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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2529 du 26.04.2007
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques: Communiqué Ali Hamdi: Comment est utilisé l’argent du contribuable à la TAP, l’agence de presse gouvernementale ? AFP: La Tunisienne Souhayr Belhassen, nouvelle présidente de la FIDH Discours de Souhayr Belhassen après son élection à la présidence de la FIDH Le Soir : Une Tunisienne à la tête de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme. Un symbole… Le Temps : Prochaine élection du Bâtonnier: 11 candidats : mais aucun favori Reuters: Le numéro deux d’Al Qaïda au Maghreb a été tué, dit APS AFP:Annulation de la grâce accordée à deux anciens chefs de la dictature AFP:Présidentielle dimanche au Mali, le président sortant grand favori AFP:Le Mali, pays pauvre qui a réussi sa transition démocratique AFP: Internet s’invite au centre de la campagne pour la présidentielle malienne
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Le numéro 16 de Mouwatinoun est en ligne sur
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: http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_16.pdf
Liberté pour Maître Mohammed Abbou Liberté pour tous les prisonniers politiques Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 354 984 aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 25 avril 2007 Communiqué
Monsieur Abdelmajid Bouhjila nous a informés qu’hier, le 24 avril, il avait pu rendre visite à son fils monsieur Abdellatif Bouhjila, qui effectue sa peine à la prison de Mornaguia. Son fils l’a informé qu’il poursuivait sa grève de la faim illimitée commencée le 4 novembre 2006 pour exiger sa libération et pour pouvoir rencontrer son avocate, Maître Radhia Nasraoui. Il exige également de quitter la cellule où il est détenu actuellement et qui est dévolue à des droits communs qui l’agressent continuellement par des insultes, des injures, des provocations, des blasphèmes et des actes attentatoires aux bonnes mœurs. Il exige aussi l’ouverture d’une enquête contre Melliti, le chef du pavillon.
Son état est extrêmement dégradé et son père est d’autant plus anxieux que son fils souffre d’asthme et d’affections cardiaque et rénale. Monsieur Abdelmajid Bouhjila nous a informés aussi qu’il avait porté plainte auprès du procureur de la République de Tunis, sous le numéro 15087, le 7 avril 2007, contre Fayçal Rommani, le directeur de la prison de Mornaguia, et contre les dénommés « Taoufik », responsable de la clinique de la prison, et « Saïf », sous-lieutenant dans cette prison, pour agression avec violence contre son fils Abdellatif qui vit dans un état de terreur risquant de lui faire perdre ses facultés mentales.
L’AISPP (…) Le Président Maître Mohammed Nouri
(traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Comment est utilisé l’argent du contribuable à la TAP, l’agence de presse gouvernementale ?
ali hamdi Voilà comment on nomme un chef de service dans une entreprise publique ! La TAP ne tarit pas d’histoires insolites tant que l’actuel PDG est maintenu en place. Après tout ce qui a été relayé par la presse épisodiquement voilà le dernier scandale qui secoue la TAP ? Il s’agit cette fois d’une jeune demoiselle nommée chef de service d’un coup du service de la documentation de la TAP. Ce n’est pas sa nomination qui à crée le scandale à la TAP mais le fait que cette blonde demoiselle à peine obtenu une maîtrise en droit après quatre années d’études parallèles à son métier en tant que documentaliste à la TAP. Elle a été nommée chef de service d’un service d’une telle importance qu’il s’agit de passer à l’étape de l’informatisation. la TAP n’a toujours pas informatisé sa documentation à l’ère des nouvelles technologies et après un Sommet sur les NTIC tenu sur le territoire tunisien ! ! ! M. le PDG ne s’est pas seulement contenté de nommer la jeune demoiselle en bafouant les règlements internes de l’Agence et ses statuts. Car cette nomination n’obéit aucunement aux textes qui régissent les nominations aux postes de responsabilités ainsi que les étapes par lesquels il faut passer pour devenir chef de service ou autre. Par ailleurs, nous avons appris que trois personnes chargés de l’informatisation de la documentation de l’Agence ont été tout simplement écartés et déchargés de leur tâches pour maintenir et justifier la nomination de la charmante demoiselle. Cette dernière s’est engagée officiellement de continuer le processus de l’information entamé par ses ex-collègues. Elle a dit contre l’avis de tous qu’elle en était capable ! Le résultat ne s’est pas fait attendre ! six moi après sa nomination comme première responsable de ce projet …rien n’a été fait ! la nouvelle cheffe de service est dans la totale incapacité d’avancer d’un pas dans le processus. Cela n’a étonné aucun journaliste qui savent les conditions dans lesquelles la nouvelle cheffe de service a été nommée. Devant cette déroute M. Le PDG à décidé d’engager une société extérieure à la TAP pour la réalisation du projet en question et cette société est évidemment payante ! au lieu de rectifier normalement et simplement les choses rien que pour ne pas reprendre son cadeau à la belle aux moyens probants . Pour bien finir cette histoire le représentant de la société a fini son travail avec l’assistance de mademoiselle. Surprise ! le travail s’avère nul car inadapté au système informatique de l’Agence. Ainsi on aura dépensé l’argent de l’Etat du contribuable fait fuir d’autres sur le compte d’un projet alors que la TAP est en retard évident sans parler de l’état d’esprit de l’effectif. C’est une vraie mascarade d’une médiocrité insoutenable. Un effectif pour qui c’est du déjà vu puisqu’il paraît que le même scénario avec le même PDG s’est déjà vu dans le passé et que seul le port du brassard rouge a pu mettre fin à cette tragédie tant qu’un PDG a tous les pouvoirs que le pouvoir cautionneز 25 avril 2007
La Tunisienne Souhayr Belhassen, nouvelle présidente de la FIDH
Par Pierre LANFRANCHI AFP, le 25 avril 2007 à 17h11 TUNIS, 25 avr 2007 (AFP) – La nouvelle présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Tunisienne Souhayr Belhassen, milite depuis des dizaines d’années pour la défense des droits fondamentaux, notamment des femmes, et des libertés publiques dans le monde arabe. “Je vis aujourd’hui mon élection comme l’aboutissement d’un parcours et comme une reconnaissance car la présence d’une femme arabe à la présidence de la FIDH revêt une importance capitale”, a déclaré Mme Belhassen après son élection à la tête de ce groupement d’organisations non gouvernementales. L’élection, mardi soir à Lisbonne, de cette petite femme souriante et énergique de 63 ans constitue aussi un succès pour la Tunisie, dont la Ligue des droits de l’homme (LTDH) est la doyenne des organisations de ce type dans le monde arabe et en Afrique. Mme Belhassen est d’ailleurs vice-présidente de la LTDH depuis 2000. L’activité de cette association fondée en 1977 est paralysée depuis plusieurs années par un imbroglio politico-judiciaire opposant sa direction à un groupe de dirigeants et de militants accusés d’être proches du parti au pouvoir à Tunis. Ancienne journaliste professionnelle, Mme Belhassen a été élue à la tête de la FIDH par 38 voix contre 35 au Colombien Luis Guillermo Perez, et elle succède au Sénégalais Sidiki Kaba. Elle est la première femme à présider cette fédération, créée en 1922 des ligues d’une centaine de pays. Engagée dans le combat pour les droits de l’Homme durant la guerre israélo-arabe des “Six jours”, en 1967, cette ancienne étudiante en sciences politiques, à Tunis, puis à Paris, attire l’attention dans les années 70 sur la montée du mouvement islamiste dans son pays. Durant la présidence du père de l’indépendance tunisienne, Habib Bourguiba, elle prend la défense, au sein de la LTDH, en 1984, de jeunes gens condamnés à mort pour avoir participé aux “émeutes dub pain”. Ayant souvent axé son action sur la défense des droits des´femmes, Mme Belhassen organise en 1993 une pétition de soutien aux femmes algériennes victimes de violences. Au sein de la FIDH, elle coordonne un Groupe d’action pour le droit des femmes, aux côtés notamment de l’avocate iranienne Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix 2003. Forte de l’expérience de la Tunisie, où les femmes disposent depuis 1956 d’un statut leur accordant les droits les plus étendus de tout le monde arabo-islamique, elle s’est engagée en 2006 au sein de la FIDH, en partenariat notamment avec l’Association démocratique des femmes marocaines, dans une campagne pour “l’égalité sans réserve” pour les femmes arabes. AFP
Discours de Souhayr Belhassen après son élection à la présidence de la FIDH
Je suis émue, je suis fière, et pourquoi ne pas le dire, heureuse de la confiance que vous me témoignez. Cet honneur que vous m’accordez, je le reçois avec l’humilité qu’implique la conscience des responsabilités auxquelles je devrai faire face. Je mesure l’étendue de mes devoirs à votre égard, vous qui m’avez accordé votre soutien, mais aussi à l’égard des victimes de la répression, de la tor_ture, de la misère, de l’exclusion. Les tâches qui me sont confiées exigent, je le sais, un engagement sans réserve. Je m’engage avec enthousiasme à faire que notre action soit toujours inscrite dans l’universel et dépasse les frontières de race, de religion et de sexe. Je voudrais d’abord remercier Luis Guillermo d’avoir participé avec moi à ces élections pour la présidence de la FIDH, sans se départir de l’esprit d’amitié et de respect qui a toujours régi nos rapports. Je saisis l’occasion qui m’est offerte aujourd’hui pour exprimer ma sympathie à l’ensemble de l’équipe avec laquelle j’ai eu l’honneur d’élaborer un travail fècond . Je voudrais aussi remercier ici Civitas, et particulièrement son président Joao Correia, d’avoir permis à Lisbonne le déroulement de ce grand moment dans les meilleures conditions pour que, de nouveau, nos élus, qui viennent de partout puissent avec moi réaliser nos ambitions communes. Un signal fort pour le monde arabo-musulman Femme du monde arabo-musulman, où la culture et les traditions musèlent les femmes et freinent leur émancipation, je vis aujourd’hui mon élection comme l’aboutissement d’un parcours et comme une reconnaissance, car la présence d’une femme arabe à la présidence de la FIDH revêt une importance capitale. Mon élection dépasse ma personne et constitue un signal fort à l’adresse des femmes et des hommes de cette région, qui ont besoin de votre soutien afin d’avancer dans leur combat pour la jouissance de leur droit à liberté, à l’égalité, à la justice. Mon élection est la preuve matérielle qu’une autre vision des femmes dans la vie publique est en train de devenir réalité. Personnellement, j’orienterai mes efforts vers la réalisation de cet objectif. Cette région qui compte 300 millions de personnes n’a jamais connu, excepté récemment la Mauritanie et la Palestine, d’alternance démocratique. La vague porteuse d’espoir pour la démocratie et les droits humains qu’inauguraient la chute du mur de Berlin, la disparition de l’URSS et les avancées notables de la démocratie dans presque toutes les régions du monde est venue mourir sur les côtes arabes, étouffée par les Etats producteurs de violence et d’arbitraire et par la volonté de régimes despotiques d’accaparer tout le pouvoir et les richesses de leur pays. Les défenseurs des droits humains y mènent un travail de Sisyphe pour introduire la notion de droit élémentaire de l’être humain dont, au premier chef, le droit à la vie. En m’élisant, vous avez également fait honneur à la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme, la plus ancienne du monde arabe et africain, qui fête ses trente ans le 7 mai prochain. C’est grâce à l’action de la LTDH, celle d’une longue chaîne d’hommes et de femmes, que se poursuit aujourd’hui, dans un pays où sévissent l’injustice et l’abus de pouvoir, la lutte pour la défense des droits humains. En élisant une femme pour présider aux destinées de notre prestigieuse organisation, la FIDH a signifié surtout une véritable avancée dans son histoire. Ce nouvel essor, nous le devons, en grande partie, à la volonté d’un homme, celle de notre cher Président Sidiki Kaba. Il y a trois ans, à Quito, cet homme d’honneur et de conviction nous avait promis à tous de donner à la question « femmes », au sein de la FIDH, la place qu’elle devait avoir. Il a tenu sa promesse. Je voudrais lui rendre aujourd’hui à un hommage enthousiaste. En mon nom personnel et en votre nom à tous, je le remercie pour le travail remarquable qu’il a accompli pendant ses deux mandats à la tête de la FIDH, grâce à son engagement, à sa rigueur, à sa détermination, son désintéressement et sa disponibilité. Au service de notre cause, il s’est dépensé sans compter. Demandons-lui de rester avec nous et si vous êtes d’accord, élisons-le président d’honneur par acclamations. Les migrations : un fait majeur de notre temps Si l’égalité des sexes constitue une des priorités de notre action, un autre objectif essentiel sera la défense des migrants, qui a été le thème de notre forum. Nous savons d’expérience à la FIDH que lorsqu’un thème est l’objet d’un aussi large débat de la part de nos ligues, il s’impose comme une priorité pour l’action. Les migrations et les violations des droits humains qui les accompagnent sont en effet devenues un fait majeur de notre temps. L’histoire du monde repose sur le mouvement des peuples et des civilisations. Les migrations ont fabriqué les sociétés, contribué à l’interpénétration des cultures, créé les métissages féconds qui caractérisent les sociétés d’hier et d’aujourd’hui. Mais, aujourd’hui la réclusion identitaire et les écarts économiques qu’accentue la mondialisation, modifient la perception des phénomènes migratoires. Les migrants sont désormais considérés comme une menace à l’ordre et non plus comme une richesse. De même que les pays prospères, les pays pauvres voisins de pays en conflit doivent affronter l’afflux de populations fuyant les violences de la guerre. Ces migrations dites volontaires et ces migrations forcées concernent aujourd’hui des dizaines de millions d’hommes et de femmes dont une immense majorité ne jouit d’aucune protection. Le rôle de la FIDH est de contribuer à protéger ces migrants en leur rendant les droits et la dignité dont ils sont privés. Ce doit être un de nos objectifs majeurs dans les trois prochaines années. Et si nous voulons imposer notre voix dans le débat, nous devons énoncer clairement nos principes : les migrants, disons-le haut et fort, ne sont pas une sous-humanité. Ce sont des personnes qui ont des droits universels, y compris des droits indérogeables, parmi lesquels, le droit à l’intégrité physique, le droit à un recours effectif, le droit au respect de la vie privée. Nous devons poursuivre notre travail d’enquête sur les violations des droits des migrants à toutes les étapes de leur trajet vers les pays du Nord comme du Sud, et lors de leurs trop fréquents refoulements. Nous devons, pour ce faire, mener une vigoureuse campagne pour la ratification de la Convention internationale sur les travailleurs migrants et leurs familles. Signalons qu’aucun pays du Nord ne l’a jusqu’ici ratifiée. Je lance ici un appel solennel au Portugal, pays de « la révolution des œillets », pays d’émigration et d’immigration afin qu’il soit le premier Etat de cette région à le faire. Le respect du droit d’asile doit également être réaffirmé haut et fort. Les processus de réformes démocratiques Si je fais de l’égalité des sexes et de la défense des droits des migrants des priorités, c’est parce qu’elles doivent s’inscrire dans les processus des réformes démocratiques qu’il faut encourager partout dans le monde. Dans chaque pays, les sociétés civiles s’attèlent à élaborer des alternatives qui répondent aux aspirations citoyennes des gens, c’est-à-dire à la liberté de circuler, de s’exprimer, d’accéder au suffrage universel libre, de pratiquer ou pas une religion, en un mot de staisfaire toutes les aspirations au respect des normes élémentaires des droits humains. S’il est légitime que chaque peuple construise sa propre voie vers la démocratie, celle-ci ne peut se faire que sur la base des principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. La FIDH continuera de se battre pour le respect de la diversité culturelle, mais se battra aussi avec force et détermination pour que le respect de cette diversité ne serve, sous aucun prétexte, au déni de l’universalité, des valeurs et normes sur lesquelles reposent les droits humains. Notre combat vise à défendre les droits des peuples et des individus, Dans ces domaines, la FIDH a acquis une expertise unanimement reconnue grâce à l’apport de ses ligues et au travail effectué avec d’autres organisations à vocation spécifique. Le rapport annuel de l’Observatoire est là pour nous rappeler l’action menée dans le domaine de la défense des défenseurs, qu’il nous faut évidemment poursuivre. Dance cadre, la FIDH développera sa campagne pour la ratification de la Convention onusienne contre les disparitions forcées. Pour mener à bien nos actions, nous travaillerons toujours plus vigoureusement pour la justiciabilité des crimes que commettent ou encouragent les grands et petits pays. Le caractère impératif de la lutte contre le terrorisme ne peut d’autre part justifier que les Etats s’affranchissent du respect des droits fondamentaux. Par ailleurs, nous continuerons d’accompagner et d’encourager la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle afin que les victimes des crimes d’Etat, comme celles des groupes armés, soient reconnues. Le principe de subsidiarité sur lequel repose la CPI nous permet de faire face aux cas d’impunité absolue, comme en Ituri ou au Darfour. Le principe de compétence universelle permet une interaction entre le local et l’international, grâce auquel nous avons pu attaquer en Allemagne avec CCR Rumsfeld et les généraux américains pour les crimes commis à Guantanamo. Réguler la Mondialisation C’est cette logique du droit au Droit qui fait que la FIDH se bat avec d’autres pour la régulation de la mondialisation. Elle se bat pour le respect des droits économiques et sociaux afin que les logiques économiques ne gagnent jamais sur le respect des droits humains, afin que les acteurs de la mondialisation soient soumis à la loi du Droit au lieu de faire dominer la loi de la jungle et que les États, les institutions financières, les entreprises assument leurs responsabilités pour leurs actes et leurs choix. Nous renforcerons le plaidoyer et les actions en faveur de la responsabilité sociale des entreprises pour les convaincre ou les contraindre à respecter les Conventions internationales relatives au droit du travail. Le Partenariat renforcé que nous recherchons avec les syndicats a pour but de développer les capacités de changement à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. Le processus de mondialisation a en effet approfondi à tous les niveaux, aussi bien national qu’international, les inégalités. Lutter contre l’aggravation de celles-ci, c’est enquêter, dénoncer, intervenir, c’est peu à peu arriver à faire que les droits humains fondamentaux priment sur le droit du commerce et de la finance. Ces objectifs sont-ils des utopies ? Je ne le pense pas. Le travail considérable accompli par la FIDH à travers entre autres le groupe d’Action judiciaire, animé par notre Président d’honneur Patrick Baudouin, la mise en place d’un véritable programme judiciaire international peut nous rendre à juste titre optimistes quant à l’élaboration de procédures pour un meilleur respect des droits économiques, sociaux et culturels. Le droit à la sécurité C’est pourquoi, nous poursuivrons sans relâche notre credo : le droit à la sécurité est une liberté fondamentale de tout être humain car toute vie a le même prix. C’est au nom de ce principe que nous revendiquons le droit de chaque Palestinien à vivre dans un Etat reconnu aux frontières aussi sûres que celles de l’État d’Israël. Ce peuple, qui a choisi d’exercer la démocratie, est puni et maintenu dans l’anarchie par Israël, qui, avec le consentement de la communauté internationale, poursuit la construction illégale du mur et refuse le déploiement d’une force internationale de protection des civils palestiniens. Les conflits qui sévissent partout dans le monde nous interpellent, qu’il s’agisse de celui entretenu par le régime soudanais génocidaire de sa propre population, des crimes commis par la Russie en Tchetchénie ou encore de l’obstination guerrière de l’administration Bush en Irak. Il nous appartient de dénoncer les atteintes à la paix, d’appeler à la mise en œuvre du droit international sans « double standard », de proposer et d’appuyer les mécanismes qui permettent le règlement pacifique des conflits. Nous travaillerons à perfectionner les normes internationales, que ce soit à travers les conventions onusiennes ou par la mise en place de mécanismes par les diverses instances interrégionales. Connue, efficace, respectée, la FIDH pour mieux ancrer son internationalisation doit étendre encore plus son action aux pays de l’Est et de l’Asie et en particulier à ce pays qui constitue à lui seul un continent, la Chine. Le Fonctionnement de la FIDH Cet ambitieux programme repose sur un bon fonctionnement de notre institution. Elle est dotée des organes de décision politique élus démocratiquement que sont le Bureau International et le Bureau exécutif. Elle possède aussi un secrétariat international dont on connaît la compétence, qui coordonne les rapports entre les diverses instances de la FIDH. Il est dirigé par Antoine Bernard dont tout le monde ici apprécie le dévouement et la remarquable capacité de travail. Pour améliorer notre travail à tous les niveaux de décision et d’exécution, il nous faudra aussi préciser et rendre encore plus étroites les synergies de la FIDH avec ses ligues. L’exigence de proximité et de solidarité réciproque avec nos ligues doit être le maître mot de notre action. Conclusion Telles sont les chemins sur lesquels je souhaite engager notre organisation. Il nous appartiendra de continuer à travailler dans la collégialité. C’est à cette condition entre autres que la FIDH pourra accroître son efficacité et sa capacité de conviction, qui ont jusqu’ici fait sa force, afin d’atteindre notre objectif, qui est celui de la paix par le respect des droits humains, une paix durable qui ne peut être véritable que si elle est synonyme d’une vie digne pour tous.
source :
http://www.fidh.org
Souhayr Belhassen
Une Tunisienne à la tête de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme. Un symbole…
Baudouin Loos
Une bonne nouvelle pour les femmes, pour les droits de l’homme… et pour la Tunisie : la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, mieux connue sous son acronyme FIDH, s’est donné une nouvelle présidente mardi soir à Lisbonne pour succéder au Sénégalais Sidiki Kaba : il s’agit de la Tunisienne Souhayr Belhassen, qui était déjà l’adjointe du président sortant.
Même si elle n’a pas les ressources financières de l’américaine Human Right Watch ou la renommée de la britannique Amnesty International, la FIDH compte parmi les grosses cylindrées en matière de défense des droits humains. Forte de 141 ligues réparties dans une centaine d’Etats, cette organisation fédérative peut bien se targuer d’être indépendante, non partisane et non confessionnelle.
L’avènement d’une Tunisienne à la tête de la FIDH ne doit rien au hasard. On peut même parler d’un beau symbole. La Tunisie, en effet, a mal à ses droits de l’homme. Les libertés individuelles ont peu de poids au « pays proche » vanté par la publicité touristique.
Et Souhayr Belhassen, à son corps défendant, est devenue une spécialiste des droits de l’homme. « Cette femme originaire d’une famille libérale aisée n’était pas prédestinée à une telle carrière, confie Kamel Jendoubi, vétéran de la cause des droits humains en Tunisie exilé à Paris. La connaissant bien, je suis fier de son élection à la FIDH ; son parcours de femme engagée, de militante démocrate, n’a pas manqué de rejaillir sur la Ligue tunisienne des droits de l’homme, la plus ancienne du monde arabe, qu’elle a marquée de son empreinte. D’autant qu’elle y a travaillé, comme les autres, dans des conditions difficiles de harcèlement du pouvoir sur fond de manque de moyens financiers. Comme vice-présidente de la Ligue tunisienne, elle a pu montrer toute l’étendue de ses capacités d’organisatrice et de dirigeante, alors que ses rapports écrits démontraient en même temps sa manière subtile de faire passer des messages clairs. Souhayr, en journaliste expérimentée, donnera à la FIDH cette touche d’ouverture d’esprit qui la distingue. »
Car, en effet, la nouvelle présidente de la FIDH a plus que tâté du journalisme : cette diplômée de sciences politiques – Tunis puis Paris – a notamment travaillé pour l’agence de presse britannique Reuters et pour l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Sa biographie diffusée par la FIDH situe ses premiers émois «droitsdel’hommesques» en juin 1967, quand la rue tunisoise s’enflamme lors de la guerre des Six-Jours et s’en prend aux Juifs de Tunisie : Souhayr Belhassen, spontanément, se révolte contre les violences subies par la communauté juive durant une journée d’émeutes. Mais son 1er « fait d’armes », pour la même source, remonte à 1984, quand elle anime une campagne de la Ligue tunisienne des droits de l’homme qui réussit à sauver de la potence dix-huit jeunes Tunisiens condamnés à mort pour avoir pris part aux émeutes dites « du pain » le 28 janvier.
C’était sous le règne de Habib Bourguiba. Dont cette féministe de la première heure vante par ailleurs les réalisations en matière de droits de la femme. Quant au régime suivant, celui de Zine el-Abidine Ben Ali, qui célébrera ses vingt ans le 7 novembre prochain dans un très prévisible déluge de boniments autosatisfaits, elle ne va pas davantage le ménager. Celui-ci réagira à sa manière, rarement subtile : la voilà ainsi expulsée, et exilée de 1993 à 1998, pour avoir dénoncé « le silence coupable » du régime sur la situation du voisin algérien dans une pétition de soutien aux femmes d’Algérie.
Sa qualité de femme n’a même pas exonéré Souhayr Belhassen des agressions physiques que les sbires du régime du président Ben Ali réservent aux activistes des droits de l’homme : comme l’avocate Radhia Nasraoui ou l’éditrice Sihem Bensedrine, elle a déjà reçu des coups en pleine rue.
« Je ressens beaucoup d’émotion et de satisfaction après mon élection, nous déclare la nouvelle présidente de la FIDH depuis Lisbonne. Je vois dans la désignation d’une femme – une première depuis la création de la FIDH en 1922, NDLR – la reconnaissance du parcours d’une militante féministe de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. Un signal fort, aussi, à l’égard de la situation en Tunisie, où la Ligue fêtera ses trente ans le 7 mai, mais où elle demeure paralysée par les manoeuvres du pouvoir depuis plus de cinq ans. »
Comme présidente de la FIDH, Mme Belhassen aura cependant un horizon bien plus large : « Je souhaite mettre l’accent sur deux priorités: l’égalité entre les sexes, bien sûr, mais aussi la défense des migrants. » Son mandat, de trois ans, lui permet cette ambition.
(Source : « Le Soir » (Quotidien – Bruxelles), le 26 avril 2007)
Lien : www.lesoir.be
Prochaine élection du Bâtonnier
11 candidats : mais aucun favori
A environ un mois et demi de l’élection du Bâtonnier, la campagne électorale bat son plein. Au Palais de justice et à la Maison de l’avocat, située en face, dans la rue de Bab Bénat à Tunis, les discussions sont focalisées, ces derniers jours, sur les chances des onze candidats au bâtonnat, à accéder au 2ème tour de cette élection, d’autant plus que certains d’entre-eux ciblent le même électorat et sont pratiquement soutenus par les mêmes sensibilités représentées dans la profession. Une situation qui va provoquer la dispersion des voix au 1er tour et qui rend tous les pronostics difficiles sur les chances des uns et des autres. Même les candidats qui ont du poids ne sont pas sûrs de passer. Aucun d’eux ne part favori. Cette situation s’est accentuée davantage par la candidature “surprise” de l’ex-Bâtonnier Me Mansour Cheffi, une candidature qui va grignoter les voix des avocats de l’intérieur, pénalisant ainsi d’autres candidats, qui justement misaient sur ces voix. Moutons En plus et c’est une habitude chez les avocats, rien n’est définitivement acquis et les alliances peuvent se nouer ou se dénouer à la dernière minute, surtout au second tour selon le profil des deux candidats qui arrivent en tête au premier tour. De même, les intentions de vote, chez les avocats, sont difficiles à cerner. L’avocat ce jour-là sera seul devant l’urne et il peut voter pour qui il veut. Il y a quelques années, un candidat pour le poste de président d’une section du conseil de l’Ordre des avocats a organisé une cérémonie pendant sa campagne électorale et il a invité des centaines d’avocats. 12 moutons ont été égorgés à cette occasion. Le jour du vote, il a obtenu 12 voix. “Ce sont les 12 moutons qui ont voté pour lui”, ont commenté les avocats. Néjib SASSI Les candidats Mes Mansour Cheffi, Béchir Essid, Slaheddine Chokki, Brahim Bouderbala, Mohamed Mkacher, Charfeddine Dhérif, Mohamed Nouri, Radhia Nasraoui, Mehrez Boussaiène, Amor Mkaddemini et Bady Jrad. Parmi les candidats, il y a deux ex-bâtonniers Mes Cheffi et Essid, l’actuel président de la section de Tunis : Me Slaheddine Chokki, l’actuel secrétaire général du conseil de l’Ordre et deux ex-présidents de la section de Tunis : Mes Bouderbala et Mkacher. N.S (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 26 avril 2007)
Le numéro deux d’Al Qaïda au Maghreb a été tué, dit APS
Reuters 26.04.07 | 19h55 ALGER (Reuters) – Le coordinateur et numéro deux de la branche nord-africaine d’Al Qaïda a été tué par les forces algériennes, rapporte l’agence de presse officielle APS. Samir Moussab, dont le véritable nom est Samir Saioud, a été localisé à l’aide d’informations obtenues auprès d’anciens membres du groupe ayant bénéficié de l’amnistie offerte l’an dernier aux combattants islamistes, précise l’agence. Al Qaïda au Maghreb islamique, ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) rebaptisé il y a quelques mois, a notamment revendiqué le double attentat qui a fait 33 morts le 11 avril à Alger.
Annulation de la grâce accordée à deux anciens chefs de la dictature
AFP, le 25 avril 2007 à 20h22 BUENOS AIRES, 25 avr 2007 (AFP) – La justice argentine a resserré mercredi l’étau autour de deux des principaux anciens dictateurs militaires, l’ex-général Jorge Videla et l’ex-amiral Emilio Massera, en annulant la grâce dont ils bénéficiaient, même si cette décision n’est pas encore définitive. La Chambre fédérale pénale de Buenos Aires a déclaré non conformes à la Constitution argentine les grâces dont ont bénéficié cinq anciens hiérarques de la dictature, cette décision étant toutefois susceptible d’appel devant la Cour de Cassation pénale, selon la décision du tribunal dont l’AFP a pu obtenir une copie. Cette décision rend de nouveau valables les condamnations à la prison à vie prononcées en 1985 après le retour à la démocratie à l’encontre de Jorge Videla et Emilio Massera, les deux seuls survivants des cinq anciens hiérarques militaires graciés. Les trois autres chefs militaires, Roberto Viola, Armando Lambruschini et Ramon Agostini, sont aujourd’hui décédés. D’autres anciens responsables militaires, dont Leopoldo Galtieri, avaient également été traduits en justice en 1985, mais ils n’avaient finalement pas été condamnés. Par deux décrets prononcés en 1989 et 1990, l’ex-président Carlos Menem avait gracié ces cinq responsables militaires, dont Videla et Massera, tous deux condamnés à la prison à vie lors d’un procès historique des chefs de la dictature. Les organisations de défense des droits de l’homme n’avaient cependant pas renoncé et à partir de 1998, les deux ex-dictateurs avaient fait l’objet de nouvelles poursuites pour des faits non couverts par les grâces de Menem, comme le vol de bébés d’opposants. Pendant la dictature, les militaires argentins ont également arrêté des femmes enceintes dont les bébés étaient séquestrés peu de temps après la naissance pour être confiés ensuite à des familles qui leur étaient proches. Jorge Videla, 81 ans, est assigné à résidence dans l’attente d’être jugé pour ces accusations. En revanche, Emilio Massera, 81 ans, ne sera probablement jamais jugé après avoir été victime en décembre 2002 d’une hémorragie cérébrale. La justice argentine avait alors décidé qu’il n’était plus en mesure d’affronter le processus judiciaire en cours et avait suspendu l’instruction ouverte à son encontre. La décision de la Chambre fédérale pénale de Buenos Aires est une nouvelle avancée dans la politique des droits de l’homme favorisée par le gouvernement du président Nestor Kirchner dès son arrivée au pouvoir en 2003. La Cour suprême d’Argentine avait déjà abrogé en juin 2005 les lois d’amnistie qui avaient bénéficié aux militaires coupables d’atteintes aux droits de l’homme sous la dictature, ouvrant ainsi la voie à la réouverture de dizaines de procédures. Les deux lois d’amnistie avaient été abolies par le parlement en août 2003, mais la décision de la Cour suprême était attendue pour traduire en justice une centaine de militaires inculpés depuis. Les lois dites du “Point final” et du “Devoir d’obéissance” avaient été votées en 1986 et 1987 pendant l’administration du président radical Raul Alfonsin, sous la pression des militaires. Des dizaines de milliers d’opposants à la dernière dictature ont été torturés et 30.000 d’entre eux, assassinés ou jetés vivants depuis des avions dans l’estuaire du Rio de la Plata, ont disparu, selon les organisations de défense des droits de l’homme. AFP
Aprés les elections démocratiques en Mauritanie, voici le Mali…
Présidentielle dimanche au Mali, le président sortant grand favori
AFP, le 26 avril 2007 Par Alexandre GROSBOIS
BAMAKO, 25 avr 2007 (AFP) – Les Maliens doivent se rendre aux urnes dimanche pour désigner un président parmi huit prétendants, dont le sortant Amadou Toumani Touré, considéré comme le favori du scrutin dans ce pays très pauvre régulièrement salué pour ses progrès démocratiques depuis 15 ans. Celui qu’on surnomme “ATT” brigue un nouveau mandat de cinq ans en qualité d’indépendant, mais il bénéficie du soutien d’une myriade de petits partis et de deux grandes formations, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma, ex-pouvoir) et l’Union pour la république et la démocratie (URD).
A la tête d’un coup d’Etat mené en 1991 contre la dictature de Moussa Traoré, le général “ATT” s’est distingué en instaurant le multipartisme avant de céder sa place aux civils et à Alpha Oumar Konaré, auquel il succéda en remportant la présidentielle de 2002 après sa retraite de l’armée. Face à lui, Ibrahim Boubacar Kéita (“IBK”), ancien Premier ministre (1994-2000) et président de l’Assemblée nationale, fait figure de principal adversaire au sein d’une opposition qui risque toutefois de pâtir de son éclatement. M. Kéita, arrivé en troisième position au premier tour en 2002 avant de se rallier à “ATT”, appartient au Front pour la démocratie et la république (FDR), coalition qui compte également comme candidats les ex-ministres Tiébilé Dramé et Soumeylou Boubéye Maiga, ainsi que “Blaise” Mamadou Sangaré. Les quatre hommes ont signé un pacte électoral en vue du deuxième tour, mais de nombreux observateurs jugent cette tactique hasardeuse, car beaucoup considèrent que le sortant pourrait l’emporter dès dimanche soir. “Nous n’avons pas d’institut de sondage, mais le président semble +super-favori+ du fait de son exposition dans les médias et de ses nombreux déplacement à l’intérieur du pays”, analyse Mamadou Samaké, professeur de sociologie politique à l’université de Bamako. Les poids lourds de l’opposition risquent aussi d’être handicapés par leur participation au “consensus politique”, formule gouvernementale englobant tous les courants qui a présidé aux destinées du pays ces cinq dernières années faute de majorité parlementaire.
Emancipés ces derniers mois par souci de crédibilité, il ont choisi d’attaquer le sortant sur son bilan économique, qui a souffert de la crise en Côte d’Ivoire, la principale voie d’échange de ce pays enclavé, mais aussi de sécheresses répétées et d’une invasion acridienne aux conséquences dramatiques pour une population à 70% rurale. En réponse, “ATT”, fort de moyens supérieurs, a mené une campagne riche en déplacements pour rappeler qu’il avait été à l’initiative de nombreux projets agricoles, d’infrastructures, d’emploi et de santé. Il a récemment reçu le soutien notable des ex-rebelles touaregs qui avaient attaqué des garnisons en mai 2006 dans le nord-est du pays avant d’être “réhabilités” deux mois plus tard suite à un accord avec Bamako sous l’égide du voisin algérien. “ATT” entretient d’excellentes relations avec des partenaires étrangers comme la France, la Libye et les Etats-Unis. Washington a récemment accru sa coopération dans les domaines de la santé, l’éducation et la lutte contre le terrorisme. “C’est quelqu’un qui a une aura à cause de sa simplicité. Son régime n’a pas connu de scandales financiers. Aucun opposant n’a été arrêté. La presse est libre”, relève un diplomate accrédité au Mali. La principale incertitude de ce scrutin relativement prévisible réside dans la participation des quelque 6,8 millions d’inscrits, habitués à bouder les urnes lors des précédents suffrages présidentiels (moins de 25% de participation en 1997 et 2002). En témoigne la faible mobilisation constatée pour le retrait des cartes d’électeurs, également valables pour les législatives prévues en juillet, qui n’avait atteint que 57,11% mardi, selon le ministère de l’Administration territoriale. Plus d’un millier d’observateurs internationaux sont attendus pour le premier tour de dimanche, selon la Céni. AFP
Le Mali, pays pauvre qui a réussi sa transition démocratique
AFP, le 26 avril 2007 BAMAKO, 25 avr 2007 (AFP) – Le Mali, pays pauvre du Sahel, où une élection présidentielle se déroule dimanche, est dirigé depuis 2002 par le président Amadou Toumani Touré. – SITUATION GEOGRAPHIQUE: traversé par le fleuve Niger sur 1.780 km, le Mali (1.240.000 km2) est un pays enclavé, en grande partie désertique, frontalier de sept pays dont l’Algérie, le Niger et le Burkina Faso. – POPULATION: 13,5 millions d’habitants en 2005 (Banque mondiale), dont 70% vivent en milieu rural. Une vingtaine d’ethnies, dont Bambaras, Malinkés, Dogons, Peuls, Songhaïs, Maures et Touaregs. – CAPITALE: Bamako. – LANGUE: Français (officielle). – RELIGIONS: Musulmans (plus de 90%), chrétiens (environ 10%). – HISTOIRE: ancienne colonie française, indépendante depuis 1960. Le pays est dirigé par Modibo Keita jusqu’en 1968, année du coup d’Etat militaire de Moussa Traoré lui-même renversé en 1991 après plus de 22 ans de pouvoir sans partage, à l’issue de plusieurs jours d’insurrection qui font des dizaines de morts. Après avoir participé au renversement du régime Traoré, le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré, “ATT” dirige de 1991 à 1992 une période de transition avant de remettre spontanément le pouvoir à un régime civil. Alpha Oumar Konaré, premier président malien élu démocratiquement en 1992, a été réélu en 1997. En 2002, les élections marquent le retour au pouvoir d’Amadou Toumani Touré, au second tour de la présidentielle. Le Mali a connu dans les années 90 une rébellion touarègue. En 1996, une cérémonie dite “Flamme de la paix” a été organisée à Tombouctou (nord) marquant officiellement la fin de cette rébellion. Après une attaque d’ex-rebelles touaregs dans le nord du pays en mai 2006, un accord de paix a été signé en juillet à Alger. – INSTITUTIONS: la Constitution de 1992 a instauré le multipartisme et un système présidentiel. Le chef de l’Etat est autorisé à briguer deux mandats de cinq ans. Des élections législatives sont prévues en juillet. L’Assemblée compte 147 sièges. – ECONOMIE: le Mali, qui a entamé une série de réformes avec l’appui du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, est l’un des pays les plus pauvres du monde. Plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. RESSOURCES: troisième pays africain producteur d’or, après l’Afrique du Sud et le Ghana. Le métal jaune est devenu la locomotive de l’économie malienne, détrônant le coton qui a pendant longtemps été la première source de revenus. Le Mali est le premier producteur de coton d’Afrique sub-saharienne mais la baisse et la volatilité des cours depuis plusieurs années ont fragilisé ce secteur qui fait vivre plus du quart de la population. + PNB: 380 dollars par habitant en 2005 (BM). + DETTE EXTERIEURE: le Mali fait partie des 18 pays les plus pauvres de la planète, ayant bénéficié en juin 2005 de l’annulation de leur dette par le G8. – FORCES ARMEES: 7.350 hommes, selon l’Institut international des études stratégiques (IISS 2006). AFP
Internet s’invite au centre de la campagne pour la présidentielle malienne
Par Alexandre GROSBOIS BAMAKO, 26 avr 2007 (AFP) – Sites de candidats, blogs, forums de discussion… la campagne pour la présidentielle de dimanche au Mali bat son plein sur internet et permet aux Maliens de la diaspora et de l’intérieur de suivre la campagne, mais aussi d’y participer et d’interpeller les candidats. Sis dans un immeuble flambant neuf du quartier de ACI 2000, zone en plein essor dans le sud de Bamako, le siège du service communication de la campagne du président sortant Amadou Toumani Touré tourne à plein régime. Au premier étage, une équipe d’une dizaine de jeunes trentenaires ouest-africains (Maliens, Sénégal et Côte d’Ivoire) s’affairent au milieu des ordinateurs pour animer “att2007.ml”, le site du grand favori de la présidentielle de dimanche. “Nous avons conçu un outil qui comporte des vidéos, un journal quotidien de campagne à destination de l’importante communauté des Maliens de l’étranger (qui composent pas moins de 10% de l’électorat), mais aussi à tous ceux qui souhaitent suivre de près cette campagne””, explique à l’AFP Seydou Sissouma, directeur de communication de la campagne du président sortant. Ouvert le 8 avril, premier jour de la campagne électorale, ce site n’a rien à envier à ceux des candidats à la présidentielle française: présentation sobre, photos, clips, discours et hymnes à écouter, ainsi que l’essentiel des informations de base. “Nous avons 1.000 visiteurs par jour en moyenne, principalement des Maliens de l’extérieur qui peuvent aussi nous adresser des messages”, explique le Sénégalais Massamba Ndiaye, concepteur du site. “Par exemple, un Malien du Burundi a demandé aujourd’hui au président de faire quelque chose pour les ressortissants démunis qui veulent rentrer, nous ferons suivre à qui de droit”, poursuit-il. Face à “att2007”, les sites des autres candidats peinent à soutenir la comparaison: ceux du poids lourd Ibrahim Boubacar Keita (“kankelentigi.com”) et de Oumar Mariko (“oumarmariko.com”) sont de simples vitrines, alors que celui de Soumeylou Boubéye Maiga (“sboubeyemaiga.com”) demeure en construction. Seul celui de Tiébilé Dramé parvient à se distinguer car, s’il apparaît moins soigné, il offre une interactivité plus aboutie. Outre les informations, forums et débats classiques, “tiebile.net” propose en effet de dialoguer directement avec le candidat chaque jour de 18H00 à 20H00 (locales et GMT). “Lorsque M. Dramé n’est pas disponible, un de ses adjoints le remplace. Ce +chat+ marche très fort”, se réjouit l’administrateur du site Séga Diarrah, la trentaine, dans son bureau du centre-ville. Autre originalité, “nous y avons ajouté un volet +participation à la campagne+ pour ceux qui désirent nous aider à coller des affiches où à organiser des meetings”, ajoute-t-il. “Le site de +ATT+ est nettement supérieur, c’est une question de moyens”, tranche Koureissi Amadou Konaré, propriétaire d’une entreprise de création et d’hébergement de sites et créateur d’une adresse spécialement consacrée aux élections de 2007: “elections-mali.net”. Parallèlement à la profusion des sites de candidats, les sites d’actualité tenus par des étudiants maliens aux Etats-Unis (“maliweb.net”, le plus populaire, et “malikounda.net” notamment) ont vu leur audience exploser, si on se fie à l’augmentation de la fréquentation des forums. “Maliweb.net est pro-IBK”, accuse Séga Diarrah, qui explique avoir “embauché une dizaine de personnes pour défendre Tiébilé Dramé sur les forums de discussion du site. “Aucun terrain de doit être négligé”, sourit-il AFP
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