KHEMAÏS CHAMMARI: COMMUNIQUE DE PRESSE OMCT – REMDH: Concerne : Décès de M. Yahya Tabbabi, 31 ans, de nationalité tunisienne, au centre fermé de Vottem Amnesty International – Belgique: Décès à Vottem C.R.L.D.H.Tunisie: Le dossier du bassin minier de Gafsa n’est pas clos La Tunisie dans le « Rapport annuel des violations des droits syndicaux » AFP: Réseau de trafic d’antiquité: un Britannique arrêté à Tunis (presse) Abdel Wahab Hani: Enfin le Mouvement diplomatique ; La Liste diplomatique actualisée
AP: Quand les salafistes concurrencent le Hamas à Gaza Eric Azan: L’âge d’or de l’islam menacé dans les cours de seconde (en France)
DE KHEMAÏS CHAMMARI
L’accès de mon domicile étant ,à présent , interdit à toute personne en dehors de ma proche famille ; je suis dans l’obligation n’ayant aucun moyen de recours face à cette décision arbitraire, d’entamer samedi matin une grève de la faim illimitée.
Depuis le mois d’Avril 2009, mon domicile est l’objet d’une surveillance policière arbitraire et ostensible. A la suite d’incidents répétés, et après avoir déposé plainte en vain auprès du procureur de la République , j’ai pris acte – de facto – de l’abus de pouvoir qui m’a été imposé par cette intolérable atteinte à une de mes libertés fondamentales et à ma vie familiale et privée doublée de l’interdiction de recevoir chez moi six animateurs associatifs et / ou politiques : Mmes Sihem Ben Sedrine , Radhia Nasraoui et Azza ben Brick, l’épouse de Taoufik Ben Brick, ainsi que Mrs Omar Mestiri, Raouf Ayadi , Slim Boukhdhir, Zyed Doulatli et Ali Laaridh.
IL y a trois mois , il m’a été signifié , au paroxysme de l’abjecte campagne médiatique d’injures et de calomnies lancée contre une douzaine de défenseurs et d’opposants dont moi-même , que je ne pouvais plus recevoir, hors de ma proche famille… q’une personne à la fois !! Parallèlement à ces scandaleuses « Taalimat » (directives orales que les agents des différents et multiples services de la police politique sont appelés à appliquer – assurés de leur impunité- y compris par la violence) ; j’ai fait l’objet depuis seize mois d’une décision de fouilles systématiques et « poussées » ( procédure dite A-6 ) à l’aéroport.
De retour d’un séjour en Europe et au Maroc, j’ai été « dispensé », le mercredi 03 Février ,de cette fouille « poussée » de mes bagages . J’en ai pris acte positivement. Tout comme j’ai accueilli de façon positive l‘atténuation puis la cessation des campagnes indignes de la presse de caniveau et aux ordres à l’égard des animateurs associatifs indépendants et des dissidents politiques. Enfin, ayant remis le 04 Février mon passeport, arrivé à expiration, j’ai pris bonne note des bonnes conditions de ce renouvellement le 11 Février.
Le jour même, pourtant, s’est amorcée à mon égard une nouvelle escaladeaussi arbitraire qu’aberrante qui s’est illustrée, en neuf jours par l’interdiction qui m’a été opposée , le 11 et le12 Février d’accès aux sièges des partis légaux « At-Tajdid » et PDP et de leurs journaux auxquels je collabore régulièrement. Puis cela a été le renforcement du dispositif de surveillance autour de mon domicile ( jusqu’à 15 agents !!), l’interdiction faite à M° Ayachi Hammami et à Mme Sana Ben Achour , présidente de l’ATFD, d’entrer chez moi. Dans l’intervalle un dispositif imposant ( voiture, moto et agents à pied ) a été mis en place pour m’imposer une filature ostensible et « collante » ( c’est le cas aussi de M° Ayachi, M° Mohamed Abbou et M° Radhia Nasraoui ) . Enfin , ce matin, Mr Ahmed Khaskhoussi ancien député a été empêché de pénétrer chez moi. J’ai été obligé de le rencontrer au café et le agents, au nombre de six, qui interdisaient l’entrée de mon domicile (alors que leurs collègues faisaient circuler les badauds) m’ont signifié qu’, en dehors de ma proche famille, personne ne pouvait plus me rendre visite.
Trop, c’est trop !! Par delà les prétextes et les motifs évoqués pour expliquer – mais bien sûr pas publiquement et officiellement l’arbitraire mais aussi à la fois l’arrogance et la veulerie de ces inqualifiables « taalimat » (cf les communiqués de l’Observatoire pour la protection des défenseurs – programme conjoint FIDH et OMCT- et du REMDH du 19 -02 ainsi que le « flash info » du CRDHLT du18-02) ; la situation à laquelle je suis confronté est politiquement et humainement insupportable. Elle est préjudiciable socialement et humainement à notre vie familiale ( je n’évoquerai que pour mémoire la lâcheté des appels téléphoniques sur le poste fixe et les sonneries nocturnes intempestives à notre porte ). Ces manies répressives, ce harcèlement à la fois grotesque et indigne et cet arbitraire policier conforté par une redoutable impunité doivent cesser.
En dépit de mes problèmes de santé, et n’ayant aucun moyen légal de me faire entendre et de faire respecter ma dignité et mes droits les plus élémentaires, j’ai décidé d’entamer, à partir de samedi matin 20 Février 2010, une grève de la faim de protestation.
J’ai enfin décidé de surseoir, dans ces conditions, à tout projet de déplacement à l’étranger, y compris pour mon prochain examen médical important programmé, à Paris, pour le 09 Mars 2010.
J’en appelle aux associations non gouvernementales indépendantes , aux partis non vassalisés et à l’ensemble des patriotes démocrates et libéraux pour qu’ils interviennent , de la façon légale et civique qu’ils jugeront la plus appropriée, pour que cesse cette injustice. J’en appelle aussi à tous les démocrates, hommes et femmes de progrès, amis de notre peuple pour que cette décision de m’exposer physiquement – qui me coûte énormément – trouve auprès d’eux compréhension et solidarité
TUNIS le 19 Février 2010.
Concerne : Décès de M. Yahya Tabbabi, 31 ans, de nationalité tunisienne, au centre fermé de Vottem,
le 4 janvier 2010 Monsieur le Directeur Général, L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et le Réseau euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) expriment leurs vives préoccupations suite au décès dans des circonstances toujours inexpliquées de M. Yahya Tabbabi au centre fermé de Vottem. M. Yahya Tabbabi y était détenu depuis son interpellation, le 31 décembre 2009, à la gare centrale de Bruxelles. Selon les propos du porte-parole de l’Office des étrangers, propos publiés dans l’édition du journal Le Soir du 5 janvier 2010, M. Yahya Tabbabi aurait été diagnostiqué, à son arrivée au centre de Vottem, par un médecin comme étant dépendant aux drogues dures et aurait, par conséquent, été traité à la méthadone. Selon le même article, M. Tabbabi serait décédé suite à une overdose de méthadone et de benzodiazépine, le 4 janvier 2010, alors que l’accès aux médicaments serait réglementé dans les centres fermés. Selon les informations recueillies par la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), une organisation respectivement membre et partenaire du REMDH et de l’OMCT, sa famille en Tunisie et ses connaissances en France, où il a séjourné depuis 2008 avant de partir pour la Belgique en décembre 2009, réfutent les allégations de toxicomanie. Par ailleurs, selon les mêmes informations, M. Tabbabi n’aurait pas été examiné par un médecin à son arrivée au centre, mais par une infirmière en service. A cet égard, l’OMCT et le REMDH souhaiteraient recevoir des éclaircissements. Au vu des informations mentionnées ci-dessus, l’OMCT et le REMDH vous demande instammenct, Monsieur le Directeur Général, de veiller à qu’une enquête immédiate, efficace, exhaustive, indépendante et impartiale soit conduite sur les circonstances du décès de M. Yahya Tabbabi, y compris sur l’accès aux soins et aux médicaments dans le centre fermé de Vottem. En vous remerciant de l’attention que vous accorderez à cette requête, nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur Général, à l’expression de notre très haute considération. Eric Sottas Secrétaire Général, OMCT Kamel Jendoubi Président, REMDH
Décès à Vottem
Un pensionnaire du centre fermé pour étrangers de Vottem est décédé le 4 janvier après avoir été retrouvé inanimé dans son lit. L’homme, Yahya Tabbabi, âgé de 31 ans, était arrivé au centre le 31 décembre 2009. Selon le directeur du centre, l’intéressé était toxicomane et c’est une surdose qui expliquerait son décès. Une version confirmée hier par le parquet de Liège. Le Cracpe affirme pour sa part que l’homme était malade et n’a pas été correctement soigné. C’est aussi l’avis de certains détenus qui ont entamé une grève de la faim. La Libre Belgique 05/01. Une trentaine de manifestants se sont réunis malgré la neige le 9 janvier devant les grilles du centre fermé pour étrangers de Vottem à Herstal, suite au décès de Yahya Tabbabi. Parmi les manifestants se trouvaient d’ailleurs des membres de sa famille qui envisagent de porter plainte contre l’État belge. La Meuse 09/01. http://www.lalibre.be/actu/belgique… http://www.lameuse.be/actualite/fil… (Source: Amnesty International – Belgique le 8 fevrier 2010)
C.R.L.D.H.Tunisie
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS-Tel/Fax : +33.(0)143729734 crldht@gmail.com / www.crldht.org
Alerte
C.R.L.D.H.Tunisie: Le dossier du bassin minier de Gafsa n’est pas clos.
Ce mardi 23 février 2010 comparaissent devant le tribunal de Gafsa, les militants du mouvement du Bassin Minier : Fahem Boukaddous (journaliste), condamné à 4 ans de prison et Hassen Ben Abdallah (Jeune diplômé chômeur), condamné à 10 ans de prison par contumace. Nous appelons les amis de la Tunisie à manifester leur soutien à ces deux militants.
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Pour manifester votre soutien à El Fahem Boukaddous, vous pouvez le joindre par téléphone au :
+216.20.782.551
Mail : contrezario@gmail.com
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Pétition
Nous soussignés, demandons aux autorités tunisiennes d’arrêter les poursuites judiciaires à l’encontre du militant du bassin minier « Hassen Ben Abdallah », condamné par contumace à 10 ans de prison ferme, avant sa comparution à la séance « d’opposition » du 23 février 2010.
Cette condamnation vient suite à sa participation à l’encadrement du mouvement du bassin minier à Redeyef, et son engagement dans le cadre des comités des diplômés chômeurs.
Pour signer la pétition merci d’envoyer nom, prénom et qualité à l’adresse mail suivante : benabdallah.soutien@gmail.com
Invitation Conférence de Presse
Tunisie
Population: 10.400.000 / Capitale: Tunis
Conventions fondamentales de l’OIT ratifiées: 29 – 87 – 98 – 100 – 105 – 111 – 138 – 182
Dans le bassin minier de Gafsa, la police a réprimé sauvagement des manifestations. Une personne est morte, des dizaines ont été blessées et des centaines arrêtées. De nombreux syndicalistes de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ont été condamnés à des peines allant jusqu’à dix ans de prison.
Droits syndicaux dans la législation
Liberté d’association: Le Code du travail autorise les travailleurs à former des syndicats et à y adhérer. Contrairement aux associations, la formation des syndicats ne requiert pas d’autorisation préalable. Un syndicat ne peut être dissous que sur décision judiciaire.
Négociation collective: La négociation collective est reconnue dans la loi. Les salaires et conditions de travail sont fixés lors de négociations triennales entre les syndicats et les employeurs, une fois que des directives générales ont été fixées dans le cadre de consultations nationales tripartites.
Droit de grève: Le droit de grève est reconnu. Un décret qui était censé établir la liste des « services essentiels » – définis dans le Code du travail comme les services « dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population » – doit encore être élaboré. L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) fait valoir que le droit de grève est largement respecté dans les entreprises et services publics et la détermination du « service minimum » à assurer en cas de grève fait l’objet de négociations entre syndicats et employeurs.
Les syndicats, et notamment ceux représentant les employés de l’État, ont le droit de faire grève, pour autant qu’ils présentent un préavis de dix jours à l’UGTT, qui devra octroyer son autorisation. À plusieurs reprises, la Commission d’experts du BIT pour l’application des conventions et recommandations a signalé que soumettre l’exercice du droit de grève à l’approbation de la Confédération centrale des travailleurs limitait les droits des syndicats de base d’organiser leurs activités et de défendre en pleine liberté les intérêts de leurs membres. Le gouvernement n’a jamais répondu à ces critiques de façon satisfaisante. Enfin, la Commission a trouvé la nature de la peine applicable à toute personne ayant participé à une grève illégale, sans commune mesure avec la gravité de l’infraction. Selon le Code du travail, ces sanctions peuvent inclure une peine d’emprisonnement de trois à huit mois.
Protection des représentants syndicaux: La loi interdit la discrimination antisyndicale. La Tunisie a ratifié, en mai 2007, la Convention (n°135) de l’OIT concernant les représentants des travailleurs, 1971. Plusieurs amendements ont été apportés au Code du travail (sections 165, 166 et une nouvelle section 166 bis) en vue de le rendre conforme à la Convention; les représentants des travailleurs doivent être autorisés à accéder à l’entreprise en vue de remplir leur rôle légitime sans ingérence et bénéficient à présent d’une meilleure protection contre le licenciement pour des raisons liées à leurs activités syndicales.
Droits syndicaux dans la pratique et violations en 2008
Contexte: L’écart a continué à se creuser entre les performances économiques réalisées et l’état des libertés civiles et des droits politiques. Ces dernières années, des grèves et des mouvements de protestation ont été organisés dans plusieurs secteurs, publics ou privés: éducation, santé, banques, justice, municipalités, poste et communication, agriculture, sécurité sociale, etc.
Répression sanglante de manifestations dans le bassin minier de Gafsa: Tout au long du premier semestre, une vague de protestation a déferlé dans la région de Gafsa. Les troubles sociaux ont démarré en janvier dans la ville de Redeyef après l’annonce, par la Compagnie des phosphates, le premier employeur de la région, des résultats d’un concours de recrutement. La section locale de l’UGTT et de nombreux postulants non retenus ont crié à l’injustice et dénoncé des fraudes. Les manifestations se sont rapidement étendues à d’autres villes de la région, les revendications portant sur la corruption, le clientélisme, le coût de la vie et le chômage. En avril, des dizaines de manifestants ont été arrêtés. Le 6 juin, les membres des forces de l’ordre ont ouvert le feu, tuant un manifestant et blessant 18 autres personnes. Adnan Hajji, le secrétaire général de la section de Redeyef de l’UGTT et porte-parole du mouvement, a dénoncé la violence aveugle des forces de sécurité. Au total, des centaines de manifestants, et parmi eux un grand nombre de syndicalistes, ont été arrêtés.
Lourdes peines de prison pour plusieurs syndicalistes dans le dossier « Gafsa »: Le 11 décembre, 33 personnes, des travailleurs et syndicalistes pour la plupart, ont été condamnés à des peines très lourdes. Les peines ont été prononcées sans que les avocats de la défense aient pu présenter leur dossier et sans que les accusés aient été interrogés devant le tribunal. Sept personnes, dont Adnan Hajji, Bechir Labidi et Taieb Ben Othman de l’UGTT, ont été condamnées à dix ans de prison, cinq personnes ont été acquittées. Les autres accusés se sont vu infliger des peines allant de deux à six ans de prison. L’UGTT a critiqué l’extrême sévérité des jugements qui ne peuvent que contribuer à une aggravation de la tension sociale dans le bassin minier de Gafsa.
Création d’un syndicat des journalistes: Le 14 janvier, après des années de tentatives infructueuses, les journalistes ont enfin pu annoncer la naissance d’une véritable organisation représentative, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) en lieu et place de l’Association des journalistes tunisiens (AJT) souvent critiquée pour son manque d’indépendance. La création du SNJT a coïncidé avec la levée du bannissement du site internet de la Fédération internationale des journalistes. Toutefois, les autorités ont continué tout au long de l’année à utiliser des technologies de filtrage pour rendre inaccessibles certains sites Internet trop critiques et à persécuter de nombreux journalistes.
Refus de reconnaissance de syndicats: Le ministère de l’Enseignement supérieur refuse de reconnaître la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FGESRS), affiliée à l’UGTT et issue d’un congrès unificateur organisé le 15 juillet 2006 par l’UGTT, en tant qu’organisation représentant légitimement les travailleurs du secteur de l’enseignement supérieur. Il est par ailleurs reproché au ministère de multiplier les actes de discrimination antisyndicale à l’encontre des membres de la FGESRS et en refusant d’engager des négociations collectives avec celle-ci. Une plainte a par ailleurs été déposée en 2007 par l’Internationale de l’éducation (IE) et la FGESRS devant l’OIT.
Créée en 2007 et revendiquant 3.000 adhérents dans différentes régions du pays et dans différents secteurs d’activité, la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) a dénoncé à plusieurs reprises le refus persistant des autorités de la reconnaître et les entraves dont elle fait l’objet: conférences de presses interdites, convocation par la police d’un de ses dirigeants et refus de reconnaissance d’organisations affiliées à Tunis. La CGTT a déposé une plainte en ce sens auprès de l’OIT.
Violations des droits syndicaux dans le secteur privé: L’UGTT a fait part de sa préoccupation face aux activités antisyndicales de certains employeurs du secteur privé, particulièrement les cas de licenciement abusif de militants syndicaux et les mesures de harcèlement à leur encontre ainsi que le recrutement de travailleurs temporaires visant à éviter toute syndicalisation. Dans certains secteurs, comme le textile, l’hôtellerie ou la construction, une large majorité de la main-d’œuvre est composée de travailleurs temporaires, recrutés par des bureaux privés de sous-traitance de la main-d’œuvre. Ces travailleurs temporaires sont généralement privés de leurs droits essentiels, notamment les droits syndicaux, le droit à la protection sociale et à la stabilité de l’emploi ainsi que le droit au respect des délais de paiement du salaire.
Lien:http://survey09.ituc-csi.org/survey.php?IDContinent=1&IDCountry=TUN&Lang=FR
Réseau de trafic d’antiquité: un Britannique arrêté à Tunis (presse)
Par Abdel Whab Hani
Le Chef de l’Etat vient de remettre, ce vendredi matin, 19 février 2010, leurs lettres de créances à Six nouveaux Ambassadeurs de la République tunisienne, accrédités dans différentes capitales. Ce mouvement diplomatique met fin à des spéculations qui durent depuis des mois. Désormais, sont nommés Madame et Messieurs : Ali Chaouch à Vienne, Sadok Korbi à Rabat, Mongi Bédoui au Caire, Alifa Farouk à Berlin, Mustapha Bahia au Koweït-City et Mahmoud Khemiri à Masqat.
Deux postes VACANTS restent sans titulaires, à savoir Ankara et Tripoli. Deux ex-Sénateurs attendent semble-t-il d’être nommés à Ramallah et à Tripoli, après avoir été remplacés au Sénat / Chambre des Conseillers. Un candidat « diversité politique » serait promu à Dakar, selon les fuites parues récemment dans les quotidiens de la place.
En attendant, nous republions la Liste Diplomatique, établie par nos soins, nous Abdel Wahab Hani, à partir du suivi des nominations, dans les annonces officielles et les Décrets de nomination dans le Journal Officiel de la République Tunisienne JORT et de la vérification sur lesListes diplomatiques des pays amis où sont accrédités nos Ambassadeurs, Consuls généraux et Consuls.
Le nom de la capitale est suivi du nom du titulaire du poste. Des précisions accompagneront les noms des Ambassadeurs pas encore nommés, notamment là où le poste est vacant. La double parenthèse renseigne sur une possible nomination « fuitée » mais pas encore confirmée. La deuxième ligne est constituée par le nom du pays et la couverture géographique et représentative du poste, auprès d’autres Nations et des Organisations internationales, régionales et sous-régionales.
Nous réitérons notre revendication citoyenne de faire publier la Liste diplomatique sur le portail du Ministère des Affaires étrangères (http://www:diplomatie.gov.tn). Nous demandons au Ministère de publier aussi la Liste Diplomatique de Tunis (Tunis Diplomatic List) des Diplomates étrangers accrédités dans notre pays, à l’instar de la majorité des pays de la planète.
Nous demandons tout particulièrement aux membres des organes de leurs partis politiques de démissionner ou de se mettre en indisponibilité, publiquement, pour préserver l’Autorité de leur mandat de représentant de la Tunisie. Nous pensons notamment à Madame Alifa Farouk (n° 36 du Comité central du RCD au pouvoir) et de Monsieur Ali Chaouch (n° 7). Il y va de leur crédibilité, de la crédibilité de la Diplomatie et de la nécessaire séparation entre l’Etat et les Partis, même et surtout celui là même qui se présente comme « le dépositaire de la République de demain»(الحزب المؤتمن على جمهورية الغد) (slogan qui flambe sur le site duhttp://www.rcd.tn ).
Nos félicitations à notre nouvelle Ambassadrice et à nos nouveaux Ambassadeurs à Berlin, Vienne, Rabat, le Caire, Kuweit et à Masqat ;
Qu’ils apportent à la Tunisie rayonnement et prospérité et le grand dynamisme aux relations bilatérales et multilatérales, malgré la modestie des moyens humains et financiers dont ils disposent, comparés à la majorité de leurs collègues arabes ;
Qu’ils renouent avec les grandeurs de la Diplomatie tunisienne ;
Qu’ils se considèrent les représentant de la Nation toute entière, de toutes les tunisiennes et de tous les tunisiens ;
Qu’ils agissent envers nos communautés résidentes dans leurs juridictions sans discrimination aucune ;
Qu’ils mettent devant leurs yeux les seuls Intérêts suprêmes de la Nation ;
A elle et à eux ce petit cadeau d’acceuil, cette Hani Diplomatic List qui leur donnera peut être des idées sur leurs postes respectifs, notamment en matière de coopération bilatérale, et qui leur fera connaître leurs collègues qui défendent les Intérêts de la Nations, dans les quatres coins du monde;
Madame, Messieurs, Excellences, mes félicitations, au travail;
LISTE DIPLOMATIQUE, ACTUALISEE LE 19-02-2010
AMBASSADES : Abidjan : Ridha Massaoudi
(Côte d’Ivoire + Bénin + Togo)
Abu-Dhabi : Mohamed Sdiri
(Emirats Arabes Unis + Fonds Monétaire Arabe (FMA) + la nouvelle agence ONUsienne des Energies renouvelables IRENA)
Abuja : Moncef Gouja, Chargé d’affaires
(Nigeria + Ghana + Liberia)
Addis-Ababa : Hatem Atallah
(Ethiopie + Kenya (+ONU à Nairobi, notamment le Programme des N-U pour l’Environnement PNUE et le Programme des N-U pour les établissements humains UN-Habitat) + Seychelles + Lesotho + Botswana + Madagascar + Iles Comores + Tanzanie + Ouganda + Union africaine + Commission économique pour l’Afrique CEA)
Alger : Habib M’Barek
(Algérie + Commission -africaine- de lutte contre le criquet pèlerin en région occidentale CLCPRO regroupant le Maghreb et les Pays du Sahel + Accord Inter-Etats tuniso-algéro-marocain d’Alger de réaction urgente aux catastrophes en méditerranée occidentale) Amman : Salaheddine Jammali
(Jordanie + UNRWA)
Ankara : ((Haj Kléy*)). POSTE VACANT. Pas de nomination le 19-02-10 (Turquie) Athènes : Moncef Hajri
(Grèce + Albanie)
Baghdad: Abderraouf Belhouria, Chargé d’Affaires
(Irak) Bamako : Mohamed Nacer Qort
(Mali + Niger + Burkina Fasso (+Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel CILSS)
Belgrade : Houria Ferchichi
(Yougoslavie + Bulgarie)
Berlin : Alifa Farouk
(Allemagne + agences internationales à Bonn, notamment les Conventions des Nations Unies sur les Changements climatiques et sur la Lutte contre la Désertification)
Berne : Rafiaa Limam Baouandi
(Suisse + Vatican)
Beyrouth : Mohamed Samir Abdallah
(Liban + Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale CESAO) Brasilia : Seifeddine Cherif
(Brésil) Bruxelles : Abdesslem Htira
(Belgique + Luxembourg + Union européenne + OTAN)
Budapest : Adnane Damerji, Chargé d’affaires
(Hongrie) Bucarest : Saloua Bahri
(Roumanie) Buenos Aires : Slim Ben Jaafar, Chargé d’affaires, selon la Guìa Diplomatica Argentina
(Argentine + Chili) Dakar : Jalel Lakhdhar. (Pas de changement le 19-02-10) (Sénégal + Guinée Bissau + Guinée Conakry + Cap Vert + Gambie + Commission africaine des droits de l’homme et des peuples) Damas : Mohamed Aouiti (République Arabe Syrienne + Centre Arabe des Etudes des Régions Arides) Doha : Mohamed Karoui (Qatar) Genève : Abdelwahab Jemal (siège européen des Nations Unies + agences ONU + OMC + CICR) Helsinki : Ali Ben Malek, Chargé d’affaires,
(Finlande) Islamabad : Mourad Bourahla (Pakistan + Bangladesh + Afghanistan) Jakarta : Fayçal Gouia (Indonésie +Malaisie + Brunei Darussalam + Philippines + Singapour + Thaïlande (+ Communication économique et sociale d’Asie et du Pacifique CESAP) ) Khartoum : Saïd Nacer Ben Romadhan (Ramadhan) (Soudan + Banque Arabe de Développement Economique en Afrique BADEA + Organisation Arabe de l’Investissement et Développement Agricole OADA) Kinshasa : Mohamed Messaoud (République Démocratique de Congo + Burundi + Rwanda) Koweït-City : Mustapha Bahia
(Koweït + Organisation des Pays arabes Exportateurs de pétrole (OPAEP) + Fonds Arabe de Développement Economique et Social (FADES) + Organisme Arabe de Garantie de l’Investissement) La Haye : Mohamed Salah Tekaya (Pays-Bas + Danemark + Système ONUsien de justice internationale, notamment la Cour Internationale de Justice et la Cour Pénale Internationale + Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) La Valette : Mohamed Ali Ganzouï (Malte + Institut International sur le Vieillissement) Le Caire : Mongi Bedoui (Egypte + Ligue Arabe + Conseil de l’Union Economique Arabe + Organisation Arabe du Travail OAT + Académie Arabe des Sciences, des Technologies et du Transport Maritime AASTTM) Lisbonne : Mohamed Ridha Farhat (Portugal) Londres : Hamida Mrabet Labidi (Royaume Uni + Irlande + Organisation maritime internationale OMI) Madrid : Mohamed Ridha Kechrid (Espagne + Organisation mondiale du Tourisme OMT) Manama : Khaled Zitouni (Bahrein) Masqat : Mahmoud Khemiri (Oman) Moscou : Khémaïes Jihannaoui (Fédération de Russie + Arménie + Azerbaïdjan + Biélorussie + Géorgie + Kazakhstan + Kirghizstan + Ukraine) New Delhi : Raouf Chatti (Inde) New York: Ghazi Jomaa (O.N.U) Nouakchott : Abderrahman Belhaj Ali (Mauritanie) Oslo : Nabil Ammar, Chargé d’affaires
(Norvège) Ottawa : Mouldi Sakri (Canada + Cuba + Organisations OUNisennes, notamment l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale OACI) Paris : Mohamed Raouf Najjar (France + Bolivie + Francophonie + OCDE + INTERPOL + Organisation mondiale de l’eau + Conseil de l’Europe + Parlement européen + la non-institution des pays créanciers dite ‘Club de Paris’ + la future agence mondiale de la Biodiversité) Paris : Mezri Haddad (UNESCO) Pékin : Mohamed Sahbi Basli (Chine + Cambodge + Vietnam + Corée du Nord + Laos) Prague : Kamel Haj Sassi (République Tchèque) Pretoria : Ahmed Mahjoub (Afrique du Sud + Namibie + Zambie + Angola + Mozambique + Zimbabwe) Rabat : Sadok Korbi (Maroc + Union du Maghreb Arabe UMA + ISESCO + Comité Al Quds+ Organisation Arabe du Développement Industriel et de la Métallurgie OADIM + Organisme Arabe de l’Aviation Civile OAAC) Ramallah : Ahmed Habbassi. (Pas de changement le 19-02-10) (Palestine) Rome : Habib Achour (Italie + Chypre + Organisation des N-U pour l’Alimentation et l’Agriculture F.A.O + Programme Alimentaire mondial PAM + Fonds International du Développement agricole FIDA + Centre International Abdus-Salam de Physique Théorique CIPT + Centre International de Génie génétique et de Biotechnologie CIGGB + Centre International pour la Science et la Technologie de Pointe CIS) Riyad : Néjib Mnif (Arabie Saoudite + O.C.I + Fonds de Solidarité Islamique + Banque Islamique de Développement + Majmaa Al Fiqh Al Islami (Académie du Droit musulman) + Organisation Arabe des Télé-Communications spatiales ARABSAT) Sanaa : Taoufik Jaber (Yémen + Djibouti) Séoul : Mustapha Khammari (République De Corée (du Sud) Stockholm : Adel Ben Abdallah, Chargé d’affaires, selon la Stokholm Diplomatic List
(Suède + Islande) Téhéran : Hatem Essayem (Iran) Tokyo : Noureddine Hachad (Japon + Australie) Tripoli : ((Mohamed Elyes Ben Marzouk*, Haut représentant )). VACANT. Pas de nomination le 19-02-10 (Jamahiriya Arabe Libyenne + Communauté des Etats Sahélo-Sahariens CEN-SAD + Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce BSIC) Varsovie : Béchir Chebaane (Pologne + Estonie + Lituanie + Lettonie) Vienne : Ali Chaouch (Autriche + Bosnie-Herzégovine + Croatie + Slovénie + Slovaquie + ONU Vienne + Agences internationales, notamment à caractère industriel, de désarmement, de non-prolifération nucléaire et de contrôle des Drogues + A.I.E.A + O.S.C.E) Washington : Habib Mansour (Etats-Unis-d’Amérique) Yaoundé : Ambassadeur: Ryadh Essid / Consul général:Hattab Haddaoui (Cameroun + Afrique centrale + Gabon + Guinée équatoriale + Sao Tomé et Principe + Tchad)
PS :
Le Ministère des Affaires étrangères ne donne aucune précision quant à la désignation de la résidence des Ambassadeurs (non résidents) auprès de Panama, El Salvador, Guatemala, Monténégro, Saint Vincent et Grenadine… La squelettique liste des missions non résidentes (et non habitées selon le portail de la Diplomatie du temps du règne Abdallah) n’a pas été actualisée depuis l’an 2007, son début s’entend.
CONSULATS GENERAUX : Bonn (Allemagne) : Mohamed Nouefel Labidi
(Bonn hérite du Consulat de Dusseldorf, avec rang de Consulat général, par Décret n° 2642-2006 du 9-10-2006, comme pour effacer, à jamais, le mauvais souvenir d’un ancien Consul prié par les Allemands de plier bagage au début des années 1990, fait exceptionnellement rare et quasi-singulier pour la Diplomatie tunisienne depuis des siècles) Jeddah (Arabie saoudite) : Mohamed Fathi Bedda Lyon (France) : ((Sabri Bachtobji*, en remplacement de Hamza Raïes))
Avec juridiction sur les départements suivants : L’Ain, l’Allier, le Cantal, la Corrèze, la Côte-d’Or, la Creuse, le Jura, la Loire, la Haute-Loire, la Nièvre, le Puy-de-Dôme, le Rhône, la Saône-et-Loire et la Haute-Vienne. Marseille (France) : ((Mokhtar Baltaji* en remplacement deMohamed Mezghani))
Avec juridiction sur les départements suivants : L’Aude, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault, la Lozère, les Pyrénées-Orientales, le Var et le Vaucluse.
Milan (Italie) : Salem Ben Cheikh
(Milan est élevé au rang de Consulat général par Décret n° 2641-2006, du 9-10-2006)
Nice (France) : Mohamed Lamine Mehrezi,
Avec juridiction sur les départements suivants : Les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse.
(Nice est élevé au rang de Consulat général par Décret n° 2643-2006, du 9-10-2006) Paris (France) : Thameur Saad,
Avec juridiction sur les départements suivants : L’Aisne, les Ardennes, l’Aube, le Calvados, le Cher, les Côtes-d’Armor, l’Eure, l’Eure-et-Loir, le Finistère, l’Ille-et-Vilaine, l’Indre, l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Maine-et-Loire, la Manche, la Marne, la Haute-Marne, la Mayenne, le Morbihan, le Nord, l’Oise, l’Orne, le Pas-de-Calais, la Sarthe, Paris, la Seine-Maritime, les Deux-Sèvres, la Somme, la Vendée, la Vienne, l’Yonne, l’Essonne et le Val-de-Marne. Tripoli (Libye) : Ahmed Selmi CONSULATS : Annaba (Algérie) : Rafik Ben Messaoud (Consulat général rétrogradé en Consulat par le Décret n° 2323-2007 du 17-09-2007) Benghazi (Libye) : Brahim Fridhi Bruxelles (Belgique) : Lotfi Ben Ameur Doha (Qatar): ???
((création récente en vertu du Décret n° 10-2008 du 02-01-2008)) Gênes (Italie) : Mondher Marzouk Grenoble (France) : Tarek Saadi,
Avec juridiction sur les départements suivants : L’Ardèche, la Drôme, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie Hambourg (Allemagne) : Hamed Ben Brahim
Montréal (Canada-Québec) : Imed Sassi Munich (Allemagne) : Mohamed M’Hadehbi Naples (Italie) : Brahim Aouam Palerme (Italie) : Abderrahman Ben Mansour Pantin ( France ) : Abderrazzak Ben Fraj,
Avec juridiction sur les départements suivants : La Seine-et-Marne, les Yvelines, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise. (Pantin hérite du Consulat de Nanterre, par le Décret n° 1898-2007 du 23-07-2007) Rome (Italie) : Mohamed Tahar Arbaoui Strasbourg (France) : Zouheir Guembri,
Avec juridiction sur les départements suivants : Le Doubs, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Haute-Saône, les Vosges et le Territoire de Belfort. Tébessa (Algerie) : ((Ahmed Naddari *, en remplacement de Sadok Ben Amara)) Toulouse (France) : Mohamed Salim Hammami,
Avec juridiction sur les départements suivants : L’Ariège, l’Aveyron, la Charente, la Charente-Maritime, la Dordogne, la Haute-Garonne, le Gers, la Gironde, les Landes, le Lot, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Genève, le 19 février 2010 Aïd / Retornado, Bi Idhni Allah, Ahabba Man Ahabba Wa Kariha Man Kariha Abdel Wahab Hani Mél :awhani@yahoo.fr
Tél : +33617960037 (impossible à joindre depuis les lignes fixes, cellulaires, rifi, publiques et privées de l’opérateur national Tunisie Telecom, suite à une décision injuste et totalement illégale d’un fonctionnaire zélé il y a une décennie bientôt)
Quand les salafistes concurrencent le Hamas à Gaza
C’est Emmanuelle Bonneau sur Rue89 qui alerte : “Si les nouveaux projets de programme sont adoptés, en septembre prochain, les futurs lycéens de seconde ne pourront plus étudier la civilisation musulmane en Histoire-géo, disparue au profit de l’Occident chrétien médiéval. « La Méditerranée au XIIe siècle : carrefour des civilisations » est le troisième chapitre du programme d’Histoire de seconde. Il traite des « espaces de l’Occident chrétien, de l’Empire byzantin et du monde musulman » et des « différents contacts entre ces trois civilisations : guerres, échanges commerciaux, influences culturelles ». C’est ce que précise l’arrêté du 1er juillet 2002, paru dans le bulletin officiel de l’Éducation nationale. Si les nouveaux programmes sont adoptés en septembre prochain, le chapitre deviendra :« La civilisation rurale dans l’Occident chrétien médiéval, du IXe au XIIIe siècle.”
Contacté par Nouvelobs.com, le ministère de l’Éducation nationale se défend et tient à préciser que« les programmes sont encore en phase d’élaboration », et peuvent donc « être modifiés, rien n’est définitif ». La phase de consultation des enseignants sur le sujet va ainsi durer « jusqu’au 12 mars » et « le texte final devrait être présenté au Conseil supérieur de l’éducation le 1er avril ». Par ailleurs, le ministère souligne une « polémique curieuse » au regard d’« un projet de programme où le monde musulman ne disparaît pas ». Au contraire, « il est abordé avec la question sur ‘La diversité du monde au XVe et XVIe siècle’” ».
Alice Cardoso, responsable de l’Histoire-géo au sein du Syndicat national des enseignements de second degré (Snes), conteste et précise sur Rue89 : « Dans le projet de programme, il y a une étude obligatoire intitulée “Constantinople à Istanbul : un carrefour de civilisations” mais ça ne prendra qu’une heure. » Un tour de passe-passe selon elle, d’autant que les collégiens étudient déjà en cinquième « La chrétienté occidentale » (13 à 14 heures).
L’Association des professeurs d’histoire-géographie (APHG) proteste aussi sur France Info :« Ce chapitre faisait consensus parce qu’il donnait des repères essentiels, parce qu’il a une portée civique et qu’il permettait une ouverture auprès d’élèves, explique Jean-Marc Fevret, de l’APHG de l’académie d’Aix-Marseille. C’est un thème qui était très porteur. »
Les professeurs redoutent un programme recentré sur l’histoire européenne stricto sensu. Une approche qui serait, selon eux, contreproductive pour l’enseignement de la culture générale. « Il faut montrer aux lycéens l’intérêt de ce qui ne leur est pas familier. Parce que c’est ce qui est le moins connu par les élèves, l’apport du professeur d’histoire géographie peut donner plus de sens aux choses », explique sur France Info Philippe Péchoux, le secrétaire national de la CGT Educ’action.
(Source : le blog d’Eric Azan, journaliste au « Monde », le 19 février 2010)
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