28 décembre 2010

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TUNISNEWS 10 ème année, N° 3871 du 28.12.2010 archives :www.tunisnews.net


AFP: Tunisie: Ben Ali se penche sur la situation sécuritaire à Sidi Bouzid

AP: Tunisie: le président Ben Ali appelle à « faire respecter la loi »

AFP: Tunisie: Ben Ali regrette les troubles et dénonce une instrumentalisation

AFP: Tunisie: le syndicat des journalistes dénonce un « blocage médiatique » à Sidi Bouzid

AFP: Tunisie: le secrétaire général de la municipalité de Sidi Bouzid suspendu

Assabilonline: Manifestations en Tunisie et nouvelle tentative de suicide à Sidi Bouzid

Liberté et Equité: Enlèvement de Maître Choukri Belaïd

Liberté et Equité: Enlèvement de Maître Abderraouf Ayadi

Liberté et Equité: Urgent : 20 avocats occupent le bureau du bâtonnier

Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier: Kidnapping Me Abderraouf Ayadi et Chokri Belaid Liberté et Equité: Arrestation du professeur Atia Athmouni dans la région de Sidi Bouzid Reporters sans frontières: TUNISIE  – Black-out organisé de l’information sur Sidi Bouzid FIDH: Dégradation de la situation en Tunisie suite aux évènements de Sidi Bouzid Le Collectif de solidarité avec les luttes des habitants de Sidi Bouzid : Vigile à la mémoire de Hsine El Felhi et de Mohamed Béchir El Amari et en soutien au mouvement populaire de Sidi Bouzid Parti démocrate progressiste Section du Canada: Communiqué de presse Saisie d’ Al-Maoukif – Communiqué Kalima: Emeutes de Sidi Bouzid, 10ème jour Kalima: L.T.D.H demande l’ouverture d’une enquête Kalima: Pénurie des produits alimentaires à Menzil Bouziane Kalima: Des actions au profit des chômeurs à Gabès pour éviter des manifestations Kalima: Le festival d’Al Karnit (La poulpe) annulé à cause des manifestations des marins Le Figaro: Des Tunisiens dans la rue contre le chômage lexpress.fr: Des manifestations contre le chômage secouent la Tunisie L´Humanité: Tunisie – Ben Ali offre des coups de matraque Los Angeles Times: TUNISIA: Dependence on Europe fuels unemployment crisis and protests Mohamed El Boussaïri BOUEBDELLI: Seul un nouveau programme d’action clair, transparent et responsable doit permettre a la Tunisie de sortir de la crise actuelle Taoufik Ben Brik: « Sidi Bouzid brûle… » Biju: Fosse commune Chabbi Aziz: Bas les masques Kacem: Appel au frère Moncef Marzouki Rai news: Tunisi, la protesta dei disoccupati


Tunisie: Ben Ali se penche sur la situation sécuritaire à Sidi Bouzid


TUNIS (AFP) – 28.12.2010 18:01 La situation sécuritaire à la suite des évènements de Sidi Bouzid dans le centre-ouest de la Tunisie a été mardi au menu d’un entretien entre le président Zine El Abidine Ben Ali et le ministre de l’Intérieur, Rafik Belhaj Kacem. La situation sécuritaire à la suite des évènements de Sidi Bouzid dans le centre-ouest de la Tunisie a été mardi au menu d’un entretien entre le président Zine El Abidine Ben Ali et le ministre de l’Intérieur, Rafik Belhaj Kacem. AFP – La situation sécuritaire à la suite des évènements de Sidi Bouzid dans le centre-ouest de la Tunisie a été mardi au menu d’un entretien entre le président Zine El Abidine Ben Ali et le ministre de l’Intérieur, Rafik Belhaj Kacem. « Le chef de l’Etat s’est intéressé à la situation sécuritaire suite aux évènements survenus à Sidi Bouzid et dans certaines localités de la région », a rapporté l’agence gouvernementale TAP. Il a souligné « son souci d’accorder au volet social tout l’intérêt requis, tout en veillant à faire respecter la loi et à dissuader tout éventuel dépassement de manière à consacrer les attributs de la paix, de la quiétude et la sécurité de tous les citoyens et à préserver les acquis et réalisations de la communauté nationale », selon la même source. La région de Sidi Bouzid (à 265 km de Tunis) est en proie à des troubles sociaux sur fond de chômage à la suite de la tentative de suicide, le 19 décembre, d’un jeune vendeur ambulant de fruits et de légumes. Cet incident a provoqué une vague de manifestations dans cette région, à vocation agricole et d’un taux de chômage élevé, et où des affrontements violents ont opposé des manifestants et des agents des forces de l’ordre, faisant un mort, deux blessés et des dégâts matériels importants, selon le ministère de l’Intérieur. Dans un autre entretien avec le Premier Ministre, Mohamed Ghannouchi, M. Ben Ali a ordonné l’augmentation des crédits consacrés au Fonds national de l’emploi qui atteindront 225 millions de dinars (116,6 millions d’euros) en 2011, a indiqué la TAP. Cette mesure devrait « renforcer les efforts déployés pour intégrer dans la vie professionnelle les demandeurs d’emploi notamment les diplômés du supérieur et de la formation professionnelle », a-t-on ajouté. Le président Ben Ali a ordonné aussi le renforcement du « contact avec les compétences et composantes de la société civile dans les différentes régions aux fins d’être à l’écoute de leurs préoccupations et aspirations et de s’inspirer de leurs points de vue et propositions », selon la TAP. Au cours des incidents à Sidi Bouzid, des mesures présidentielles urgentes avaient été annoncées par le ministre du Développement, Mohamed Nouri Jouini, portant sur la création d’emplois et des projets pour un montant de 15 millions de dinars (7,86 millions d’euros) dans cette région.  


Tunisie: le président Ben Ali appelle à « faire respecter la loi »


AP 28/12/10 20:49 TUNIS (AP) — Après les troubles sociaux qui ont affecté pendant près de 10 jours la région de Sidi Bouzid (centre-ouest de la Tunisie), le président Zine El Abidine Ben Ali a recommandé de veiller à « faire respecter la loi » et averti que celle-ci « sera appliquée en toute fermeté » à l’égard d’une « minorité d’extrémistes ». Ces troubles qui se sont déroulés sur fonds de revendications sociales face au chômage et à la précarité des conditions de vie, ont engendré des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui ont fait deux morts. Des manifestations se sont déroulées ces derniers jours à Tunis et dans plusieurs villes du pays, en signe de solidarité avec les populations de Sidi Bouzid. Le chef de l’Etat tunisien a d’abord appelé mardi dans la journée « à faire respecter la loi et à dissuader tout éventuel dépassement, de manière à consacrer les attributs de la paix, de la quiétude et la sécurité ». Il a également mis l’accent sur la nécessité « d’accorder au volet social tout l’intérêt requis » et de « renforcer le dialogue avec la société civile ». Dans une adresse télévisée, sa première intervention depuis le déclenchement des troubles il y a plus de dix jours, Zine El Abidine Ben Ali s’en est ensuite vivement pris à « une minorité d’extrémistes et d’instigateurs mercenaires à la violence et au désordre », dont les agissements « inacceptables » « nuisent au pays et en donnent une fausse image ». « La loi sera appliquée en toute fermeté à leur égard », a-t-il dit. Il faisait allusion aux opposants et syndicalistes intervenus sur des chaînes de télévision étrangères, en particulier Al-Jazira, qu’il a accusés de « diffuser des allégations mensongères » et de « dramatisation et de diffamation médiatique hostile à la Tunisie ». Déclarant comprendre la situation des jeunes chômeurs, il a annoncé des mesures supplémentaire pour faire face au « difficile » problème du chômage, notant que plus de 80.000 diplômés de l’enseignement supérieur intègrent chaque année le marché de l’emploi. AP


Tunisie: Ben Ali regrette les troubles et dénonce une instrumentalisation


AFP / 28 décembre 2010 22h01 TUNIS – Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a regretté mardi soir les évènements de Sidi Bouzid (centre-ouest), en proie à des troubles sociaux et a dénoncé une « instrumentalisation politique de certaines parties ». « J’ai suivi avec inquiétude et préoccupation les événements survenus ces derniers jours à Sidi Bouzid (..) le point de départ de ces événements est un cas social dont nous comprenons les circonstances et les facteurs psychologiques et dont les conséquences sont regrettables » a-t-il déclaré dans un discours adressé au peuple tunisien diffusé par la chaîne nationale TV7. La région de Sidi Bouzid est en proie à des troubles sociaux à la suite de la tentative de suicide de Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant de fruits et de légumes qui s’était fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n’ayant pas les autorisations nécessaires. Le jeune homme s’était aspergé d’essence pour s’immoler par le feu. Le chef de l’Etat s’est rendu mardi après-midi au chevet de Bouazizi, alité au centre médical des grands brûlés à Ben Arous, près de Tunis et il a reçu au Palais présidentiel la mère de ce jeune homme ainsi que d’autres familles de la région de Sidi Bouzid. Dans son discours, M. Ben Ali a dénoncé « l’ampleur exagérée qu’ont pris ces événements à cause de leur instrumentalisation politique par certaines parties qui ne veulent pas le bien de leur patrie et recourent à certaines chaînes de télévision étrangères qui diffusent des allégations mensongères sans vérification et se fondent sur la dramatisation (…) et la diffamation médiatique hostile à la Tunisie ». « Il n’est donc pas possible, de quelque manière que ce soit, malgré notre compréhension, que nous acceptions l’exploitation de cas isolés, un événement ou une situation fortuite, pour la réalisation de visées politiciennes, au dépend des intérêts de la communauté nationale, ses acquis et ses réalisations, et en premier lieu la concorde, la sécurité et la stabilité », a-t-il averti Ben Ali a mis en garde « une minorité d’extrémistes et d’agitateurs à la solde d’autrui et contre les intérêts de leur pays (qui a) recours à la violence et aux troubles dans la rue comme moyen d’expression ». « C’est un aspect négatif et anti-civique qui donne une image déformée de notre pays et entrave l’afflux des investisseurs et des touristes, ce qui se répercute sur les créations d’emplois, alors que nous en avons besoin pour réduire le chômage », a-t-il souligné affirmant que « la loi sera appliquée rigoureusement contre ceux-là ». Le président Ben Ali a souligné « l’impératif de respecter la liberté d’opinion et d’expression et le souci de les consacrer dans la législation et la pratique, et nous respectons toute position dès lors qu’elle est exprimée dans le cadre de la Loi et des règles et éthique du dialogue ». Concernant le problème de chômage, cause principale des troubles sociaux dans la région de Sidi Bouzid, M. Ben Ali a exprimé sa compréhension de « la difficulté générée par la situation de chômage et son impact psychologique sur celui qui la subit ». « Nous sommes constamment attachés à la dimension sociale de notre politique de développement afin qu’aucune région ou catégorie ne soit privée de sa chance à l’emploi et à l’investissement », a-t-il ajouté.  


Tunisie: le syndicat des journalistes dénonce un « blocage médiatique » à Sidi Bouzid


AFP 28 décembre 2010 – 20H49  Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a dénoncé mardi le « blocage médiatique » qui a accompagné le début des évènements de Sidi Bouzid, en proie à des troubles sociaux sur fond de chômage. AFP – Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a dénoncé mardi le « blocage médiatique » qui a accompagné le début des évènements de Sidi Bouzid, en proie à des troubles sociaux sur fond de chômage. « Le bureau exécutif du Snjt exprime sa profonde indignation face au blocage médiatique qui accompagné les débuts des évènements de Sidi Bouzid ce qui a ouvert la voie à des interprétations et des rumeurs dans l’absence d’une information précise », a-t-il précisé dans un communiqué transmis à l’AFP. La région de Sidi Bouzid, à 265 km de Tunis, est en proie depuis le 19 décembre à des troubles sociaux à la suite de la tentative de suicide d’un vendeur ambulant de fruits et de légumes ce qui a provoqué une vague de manifestations dans plusieurs villes dont la capitale. Le Snjt a condamné « empêchement » et « entrave » auquel se sont heurtés des journalistes dont certains ont été agressés durant l’accomplissement de leur métier. Il a condamné aussi le recours de quelque médias étrangers notamment Al-Jazira à « l’amplification et la déformation des faits dans sa couverture à des évènements sociaux légitimes et pacifique et l’instrumentaliser politiquement pour susciter le désordre ». Le syndicat a appelé tous les journalistes et les organes médiatiques « à se conformer aux principes de l’éthique professionnelle ».  


Tunisie: le secrétaire général de la municipalité de Sidi Bouzid suspendu


TUNIS (AFP) – 28.12.2010 15:37 TUNIS — Le secrétaire général et trois agents de la municipalité de Sidi Bouzid ont été suspendus de leurs fonctions à la suite de la tentative de suicide d’un jeune vendeur ambulant, un incident qui a provoqué des troubles sociaux dans cette région, a indiqué mardi le quotidien Achourouk. Une femme figure parmi les agents de la municipalité suspendus, précise le journal ajoutant qu’elle avait eu un accrochage verbal avec Mohamed Bouazizi qui n’avait réussi à rencontrer aucun responsable ni de la préfecture ni de la municipalité de Sidi Bouzid (à 265 km de Tunis) pour déposer une plainte. Selon le journal « le Temps », elle a giflé ce jeune vendeur ambulant de fruits et de légumes, âgé de 26 ans et seul soutien de famille. Le 19 décembre, Bouazizi s’était fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n?ayant pas les autorisations nécessaires. Désespéré et empêché de plaider son cas devant le préfet, le jeune homme s’était aspergé d’essence pour s’immoler par le feu. Selon une source officielle et le quotidien « le Temps », Bouazizi a quitté l’école en septième année secondaire « contrairement aux allégations qui prétendaient qu’il était titulaire d’un titre universitaire ». Cette tentative de suicide a provoqué une vague de manifestations dans la région de Sidi Bouzid au centre-ouest du pays où des affrontements violents ont opposé des manifestants et des agents des forces de l’ordre. Le pouvoir avait affirmé que ces heurts n’étaient qu’un « incident isolé » et dénoncé son exploitation à des fins politiques « malsaines » par l’opposition faisant état d’un mort, deux blessés et des dégâts matériels importants. Des partis d’opposition légale disposant des sièges au Parlement avaient dénoncé l' »instrumentalisation » par certains médias arabes et étrangers notamment la chaîne satellitaire Al-Jazira les évènements de Sidi Bouzid dans le but « à faire du tort à la Tunisie en amplifiant et en déformant les événements sur la base de rapports dont les sources ne sont pas crédibles ». Des manifestations de soutien aux habitants de Sidi Bouzid ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs villes dont la capitale, Sfax, Bizerte et kairouan.

 

Manifestations en Tunisie et nouvelle tentative de suicide à Sidi Bouzid


Assabilonline, Tunis Des sources ont fait état dans la matinée du mardi 28 décembre, de la tentative de suicide par immolation du jeune Aymen Miri, chômeur, devant la délégation de Sidi Ali Ben Aoun, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, pendant un mouvement de protestation qui se poursuit pour le deuxième jour d’affilée pour exiger le droit au travail. Il a été brûlé en plusieurs endroits et transporté par des personnes présentes sur les lieux à l’hôpital. […] Selon des sources de l’Union régionale du Travail de Sebbalat Ouled Asker, dans le gouvernorat de Kasserine, une marche a démarré dans la matinée du mardi, avec des slogans exigeants un développement équitable, des emplois pour les chômeurs et la libération des personnes arrêtées lors des manifestations, et l’arrêt des poursuites à leur encontre et la levée du siège militaire de Sidi Bouzid. […] A Tunis, les avocats ont manifesté le 28 décembre, dont on évalue le nombre à 300. Ils ont été rejoints par des citoyens. Ils ont scandé des slogans contre le ministère de l’Intérieur qu’ils ont traité de terroriste : « Ministère de l’Intérieur, Ministère terroriste » […] Dans la ville de Jelma, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, les mouvements de protestation se sont poursuivis pour le second jour d’affilée, il s’agissait de diplômés chômeurs, rejoints par des citoyens. […] les forces de police ont arrêté une trentaine de personnes et ont fait usage d’une force disproportionnée à l’encontre des personnes rassemblées. […] Mis à jour le 28-12-2010 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/Fax : 71 340 860 Tunis, le 28 décembre 2020  

Enlèvement de Maître Abderraouf Ayadi


Maitre Abderraouf Ayadi, avocat près la cour de Cassation, membre du bureau exécutif de l’Organisation Liberté et Equité, et vice Président du Parti du Congrès pour la République, a été enlevé à cinq heures dans l’après midi du mardi 28 décembre devant son domicile sis dans la banlieue de la Mannouba par 6 personnes en civil dont on pense qu’il s’agit d’agents de la police politique. Ils l’ont mis dans une voiture et conduit dans un lieu inconnu. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/Fax : 71 340 860 Tunis, le 28 décembre 2020

Enlèvement de Maître Choukri Belaïd


Maitre Choukri Belaïd, avocat,a été enlevé à cinq heures dans l’après midi du mardi 28 décembre devant le jardin du Passage à Tunis par des personnes en civil dont on ignore l’identité mais dont on pense qu’il s’agit d’agents de la police politique.[…] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel / fax : 71 340 860 Tunis, le 28 décembre 2010

Urgent : 20 avocats occupent le bureau du bâtonnier


Vingt avocats occupent actuellement le bureau du bâtonnier pour exiger la libération de maîtres Abderraouf Ayadi et Choukri Belaïd qui ont été enlevés aujourd’hui à cinq heures de l’après midi par des agents de la police politique et qui n’ont pas été libérés à l’heure où nous rédigeons cette information. Organisation Liberté et Equité (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier 28 décembre 2010 Information

Les forces de l’ordre ont kidnappé aujourd’hui maîtresChoukri Belaïd, membre du comité national de soutien aux Populations du bassin minier etAbderraouf Ayadi, vice Président du parti du congrès pour la République, après le rassemblement des avocats en solidarité avec le mouvement de protestation qui réclame le droit au développement dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Les avocats font actuellement un sit-in avec la direction de leurs structures, pour exiger la libération de leurs confrères. Des éléments de la sureté encerclent maître Ridha Raddaoui après la marche de protestation des avocats dans la ville de Gafsa. La ville de Gafsa a enregistré une nouvelle tentative de suicide, celle d’Ameur Fattah, 45 ans, licencié de son travail. Il s’est aspergé d’essence et a mis le feu. Il est actuellement à l’hôpital dans un état critique. Il y a eu cinq arrestations de jeunes à Oum Laraiess et Redeyef à la suite du mouvement de protestation dans ces deux villes […] Comité National de Soutien aux Habitants du Bassin Minier (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel / fax : 71 340 860 Tunis, le 28 décembre 2010

Arrestation du professeur Atia Athmouni dans la région de Sidi Bouzid


Atia Athmouni, professeur, membre du Parti démocratique Progressiste a été arrêté dans la région de Sidi Bouzid au district de police de Sidi Bouzid dans l’après midi du 28 décembre 2010 et il est toujours détenu par la police. Organisation Liberté et Equité (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


Reporters sans frontières

TUNISIE  – Black-out organisé de l’information sur Sidi Bouzid


Les autorités imposent un black-out total sur Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, qui connaît de graves troubles sociaux depuis le 17 décembre 2010, empêchant l’accès de la ville aux journalistes étrangers et tunisiens, n’hésitant pas à recourir à l’usage de la violence (lire : http://fr.rsf.org/tunisie-agression-du-journaliste-moez-el-25-12-2010,39158.html).   En signe de protestation, une vingtaine de journalistes indépendants ont organisé, le 27 décembre 2010, un sit-in (autorisé) devant le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), rue des Etats-Unis, à Tunis, pour dénoncer les interdictions imposées par les autorités à la couverture des événements récemment de Sidi Bouzid, et revendiquer le droit à l’information.   Reporters sans frontières apporte sous soutien plein et entier aux journalistes tunisiens qui tentent de braver la censure et appelle les autorités à lever les restrictions à l’information. Bloquer de cette manière l’accès à l’information est archaïque. Elle a déjà circulé sur Internet et les médias étrangers ont commencé à s’en saisir.   Le même jour, plus d’une centaine personnes se sont rassemblées devant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), à 13 heures, à Tunis pour exiger que le développement économique de la région devienne une priorité nationale. Des policiers ont encerclé les manifestants pour les empêcher de se rendre dans le centre de la capitale. Le correspondant du journal Al-Quds Al-Arabi, Lotfi Hidouri, qui couvrait le rassemblement, a été refoulé.   En outre, le dernier numéro de l’hebdomadaire Al-Maouqif, organe de presse du Parti démocratique progressiste (PDP), a fait l’objet d’une censure déguisée. L’édition n°572, datée du 24 décembre 2010, qui revenait largement sur l’agitation sociale des ces derniers jours dans le pays, a en effet été retirée des kiosques alors que, d’après un communiqué de presse du journal, la Société tunisienne de presse affirmait avoir remis tous les exemplaires aux revendeurs le 25 décembre. C’est la troisième fois en l’espace d’un an que le journal est victime d’une telle censure (lire : http://fr.rsf.org/tunisie-fin-de-la-greve-de-la-faim-du-29-09-2010,38464.html).  

 

Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH)

Communiqué Dégradation de la situation en Tunisie suite aux évènements de Sidi Bouzid


Paris, le 28 décembre 2010 – La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) est vivement préoccupée par la dégradation de la situation en Tunisie, où les émeutes survenues dans la région de Sidi Bouzid suite à la tentative de suicide de Mohamed Bouazizi (1) (voir le dernier communiqué de la FIDH : Emeutes dans la région de Sidi Bouzid) ont déjà causé la mort de deux personnes, fait plus de dix blessés et conduit à plusieurs arrestations. Une nouvelle tentative de suicide par immolation a eu lieu à Sidi Ali Ben Aoun ce mardi 28 décembre. Ces événements dramatiques ont engendré plusieurs mouvements de protestation sociale qui se sont étendus à plusieurs localités du gouvernorat de Sidi Bouzid, ainsi qu’à la capitale. Le 22 décembre 2010, Houcine Falhi, s’est suicidé en s’électrocutant après être monté en haut d’un pylône à Sidi Bouzid. Le 24 décembre lors d’une manifestation de protestation sociale à Menzel Bouzaiene, le jeune diplômé Mohammed Amari a été tué par balles par des agents de police. Dix autres personnes ont été blessées, deux d’entre elles sont dans un état grave. Une grande manifestation s’est tenue le 28 décembre à Tunis devant le siège de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT). Les forces de l’ordre ont empêché le déroulement d’une marche pacifique à travers les grandes artères de la capitale. Les échauffourées entre la police et les manifestants auraient fait des blessés. D’autre part, des avocats ont manifesté devant les palais de justice de Sidi Bouzid et de Tunis afin d’exprimer leur soutien à la population. D’importantes manifestations de soutien se tiennent encore dans les grandes villes tunisiennes. Par ailleurs, des journalistes se trouvent empêchés de couvrir les évènements et sont même agressés physiquement. Moez El Bey, correspondant de Radio Kalima a ainsi été brutalisé à son domicile le 24 décembre 2010 alors qu’il commentait en direct à la radio les événements survenus à Sidi Bouzid. La FIDH appelle une nouvelle fois les autorités tunisiennes à procéder à la libération immédiate des personnes détenues, à mener une enquête impartiale pour faire toute la lumière sur ces événements, à juger les responsables et à garantir les libertés individuelles dont le droit à l’information et le droit de manifester pacifiquement. Contacts presse : Arthur Manet/Karine Appy + 33 1 43 55 90 19 / + 33 1 43 55 14 12 (1) Selon nos dernières informations, Mohammed Bouazizi se trouve toujours dans un état très grave dans l’hôpital de Ben Arous, au sud de Tunis.
 
 

 
Le Collectif de solidarité avec les luttes des habitants de Sidi Bouzid 
 

Vigile à la mémoire de Hsine El Felhi et de Mohamed Béchir El Amari et en soutien au mouvement populaire de Sidi Bouzid en Tunisie‏


Suite aux évènements tragiques où Mohamed Bouazizi s’est immolé devant la préfecture de Sidi Bouzid le 17 décembre dernier, où Hsine El Felhi s’est suicidé publiquement par électrocution et où Mohamed Béchir El Amari est mort par balle lors d’une manifestation ; Suite à la mobilisation populaire qui ne désemplit pas dans les villes du gouvernorat de Sidi Bouzid : Sidi Bouzid, Menzel Bouzaiane, Errgueb, El Meknessi, Jelma et Ben Aoun ; et en appui aux manifestations de soutien qui se sont organisées dans toute la Tunisie notamment à Tunis, Sfax, Kasserine, Makthar, Ben Guerdan, Kerouan, Mednine, Siliana, Monastir et ailleurs dans le monde, Le Collectif de solidarité avec les luttes des habitants de Sidi Bouzid vous invite à une vigile à la mémoire de Hsine El Felhi et de Mohamed Béchir El Amari et en soutien au mouvement populaire de Sidi Bouzid  ce mercredi 29 décembre à 16:30 devant le Consulat de Tunisie à Montréal situé au 1255 University (Station McGill).  


Parti démocrate progressiste Section du Canada

Communiqué de presse


Lundi 27 décembre 2010 Le mouvement de protestation populaire se poursuit pour la deuxième semaine consécutive suite au geste de désespoir du jeune diplômé et chômeur Mohammed Bouazizi qui s’est immolé devant le siège du gouverneur de Sidi Bouzid en Tunisie. Ce fut l’élément déclencheur d’un vaste mouvement de protestation spontané des jeunes au chômage, des diplômés au chômage et de la population de la région de Sidi Bouzid. Ce mouvement de protestation s’est répondu dans les régions et villes avoisinantes pour toucher à la majorité des régions du pays. Contrairement à ce que prétend la propagande officielle qualifiant ce geste de désespoir d’évènement isolé et non représentatif de la situation des jeunes tunisiens, le suicide de Houcine Felhi par électrocution et la mort sous les balles du jeune diplômé au chômage Mohamed Béchir El Amri démentent ces dires. Devant la gravité de la situation dans la région de Sidi Bouzid en Tunisie, la section du Parti démocrate progressiste au Canada suit avec beaucoup d’inquiétude le développement des évènements et exprime sa solidarité avec la population de Sidi Bouzid et appelle les autorités tunisiennes à : 1) la levée du siège militaro-policier sur la ville de Sidi Bouzid ainsi que les villes avoisinantes ; 2) la libération de tous les détenus suite à ce mouvement et à l’arrêt immédiat des violations de domiciles et des arrestations nocturnes ; 3) l’ouverture d’une enquête sérieuse et transparente sur les faits relatifs à l’utilisation des armes à feu par les forces de l’ordre pour réprimer les manifestations pacifiques ; 4) l’ouverture d’un dialogue direct avec les représentants des jeunes diplômés au chômage et avec les comités de la société civile indépendante constitués lors de ces évènements. Parti démocrate progressiste Section du Canada


Urgent

Saisie d’ Al-Maoukif


L’édition 572 datée du 24 décembre 2010 du journal Al-Maoukif a été ramassée des kiosques samedi et dimanche, alors que la Société tunisienne de presse (SOTUPRESSE) affirme avoir remis tous les exemplaires aux revendeurs dès vendredi. Cette nouvelle saisie déguisée de notre journal est la troisième depuis le début de l’année. En effet,  l’édition datée du 27 mars où figurait une interview de M. Eric Goldstein directeur de recherches à Human rights watch et co-auteur d’un rapport sur la situation des libertés en Tunisie, ainsi que celle du 16 juillet fûrent également saisies en dehors de toute procédure judicaire, comme le stipule le code de la presse. Nous dénoncons le recours à cette saisie arbitraire, qui constitue une nouvelle atteinte à la liberté d’expression, et appelons les autorités à lever cette mesure immédiatement afin de permettre la diffusion normale du journal. Nous considérons qu’elle s’inscrit dans le cadre du black out médiatique sur les évènements de Sidi bouzid alors qu’elles font la Une des stations satellitaires et des médias étrangers. L’équipe d’Al-Maoukif appelle toutes les composantes de la société civile et en premier lieu les journalistes, à dénoncer cette atteinte flagrante à la liberté de la presse et lever les mesures discriminatoires dont Al-Maoukif est la victime depuis plus de 15 ans.  Rachid Khechana  Rédacteur en chef d’Al Maoukif Br   : 21671322194 Mob : 21624937650    


Emeutes de Sidi Bouzid, 10ème jour


Proposé par sihem le Lundi 27 décembre 2010 Après dix jours d’émeute consécutifs, les manifestations des habitants de la région de Sidi Bouzid se poursuivent, et ce malgré l’état d’urgence décrété dans plusieurs villes, et le siège imposé par un important dispositif de forces de sécurité et de troupes de l’armée. Les manifestants exigent une meilleure répartition des retombées du développement économique, notamment des postes d’emplois pour résorber le chômage, et ils condamnent la corruption et la tyrannie. Kalima a appris qu’une marche de femmes a eu lieu le dimanche 26 décembre, dans la ville de Mezouna, à l’initiative d’une association locale. Des centaines de femmes ont pris part à cette marche pour protester contre les raids et les fouilles dans les maisons qu’a connu la ville dans la nuit de samedi, et pour demander la levée de l’état de siège et la libération des manifestants arrêtés. Toujours dans la ville de Mezouna, des centaines de manifestants sont sortis dans les rues dimanche soir, défiant le couvre-feu. Ils ont mis le feu à des pneus et dressé des barricades sur les routes, ce qui a poussé la police à lancer des bombes lacrymogènes et à tirer sur la foule à balles réelles. Les manifestants auraient jeté des pierres sur les forces de sécurité, tout en clamant des slogans contre la corruption et la tyrannie. Des affrontements entres des manifestants et les forces antiémeutes ont également eu lieu au village Al Itizaz, mais aucune information n’a pu filtrer à cause du siège qui frappe le village. D’autre part, les habitants de la délégation de Djelma ont organisé une marche pacifique encadrée par l’Union Générale du Travail. La police s’est contentée d’observer la marche sans intervenir pour l’empêcher. Au siège de l’Union Régionale du Travail à Sebala, des chômeurs ont organisé un sit–in. Ils étaient venus se joindre au mouvement de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid. Des sources ont confirmé que des renforts importants sont arrivés à Sidi Bouzid, tandis que des informations circulent sur un mouvement de grève générale dans la région dans les prochains jours. Signalons que les opérations de pillages et de fouille des maisons et des commerces sont comis par des milices du parti au pouvoir et des policiers. Ainsi, le citoyen Salah Ayoune, propriétaire d’une cafétéria, a déclaré que des policiers avaient saccagé son établissement. Un autre citoyen, Mohammed Salah Mahfoudhi, s’est plaint d’avoir été agressé par des policiers à l’intérieur de sa maison, ainsi que ses filles. Les agents ont aussi saccagé sa voiture. Selon des sources médicales à l’hôpital Houcine Bouziane, le cadavre d’un jeune homme, Lotfi Kadiri, âgé de 34 ans et originaire de Touila, a été admis à la morgue. Nos sources ont confirmé que ce jeune a mis fin à ses jours, ce qui porte le nombre des suicides depuis le début des événements à quatre. Des marches et des sit-in de solidarité ont eu lieu dans différentes régions du pays, comme Sfax, Kairouane, Siliana, Sousse, Tunis, Gafsa, kasserine…  A l’étranger aussi, un élan de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid est en train de se constituer. A Paris, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade de Tunisie. (Source: Le site de Radio Kalima le 28 decembre 2010)  


L.T.D.H demande l’ouverture d’une enquête


Proposé par redaction le Dimanche 26 décembre 2010 La ligue tunisienne de défense des droits de l’homme a publié, le 26 décembre, un communiqué dans lequel elle demande aux autorités de trouver des solutions aux problèmes sociaux tels que la crise de chômage. . La ligue a insisté dans son communiqué sur la nécessité d’une répartition équitable des projets de développement, et instauration d’un dialogue constructif entre tous les acteurs de la société. Elle a également condamné par la même occasion les agissements contraires à la loi perpétrés par les forces de sécurité, et exigé des autorités de mettre fin aux atteintes aux droits de l’homme. L’ouverture d’une enquête sur l’utilisation des balles réelles, pour en déterminer et punir les responsables, était clairement revendiquée par la ligue dans son communiqué. Enfin, la ligue condamne l’empêchement de se rendre à Sidi Bouzid de sa délégation composée de Nedji Merzouk et Nouredine Felah, qui a été interceptée au niveau de la route kilomètrique n°11 et retenue pour plusieurs heures. (Source: Le site de Radio Kalima le 28 decembre 2010)

Pénurie des produits alimentaires à Menzil Bouziane


Proposé par redaction le Dimanche 26 décembre 2010 Suite aux siège policier et au couvre-feu imposés à la ville de Menzil Bouziane, et tous les débordements qui ont accompagné les évènements, comme le pillage des magasins par les milices, l’impossibilité pour les fournisseurs de produits d’atteindre la ville, les produits alimentaires commencent à manquer sérieusement dans la ville. Des citoyens ont déclaré que les familles peinent à subvenir aux besoins quotidiens en nourriture.  Un appel de détresse a été lancé par des syndicalistes de la région pour venir en aide aux habitants de la ville menacés par la famine. Par ailleurs, nous avons appris qu’une délégation de l’union régionale de Sidi Bouzid à la tête d’un convoi de solidarité composé de véhicules transportant des produits alimentaires, est arrivée ce samedi à Menzel Bouziane. La délégation a lancé un appel aux autorités pour la levée du siège de la ville pour permettre à la vie économique de reprendre normalement. (Source: Le site de Radio Kalima le 28 decembre 2010)  


Des actions au profit des chômeurs à Gabès pour éviter des manifestations


Proposé par redaction le Dimanche 26 décembre 2010 Les autorités locales de Gabès ont proposé, le 23 décembre, des postes d’emploi à une centaine de diplômés chômeurs dans le secteur de l’éducation et celui de la mairie, dans le cadre du dispositif qui prévoit la prise en charge des salaires par le Gouvernorat pour une durée de 18 mois, à condition que ces derniers ne dépassent pas les 150 dinars. Dans le même cadre, les délégations de Gabes-est et de la ville sud ont lancé un appel aux jeunes diplômés à prendre part aux réunions qui auront lieu le début du mois prochain , sous l’égide des responsables gouvernementaux. Des sources bien informées ont déclaré à Kalima que ces actions font suite aux ordres venant du président de la République pour éviter d’autres manifestations , surtout après la circulation sur facebook des vidéos des manifestations des jeunes de Sidi Bouzid qui exigent leur droit au travail et une meilleure répartition géographique des projets de développement . (Source: Le site de Radio Kalima le 28 decembre 2010)  


Le festival d’Al Karnit (La poulpe) annulé à cause des manifestations des marins


Proposé par redaction le Dimanche 26 décembre 2010 A l’occasion du lancement du Festival annuel de la poulpe dans l’île de kerkennah, celle-ci était le théâtre d’une vague de protestations sociales organisées par les marins de l’île pour dénoncer l’incurie des autorités face à la pêche par « Al karkara » (pêche au chalut). Une méthode utilisée par des marins de la région et même par ceux venant d’ailleurs. Selon des témoins oculaires, les marins se sont rassemblés à 15h devant le siège de la délégation juste avant le lancement du festival, puis devant la maison de la culture à 18h, brandissant des banderoles qui dénoncent la poursuite de la pêche à la « Alkarkara » qui a un effet dévastateur sur la reproduction des ressources halieutiques, avec la complicité des autorités locales. Les forces de l’ordre ont tenté de disperser les marins, mais la solidarité de la population qui s’est joint au rassemblement a rendu la tâche difficile. Ce qui a contraint les autorités locales à annuler le festival qui devait être inauguré par une caravane qui devait sillonner les rues de la ville. (Source: Le site de Radio Kalima le 28 decembre 2010)


Des Tunisiens dans la rue contre le chômage


Par lefigaro.fr 28/12/2010 | Mise à jour : 22:26
Le président tunisien a regretté mardi soir les troubles sociaux qui ont affecté pendant près de 10 jours la région de Sidi Bouzid et dénoncé une «instrumentalisation politique».   Des manifestations se sont déroulées ces derniers jours dans plusieurs villes de Tunisie, en signe de solidarité avec les populations de la région de Sidi Bouzid, en proie à des émeutes sociales depuis une dizaine de jours. Lundi, à Tunis la capitale, un rassemblement s’est tenu devant le siège de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), avant que les manifestants ne soient violemment dispersés par les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées. La région de Sidi Bouzid, à 265 km de Tunis, est en proie à des troubles sociaux à la suite de la tentative de suicide d’un jeune homme. Vendredi 17 décembre, Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant de fruits et légumes de 26 ans, s’est fait confisquer sa marchandise par la police municipale. Désespéré et empêché de plaider son cas devant le préfet, il a décidé de s’immoler par le feu devant la préfecture. Il a survécu mais se trouve dans un état critique. Cinq jours plus tard, un autre jeune de la ville a mis fin à ses jours en s’électrocutant au contact de câbles de haute tension, après avoir escaladé un poteau électrique sur la voie publique, en criant qu’il ne voulait «plus de misère, plus de chômage». Il n’en fallait pas plus pour faire descendre dans la rue la population, fatiguée par le chômage, la cherté de la vie et le sentiment d’être laissée pour compte dans des régions défavorisées. Trois jours plus tard, des affrontements entre des manifestants et la police à Menzel Bouzayane, une localité à 60 km de Sidi Bouzid, ont fait un mort et plusieurs blessés, selon un responsable syndical. Dimanche, un troisième homme sans travail, a été retrouvé mort dans un puits de la région de Sidi Bouzid. Les autorités contestent qu’il s’agisse d’un suicide. «Pure manipulation à des fins politiques malsaines» Cette vague de manifestations est qualifiée par le gouvernement tunisien «d’incidents isolés » et de «pure manipulation à des fins politiques malsaines». Au cours des incidents à Sidi Bouzid, des mesures présidentielles urgentes ont toutefois été annoncées, portant sur la création d’emplois et des projets pour un montant de 15 millions de dinars (7,86 millions d’euros) dans cette région. Le chef de l’Etat, Zine El Abidine Ben Ali, s’est rendu mardi après-midi au chevet de Bouazizi et il a reçu au Palais présidentiel la mère du jeune homme. Il a recommandé de veiller à «faire respecter la loi» et averti que celle-ci «sera appliquée en toute fermeté» à l’égard d’une «minorité d’extrémistes». Dans un discours adressé au peuple tunisien diffusé par la chaîne nationale TV7 mardi soir, il a regretté les évènements et exprimé sa compréhension de «la difficulté générée par la situation de chômage et son impact psychologique sur celui qui la subit». «Nous sommes constamment attachés à la dimension sociale de notre politique de développement afin qu’aucune région ou catégorie ne soit privée de sa chance à l’emploi et à l’investissement», a-t-il ajouté. Le chômage des jeunes diplômés de l’université constitue un fléau en Tunisie. Son taux atteindrait le double du taux de chômage global, estimé officiellement à 14%. L’opposition souligne aussi l’inégalité du développement économique entre les régions du pays. Pour l’opposant Rachid Khéchana, «90% de projets sont localisés dans les régions côtières et 10% dans les régions intérieures». Selon lui, cette «disparité s’est accentuée avec l’arrivée sur le marché de travail de plusieurs milliers de diplômés originaires de ces régions enclavées».
 
(Source: Lefigaro.fr le 28 decembre 2010)

  Sidi Bouzid

Des manifestations contre le chômage secouent la Tunisie


Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 28/12/2010 à 11:57, mis à jour à 17:52

De violents heurts se sont produits ce week-end à Sidi Bouzid. Les manifestants, qui protestaient contre la vie chère et le chômage, se sont confrontés à la police. 

Solidarité

Une centaine de manifestants se sont rassemblés à l’appel du Collectif de solidarité avec les luttes de Sidi Bouzid, devant le consulat de Tunisie à Paris, ce 26 décembre. « On en a marre. Aujourd’hui, le seul moyen que l’on a de faire passer un message en Tunisie est de se suicider. Les gens doivent se tuer pour se libérer de Ben Ali et de sa bande!, s’insurge une manifestante, citée parFrance 24. Nous demandons à Ben Ali de quitter le pays et nous lui pardonnerons s’il laisse le pouvoir à ceux qui le mérite. En attendant, nous manifesterons jusqu’à ce qu’il y ait un changement! »   

Le chômage, la cherté de la vie et le sentiment d’être laissés pour compte sont à l’origine d’une récenteflambée de mécontentement dans le centre-ouest de la Tunisie, selon des sources syndicales. Des affrontements ont eu lieu notamment dans la nuit du 26 au 27 décembre dans la région deSidi Bouzid, faisant un blessé par balle et des dégâts matériels importants. 

Des centaines de Tunisiens ont participé à une manifestation à Souk Jedid, une ville de plus de 19 000 habitants en proie à des troubles sociaux depuis plus d’une semaine, avec pour toile de fond la question du chômage. La garde nationale a procédé à des tirs de sommation pour disperser les manifestants qui ont encerclé le poste de la garde et mis le feu à la sous-préfecture. Un des gardes nationaux a été touché par erreur à la cuisse par balles.  

Dans le même temps, d’autres affrontements ont opposé environ 2000 manifestants à la police dans la ville de Regueb. Des jeunes qui réclamaient le droit au travail ont mis le feu à une banque et ont aussi détruit un café appartenant à un membre du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). 

Desespéré, un jeune tente de se suicider

Ces troubles font suite à une tentative de suicide le 17 décembre dernier d’un jeune vendeur ambulant qui s’était fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n’ayant pas les autorisations nécessaires. Désespéré, le jeune homme s’était aspergé d’essence pour s’immoler par le feu. Il a survécu mais se trouve aujourd’hui dans un état critique. Le secrétaire général et trois agents de la municipalité de Sidi Bouzid ont été suspendus de leurs fonctions après cet incident, a-t-on appris ce mardi. Une femme figure parmi ces personnes: celle-ci aurait eu un accrochage verbal et aurait giflé le jeune homme. Par ailleurs, cinq jours après cette tentative de suicide, un autre jeune a mis fin à sa vie en s’électrocutant avec des câbles électriques. 

Le chômage des jeunes diplômés de l’université constitue un fléau en Tunisie contre lequel le gouvernement a été mis en garde par les institutions internationales dont le Fonds monétaire international. Son taux atteindrait le double du taux de chômage global, estimé officiellement à 14%. Ces récents évènements rappellent ceux de2008, dans le bassin minier de Gafsa, situé dans le sud-ouest de la Tunisie. A l’époque, les manifestants avaient été lourdement réprimés, comme l’expliquait le dissident Mouhieddine Cherbib à LEXPRESS.fr. 

Les médias censurés

Actuellement, aucune information officielle sur les événements de Sidi Bouzid n’a été diffusée. Le gouvernement tunisien se borne à parler « d’incident isolé » et à dénoncer l’exploitation politique « malsaine » par l’opposition de ces évènements. Sans compter qu’il est difficile pour les médias de couvrir ces manifestations. Selon Reporters sans frontières, le 17 décembre dernier,le journaliste Zouhair Makhlouf a été agressé par la police politique, devant son domicile à Tunis, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Sidi Bouzid.   

(Source: léxpress.fr le 28 decembre 2010) Lien: http://www.lexpress.fr/outils/imprimer.asp?id=948415&k=28


Tunisie

Ben Ali offre des coups de matraque


En Tunisie, le régime poigne de fer ne connaît pas de trêve. Les émeutes sociales dans la région de Sidi Bouzi (centre-ouest) ont été violemment réprimées, vendredi, par la police, faisant un tué par balle, Mohamed Ammari (dix-huit ans), et une dizaine de blessés à Menzel Bouzayane, où 2 000 personnes s’étaient rassemblées. Officiellement, l’État policier du président Ben Ali justifie le recours à la violence et les arrestations de manifestants, en prétextant « le cadre de la légitime défense ». « Des groupes d’individus ont incendié la locomotive d’un train et mis le feu à trois véhicules de la garde nationale, avant d’attaquer le poste de la garde nationale de la ville », a cru bon d’expliquer un communiqué du ministère de l’Intérieur. Retour sur les faits. Le vendredi 17 décembre, Mohammed Bouazizi, vingt-six ans, diplômé et vendeur de fruits et légumes ambulant, tente de se suicider après que la police municipale lui a saisi ses marchandises faute des autorisations nécessaires. « Plus de misère, plus de chômage », crie-t-il en s’immolant. Le souk de Sidi Bouzi connaît un fort taux de chômage. En réaction au drame, la population a observé un sit-in pacifique suivi de plusieurs manifestations avec pour slogan le « droit au travail ». En réponse, le pouvoir a chargé contre les protestataires. « Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés, dénonce la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). À ce jour, trois personnes sont toujours détenues par les forces de police tunisiennes. » Le Parti démocratique progressiste (PDP), qui soutient les protestions sociales, a appelé à l’élargissement des interpellés. La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), quant à elle, demande la mise en place d’une « enquête sérieuse » sur les événements. Des heurts entre une population socialement exsangue et la police ont fait un mort. Cathy Ceïbe (Source: « L´Humanité »  (quotidien France) le 27 decembre 2010) Lien:http://humanite.fr/26_12_2010-ben-ali-offre-des-coups-de-matraque-460849

 

TUNISIA: Dependence on Europe fuels unemployment crisis and protests


December 27, 2010 |  7:38 am The recent suicide of an unemployed 24-year-old man in Tunisia — who electrocuted himself by touching a high-voltage electrical pole after shouting « no for misery, no for unemployment » — and the ensuing unrest are signs of the frustration and despair felt by the country’s youth as Tunisia’s economy slows. [Editor’s note: Analysts of the Carnegie Endowment for International Peace are included among contributors to Babylon & Beyond. Carnegie is renowned for its political, economic and social analysis of the Middle East. The views represented are the author’s own.] Even as the level of education among job seekers in Tunisia has improved, the government has failed to make policies guaranteeing enough job creation to absorb new entrants to the labor market, especially among those with university degrees. As a result, Tunisia has one of the highest levels of unemployment among Arab states: more than 14% overall and 30% among those between age 15 and 29. Many of those with degrees — after failing to find work commensurate with their qualifications — wind up launching small businesses in the informal sector, which leaves them asking their families for financial help. Others choose to emigrate to other countries, be it legally or illegally. Sadly, the suicide rate among young people has increased as well. Some youths have even set themselves on fire in public to draw officials’ attention to their depressed state. As the latest incident demonstrates, these acts are neither isolated nor exceptional. Rather, they express a deep sense of despondence among many youth that their chances for employment and a dignified life are dwindling. The lack of job opportunities for Tunisia’s educated youth exists for several reasons. First, Tunisia’s growth model suffers from excessive specialization and over-dependence on one market — the European Union — that has not matched Tunisia’s supply with demand. Second, Tunisia based its growth strategy on low-skill sectors that depend on cheap labor, such as textiles and clothing manufacturing, as well as tourism aimed at Europeans with medium-to-low incomes. These sectors do not provide enough job opportunities for the highly educated newcomers in the labor market. Third, the demand for highly skilled labor has not kept up with the increased level of education in Tunisia. Over the last decade, the proportion of job seekers with higher education rose from 20% of the labor force in 2000 to more than 55% in 2009. Fourth, the business environment in Tunisia offers little protection for investors — especially local ones — due to the absence of transparency and the rule of law. In addition, small- and medium-size institutions suffer from limited funding opportunities. Both of these factors limit initiative and restrain private-sector investment, hurting job creation. Fifth, the restrictive eligibility criteria for Tunisia’s labor-market policies limit the number of people who benefit from them and make the average amount of money spent per participant very high. To provide more employment opportunities that better match job-seekers’ education levels and increase economic growth, Tunisia’s leaders must design incentives to direct resources toward knowledge-intensive sectors and industries, stimulate technological innovation, and overcome weaknesses in the business climate and administration. The return on investment in education is a central component of the Tunisian social model that is currently being wasted at both the individual and collective level. Tunisia’s policymakers must develop a strategic vision for growth that will enable the economy to absorb the available human capital — and they must do so quickly. This will not only help young people find jobs now, but will reassure them that a better future lies ahead. — Lahcen Achy in Beirut

 
(Source: « Los Angeles Times » le 27 decembre 2010)

SEUL UN NOUVEAU PROGRAMME D’ACTION CLAIR, TRANSPARENT ET RESPONSABLE DOIT PERMETTRE A LA TUNISIE DE SORTIR DE LA CRISE ACTUELLE

Ensemble, pour réfléchir à la Tunisie de demain


 

Par Mohamed El Boussaïri BOUEBDELLI 

Il faut le dire avec force : la Tunisie traverse actuellement une grave crise politique, économique et sociale, qui risque d’être plus grave que celle qu’elle a connue  à  la fin du régime Bourguiba.

Pourtant ce pays possède des chances réelles – en tout cas, bien meilleures que plusieurs autres pays en développements – de s’en sortir et de faire des progrès réels et solides dans la voie du développement, de la liberté, de la démocratie, de la justice sociale et de l’épanouissement culturel et civilisationnel.

Lors de l’avènement au pouvoir du régime du 7 novembre 1987, « la Déclaration du 7 novembre » s’est engagée d’instaurer un Etat démocratique et d’en respecter les choix et les décisions, conduisant au règne de « l’Etat de droit».

Toutes ces promesses constituent un « contrat d’honneur» entre le nouveau régime de 1987 et le peuple tunisien. La « déclaration du 7 novembre» a reçu le soutien de toute la population tunisienne qui a vu dans le nouveau régime les prémisses d’un programme politique nouveau, répondant à ses vœux les plus chers.

Mais qu’en est-il 20 ans après ?

Selon les engagements de la déclaration du 7 novembre, les réformes à entreprendre devaient conduire à « la démocratie, les droits de l’homme et libertés politiques, l’Etat de Droit » et la bonne gouvernance. Ainsi,   à l’heure actuelle,  la Tunisie devrait sans conteste être classée parmi les plus grandes démocraties et constituer un modèle enviée de tous.

La réalité est hélas ! tout autre…

 Le régime actuel s’illusionne sur la réalité de l’évolution politique du pays. Le 7 novembre n’a pas tenu les promesses de rénovation, de réformes et de développement politiques. Il s’est enfermé dans la dualité entre le discours officiel et la réalité, entre les faits et la fiction.

Contrairement aux affirmations de la propagande officielle, la Tunisie se trouve encore à un très modeste  rang mondial pour le « développement humain » et fait toujours partie de la catégorie des pays seulement « émergents ».

Aussi, le peuple tunisien a le droit d’exiger que le « contrat d’honneur » de novembre 1987 soit respecté et que les termes en soient scrupuleusement mis en application pour le bien de toute la Tunisie.

C’est pour répondre à cet appel que nous considérons qu’il est de notre devoir d’exprimer notre opinion, nos craintes et nos critiques

Les principales déficiences :

1-     Principalement sur le déséquilibre des pouvoirs dans le système politique tunisien actuel. En effet, avec le système politique actuellement en vigueur en Tunisie, ce pays ne peut réellement évoluer vers l’instauration d’une réelle forme de démocratie.

Selon la Constitution tunisienne, le Président de la République est au cœur de tout, il décide à tous les niveaux alors qu’aucun mécanisme de contrôle démocratique ne fonctionne. Le Président   a  ainsi    la   mainmise sur tout l’appareil de l’Etat.Avec la dernière « révision » de la Constitution, le Président de la République est devenu indéfiniment rééligible, réinstaurant ainsi le système de « présidence à vie », administrant un grave démenti aux affirmations explicites de la « déclaration du 7 novembre » elle-même.

Le gouvernement n’est qu’un modeste organe d’exécution de la politique générale de l’Etat, il dépend de la seule volonté du Président tant pour son existence et son action que pour sa survie.

Quant au Parlement, il est minorisé et largement réduit au seul statut de chambre d’enregistrement.

La justice, quant à elle se trouve aux ordres et ne jouit d’aucune indépendance.

Les institutions de contrôle de la constitutionnalité des lois et du respect du Droit par les lois et les règlementations administratives sont inefficaces.

La Tunisie vit toujours sous le règne du parti unique. Les partis politiques officiellement reconnus donnent l’illusion d’un pluralisme démocratique, alors qu’en réalité, ils sont tout simplement minorisés et totalement marginalisés, offrant ainsi au régime en place le « bon alibi » de sa véritable nature anti-démocratique.

Les libertés politiques essentielles pour une véritable démocratisation de la vie politique et pour la pratique d’un réel pluralisme son étouffées.

Les élections, à tous les niveaux, sont loin de se dérouler dans la pleine transparence démocratique. Notre pays a le privilège peu enviable et peu crédible des votes majoritaires à 96%, voire 99%…, toute opération électorale tournant au plébiscite du régime en place.

En définitive, on se trouve face à une absence totale de contre-pouvoirs, ce qui signifie qu’en Tunisie le véritable détenteur de l’autorité de l’Etat, c’est le Président qui n’est pas responsable devant le peuple tunisien. Et ceci, malgré la Constitution tunisienne qui proclame la séparation des pouvoirs.

2-     Une autre dérive concerne la liberté de presse. Nous savons tous que la démocratie est fondée sur la liberté de presse, dans toutes les formes qu’elle peut comporter. Aussi, en Tunisie, dans ce domaine, une profonde révision des textes en vigueur doit être entreprise si on veut s’acheminer vers l’instauration d’une véritable démocratie.

En Tunisie, la presse et les médias sont placés sous un contrôle du ministère de l’Intérieur omniprésent. Les organes de presse officiels et ceux proches du pouvoir sont en fait les seuls autorisés, financés et encouragés par toutes sortes de moyens.

Quant aux médias étrangers, ils sont placés sous un contrôle rigoureux, et sont souvent « punis » pour leurs commentaires défavorables au régime en place.

Enfin, la liberté de publication, de réunion, la liberté d’expression et l’ensemble des libertés sont étouffées et toutes les tentatives de desserrement de l’étau sur ces droits du citoyen sont sévèrement sanctionnées.

Aussi, rares sont aujourd’hui les publications qui osent contester l’hégémonie du Président.

En ce qui concerne la liberté d’association, elle est illusoire du fait que nombre d’associations ne peuvent se constituer en raison du blocage de l’Administration, et ce en dépit des dispositions de la loi qui donnent l’illusion de la liberté.

Même des associations d’anciens élèves, d’étudiants ou de parents ne peuvent voir le jour, par crainte vraisemblablement de la constitution d’un groupe de pression.

En définitive, l’Etat de droit est plus une fiction qu’une réalité car, dans la Tunisie d’aujourd’hui, les conditions de sa mise en œuvre sont très loin d’être réalisées.

Dans un tel cadre politique, il n’est pas surprenant que les performances économiques et sociales du pays restent à un niveau modeste, quoi qu’en dise le régime en place. Aussi assiste-t-on de plus en plus à des grèves dans tous les secteurs de l’économie et à des mécontentements à tous les niveaux.

La constitution de très grosses fortunes est accompagnée par une paupérisation de la classe moyenne et des classes populaires du pays qui représentent la majorité de la population. Plus des ¾ de la richesse nationale se trouvent, en effet, aujourd’hui, entre les mains de la famille régnante.  

 Les  subventions ,primes et avantages fiscaux prévus par le Code d’encouragement aux investissements sont surtout attribuées aux projets  réalisés par  « la famille », exemples : l’Ecole internationale de Carthage, le Port de Tunis et tout récemment pour la société Ciments de Carthage  (JORT n°98 du 7/12/2010 décret n° 3116 du 1/12/2010). Par contre, pour d’ autres investisseurs privés, des lois scélérates ont été créées. !!!  

Il  découle de cette situation injuste que la classe moyenne et les classes populaires se trouvent sans défense de surcroît face à la cherté de la vie, le blocage des salaires, la détérioration du pouvoir d’achat, l’inflation, les effets négatifs et non compensés des suppressions des subventions  publiques pour les biens de consommation courante. De plus, elles sont victimes des dangereuses et illusoires facilités de crédit à la consommation et sont gravement handicapées par les lourds endettements des ménages qui en sont les conséquences inévitables.  

C’est pourquoi, il est urgent de mettre fin  aux déséquilibres actuels, conditions sine qua non de la modernisation du pays et de son système politique.

En effet, lorsque le Chef de l’Etat n’est pas suffisamment tenu de rendre des comptes, que le régime n’est pas transparent, qu’il n’existe pas de système adéquat de contrôle du pouvoir et qu’il n’y a pas de moyens pacifiques de remplacer ceux qui sont au pouvoir, le pays présente des dangers évidents de glissement vers l’accroissement de la crise politique.

    Toutes ces données et analyses conduisent à un double constat qui est fondamental    pour l’avenir de notre pays :

–          Tout d’abord, les politiques nationales actuellement suivies n’ont pas répondu  aux attentes du peuple. D’où l’incertitude sur l’avenir pour l’ensemble de la Nation et tout   particulièrement  pour les élites diplômées   de l’enseignement supérieur. Ce qui implique la nécessité d’une révision profonde de toute la stratégie nationale de développement politique, économique, social et culturel du pays.

–         Ensuite, le pouvoir en place n’a plus les moyens pour réaliser les espérances du pays et relever les défis auxquels ce dernier doit faire face à l’avenir. Il doit en rendre compte à la Nation. Le personnel et l’encadrement politiques de notre pays doivent être profondément renouvelés.

En conclusion,  les Tunisiens sont appelés à réfléchir , tous ensemble, à la Tunisie de demain. Prenons notre courage à deux mains ainsi que nos responsabilités pour penser et débattre, au-delà des clivages, du présent et de l’avenir de la Tunisie.

Mohamed El Boussaïri Bouebdelli

www.bouebdelli.org 

 


Tunisie : « Sidi Bouzid brûle… »


 

Sidi Bouzid, ville tunisienne interdite à tous ceux et celles qui savent ébruiter de scandaleuses vérités, sur la place publique. Mais peuvent-ils empêcher l’imagination de gambader hors de leurs périmètres de sécurité. >

par Taoufik Ben Brik, journaliste et opposant tunisien.
 
« Le sang  

reprend racine

oui Nous avions tout oublié  

Mais notre terre En enfance tombée Sa vieille ardeur se rallume Et même fusillés Les hommes s’arrachent la terre Et même fusillés Ils tirent la terre à eux Comme une couverture Et bientôt les vivants n’auront plus où dormir. » Kateb Yacine Sidi Bouzid, décembre 2010… Deux jeunes armés, sortant soudain d’une ruelle, s’acheminent vers une entrée d’immeuble. Le long de l’avenue, autrefois, Habib Bourguiba, aujourd’hui, 7 novembre, arrive une colonne de la Brigade d’Organisation Populaire (BOP). Des hommes en tenue de camouflage avec des armes automatiques marchant à côté de véhicules blindés. Les deux jeunes grimpent quatre à quatre un escalier raide, entrent dans une petite chambre et verrouillent la porte. C’est la nuit, la ville est sans électricité. Près d’une bougie est assis Esseghaier Ouled Ahmed, poète et natif de la région. Il a sur la tête un bandage de fortune avec, comme sur scène, une grande tâche de sang.  » C’est l’affrontement, dit-il. Il ne nous reste plus qu’à chercher la liberté dans l’affrontement. » Nous sommes le 18 décembre 2010, quelques heures avant l’immolation de Mohamed Bouazizi. Quelque chose a changé qui ne dépend pas de nous. Nous sommes dans un labyrinthe d’où nous ne savons comment sortir. La ville est en flammes. Le long de l’avenue, autrefois, Habib Bourguiba, aujourd’hui, 7 novembre, des sacs de sable. Des véhicules blindés aux croisements et personne dans la rue. Des feux rouges et des réverbères détruits, des restes de barricades qu’on vient d’abattre. Ce n’est que plus tard qu’on comprend que la rue est pleine de gens rassemblés dans le noir, silencieux. Des adultes, des enfants, des mains se tendent…et des cris d’égorgés. Ils descendent des banlieues déshéritées, Hay Ouled Chelbi, Hay Ennour, Hay El Frayjiya, ils envahissent Sidi Bouzid centre. Il y aura des souffranceset il y aura du sang. C’est nécessaire. Tout a commencé avec cette scène: un jeune homme calciné gît sur le trottoir du boulevard Mohamed V. Une femme agenouillée lui tient la tête. Son geste traduit la tendresse et l’impuissance. Un chômeur anonyme à l’image de  » ça aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre-nous » : l’incarnation même du martyr. Le fait que Mohamed Bouazizi ait été un inconnu, qu’il ait appartenu à la foule des manifestants, tout cela a contribué à occulter les rares traits individuels à son sujet. L’évènement a fait de lui une amulette. Son immolation, dans le jour du 18 décembre 2010, marquera un tournant dans la biographie de quantité de gens. Désormais, il y aura un avant et un après. Et pour la première fois les gens se mirent à marcher sur la résidence du gouverneur. Poursuites, coups de matraques, encerclements : à 20 heures 03 c’est la panique. Au cours de la nuit, le bruit courut que Bouazizi est mort. Un abîme s’est ouvert. Guerre civile Près de quarante kilomètres séparent Sidi Bouzid de Meknassi. L’épicentre de la révolte s’est déplacé là, du chef lieu vers les bourgades. Entre la montagne Bard Hadid et le djebel Arbat, la vallée d’oued Fakka dévoile sur des centaines de kilomètres ses exploitations agricoles jadis propriétés des colons « pieds noirs » d’origine espagnole. Avant 2004, ces domaines, étatisés, ont été gérés selon le modèle des coopératives. Depuis 2004, ils ont été cédés aux particuliers. Mais aujourd’hui des cailloux parsèment des champs peu entretenus. « La pression de la vie est trop grande ici », lâche Bouzarda, un fellah d’El Ala, village de céréaliculteurs. « Les banquiers, les éleveurs et « les visiteurs d’El Ala nuit » m’ont mis sur la paille. Je préfère vendre des cigarettes à Sidi Bouzid qu’engraisser ces mafias », dit-il. Quand en 2004, l’Etat décida de restituer les terres nationalisées, Bouzarda avait cru qu’il pourrait rapidement mettre sur pied une ferme prospère « où il fait bon vivre ». La désillusion est venue quand la banque exigea le paiement des crédits sur des récoltes considérablement amaigries par une sécheresse persistante. Les pasteurs influents du village avaient une fois de plus manifesté leur opposition à la création de parcelles maraîchères ou fruitières qui amputeraient les surfaces pâturables et entraveraient le déplacement des troupeaux. Et, à présent que la force publique n’intervient plus dans la campagne, et se cantonne dans les villes, Bouzarda est à la merci « des visiteurs de la nuit » qui exigent de la semoule, des cigarettes et qu’on leur sacrifie trois ou quatre moutons. Un double jeu rentable.  » Aujourd’hui ou tu rejoins leschourafa, les groupes des loyalistes légitimes(GLL), armés par le pouvoir ou les groupes des étudiants armés (GEA). J’en connais qui travaillent de tous les côtés. Le jour, ils sont dans la garde communale à 12 dinars, la nuit, ils se mettent à leur compte pour racketter les conducteurs de camions ou bien au service du GEA. C’est le règne des maquignons de fort calibre. Si tu réponds aux visiteurs que tu es de leur côté, eux, ils te répondent qu’ils sont de l’autre bord. Est-ce le GEA ? Est-ce le GLL ? Ce qui est insupportable c’est le doute. Nous sommes les otages de la confusion », ajoute-t-il. La nuit, dès que les chiens se mettent à aboyer, Bouzarda, la peur au ventre, rampe jusqu’au puits pour y récupérer son fusil. Quelques kilomètres après avoir quitté l’ambiance lourde d’El Ala, voici le dernier barrage de l’armée nationale. « Les Aigles Noirs » des forces spéciales patrouillent au cœur de la steppe à bord de Hummer blindées. Ils s’enfoncent dans les champs pour vérifier l’identité d’un jeune paysan ou lui demander des informations sur les occupants de la voiture qui l’a déposé un peu plus loin. Au détour d’un virage de terre rouge, surgit le premier poste des groupes des loyalistes légitimes. Emmitouflés dans leurs kachabia, ils ressemblent à de grosses bêtes. Fusils de calibre respectable, haches pendantes, ils intiment l’ordre de s’arrêter… Autorisation de continuer. Dans la nuit tombante, des lumières clignotantes et ténues, quelques douars naufragés. Au barrage suivant, des passe-montagnes cachent les visages. L’armement est « préhistorique » : pierres, couteaux, gourdins… Un paysan égaré à cette heure « tardive » se voit imposer un contrôle plus tatillon : interrogatoire et fouille dépourvus d’aménité. L’homme s’efforce d’expliquer son cas. « Le GLL ou « chourafa » n’est ni une armée d’opérette, ni une armée d’opulence. C’est une armée de fellahs», assène un milicien à la silhouette massive. Et puis c’est Menzel Bouzaiene. Sous un ciel gris et pluvieux, un parfum de deuil entoure la ferme Castelli, à la sortie de la ville. Il n’y reste plus que des chiens pour monter la garde devant des maisons vides. Vingt-cinq personnes, des femmes et des enfants pour la plupart, ont été assassinées là. Mais rien n’indique plus le passage des escadrons de la mort. Aicha, une survivante, presque une miraculée, explique : « Après le sang qui gicle, la fumée et la panique, les ambulances et les « services d’hygiène » débarquent pour effacer toutes les traces du forfait ». Du travail propre. Des dérives mafieuses. « Si « les chourafa » ne s’attaquaient qu’aux étudiants, on serait rassuré, entend-on dans les villages. Ce n’est pas le cas. Ce qui s’est passé à Errgab témoigne des exactions commises par les milices ». A Errgab, à 30 Km de Sidi Bouzid, les casques bleus ont découvert deux charniers, un puits et des abris souterrains qui contenaient les corps de 444 personnes. Certaines avaient été enterrées vivantes. Avec en corollaire tous les actes imputés ordinairement au GEA : exécutions sommaires, enlèvements, extorsion de fonds, pillage des maisons, etc. Puis est venu la cruelle révélation : une douzaine de chourafa sont suspectés, dont le maire d’Errgab. Cette tuerie semble s’inscrire dans le cadre de la lutte impitoyable qui oppose les clans dans un cycle de représailles que chacun exerce sur les familles et les proches de l’autre.  » A Errgab, on tue pour une vache, pour un lopin de terre jalousé, pour une femme plus belle », dit un témoin gênant qui souhaite garder l’anonymat. En attendant la suite de l’enquête, le maire d’Errgab, cheikh Slah, dit El Mâalem, a été relâché. Le mode de recrutement des milices explique sans doute ces « dérives ». Si des hommes sincères ont pris les armes pour protéger leurs villages, d’autres ont été enrôlés parce qu’ils étaient simplement délinquants. Dans la campagne, c’est la montée en puissance des seigneurs de la guerre qui dictent leurs lois aux petits fellahs et amassent des butins. Ils ne savent ni le montant de leur fortune, ni ce qu’ils ont dans leurs entrepôts. C’est le règne des Ali Zaza et de ses quarante gendres. Autant en emporte le vent Qu’est-ce qui arrive ? Il arrive qu’ils sont rentrés « dedans « . Un vol au-dessus d’un nid de coucou, et les raisins de l’Eden tournent à l’aigre amer. Un doute glacial frappe à la porte des étoiles. Brrr … Ils ! Qui sont-ils ? Des fous d’Allah, le miséricordieux, des va- t- en mort. On leur a promis Al Janna, le paradis des braves. Ça n’est que ça ? Ils viennent des contrées qui n’ont connu que défaites et où l’on grandit à l’ombre de grand-père et de père qui ont le mal de la colonne vertébrale. Depuis cent ans, enfermés dans les déserts du désarroi, déshabillés de leur liberté. Démons ou possédés ? Normal qu’ils rêvent d’un jour de gloire. Le 18 décembre 2010, le jour de la destinée tant décriée, les loups-garous, les mangeurs d’hommes, les créatures se sont échappées. Mille et une nuits durant, ils ont parlé à Schahrayar. Mais le grand roi ne voulait rien entendre. A mort la parole. Parlent les armes, chantez pleureuses. On me dit de remballer mon orgue de Barbarie et mes grimaces de saltimbanque. Les temps ne sont plus aux rires et à la satire. Pantin, rentre chez toi. Désertés, les théâtres de poche, ces échoppes de liberté, d’égalité et de fraternité. Place, clament-ils, à la tragédie, au drame. Les dieux se sont échappés de l’Olympe. Leur bruit fait silence. Ils ont la rage. Ils bavent, hors d’eux tout est maléfique. Ils se disent le bien. Un bien puritain… de surhomme qui nous revient de pas très loin. La revue de Houbal, dieu avant Dieu, désormais, occupe la scène. Prenez place. Les clowns sont priés de faire la manche. Ils ne sont plus sous les feux de la rampe. Et gare à celui qui chahute. Il sera damné. Définitivement un cinglé. Parlent les armes, chantez pleureuses. Bouazizi, l’honni, Mohamed, l’adulé. Le baiser mortel des frères siamois ? C’est ça la nouvelle attraction promise ? Parlent les armes, chahutez troubadours. Mohamed Bouzizi, l’homme de l’année D’innombrables récits ont été écrits sur l’immolation deMohamed Bouazizi. Ils relèvent tous d’une littérature destinée à épouvanter le lecteur qui s’y égare. On y raconte la frustration d’un homme privé du sein maternel. Jean Baptiste Grenouille sans parfum. Tous les journaux de caniveaux essayaient de cerner le portrait de l’immolé exquis. « Voyou, de père voyou, il a grandi parmi les moutons et n’eut de relations affectives qu’avec une brebis stérile » était-il écrit dans le journal Les Annonces. « C ‘est un Djinn. Il n’appartient pas à l’espèce humaine. Il est Moussaylima le menteur. Il craint d’affronter Dieu. Il abhorre la lumière du jour, mais ne dort pas de la nuit. Il suce le sang humain et dévore la chair crue. Ses rêves circulent parmi les tombes. Il haïssait les hommes. Il voyait des tranchés pleins de cadavres de jeunes hommes, des milliers de baleines mortes flottants dans l’océan, des cieux obscurcis par des corbeaux tournoyant sans fins. Il y dresse des échafauds pour les chats et les colombes », révéla le journal El Hadeth. « Comme un reptile, petit et boiteux, il colle à la terre. Il n’a qu’un œil et possède une queue de cochon », précisa le quotidien Echourouq. Et pour couronner le tout, un article dans le Sarih, le décrivit ainsi : « A la fois singe bondissant, bouc puant et lézard rampant, il était gluant, dégoulinant de pus et recouvert de gale. Les poux y avaient trouvé un abris et sillonnaient entre les pustules immondes qui tapissaient le corps de ce bâtard, nain bossu incapable de bander ». Toi qui t’es immolé, où vas-tu t’évader ? A force de pleurs et de lamentations, d’injures et d’invectives, d’outrages et de lapidation, il a fallu qu’un fouineur s’occupe de sa vérité. Qui est l’immolé ? Yazid, la créature sortie du feu ? Ou bien ce dragon qui hante nos cauchemars et que décrivent si bien ceux qui en ont subi l’effroi ? L’immolé nous ressemble. Elevé par un père et un grand-père à la silhouette courbé, il ne vécut que dans la honte. Comme tous ceux qui appartiennent à la lignée des vaincus. L’immolé a tout connu, mais il est toujours prêt. Il savait trouver la poésie dans la gabegie. IL est chacun de nous après une nuit de sexe et de vin. Il est chacun de nous avant la douche, dans les W.C. Fatigué, le cœur brisé sur le chemin des écoliers. Il n’est pas irrévérencieux, mais il ne connaît pas la vénération. L’immolé ne nous ressemble pas. Il a l’art de la parole et sait manier les mots. Il a appris par cœur le Nahj Al Balagha, le mieux dit, toutes les sourates du Coran et les sept Mouallaqat. Il est comme piloté par les ruses de Juha. Sa tête résonne de toutes les épopées et de toutes les guerres qu’il a livrées jadis en compagnie de poètes brigands. L’homme n’est pas fait du même bois que nous et on s’en rend bien compte. Il diffère de tous ceux qui ont échoué ici. Il n’est peut-être pas moins vulnérable, mais le système ne l’a pas eu. Comment s’est-il arrangé pour passer au travers ? Possible que le système n’ait pas réussi à l’asservir assez tôt comme cela s’est passé avec nous. Possible que, à force de courir par monts et vaux… de bûcheronner, de vente à la sauvette, de flamber, de faire les fêtes foraines, de débrouillardise, il n’a jamais donné prise. Pas de femme qui exige. Pas de garnements qui s’accrochent à vos basques. Personne de qui se soucier. Il est malaisé de faire mouche sur une cible mouvante. C’est Joe de Bukowski: » Il y a des types qui ne se laissent jamais casser. Même le trou, ça ne les guérit pas. Prenez Joe Statz : on aurait dit qu’il avait passé sa vie au trou. C’était la tête de turc du gardien-chef. Si le gardien-chef était arrivé à casser Joe, il aurait pu tenir un peu mieux tous les autres taulards. » L’immolé est célèbre pour les de choses impudiques auxquelles il pense : Je ne suis pas mécréant. C’est la faim qui est impie Je ne suis pas mécréant. C’est la maladie qui est impie Je ne suis pas mécréant. C’est la pauvreté et l’humiliation qui sont impies. Les anciens disent : » Si on hésite entre manger ou ne pas manger, mieux vaut s’abstenir. Quand on ne pas décider entre vivre ou mourir, alors mieux vaut mourir. » Mille et une nuits, l’immolé n’a cessé de prévenir : Je vais à la mort. Y a-t-il une mort après cette mort ? Tu m’as crevé. Ca suffit ! Mais ZABA ne voulait rien entendre. Alors l’immolé lui récita la prière de Antara, le chevalier poète de l’Arabie heureuse : Que le cimeterre pende au cou de ceux qui ont la mauvaise foi Si tu poses un pied là où ta dignité est violée, déguerpis. Si le sort te confronte à un injuste, soit injuste. Et si tu te mêles aux goujats, soit exécrable. J’étais à côté de l’immolé et je le sentis trembler comme mon cœur. Non de peur, ou si c’était de la peur, c’était la peur de la folie, la peur de devenir aussi radical qu’un tremblement de terre. L’arrogance ? Le mépris ? Tu me nies. Tu me couvres de tes petites crottes. Tu m’as coupé l’herbe sous les pieds. Tu me colles au train. Tu me pompes la moelle. Qu’est-ce que tu cherches ? A te venger sur moi ? Me foutre une raclée ? Que je me transforme en brebis pour bêler à tes pieds ? Ca va ! Tu es le plus fort. Je ne suis pas de taille, je ne fais le poids. Laisses tomber, qil zebbi. Je ne suis pas un homme nommé cheval. Y a pas moyen de s’arranger ? Non ! Tu m’ignores. Tu me dis : vas voir ailleurs si j’y suis ! Mes conneries te sortent par les trous du nez ! Eh bien ! Tiens : CHTRAFATIH, SLASH, OUVVV…Tu as un sacré chantier là : un bidon de gazole. Et si ce n’est pas assez, j’abats un as : des allumettes. Ha Choumi Hahhh… Ha Guili Hahhh…Un cri de bêteforcée, vaincue, hurlant sa peur, sa haine, son défi, le défi que connaissent bien ceux qui ont traqué le chat sauvage, le cri que lance l’animal foudroyé quand la meute fend sur lui et que rien n’a plus d’importance que lui même. Pleurs et lacérations, Ndib wa Nhib. Ha Choumi hahhh…Ha Guili Hahh… ***** Imagine…, chante John Lennon. Sidi Bouzid, ville interdite, interdite à tous ceux et celles qui savent ébruiter de scandaleuses vérités, sur la place publique. Les ébruiteurs, tous, sont pris en chasse, muselés. Mais peuvent-ils empêcher l’imagination de gambader hors leurs périmètres de sécurité ? Abandonne tes rênes et garde-toi de bruiter le hennissement de ta fiction. Car c’est dans son garrot que se trouve la vérité captive. Laissons le conteur chevaucher les étendues de la désolation. (Ce buzz de l’année est une fiction). Taoufik Ben Brik (Source: NouvelObs.com le 28 decembre 2010) Lien:http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101228.OBS5370/tribune-tunisie-sidi-bouzid-brule.html  


BAS LES MASQUES

ParCHABBI AZIZ

C’est fou, en politique les événements vont très vite, un véritable feu de savane, pour SIDI BOUZID cela pète, ici en TUNISIE, de tous les côtés, nous sommes surpris  des vagues de manifestations qui secouent le pays entier, la peur semble commencer à changer de camp, les tunisiens manifestent et descendent dans la rue, surprenant pour un jeune de mon age qui n’a jamais connu cela, mais  affligeant et très surprenant aussi de constater la faiblesse  par le nombre de contestataires  des tunisiens en occident, en FRANCE surtout, pourtant les tunisiens d’occident ne risquent rien, et leur mobilisation est ridicule, un mouvement  comme le mouvement BYRSA qui annonce 11000 adhérents, qui prétend tenir  le haut du pavé parisien et qui donne des leçons aux opposants tunisiens, ce mouvement délétère qui présente une sorte de petit caudillo soi-disant charismatique, ce mouvement, à l’épreuve des événements, est apparu  comme une vulgaire baudruche vide,creuse,  dramatique, aucune déclaration, aucune mobilisation de rue, rien, que dalle, nada, pourtant au vu du nombre très élevé de ses « militants », on est en droit d’attendre autre chose de sa part,  il sert à quoi alors ce genre de mouvement factice, une vitrine pour une triste, morne et fausse élite, des éternels étudiants qui jouent à se faire peur; et ce sont ces gens là qui viendront à la fin des combats  pour exiger une part du « butin », et prétendre  parler au nom de ceux qui sont tombés, au nom  d’un pragmatisme  régulateur qui cache toutes les formes de compromissions et de trahisons, désolé pour mes amis qui militent dans ce mouvement fourre-tout et sans principes, il est peut-être temps qu’ils fassent leur examen de conscience, la manipulation politicienne  de certains planqués débouche toujours,  sur  du faux, sur de la forfaiture et de la récupération, les tunisiens n’ont pas besoin de cela.  


2010 FOSSE COMMUNE.


Par BIJU Le peuple au plus ardent de sa colère est pareil à un feu trop vif pour être éteint. L ‘ OMBRE ET LA PROIE.   L’essentiel, le job pour les démocrates arabes et tunisiens en particulier, c’est la démocratisation de la société, notre société; c’est de ne pas nous égarer dans les labyrinthes pseudo-identitaire où veulent et réussissent plus souvent qu’à leur tour, nous enfouir et nous enfermer, nos détracteurs, nos ennemis, nos liberticides, les mauviettes, chez nous en TUNISIE, puisque tous nos échecs et nos travers coulent et couleront aussi longtemps qu’ils existeront de leur seule et unique source.Ils sont les maux qui détruisent en profondeur notre société,  et ne seront jamais le remède à quoique ce soit, ils   n’ont ni les moyens, ni la respectabilité et encore moins la légitimité.Donc l’objectif des démocrates tunisiens, c’est d’être consciencieux, de ne pas lâcher la proie pour l’ombre, toujours sur cet objectif divin, libérer la TUNISIE de ses tares, dans la transparence, l’union et la dignité, cela ne pourra se faire que contre  , radicalement contre,  la dictature mauve de BEN ALI, sans aucune forme de compromission, et au delà des égo et des petits calculs partisans, cela est simple de le dire et de l’écrire, mais dans la réalité, c’est le mal endémique qui mine l’opposition démocratique et qui la met en situation de faiblesse face à la machine dictatoriale de BEN ALI, le félon et sa tribu de charognards, son infernale dulcinée qui dépasse tout le monde sur la plan de la supercherie, du crime organisé et de l’horreur, le médecin de ses innombrables lifting,excellent au vu du travail fourni, lui au moins possède de vrais diplômes, pas du papier chiottes  obtenus par correspondance avec malheureusement la complicité de l’université de TOULOUSE, une université d’un pays libre et démocratique comme la France qui se salit en fournissant  des diplômes à une coiffeuse minable comme Leila gin, incapable d’écrire son nom et son prénom sans faire 100 fautes d’orthographes selon GAP, pire encore  que ce pauvre boucher Zinétron bac-3; ce médecin et même tous les saints de la terre et les propagandistes de l’enfer ne pourront… jamais pouvoir lui lifter l’âme, l’esprit et le cœur, la perversion sur deux jambes, Leila la roturiére.Donc, nous démocrates avertis par tant et tant d’années d’horreurs et de manipulations criminelles, ne nous laissons plus  embarquer sur de fausses pistes par ces moins que rien, ils ne valent même pas le prix des balles du peloton qui viendra, je l’espère un jour, leur apprendre le savoir ÊTRE.Prenons l’exemple, un exemple parmi tant d’autres de l’instrumentalisation de la religion qui fait partie des armes les plus redoutables des dictateurs et de leurs alliés, les démocrates doivent faire comprendre à notre peuple, à nos peuples, que démocratiser le pays  passe avant tout, une TUNISIE libre est le meilleur garant d’un ISLAM de progrès, moderne, paisible, la religiosité dans l’enseignement du prophète SAW est un espace de vie et de liberté qui ne peut s’accoquiner avec cette canaille benaliste et avec toute la racaille qui opprime les peuples en terre d’Islam,  de n’importe quelle confession d’ailleurs; je dis, qu’ils caricaturent  donc le prophète, qu’ils profanent nos cimetières, nos mosquées, qu’ils lapident nos âmes, nous n’avons pas à nous abaisser à leur niveau, les vrais musulmans et l’ISLAM des lumières qui est une religion, une culture et un mode d’existence est au-dessus de toute cette ordure, qu’il autodafent, qu’ils brûlent, qu’ils diffament et qui’ ils insultent, ce sont ceux qui agressent l’ISLAM qui ont un vrai problème avec eux mêmes, les agresseurs qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, les démocrates doivent inciter les pratiquants à les ignorer, notre indifférence sera contre eux  la défense la plus violente, car elle démasque leur véritable stratégie qui est de maintenir nos peuples dans des combats d’arrière garde, dans l’archaïsme des  émotions et des bas instincts, je dis aussi, c’est en nous libérant sur le plan politique et citoyen, en instaurant en TUNISIE un état de DROIT, nous participerons  à la grandeur de notre religion, de notre culture, et de la culture universelle.A ce propos, les pratiquants tunisiens doivent comprendre que la pratique de l’ISLAM n’est pas seulement liturgique, selon l’enseignement, pratiquer l’ISLAM, c’est  fondamentalement le comprendre, et à tous les niveaux, la philosophie, la liberté de penser et de pratiquer,  avant la religion, la connaissance et le savoir sont un devoir pour les musulman, et l’ISLAM nous enseigne l’honneur, la dignité, le refus de l’oppression, de l’arbitraire, l’exemple, la paix, or dans cette TUNISIE soumise, remplir les mosquée revient à accepter de  se soumettre aux imams fonctionnaires de BEN ALI,  à leurs lâcheté, à leur mensonge et à leur propagande,  des extrémistes et des mécréants dans le sens religieux et littéraire du terme, car ils associent le nom du tyran pervers Zinétron à celui du prophète et de DIEU, lui, le dictateur criminel, assassin, illégitime et spéculateur,  est l’ennemi de Dieu et de ses créatures, en quoi BEN ALI est-il musulman ? Tous ses actes et ses pensées sont sataniques, et  cela est aussi valable pour ses sicaires et ses tortionnaires; le peuple tunisiens des bouges et des nécessiteux qui remplissent les mosquées tunisienne,  rampant devant des prêches qui les conditionnent à la soumission, à l’esclavage, la haine de soi et la moutonnerie, eux, devraient se détourner, voider ces mosquées, les laisser aux kawadas, aux flics et aux représentants  de l’ordre policier de Zinétron, les mosquées tunisiennes, comme la TUNISIE toute entiére sont des territoires occupés et des prisons à ciel ouvert, libérons notre TUNISIE de ces chaines et nous ferons oeuvre de résistance, une oeuvre qui, il faut être réaliste, sera  un drame dans la vie morne et sanglante de la dictature, vider les mosquées en TUNISIE, c’est l’ultime acte de résistance et désobéissance  civique.   BILAN MACABRE   De REDEYEF à SIDI BOUZID en passant par tout le quotidien de la majorité , la grande majorité des tunisiens, la violence de cette sale dictature mauve s’est banalisée; nous sommes un peuple  désintégré ou le faux et l’usage du faux dans nos mœurs, dans nos pensées, nos façons de penser, dans notre culture, notre Art,  ont fait des ravages, et dans notre présent nous sommes devenus un pervers et creux paradoxe historique, je méprise  ces pseudos intellectuels qui diabolisent l’action, l’acte révolutionnaire spontané des tunisiens qui ont encore quelques choses dans le froc et qui foutent une trouille énorme à la grande salope de Carthage et son cocu de général de pacotille; je vous le dis, du sang va couler en TUNISIE, de plus en plus, et ce n’est pas nous qui avons commencé, oui le salut viendra du petit peuple, ceux de MALASSINE, montagne rouge et des bouges de la TUNISIE entière, c’est à dire les laissés pour compte, la très grande majorité des tunisiens, ce sont eux qui sont dépositaires de ce qui reste de courage, de dignité et d’honneur en TUNISIE, eux qui font péter de trouille Zinétron et sa maffia, eux les sans-culottes qui méprisent  l’autisme des arrivistes qui se prennent pour  les « élites » du pays et qui sont en général à leur manière des prostitués de la choses publiques, des kawads et des opportunistes, je vous le dis, dans ce tsunami, ce malstrom  qui va ravager rationnellement la TUNISIE, bien des innocences  vont subir les horreurs des frustrations et des haines, les affres  des attentismes et des compromissions passés et présent; ces temps là, nous devrions en avoir peur bien plus que la dictature  sclérosée de Zinétron, et tas de moroses, mon constat ne vous invite pas à combattre et à éteindre l’incendie, et  le feu populaire et sa colère qui couvent dans les gémonies tunisiennes, au contraire, je vous invite, frères démocrates, contrairement à vos sales habitudes, justement pour éviter d’autres horreurs à notre TUNISIE chérie, de tout prévoir et de s’organiser pour éviter toutes les dérives qui pourront défigurer l’instauration d’un véritable état de droit dans notre pays, et pour ce faire, c’est simple, il faut absolument que les démocrates parlent aux tunisiens, il faut qu’ils soient audibles, s’investissent  véritablement, soient visibles, définissent un projet commun, une ambition salutaire pour le pays et un programme lisible pour le profane tunisien. Sans ce minimum, même après avoir débarrassé le pays de la peste BEN ALI, des REDEYEF, des SIDI BOUZID seront pérennes en TUNISIE, le poison est en nous depuis belle lurette, et n’importe quelle dialyse, à n’importe quel degré, avec n’importe quelle puissance, laissera des traces profondes  dans notre peuple.Maudit soient ces dictateurs post-coloniaux et leurs complices qui nous ont dépouillé de notre humanité. Ce que nous sommes désormais,  ce n’est pas seulement ce qui s’est passé, mais ce que nous ferons.


Comité Canado-Tunisien de Soutien et de Solidarité
Appel urgent pour un nouveau  gouvernement provisoire en Tunisie

Par la République De Kacem

Frère Marzouki, ne faisons pas la même erreur, vous savez  que le pouvoir n’acceptera jamais l’organisation d’un congrès national démocratique qui réunira l’opposition et d’autres membres de la société civile.

Vous savez  que nous ne sommes pas dans un État de droit ! Vous savez  que le pouvoir actuel fera tout pour noyauter n’importe quelle initiative durable, juste et équitable… ! Depuis 1987, le gouvernement a semé la peur ! Vous savez  qu’il y a beaucoup « d’opposants légaux » qui ne sont que des « poules mouillées » !

Notre question est la suivante : Dans quel pays ou le gouvernement octroi des postes vacants au parlement pour l’opposition et cette dernière a honteusement  accepté «mahzala» ? C’est seulement en Tunisie ?

Frère Marzouki, nos jeunes, nos pauvres, nos exclus et tous nos révoltés (JPER)  sont  aujourd’hui dans la rue à travers plusieurs villes et villages en Tunisie  !

Ça fait plus de 30 ans que nous vivons et nous  travaillons à l’étranger, les expériences du genre sont nombreuses dans divers pays ! 

Les jeunes, les pauvres, les exclus et les révoltés veulent finir avec le pouvoir en place, une fois pour toute ! Frère Marzouki, ne nous ramener pas aux erreurs du passé ! C’est un pouvoir qui ne veut rien savoir, il nous a minimisé, il nous a trahi à maintes reprises, il ment à la journée longue au peuple depuis des années, nous sommes devenus pour lui des simples sujets, ils nous prennent pour des moutons ! Depuis combien de temps que nous vivions dans l’Hogra et l’humiliation ?

Nous ne sommes plus des «macaques», pour nous accuser que nous sommes manipulés par des services étrangers ou des terroristes ! Quand nous vivons dans le Hogra et la pauvreté, nous  n’avons pas besoin de docteurs de Harvard ou de Ben Laden pour nous dire quoi faire ? La misère nous a guidée, la misère nous a orientée, la misère nous a poussée de crier qu’on a assez de ce faire écraser ! de se faire humilier, de se faire torturer, de se faire insulter, de se faire gifler ! de se faire bâillonner. Nous sommes des humains qui méritent le respect. Ce n’est pas une question de religion ou d’orientation politique ou de grande vision ! Notre situation est claire, nous sommes devenus les damnés de la terre ! 

Nos  jeunes, nos pauvres, nos exclus et nos révoltés (JPER) sont dehors, il ne faut pas les ramener à la maison… Leur place est dans la rue jour et nuit ! Il faut les soutenir matériellement,  nutritionnellement et psychologiquement !

Frère Marzouki, vous êtes l’homme de la situation, nous  n’avons  pas besoin de vous dire que le timing est excellent pour créer une situation de résurrection pacifique  soutenue par une mobilisation nationale et internationale de désobéissance civile jusqu’à l’obtention de nos revendications légitimes (notre liste est longue !).

L’opposition tunisienne reconnue, si elle  voulait faire quelque chose, personne ne l’a prohibée depuis longtemps, ses membres siègent  au parlement !

Frère Marzouki, ne ratons pas cette occasion, il faut créer unréseau international de soutien et de solidarité à travers l’Europe, l’Amérique et d’autres pays ou la communauté tunisienne est étouffée par  ce pouvoir criminel et pourri !

Nous  comprenons  votre situation, vous êtes  pris entre le marteau et l’enclume. Comme leader historique qui a payé le gros prix pour la liberté et la démocratie en Tunisie, il est temps de cavaler  avec ceux qui veulent marcher avec vous . Vous  n’avez pas le temps à la négociation, votre  programme est connu depuis longtemps, ceux qui veulent adhérer  ils seront les bienvenus …

Le but final est la création d’un gouvernement provisoire de transition, nous aurons le temps par la suite de s’asseoir et de discuter mais pas maintenant … Nous sommes en situation d’accouchement ! Mais quelle discussion encore  ? Nous ne sommes pas en période électorale ! C’est une résurrection pacifique nationale !

Frère Marzouki, vous ne pouvez  plus faire marche arrière ! Vous ne pouvez plus compter sur ceux que dans le passé n’ont rien fait ! Ce n’est pas une fête de  mariage ou les notables  peuvent se pavaner  !

Ne laissons pas nos jeunes faire face aux balles de la dictature pendant que nous, on se masturbe sur le genre de dialogue qu’il faut faire avec le gouvernement !

Frère Marzouki, notre expérience à l’international depuis les 30 dernières années nous a  confirmée qu’il faut donner le «coup de grâce» à ce pouvoir voyou qui n’a jamais voulu discuter ! Qui a trop torturé, il nous a exilé, il nous a volé notre jeunesse, il nous a violenté comme simple citoyen qui revendique ses simples droits constitutionnels !

Frère Marzouki, nous sommes prêts de créer un réseau international de soutien et de solidarité pour vous appuyer dans ce combat de David contre Goliath !

Dieu est toujours avec les justes, avec les faibles, nous sommes tous ses enfants ! Dieu est un Seigneur de la richesse, c’est nos gouvernants et nos propres frères sans cœur qui ont prescrit à notre peuple la pauvreté, la misère et le désespoir pendant qu’ils sont entrain de spolier notre beau pays : La Tunisie.

 

Montréal, le 26 / 12 / 2010

kacem30@gmail.com


Dispersi a manganellate i manifestanti, tutti laureati senza lavoro. Una dozzina i feriti.

Tunisi, la protesta dei disoccupati


Tunisi, 27-12-2010 Le proteste dei giovani senza lavoro, che nei giorni scorsi hanno infiammato le zone interne della Tunisia e in particolare la regione di Sidi Bouzid, sono arrivate oggi anche a Tunisi. Una manifestazione di giovani laureati disoccupati nella capitale e’ stata infatti dispersa dalla polizia, che ha anche fatto uso di manganelli. Un migliaio di giovani portati in piazza da sindacalisti indipendenti che chiedevano lavoro, la fine della corruzione addebitata al sistema e la liberazione dei manifestanti arrestati dopo i cortei e gli scontri di Sidi Bouzid. Secondo un reporter della Reuters, almeno una dozzina sono stati lievemente feriti dai manganelli degli agenti. Ma le proteste di oggi sono solo le ultime di una serie avvenute negli ultimi dieci giorni, un fenomeno piuttosto raro nel Paese da 23 anni governato con il pugno di ferro dal presidente Zine el-Abidine Ben Ali. Il teatro degli scontri piu’ violenti e’ stata appunto la regione centro-occidentale di Sidi Bouzid. Proprio qui, a Menzel Bouzayene, e’ morto venerdi’ un manifestante, colpito dal fuoco delle forze dell’ordine che avevano risposto per « legittima difesa », hanno precisato fonti ufficiali, a lanci di bottiglie incendarie. Secondo tali fonti, altri due manifestanti sono stati feriti, mentre « gruppi di individui » incendiavano veicoli e lo stesso edificio della Guardia Nazionale. Ma secondo l’ultimo resoconto di RadioKalima, il cui sito e’ censurato in Tunisia, contro migliaia di manifestanti la polizia ha fatto « uso sproporzionato di lacrimogeni e di proiettili veri », uccidendo appunto il giovane Mohammed Al Amari. Altre proteste sono avvenute, secondo la stessa fonte, a Biserte, Sfax, Kairouan e Sousse, mentre fonti sindacali testimoniano di manifestazioni e scontri a Souk Jedid e Regueb. La disoccupazione dei giovani laureati arriva al 28% ed e’ una vera piaga per la Tunisia, il cui governo e’ stato invitato a intervenire anche dal Fondo Monetario Internazionale. Ma vi e’ anche un problema di sviluppo diseguale tra le regioni costiere e quelle interne del Paese. Questione di cui il governo e’ certo consapevole, visto che proprio giovedi’ vi e’ stata una sessione straordinaria del consiglio regionale di Sidi Bouzid, presieduta dallo stesso ministro dello sviluppo Mohamed Nouri Jouini, in cui si sono annunciati progetti e investimenti per l’area. (Source: Rai news le 27 decembre 2010) Lien: http://www.rainews24.rai.it/it/news.php?newsid=148696

 

 

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