer aux autorités l’entière responsabilité de ces décès.

         Il condamne vigoureusement le recours à la torture par les forces de sécurité et exige que les tortionnaires soient traduits en justice

         Il condamne les violations de domicile perpétrés par les milices du parti et les unités d’intervention rapide ; ainsi que les actes de pillage auxquels ils se sont livrés.

         Rappelle à l’Etat que selon la Constitution, il est de son devoir d’assurer l’égalité des citoyens et le développement équilibré des régions ; Il s’agit d’une urgence qui passe par la mobilisation des ressources publiques pour des projets publics ainsi que par la lutte contre la corruption qui prévaut dans l’entourage du président.

         Rappelle à l’Etat ses engagements internationaux et notamment le pacte des droits économiques sociaux et culturels qui précise dans son préambule : « la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ainsi que son Article 6 : « Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit au travail, qui comprend le droit qu’a toute personne d’obtenir la possibilité de gagner sa vie par un travail librement choisi ou accepté, et prendront des mesures appropriées pour sauvegarder ce droit.

         Exige la le levée du couvre-feu sur les villes de Sidi Bouzid et la libération des jeunes protestataires emprisonnés

         Réclame l’ouverture de poursuites contre les responsables d’actes de torture, de brutalités ou d’atteinte aux biens des citoyens.

 

 

Pour le Conseil

La porte parole

Sihem Bensedrine

Europe Écologie Les verts

Solidarité avec le peuple tunisien


Europe Écologie Les verts affirme sa solidarité avec la mobilisation citoyenne des jeunes, des chômeurs et salariés de Tunisie qui depuis plusieurs jours, se mobilisent en soutien aux manifestations de la région de Sidi Bouzid, où un jeune diplômé chômeur s’était immolé par le feu le 17 décembre dernier et un autre a été tué par les forces de police.   Une nouvelle fois, après Gafsa Redeyef, Ben Guerdane, le gouvernement tunisien réprime dans le sang la révolte d’une population contre la corruption du régime Ben Ali, contre le chômage et pour la création d’emplois décents et durables. Face à l’embrasement populaire, le couvre-feu a été instauré ; la police tire à balles réelles sur la foule, causant plusieurs morts et des dizaines de blessés.   Europe Écologie Les Verts en lien avec Tunisie Verte, le seul parti de l’écologie politique en Tunisie, apporte son soutien aux manifestants tunisiens. Aujourd’hui, plusieurs milliers de personnes ont manifesté devant le siège de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens à Tunis pour la première fois depuis des années dénonçant la corruption du régime ben Ali et en solidarité avec le peuple de Sidi Bouzid. Plusieurs manifestants ont été blessés dont un membre du bureau politique du parti Tunisie Verte.   Europe Écologie Les Verts demande: –      le retrait des forces de police ; –      la libération des personnes arrêtées suite aux mobilisations et la fin de l’usage de la torture.   Europe Écologie les Verts exige des autorités françaises la fin de leur silence complice et condamne explicitement la politique répressive du gouvernement tunisien. Comme signe, la France peut suspendre l’accord franco-tunisien de gestion des migrations et agir auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU pour condamner le régime de Ben Ali.   Paris, le 27 décembre 2010                             Djamila Songoni, porte-parole d’Europe Ecologie Jérôme Gleizes, Responsable de la commission transnationale


 Union Syndicale Solidaires:

Solidarité avec les mobilisations sociales en Tunisie


 

Depuis plusieurs jours, d’importantes manifestations se succèdent en Tunisie pour soutenir les mobilisations dans la région de Sidi Bouzid, située au centre du pays, où un jeune diplômé chômeur s’était immolé par le feu le 17 décembre dernier. Alors que les véritables problèmes sont la misère et le chômage qui frappent particulièrement la jeunesse (dont des diplômés) et des régions entières, la seule réponse des autorités est la répression. Cette dernière s’est traduite par : – le quadrillage par la police qui n’hésite pas à tirer à balles réelles sur la foule, causant plusieurs morts et des dizaines de blessés, – des arrestations massives et l’instauration du couvre-feu. L’Union syndicale Solidaires réaffirme sa pleine solidarité avec les mobilisations en cours. Elle apporte son soutien sans réserve aux syndicalistes de l’UGTT qui ont notamment manifesté à Bizerte,Tunis, Nabeul, Sfax, Medenine, Kairouan et Siliana. Avec ceux-ci, l’Union syndicale Solidaires exige : – le retrait des forces de police, – la libération des personnes arrêtées suite aux mobilisations et la fin de l’usage de la torture, – des créations massives d’emplois décents et pérennes, en particulier dans les régions les plus déshéritées, – la libération des militants emprisonnés suite aux mobilisations passées dans la région de Gafsa, comme Fahem Boukadous et Hassan Ben Abdallah, – la réintégration dans leur emploi des militants du bassin minier de Gafsa ayant été emprisonnés. L’Union syndicale Solidaires exige des autorités françaises qu’elles sortent enfin de leur silence complice et condamnent explicitement la politique répressive du gouvernement tunisien. Paris, le 27 décembre 2010

Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique SNAPAP

A P P E L


LE  S N A P A P  ALGERIE, Exprime sa solidarité inconditionnelle avec la lutte du Peuple tunisien dans sa légitime   revendication au droit  à la citoyenneté et pour ses droits  sociaux.   Nous dénonçons avec fermeté  l’assassinat des jeunes tunisiens, ces jeunes qui ont réclame  le droit au travail et a la dignité humaine,  Contre la Corruption du système tunisien.   LE  SNAPAP,    appelle  toutes les instances et organisations  nationales et Internationales  à  structurer   un réseau de solidarité  avec la lutte du peuple  tunisien pour faire pression   sur ses dirigeants, afin de vivre dans  un Maghreb uni, sans conflits , fondé sur la solidarité,  le respect   des droits de l’homme et la démocratie. 
    Le président du  snapap     MALAOUI RACHID      

En Tunisie, des manifestations dégénèrent en affrontements avec la police


Un jeune a été tué par balle alors qu’il défilait, aux côtés de milliers d’autres personnes dans plusieurs villes du pays, pour réclamer le droit au travail En proie à des troubles sociaux depuis huit jours, qui ont donné lieu à de violents heurts entre manifestants et policiers, et provoqué la mort d’un jeune tué par balles, la Tunisie a connu de nouveaux affrontements dans la nuit du 25 au 26décembre. Des centaines de Tunisiens se sont rassemblés dans la ville de Souk Jedid (19 000habitants), tout près de Sidi Bouzid, au centre ouest du pays, et ont mis le feu à la sous-préfecture tandis que la garde nationale a tenté de disperser la foule avec des tirs de sommation. Un peu plus loin, à Regueb, environ 2000manifestants se sont heurtés violemment à la police pendant plus de six heures, selon un syndicaliste cité par l’AFP. Des jeunes réclamant le droit au travail ont mis le feu à une banque ainsi qu’à un tribunal, et ont détruit un café appartenant à un membre du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Samedi, à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la centrale syndicale unique, une marche pacifique a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Tunis. A Paris, dimanche, un comité de soutien a organisé un rassemblement devant le consulat général de Tunisie. Ces troubles trouvent leur origine dans la tentative de suicide d’un jeune diplômé chômeur, vendeur ambulant de fruits et de légumes, à Sidi Bouzid, première ville agricole. Le 17 décembre, Mohamed Bouazizi, 26 ans, a tenté de s’immoler en s’aspergeant d’essence devant la préfecture après s’être fait confisquer sa marchandise par la police municipale parce qu’il n’avait pas les autorisations nécessaires. Son état est toujours jugé grave. Dès le lendemain ,une manifestation de solidarité a eu lieu dans la ville. Le mouvement s’est étendu les jours suivants à Sfax, Sousse, Meknassy, Kerouan, Bizerte. Les affrontements les plus violents se sont produits mercredi 22décembre dans la ville de Menzel Bouzaïene, à environ 60kilomètresdeSidi Bouzid, où les manifestants avaient dressé des barricades et mis le feu à un train de marchandises, à un local du RCD, ainsi qu’à trois véhicules de la garde nationale. Cocktails Molotov Un jeune diplômé, Mohamed Ammari, a été tué par balles, lors que les policiers ont tiré sur la foule. Plusieurs manifestants ont été blessés. Le ministère de l’intérieur a reconnu «un mort et deux blessés parmi les assaillants », deux jours plus tard, le 24 décembre. Il a justifié le fait que la garde nationale avait dû « recourir aux armes dans le cadre de la légitime défense» en raison de jets de cocktails Molotov. A Sidi Bouzid, où un autre jeune chômeur de 24 ans, Houcine Néji, a trouvé la mort le 22 décembre en escaladant un pylône électrique – un suicide, selon des syndicalistes sur place –, les tensions persistent malgré le déplacement du ministre du développement et de la coopération internationale, Mohamed Nouri Jouini. Le ministre a annoncé des mesures pour la création d’emplois et le lancement de projets pour un montant de 15millions de dinars (environ 7,85millions d’euros). Le secrétaire général du parti au pouvoir, Mohamed Ghariani, a fait également le déplacement à Sidi Bouzid, vendredi, pour vanter, lors d’un meeting, la politique du gouvernement. Sur place, un important dispositif policier a été déployé et reste, depuis, présent. A la différence des graves troubles sociaux survenus dans le bassin minier de Gafsa en 2008, des représentants de l’UGTT accompagnent cette fois un mouvement que beaucoup décrivent comme spontané. Le chômage des jeunes diplômés, un phénomène qui concerne tout le Maghreb, est un fléau particulièrement dévastateur en Tunisie .p Isabelle Mandraud  

(Source: « Le Monde » (Quotidien – France) le 28 decembre 2010)


Le vent de la contestation souffle sur Tunis


Des manifestations sont organisées depuis ce week-end dans différentes régions de Tunisie pour protester contre la répression des émeutes de Sidi Bouzid. Un mouvement qui touche aussi Tunis, la capitale, où plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées cet après-midi. Depuis la tentative d’immolation d’un jeune homme qui dénonçait la précarité et le chômage, le 17 décembre, la ville de Sidi Bouzid (centre-ouest du pays) est en ébullition. Après une semaine de manifestations et d’affrontements, la police tunisienne a fini par tirer sur la foule, faisant un mort, vendredi 24 décembre. Deux jeunes chômeurs se sont par ailleurs suicidés en signe de protestation. Le premier, mercredi, s’est électrocuté sur un pylône. Le second s’est jeté dans un puits dimanche soir. Les incidents de Sidi Bouzid ont également enflammé les villes voisines, touchant, dimanche 26 décembre, Ben Guerdane, une ville du sud tunisien (près de la frontière libyenne). Les autorités font mine d’ignorer ces manifestations, mais la population suit ces évènements sur la Toile ou par l’intermédiaire des chaînes d’information internationales. Plusieurs manifestations de soutien ont été organisées ce week-end dans plusieurs villes du pays en signe de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid et pour dénoncer, de façon plus générale, le régime en place. Une manifestation a lieu en ce moment devant le siège de l’Union générale des travailleurs tunisiens, à Tunis. Ce type de mouvement populaire est extrêmement rare en Tunisie, pays dirigé d’une main de fer depuis 1987 par le président Zine El Abidine Ben Ali. Contributeurs « Ils nous ont frappés avec des matraques et nous ont même jeté des pierres » Lina Ben Mhenni est blogueuse et activiste, à Tunis. Nous étions environ 500, mais il y avait encore plus de policiers. Nous nous sommes rassemblés sur la place Mohamed-Ali, devant le siège de l’Union générale des travailleurs tunisiens. Le cortège a tenté de quitter la place, mais la police nous en a empêchés. Ils nous ont frappés avec des matraques et nous ont même jeté des pierres. Il y a eu quatre blessés, mais les policiers ne nous ont pas laissés les transporter à l’hôpital. Bien sûr, les manifestants ont été pris en photo et aucun journaliste n’a été autorisé à s’approcher du rassemblement. » (Source: France24 le 27 decembre 2010)

Lien: http://observers.france24.com/fr/content/20101227-vent-contestation-arrive-tunis


Dix jours consécutifs d’affrontements à Sidi Bouzid La colère des Tunisiens se propage


zineb benzita S’acheminant vers leur dixième jour, les émeutes et les manifestations se poursuivaient, lundi 27 décembre, en Tunisie. Des syndicats affiliés à l’Union générale tunisienne du travail ont appelé à des marches à travers tout le pays, avec comme slogan « halte à la hogra », a indiqué à TSA, Rabah Kheraifi, avocat et membre du bureau politique du Parti démocrate progressiste. La vague de protestation qui a éclaté il y a dix jours après la mort d’un jeune homme à Sidi Bouzid a gagné d’autres régions du pays, y compris la capitale Tunis. Cette dernière a été, samedi 25 décembre, le théâtre d’une manifestation visant à dénoncer le chômage et la dégradation des conditions de vie de la population. Dimanche, en signe de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid, ce sont des jeunes de Ben Guerdane, près de la frontière libyenne, qui sont sortis dans la rue pour crier leur colère et dénoncer le chômage. Après avoir tenté d’empêcher la manifestation, les forces de l’ordre ont fini par l’autoriser, sans doute par crainte de violences. A Sidi Bouzid, les hostilités ont repris dimanche, acheminant les affrontements vers leur dixième jour. Au moins un élément des forces de l’ordre a été blessé par balle. A Regab, située à 37 km au sud de Sidi Bouzid, de violents affrontements ont opposé environ 2000 manifestants aux forces de l’ordre. Des édifices publics ont été incendiés. A l’origine de ces émeutes, les premières de cette ampleur en Tunisie depuis de nombreuses années, un grand malaise social et économique. Le suicide d’un jeune homme de 26 ans, Mohammed Bouazizi, le 17 décembre, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Vendeur ambulant de fruits et légumes, ce jeune Tunisien s’est fait confisquer sa marchandise par la police municipale, car n’ayant pas les autorisations nécessaires. Le jeune homme s’asperge alors d’essence pour s’immoler par le feu. Cet incident avait déclenché un vif émoi parmi la population. Selon M. Kheraifi, cette situation est le résultat de la pauvreté, de l’exclusion et d’un partage illégal des richesses. La croissance profite, d’après lui, aux villes du littoral du Nord. Les autres régions du pays sont en proie à une extrême pauvreté. Il estime que le gouvernement traite la question des manifestations qui secouent le pays comme un dossier purement sécuritaire au lieu de tenter de dialoguer. Mais, a-t-il noté, pour la première fois, le pouvoir a utilisé les médias pour s’adresser à la population en colère. Les responsables tunisiens se sont notamment exprimés sur la chaîne Al Jazeera. Une première dans l’histoire du pays.

 
(Source: « Tout Sur l´Algerie » le 27 decembre 2010)


La colère monte en Tunisie


La tension monte dans les rues tunisiennes: les affrontements entre population et police ont déjà fait un mort vendredi. Les violences ont débuté après qu’un jeune chômeur de 26 ans ait tenté de s’immoler par le feu la semaine dernière pour dénoncer l’impossibilité de trouver du travail. Mohamed Bouazizi, habitant Sidi Bouzid, dans le sud tunisien, a été grièvement brûlé et a été hospitalisé. Le jeune homme ne parvenait pas à trouver un emploi malgré son diplôme universitaire, il s’est donc lancé dans la vente de fruits et légumes sur les marchés. Mais les autorités lui ont confisqué plusieurs fois sa marchandise, l’homme ne disposant pas des permis requis. La dernière fois que la police lui a confisqué ses biens, et son seul moyen de revenus, Mohamed a perdu espoir et s’est arrosé d’essence avant d’y mettre le feu. Face au silence des médias nationaux, les internautes ont décidé de relayer l’info et de dénoncer l’état du pays où l’emploi se fait rare, où la corruption fait rage et où les droits humains sont de moins en moins respectés. Une situation intenable pour de nombreux Tunisiens qui ont décidé de tirer la sonnette d’alarme sur le net: « M. le Président, les Tunisiens s’immolent par le feu! », un cri de rage que n’ont pas apprécié les autorités puisque 24 heures plus tard le groupe était censuré. Sur un autre blog (A Tunisian Girl), cette réaction des autorités est elle aussi critiquée: « Le gouvernement n’a trouvé d’autre remède que de censurer les sites internet diffusant l’affaire et d’imposer un blocus à la ville de Sidi Bouzid, où les gens donnent libre cours à leur colère en manifestant dans les rues ». Une révolte que les médias tunisiens gardent eux aussi sous silence… (ca) (Source: 7sur7 le 27/12/10 11h22) lien: http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1200574/2010/12/27/La-colere-monte-en-Tunisie.dhtml


Anger over unemployment erupts in Tunisia


By Heba Saleh in Cairo Published: Tunisian riot police clashed with labour activists as hundreds of troops surrounded the main trade union headquarters in Tunis, the capital, to prevent protesters from breaking out to demonstrate against unemployment. Jilani Hammami, a trade unionist, said from inside the building that more than 2,000 protesters were hemmed in by police in front of the trade union headquarters and at least three people had been injured in the clashes. “Police have cut off all areas leading to the union. They are preventing people from reaching us. There is a heavy security presence and there have been violent scuffles between police and demonstrators,” he said. Very little dissent is tolerated in the north African country ruled with a tight grip by Zein Al Abidine Ben Ali, president for 23 years. IHowever, economic disgruntlement has boiled over into the most violent unrest in more than a decade. The spark came 10 days ago in the town of Sidi Bouzid, 200km south-west of Tunis, where an unemployed graduate doused himself with petrol and set it on fire. Police had confiscated fruit and vegetables he was selling at a stall, saying he did not have the necessary permit. Protests soon spread to other towns in the region. On Friday an 18-year-old man was shot dead by the security forces as thousands of angry youths attacked police cars and the offices of the ruling Constitutional Democratic Rally party in the town of Menzel Bouzaiene. This came two days after a young man climbed an electricity pylon in Sidi Bouzid and electrocuted himself on the cables, saying he was fed-up with being unemployed. Responding to the outbreak of public anger, Mohamed Nouri Jouini, the development minister, travelled to Sidi Bouzid on Thursday and announced a new $10m employment programme for the region. He acknowledged that the protesters had “legitimate” demands for jobs, but decried the use of violence. The unemployment rate in Tunisia is 14 per cent and young university graduates are the worst affected. The economy relies on tourism, exports to Europe and remittances. It is forecast to grow 3.8 per cent this year, up from 3 per cent last year, but still not enough to reduce joblessness. Labour activists say development in inland agricultural areas such as Sidi Bouzid has lagged behind coastal areas of the country. Tunisia has established itself as a popular destination for Europeans seeking cheap beach holidays

 
(Source: « The Financial Times » December 27 2010 20:05 | Last updated: December 27 2010 20:05)


Tunisia’s Zine Ben Ali: So…will the end be gracious or graceless?


By: Rob Prince   End of an Era: Beginning of …something new? “I’m leaving on a jet plane; don’t know when I’ll be back again…”   The words of John Denver forty years ago in the mouth of Zine Ben Ali today?   Is it all coming to an ignominious end for Tunisia’s president Zine Ben Ali, and his wife Leila Trabelsi”?   “The word on the Tunisian street” … or on the internet social networks – almost the same thing these days – is that it is almost over for Zine Ben Ali and Leila Tabelsi, that they are emptying out what is left in Tunisia’s coffers, that an airbus is fueled, ready and waiting to take off, as are the private jets of members of their two extended families… just in case the protests rocking the country cannot be crushed. As the protests spread, Ben Ali’s grip on power appears to be fading. Are we looking at the final hours, days of Ben Ali’s long 23 year `reign’ in which human rights violations have become so common as to hardly attract outside attention beyond Amnesty International, Human Rights Watch and the expatriot Tunisian community in France and Belgium?   Perhaps..   Meanwhile, the protests which started nine days ago deep in Tunisia’s interior, continue.   The protests were triggered by a young unemployed university graduate, Mohamed Bouazizi, who set himself aflame after his unlicensed vegetable and fruit stand was confiscated by authorities in the city of Sidi Bouzid, in central Tunisia. Bouazizi’s fate resembled that of many Tunisian youth, educated but with few job opportunities before them. The dramatic and tragic image of a young man aflame shattered the myth of the `Tunisian economic miracle’ and in its own way, what little legitimacy Zine Ben Ali’s rule seemed to enjoy both domestically and internationally   For a moment it appeared the protests would die down, but instead they re-ignited throughout the Tunisian interior, including in Kairouan, Gafsa, Redeyef, Meknassy, Bouzayane and have been going on for more than a week now. In many places these became violent clashes between what seems to be Tunisia’s youth, much of which is both educated and unemployed and the authorities.   There have been casualties.   In Menzel Bouzayane, some 35 miles from Sidi Bouzid, more than 2000 people participate, protesting unemployment and poor social conditions. According to Agence France Presse, violent confrontations between protestors and authorities resulted in the death of an 18 year old, Mohamed Ammari, shot in the stomach by the police. Another 10 protestors were wounded, and two policemen were sent to the hospital unconscious. Shortly thereafter, the police station was burnt down According to a communiqué issued by the Tunisian Press Agency (TAP) the Tunisian Interior Ministry affirmed that the locomotive of a train and three national guard vehicles were also set on fire and that the national guard headquarters in the same town Menzel Bouzayene was overwhelmed by protestors forcing the defenders to respond with live ammunition.   Back in Sidi Bouzid, another unemployed university graduate, in an act of solidarity with Mohammed Bouazizi, electrocuted himself by reaching out to a 30,000 volt electric line on top of a lamp post. Below was a large crowd protesting unemployment in front of the offices of the Tunisian trade union federation UGTT.   In all these cases round ups and arrests have been made, reports of repression, beatings and torture – with photo evidence – mounting daily   Then starting on December 23 and 24, the protests began to spread beyond the interior with support demonstrations Tunisia’s major coastal cities of Sfax, Sousse and even the capital, Tunis   As the protests and confrontation spread, the local police and national guard could no longer contain the situation and in several cases, the Tunisian army was brought in an attempt to keep both the news of the protests, and the protests themselves, from spreading nationwide.   News of the disturbances, which began on social networks like Facebook and Twitter, have also spilled into the European media. French media outlets, Agence France Presse, Liberation, Le Monde, Figaro all have run stories as has CNN, Al Jazeera (including in English), with news outlets in Canada as well as the USA (Washington Post, LA Times) running short, but disturbing, articles. This is the kind of publicity the Ben Ali regime hoped to avoid at all costs (and mostly has avoided up until now)   The speed, the intensity, nay, the violence of the protests, the number of young Tunisians willing to commit suicide or face down the police shooting live ammunition rather than face a bleak future, caught the government of Zine Ben Ali in Tunis off guard. At first there was no response. Then the government claimed the protests were isolated incidents orchestrated by a cynical and unappreciative opposition. But a week into the protests, their tune has changed to a more sober one, trying to sympathize with the victims (at least the unemployed university graduates) and promising economic reform and jobs programs with a government representative sent to Sidi Bouzid to promise such changes in the future.   2.   More or less the same promises were made after the people in Tunisia’s phosphate mining district, centered around the town of Redeyef, erupted in a six month on-going social protest marathon against unemployment and deteriorating social conditions in 2008. That resulted in massive government repression and promises of economic development which did not materialize.   More and more it appears that the Tunisian government’s response this time is `too little too late’. The image of young, educated Tunisians preferring death by fire seems to have shattered what little credibility Zine Ben Ali’s government had left. A small country – both in terms of geography and population – cannot sustain this kind of anger from its population for very long. And a week of protests, even violent ones, might not sound like much to outsiders, but it easily be the blow that brings down the regime.   Tunisia’s `economic miracle’ has long been somewhat inflated. Even in the best of times, the coastal cities and the north benefited more than the interior and the south. It is from the latter that, if one looks closely, one will see that wave after wave of protest against unemployment and poverty have emanated. Indeed, the current dyamic, of a social movement emerging from deep in the interior, is nothing new to modern Tunisian history.   Add to this an increasingly corrupt ruling circle in which economic and political power have concentrated more and more in the hands of two families – those of the president – the Ben Alis, and his wife, the Trabelsis…and another important layer of the crisis unfolds. Combine the economic and social disparities, the corruption and excesses of the ruling clans with what has become one of the more repressive regimes politically in the region and the ingredients for a full blown crisis fall into place that only needed a match, lit by a poor soul in Sidi Bouzid, sole supporter of his family, to ignite the desert fire.   3.   Before these protests, Tunisians were wondering who, in the near future would replace Zine Ben Ali as he is `eased’ from power – his wife, Leila Trabelsi, a son? Some one else from his wife’s side of the family. With this week’s turmoil, the discussion has shifted some: Tunisians are already talking about Zine Ben Ali as if he is already history and debating, theorizing what/who will come next.   Of course it is still quite possible that Ben Ali will unleash his military full force on the entire population and will crush this uprising in blood. There is also the possibility that there is a limit to the Tunisian arm firing on their own people and the military itself could `snap’ and turn on the president. Repression on a broad scale at this point will only hasten Ben Ali’s demise.   My own speculation is that the Ben Ali’s-Trabelsis will follow a path well warn by others – by Marcos, Mobutu, the Shah of Iran and that they will, after looting Tunisia one last time, make their exist from Tunis to …wherever. Things have gotten too hot for them, the social base supporting the regime has become so razor thin narrow, that even if the families survive the current social uprising, that their days are numbered and they know it. Even dictators need some base of support within the population and one has to be hard pressed to find Ben Ali’s.   And then there are `the concerns’ of the major powers – in this case, France, the USA, Tunisia’s neighbors to the west and east, Algeria and Libya and other regional players. More and more there are indications that the US and France are not adverse to abandonning Ben Ali to his fate and padded foreign bank accounts. His lack of credibility makes him no longer useful. But there are fears about `the transition’. And a transition to `what’ to `whom’? Wouldn’t it be better to ease him out, to try to soften the national anger, so that the changes that seem inevitable are also modest in terms of more far reaching socio-economic directions? How would a new administration `cooperate’ with Washington in its `war on terrorism’, plans to expand Africom, etc.?   In retrospect, the match that Mohammed Bouazizi lit not only ignited his poor and now tortured body (he is still clinging to life in a hospital in Sousse) but it seems to have, in its own way, burnt the house that Zine Ben Ali built in Tunisia to the ground, leaving a few unanswered questions:   Will Ben Ali go from power gracefully or gracelessly? Will the Ben Alis wander aimlessly as did the Shah of Iran after the latter’s fall? Will Tunisia ever recoup what are described as the billions which it is widely alleged the Ben Alis and Trabelsis have plundered and privatized? Graceless ends are messy and can have long term consequences not only for Tunisia, but for `regional security.’   And what will follow for Tunisia, a country that 64 years ago gained its independence (from colonialism) but not its freedom?   (Source: nawaat.org (censure en Tunisie), le 27 décembre 2010) Lien : http://nawaat.org/portail/2010/12/27/tunisia%e2%80%99s-zine-ben-ali-so%e2%80%a6will-the-end-be-gracious-or-graceless    


BEN ALI ET SA SMALA ONT QUITTE LA TUNISIE:

ALLER A L’ASSAUT DE CARTHAGE, C’EST MAINTENANT ET TOUT DE SUITE


 par Slim BAGGA Un dicton bien tunisien nous enseigne que « la vieille est emportée par le torrent; alors que pendant ce temps, elle prétend que cette année se distinguera par une excellente récolte ». La propagande du fascisme sur le déclin en Tunisie continue, comme si de rien n’était, à insulter et dénigrer les résistants et leurs familles, comme le prouvent les derniers « articles » publiés par www.bilmakchouf.org; la presse jaune de « Kol Ennas » et « El Hadath », ainsi que  les crottes des mercenaires déversées sur facebook. Au moment, où Sidi Bouzid, Meknassi, Regueb,  Menzel Bouzayane, Ben Guerdane, Sousse, Sfax brûlent et que les villes contestatrices se soulèvent l’une après l’autre, l’attitude du régime de Zinochet porte un nom en psychanalyse: cela s’appelle la dénégation. Les dictateurs passent et se ressemblent. Ils se caractérisent tous par leur aveuglément. Il n’y a jamais que dans leur esprit que tout va bien; ils voient rarement leur dernier quart d’heure approcher. UN TYRAN QUI A PEUR DE SON OMBRE Je n’ai eu de cesse de rappeler la vérité historique sur les mouvements des peuples; de tous temps, aucune armée ni aucune police ne viennent à bout d’une volonté et d’une détermination populaires d’en découdre avec les tyrans. Lorsque, de surcroît, celui qui a conduit des jeunes à aller au suicide dans des embarcations de fortune à la recherche d’un emploi en Europe, lorsque ce même tyran les amène à s’immoler par le feu ou à s’électrocuter en plein jour et à la vue de tous, lorsqu’enfin ce tyran est ce même poltron Ben Ali, un homme qui a peur de son ombre, son premier réflexe est de prendre la poudre d’escampette, de fuir. Dans l’ignorance la plus totale de la plupart des gardiens du Temple, Zinochet et sa Smala ont pris le large avec l’espoir que le mouvement populaire s’use et  qu’une accalmie s’impose. Où donc a-t-on vu un semblant de chef d’Etat, qui se dit populaire et auquel les Organisations et les personnalités « emblématiques » appellent à ce qu’il se représente déjà, 4 ans avant l’échéance comique, s’en aller avec les saigneurs de la Tunisie, alors que le pays est en flamme? C’est sans doute sa popularité qui lui impose de se mettre à l’abri… La chose aurait été assez risible si elle n’était pas tragique. ET MAINTENANT…? Maintenant que le clan voyou des Trabelsi a quitté le pays avec le parrain Zine El Abidine BENALEONE, il faut que ces jeunes marchent sur Carthage. Il faut que les opinions nationale et internationale sachent que Ben Ali et sa famille sont partis comme des malfrats dans le noir de la nuit. Il faut les obliger à ne plus revenir en Tunisie, jusqu’à ce qu’ils y soient traduits devant la Justice. Aller à Carthage maintenant et tout de suite, ce n’est pas irréalisable. C’est à la portée de la jeunesse dans la rue, et ce ne peut être que salutaire pour tout le pays… Slim BAGGA
 

Maghreb – La bombe à retardement du chômage des jeunes diplômés


MEROUANE KORSO Les violentes émeutes qui ont éclaté dans un petit bourg du sud de la «tranquille» Tunisie, avant de s’étendre à d’autres villes samedi, ont un seul intitulé: un chômage durable qui touche de plein fouet les jeunes universitaires. Au Maroc comme en Algérie, le même phénomène est observé. La population des jeunes diplômés au chômage dans ces trois pays ne cesse de s’accroitre, selon une étude de «Carnegie Moyen-Orient ». Conduite par Lahcen Achy, professeur à l’Institut national de statistique et d’économie appliquée (INSEA) de Rabat et chercheur au sein de ce cabinet, cette étude sur le chômage au Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) fait ressortir en fait que les statistiques officielles sur le taux de chômage dans ces pays sont «plus ou moins» incorrectes. Selon cette étude, citée par l’hebdomadaire marocain «La Vie Eco», l’Algérie, le Maroc et la Tunisie «ont réussi ces dix dernières années à ramener le chômage à des niveaux assez bas: 9,1% au Maroc, 10,2% en Algérie et 13,3% en Tunisie, en 2009, contre respectivement 13,4%, 30% et 15,7%, en 2000. Ces données statistiques sont officielles et élaborées selon les critères du Bureau International du Travail (BIT). Pour autant, la réalité est ailleurs, et l’étude de Carnegie Moyen-Orient estime même que ces données sont «trompeuses». Pourquoi ? Il y a d’abord le facteur démographique : les taux de natalité dans les trois pays ont sensiblement baissé et ont été divisés en deux en un quart de siècle. De six (6) enfants par femme encore au début des années 80, on est passé à 2,5 enfants par femme en 2007. Résultat, l’accroissement de la population a plus que ralenti : un peu plus de 1% par an en 2008, contre 3% dans les années 80. En outre, les taux de participation dans les trois pays considérés sont particulièrement bas, selon l’étude.  L’informel à la rescousse Au Maroc, le taux d’activité (c’est-à-dire la part des personnes actives dans la population totale âgée de 15 et plus) était de 49,9% en 2009, contre 54,5% en 1999. En Tunisie et en Algérie, ce taux est encore plus bas : respectivement de 46,9% et 41,4% en 2008, contre 51% et 48,1% en 2001. L’explication à ce phénomène revient au faible taux d’activité des femmes dans ces trois pays, selon l’étude de Carnegie : 27% au Maroc en 2009 (contre 28% en 2003), 14% en Algérie (contre 17 % dix ans plus tôt) et 25% en moyenne au cours des dix dernières années en Tunisie, pourtant précurseur dans le domaine de l’émancipation de la femme. Il y a donc moins de pression sur le marché du travail. Enfin, le développement du secteur informel au Maghreb, selon M. Achy, est pour beaucoup dans les créations d’emplois et, partant, dans la baisse du chômage. Au Maroc, l’emploi informel représentait 37,3 % de l’emploi total non agricole. Son stock est passé de 1,9 million d’emplois en 1999 à 2,22 millions en 2007, soit une création annuelle de plus de 35 000 emplois informels. En Algérie, l’emploi informel comptait pour 27 % dans l’emploi en 2007, contre 20,2 % en 2000. Si le phénomène est important en Tunisie, aucune statistique n’est cependant disponible sur son ampleur. Chômage des jeunes, le vrai problème Par contre, le chômage des jeunes est très important, dans les trois pays. Au Maroc, le chômage des jeunes âgés de 15 à 29 ans est passé de 15,3% en 2003 à 17,6% en 2008. En Algérie, il s’établi à 21,5 % en 2008, contre…45% en 2003. La Tunisie, elle, a le taux de chômage des jeunes le plus élevé (plus de 30%) et ce niveau n’a connu aucune amélioration ces dernières années. Toutes les statistiques le montrent : le chômage des jeunes diplômés est beaucoup plus important que celui des non-instruits. Au Maroc, le chômage des diplômés est tombé de 29% en 2001 à 20% en 2008, mais a augmenté sur la même période en Algérie et en Tunisie : de 10% et 10,4% à 19,8 % et 21,6%, respectivement. Par contre, le chômage des non-instruits est inférieur à 5 % dans les trois pays, selon l’étude menée par M.Achy. L’étude conclut qu’au Maghreb le chômage touche beaucoup plus la frange des universitaires, plus exigeants quant à leurs emplois et leurs salaires, que ceux qui n’ont pas poursuivi leur cursus scolaire. La colère des jeunes diplômés chômeurs en Tunisie n’a rien d’une surprise   (Source : « Maghreb émergent », le 27 décembre 2010) Lien : http://www.maghrebemergent.com/economie/70-maroc/1730-maghreb-la-bombe-a-retardement-du-chomage-des-jeunes-diplomes.html  


« Substituer des emplois précaires à un chômage élevé: Les défis de l’emploi au Maghreb » Étude de «Carnegie Moyen-Orient »


par Lahcen ACHY Au cours de la dernière décennie, le chômage a connu une baisse au Maghreb – la  région comprenant l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Alors que, contrairement aux  anticipations, le recul du taux de chômage a été négligeable en Tunisie, celui-ci a  été considérable en Algérie et au Maroc. La baisse du chômage au Maghreb est  néanmoins un signe trompeur, et ne doit pas être interprétée comme un indicateur  d’une amélioration de la performance du marché du travail. Quatre facteurs expliquent la divergence entre les statistiques du chômage et la  réalité du marché du travail maghrébin. Premièrement, le taux de croissance de la population en âge de travailler a régressé suite à une baisse importante des taux de fécondité. Le facteur démographique est en effet un élément essentiel pour comprendre les dynamiques du marché de l’emploi au Maghreb. Le taux de  croissance élevé de la population au cours des années 19601970-, avec des niveaux  de fécondité de six à sept enfants par femme, a soumis le marché du travail à des pressions sévères durant les années 1980 et 1990. Le Maghreb a cependant connu une transition démographique rapide vers de faibles taux de fécondité depuis le début des années 1990, ce qui a engendré une régression du taux de croissance de la population en âge de travailler. Cette contraction a réduit les pressions subies par le marché de l’emploi et contribué à une baisse du taux de chômage. Deuxièmement, en dépit des progrès  enregistrés au niveau de l’éducation des femmes, leur taux de participation au marché du travail reste très faible. En effet, l’accès moins aisé à l’emploi a découragé les femmes à participer au marché du travail. Troisièmement, l’économie informelle et les activités à faible valeur ajoutée ont largement contribué à la création de l’emploi au Maghreb au cours de la dernière décennie. De nombreux petits emplois ont été créés dans des domaines précaires tels que le petit commerce ambulant, la construction et les activités d’entretien et de réparation diverses. L’essentiel de ces activités est à mettre au compte du secteur informel qui est démuni de toute protection sociale envers les employés ou les personnes travaillant à leur compte. En revanche, le secteur industriel, dont la compétitivité est faible, demeure tributaire d’une poignée de marchés d’exportation et n’a contribué à créer que très peu d’emplois. Quatrièmement, en dépit d’un repli du taux de chômage national, le chômage des jeunes et des diplômés reste très élevé voire en augmentation. Les emplois créés dans les trois économies du Maghreb ont essentiellement bénéficié aux travailleurs faiblement qualifiés…   Lire la suite : http://carnegieendowment.org/files/Les_dfis_de_lemploi_au_Maghreb.pdf  


Krawalle in Tunesien Tote und Verletzte bei Unruhen


Die Arbeitslosigkeit unter Jugendlichen ist in dem nordafrikanischen Land extrem hoch. Proteste gegen ihre ausweglose Lage schlägt das Regime mit harter Hand nieder. VON REINER WANDLER MADRID taz | Seit Tagen gehen in verschiedenen tunesischen Städten meist junge Menschen auf die Straße. Sie fordern « Arbeit und ein menschenwürdiges Leben ». Die Protestwelle nahm ihren Ausgang in Menzel Bouzayane, einem 19.000-Einwohner-Ort in der Provinz Sidi Bouzid im Zentrum des Landes. Am 17. Dezember beschlagnahmte die örtliche Polizei den Wagen und die Ware des fliegenden Händlers Mohamed Bouazizi. Der 26-jährige arbeitslose Hochschulabgänger versuchte mit dem Gemüsehandel seine Familie zu ernähren. Die Region von Sidi Bouzid ist eine Landwirtschaftsregion. Die Jugendarbeitslosigkeit ist hier extrem hoch. Verzweifelt verlangte Bouazizi die Herausgabe seiner Habseligkeiten. Die Behörden weigerten sich. Bouazizi übergoss sich mit Benzin und zündete sich an. Dabei schrie er immer wieder: « Schluss mit der Armut! Schluss mit der Arbeitslosigkeit! » Während Bouazizi mit schweren Brandverletzungen in ein Krankenhaus in der Hauptstadt Tunis überführt wurde, wo er später starb, kam es in seinem Heimatort zu einem spontanen und friedlichen Sit-in. Die Polizei löste die Versammlung gewaltsam auf. Am 22. Dezember folgte der zweite Selbstmord eines arbeitslosen Hochschulabgängers. Der Jugendliche bestieg unweit von Sidi Bouzid einen Hochspannungsmast. Auch er rief Parolen gegen Armut und Arbeitslosigkeit, bevor er an ein Kabel fasste und durch einen elektrischen Schlag zu Tode kam. Den Höhepunkt der Proteste bildete eine Demonstration am vergangenen Freitag in Menzel Bouzayane. Mehrere tausend Menschen zogen durch die Straßen. Die Polizei umstellte den Ort und griff den Protestzug mit Tränengas an. Die Demonstranten antworteten mit Steinen. Als die Polizisten das Feuer mit Schusswaffen eröffneten, eskalierte die Situation. Ein Demonstrant soll getötet, zehn zum Teil schwer verletzt worden sein. Auch zwei Polizisten sollen schwer verletzt worden sein. Die Staatsgewalt habe « in legitimer Selbstverteidigung » gehandelt, erklärte das Innenministerium. Laut dem oppositionellen Radiosender Kalima haben die Proteste mittlerweile auf mindestens ein halbes Dutzend weitere Städte übergegriffen. In allen Fällen soll die Polizei mit Gewalt eingeschritten sein. Die legale, oppositionelle Demokratisch Fortschrittliche Partei (PDP) verurteilte in einen Kommuniqué den Polizeieinsatz und erklärte sich solidarisch mit « einer Jugend, für die Leben und Tod das Gleiche sind ». Selbst der Vorstand der systemtreuen tunesischen Gewerkschaft UGTT spricht sich gegen « den Einsatz der Sicherheitskräfte gegen spontane Ereignisse » aus und fordert « einen ernsthaften und konstruktiven Dialog ». (Source: Taz.de le 27 decembre 2010) Lien:http://www.taz.de/1/politik/afrika/artikel/1/tote-und-verletzte-bei-unruhen/


Beiträge getaggt mit ‘Tunesien’

 Worüber an Weihnachten nicht berichtet wurde: Elendsaufstand in tunesischer Kleinstadt


 

von Karim El-Gawhary 26.12.2010

Vielleicht  liegt es daran, dass Al-Kaida oder sonstige Islamisten darin keine Rolle spielen. Oder die Medien schlafen einfach ihren Weihnachtsschlaf. Möglicherweise passt das Ganze auch nicht so recht ins Bild von Tunesien mit seinen traumhaften Mittelmeerstränden und Wintergolfplätzen. Aber der  Elendsaufstand der Jugendlichen in und rund um  tunesische Kleinstadt Sidi Bouzid wurde bisher medial ignoriert. Daher nun ein paar Zeilen dazu, obwohl der Maghreb normalerweise nicht zu meinem Berichtsgebiet gehört.

Die Stadt ist inzwischen von der Armee abgeriegelt. Drinnen versucht die Polizei die Kontrolle wiederzugewinnen. Wie sie das tut, kann man nur erahnen. Hier ein Bild eines Jungen, der mutmasslich eine Nacht auf der lokalen Polzeistation verbracht hatte.

Den vorläufigen Höhepunkt erreichte das Ganze, als am Weihnachtstag ein Demonstrant in Menzel Bouzaiene von der Polizei erschossen worden war. Die Polizei behauptet in Selbstverteidigung gehandelt zu haben. Zuvor hatten Jugendliche eine örtliche Polizeistation angegriffen, Polizeiautos, eine Lokomotive und ein Büro der Regierungspartei in Brand gesetzt. Hier zwei Videos, die brennende Polizeistation und brennende Polizeifahrzeuge zeigen.

Die Spannungen begannen letzten Samstag, als sich Mohamed Bouazizi auf offener Straße mit Benzin übergossen und anzündetet hatte. Der 26jährige Gemüsestraßenhändler hatte einen Universitätsabschluss und konnte keine adequate Arbeit finden, um als einziger Brotverdiener seine Familie zu ernähren. Als die Behörden dann zum wiederholten Male seine Waren konfiszierten, hatte er wohl genug vom Leben. Am Mittwoch kletterte dann ein andere arbeitsloser junger Mann einen Strommast hoch und fasste an die Leitung. Zuvor hatte er noch gerufen „Nein zum Elend und nein zur Arbeitslosigkeit”., Seitdem herrscht in und um Sidi Bou Zid, 250 Kilometer südlich von Tunis  ein Ausnahezustand.

Proteste sind selten in Tunesien, wo dem Präsidenten Ben Ali von Menschenrechtsorganisationen immer wieder vorgeworfen wird, jeglichen poltischen Dissens mit einem Polizeistaat zu unterdrücken. Auch die Berichterstattung über den Aufstand wurde massiv unterdrückt. Hier gibt es nocheinen Link der Reporter ohne Grenzen dazu, leider noch nicht auf deutsch.

Die Nachrichten bleiben also spärlich. Meist sind es Videos, Fotos und Berichte von Augenzeugen, die den Weg ins Internet gefunden haben und über Blogs und Facebook verbreitet werden. Wer sich mehr informieren möchte, kann das entweder auf Englisch über den “The Moor Next Door” Blog tun oder auf französisch übernawaat.org. In jedem Fall sollten wir dafür sorgen, dass die Geschichte nicht im Weihnachts- und Neujahrsschlaf untergeht.

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Quelle:http://blogs.taz.de/arabesken/tag/tunesien/

 

 

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