26 août 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3017 du 26.08.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Reporters sans frontières: Slim Boukhdir privé de papiers d’identité : Reporters sans frontières demande l’intervention du ministre de l’Intérieur

Reporters Without Borders: Call for action over journalist denied return of ID papers after release from prison

Le parti « Tunisie Verte »:

De nouveau le bassin minier de Gafsa –

Nos propositions AbouFiras: Les affaires de la famille en Tunisie Yahyaoui Mokhtar: Tunisie : « Quelle est belle la République sous la Dictature » Balha Boujadi: Une  nation  au  dernier  wagon… Tout sur l’Algérie: Arrestation d’un diplomate algérien en France – l’ancien colonel Samraoui prudent AFP: USA: arrestation de quatre personnes soupçonnées d’avoir voulu tuer Obama (TV)


 
 

Reporters sans frontières Communiqué de presse 26 août 2008 TUNISIE

Slim Boukhdir privé de papiers d’identité : Reporters sans frontières demande l’intervention du ministre de l’Intérieur

Reporters sans frontières a adressé, le 26 août 2008, un courrier à Rafik Belhaj Kacem, ministre tunisien de l’Intérieur et du Développement local, pour lui demander d’intervenir en faveur de Slim Boukhdir qui est toujours privé de sa carte d’identité nationale depuis sa sortie de prison et de son passeport depuis 2004.    “Condamné à un an de prison en décembre 2007 suite à un procès dont les motifs nous ont toujours paru infondés, il a été libéré le 21 juillet dernier, soit quatre mois avant la fin de sa peine. Cette libération anticipée, gage de bonne volonté de votre gouvernement, n’a pas pour autant mis fin aux difficultés rencontrées par ce journaliste. A sa sortie de prison, Slim Boukhdir n’a pas été autorisé à récupérer sa carte d’identité nationale. Ce document lui est pourtant indispensable dans ses activités quotidiennes, notamment pour toute transaction bancaire”, a écrit l’organisation.   “Nous tenons également à vous rappeler que Slim Boukhdir est privé d’un passeport depuis quatre ans. Le jour de son arrestation, le 26 novembre 2007, il se rendait justement à Tunis pour obtenir ce document. Il avait auparavant mené une grève de la faim pendant deux semaines pour protester contre le refus de votre administration de le lui fournir”,  a ajouté Reporters sans frontières dans sa lettre.   “Nous considérons que Slim Boukhdir a souffert de nombreuses injustices. Après avoir passé 238 jours en détention, ce journaliste aspire aujourd’hui à reprendre ses activités professionnelles. Nous vous prions d’intervenir afin qu’il puisse obtenir sa carte d’identité nationale ainsi que son passeport”, a conclu l’organisation.   Slim Boukhdir, 39 ans, avait été arrêté le 26 novembre 2007 lors d’un contrôle d’identité des passagers d’un taxi collectif reliant Sfax à Tunis. Il avait été immédiatement déféré devant la justice et condamné, au terme d’un procès inique, à un an de prison pour “outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions”, “atteinte aux bonnes mœurs” et “refus de présenter ses papiers d’identité” par le tribunal cantonal de Sakiet Ezzit dans la banlieue de Sfax. Le journaliste a souffert de conditions de détention très difficiles (conditions d’hygiène insuffisantes, intégrité physique menacée par ses codétenus, privé de correspondance et de journaux indépendants).

 
Reporters Without Borders Press release 26 August 2008 TUNISIA

Call for action over journalist denied return of ID papers after release from prison

 Reporters Without Borders today wrote to the Tunisian interior minister urging him to intervene in the case of journalist Slim Boukhdir who has been deprived of his national ID card since leaving prison last month and whose passport was removed in 2004.   The 39-year-old journalist was correspondent for the pan-Arab London-based newspaper al Quds al Arabi and for the website of Satellite television station al-Arabiya, as well as posting  articles on websites, particularly Tunisnews and Kantara.   “Sentenced to one year in prison in December 2007 after a trial on charges which we have always seen as groundless, he was released four months early, on 21 July this year,” the worldwide press freedom organisation said in its letter to Rafik Belhaj Kacem, minister for the interior and local development.   “This early release, a sign of goodwill on the part of your government, has not however put an end to the journalist’s problems”, it said. “On leaving prison, Slim Boukhdir was not allowed to have his national ID card back, although it is vital for his daily life, in particular for any bank transaction.”   “We also want to remind you that he has been deprived of his passport for four years. On the day of his arrest, on 26 November 2007, he was travelling to Tunis to try to reclaim it,” the organisation said. “He had previously gone on a two-week hunger strike to protest at your administration’s refusal to return it”.   “We believe that Slim Boukhdir has been the victim of several injustices. Having spent 238 days in prison, the journalist now wants to take up his work as a journalist again. We urge you to intervene so that he can get back his national ID card as well as his passport,” the organisation concluded.   The journalist was arrested during a check on ID papers of passengers using a collective taxi between Sfax and Tunis. He was immediately taken before cantonal court in Sakiet Ezzit in the Sfax suburbs and sentenced, at the end of an unfair trial, to a year in prison for “insulting an official in the exercise of his duty”, “breach of accepted standards of decency » and “refusing to produce his identity papers for police”.   He endured harsh conditions during his time in jail, including poor hygiene, the threat of physical harm from his fellow prisoners and deprivation of letters and independent newspapers.

 

Le parti « Tunisie Verte »

 

Tunis le 26/08/2008

De nouveau le bassin minier de Gafsa :

Nos propositions

 

Après la manifestation de solidarité avec le mouvement des jeunes et leurs familles à Redeyef le 27/07/2008, plusieurs manifestants ont été arrêtés. Leur procès a été clôturé le 14 Août 2008, le tribunal de 1ère instance de Gafsa a prononcé un verdict très sévère :

  • Zakia Dhifaoui, militante du Forum démocratique et des libertés a été condamné à 8 mois de prison ferme.
  • Faouzi El Mass, Kamel B.Othman, Maâmar Amaïdi, Abdelaziz Soltani, Abdesselam Dhaouadi, Nizar Chebil ont été condamnés à 4 mois de prison.

 

Tous les condamnés ont déclaré devant le juge qu’ils ont été torturés dans les locaux de la police de Gafsa. Zakia Dhifaoui a declaré qu’elle a été victime d’harcèlement sexuel et menaces de viol.

 

D’autre part, le tribunal de 1ère instance de Tunis a condamné des jeunes étudiants à des peines de prison de 4 mois le 29/07/2008 suite à la contestation des résultats catastrophiques de fin d’année universitaire.

 

Tous ces étudiants sont des militants actifs à l’UGET (association des étudiants), Ali Bouzouiziaa, Ali Falleh, Kaïs Bouzouizia, Chedli Krimi. D’autres sont en fuite.

 

Par ailleurs, nous signalons que les arrestations des jeunes dans le bassin minier de Gafsa et les procès expéditifs n’ont pas cessé cet été.

Plusieurs manifestants ont été arrêtés le 11/08/2008 suite aux derniers mouvements des jeunes à Mdhilla.

 

Le parti « Tunisie Verte », tout en rappelant son soutien aux populations du bassin minier déclare :

1)      Seule la libération de tous les détenus et condamnés et l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires dans la région de Gafsa peuvent apaiser la situation et aboutir à un dialogue social et réel avec la population.

2)      Nous rappelons aussi que l’état d’abandon, le manque d’une politique de développement durable ont engendré ce déséquilibre régional qui risque de déstabiliser entièrement le pays.

3)      Par conséquent, les autorités sont seules responsables. Elles refusent toujours de mettre en oeuvre une politique d’équilibre régional et social et de mobiliser les moyens financiers nécessaires, surtout que la commercialisation de la  production annuelle de phosphates est évaluée à plus de 4 milles miliards de Dinars annuellement.

Ces moyens financiers doivent participer particulièrement à instituer les fondements solides du développement économique vert dans le bassin minier de Gafsa, pour lutter contre le pollution, protéger les oasis de Gafsa, El Guettar, Lella et les vergues d’El Ksar, Amra et les villages agricoles et soutenir l’élevage de la région.

Ces oasis et espaces verts qui vivent sous le choc du drame de l’absence de l’eau, sont aussi menacés d’urbanisme sauvage. Ainsi, l’histoire, le patrimoine et l’écosystème de la région sont en train de disparaître.

Enfin, ces oasis sont à l’origine de toute la production agricole vivrière du bassin minier depuis des dizaines d’années.

4)      Mettre en oeuvre une nouvelle politique pour gérer les besoins en eau et établir un plan d’action pour ce nouveau siècle. Unifier les réseaux de la région avec les régions avoisinantes pour exploiter la mer d’eau profonde des trois pays maghrébins « Algérie Tunisie et Lybie »[1]. Faute de projets maghrébins, nous proposons l’exploitation immédiate de nos réserves selon le protocole maghrébin de 2007.

5)      Etablir un nouveau plan de partage de terres de grande plaine (appelés terres collectives) et mettre fin à la politique de vente et bradage de ces terres au profit de sociétés anonymes et obliger celles établies à investir dans des projets agricoles uniquement et en cas de refus, nous demandons l’expropriation de ces sociétés aux profits des jeunes de la région.

6)      Etablir un nouveau plan d’aménagement de villes minières et faire disparaître à jamais ces cités lugubres des mineurs. Construire des nouvelles cités et permettre à tous les ouvriers (en les aidant à obtenir des prêts moins coûteux) d’acquérir des nouvelles maisons modernes en leurs fournissant l’eau et  l’énergie renouvelable. Créer aussi dans ces nouvelles cités des espaces verts de loisir, de création et divertissement.

7)      Libérer le commerce frontalier intermaghrébin. Etablir une ligne de chemin de fer maghrébine au sud et prolonger et améliorer les lignes existantes régionales. Etablir un pôle d’industrie propre et un grand centre de recherche pour promouvoir la production du phosphate et lutter contre la pollution.

8)      Mettre fin au « Fonds de réorientation et développement des centres miniers » et ouvrir une enquête approfondie sur la gestion de ce fonds depuis plusieurs années. Créer un fonds de développement financé par les bénéfices de la compagnie des phosphates de Gafsa à raison de mille millards chaque année pour le meilleur développement de la région.

 

Abdelkader Zitouni

Coordinateur National du parti « Tunisie Verte »

membre du Parti Vert Européen,

membre de la fédération des verts africains,

membre de “Global Greens”.

E- mail : tunisie.verte@gmail.com

Tel : 00.216.98.510.596

Fax : 00.216.71.750.907


 


[1]    Estimée à plus de 4 mille milliards de m3

 


 

Les affaires de la famille en Tunisie

Par AbouFiras.   Si le peuple, un jour, demande la vie, Le destin ne peut que répondre oui                         -Abou El Kacem Chabbi –     Ce qui se passe dans mon pays la Tunisie est indécent et criminel.   Les familles Ben Ali – Trabelsi et leurs familles alliées ont définitivement mis la main sur une grande partie des richesses du pays, et le plus grave, ils ont surtout mis la main sur l’ensemble de l’appareil de l’état et ses institutions.   Rien ne semble les arrêter dans leur quête de richesses mal acquises, de détournements de toutes sortes, d’intimidations, de blanchiment d’argent. Aucun secteur d’activité n’est épargné, et aucun trafic juteux licite et surtout illicite ne leur échappe.   Des personnalités tristement célèbres font partie du paysage de cette Tunisie dont la population a l’énorme défaut d’être trop pacifiste et trop consensuelle, Ces personnages avec leurs niveaux différents d’éducation et de civisme ont pris en otage l’appareil de l’état et ses institutions .. Rien ne leur résiste … aidés en cela, faut-il le dire par la peur et la lâcheté d’un grand nombre de fonctionnaires et de commis de l’état.   La majorité des tunisiens ne sont pas au courant de ce qui se passe réellement dans leur pays, tous les moyens d’informations sont confisqués et mis sous tutelle, très rares sont les pays dans le monde qui sont arrivés à un tel degré de sophistication dans le verrouillage de tous les moyens d’information. Dans sa quête de verrouiller encore tous les espaces de liberté, la cyber police du régime ne se plait pas uniquement à censurer tous les sites internet d’opposition ou ceux de video en ligne mais aussi ceux des bloggers tunisiens trop indépendants et même des sites comme facebook tout récemment.   Dans les cafés et les salons, les tunisiens se plaisent à raconter les dernières opérations du clan présidentiel dont voici quelques extraits récents :   – Le tristement célèbre Belhassen Trabesli gendre du président et propriétaire du groupe Carthago est devenu en l’espace de quelques années une des premières fortunes du pays, grâce à des opérations de malversation, de clientélisme et de trafic d’influence comme l’illustre sa dernière opération ou il est allé acheter 8 ha dans une zone classée patrimoine archéologique du coté de la célèbre cité : La Marsa, zone dénommée -El maalegua-. au prix de 8 DT le m2, il a du donc débourser 65 MD pour les 8ha. Miracle, quelques semaines plus tard, toute la zone est déclassée en zone urbaine – à usage d’habitation et de commerces- et vendue au prix de Mille dinars le m2 d’ou une plus value de 80 millions de Dinars … Il est très intéressant de noter que la décision de déclassement a été prise par le Ministre de l’équipement sans aucune réunion de la commission du patrimoine archéologique qui devrait siéger à cet effet.   – Cette opération , ne l’oublions pas a été précédée par une opération similaire dans la célèbre région de Kantaoui à Sousse ou un grand terrain à usage agricole à été déclassé par le ministre de l’agriculture et cédé au gendre du président belhassen Trabelsi qui a dégagé une plus value de plus de 15 MD en cédant le terrain à son acolyte de promoteur qui s’est empressé d’offrir le meilleur lot et la meilleure vue dans le lotissement connu sous le nom -la baie des anges- au président de la république qui l’a enregistré sous le nom de son jeune fils.   – Cet illustre beau-frère du président est en train d’investir massivement en Egypte et à Dubai, avec la bénédiction de la Banque centrale de tunisie qui a autorisé le transfert de 15 Millions de DT en devises pour la création d’une compagnie aérienne en Egypte .. l’histoire ne dit pas la suite de cette opération très mystérieuse.   – La dernière grande opération de cet homme d’affaires hors pair (qui a été déclaré Manager de l’année en 2007 et médaille du travail decernée par le président de la république) a été de s’octroyer quelque 5% du capital de la Banque de Tunisie après un hold-up sur la banque  digne des républiques bananières les plus reculées .. puisque un communiqué du conseil d’administration de la Banque de Tunisie a été simplement annulé quelques jours après sa parution – et le conseil du marché financier n’a eu rien à redire. Les investisseurs, n’ont qu’à aller voir ailleurs et c’est ce qu’ils font d’ailleurs.   – Le tout nouveau venu dans la famille, Sakhr Materi gendre du président et mari de sa fille ainée avec leila trabesli est en passe de devenir une des plus grandes fortunes du pays, sa dernière acquisition d’un terrain de plus de 3000 m2 à Sidi Bousaid au prix de 27 Dt le m2 (après une mission d’expertise qui en a attesté le prix) .. Le jeune époux construit une villa de 3000 m2 couverts avec notamment une chambre à coucher de 300 m2 et je ne voudrais pas spéculer sur le coût de cette construction digne des fils de sultan au moyen âge, dans une Tunisie ou le salaire moyen est de 250 DT.   – Ce même gendre Sakhr Materi qui a trouvé un créneau porteur : celui de faire du business avec la religion (chacun fait ce qu’il peut) .. après la création de la chaine de radio -Ez zitouna- le voilà maintenant qui est sur le point d’avoir les accords pour la 2 ème banque islamique du pays – Zeitouna Bank- du nom de la première institution et université islamique dans l’histoire du pays.   – le même Sakhr Materi qui vient de mettre la main sur des grands terrains du coté du port de Rades / la goulette et aussi sur le lac Sud de Tunis en intermédiaire sur des opérations foncières qui ne peuvent pas être à la portée de n’importe qui et donc les bénéfices ne tarderont pas à être connus.   – Ce même jeune talent de 28 ans et dont la Tunisie peut de Ben Ali peut être fière, a eu la main heureuse de se payer la concession Volkswagen – Audi de la Tunisie (Sté Ennakl) pour la somme rondelette de 24 millions de dinars sauf que ce vertueux personnage semble avoir  bénéficié d’un oubli au niveau de l’encaissement d’un chèque de 13 Millions de DT qui devait être tiré sur la STB.. et donc il ya fort à parier que ce musulman de bonne souche n’ira pas jusqu’à rembourser la dite somme.   – Il faut dire que ce brillant entrepreneur a été coopté eu égard à ses talents dans la liste du comité central du parti du président récemment.. Faut-il en comprendre qu’on le prépare à des missions plus visibles et donc plus lucratives?    Le clan Ben Ali est impliqué dans beaucoup d’autres opérations financières douteuses telles que : –     le chantier du nouveau aéroport international d’Enfidha, –     Le projet de la nouvelle raffinerie de pétrole du sud, –     le projet de la cité de la culture de Tunis dont les malversations mafieuses ont eu pour effet de nous mettre à dos les autorités chinoises dont le projet et financement on été bien classés et qui ont été eliminés finalement au détriment d’un parent de Leila Trabesli épouse du président tunisien. –     Le projet de Sama Dubai dont les conditions d’octroi des meilleures terres restent plus que mystérieuses. –     Le projet de la cité sportive également   Les chancelleries étrangères sont toutes parfaitement au courant de ces pratiques mafieuses du clan Ben Ali … pourquoi elles ne disent rien ? Parceque les tunisiens eux-mêmes n’arrivent pas à en parler ni à protester. Le plus malheureux dans l’histoire est que des milliers de fonctionnaires véreux ou simplement peureux participent à ce hold-up collectif sur le pays au profit de cette mafia au pouvoir : du ministère des finances, aux services des douanes , aux services de police , aux pouvoirs locaux , aux institutions financières etc .. tous participent à des degrés différents à assurer au clan Ben Ali et Trabelsi l’impunité de leurs opérations frauduleuses. Ne parlons pas du bras armé de ce régime : sa police qui excelle dans l’art de tabasser des hommes et des femmes plus que respectables parce qu’ils ont eu le tort de penser autrement que Ben Ali. L’opposition Tunisienne n’a pas porté le débat sur les questions économiques pour démontrer au monde que le problème en Tunisie n’est pas celui des droits de l’homme ou de la démocratie mais bien celui d’un clan de voyous ayant mis la main sur un pays et ses richesses sous le couvert d’un combat contre l’islamisme.   Le régime de ben Ali a su mettre au pas toute la société civile tunisienne, ses élites, ses syndicats, son opposition et son armée. Il a su même neutraliser  les opinions des chancelleries et des moyens d’information étrangères.   Pour combien de temps encore ?
 

Tunisie : « Quelle est belle la République sous la Dictature »

 

 Ils étés juste 16 000 en début de l’année, six mois plus tard ils ont atteint 25 000 pour arriver à 28 313 tunisiens inscrits sur « Face book » le 14 Aout 2008. Les chiffres de l’étude sur « L’utilisation des réseaux sociaux et la répartition des utilisateurs sur Facebook en Tunisie »  sont d’eux-mêmes éloquents et ne laisse aucun besoin d’explication. A ce rythme là, en moins d’un an on peut facilement dépasser les 50 000 voir les 100 000 adhérents. Pour un pays comme la Tunisie avec ses 10 millions d’habitants et sa chape de plomb ces chiffres sont tout simplement impressionnants. Trop élevés, pour qu’un autre espace que le parti du président Ben Ali peut se permettre un tel rassemblement.

C’est difficile d’imaginer 100 000 tunisiens connectés à volonté et à tout moment sur un seul réseau, mais quand ça coïncide avec une échéance d’une telle importance comme 2009, année d’investiture du président pour son cinquième mandat de cinq ans, cela doit constituer l’effet d’un tremblement de terre pour une dictature mobilisée à souder tous les fissure d’un système de soumission qu’elle veut créditer à 99%. Avec tout l’excès de zèle dont on est en train d’observer à l’encontre de toute forme de libre expression, d’opposition ou de contestation, ce parti virtuel, pirate, qui à apparu aussi soudainement en dehors de toute emprise de notre administration, de notre propagande, de notre police et de notre justice est une véritable menace pour la suite du scénario en chantier.

Imaginez juste un moment, 100 mille tunisiens totalement affranchi de la machine à abêtir de Ben Ali, et qui de plus, sont tous instruits et jeunes à 90%. Quel bilan va-t-on donner au dialogue avec les jeunes et que reste-t-il à la république de demain sarcastiquement présentés avec un humour assassin de l’autre coté.

Bien sur qu’il ne reste qu’une seule solution : la censure doit intervenir et réduire leurs écrans à l’erreur 404 « Not founed »http://www.facebook.comn’existe plus en Tunisie.

Gouverner un pays par simple manipulation de quelques boutons est un mode de pouvoir qu’aucun philosophe ou politologue n’avait prévu tout au long de l’histoire de l’humanité.  Ainsi notre président peut oublier tous ses soucis, se frotter les mains et dire tout simplement : «  Quelle est belle la république sous la dictature » comme disait Napoléon le jour de son intronisation « quelle est belle la république sous l’empire. »

La Tunisie n’est pas simplement un système autoritaire, ce n’est pas la Chine Populaire, c’est une dictature dans la pire tradition des pays asservies par un seul tyran. Si en Tunisie comme en Chine d’ailleurs l’autoritarisme est justifié en large partie par les résultats économique réalisés par le système politique en vigueur, il n’y a qu’une ressemblance de forme qui n’a rien à voir avec les résultats concrets.

La prospérité engendrée se traduit en chine par des augmentations de salaire à deux chiffres (plus qu’une fois par ans dont la dernière  augmentation est de 18%) alors que le cout de la vie est resté stable dans un niveau presque insignifiant ; en Tunisie les salaires sont bloqués, se sont les augmentations de prix qui sont à deux chiffres et plusieurs fois par an.

Avez-vous jamais entendu auparavant de patelins en Tunisie commeTebeddit,Khit el wed ou Borj el Akarma ? Non certainement et ce ne sont pas dans de tels hameaux que les fruits de la croissance et les revenus des privatisations ont étés investis pas plus que le phosphate n’a profité aux habitants du bassin minier.

Dans une formule devenus célèbres le juge américain de la cour suprême « Abe Fortas » pose le problème de la contradiction entre l’obligation d’obéissance à la loi et le devoir de désobéissance que peut éprouver tout être humain à l’encontre d’une loi ou d’une politique à cause de son immoralité ainsi :

« Je suis un défenseur du Droit,  je me suis voué au soutien du droit et à l’exécution de ses commandements. J’accepte sans réserve le principe selon lequel chacun d’entre nous est soumis à la loi et doit se conformer à la législation promulgué par son gouvernement. Mais si j’avais vécu en Allemagne à l’époque d’Hitler, j’aurais – je l’espère – refusé de porter un brassard, de crier « Heil Hitler »… (1)» 

Je suis persuadé que nous vivons en Tunisie aujourd’hui un moment de notre histoire ou cette question nous interpelle  et nous soumet à l’épreuve face à notre conscience comme elle ne l’a jamais été auparavant. Je suis aussi convaincu que ceux qui crient « vive Ben Ali » aujourd’hui seront identifiés à ceux qui ont crié « Heil Hitler » et à la gloire de tous les tyrans.

Yahyaoui Mokhtar – 26 août 2008

1 – Abe Fortas – Conserning Dissent and Civil Desobedience, New York – 1968

 

(Source : « Tunisia Watch », le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 26 août 2008)

 


 

UNE  NATION  AU  DERNIER  WAGON…

BALHA BOUJADI Tous les arabes sont restés bouche bé devant le tableau des médailles des Jeux de Pékin, alors qu’une petite île des Caraïbes comme la Jamaïque de 11 km2 et deux millions d’habitants seulement, indépendante depuis 1962, a pu cueillir, à elle seule, six médailles d’or, trois d’argent et deux de bronze ; nous les arabes avec nos 80 millions d’égyptiens et 80 millions de maghrébins, les 30 millions de saoudiens, et tous les pays de Golfe qui ont constitué une véritable armée mercenaires de sportifs naturalisés, tout ce petit monde n’a recueilli qu’une misère de métal : deux médaille d’or (Ma Tunisie et le Bahreïn), deux d’argent (Algérie et Maroc) et trois de bronze (Algérie, Maroc et Egypte). Si on se réfugie dans notre monde musulman, le paysage est encore pire, le milliard et demi des sujets d’Allah n’ont gagné que cinq médailles d’or (La Turquie, l’Indonésie, l’Iran, le Bahreïn et notre chère Tunisie), Huit médailles d’argent et onze de bronze… En total, le monde arabo-musulman n’a recueilli que 24 médailles dont seulement cinq d’or… C’est-à-dire que cette petite île de Jamaïque est toujours impossible d’égaler, sans parler d’une Corée de Sud avec 13 médailles d’or, ce pays qui, au début des années soixante était moins développé que l’Egypte. Il y’a aussi l’Australie avec 14 médailles d’or, il nous faudrait trois olympiades (12 ans) pour réunir les médailles qu’a gagné cette petite nation de 20 millions d’habitants. Qu’est-ce qui ce passe ? Où sont nos valeureux et courageux jeunes prétentieux qui se croient les plus rusés et les plus machos ? Où sont nos barbus et moustachus qui terrorisent leurs femmes et leurs filles ? On a tous honte de voir nos sportifs tomber les uns après les autres comme les feuilles d’automnes. Une nation aussi prestigieuse et « glorieuse » comme l’Egypte a dû être sauvée par le gang grâce à une jeune fille judoka, ce pays où les femmes sont traitées comme des vaches ou des chèvres a vu son drapeau osciller au ciel de Pékin grâce à une donzelle. C’en est presque surréaliste. Les plateaux des télévisions vont grouiller des valeureux « spécialistes » professionnels de langue de bois qui vont débattre sur les conditions atmosphériques (pollution machin) de la mauvaise préparation, du décalage horaire et de je ne sais quoi encore… Personne ne dira la vérité, car ils n’oseront jamais le dire puisqu’ils sont des lâches et des  froussards. Cette jeunesse frustrée et bourrée de complexe, déchirée entre le ciel et la terre, l’orient et l’occident… une horde de petits bambins qu’on n’a jamais eu confiance en eux, livrés à eux-mêmes dans les rues des grandes villes sales et poussiéreuses. Tout y est interdit : parler, chanter, danser, faire l’amour, rire, manger, écrire, avoir un passeport, naviguer sur Internet, faire des photos… Choisissez tous les verbes et mettez-les à la file… Tous sont interdits… Ensuite on les jette à l’arène pour se mesurer avec les jeunes américains, les russes, les allemands, les australiens, les français, les espagnols… une jeunesse épanouie, cultivée, responsable, patriote, ouverte et compétitive… Même notre héros national, Oussama Mellouli, a dû émigrer aux USA pour compter sur lui-même et travailler comme un condamné pour réaliser un exploit qui ne doit à personne, surtout pas à ce minable ministre de Jeunesse et de Sport, récemment humilié par Tarek, ce monsieur qui l’a reçu aujourd’hui les bras ouverts  a donné l’ordre quelques mois avant de lui couper les vivres, une misère de bourse d’étude qu’on a daigné octroyer au grand champion tunisien de tous les temps après Gammoudi. Comme réplique à cette fausse et injuste inculpation pour dopage nos responsables politiques ont cru faire un bon geste de lui retirer la bourse. Et ce n’est pas tout. Mellouli a dû baver un an et demi sous les flèches lancées par des lèches bottes qui se faisaient nommer journalistes et qu’on l’a traité de tous les qualificatifs dont ils sont experts. Aujourd’hui, ces mêmes plumes sont en train de rédiger des discours sur le patriotisme et la grande détermination et hardiesse de Mellouli. Hypocrisie et lâcheté devenues religion pour ces scriptes à cent millimes. Ce n’est pas par hasard qu’une société opaque et bourrée de complexes ne peut jamais enfanter des champions sportifs. Malheureusement, les champions de cette nation, actuellement s’appellent Ben Laden, Dhaouahiri, Zarquaoui et autres Nasrallah… Ce n’est pas par hasard aussi que la première médaille d’or arabe fut gagnée par un tunisien. En Tunisie on a essayé, tout de même, de moderniser le pays avant de succomber sous les fouets de l’archaïsme islamiste nahdaoui qui ont tout massacré dans mon joli pays. BALHA BOUJADI, le 26 août 2008 balhaboujadi@yahoo.es

Arrestation d’un diplomate algérien en France:

l’ancien colonel Samraoui prudent

Par rafik tayeb Dix jours après l’arrestation par la police française d’un diplomate algérien présenté comme étant Mohamed Ziane Hassani, présumé commanditaire de l’assassinat en 1987 de l’avocat Ali Mécili à Paris, l’ancien colonel du DRS Mohamed Samraoui a réagi aujourd’hui. L’homme dont le témoignage aurait été à l’origine du lancement par la justice française des deux mandats d’arrêts internationaux à l’encontre de l’auteur et du commanditaire présumés de cet assassinat, affirme, dans une déclaration exclusive à un blog proche du FFS (www.ffs1963.unblog.fr) se tenir à la disposition de la justice française pour apporter son témoignage. Mais M. Samaroui se montre prudent sur l’identité du diplomate algérien arrêté le 14 août à Paris : «N´ayant pas été confronté à la personne arrêtée, je ne peux évidemment pas émettre une quelconque opinion sur cette affaire, par contre je me tiens à la disposition de la justice pour apporter mon témoignage. D´un point de vue strictement personnel, je considère invraisemblable que la police française ait pu commettre une telle méprise, surtout qu´il n´y a aucune homonymie possible entre les deux noms Hassani et Hasni. Est-ce une diversion ? Est-ce une tentative de semer la confusion ? Est-ce un moyen de défense ? Je n´en sais rien. La prudence est recommandée lorsqu´il y a trop de zones d´ombre, comme c´est le cas actuellement, alors qu´une investigation rapide portant sur le parcours de Rachid Hassani depuis 1987 aurait pu facilement déterminer s´il s´agissait du commanditaire de l’assassinat de Me Ali Mecili ou pas », explique t-il au site qui reproduit intégralement sa réponse, visiblement reçue par email «Nous n’en sommes qu’au stade des hypothèses et par conséquent je me garde de verser dans la spéculation, même s’il y a beaucoup d’interrogations avec notamment le silence des autorités algériennes, les tentatives antérieures de l´intéressé visant à régler le contentieux avant son arrestation, le choix du moment alors que ce diplomate avait l´habitude de se rendre en France où d´ailleurs sa famille résiderait, l´incertitude sur son identité…etc », poursuit l’ancien colonel dont c’est la première déclaration publique depuis l’arrestation du diplomate algérien.  Plusieurs journaux étrangers et algériens ont tenté de la joindre. Sans succès. Cette réaction intervient quatre jours après celle de Hicham Aboud, un autre ancien élément du DRS, dans laquelle il évoquait une méprise après l’interpellation en France du directeur du protocole du ministère des Affaires étrangères. Pour sa part, l’avocat français Jaques Verges qui a qualifié l’arrestation du diplomate algérien de « scandale». (Source : « Tout sur l’Algérie » (France), le 25 août 2008 à 18h14) Lien : http://www.toutsurlalgerie.com/algerie-samraoui-mecili-4603.html


 

USA: arrestation de quatre personnes soupçonnées d’avoir voulu tuer Obama (TV)

 
AFP, le 26 août 2008 à 16h21 DENVER (Etats-Unis), 26 août 2008 (AFP) – Le présumé complot pour tuer le  candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama ne constituait pas une “menace crédible”, ont indiqué mardi des responsables américains, cités par la chaîne CNN. Quatre personnes ont été arrêtées lundi soir à Denver, dans l’ouest des Etats-Unis, et sont soupçonnées d’avoir voulu tuer M. Obama jeudi lors de son discours d’intronisation comme candidat du parti démocrate à la présidentielle de novembre, au stade Invesco Field où sont attendues 75.000 personnes. Les responsables du bureau du procureur général des Etats-Unis sont “absolument certains qu’il n’y a aucune menace crédible sur le candidat”, rapportait mardi la chaîne d’information continue. L’un des hommes arrêtés a indiqué aux autorités qu’ils “allaient tirer sur Obama depuis une position très favorable… avec un fusil.. à une distance de 750 mètres”, selon l’antenne locale de la chaîne CBS. L’un des hommes interpellés a été arrêté dimanche après la découverte par la police de deux fusils de forte puissance dans son camion de location, selon cette source. Un autre homme arrêté était, selon la chaîne, en possession d’une croix gammée et pourrait avoir des liens avec les groupes suprématistes et racistes blancs. Mais selon CNN, il a été détenu sous des accusations de possession illégale d’armes et de drogues, en l’occurrence une super amphétamine, ce qui a fait douter les autorités du sérieux de la menace. C’était peut-être rien de plus “qu’un illuminé hallucinant sous l’effet de la drogue et se parlant à haute voix”, a déclaré un responsable américain cité par la chaîne. Le bureau du procureur de Denver a prévu une conférence de presse mardi. Cependant, le procureur Troy Eid a déclaré aux médias locaux qu’il ne pensait pas que la vie d’Obama était véritablement menacée. “Comme le cas fait encore l’objet d’investigations, il n’y a pas grand chose que nous puissions dire à ce stade”, a déclaré le procureur dans un communiqué cité par le journal local Rocky Mountain News. Le complot présumé fait l’objet d’une enquête du “Secret Service”, agence fédérale mandatée par le Congrès qui coordonne la sécurité à l’occasion de la convention démocrate ouverte depuis lundi à Denver, en collaboration avec 55 agences gouvernementales incluant le FBI et la CIA. Dans un pays qui se remet encore des attentats du 11 septembre 2001 et où le spectre des assassinats politiques, comme celui de John F. Kennedy en novembre 1963, hante les mémoires, les autorités ont mis en place des mesures renforcées de sécurité pour la convention démocrate. Barack Obama a reçu la protection du “Secret Service” plus tôt dans la campagne que quiconque dans l’histoire politique américaine. Entre 3.000 et 5.000 policiers ont été mobilisées pour patrouiller les rues de Denver, ville de deux millions d’habitants avec sa périphérie, perchée à 1.600 mètres d’altitude dans les montagnes Rocheuses du Colorado (ouest). AFP

 

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