TUNISNEWS
7 ème année, N° 2439 du 25.01.2007
Tunisie Verte »: Déclaration du parti « Tunisie Verte » relative aux derniers évènements sanglants en Tunisie
Luiza Toscane: Nour El Houda aurait tellement voulu… AFP: Tunisie: huit personnes condamnées à de la prison pour terrorisme AFP: Kenya: des islamistes présumés arrêtés avec des passeports français, tunisien et américain
La Gazette du Maroc: Tunisie : Terrorisme et opportunisme L´Audace: La police politique se démarque de Ben Ali Moncef Markouzi : Sortie de crise
Déclaration du parti « Tunisie Verte » relative aux derniers évènements sanglants en Tunisie
Tunis le 25/01/2007 Entre le 23 Décembre 2006 et le 3 Janvier 2007, la Tunisie a connu des évènements sanglants suite à un affrontement armé entre les forces de police et de l’armée d’un côté et des jeunes tunisiens (et étrangers) appartenant à un groupe « Jihadiste Salafiste ».
Et si ce n’est pas la première fois que la Tunisie connaît un tel évènement, car nous nous rappelons les évènements en 1980 à GAFSA, les derniers affrontements ont été cette fois-ci relativement plus vastes, la traque et poursuite des jeunes jihadistes et salafistes a été plus longue et à plusieurs endroits de la banlieue de la capitale et proches des lieux sensibles de l’économie de notre pays.
La contradiction des informations officielles et leur rareté, l’annulation de la conférence de presse du Ministère de l’Intérieur en présence de toute la presse tunisienne et étrangère ont exacerbé la peur et la crainte des citoyens et surtout les habitants des régions où se produisaient les affrontements sanglants.
Le parti « Tunisie Verte » assure que :
1) Nous ne voulons pas que notre pays subisse les mêmes violences qu’a connues un pays limitrophe et qui se sont soldées par des destructions et des milliers de victimes innocentes. 2) En tant que parti vert ayant pour objectif l’Ecologie, la sauvegarde de l’environnement et le développement durable, nous refusons la violence comme seul moyen pour conquérir le pouvoir et nous considérons que la réhabilitation des urnes est la seule issue pour garantir une alternance du pouvoir et éviter à notre pays l’immixtion de la religion dans la vie politique. 3) Nous appelons à un dialogue social et politique pour la sauvegarde de notre pays pour asseoir l’Etat de droit et des institutions constitutionnelles, consolider les organisations de la société civile, sans aucune hégémonie et ingérence afin qu’elles deviennent un véritable espace de liberté et de démocratie pour notre jeunesse et ce dans le but de protéger les acquis progressistes tels le code du statut personnel, ouvrir des horizons pour une vie sociale et culturelle éclairée et œuvrer pour le développement durable. Le Coordinateur National de « Tunisie Verte » Abdelkader Zitouni
Nour El Houda aurait tellement voulu…
Il y a quelques jours, les enfants de prisonniers politiques et leurs familles célébraient à leur manière la journée mondiale de l’enfance : photos, dessins exposés, jeûne, plaintes, cette journée prit en ce début d’année 2007 une ampleur particulière. Dans la foulée, Nour El Houda, la fille de Mohammed Abbou, se mit en tête de vouloir rendre visite à son père, ne serait-ce que pour l’embrasser. Il y avait si longtemps, école oblige, qu’elle ne s’était rendue au Kef un jeudi…
C’était sans compter l’acharnement des autorités. De prime abord, Samia Abbou dût sous la menace se débarrasser de toutes ses affaires, sac et portable personnels, si elle voulait rendre visite à son mari. Elle dût céder au chantage pour ne pas décevoir sa fillette. Mais là, une seconde déconvenue l’attendait : au lieu de la visite directe demandée, ce fut le parloir habituel, le double grillage. La déception fut de taille, sans compter le récit fait par Mohammed Abbou du harcèlement continuel en prison. Le retour à Tunis fut celui d’une fillette en pleurs.
C’est ainsi que les autorités tunisiennes célèbrent l’enfance. C’est sans doute aussi pour la célébrer qu’elles ont envoyé la police de façon ostentatoire au collège du grand frère de Nour El Houda, à El Ouardia ; cette dernière a obtenu du directeur le dossier scolaire du collégien. Les enfants de prisonniers sont à leur tour étroitement surveillés.
Luiza Toscane, 25 janvier 2007
Tunisie: huit personnes condamnées à de la prison pour terrorisme
AFP, le 24 janvier 2007 Le tribunal de première instance de Tunis a condamné mercredi huit jeunes Tunisiens, dans deux affaires distinctes, à des peines de prison ferme allant de quatre à neuf ans de prison ferme pour plusieurs chefs d’accusation à caractère « terroriste », a-t-on appris auprès de leur avocat Me Samir Ben Amor. Arrêtés en Tunisie en mai 2005, six prévenus âgés de 21 à 32 ans, originaires de la région de Bizerte, à 60km au nord de Tunis, projetaient de se rendre en Algérie pour s’entraîner au maniement des armes dans les camps du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), selon l’acte d’accusation. Jugés en vertu de la loi de décembre 2003 sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, ils étaient accusés d' »appartenance à une organisation ayant opté pour le terrorisme pour atteindre ses objectifs » -le GSPC-, « incitation à l’adhésion » à cette organisation et « utilisation du territoire national pour le recrutement » de partisans. Quatre d’entre eux ont été condamnés à cinq ans de prison, un à sept ans et un autre à neuf ans. Le septième accusé, établi à Ghardimaou, une ville du Nord-Ouest tunisien frontalière avec l’Algérie, s’est défendu d’être salafiste. Il a admis avoir permis à de nombreux individus de passer clandestinement sur le territoire algérien mais a assuré qu’il ignorait leurs intentions. Il a écopé de la peine la moins lourde: quatre ans de prison. Les inculpés, qui rejettent les accusations, ont déclaré avoir été torturés au cours de leur incarcération et avoir signé des procès-verbaux sous la contrainte, selon Me Ben Amor. L’avocat a réclamé le non-lieu, estimant que les accusations n’étaient pas fondées et souffraient d’absence de preuves. Dans la deuxième affaire, un seul prévenu comparaissait pour « appartenance à une organisation terroriste » et « financement » d’un terroriste présumé. Selon son avocat, il a réfuté le premier chef d’accusation, admettant avoir seulement donné 60 dinars (environ 35 euros) à un ami, sans savoir qu’il se rendait en Algérie. Il a été condamné à sept ans de prison ferme. AFP
Kenya: des islamistes présumés arrêtés avec des passeports français, tunisien et américain
AFP, le 25 janvier 2007 à 12h41 NAIROBI, 25 jan 2007 (AFP) – La police kényane a arrêté mercredi soir cinq hommes soupçonnés d’être des combattants des tribunaux islamiques somaliens, dont l’un était porteur d’un passeport français et un autre d’un passeport américain, a-t-on appris jeudi de source policière kényane. Les cinq hommes, dont deux avaient un passeport syrien et le cinquième un passeport tunisien, ont été arrêtés à la frontière entre le Kenya et la Somalie, près de la côte kényane, selon un responsable de la police s’exprimant sous couvert de l’anonymat. Ils avaient en leur possession trois fusils d’assaut AK-47, selon le policier. « Nous avons formé une unité commune police-armée pour leur faire face. Ils n’ont opposé aucune résistance ». Les suspects ont été remis à la police antiterroriste kényane. « Nous enquêtons sur les suspects, mais jusqu’à présent, leurs passeports ont l’air authentiques », selon la même source. Le week-end dernier, le Kenya a expulsé 34 personnes soupçonnées d’être des membres des forces des tribunaux islamiques, mises en déroute fin décembre début janvier par les forces gouvernementales somaliennes et l’armée éthiopienne.
Tunisie : Terrorisme et opportunisme
La neutralisation par les forces de sécurité tunisienne du groupe des terroristes salafistes, venus d’Algérie, au moment où ils s’apprêtaient à commettre une série d’attentats, a démontré une grande vigilance et une efficacité sans failles. Le soulagement de la population qui a succédé à cette neutralisation de ces menées criminelles des terroristes a été nettement remarqué. Surtout que les confrontations avec ces derniers qui ont abouti aux résultats souhaités et empêché le groupe salafiste d’atteindre ses objectifs, se sont effectuées sans qu’il n’y ait la moindre victime civile. Ceci prouve également que ces forces de sécurité tunisienne n’ont jamais fermé les yeux ni à l’égard de ces groupuscules ni envers ceux qui jouent leur jeu de loin parmi l’opposition illégale. Cette dernière qui n’avait pas hésité, ces derniers mois, à montrer son rapprochement avec un mouvement intégriste. Des représentants de cette opposition à l’étranger, sont allés, à travers des médias européens, jusqu’à défendre voire justifier le recours de ce mouvement intégriste à la violence pour s’imposer sur l’échiquier politique en Tunisie. Par ailleurs, cette nouvelle épreuve, a fait découvrir aux Tunisiens, l’opportunisme de certains opposants vivant dans le pays. En effet, les Tunisiens ont constaté la montée soudaine au créneau des personnes comme Radia Nasraoui, Sihem ben Sedrine ou Moncef Marzouki, qui ont essayé d’analyser les menées de ces terroristes salafistes en les motivant par un soi-disant déficit démocratique. Une nouvelle lecture erronée et une interprétation grave de la part de ces opposants qui cherchent un rôle par n’importe quel moyen, y compris de miser sur les terroristes. Ces personnes devraient maintenant, après leurs déclarations opportunistes, expliquer à leurs «mentors», notamment en France, comment des démocrates flirtent avec des terroristes allant jusqu’à justifier leurs actes, sachant que les Tunisiens auraient payé le prix de leur vie au cas où les attentats n’avaient pas été déjoués. (Source : « La Gazette du Maroc » (Quotidien- Maroc), le 22 janvier 2007) Lien : http://www.lagazettedumaroc.com/articles.php?r=2&sr=69&n=508&id_artl=12367
La police politique se démarque de Ben Ali
L’on a coutume dire que dans une dictature, tout va bien pour les tyrans jusqu’au dernier quart d’heure. Cela va-t-il encore une fois se confirmer en Tunisie? Et pour cause, tous les bruits qui nous parviennent du ministère de l’Intérieur laissent entendre que la police se démarque jour après jour de la politique de répression de Ben Ali. Même si l’on n’a pas atteint le niveau de la désobéissance, de nombreux fonctionnaires affectés à la police politique demandent leur mutation dans d’autres services. Généralement, ils optent pour les affaires générales ou la police rattachée au tourisme. La raison principale à cela est la torture. Selon des sources très informées du ministère, ces agents « ne cachent plus qu’ils en ont assez de tabasser et torturer des dissidents, des femmes et notamment des étudiants ».
Pour l’heure Ben Ali est parfaitement conscient de cette nouvelle donne et utilise de plus en plus la milice pour des agressions d’opposants. Mais il ne sait pas encore comment gérer ce nouveau problème.
Après la prostate, c’est donc la colonne vertébrale de Ben Ali (sa police politique) qui lui empoisonne l’existence…
Slim Bagga (Source: L’AUDACE n°143-144 Janvier-Février 2007)
A cette occasion, rappelons que nous avions récemment publié le texte suivant …
A propos de Abderrahmane Bel Hadj Ali et les hauts responsables de la sécurité en Tunisie
Ben Comixa
Tous le monde sait que les services de sécurité sont les vrais maîtres de la Tunisie. Le Tunisien moyen a le droit à être informer sur les hauts responsables de la sécurité (Police, Gendarme, Services de renseignements, sécurité présidentielle…).
Suite à la publication de mon message sur M. Bel Hadj Ali, J’ai eu droit à une réponse de Hamdi Mansouri, se présentant comme un prof à l’Université de Tunis, et prenant la défense que M. Bel Hadj Ali. A vrai dire, je m’attendais à cette réponse, car ces hauts responsables ont toujours dans la botte un docteur ou un professeur pour les défendre..
Je vous réponds M. Mansouri que je n’ai pas l’honneur de prendre du thé ni avec toi ni avec n’importe quel responsable de la sécurité en Tunisie. Je ne prendrais du thé qu’avec les responsables qui auront le courage de renverser le dictateur et mettre à nu sa femme qui est le véritable maitre de la Tunisie, puisqu’elle est capable de limogé n’importe quel responsable uniquement parce qu’il s’est fâché avec ses voyous ou parce qu’il n’a pas informé son maître d’une tentative de coup d’état compoté par sa femme.. La liste est longue de ses responsables qui se disent patriote et honnête mais qui ne peuvent pas se révolter sur un coiffeuse de niveau primaire qui est capable de les arracher de leurs postes comme des vieilles chaussettes… Si vous avez peur de mes messages alors préparez votre vie après la chute du dictateur…
Dans de prochain j’essayerai de récolter d’autres informations sur les autres responsables (photo et détails privés communiqué par divers sources) et la liste est la suivante :
Abdessatar Bennour Maaloul Ali Sériati Taoufik Dimassi Jalel Boudrigua Khemaies Abdelgaffar Salah Laouani Ezzedine Jnayeh Nabil Abid et bien d’autres…
POLITIQUE
Sortie de crise
par Moncef Markouzi
Ce qui était le plus redouté a fini par se produire : la Tunisie a basculé dans la violence armée. Il ne fallait pas être un grand devin pour prévoir ce qui est arrivé. Posez au plus inexpérimenté des politiciens la question suivante : qu’advient-il dans un pays dont le président pratique une politique de corruption à ciel ouvert, de répression tous azimuts, de refus systématique de toute réforme, de mépris pour le peuple, d’aveuglement, d’orgueil et d’injustice?‚ Il vous dira : «mais c’est tout bête, cela finira par exploser. Ça a explosé.
Ah les grands cyniques parlent même d’une opération des services spéciaux pour justifier la répression à venir et obtenir davantage d’appui du protecteur étranger. Certains parlent de règlement de compte entre les familles maffieuses elles-mêmes. Tout est possible avec les as de la manipulation et de la désinformation. Le communiqué par lequel un mystérieux groupe salafiste revendique la responsabilité des derniers évènements est si ridicule qu’il sent la lourde patte des officines. Bref on ne connaîtra le fin mot de cette histoire que dans quelque temps plus ou moins proche. Tout cela ne change rien à l’essentiel à savoir que le Rubicon a été franchi. Le sang commence à couler en Tunisie.
Maintenant que va-t-il se passer et que devonsnous faire pour que cela n’empire pas? Première question : le dictateur est-il capable d’entendre et de comprendre le sens des derniers événements? Peut-il faire machine arrière, mettre fin à la corruption de ses familles, faire rentrer ses policiers dans leurs casernes, ouvrir le dialogue avec ses opposants les plus modérés, préparer son départ ? Très peu vraisemblable. On a eu droit aux mensonges habituels sur les derniers évènements. Monsieur se fait prier‚ pour se faire ré-élire‚ en 2009. Madame fait ses emplettes, jette son dévolu sur le siège de HEC à Carthage pour son nouveau Palais. Il paraît qu’elle se prépare à nous hériter et qu’elle se prend pour Ségolène Royal.
Grotesque. Les familles se voient vraiment propriétaires de la Tunisie jusqu’à la fin des temps. Face à la grogne du pays, à l’explosion de la violence quelle qu’en soit l’origine et l’instigateur, le dictateur a le choix entre la fuite en avant et vers le bas, et une fausse ouverture sur de faux opposants pour de fausses réformes. Il optera pour les deux. Attendez-vous d’une part à un renforcement de la répression, d’autre part à un battage médiatique sur de pseudo-initiatives, de pseudomesures. La routine du mensonge permanent si caractéristique de l’homme et de son régime. Et pour cause. Il ne faut jamais oublier que nous avons affaire à un militaire, dressé, quand il est en position de subordonné, à obéir aveuglément, et à exiger l’obéissance aveugle quand il est en position de commander. De plus, ce militaire est un policier des services secrets. Or dans cette “école”, on n’apprend pas le dialogue, la négociation, mais les cinq techniques: manipulation, intimidation, chantage répression et falsification. On n’y traite pas avec des partenaire sauf s’il s’agit de collègues des autres services secrets- mais avec des agents, des hommes de paille et des hommes de main.
Toute la politique de cet homme porte la signature de ces techniques de basse police érigées en art de gouverner. Il faut donc s’attendre donc, atavisme oblige, à la continuation de tels procédés, donc à la persistance et à l’aggravation de l’origine du mal qui a conduit à l’inévitable explosion d’une violence injustifiable mais explicable. Tout cela rend encore plus urgent une vraie sortie de crise. Laquelle ? L’ironie de l’histoire fait que en 20 ans le dictateur a bouclé la boucle. Il a ramené la Tunisie au point où il l’avait prise en charge avec son prétendu programme de changement. Comme en novembre 1987, le pays se retrouve avec un président malade et déconsidéré, un Etat en déliquescence, une société civile en rébellion ouverte, un peuple inquiet et en attente, et pour couronner le tout, l’explosion de la violence. Oui assurément le pouvoir est à prendre en Tunisie, à plus ou moins brève échéance pour les mêmes raisons, probablement par les mêmes mécanismes qu’en 1987. Certes, l’histoire n’est pas la physique et les mêmes causes n’y produisent pas les mêmes effets. Certes elle bégaie, ne se répète pas et nous surprend toujours. Il n’en demeure pas moins qu’on voit mal aujourd’hui par quel autre mécanisme la situation pourrait être débloquée, quelle que soit la durée du blocage.
La question est donc de savoir que va faire le nouvel artisan du nouveau changement (NANC). Il n’aura en fait que deux choix : Faire du Ben Ali ou faire du Ould Fall. Appelons le premier choix le scénario de l’éternel retour. Le NANC nous servira lors de son premier discours quelques phrases bien torchées sur la fin de l’injustice, notre maturité, notre droit à la démocratie etc. Il offrira pour se payer un brin de popularité les deux familles maffieuses en sacrifice, même si ce sont elles qui l’ont mis en selle. Les fatigués de l’opposition, les frustrés du pouvoir, se précipiteront à la soupe, arguant de la nécessité de jouer le jeu, de donner sa chance et le bénéfice du doute au libérateur. Ce dernier se fera plébisciter en 2009 et remettra le même système en marche. En avant pour un nouveau cycle de dictature. Appelons le deuxième choix le scénario du miracle. Là, l’homme ne jouera pas au NANC, jugeant le scénario obsolète et sans avenir. Il reprendra à son compte la formule mauritanienne. Il organisera une transition pacifique permettant de vraies élections législatives et présidentielles en 2009 autorisant une refondation de l’Etat et le redémarrage de la Tunisie. Malheureusement mes sources bien informées sur les desseins du ciel m‚ont appris que le budget miracle de 2007 est encore plus maigre que celui de 2006, d’ailleurs à partager entre tant des peuples et de personnes aux abois. Autant ne pas trop compter là-dessus.
Dans tous les cas de figure, les forces alternatives et disparates se trouvant au sein de l’Etat, de la société civile et de tous les partis politiques reconnus ou non, n’ont d’autre choix, si elles veulent être dignes de leur pays, que de constituer un front politique de la résistance civile, n’acceptant rien de moins que la fin réelle de la dictature qui nous a conduit au bord du gouffre actuel. Seul un tel front, bâti non sur la revendication de réformes de surface, mais sur un vrai programme de gouvernement, sera en mesure de constituer un barrage efficace contre l’éternel retour et un vrai partenaire d’une vraie transition, si miracle il y a. Que les Tunisiens ne se fassent aucune illusion sur l’enjeu, les choix, et les redoutables échéances. Ou bien le dictateur part en 2OO7, la transition pacifique est mise en place en 2008, la refondation amorcée en 2009 sur la base de vraies élections législatives et présidentielles, ou c‚est la descente aux enfers de toute la Tunisie?au seul bénéfice des deux misérables familles maffieuses et de leurs acolytes.
(Source: L’AUDACE n°143-144 Janvier-Février 2007)