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TUNISNEWS
8 ème année, N° 3109 du 26.11.2008
AISPP: Commuiqué Librté et Equité: Commuiqué
Tunisie Verte:Communiqué:Cécile Duflot en délégation en Tunisie pour les droits de l’Homme et la démocratie. Le comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa: Lumières sur un mouvement pacifiste violemment réprimé Collectif Nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef : [Nantes] Réunion débat sur la répression à Redeyef (Tunisie) Bakchich: La gauche française va fouiner chez le Tunisien Ben Ali Une delegation de personnalites francaises en tunisie AFP: Procès ancien vice-consul tunisien en France: Tunis dément les accusations AFP: Tunisie: un numéro vert pour les femmes battues activé par le gouvernement Luiza Toscane: Rencontre avec Aymen Rezgui, collaborateur d’El Hiwar
Luiza Toscane: Tunisie : Vingt ans de luttes des prisonniers politiques (1ère partie) Jeune Afrique: Pardon des offenses Nawaat: A local staff in Japanese embassy to Tunisia pushed to death AFP: La pêche au thon rouge va réduire de 30% en deux ans AFP: Lancement de Qantara, un site internet pour le patrimoine de la Méditerranée Reuters: Une loi indemnisera en France les victimes d’essais nucléaires Strategic Forecasting Inc: Saudi Arabia: Implications of the Crown Prince’s Health
Liberté pour les tous les prisonniers politiques Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 13 novembre 2008
[…] Madame Insaf Bent Benaïssa Ben Khelifa, épouse du prisonnier d’opinion Ramzi Elifi, qui effectue une peine d’emprisonnement à perpétuité à la prison de Nadhor, a affirmé que des agents du district de la Sûreté de Ras Jbel, dans le gouvernorat de Bizerte, la harcèlent ces jours derniers au téléphone et la menacent de la conduire au poste si elle persiste à ne pas leur donner une photo d’elle. Ils en auraient besoin pour constituer un dossier personnel de la famille de son époux emprisonné, en application de directives de responsables. [..;] Pour l’Association Le Président Maître Saïda Akrami (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Sauvez la vie d’Abdellatif Bouhjila Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis, Tel/fax : 71340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 18 novembre 2008
Férid Khadouma kidnappé et agressé
Poète et militant des droits de l’Homme, Férid Khadouma, membre fondateur de l’Organisation Liberté et Equité, a été kidnappé devant son domicile de Borj Elouzir dans l’après midi du mardi 18 novembre 2008, et ce , par trois personnes en civil qui l’ont fait monter à bord d’une voiture bleue, immatriculée 3912 Tunisie 90, et sur la route de Sidi Thabet, ils l’ont violemment agressé après lui avoir ligoté les mains par des menottes en plastic et lui avoir baillonné la bouche au moyen d’un adhésif pour qu’il ne crie pas. Ils l’ont roué de coups, menacé grossièrement, ont blasphémé et lui ont promis de réserver le même sort à ses enfants et de violer son épouse. Après qu’il ait perdu connaissance sous la violence des coups, ils l’ont abandonné et ont pris la fuite. Monsieur Férid Khadouma a pu se ressaisir et atteindre une pharmacie avoisinante où il a transcrit le numéro de la voiture. Monsieur Férid Khadouma est un ex prisonnier politique qui a passé plus de dix ans dans les prisons tunisiennes et comme les autres prisonniers libérés, il est privé de ses droits politiques et civils et doit faire face au harcèlement et à des provocations gratuites […] Pour le Bureau Exécutif de l’Organisation Le chargé de l’indépendance de la Justice et du Barreau Maître Abderraouf Ayadi (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Communiqué de presse du 26 novembre 2008
Cécile Duflot en délégation en Tunisie pour les droits de l’Homme et la démocratie.
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts participe aujourd’hui et demain à une délégation de personnalités françaises qui se rendent en Tunisie pour défendre la démocratie et les droits de l’Homme, plus que jamais menacés dans ce pays victime depuis 21 ans d’une féroce dictature. La délégation, conduite notamment par le CRLDHT comprend des personnalités comme Marie-Georges Buffet, Clémentine Autain ou Mgr Jacques Gaillot, rencontrera l’ensemble de la société civile tunisienne (partis, syndicats, militants associatifs, avocats, magistrats et journalistes). Cécile Duflot a notamment été accueillie par Abdelkader Zitouni et le bureau politique du parti Vert tunisien « Tunisie Verte ». Ce parti n’a toujours pas été légalisé quatre ans après sa création bien qu’il ait rempli toutes les conditions légales. Cécile Duflot et une partie de la délégation iront à Gafsa, dans le Sud-Ouest du pays. Ils souhaitent soutenir la population de ce bassin minier où se déroule depuis janvier 2008 un vaste et pacifique mouvement de contestation sociale contre la corruption, le chômage, la cherté de la vie, pour le droit de vivre dignement. Ce mouvement s’est heurté à une répression féroce du pouvoir, qui a isolé la région par l’envoi de milliers de policiers qui y ont fait régner la terreur et la violence, tuant trois personnes, multipliant les arrestations, les mises à sacs et les menaces. Des dizaines de procès non équitables s’en sont suivis, avec des condamnations à des années de prison de militants ayant simplement exercé le droit de manifester. Cécile Duflot et la délégation entendent rencontrer des familles de prisonniers du bassin de Gafsa. Par ce déplacement Cécile Duflot et l’ensemble de la délégation entendent protester contre l’attitude de complaisance de la France et de l’Union européenne qui font passer les droits de l’Homme par pertes et profits dans leur relation avec le régime de Ben Ali, Nicolas Sarkozy ayant même l’indécence de déclarer il y a peu que « l’état des libertés progresse en Tunisie » ! Les Verts « Tunisie Verte »
Le comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa Lumières sur un mouvement pacifiste violemment réprimé
Malgré l’apport considérable des mines et malgré la hausse des prix de phosphates, la région de Bassin Minier demeure depuis des décennies sinistrée : un taux de chômage des plus élevés dans le pays, allant jusqu’à plus de 35% de la population active à Moularès , une pollution alarmante et une production agricole en baisse à cause de la sécheresse et l’usage massif de l’eau dans le lavage du phosphate. La mécanisation, le programme des reforme structurelle adopté depuis les années 80 et le désengagement de l’Etat ont fait que le recrutement de main d’œuvre dans la Compagnie Phosphate Gafsa (CPG) ne cesse de baisser. La seule issue pour les milliers de jeunes chômeurs demeure à « choisir » entre l’exode et l’embarcation dans les « bateaux de la mort ». Dans cette ambiance chauffée vint le concours de la CPG au début janvier 2008. La liste des admis, tant attendue par des centaines de familles, manquait de transparences- comme l’a reconnu le gouvernement après-. Un mouvement de protestations pacifiques s’est lancé avec des grèves, des occupations des lieux, des manifestations sans débordements majeurs à Redyef , Moularès, Metloui et Mdhilla.Des milliers y participaient : chômeurs, syndicalistes, femmes et veuves des travailleurs morts dans des accidents de travail. Pour faire preuve de bonne foi, les protestataires, demandaient à négocier avec le pouvoir local pour annuler le concours et trouver de l’emploi au plus nécessiteux des jeunes. Un Comité de Négociation a été élu. Les leaders du mouvement syndicalistes – aujourd’hui en prison – y figuraient. En même temps, un mouvement de solidarité commence à gagner tout le pays. Des journées de solidarité ont été organisées un peu partout. Les quelques journaux indépendants donnaient de larges échos du mouvement. La chaîne al El Hiwar Ettounsi le suit presque chaque jour, transgressant ainsi le silence des medias officiels. Vint alors la répression. Des dizaines de syndicalistes ont été arrêtés le 06 et le 07 avril 2008, puis libérés deux jours plus tard sous la pression des grèves et des manifestations dont quelques unes étaient menées par des femmes. Le mouvement de protestation reprenait et la répression commençait à faire des morts et des blessés : le 06 mai 2008, le jeune Hichem Ben Jeddou mourra à l’intérieur du générateur électrique du Tabeddit , à 12 kms de Redyef. Le 06 Juin la police ouvre le feu sur les manifestants. Bilan :26 personnes blessés et 02 morts.Hafnoui Maghzaoui , tué sur place et Abdelhaq Amayedi , mort après avoir passé trois mois à l’hôpital. Pour en finir avec le mouvement, le pouvoir procéda à l’arrestation de centaines de personnes. Depuis fin juin quelques deux cent personnes ont été arrêtées. Parmi eux des syndicalistes, des journalistes, des gens ordinaires ainsi que des chômeurs dont un certain nombre de diplômés de l’université. Ceux qui sont passés devant les juges se sont vus – pour la majorité- infligés de lourdes peines, allant jusqu’à plus de six ans de prison ferme. Trente-huit accusés attendent encore à être jugés. Les accusations sont graves : -appartenance à une bande de malfaiteurs. -Participation à une entente établie dans le but de propager des tracts et de bulletins de nature à nuire à l’ordre public. – Participation à une entente établie dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre des personnes et des biens,etc.… Cependant, les avocats ont toujours dénoncé des irrégularités graves mettant en questions toutes les accusations. Entre autres irrégularités : -Extorsion d’aveux sous la torture physique et psychologique. – Refus des juges d’entendre les témoins. – Omission de la date de l’interrogatoire. – Arrestation sans avis préalable et sans mandat d’arrêt. – Otage de proches parents pour forcer les présumés coupable à se rendre. Ainsi pendant plus que cinq mois, les familles des détenus, pauvres pour la majorité, se déplacent chaque semaine pour visiter leurs proches dans les prisons de Gafsa, Kasserine et Sidi Bouzid. Mme Leila Labidi, femme au foyer, se déplace quatre fois par semaine entre les prisons de Kasserine –pour son mari – et de Gafsa pour son fils. Mme Jomaa Hajji, femme au foyer aussi et malade, est obligée de visiter son mari – également souffrant – régulièrement. Le Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier exige la libération de tous les prisonniers et l’ouverture d’une enquête indépendante sur les circonstances qui ont accompagné le mouvement. Il appelle, également, toutes les organisations de la défense des droits humains et partis politiques ainsi que toutes les personnalités à manifester leur solidarité avec les prisonniers et leurs familles. Le comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa
Collectif Nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef [
Nantes] Réunion débat sur la répression à Redeyef (Tunisie)
vendredi 21 novembre 2008 – 13:30 Mardi 9 Décembre – 20h30 Salle de conférences à la Maison des Assiociations/Manufacture des Tabacs 11 bis bd Stalingrad – Nantes (Tram1, arrêt Manufacture) Réunion-Débat avec la participation de : Mouhieddine Cherbib, président de la Fédération des Tunisiens pour la Citoyenneté des deux Rives-FTCR Marie-Georges Buffet et Jacques Gaillot, membres de la délégation nationale – sous réserve Jean-Robert Pradier, ancien médecin du Sillon de Bretagne Uné délégation-mission nationale composée d’une dizaine de personnalités, responsables et élus de tous partis et de la société civile ainsi que de représentants de la ville de Nantes et du Collectif nantais se rend à Redeyef et à Tunis du 26 au 28 novembre pour connaître et faire connaître la vérité. Près de 2000 tunisiens originaires de la région de Redeyef résident dans la métropole nantaise. Nantes Métropole et Redeyef ont une histoire humaine commune. Liberté pour les Tunisiens de Redeyef En avril puis juin derniers, les tunisiens de l’agglomération nantaise originaires de Redeyef, ville du bassin minier de Gafsa, ont manifesté à Nantes. Ils exprimaient leur solidarité avec les habitants de cette région du sud-ouest de la Tunisie engagés dans un mouvement de protestation pour le droit au travail et la dignité. – Cet été, des tunisiens qui ont participé à ces manifestations à Nantes ont été malmenés lors de voyages dans leur pays d’origine par la police locale. Un tunisien de Nantes a été arrêté et emprisonné en Tunisie alors qu’il s’y rendait pour visite familiale ; il a été libéré, après plus d’un mois d’enfermement, grâce aux soutiens. Ainsi, le pouvoir tunisien espère intimider ses ressortissants résidant à l’étranger et manifestant leur solidarité. Il faut souligner qu’à Redeyef, en juin dernier, un jeune manifestant de 25 ans a été tué par une balle policière et 26 autres blessés, dont un est décédé depuis ; l’armée s’était déployée dans toute la région. Le pouvoir tunisien a emprisonné plus de 150 personnes du bassin de Gafsa : jeunes, femmes, chômeurs, syndicalistes, étudiants, enseignants… De nombreuses personnes ont été libérées grâce aux soutiens. Mais, quelques dizaines sont encore en prison, certaines condamnées, dans des simulacres de procès, à plusieurs mois d’enfermement pour les seuls délits d’opinion et de manifestation. 38 personnes qui avaient participé au mouvement ou manifesté leur solidarité avec les habitants sont inculpées pour “appartenance à une bande…” ou “participation à une rébellion…”. Nous rappelons que le bassin minier de Gafsa connaît depuis le 5 janvier un mouvement social d’une rare ampleur ; la population de cette région souffre d’un chômage endémique, de grande pauvreté, des inégalités et des effets dévastateurs de la corruption du pouvoir local. Face aux manifestations pacifiques quotidiennes mobilisant toutes les catégories de la population, les autorités tunisiennes ont préféré la politique du pire, celle de la répression tous azimuts. Nous exprimons notre solidarité avec les tunisiens de Redeyef et Gafsa. Nous demandons la libération de toutes les personnes incarcérées, l’abandon de toutes les poursuites judiciaires engagées. Nous demandons que la France et l’Europe interviennnent dans ce sens auprès des autorités tunisiennes. soutenu par : AC ! Nantes, Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), Confédération Générale du Travail (CGT), Confédération Nationale du Travail (CNT), Confédération Syndicale des Familles (CSF), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), GASProm-ASTI de Nantes, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Parti Communiste Français (PCF), Parti Socialiste (PS), Union Démocratique Bretonne (UDB), Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), Union syndicale Solidaires, Washma…
La gauche française va fouiner chez le Tunisien Ben Ali
par Catherine Graciet, Bakchich. Une délégation de personnalités françaises a atterri ce matin en Tunisie. Objectif : soutenir les familles des prisonniers du bassin minier de Gafsa. La flicaille du président Ben Ali verra-t-elle rouge ? Une tournée suivie en direct par Bakchich. Comme prévu, la délégation française composée de personnalités de gauche (Marie-Georges Buffet, Cécile Duflot, Clémentine Autain…) est arrivée à Tunis à 11h15 par le vol Air France en provenance de Paris. Elle a été accueillie par deux membres de l’ambassade de France en Tunisie ainsi que par des représentants de la société civile tunisienne dont Radia Nasraoui de ALTT (Association de lutte contre la torture en Tunisie) et Abdessatar Benmoussa, ancien bâtonnier du barreau tunisien. Effusions de joie garanties ! Une réunion organisée à la Ligue Tunisienne des droits de l’homme doit se tenir mais, aux dernières nouvelles, ses locaux sont encerclés par la police. La suite au prochain épisode…
ARTICLE PUBLIE LE MERCREDI 26 NOVEMBRE A 8H40 : Ca risque de swinguer ce matin à l’aéroport de Tunis. Une délégation française de douze « amis de la Tunisie et du peuple tunisien » s’apprête à atterrir dans la capitale du pays du jasmin. Parmi eux, de sémillants politiques de gauche : Marie-Georges Buffet, secrétaire nationale du PCF, députée de Seine-Saint-Denis et ancienne ministre, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, Clémentine Autain, ancienne conseillère municipale de la Ville de Paris en charge de la jeunesse. Sans oublier Monseigneur Jacques Gaillot, une représentante du Syndicat de la Magistrature et une autre qui représente le député-maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault. Au programme de cette visite de deux jours au pays du président-à-vie Ben Ali : tenter de rencontrer les familles des prisonniers du bassin minier de Gafsa dont plusieurs doivent bientôt être jugés. Oubliée du « miracle » économique tunisien, la population du bassin s’est littéralement soulevée pendant plusieurs mois en 2008 après qu’il ait été révélé qu’un concours de recrutement organisé en janvier dernier par la Compagnie des Phosphates de Gafsa ait été truqué. Direction : Gafsa où les journalistes étrangers sont interdits A peine arrivée en Tunisie, la délégation française compte bien prendre la route pour Gafsa dans l’après-midi même. La flicaille tunisienne laissera-t-elle faire ? On peut en douter, jusqu’ici les sbires de Ben Ali ont tout fait pour empêcher les journalistes d’accéder au bassin minier. Les Français pourront au moins compter sur le soutien de l’ambassade de France qui, comme Bakchich l’a révélé n’hésitait pas cet été à accoucher d’un télégramme diplomatique dressant un constat sombre de la liberté d’information en Tunisie. En effet, les diplomates tricolores en poste sur place ont demandé « à rencontrer la délégation et un membre de l’ambassade viendra nous accueillir à la descente de l’avion à Tunis » annonce l’une des organisatrice de cette virée tunisienne. Pendant ce temps, se tiendra au pays du jasmin la 23ème session des Journées de l’Entreprise 2008 sous le thème de « L’entreprise et l’Union pour la méditerranée : Approches pour un nouvel Avenir ». Côté français, sont attendus selon le programme l’ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le journaliste de la chaîne BFM, Olivier Mazerolle. Ce dernier animera même un débat devant un aéropage d’hommes d’affaires réunis sous « le Haut Patronage de son Excellence Monsieur le Président de la République Zine El Abidine Ben Ali ». A chacun ses préoccupations… (Source: Bakchich (journal satirique – France), le 26 novembre 200). Lien : http://www.bakchich.info/article5954.html Texte intégral du rapport national sur le développement de l’éducation (2004 – 2008) présenté par la Tunisie à la 48ème session de la Conférence internationale de l’éducation, organisée par l’UNESCO à Genève
http://www.ibe.unesco.org/National_Reports/ICE_2008/tunisia_NR08_fr.pdf
DELEGATION DE PERSONNALITES FRANCAISES EN TUNISIE
IMPORTANT : embargo sur cette information jusqu’au mercredi 26 novembre à 8H30.
Une délégation d’amis de la Tunisie et du peuple tunisien, composée d’élu-e-s, de personnalités politiques et de la société civile française, se rend en Tunisie du mercredi 26 au vendredi 28 novembre pour rencontrer des acteurs de la société civile, partis, associations notamment de femmes et des droits de l’homme, syndicalistes, avocats, magistrats et journalistes, ainsi que des familles de prisonniers du bassin minier de Gafsa. Pour la société civile tunisienne seront notamment rencontrés : les associations Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD, prix des droits de l’homme 2008 de la République française), Association de la Femme Tunisienne pour la Recherche et le développement (AFTURD), Conseil national des libertés en Tunisie (CNLT), Association tunisienne de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT), Union générale tunisienne du travail (syndicat UGTT), et les partis politiques Ettajdid (Le Renouveau, ex- PCT- Parti communiste de Tunisie), Parti Démocrate Progressiste (PDP), Forum Démocratique pour les Libertés et le Travail (FDLT, membre de l’Internationale socialiste), Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT), Parti de la Tunisie Verte.
Par ailleurs, une demande de rencontre avec les autorités est formulée.
La délégation est composée de :
Marie-Georges BUFFET, secrétaire nationale du PCF, députée de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre ;
Cécile DUFLOT, Secrétaire nationale des VERTS ;
Hélène FRANCO, Secrétaire générale du Syndicat de la Magistrature ;
Robert BRET, Représentant d’ATTAC France, ancien sénateur, MARSEILLE ;
Clémentine AUTAIN, féministe, ancienne conseillère municipale de la Ville de PARIS en charge de la jeunesse, directrice de REGARDS ;
Cécile DE OLIVEIRA, avocate, conseillère municipale de NANTES chargée des droits de l’Homme, représentant la Ville de Nantes et Jean-Marc Ayrault, député-maire PS nantais et président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale ;
Trois membres du COMITE NANTAISde soutien aux Tunisiens du bassin minier de Redeyef-Gafsa, Philippe LEGRAND (LDH), Abdel-Ghani MOUSSALLI, Jean-Robert PRADIER (médecin) ;
Gérard BUSQUE, collaborateur de Mme Buffet ;
Monseigneur JacquesGAILLOT, évêque.
Abdennaceur EL IDRISSI, Association des Travailleurs Maghrébins de France
Une Conférence de presse sera organisée au retour de la délégation,
au siège de la FIDH,
le vendredi 28 novembre à 16H30 ;
17, passage de la Main d’Or, Paris 11e.
CONTACT PRESSE : Gael Grilhot et Karine Appy (FIDH) +33 6 72 28 42 94, Karine Gantin (CRLDHT) : +33 6 83 44 77 71.
Mohieddine Cherbib
Procès ancien vice-consul tunisien en France: Tunis dément les accusations
AFP, le 25 novembre 2008 à 20h00 TUNIS – Les autorités tunisiennes ont réfuté mardi les faits reprochés à un ex-diplomate tunisien qui doit être jugé en France en décembre pour des actes de torture qu’il aurait commis sur une femme en 1996 en Tunisie. “Ces accusations sont totalement infondées et visent à induire l’opinion publique en erreur”, a indiqué mardi à l’AFP une source officielle à Tunis. Khaled Ben Saïd, vice-consul à Strasbourg (est de la France) en 2001, doit être jugé le 15 décembre par la cour d’assises du Bas-Rhin (est), avait indiqué mi-novembre Me Eric Plouvier, l’avocat de Zoulaikha Gharbi, qui accuse son compatriote d’avoir voulu lui extorquer des informations sur son mari présumé opposant. “Les allégations selon lesquelles Zulaikha Mahjoubi aurait subi des +actes de torture+ en 1996 lors d’un interrogatoire au poste de police (…) au sujet de son mari Mouldi Gharbi sont tout à fait imaginaires et ne reposent sur aucune preuve matérielle”, a ajouté à Tunis la source officielle. S’étonnant d’un procès “cinq années après les prétendus faits”, la même source a mis en doute la compétence de la justice française à statuer sur la plainte. “Il est loin d’être établi que les juridictions françaises soient compétentes pour examiner la plainte déposée contre M. Khaled Ben Said”, a-t-on affirmé de même source. Selon son avocat, Mme Gharbi accuse Khaled Ben Saïd, qui fut également commissaire de police, d’être le chef des tortionnaires qui, en octobre 1996, l’ont torturée pendant près de 24 heures dans les locaux de la police de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie). Il cherchait à lui extorquer des renseignements sur son mari, soupçonné d’activités hostiles au président Zine El Abidine Ben Ali, selon Me Plouvier. Pour les autorités tunisiennes, Mouldi Gharbi “est un extrémiste notoire qui avait été arrêté le 24 juin 1995 à Paris, soit une année avant les prétendus +actes de torture+”, a déclaré la source officielle. “Son arrestation avait eu lieu suite à son implication dans +l’affaire de Perpignan+, un réseau terroriste démantelé en 1994 en France”, a-t-on ajouté. Selon la même source, il a été condamné en 1998 en France à deux années d’emprisonnement, dont une année de sursis, “pour appartenance à un groupe de malfaiteurs dans le but de perpétrer des actes terroristes”. AFP
Tunisie: un numéro vert pour les femmes battues activé par le gouvernement
AFP, le 25 novembre 2008 à 20h00 TUNIS, 25 nov 2008 (AFP) – Un numéro vert gratuit pour les femmes victimes de violences conjugales en Tunisie a été activé mardi par le gouvernement, une première dans ce pays où ce type de violences toucherait 20% des femmes, soit un million pour dix millions d’habitants. Localisé dans un centre d’appel associatif, le numéro 80 100 707 a été activé par le ministère des Affaires de la Femme, de la Famille et des Personnes âgées, à l’occasion de la journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. L’opératrice du numéro vert a affirmé avoir reçu mardi de “nombreux appels” sur des violences variées émanant autant de femmes que d’hommes alertant sur des cas de violences. Le ministère a également annoncé une “stratégie nationale de prévention contre les comportements violents” qui consiste à collecter et à analyser les données sur la violence. Ce plan vise aussi à l’amélioration des moyens d’écoute et de prise en charge des femmes, ainsi que le renforcement des lois et la garantie de leur application, a indiqué le ministère. Autrefois tabou, la violence faite aux femmes est devenue un sujet de préoccupation ces dernières années pour les médias, les organes gouvernementaux et les associations. L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD, féministe) en a fait son cheval de bataille depuis 1990, date à laquelle elle a fondé le premier centre d’écoute des femmes victimes de violence. Des services similaires sont rendus par d’autres associations nationales qui, outre l’écoute, proposent des conseils juridiques et parfois l’hébergement aux femmes démunies face à la violence. Les chiffres officiels font état de 20% de femmes battues en Tunisie, une estimation sous-évaluée, selon les experts, en raison du silence qui entoure le ce “fléau” et de son caractère honteux. AFP Question de TUNISNEWS : Et pour les hommes et femmes battuEs, violentéEs, humiliéEs et torturéEs par la police, la garde nationale et les multiples équipes de tortionnaires payées par les contribuables tunisiens… à quel numéro « violet » faudrait-il téléphoner dorénavant???? Les ONG indépendantes de notre pays (LTDH, CNLT, AISPP, Liberté et Equité, …) devraient réfléchir à mettre en service (et le plus vite possible) un numéro gratuit (et une permanence juridique, sanitaire et psychologique) en faveur des victimes de la torture et de la violence policière pour signaler les abus.
Rencontre avec Aymen Rezgui, collaborateur d’El Hiwar
Aymen Rezgui, vous êtes collaborateur à la chaîne El hiwar et vous vous heurtez à un harcèlement policier constant. Quand a eu lieu votre dernière arrestation ? Avez-vous subi un interrogatoire, des menaces,des violences ? S’agissait-il d’une garde à vue et avez-vous dû signer un PV ? Comment savez-vous que cette arrestation est en rapport avec votre activité de journaliste ? Ma dernière arrestation remonte à environ trois mois. Des agents de la Direction de la Sûreté de l’Etat m’ont embarqué dans une voiture banalisée entre seize et dix-sept heures en plein centre ville de Tunis. En Tunisie, les arrestations sont toujours accompagnées d’agressions de toutes sortes surtout quand il s’agit de journalistes, d’activistes des droits de l’homme ou d’opposition. C’était les mêmes agents qui m’ont menacé quand je suis parti couvrir les obsèques de Georges Adda. Ils faisaient allusion au fait que mon activité représente “un danger” pour le contexte politique actuel et aux prochaines élections présidentielles de 2009, un danger pour le pouvoir. Ce sont les mêmes qui m’ont empêché de couvrir “Hommage à Georges Adda” en m’interdisant d’accès à El Teatro, lieu hôte de la manifestation. Il n’y avait pas d’interrogatoire. Il s’agissait plutôt de menaces et de questions d’intimidation. Il ne s’agissait pas d’une garde à vue et je n’ai pas signé de procès verbal. Aucune poursuite d’ordre légal n’a été annoncée mais ils m’ont menacé en me signifiant que si je n’arrêtais pas de pratiquer mon activité journalistique et d’être présent dans des lieux “chauds”, ce genre d’acte allait évoluer pour donner suite à d’autres actes plus répressifs, dangereux et violents. On m’a souvent agressé, confisqué la caméra et défendu d’accéder aux sièges des partis d’opposition et aux lieux des meetings politiques. 2) S’agit-il d’une activité professionnelle rémunérée ou d’une collaboration militante ? C’est un travail rémunéré mais c’est également un travail qui demande beaucoup d’engagement et de militantisme. Figurez-vous que rien que les sacrifices que nous faisons et les dangers que nous encourons ne sont pas couverts matériellement ou de quelque manière que ce soit. Après tout, le combat pour les droits de l’homme et pour les libertés est un devoir pour moi, journaliste porteur d’idées de gauche. Même si je n’étais pas un journaliste, la situation de la liberté d’expression en Tunisie m’aurait révolté et je serais intervenu autrement. J’ai fait des études de journalisme à l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI) à Tunis mais c’est surtout sur le terrain que j’ai appris. Ce que j’ai appris durant deux mois de travail de terrain valaient les quatre ans que j’ai passé sur les bancs de la Fac. En plus, j’éprouve une énorme envie d’apprendre quand je regarde les médias étrangers comme les reportages de Canal+ par exemple. 3) Avez-vous une activité professionnelle ou estudiantine en plus de votre activité de journaliste ? J’ai suivi quatre ans à l’IPSI, il ne me reste que mon mémoire de fin d’études à faire et ensuite j’aurai ma maîtrise. Je songe à faire des études de sciences politiques par la suite. 4) Avez-vous subi d’autres actes de harcèlements ? C’est tellement fréquent que je ne me rappelle plus des dates. C’est rentré dans ma vie quotidienne. Depuis que je travaille pour El Hiwar, en octobre 2006, les harcèlements ne cessent pas. A chaque fois qu’on sort pour un travail en dehors de notre studio, on est harcelé et agressé. Rien que moi, on m’a agressé physiquement environs une dizaine de fois et on m’a confisqué trois caméras. 5) Récemment, plusieurs de vos confrères d’El Hiwar ont été interpellés, notamment Amina Jabloune et Mouldi Zouabi. Toutes ces interpellations sont à mettre en rapport avec quoi ? Non seulement Amina Jabloun et Mouldi Zouabi, mais aussi Badr Essalem Trabelsi, Fahem Boukadous et tous le staff d’El Hiwar. Le point commun entre toutes ces interpellations est la nature des émissions et des reportages d’El Hiwar qui dévoile une face de la Tunisie que le pouvoir a toujours tenté de cacher, des réalités que le pouvoir a toujours camouflées. 6) Avez-vous le sentiment qu’il y ait une relation avec la disparition de Fahem Boukkadous, dont le procès doit s’ouvrir prochainement à Gafsa ? La disparition de Fahem Boukadous est en rapport direct avec son activité en tant que correspondant d’El Hiwar lors des manifestations qui ont eu lieu dans le bassin minier au sud-ouest de la Tunisie. Suite à cela, le pouvoir l’a inculpé d’être “la branche médiatique” des syndicalistes et militants qui ont contribué au mouvement de protestation du Bassin Minier. Depuis cette accusation, Fahem Boukadous a disparu. 7) Cette répression est-elle en rapport avec les événements du bassin minier ? El Hiwar a représenté un danger pour le pouvoir dans l’affaire du bassin minier. Le pouvoir a tout fait pour que le mouvement protestataire du Bassin Minier reste dans l’ombre. Il a fait usage de ses médias pour faire cesser le bouche à oreille en montrant des images de bien être de la population du bassin minier comme si c’était l’El Dorado. Grâce à El Hiwar, notamment, Fahem Boukadous, les citoyens tunisiens ont pu voir, à travers des reportages de terrains, des images qui reflétaient la réalité des événements du bassin minier. Le pouvoir ne pouvait plus jouer le même jeu. Il ne pouvait plus poursuivre le blackout total. Ses médias ont laissé part à quelques informations brèves pour apaiser la colère et l’inquiétude du peuple doutant fort de la crédibilité de ses médias. Il a remplacé le blackout médiatique par la répression des journalistes indépendants et ceux des organes de presse des partis d’opposition. D’ailleurs, la résidence de Fahem Boukadous a été encerclée par les forces policières durant deux mois avant sa disparition. Ensuite, les tribunaux ont pris part à l’affaire pour balancer à tort et à travers des accusations clairement données à l’arrache à des professeurs, des activistes des Droits de l’Homme, des militants et des journalistes, notamment, Fahem Boukadous. 8) Quel soutien apportez-vous en tant que journaliste ou militant aux emprisonnés du bassin minier ? Contrairement aux médias gouvernementaux, on rappelle leurs conditions derrière les barreaux et la cause réelle de leur emprisonnement à travers des spots audiovisuels. On invite également les avocats des militants du mouvement protestataire du Bassin Minier à dévoiler les tortures que ces derniers subissent en prison et les conditions non conformes aux droits de l’Homme. On a même produit un film documentaire récapitulant les événements du mouvement protestataire du Bassin Minier depuis son commencement et l’évolution de ce dossier jusqu’à l’heure qu’il est. Je le considère le minimum qu’on puisse faire comme journaliste, et avant tout…comme citoyen tunisien. Propos recueillis par Luiza Toscane le 26 novembre 2008
La dictature de Ben Ali et de son parti a contribué à faire des prisonniers d’opinion une question politique centrale. Retour sur la cristallisation d’une revendication, l’amnistie générale, indissociable du combat contre la dictature.
Officiellement, il n’y a pas de prisonniers politiques en Tunisie. La dictature serine imperturbablement depuis vingt ans qu’il n’existe que des prisonniers de droit commun. Effectivement, tous les prisonniers politiques tunisiens ont été condamnés pour des faits passibles des dispositions du code pénal (amendé en 1993 pour y redéfinir le « terrorisme » et incriminer les faits commis à l’étranger), du Code des plaidoiries et sanctions militaires (puisqu’il reste en Tunisie une juridiction d’exception, le tribunal militaire) et enfin de la loi antiterroriste promulguée en 2003. Des Tunisiens par dizaines de milliers ont été jetés en prison pour leurs idées ou leurs appartenances, réelles ou supposées, ou pour avoir simplement prêté main forte aux précédents, car le châtiment est dans ce pays collectif.
Répression tous azimuts
Les années 1990 ont vu l’emprisonnement de milliers de militants du mouvement islamiste En Nahdha et des militants du syndicat estudiantin l’Union Générale Tunisienne des Étudiants (UGTE), proche du premier, au terme de procès de masse ayant débouché sur des peines d’emprisonnement à la perpétuité. Vint le tour de la gauche, essentiellement les étudiants de l’Union Générale des Étudiants de Tunisie (UGET) et les militants du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT) ainsi que quelques membres de l’Organisation des Communistes Révolutionnaires (OCR). La répression s’était étendue à des membres du Mouvement des Démocrates Socialistes, représenté au Parlement, de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (légale), ou des minuscules Hezbollah ou El Ansar, etc.
Les années 2000 virent l’émergence d’une nouvelle génération aux intentions inconnues, car non organisée au plan national. Aussi le pouvoir fit arrêter préventivement des milliers de jeunes pour “terrorisme” et les jeta en prison, accusés d’avoir voulu rejoindre la résistance irakienne et/ou d’avoir des idées salafistes, renvoya en prison quelques membres de Nahdha, du PCOT. Et pêle-mêle, furent jetés en prison des membres du Parti de la Libération Islamique, du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT), du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés-FTDL (légal) ou du Parti Démocratique Progressiste (PDP) dont le dirigeant a décidé de se présenter à la présidentielle de 2009 et aussi : un journaliste, un avocat, des internautes, des militants des droits de l’homme de la LTDH ou de l’Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques (AISPP), des rappeurs, un humoriste ou un Nassérien, etc. D’autres furent incarcérés pour des appartenances transnationales : combat dans l’armée bosniaque, appartenance au Front Islamique Tunisien, Ahl As Sunna wa Djamaa, Eddawa wat tabligh, Soldats d’Assad Ibn Fourat ou Feth El Islam… En 2008 vint le tour des chômeurs diplômés et des syndicalistes de l’Union Générale Tunisienne de Travail (UGTT) qui avaient soutenu les revendications des précédents, et des manifestants du bassin minier de Gafsa. Quant aux soufis, ils devraient connaître leur sort prochainement !
Torture à tous les étages
Le parcours du prisonnier politique est fait de torture systématique lors de sa garde à vue (intégrant souvent les sévices sexuels et les viols) laquelle garde à vue est en réalité une détention au secret qui prend fin avec la signature d’un procès verbal qu’il n’aura pas lu. Il est écroué dans des conditions inhumaines : pas de lit, pas de lumière, de douche, de soins, interception de son courrier, privation de livres, de visites, mauvais traitements allant des insultes à la torture ou au viol, mises à l’isolement pouvant durer des années, transferts incessants de prison en prison dont le point commun est d’être éloignées du domicile familial. Quand des fratries sont emprisonnées, les frères ne sont évidemment pas dans la même prison. Les membres de la famille sont à leur tour réprimés, harcelés, privés d’emploi ou de droits élémentaires, gardés à vue dans des commissariats les jours fériés, quand ils ne sont pas à leur tour arrêtés et torturés, etc.
Les procès sont entachés d’irrégularités flagrantes et de violations de procédure, les droits de la défense sont bafoués. Deux principes sont souvent violés : la non rétroactivité des lois et l’autorité de la chose jugée. Les morts et les personnes irresponsables pénalement sont déférés, voire condamnés. La règle de la publicité du procès est bafouée. Les plaintes pour torture, crime puni par le code pénal, sont classées systématiquement. Les conséquences : les prisonniers politiques sont atteints de pathologies multiples non soignées, y compris mentales. Aux décès sous la torture s’ajoutent les décès en prison, ou quelques temps après la sortie de prison, Un prisonnier en fin de vie est « chassé » de prison pour ne pas alourdir les statistiques et prié de décéder chez lui.
Double peine des prisonniers politiques
Un ex-prisonnier ne recouvre pas ses droits : il est soumis à un régime d’apartheid et vit dans une prison à ciel ouvert : privation de carte d’identité, de passeport. Impossibilité de suivre des études, interdits professionnel, privation de carte de soins. Régime de « contrôle administratif » pendant des années supposant des pointages réguliers, des assignations à résidence et des descentes de police à domicile, quand ce n’est pas l’éloignement, le bannissement à des centaines de kilomètres du domicile. Des pressions sont exercées sur l’entourage pour empêcher mariages, fiançailles et autres fêtes privées. Surveillance du courrier, d’Internet, du téléphone, souvent coupés. Toute volonté d’escapade hors de l’espace autorisé se traduira par un retour à la case prison pour « infraction au contrôle administratif ». Toute sa famille, déjà persécutée pendant son emprisonnement, continue de vivre à son tour cet apartheid de fait. On comprendra dès lors la fuite et l’exil de milliers d’ex prisonniers politiques et de leurs familles sous des cieux plus démocratiques.
Tous ces prisonniers sont, à l’exception de quelques femmes arrêtées dans le cadre des procès visant le parti de la Nahdha et le POCT dans les années quatre vingt dix, des hommes jeunes. Seules deux femmes (sur 2000 hommes environ) sont actuellement en prison pour raisons politiques, reflétant la place des femmes dans la vie politique mais aussi les modalités d’une répression spécifique aux femmes. Ils sont Tunisiens, à l’exception d’Algériens membres de Nahdha, ou bi-nationaux, fruits de l’exil des Tunisiens ou de leurs engagements : Canadiens, Français, Allemand, Portugais, Bosniaque… Ils sont jeunes : la génération arrêtée en vertu de la loi antiterroriste compte des lycéens (y compris des mineurs), des chômeurs, des salariés précaires, et des étudiants.
Luiza Toscane. (A suivre dans le prochain numéro : la deuxième partie « Les combats des prisonniers politiques »)
(Source: “AFRIQUES en LUTTE” – Blog du groupe de travail “Afriques” de la LCR le 8 octobre 2008
Abdelaziz Barrouhi, à Tunis Depuis plusieurs années, le 7 novembre, jour anniversaire de l’accession au pouvoir de Zine el-Abidine Ben Ali, des prisonniers membres de mouvements politiques ou humanitaires sont libérés sur décision du chef de l’État. Chaque fois, cette sorte de grand pardon inclut des cadres ou de simples militants du mouvement islamiste Ennahdha arrêtés en 1990-1991 et condamnés pour complot, l’année suivante, à de lourdes peines d’emprisonnement. Des quelque deux mille personnes arrêtées dans le cadre du démantèlement de l’organisation islamiste, seuls vingt et un dirigeants, condamnés pour la plupart à la réclusion à perpétuité (ou à des peines cumulables allant jusqu’à trente ans), étaient encore détenus. Simple coïncidence, sans doute, pour le 21e anniversaire de son arrivée au pouvoir, Ben Ali leur a accordé une mesure de libération conditionnelle. Parmi eux figure l’émir du mouvement, Sadok Chourou. « C’est une bonne nouvelle », a commenté l’organisation humanitaire Human Rights Watch, qui continue de réclamer une amnistie générale pour toutes les personnes détenues pour activisme non violent. La page de l’affrontement entre les intégristes et le pouvoir n’est cependant pas encore totalement tournée, un millier de militants d’Ennahdha s’étant volontairement exilés à l’étranger, en Europe le plus souvent. Parmi eux, Rached Ghannouchi, le président du mouvement, qui vit au Royaume-Uni. La libération des derniers détenus islamistes annonce-t-elle un retour des exilés au pays ? Rien ne permet de l’affirmer. En tout cas, Ben Ali n’en a pas fait mention dans son discours du 7 novembre. Mais rien n’est impossible, le chef de l’État, qui briguera un cinquième mandat en 2009, ayant récemment multiplié les gestes de clémence. Deux douzaines de détenus dans l’affaire des manifestations dans le bassin minier de Gafsa, au mois d’avril, ont ainsi été élargis au cours de la même semaine. Parmi eux, Zakia Dhifaoui, correspondante à Gafsa de l’hebdomadaire Mouwatinoun, organe du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), un mouvement d’opposition légal. (Source: « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2496 du 9 au 15 novembre 2008) Hédi M’henni chargé de la communication présidentielle Ancien secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir), Hédi M’henni, nommé ministre conseiller à la présidence de la République, est en fait chargé de l’information et des affaires politiques. Le poste, centre de décision névralgique pour tout ce qui concerne les médias, a longtemps été occupé par Abdelwahab Abdallah, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères. M’henni, médecin pédiatre de formation, ancien élève de l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) de Tunis, a collaboré aux journaux du RCD. Il a par ailleurs été plusieurs fois ministre, notamment de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires sociales. (Source: « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2496 du 9 au 15 novembre 2008)
A local staff in Japanese embassy to Tunisia pushed to death
By Nawaat.org • November 25th, 2008 After weeks of pressure, stress, harassment and humiliation , Ahmed CHOUL , a young Tunisian local staff working for the embassy of Japan to Tunisia since more than 10 years had fatal heart attack on Friday November 20th . Few weeks ago , he had sent a letter to Japanese ministry of foreign affaires to draw their attention to the bad and nonhuman treatment and to the discrimination he and his colleagues were suffering from since a long period. Unfortunately, the letter he sent failed to find consideration neither feedback from those expected to be in charge of inspection in the cabinet of the minister of foreign affaires. That was his last Help cry Ahmed Choul was known for his professionalism, integrity, sincerity and loyalty to the Japanese diplomatic mission in Tunisia. Yet since several months, three diplomats joined their efforts to make all kind of pressure and harassment on his person. Those diplomats known for their discriminatory attitude towards local staff and towards the country where they are serving have succeeded in breaking the image and reputation of Japanese people supposed to be respectful to others, polite, fair, professional, moderate, tactful … It is in deed nothing but an image, a good image … the reality is completely different. Behind those always-smiling faces, who were supposed to be diplomats serving the interest of their country and representing the best facets of the Japanese culture and values, behind those faces there were incredibly cruel persons … who have succeeded in pushing to death a beloved and respected person This post was submitted by feu Ahmed Choul.
(Source: Nawaat.org, le 25 novembre 2008) Lien:http://w.nawaat.org/portail/2008/11/25/a-local-staff-in-japanese-embassy-to-tunisia-pushed-to-death/
La pêche au thon rouge va réduire de 30% en deux ans
BRUXELLES – Les possibilités de capture de thon rouge en Méditerranée et dans l’Atlantique vont être réduites de 30% en deux ans en vertu d’un accord international conclu au Maroc, une baisse qui selon l’UE va soulager l’espèce menacée mais a été qualifiée de “honte” par le WWF. Le quota total de pêche pour ce poisson très prisé, mais victime de surpêche chronique depuis des années, va être réduit de 28.500 tonnes cette année à 22.000 tonnes l’an prochain, puis à 19.950 tonnes en 2010, “soit une réduction de 30% en deux ans”, a indiqué mardi la Commission européenne. Le volume autorisé pourrait diminuer encore à 18.500 tonnes en 2011, sous réserve d’un réexamen de la situation en 2010. L’accord en ce sens a été conclu lundi à l’issue de négociations menées à Marrakech (sud du Maroc) depuis le 17 novembre au sein de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT), l’instance chargée de la gestion au niveau mondial de cette espèce. La Commission européenne, qui négociait au nom de l’UE à Marrakech, a ainsi confirmé des chiffres en partie déjà donnés par le Fonds mondial pour la nature (WWF). L’ONG s’est indignée de l’accord trouvé à l’ICCAT en soulignant que la baisse était très insuffisante pour protéger l’espèce. Elle a reproché à la Commission de ne pas avoir suivi les recommandations de ses propres scientifiques. Ceux-ci prônaient des quotas annuels de 8.500 à 15.000 tonnes maximum et l’interruption de la pêche pendant la période de reproduction, en mai et juin. “Ce n’est pas une décision, c’est une honte qui ne laisse pas d’autre choix au WWF que de rechercher d’autres moyens pour sauver cette pêche”, a déclaré Sergi Tudela, responsable du programme des pêches méditerranéennes au WWF. “Avec l’ICCAT aux commandes, il est clair que la seule façon de diminuer la pêche (au thon) c’est l’épuisement des stocks”, a encore déclaré Sergi Tudela. Selon le l’ONG, c’est l’UE qui a inspiré l’accord conclu lundi, avec le soutien du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, de l’Egypte, de la Syrie et du Japon. Le Japon avait dans un premier temps décidé de suivre les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, la Norvège, l’Islande et le Brésil, favorables à un quota de 15.000 tonnes par an, avant de changer d’avis. La Commission à l’inverse s’est félicitée du compromis. “Cela va permettre de réduire de manière immédiate et significative la pression des pêcheurs sur le stock fragile de thon rouge”, présent pour l’essentiel en Méditerranée et un peu dans l’Atlantique, a-t-elle estimé. Il a aussi fait valoir que l’ICCAT avait décidé de réduire la durée autorisée de pêche au thon rouge pour les thoniers senneurs de six à deux mois (15 avril au 15 juin). Les pays de l’ICCAT entendent aussi limiter à leur niveau de la saison 2007-2008 le volume de la flotte de pêche, ainsi que les capacités des “fermes à thon” installés au large en Méditerranée pour élever les poissons avant leur vente. Les contrôles des thoniers, régulièrement accusés de fraude, seront par ailleurs durcis. L’ICCAT réunit l’UE, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, plusieurs pays du pourtour méditerranéen comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, et la Syrie, mais aussi le Mexique, la Norvège, l’Islande ou encore le Brésil. Les Européens se voient attribuer une partie des quotas globaux décidés pour 2009 et 2010 et se les répartissent entre eux. (©AFP / 25 novembre 2008 15h09)
Lancement de Qantara, un site internet pour le patrimoine de la Méditerranée
AFP, le 25 novembre 2008 à 20h38 PARIS, 25 nov 2008 (AFP) – Un site internet, www.qantara-med.org , destiné à montrer le patrimoine culturel et les valeurs communes des pays du bassin de la Méditerranée, a été lancé mardi à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris. Relayé par un livre et des expositions multimédias dans sept pays du bassin de la Méditerranée, le site réunit le projet Euromed Heritage, initié par l’Union européenne, l’IMA et les directions du patrimoine et des antiquités de l’Algérie, l’Espagne, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Tunisie, et des institutions culturelles d’Egypte et de Syrie. Il est destiné à “contribuer à l’entente mutuelle et au dialogue”, selon les organisateurs. Avec quelque 500 références pour l’instant, qui seront enrichies au fur et à mesure, le site présente des objets, lieux ou monuments allant de la fin de l’Antiquité tardive et l’avènement de l’islam, au XIXe siècle et la fin de l’Empire ottoman. Ces articles, sur l’art de vivre, l’architecture ou l’art de la céramique en Méditerranée, permettent “d’apprécier la circulation des objets, des arts et des idées, et de prendre la mesure de leurs origines souvent mêlées”, selon les responsables du site. Les fiches, rédigées par plus de 200 spécialistes, sont disponibles en français, arabe, espagnol et anglais, agrémentées de quelque 4.000 images, de vidéos et de cartes. Le site se double de l’organisation d’expositions multimédias “Qantara, patrimoine méditerranéen, traversées d’Orient et d’Occident” qui s’ouvrent ces jours-ci dans les pays partenaires et mercredi à l’IMA, et de la parution d’un livre avec CD-ROM.
Une loi indemnisera en France les victimes d’essais nucléaires
Reuters Mercredi 26 novembre, 14h29 Un projet de loi organisant l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français au Sahara puis en Polynésie entre 1960 et 1996 sera présenté en janvier, annonce le ministre de la Défense Hervé Morin. Lire la suite l’article Une liste de maladies liées aux effets de la radioactivité sera reprise dans ce texte, et les demandes seront prises en compte en fonction d’un seuil d’exposition qui sera précisé dans un décret, a dit le ministre dans plusieurs médias. Jusqu’ici, l’Etat français refusait de reconnaître officiellement le problème et les victimes étaient donc contraintes de saisir la justice et de démontrer au cas par cas le lien entre leur maladie et leur exposition à des radiations pour obtenir éventuellement des indemnisations. Hervé Morin précise dans le Parisien que “le ministère de la Justice ne fera plus appel des décisions de justice qui lui sont défavorables”. Environ 150.000 personnes ont participé en tant que personnel civil et militaire aux 210 essais nucléaires français – dont une cinquantaine en atmosphère – réalisés au Sahara algérien entre 1960 et 1962 puis en Polynésie française, sur les atolls de Mururoa et Fangataufa, entre 1966 et 1996. Le litige a provoqué de nombreux procès et depuis 2004, deux juges d’instruction parisiens du pôle de santé publique instruisent une information judiciaire pour “homicides involontaires et atteintes involontaires à l’intégrité physique” ouverte sur plainte de certaines victimes. PAS D’INDEMNISATION AUTOMATIQUE Le projet de loi ne permettra pas forcément d’indemniser automatiquement toute personne aujourd’hui malade et ayant travaillé sur les sites nucléaires. “Nous pourrons refuser l’indemnisation dans le cas de maladies dont la cause est liée à d’autres risques, comme le tabac et l’alcool. Nous voulons poser le principe d’une indemnisation des victimes mais seulement pour celles qui ont été exposées lors des essais”, dit Hervé Morin au Parisien. Il explique le retard pris par la France pour l’indemnisation par “la place particulière du nucléaire en France” mais assure qu’un tournant va être pris. “Nous devons reconnaître aujourd’hui les victimes, presque tous les Etats l’ont fait, la France ne doit pas déroger à cette règle”. Le phénomène est mal connu concernant la France, seules des études épidémiologiques limitées ayant été menées en Polynésie. Un rapport parlementaire remis en 2001 a conclu que les conséquences sanitaires y étaient “dérisoires”, comparé aux Etats-Unis et à l’ex-URSS. Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse
Saudi Arabia: Implications of the Crown Prince’s Health
Stratfor Today » November 20, 2008 | 1828 GMT Summary Stratfor has learned that Saudi Crown Prince Sultan bin Abdul-Aziz, who has been sick for some time, could be near death. The death of this most influential member of the al-Saud family will lead to a shake-up in the kingdom’s ruling hierarchy, and in the short term would come at a critical time for the country. Analysis Saudi Crown Prince Sultan bin Abdul-Aziz’s already frail health is rapidly deteriorating, sources in Saudi Arabia told Stratfor on Nov 20. Crown Prince Sultan’s reported decline comes a little more than three years after the death of his elder full brother, King Fahd bin Abdul-Aziz. As those reportedly next in line to the throne are all older than 70, the royal family could soon see a new elite take over, one dominated by the grandsons of the founder of the modern Saudi state, King Abdul-Aziz bin Abdel-Rehman al-Saud. Crown Prince Sultan heads the Sudeiris, the most powerful clan within the house of al-Saud; he is also the most influential member of the royal family. His death is therefore likely to result in significant changes in the power structure in the al-Saud family. It will also be a test of the newly instituted succession council, which went into effect in October 2006 with the enactment of the so-called Allegiance Institution Law. Before then, Saudi Arabia dealt with transitions in an ad hoc manner. The new law governing succession is quite detailed, specifying how a new king and crown prince are to be appointed based on consensus within the 35-member body. As these rules and regulations have never been implemented, the next succession will gauge the efficacy or lack thereof of the new system. Crown Prince Sultan would have taken over after the death of the current monarch and the crown prince’s older half-brother, King Abdullah. But as it appears that the crown prince is likely to pass away before the king, the succession calculus is in flux. The next-most senior member of the family is Interior Minister Prince Nayef. Prince Nayef has a reputation for being quite right-wing, given his closeness to the Wahhabi religious establishment. He therefore is probably not a viable candidate for crown prince, especially not at a time when the current monarch is spearheading a major reform initiative. Crown Prince Sultan has long held the post of defense minister. Though his son, retired Gen. Khalid bin Sultan, is one of his deputies, we are told Khalid is not likely to succeed his father as defense minister. Crown Prince Sultan’s second son, Prince Bandar, is an extremely influential member of the royal family. Prince Bandar served as Riyadh’s envoy to Washington for 22 years until 2005, and is now Saudi Arabia’s national security chief. Crown Prince Sultan and his faction clearly enjoy a disproportionate amount of power within the Saudi hierarchy. His pivotal position and the influence he wields have given him a major say in the distribution of the kingdom’s oil wealth, both within the kingdom and abroad. Crown Prince Sultan’s death at a time when the West is looking to Saudi Arabia, the world’s largest exporter of oil, to become the largest donor in international efforts to counter the global financial crisis could therefore have serious implications. From Riyadh’s point of view, the kingdom — which has remained largely immune from the global financial contagion — faces two main challenges. First, on the domestic front, Riyadh must ensure that successes in countering terrorism and in Saudi Arabia’s ongoing program to deal with extremism are not reversed. The second challenge is more important. This one is posed by the rise of Iran, Saudi Arabia’s main regional rival, in the wake of U.S. efforts to draw down its forces in Iraq. These challenges mean Saudi power transitions must be dealt with as smoothly as possible, and must not lead to power struggles. While the house of al-Saud has proven resilient over the course of the last 264 years, the growth in the number of stakeholders within the kingdom is cause for major concern. During this transition, power increasingly will fall to a third generation of the royal family. Just how smoothly the transition will go remains to be seen. (Source: Strategic Forecasting Inc. (Institut nord américain de prospective stratégique), le 20 novembre 2008)
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