25 novembre 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2378 du 25.11.2006

 archives : www.tunisnews.net


 AISPP: Communiqué Le Journal: Lorsque Moncef Souissi fait l’eloge du colonialisme Le Monde: La Libye s’efforce d’empêcher ses immigrants d’Afrique noire de traverser la Méditerranée

 
Le reportage sur les droits de l’homme en Tunisie sera finalement diffusé le mercredi 29 novembre sur RTBF SAT à 20h10 et rediffusé le vendredi à 13h55  
 
La RTBF SAT; est émise en clair et en numérique 24h/24 sur le satellite Astra 1KR 19,2°E (10832,25 MHz). 20:15 Mercredi 22/11/2006 Actualités Questions à la Une

Tunisie : la dictature est-elle plus belle au soleil ?

La Tunisie, un maître achat des destinations au soleil. Plus de 120.000 Belges s’y rendent chaque années pour y chercher soleil, dépaysement et repos. Mais derrière l’oasis de douceur, se cache, en réalité, une des dictatures les plus sombres, un régime qui persécute, emprisonne et torture systématiquement les opposants. Dans ce pays où les journalistes étrangers ne sont pas les bienvenus, l’équipe de « Questions à la Une » a mené l’enquête et révèle ce soir la face cachée de la Tunisie. Ses investigations l’amènent aussi à s’interroger sur l’indulgence de l’Europe qui tolère, à trois heures d’avion de Bruxelles, un régime qui viole systématiquement les droits de l’homme. Une enquête de Sylvie Duquenoy et Alain Van Belleghem.


 
Liberté pour Mohammed Abbou Liberté pour tous les prisonniers politiques  Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel : 71 340 860, Fax : 71 354 984 Le 2411.2006 Communiqué
Aujourd’hui, 25 novembre 2006, Mohammed Amine Oun, Mohammed Soussi, Mejdi Dhakouani, Yassine Jabri, Slim Bel Hajj Salah, Ali Elouni Harzi, Ibrahim Elouni Harzi, Saber Ben Kilani Hasni, Anis Bouzidi, Saber Ben Kilani Hasni, Okba Nasri, Hasni Nasri, Anis Krifi, Tarek Hammami, Maher Chamam, Mimoun Alloucha, Mohammed Zoubeïr Karoui, Sabri Mejri, Ghaith Ghazouani, Mahfoudh Ayari, Mejdi Zribi, Maher Beziouche, Sahl Beldi, Anis Rafrafi et Nabil Mezzi ont été déférés devant la chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis dans l’affaire 11302 pour y être jugés en vertu des dispositions de la loi sur le terrorisme du 10 décembre 2003. Beaucoup d’avocats se sont présentés pour assurer leur défense. Le tribunal a décidé de reporter l’examen de l’affaire au 6 janvier 2007 afin que la défense prenne connaissance des dossiers. Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigé par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Le Journal: LORSQUE MONCEF SOUISSI FAIT L’ELOGE DU COLONIALISME

Par Boubaker SGHAIER

 

Tunis a vécu la semaine dernière au rythme de la fête du Cinéma, à l’occasion de la vingt et unième édition des Journées Cinématographiques de Carthage.

Celles-ci fêtaient également leur quarantième anniversaire.

A l’ouverture de la session, les cinéphiles ont eu droit à la projection du film «Indigènes» du metteur en scène algérien Rachid Bouchareb. C’est un film qui a fait couler beaucoup d’encre en France et ailleurs.

L’histoire du film concerne l’aventure de quatre jeunes Maghrébins qui ont rejoint l’armée française en 1943, lors de la deuxième guerre mondiale.

Ils ont réussi à contrer les forces allemandes dans la région d’Alzace en France.

Les quatre jeunes sont morts.

L’idée principale du film évoque la situation des anciens combattants qui ont été enrôlés de force par la France et ont été utilisés lors des deux guerres mondiales, ou dans les colonies, comme l’Indochine.

L’histoire nous révèle que la France, depuis le début du vingtième siècle n’a pas arrêté d’enrôler des dizaines de milliers de Tunisiens dans ses différentes guerres.

Lors de la guerre déclenchée au début du vingtième siècle, entre la France, l’Angleterre et l’Italie d’un côté et l’empire d’Autriche-Hongrie, l’Allemagne et l’empire Ottoman de l’autre, plus de 7 mille Tunisiens ont été mobilisés comme combattants et comme ouvriers.

En 1917, les autorités coloniales ont pris une décision grave en proclamant la mobilisation générale de tous les jeunes tunisiens qui ont atteint l’âge du service militaire. 35.371 jeunes ont ainsi été enrôlés.

Différents combats, en France et ailleurs, témoignent de l’héroïsme de ces jeunes recrues. D’autres données historiques montrent que notre pays a participé à la première guerre mondiale avec environ quatre-vingts mille soldats dont 10.700 sont morts dans les combats.

Beaucoup de témoignages relatent les actions héroïques entreprises par des soldats tunisiens pour la «Défense de la France». Ils avaient été affectés dans les zones les plus difficiles où des combats de tranchées faisaient rage.

Les enrôlés tunisiens ont pris part à de nombreuses campagnes, comme celle de Marseille en 1940, d’Italie en 1943, de Rome en 1944, de Toulon en 1944, et d’Allemagne (mars, avril et mai 1945).

Dans cette campagne, les soldats tunisiens du quatrième bataillon de l’armée de terre ont joué un très grand rôle pour la libération de l’Allemagne, puisque ce bataillon avait pu avancer au-delà du Rhin le 4 avril 1945, entrer dans plusieurs villes allemandes et arriver jusqu’à Stuttgart où il était resté jusqu’à juillet 1945.

Les historiens mentionnent que les soldats tunisiens ont été les premiers, dans l’armée française, à entrer dans le territoire allemand.

Certaines statistiques militaires estiment à 46.657 le nombre des Tunisiens qui ont participé à la seconde guerre mondiale. 13.612 sont morts dans les champs de bataille.

Le chiffre à retenir, et que tout le monde doit connaître, est que le nombre de Tunisiens enrôlés durant les deux guerres mondiales s’élève à 140 mille, dont 25 mille sont morts dans les combats.

Ces données expliquent l’importance du film projeté à l’ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage.

Il révèle une partie de notre histoire se rapportant au rôle héroïque joué par nos grands parents et parents au service de la France, alors puissance coloniale.

Le paradoxe, c’est qu’au moment où les invités des J.C.C, personnalités politiques, intellectuels, hommes de médias et cinéastes, se remémoraient ces actes héroïques évoqués dans le film, l’homme de théâtre Moncef Souissi disait des choses très graves sur les ondes de la radio nationale.

C’était à l’occasion d’une interview radiophonique. Et il a heurté tous ceux qui l’ont écouté.

Il faisait l’éloge du colonialisme et de ses «bienfaits».

Il louait le colonialisme français pour avoir construit le théâtre municipal.

Est-ce une raison suffisante pour que Si Moncef, verse dans cette grave prise de position inacceptable.

Je n’ai aucun problème avec M. Moncef Souissi. Je vois en lui un homme de théâtre de grande et bien riche expérience. Il a beaucoup contribué à l’évolution du théâtre tunisien et arabe. Il a réussi à jeter les bases d’un théâtre rationnel et à traiter des sujets proches de la vie des gens et des soucis des masses, et cela avec franchise et audace.

Il a toujours réussi à monter des spectacles en utilisant les techniques les plus modernes et les méthodes expérimentales les plus innovantes.

Je ne peux nier que M. Moncef Souissi est un des rares hommes de théâtre qui ont présenté des travaux intéressants dans les différents pays arabes.

Le problème, c’est lorsqu’un homme de cette dimension, avec la position distinguée dont il bénéficie dans notre culture théâtrale tunisienne et arabe, se met à faire l’éloge du colonialisme.

Cette attitude est vraiment inimaginable.

Elle nous étonne par son irresponsabilité.

Elle nous touche profondément, nous, nos enfants et les descendants de plusieurs dizaines de milliers de martyrs qui avaient sacrifié leurs vies pour défendre la Nation.

J’espère que ce n’était là qu’un lapsus de la part de Si Moncef.

 

(Source : « Le Journal », N° 50 du 25 novembre 2006)

Lien : http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=876

 

 

La Libye s’efforce d’empêcher ses immigrants d’Afrique noire de traverser la Méditerranée

TRIPOLI ENVOYÉE SPÉCIALE   Assis sur le trottoir, dans les gaz d’échappement des voitures qui les frôlent, ils attendent, l’air fatigué, comme déjà usés. Aucun n’a plus de 30 ans. Ils sont là, chaque jour, dès 2 heures du matin, leurs outils posés à leurs pieds, guettant l’employeur qui les embauchera à la journée. L’un se dit électricien, l’autre peintre, le troisième maçon. Ces sortes de bourses du travail en plein air, on en trouve une dizaine aux abords de Tripoli. Pas un Libyen dans ces files de travailleurs s’étirant sur plus de 500 mètres, mais des centaines d’Ivoiriens, de Tchadiens, de Ghanéens, de Congolais, de Nigérians, de Nigériens, de Soudanais… Voilà deux, quatre ou six ans qu’ils ont quitté leurs pays d’origine, fuyant la misère ou la guerre, et qu’ils sont arrivés en Libye, sans passeport ni visa. L’Union européenne n’est pas la seule à affronter le problème de l’immigration clandestine. Parce qu’ils sont considérés comme des eldorados pétroliers, la Libye et l’Algérie attirent aussi des flux continus de Subsahariens. Ces migrants, que la forteresse Europe tente désespérément de garder à distance, ne rêvent pas tous de traverser la Méditerranée. Beaucoup arrivent en Libye avec l’espoir de regagner leurs pays de naissance une fois accumulées quelques économies. Sensible aux pressions européennes mais ayant besoin de main-d’oeuvre, la Libye oscille entre répression et tolérance. Tantôt elle chasse ces clandestins – qu’elle appelle « réfugiés » – et les reconduit à ses frontières. Tantôt elle se contente de les maintenir dans le Sud et de leur interdire l’accès des villes côtières. C’est au tournant des années 2000 que, déçu par ses pairs arabes, le colonel Khadafi a choisi de faire appel à ses frères africains. Martin, 30 ans, a eu ainsi l’idée de quitter le Cameroun. Sa mère venait de mourir. « Beaucoup ont entendu le Guide (le président Khadafi) clamer dans ses discours que les Africains étaient les bienvenus en Libye. Nous nous sommes rués à Tripoli, persuadés que nous allions faire fortune, recevoir des logements gratuits et d’importants avantages sociaux », raconte le jeune homme, un peu désabusé. Pour gagner ce qu’il croyait être la terre promise, Martin a connu, comme tant d’autres, les passeurs-escrocs, le désert, à pied et en camion, la faim, la soif, le désespoir. « Au Niger, j’ai vu une misère inimaginable. C’est la première fois que je voyais des chèvres manger des cartons ! », se souvient-il. Peu après son arrivée à Tripoli, le jeune homme a été ramassé et jeté un an dans un camp de détention pour clandestins. Un de ces camps dont l’Union européenne aimerait la multiplication, quitte à participer à leur financement, afin de s’assurer que les candidats à l’exil ne franchiront pas la Méditerranée. « Les camps de détention, c’est pire que la prison. On ne sait jamais quand on sortira. C’est cela, le plus stressant », raconte Martin, qui se souvient de mutineries sanglantes. Aujourd’hui, le jeune homme apprend la soudure dans l’atelier d’un Tunisien, dans l’espoir d’intégrer un jour une compagnie pétrolière. D’ici là, il multiplie les petits jobs et parvient à récolter 150 dollars par mois. Il en envoie 100 à sa famille et survit avec les 50 restants. CHASSE À L’HOMME Les Libyens (5,5 millions de personnes) supportent de plus en plus mal la présence de ces deux millions d’étrangers en situation irrégulière sur leur sol. Ils leur reprochent d’avoir introduit le sida, la drogue, la prostitution, et surtout fait augmenter la criminalité. Les anglophones, Nigérians et Ghanéens surtout, sont les plus mal vus. A l’automne 2000, on a ainsi relevé des dizaines de morts, (des centaines, selon certaines sources), au terme d’une véritable chasse à l’homme lancée à la suite d’un viol attribué à des Subsahariens. « Le problème des clandestins est énorme, de ce côté-ci de la Méditerranée plus encore que de l’autre. Chaque année, nous renvoyons chez eux des dizaines de milliers d’illégaux. Cela nous coûte une fortune et ce n’est pas la solution, soupire Abdessalam Triki, le ministre libyen chargé des affaires africaines. Il faut que la communauté européenne comprenne que la pauvreté est à la racine du mal et qu’elle a sa part de responsabilité là-dedans. Tant qu’elle n’aidera pas concrètement les Africains à améliorer leur vie, ils continueront de fuir leurs pays d’origine. » Florence Beaugé (Source: Le Monde du 26.11.06)  

 

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