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TUNISNEWS
11 ème année, N°4076 du 27.08.2011
archives : www.tunisnews.net
UGIT: Appel aux immigrés tunisiens
Reuters: Combats entre insurgés et forces de Kadhafi à Ras Jdir
Le Matin: 100 affaires de corruption liées à Ben Ali
Investir en Tunisie: Tunisie : Ben Ali aurait une fille de 34 ans au Maroc
La Presse: L’économie tunisienne se relève malgré tout
Le Temps: Meeting du parti Ettakatol Social-démocratie à la tunisienne
Kapitalis: Tunisie. Où vont les plaintes contre les juges présumés corrompus?
Espace Manager: Tunisie: en perte de vitesse, l’UGTT s’attaque à la Politique
Dawn: Old practices die hard in Tunisia’s media
L’Union Générale des Immigrés Tunisiens (UGIT)
APPEL AUX IMMIGRÉS TUNISIENS
L’Union Générale des Immigrés Tunisiens (UGIT) lance un appel à la communauté tunisienne en Europe, et en particulier celle en France qui vit dans des conditions de mépris et de misère et qui est mise à l’écart par les instances politiques et administratives pour un réel accès au développement humain : droit à l’emploi, droit au logement, droit aux études avancées et aux recherches scientifiques et technologiques.
Nous appelons notre communauté à la vigilance et à l’union face aux enjeux politiques qui se déroulent ici et surtout en Tunisie.
Nous proposons aux immigrés tunisiens de s’organiser et de se mobiliser avec l’UGIT afin de mettre en échec lors des futures élections de l’Assemblée Constituante, les opportunistes et les hypocrites qui se cachent derrière des associations de l’immigration généreusement financées par des institutions françaises et européennes et qui se sont déclarées illégitimement « Assises de l’Immigration ».
Ces associations, les restes du RCD, la FTCR, l’UTIT, etc…, en collaboration très étroite avec des partis politiques au pays, tentent de faire passer une Constituante qui nie au peuple tunisien le droit de revendiquer sa dignité nationale et le progrès social, en lui imposant le placage de modèles étrangers qui bafouent les droits des peuples à l’autodétermination politique, économique et culturelle, sous la bannière des « droits de l’homme ».
Les forces politiques à la solde de la France colonialiste et des lobbies sionistes tentent de déplacer les problèmes prioritaires de la Tunisie : justice et démocratie sociale, indépendance économique et politique, et d’effacer l’identité arabe et musulmane de notre pays et de notre peuple en menant une guerre d’intox idéologique et culturelle contre l’Islam et en appelant à la normalisation avec les usurpateurs de la terre arabe de Palestine.
L’UGIT appelle l’immigration tunisienne en France à être très attentive aux différents programmes pleins de promesses « progressistes » et « modernistes » mais qui en réalité reflètent le mépris envers le peuple et représentent des agendas politiques colonialistes pour pérenniser le système ultra libéral de domination et d’exploitation.
Paris, le 25 Juillet 2011 a.ugit@yahoo.com
Combats entre insurgés et forces de Kadhafi à Ras Jdir
publié le 26/08/2011 à 16:52
Des combats ont éclaté entre des unités fidèles à Mouammar Kadhafi et les insurgés libyens à Ras Jdir, point de passage stratégique vers la Tunisie, a rapporté vendredi un témoin.
L’armée tunisienne a fermé la zone frontalière, par laquelle transitent l’aide humanitaire et d’autres produits de première nécessité destinés à la Libye, ont rapporté les autorités de Tunis.
« Des affrontements éclatent entre un grand nombre d’insurgés et les forces fidèles à Kadhafi pour le contrôle de la frontière », a déclaré un habitant de la région, Fassi Chandol.
« L’armée nous a demandé de rester à l’écart de la zone », a-t-il dit. « La région a été déclarée zone militaire fermée ».
Un peu plus tôt, des sources proches des services de sécurité tunisiens avaient fait état de négociations en cours entre des responsables tunisiens et des représentants du régime libyen pour remettre le contrôle du poste-frontière de Ras Jdir aux insurgés, cela afin d’éviter un bain de sang.
« Des responsables des forces armées (tunisiennes) s’efforcent de convaincre les partisans de Kadhafi de livrer le poste-frontière mais il semble qu’ils aient peur et qu’ils veuillent obtenir la garantie qu’ils pourront se rendre en Tunisie », a déclaré un responsable tunisien.
Les insurgés libyens espèrent contrôler ce poste-frontière car il leur permettrait d’acheminer des vivres, de l’eau et d’autres produits de première nécessité à partir de la Tunisie.
Tarek Amara, Eric Faye pour le service français
Par Reuters
100 affaires de corruption liées à Ben Ali
Tunis indique vendredi que 200 affaires de corruption, dont une centaine concerne directement l’ex-président tunisien Ben Ali et son clan, seront soumises au parquet pour enquête.
Deux cents affaires de fraude et de malversation dont la moitié concerne l’ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et sa famille, ont été soumises au parquet par la commission anti-corruption, a indiqué vendredi à Tunis son président Abdelfattah Amor.
« Nous avons reçu jusqu’à maintenant 9.242 dossiers portant sur la corruption et les malversations. Sur les 3.980 dossiers examinés, 200 ont été transférés à différents procureurs de la République » a déclaré lors d’une conférence de presse à Tunis, M. Amor qui préside la commission tunisienne d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation (CICM).
« Près de 50% des plaintes concernent le président déchu, des membres de sa famille, son épouse Leïla Trabelsi, ainsi que leurs proches », a-t-il précisé. D’anciens hauts responsables de l’Etat, des cadres du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD, le parti dissous de l’ex-président Ben Ali), des juristes et des hommes d’affaires figurent parmi les personnes visées.
La plupart des plaintes portent sur des fraudes immobilières, douanières et financières. Elles ont été déposées dans plusieurs régions du pays.
L’ex-président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali et ses proches ont déjà été condamnés par la justice tunisienne suite à des plaintes de particuliers.
Réfugié en Arabie Saoudite depuis le 14 janvier, Ben Ali a déjà été condamné par contumace à plus de 66 ans de prison dans trois procès.
Source: « Le Matin » (Quotidien – Suisse) Le 26-08-2011
Tunisie : Ben Ali aurait une fille de 34 ans au Maroc
Le président déchu Zine El Abidine Ben Ali aurait une fille illégitime, âgée de 34 ans, au Maroc, a indiqué l’hebdomadaire tunisien « Haqaeq ». Il l’aurait eu lors de son passage à Rabat entre 1974 à 1977, où il était attaché militaire.
La même source a indiqué que la mère de cette fille serait une marocaine dont Ben Ali aurait acheté le silence moyennant une compensation financière importante.
II l’aurait sommé de régler ses affaires le plus rapidement par l’intermédiaire de l’ambassadeur de Tunisie de l’époque. Ce dernier aurait été convoqué par le Roi Hassan II, l’appelant à ce que Ben Ali « trouve une solution au problème qu’il a laissé au Maroc ».
Source: « Investir en Tunisie » Le 26-08-2011
Tunisie : Feuilleton judiciaire de la TV…..suite
Le feuilleton judicaire de la chaîne de la télévision publique tunisienne continue de déployer ses épisodes avec l’audition, jeudi, de l’ex-président de l’ERTT, Moncef Gouja et l’animateur, Afif Frigui, par le juge d’instruction du 8ème bureau au tribunal de première instance de Tunis. Cet interrogatoire entre dans le cadre des investigations engagées suite à la plainte déposée par le syndicat de la télévision tunisienne pour corruption et prévarication financière.
Après les avoir entendus, le magistrat instructeur les a déférés aux services de la police technique aux fins de l’établissement de la fiche anthropométrique. Il les a laissés en liberté dans l’attente de la poursuite des investigations, ultérieurement, lesquelles concernent au total 27 personnes comprenant des journalistes, réalisateurs, d’anciens responsables ainsi que des proches du président déchu.
Source: « African Manager » Le 26-08-2011
Accident de la circulation à Kébili
Un mort et 11 blessés
Une femme est morte et 11 personnes ont été blessées lors d’un accident de la circulation survenu hier, à 11h30 du matin, au niveau de Oued Elghar entre Kébili et Douz.
Parmi les blessés, deux personnes (la sœur et la fille de la victime) se trouvent dans un état grave.
Selon les témoins, l’accident est survenu lorsque la conductrice d’une voiture privée (206 Peugeot) a tenté de dépasser un louage et un motocycle et s’est retrouvée dans une situation difficile.
A Kébili, une source médicale a déclaré au correspondant de la TAP que les deux jeunes femmes (proches de la victime) vont être transportées à l’hôpital régionale de Sfax, précisant que les blessures des neuf passagers du louage sont de degrés différents.
Source: http://www.lapresse.tn/26082011/35656/un-mort-et-11-blesses.html
L’économie tunisienne se relève malgré tout
M. Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, a donné hier au siège du ministère à Tunis une conférence de presse qu’il a consacrée à la présentation des principaux indicateurs de la situation économique au cours des sept premiers mois de l’année 2011 et des perspectives de la période future.
Il a, à cet effet, noté que durant les sept premiers mois de l’année 2011, la croissance économique a connu un ralentissement palpable dû, notamment, à une situation sécuritaire incertaine, aux grèves et aux sit-in qui se sont multipliés au cours de cette période. Tous ces facteurs auront, ainsi, généré une chute de la production dans plusieurs secteurs et principalement dans ceux du pétrole (-14,4%), du phosphate et dérivés (-54%) et du ciment (-6,4%).
Le tourisme, un secteur fortement secoué par les effets de la révolution a, toutefois, connu une évolution de son activité au cours du mois de juillet. Le recul enregistré au niveau du nombre des nuitées pour les sept premiers mois de l’année 2011 se situe en effet aux alentours de -47% contre -53% durant les six premiers mois de l’année.
Par ailleurs, souligne encore le ministre, certains secteurs ont enregistré une hausse de leur production, il s’agit notamment des industries électriques (1,9%) et des industries mécaniques, textile-habillement, cuir et chaussure et agroalimentaires.
La production céréalière a, elle aussi, enregistré une hausse tangible et a atteint les 23 millions de quintaux.
Le secteur des services a lui aussi connu un évolution positive de son activité et ce sont principalement les secteurs de la télécommunication et du commerce qui ont enregistré une nette évolution.
Ainsi, relève encore M.Triki, la baisse du PIB se situe au niveau de -1,6% au cours du deuxième trimestre contre -3,3% durant le premier trimestre, soit une diminution de -2,3% au cours du premier semestre 2011.
Tous ces indicateurs laissent prévoir une amélioration de la situation économique et confirment, note encore M. Triki, que l’économie nationale saura dépasser la phase critique et serait en train de sortir de sa léthargie. Il a relevé, par ailleurs, que la croissance du PB reste tributaire de la reprise de l’activité dans les secteurs du pétrole, du phosphate et du ciment, ajoutant que la réalisation d’une croissance positive située entre 0,2% et 1% demeure possible.
Evoquant l’activité commerciale, le ministre a précisé que les exportations ont enregistré au cours des sept premiers mois de l’année 2011 une évolution de 10,2% contre 20,1 % au cours de la même période de l’année 2010, les industries alimentaires ont enregistré, elles, une hausse de leurs exportations de l’ordre de 35,3% contre une baisse de 8,3% en 2010 et les exportations de produits manufacturés ont augmenté de 13,3%.
Les importations se sont contentées d’une hausse de 3,2% contre 31,3% au cours de la même période de l’année 2010. Une baisse principalement due à la baisse des importations des produits d’équipement de l’ordre de -10,8%.
D’un autre côté, l’indice des prix à la consommation des ménages a augmenté au cours des sept premiers mois de 3,2%contre une hausse de 4,8% au cours de la même année. Le conférencier attire, en outre, l’attention sur les perturbations enregistrés durant les derniers mois au niveau de l’offre de certains produits tels le sucre, l’eau minérale et les légumes à cause notamment de l’importance des exportations vers la Libye.
Il note, par ailleurs, qu’en vue de protéger le pouvoir d’achat du consommateur, le budget consacré à la compensation a été revu à la hausse, précisant qu’au cours de l’année 2011, les dépenses liées à la compensation ont atteint les 3.3 milliards de dinars.
M. Triki a, également, annoncé, en marge de la conférence, que les investissements ont enregistré un recul en termes de volume , fait qu’on peut établir grâce à un ensemble de constats et notamment la diminution des importations des produits d’équipement, le ralentissement au niveau de la réalisation des projets financés par le budget de l’Etat.
Les IDE ont connu au cours des sept premiers mois de l’année une baisse de 17,3% , leur volume est, en effet, passé de 992,5 millions de dinars durant les sept premiers mois de l’année 2010 à 820,8 millions de dinars au cours de l’année 2011.
Il est, toutefois, important de noter que les sept premiers mois de l’année 20110 ont connu l’entrée en phase de production de 98 nouvelles entreprises à participation étrangère et la réalisation de 136 opérations d’extension et la création 6.720 nouveaux emplois. Par ailleurs, 78 entreprises étrangères ont suspendu leurs activités, ce qui a généré la perte de 5.900 postes d’emploi. Ces décisions de départ et de suspension d’activité sont, principalement, provoquées par les demandes parfois excessives des ouvriers, les grèves et les sit-in à répétition et la dégradation des services administratifs offerts notamment dans les régions intérieures.
Cependant, certains indicateurs positifs sont palpables et confirment la bonne santé du climat des affaires en Tunisie. En effet, les intentions d’investissement dans le secteur manufacturier ont augmenté de 22,2% alors qu’elles ont baissé de 8,3% au cours de la même période de l’année 2010. Les investissements relatifs aux programmes de mise à niveau ont également augmenté , les investissements approuvés dans ce cadre ont atteint les 412,5 millions de dinars au cours du premier semestre 2011 contre 276 millions de dinars au cours du premier semestre 2010. Tous ces indicateurs montrent le regain de confiance des investisseurs étrangers dans le site Tunisie.
Pour ce qui des perspectives futures de l’année , le ministre note qu’en vue de limiter les effets négatifs et de répondre au mieux aux aspirations des citoyens, le gouvernement de transition a mis en place un programme économique et social complet qui vise à dynamise l’activité économique et à traiter les facteurs qui ont généré une détérioration de la situation. C’est à ce propos qu’on peut citer la mobilisation de ressources étrangères dont le montant s’élève à 1.850 MD dont 1.600 MD ont été retirés pour répondre aux besoins les plus urgents.
M. Triki relève, enfin, qu’on s’attend à ce que l’année 2011 se termine avec un déficit des paiements extérieurs qui s’élèvera à 5,7% et un déficit du budget de l’Etat qui se situera aux alentours de 5,1%, ce qui génèrera une augmentation des besoins en termes de financements étrangers de l’ordre de 3.500MD. En prenant en compte les 1.850 MD mobilisés et les 300MD provenant de financements divers ( prêts, dons), le déficit final se situera aux alentours de 1.350 MD.
Les investissements directs étrangers (IDE) seront de l’ordre de 2.000 MD. Toutes ces perspectives, note enfin M.Triki, demeurent tributaires de la stabilisation de la situation sécuritaire et de la célérité du traitement des dossiers des promoteurs par les services concernés.
Source: « La Presse » (Quotidien – Tunisie) Le 26-08-2011
Lien: http://www.lapresse.tn/26082011/35666/leconomie-tunisienne-se-releve-malgre-tout.html
Meeting du parti Ettakatol Social-démocratie à la tunisienne
• Refus du «socialisme de misère». Plutôt une «justice dans la répartition des richesses»
Le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés, plus connu sous le nom Ettakatol, vit une mutation délicate en passant du statut d’un parti de contestations à un parti de propositions. En témoigne le nombre de plus en plus grand de ses adhérents depuis qu’il a annoncé son programme en 100 propositions. On parle de 20 mille adhérents.
Dans le cadre de sa nouvelle dynamique, la fédération de Tunis, dirigée par Mme Sihem Messadi, cadre supérieure et syndicaliste fidèle à l’UGTT, a organisé, mercredi dernier un grand meeting à l’hôtel El Mechtel. Une soirée ramadanesque consacrée à la présentation du programme du parti, dans ses volets politiques, économiques et sociaux. Mustapha Ben Jaâfar, n’était pas là, mais les membres du bureau politique présents et les différents orateurs qui se sont relayé, n’ont pas manqué de donner des éclairages utiles. C’est qu’on ne pratique pas le culte de la personnalité à Ettakatol.
Khélil Ezzaouia a ouvert le bal, devant une assistance fort nombreuse, en rappelant l’intention du parti d’assurer un changement qualitatif dans l’action politique dans le pays en proposant un programme clair plutôt que des objectifs et des promesses qui ne tiennent pas la route. « Le programme d’Ettakatol est devenu un point de référence pour les partis politiques. C’est la première fois en Tunisie que des partis politiques vont rentrer en compétition sur la base de programmes », dira-t-il.
Le peuple s’est révolté pour changer le système politique. C’est pourquoi Ettakatol, milite « pour une deuxième République fondée sur une nouvelle Constitution qui conserve les acquis et rompt avec la dictature ». Le plus important des acquis est le Code de Statut Personnel (CSP). Un dénominateur commun à tous les Tunisiens : la Tunisie est un Etat libre indépendant et souverain, sa religion est l’islam, sa langue l’arabe et son régime la République. L’Etat protège ce dénominateur commun. Il faut éloigner les mosquées du discours politique. L’Etat doit garantir la liberté du culte. Concernant la revendication de l’égalité dans l’héritage entre la fille et le garçon, Ezzaouia affirme que « sans toucher au texte sacré, il faut encourager la société à aller volontairement sur cette voie. Les femmes tunisiennes sont une source de fierté pour notre pays. »
Le système politique doit se baser sur la séparation des trois pouvoirs avec des prérogatives claires pour chacun. Concernant le pouvoir judiciaire, il faut l’assainir pour aboutir à une justice indépendante et équitable. Une justice transitionnelle doit être mise en place.
Quant au pouvoir exécutif, une préférence est acquise pour un régime présidentiel aménagé.
Le président doit être élu au suffrage universel avec des attributs clairs qu’il ne peut dépasser. Le Parlement doit pouvoir engager une procédure d’empêchement contre le président. Ce dernier nomme le premier ministre à partir de la majorité parlementaire. Le Parlement partage avec le gouvernement l’initiative des lois.
Le contrôle des pouvoirs doit être établi. La Cour des comptes doit être indépendante, présente dans les régions, contrôle les dépenses de l’Etat et des partis politiques. Ses rapports doivent être diffusés au grand public.
Le Conseil supérieur de la magistrature doit être élu.
Il faut créer une Cour Constitutionnelle pour contrôler la constitutionnalité des lois et garantir le respect des droits constitutionnels par les différents pouvoirs. Les citoyens doivent pouvoir saisir la Cour Constitutionnelle. Les Droits de l’Homme doivent être inscrits dans la Constitution avec impossibilité de les abroger sans retour aux citoyens.
Il faut encourager la déconcentration et la décentralisation. Il faut créer des conseils de districts dont les membres sont élus, jouissant d’une autonomie administrative et financière financés à travers le budget de l’Etat et la fiscalité locale. Il faut revoir la qualification et l’organisation des corps de sécurité intérieure pour garantir leur neutralité et instaurer la confiance avec les citoyens. Tout en renforçant le rôle de l’armée comme pilier républicain de la défense de la Nation.
En matière de politique étrangère Ettakatol, revendique une politique volontariste cohérente avec les aspirations de notre peuple et son appartenance civilisationnelle. Le partenariat euro-européen doit être équilibré.
Les grandes lignes du programme économique élaboré par 40 experts durant quatre mois, ont été exposées par Mme Lobna Jeribi. Le programme détaillé sera prêt, nous dit-on, fin septembre. Mme Jeribi est partie d’un triple constats :la fragilité de l’économie, les disparités régionales et l’échec du système éducatif.
Ainsi, notre économie génère chaque année 60 mille à 80 mille chômeurs, des salaires bas. Seuls 15% des postes de travail sont consacrés aux diplômés. Ainsi, nos jeunes se sont-ils engagés dans la débrouillardise. Le secteur informel crée 40% des emplois. La corruption s’est propagée dans tous les secteurs. Les disparités entre les régions se sont creusées. La crise du secteur agricole a aggravé le fossé entre les régions. L’âge moyen de l’agriculteur dépasse les 50 ans. L’échec du système éducatif est manifeste. Pour preuve le mauvais classement de la Tunisie à l’échelle internationale et le fait qu’une société sur deux ne trouve pas les compétences dont elle a besoin. La proportion des enfants qui quittent l’école entre 9 et 12 ans est inquiétante. Le système éducatif général accapare 90% des élèves. Seuls 10% sont réservés au système professionnel et technologique alors que dans les pays développés, cette proportion est de 80%. Pour les solutions préconisées Mme Jeribi parle du rôle de l’Etat. « Nous redonnerons à l’Etat son rôle régulateur garantissant la cohésion sociale et la croissance durable ».
Une véritable révolution doit être entreprise dans le système éducatif.
L’investissement et l’entreprenariat seront stimulés dans le cadre d’un nouveau modèle de développement.
Pour stimuler le développement régional un découpage horizontal du territoire en cinq grandes régions sera effectué. Chaque région ira des régions côtières aux frontières algériennes. Elles auront des tailles et populations voisines tout en incluant les différentes activités : services, tourisme, agriculture et industrie.
Jawhar Moufid en évoquant le programme social, exprimera son refus du « socialisme de misère » et son adhésion à « une justice dans la répartition des richesses ». Il ajoute « pour aider plus de 1,2 million de Tunisiens à sortir de la précarité, nous lancerons un plan national assurant aux plus démunis des programmes adaptés de réinsertion ainsi qu’un accès équitable au logement, au transport et aux soins ».
Pour une soirée ramadanesque, elle était bien instructive.
Fallait-il opter pour des rencontres par thème, pour un meilleur impact sur l’auditoire.
Hassine BOUAZRA
(Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunisie) le 26 aout 2011)
http://www.letemps.com.tn/article-58527.html
Tunisie. Où vont les plaintes contre les juges présumés corrompus?
1.095 plaintes ont été déposées cette année auprès de l’inspection générale du ministère de la Justice, dont 327 concernent des juges, contre 820 l’année écoulée.
Le ministère de la Justice a donné des précisions concernant les dossiers de corruption dont sont accusés des magistrats qui ont fait l’objet de plaintes portées par des justiciables.
L’épreuve des preuves
Selon un communiqué rendu public jeudi, le ministère de la Justice souligne, sur la base d’un rapport rédigé par son inspecteur général, que toutes les plaintes et doléances adressées par les citoyens au ministère pour dénoncer le comportement ou les agissements de magistrats sont examinées par l’inspection générale qui procède à l’audition du plaignant et du juge et à l’examen des preuves de la plainte. A la lumière de ces données, l’inspection générale émet un rapport appuyé par des propositions concernant le sort des plaintes qui sont, le plus souvent, classées, parce qu’elles s’avèrent infondées. Quand la preuve est établie, le juge qui fait l’objet de plainte subit les mesures disciplinaires énoncées dans le statut de la magistrature.
L’inspection générale du ministère a examiné, cette année, 1.095 plaintes dont 327 concernent des juges, contre 820 l’année écoulée. L’enquête a permis, cette année, de faire comparaître quatre juges devant le conseil de discipline «après avoir prouvé leur implication dans des actes justifiant un manquement à leur devoir professionnel et une atteinte à l’intégrité de la magistrature», précise le communiqué.
Rejet des plaintes anonymes
«La plupart des plaintes déposées contre des juges sont anonymes et ne contiennent pas des faits précis ni des détails minutieux dignes de suivi», indique également le communiqué. Pour cette raison, elles sont classées, ajoute-t-il, «surtout que la plupart parviennent au ministère en concomitance avec la période du mouvement périodique dans le corps des magistrats, ce qui amène à envisager qu’elles ont un caractère pernicieux».
Le ministère de la Justice rappelle, par ailleurs, avoir rendu public un communiqué dans lequel il porte à la connaissance des citoyens qu’il «ne prend pas en considération les plaintes anonymes et que seules les plaintes issues de personnes dévoilant leur identité qui font l’objet de suivi».
Tout en affirmant que toutes les plaintes portées contre les juges et les rapports des enquêtes y afférents «sont conservés dans les archives de l’inspection générale, tout comme leurs résumés sont répertoriés dans son système informatique», le ministère de la Justice souligne que «tous ces dossiers archivés sont à la disposition du Conseil supérieur de la magistrature et du conseil de discipline des juges».
Sur cette base, conclut le communiqué, le ministère «dément toute présomption de croire omis toute plainte contre un magistrat ou couvert l’enquête y afférent».
Source: » Kapitalis » Le 26-08-2011
Lien: http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/5593-tunisie-ou-vont-les-plaintes-contre-les-juges-presumes-corrompus.html
Tunisie: en perte de vitesse, l’UGTT s’attaque à la Politique
Après la chute du régime Ben Ali, des voix se sont exprimées publiquement pour critiquer l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et son
Secrétaire Général, M. Abdessalem Jrad. Le N°1 de l’UGTT n’a pas non plus été épargné sur les réseaux sociaux où des vidéos ont été partagés montrant M. Jrad qui chante les louanges du président déchu ou qui applaudit les annonces de Ben Ali du 13 janvier.
Parallèlement à cette campagne anti-UGTT et anti-Jrad, la Tunisie a connu un pluralisme, non seulement politique, mais également au niveau du syndicalisme ouvrier qui a vu, depuis le 14 janvier 2011, la naissance de deux nouvelles centrales. Des syndicats qui ont une grande marge de manœuvre au vu du faible taux des salariés syndiqués du secteur privé (autour de 10%).
Et pour couronner le tout, il faut rappeler que la répression sous Ben Ali a fait que des militants politiques se sont «réfugiés» dans l’action syndicale avec l’UGTT pour pouvoir s’exprimer et qu’il n’est pas exclut qu’ils reviennent dans le giron de la politique en cette période transitoire.
Autant de raisons qui expliquent le revirement de l’UGTT. Un revirement qui s’est traduit par l’adoption à l’unanimité de La commission administrative de l’UGTT d’une déclaration laissant aux syndicalistes UGTT la liberté de se présenter aux élections de l’Assemblée Constituante sur des listes indépendantes ou sur des listes de partis politiques.
La déclaration de la commission administrative réaffirme l’appel de l’UGTT en vue d’élaborer une nouvelle Constitution soumise à référendum affirmant clairement l’identité arabo-islamique du peuple tunisien et les droits économiques et sociaux des travailleurs.
La centrale syndicale revendique, également, un régime fiscal équitable et un modèle de développement axé sur la promotion des zones intérieures et des catégories faibles ainsi que la révision du Code du Travail, du système éducatif et des régimes des retraites.
Mais la question qui se pose encore est la suivante: Est-ce que les Tunisiens souhaitent voir l’UGTT jouer un rôle politique ? Seul l’avenir nous le dira.
Bien qu’il ne s’agit pas de l’objet d’une organisation syndicale de s’immiscer dans la politique, on dira que cette décision peut être justifiée au regard de la situation exceptionnelle que traverse le pays.
Source: « Espace Manager » Le 26-08-2011
Old practices die hard in Tunisia’s media
Journalists and media experts in Tunisia are calling impatiently for an overhaul of the press, hidebound by the practices of the repressive regime ousted by a popular uprising seven months ago.Several journalists complain that they are still coming under political pressure to control what they say or write.
“It concerns the choice of subject matter, and the question of who is invited to take part in broadcasts. (Toppled president Zine El Abidine) Ben Ali is gone, but the practices have not changed,” stated Najiba Hamrouni, the chairwoman of the National Union of Tunisian Journalists.
“Those who were in charge of the media before January 14 are the same today, with the same reflexes and the same structures,” according to journalist and blogger Henda Hendoud, who stressed “the difficulty of reaching reliable sources” and “intimidation” against the profession.
She cited the example of an interview with an official in the ministry of the interior who accused her of lacking objectivity and threw her out.
Editorial conferences are very rare in media outlets. The vertical gap between journalists and their chief editors persists, leaving few opportunities for journalists to argue the case for covering a topic. Instead, they are largely told what to do.
The urge to self-censorship is still tenacious after decades of repressive rule. “Some of my colleagues hold that to criticise the government or the army is dangerous or shows lack of respect,” said a journalist who asked not to be named.
In spite of such setbacks, the situation has improved on some fronts. A new press code, strengthening the rights of journalists, has just been adopted by the transitional authorities.
The new code abolishes the need to ask systematically for authorisation to film from the ministry of the interior. Furthermore, the Tunisian Agency of External Communication, which censored foreign media under Ben Ali, has been scrapped.
“You can hear that speech is more free, particularly on the radio,” says academic Ridha Ferjani, a specialist in the media.
But the need for journalists’ training, already evident under Ben Ali, is all the more important in a period of political effervescence. More and more people are adding their voices to the call for a reform of the Institute of the Press and Information Sciences (IPSI) in Tunis, which is the only journalists’ college in the country.
“I spent four completely wasted years there,” said Henda Heddoud. “We were forbidden to exercise a critical or analytical spirit, we just had to stay faithful to the copy put out by the official news agency.”
“We can’t change everything with a magic wand,” acknowledged Larbi Chouikha, a member of the body tasked with media reform and a teacher at the IPSI. “The most urgent thing is the need for the institute to review its teaching methods and to adapt to a competitive climate.”
One issue that divides the profession is blogging. Many journalists have a poor view of the generation of young bloggers who were very active during the mounting social unrest of December 2010 and January 2011.
Yet a mumber of these bloggers have been recruited into the mainstream media.
“The profession is not managing to become aware of the changes that have happened with the Internet”, Henda Hendoud said.
Blogger Emna Ben Jemaa was more severe. “For the existing journalists, we have no legitimate status. But what I want to know is where they were before the fall of the regime.”
Source: « Dawn.con » Le 26-08-3011