25 janvier 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2074 du 25.01.2006

 archives : www.tunisnews.net


AP: Incidents à l’occasion de l’interdiction d’une réunion d’opposants à Tunis Abdel Wahab Hani : La police violente les leaders du mouvement du 18 octobre et interdit leur réunion Mohamed Abbou au mémorial de Caen Reuters: Tunisie – Les postiers mécontents se mettent en grève AFP: Vague de froid avec chute de neige, distribution de secours Le Quotidien: A.T.J.A. : Trois listes en lice pour les sièges du comité directeur Le Temps : A défaut de touristes: 15 employés du « Grand Hôtel » de Kerkennah occupent depuis 5 jours les lieux du travail Abdel Wahab Hani : Le Figaro remet le Premier Flic de Tunisie à sa juste place et entérine sa « jurisprudence Ambassade de Tunisie » sur le droit de réponse JA/L’Intelligent: Que faire des islamistes ? JA/L’Intelligent: Le laïc, l’islamiste et le tyran Ambassade des: Atelier sur la Pratique Judiciaire Comparée et le Redressement des Entreprises en Difficulté

 

Incidents à l’occasion de l’interdiction d’une réunion d’opposants à Tunis

 

Associated Press, le 25 janvier 2006 à 19h10  

 TUNIS (AP) – Une réunion d’opposants, prévue mardi soir à Tunis, a été empêchée par les forces de l’ordre, intervention qui a donné lieu à de «graves» incidents entre plusieurs participants et la police, a annoncé mercredi le Dr Mustapha Ben Jaâfar, chef du Forum démocratique pour les libertés et le travail (FDLT, opposition légale).

 

Lors d’une conférence de presse, à laquelle assistait un diplomate américain, le dirigeant du FDLT a précisé qu’un grand nombre d’agents de la police politique avaient encerclé le siège du FDLT où devait avoir lieu cette rencontre des membres du «Collectif du 18 octobre» formé à la suite de la grève de la faim observée pendant plus d’un mois par plusieurs figures de l’opposition, dont le chef du Parti démocratique progressiste (PDP), Néjib Chebbi et deux avocats islamistes.

 

Le Dr Ben Jaâfar a fait état de «violences subies par plusieurs opposants», dont l’avocat Ayachi Hammami, président du comité de soutien à l’avocat dissident emprisonné Mohamed Abbou, ainsi que Hamma Hammami, porte-parole du Parti ouvrier communiste tunisien (POCT, non reconnu) et Lotfi Hajji, président du syndicat des journalistes tunisiens (SJT, non reconnu).

 

La raison invoquée pour l’interdiction de cette réunion était la présence de représentants de partis et d’associations non reconnus légalement, selon le chef du FDLT.

 

Le «Collectif du 18 octobre» réclame plus de libertés en Tunisie, d’organisation, d’expression et d’association, ainsi que l’amnistie générale pour les «prisonniers politiques».

 

Les autorités nient l’existence de tels détenus, avançant notamment que les quelque 400 membres du mouvement islamiste Ennahdha (interdit) ont été condamnés pour des délits de droit commun.

Selon une source officielle, le FDLT tout comme le PDP «mènent toutes leurs activités librement et sans la moindre entrave». Selon cette même source, les allégations contraires seraient «totalement démagogiques».

 

Le Dr Ben Jaâfar a déploré l’approche sécuritaire qui prédomine selon lui au sein du régime tunisien sur la gestion des affaires politiques. «La solution sécuritaire est vaine, elle est même contre-productive», a-t-il estimé. Avant d’affirmer garder »l’espoir que la leçon sera retenue (par le pouvoir, NDLR) des échecs des expériences passées».

 

»Notre volonté est forte pour faire face à de telles situations. Nous ne reculerons pas, au contraire, nous allons poursuivre notre lutte avec calme et assurance», a renchéri Khémaïs Chammari, ancien vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).

 

Un autre opposant, Habib Marsit, s’est pour sa part fait l’écho de la détermination du «Collectif du 18 octobre» à poursuivre la lutte sur le terrain en vue de voir naître une «alternative démocratique».

Ces opposants entendent mettre en place un forum qui aura à débattre de «toutes les questions fondamentales pour l’avenir du pays» et à mettre sur la table les divergences entre ses membres, s’agissant notamment de la question islamiste.

 

»A l’avenir, nous ne mettrons pas les islamistes derrière les barreaux. La Tunisie est pour tous ses citoyens, sans distinction aucune», a plaidé à ce sujet M. Ben Jaâfar.

 


 

URGENT// Dernière minute

 

La police violente les leaders du mouvement du 18 octobre

et interdit leur réunion

 

 

La police tunisienne a interdit une réunion du « Collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés » prévue en fin de journée, aujourd’hui mardi 24 janvier au local du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés à Tunis (FDTL) dirigé par le Docteur Mustapha Ben Jaafar, membre de l’Internationale Scoliaste.

 

Hamma Hamami, Lotfi Hajji et Ayachi Hammami ont été violemment agressés. Transportés à l’hôpital, les trois leaders ont été vu par des médecins qui ont prescrit trois jours de repos. L’étudiant Abdel Hamid Seghaïer, de passage à proximité du local du FDTL a lui aussi été agressé. On ignore à l’heure qu’il est s’il y a d’autres dégâts.

 

Le Collectif du 18 octobre devrait tenir une conférence de presse demain Mercredi 25 janvier 2006, à midi, au siège du FDTL.

 

Backround:

 

Le « Collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés » a été créé à la suite de la grève de la faim politique observée par huit personnalités tunisiennes, pendant 32 jours, du 18 octobre au 18 novembre 2005. Elle a éclipsé le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) et a permis de fédérer des pans entiers du mouvement démocratique autour de trois revendications fondamentales pour le respect des droits et des libertés: Liberté d’_expression et de la presse, liberté d’association pour tous et libération des prisonniers politiques et promulgation d’une loi d’Amnistie générale.

 

Ce socle démocratique, le courage, la détermination et l’abnégation des grévistes, ainsi que le bon timing et le soutien exemplaire qui s’est constitué autour de leur action dans les régions et dans la diaspora ont donné à leur noble action le sens d’un mouvement qui a permis à l’opposition démocratique et à la société civile de capitaliser les accumulations militantes depuis la quinzaine d’année sous la chape de plomb.

 

Le Collectif du 18 octobre a été constitué autour des huit grévistes et regroupe 24 personnalités nationales de toutes les générations et les familles philosophiques qui ont adhéré à la dynamique soulevé par la grève.

 

Récemment, le juge Mokhtar Yahyaoui, l’un des grévistes, a annoncé son retrait du Collectif, dans un texte diffusé sur son blog consacré à la hausse des prix, sans toutefois préciser s’il s’agit d’une décision collégiale de son association, le Centre de Tunis pour l’Indépendance de la Justice, ou d’une décision individuelle.

 

Le Collectif a donné naissance à une contre-dynamique autour du Mouvement Ettajdid, ex-Parti Communiste et ses nouveaux alliés satellitaires d’anciens ennemis idéologiques de l’extrême gauche estudiantine et de quelques figures indépendantes de la société civile tunisienne. Le leitmotiv de cette Alliance est de contrecarrer le Collectif du 18 octobre accusé d’intégrer les islamistes dans l’action politique de l’opposition démocratique et de servir les intérêts de l’étranger.

 

Ces deux accusations se trouvent massivement relayées par les organes de Propagande et de Désinformation du régime du général Zine El Abidine Ben Ali.

 

Les journaux privés contrôlés en sous-main par le régime, mais aussi d’autres titres, ont fait l’écho d’articles non signés trainant dans la boue les leaders du Mouvement du 18 octobre.

 

Ces développements ont eu lieu dans un moment où une guerre sans merci oppose les clans à la succession du général de brigade, officier de la sécurité militaire et actuel chef de l’Etat par un terrible accident de l’histoire. La guerre des clans aboutit à des situations ubuesques et contraires aux intérêts même du régime en place comme ce fut le cas avec l’agression du journaliste de Libération Christophe Boltanski, en plein Tunis quadrillé à la veille du SMSI en novembre dernier. Certains analystes doutent même des capacités du Premier Flic de Tunisie de gouverner par pareilles circonstances.

 

Paris, le 24 janvier 2006, 23h00, heure de Paris, 22h00 UTC/GMT

 

Abdel Wahab Hani

awhani@yahoo.fr


 

Mohamed Abbou au mémorial de Caen

 

L’affaire Mohamed Abbou, avocat de la liberté injustement emprisonné depuis presque onze mois continue à mobiliser plusieurs de ses confrères avocats et nombre de défenseurs des droits de l’Homme partout dans le monde.

 

Ainsi, Maître Eric Rocheblave,  jeune avocat au barreau de Montpellier, a décidé de faire entendre la voix de Me Abbou ce dimanche 29 janvier 2006 au mémorial de Caen, à l’occasion du 17ème Concours International de Plaidoiries des Avocats pour les Droits de l'Homme (

http://www.memorial-caen.fr/portail/concours/index.asp). Le Comité de sélection de ce concours a retenu son plaidoyer intitulé « Mohamed ABBOU : la censure jusqu’au bout des lèvres » parmi les plaidoiries sélectionnées.

 

Ce concours est un évènement international, médiatique et mobilisateur. Il attire chaque année plusieurs centaines de personnalités du monde politique, juridique, artistique et d’associations pour la défense des Droits de l’Homme. Il se déroulera cette année sous la présidence de Madame Barbara Hendricks Cantatrice, ambassadrice de bonne volonté pour le Haut Commissariat aux réfugiés

(http://www.memorial-caen.fr/portail/concours/jury.asp).

 

Maître Rocheblave, entend utiliser cette formidable tribune internationale pour « exposer la situation intolérable des avocats et citoyens tunisiens » et pour « faire avancer la cause des Droits de l’Homme en Tunisie en dénonçant les violations qui y sont perpétrées ».

 

Cette sélection est très importante pour la suite du combat que nous menons tous pour la libération de Mohamed. En effet, et comme le souligne Me Rocheblave, un Comité de suivi en faveur des causes retenues est mis en place chaque année.  Ces comités ont par le passé déjà permis la résolution satisfaisante de nombreuses causes exposées au Mémorial (exemples : la libération de l’américain Michael Pardue en 2001, le cas de Rami, collégienne du Niger victime d’un mariage forcé en 2002, l’acquittement d’Amina Lawal en 2003 et  la libération récente de Raoul Rivero et de N’Guyen Dan Que).

 

Le Comité International pour la Libération de Mohamed Abbou (CILMA) remercie Me Eric Rocheblave pour ses efforts louables en vue de la libération de Me Abbou, et lui souhaite un grand succès dans ce concours. et appelle tous amis de Mohamed Abbou, ses avocats et tous les tunisiens libres à soutenir cette démarche en diffusant l’information, en envoyant des messages de soutien à Me Rocheblave (

cabinet@rocheblave.com ) et surtout en se rendant massivement ce dimanche au Mémorial de Caen (Normandie) pour que la cause de notre ami Mohamed Abbou aura la chance d’être entendue et soutenue .

 

Imad Daïmi, Chokri Hamrouni et Vincent Geisser

 

Ci-joint :

- Le résumé du plaidoyer de Me Eric Rocheblave ( nous publierons le plaidoyer complet à partir de dimanche).

- une présentation du Concours International de Plaidoiries des Avocats pour les Droits de l'Homme.

 

 

Mohamed ABBOU : la censure jusqu’au bout des lèvres

 

 

Résumé du Plaidoyer de Maître Eric ROCHEBLAVE, Avocat au Barreau de Montpellier

en faveur de Maître Mohamed ABBOU, Avocat au Barreau de Tunis

 

Mon épitoge comme bâillon…

 

Quel dérisoire symbole pour plaider contre les atteintes portées aux avocats tunisiens bâillonnées par une Justice discréditée et gangrenée par son allégeance au pouvoir exécutif.

 

Pour plaider contre les atteintes à la liberté d’expression dans son pays, l’Avocat Mohamed ABBOU, lui, s’est… cousu les lèvres !

 

« La voix d’un condamné peut se faire entendre, mais ses paroles son vaines »[1]

 

Alors Mohamed ABBOU s’est imposé une censure plus forte encore que celle qui l’enferme aujourd’hui entre les quatre murs de sa prison, pour ses écrits, diffusés sur Internet, sur les conditions d’emprisonnement inhumaines en Tunisie.

 

De quatre points de suture, Mohamed ABBOU a muselé sa propre bouche.

 

Se défigurer pour s’élever contre l’Index du censeur.

 

C’est justement pour ne pas « l’avoir fermée » que Mohamed ABBOU a été condamné à trois ans et demi d’une geôle du fond de laquelle il clame son indignation pour attirer l’attention des opinions publiques internationales sur :

         la privation de sa liberté d’opinion et d’expression

         son arrestation et sa détention arbitraire

         la violation de son droit à un procès équitable présidé par un tribunal impartial et indépendant

         ses conditions de détentions inhumaines

         la situation des avocats tunisiens et des défenseurs des droits de l’homme dans le pays

 

« Au commencement était le Verbe »[2]

 

Puis vint certainement la censure…

 

« La censure à l’haleine immonde, aux ongles noirs

Cette chienne au front bas qui suit tous les pouvoirs… »[3]

 

Dans un passé pas si lointain, les censeurs de tous poils brûlaient les livres.

 

Aujourd’hui, ils tentent de brûler Internet.

 

Mais, « tout écrit brûlé illumine le monde »[4]  

 

Alors, permettez-moi de vous éclairer sur la situation de l’Avocat Mohamed ABBOU.

 

A travers mes mots, vous entendrez sa voix par delà sa bouche cousue…

 

Eric ROCHEBLAVE

Avocat au Barreau de Montpellier


 

Concours International de Plaidoiries des Avocats pour les Droits de l'Homme

 

 

LE MÉMORIAL DE CAEN

Un lieu pour comprendre l’Histoire du XX e siècle Le Mémorial de Caen, retrace l’histoire du XX e siècle. Il a pour mission de faire réfléchir sur la fragilité de la paix. Situé à deux heures de Paris, deuxième lieu de visite en Normandie après le Mont-Saint-Michel, il a accueilli plus de 6 millions de visiteurs depuis son ouverture. Le Mémorial de Caen est aussi créateur d’évènements, à travers les Rencontres Internationales pour la prévention des conflits, les Ateliers de l’Histoire ou bien encore le Concours lycéen sur les Droits de l’Homme. Il développe une politique éditoriale sur l’Histoire du XX e siècle, la paix et la défense des Droits de l’Homme.

 

DÉFENDRE LES DROITS DE L‘HOMME

Chaque année depuis 1990, le Mémorial de Caen, le Barreau et la Ville de Caen, organisent un Concours International des Droits de l’Homme.

Des avocats de plus de 50 pays autour du monde sont déjà venus au Mémorial pour dénoncer un cas particulier et réel de violation des Droits de l’Homme

Tous les ans, les avocats finalistes plaident devant un public fidèle, de plus de 2000 personnes La présence de personnalités du monde politique, juridique, artistique et d’associations pour la défense des Droits de l’Homme, exprime l’importance que tous accordent à cette tribune internationale.

Dimanche 29 janvier 2006 Vous pourriez être un des candidats sélectionnés pour plaider le cas que vous défendez devant le jury officiel et le public, présents au Mémorial.

 

 

Un Engagement à long terme

LE CONCOURS INTERNATIONAL DES DROITS DE L’HOMME  :

Le concours des Droits de l’Homme, c’est:

1/ Défendre des victimes de traitements cruels et dégradants à travers les continents y compris le génocide, la torture, l’esclavage, la peine de mort, des mines antipersonnel, la détention arbitraire, l’abus de pouvoir et la liberté d’expression ;

2/ Plus de 1000 avocats ont déjà concouru.

3/ Un public de 2000 personnes chaque année ;

4/ Un jury public, un jury officiel et 5 prix. Des personnalités reconnues internationalement telles que Leïla Aslaoui, Boutros Broutros-Ghali, Abdou Diouf, Hauwa Ibrahim, Abraham Serfaty, etc.

5/ Un comité de suivi en faveur des causes retenues. Exemples de résolutions satisfaisantes de causes exposés dans le Mémorial : la libération de l’Américain Michael Pardue en 2001, le cas de Rami, collégienne du Niger victime d’un mariage forcé en 2002, l’acquittement d’Amina Lawal en 2003 et la libération récente de Raoul Rivero et de N’Guyen Dan Que.

   

 

PARTICIPER POUR FAIRE ENTENDRE VOTRE VOIX

Le Concours International des Droits de l’Homme, c’est pour vous l’occasion de :

  1. Faire avancer la cause des Droits de l’Homme dans le monde en dénonçant des violations. Le Concours, médiatique et mobilisateur, représente souvent l’ultime recours des victimes et la dernière chance pour exposer des situations intolérables.

  2. Plaider dans un lieu unique. Le Mémorial est un espace de rencontres et de débats sur la paix et les menaces de conflits

  3. Vous joindre à des professionnels de tous les pays, unis dans leur conception de la défense des libertés fondamentales. Le Concours réunit des acteurs de la défense des Droits de l’Homme concrètement engagés dans le soutien des victimes.  

 

Quelques unes des causes plaidées lors de ce Concours

1996 . Véronique Akobé, Sarah Balabagan : même combat . Une Guerre mondiale contre les civils : les mines antipersonnel. 1997 . XY, l’enfant qui n’existe pas (La politique de l’enfant unique en Chine) . Une peine bienveillante et normale : la mort (La peine de mort aux Etats-Unis) 1999 . Michael Pardue : un prisonnier comme les autres (L’absurdité du système judiciaire américain) . La dignité de la femme est un Droit de l’Homme (ou plaidoyer pour une révision des textes et méthodes pour traiter des mutilations sexuelles en France et dans le monde) 2000 . La dedovshina au sein de l’armée russe . Promesse à un condamné à mort (condamnés à mort Hutus au Burundi) 2001 . Nejib Hosni, un défenseur sous surveillance (plaidoyer pour la liberté d’expression d’un défenseur des Droits de l’Homme en Tunisie) . Les violences familiales en Roumanie 2002 . Plaidoyer dans l’intérêt de kheira Castel, née Bensalem (le drame des Harkis) . Plaidoirie pour Yuri Bandazhevsky (les conséquences de Tchernobyl) 2003 . Plaidoirie pour Amina Lawal (l’application de la charia au Nigeria) . Défense de la cause d’Ingrid Betancourt (la lutte contre la corruption en Colombie) 2004 . Raùl Rivero : La libertà et non la muerte ( la liberté de la presse à Cuba) . Guantanamo : territoire de non droit

 

Un Jury Officiel différent chaque année et composé de personnalités…

Jury Officiel 2000 Placé sous la présidence de : . Leïla ASLAOUI, écrivain, ancien Ministre de la Solidarité Nationale en Algérie, Sénateur, Membre du Comité des Droits de l’Homme de l’Union Interparlementaire à Bruxelles Jury Officiel 2001 Placé sous la présidence de : . André KASPI, directeur du Centre de recherches d’Histoire nord-américain Jury Officiel 2002 Placé sous la co-présidence de : . Jaroslava MOSEROVA, Ancien Sénateur et Ambassadeur de la République Tchèque . Boutros Boutros-Ghali, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie Jury Officiel 2003 Placé sous la présidence de : . Catherine TASCA, Ancien Ministre de la Culture et de la Communication, ancien Président de la Commission des lois à l’Assemblée Nationale Jury Officiel 2004 Placé sous la présidence de : . Maître Paul-Albert IWEINS, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris, co-président du Barreau pénal international Invitée d’honneur : . Maître Hauwa IBRAHIM, avocate ayant défendu la cause d’Amina Lawal, jeune nigériane condamnée pour adultère à la peine de mort par lapidation. Jury Officiel 2005 Placé sous la présidence de : . Abdou DIOUF, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie . Thierry Lhermitte, comédien  

 

LES CONDITIONS D’INSCRIPTION

Le Concours est ouvert aux avocats en exercice dans le monde et inscrits à un barreau, quelle que soit leur langue. Les candidats doivent écrire une plaidoirie défendant une personne victime d’une violation des Droits de l’Homme réelle et individuelle, spécifique et contemporaine. Le texte de la plaidoirie doit être envoyé au Mémorial de Caen. Les plaidoiries doivent comporter 8 pages au minimum et ne pas excéder 10 pages. Un résumé d’une page doit être joint. La plaidoirie et le résumé peuvent être envoyés par voie postale (exemplaire papier et disquette PC) ou, de préférence, par courrier électronique à l’adresse suivante :

vdurel@memorial-caen.fr

Le Mémorial de Caen fera traduire en français toutes les plaidoiries reçues en langue étrangère. Aucune modification ne pourra être apportée à la plaidoirie. La plaidoirie orale doit être conforme à la plaidoirie écrite. Les dix avocats retenus viennent plaider au Mémorial le 29 janvier 2006. Les avocats disposeront d’un temps de parole de 15 à 20 minutes maximum. Ils seront jugés sur le fond (pertinence du sujet) et sur la forme (talent oratoire, style, force de persuasion) de leur présentation. Ils sont invités à plaider en robe ou avec le vêtement en usage dans leur barreau. Tous les candidats doivent justifier de leur inscription à un barreau. Un candidat ne peut se représenter qu’une fois tous les deux ans et pas plus de trois fois. Les finalistes s’engagent à accepter les demandes d’entretiens sollicités par la presse. Les textes sont la propriété du Mémorial de Caen.

 

 

DÉROULEMENT DES ÉPREUVES

Date d’ouverture des inscriptions : 6 juin 2005 Date de clôture des inscriptions : 13 novembre 2005 Le dossier complet comprendra : •  le bulletin d’inscription (disponible sur le site Internet du Mémorial www.memorial-caen.fr ) •  la plaidoirie (10 pages, de préférence par e-mail) •  un résumé de la plaidoirie (1 page) •  un justificatif d’inscription à un barreau •  la date de prestation de serment Sélection des dix finalistes : début décembre 2005. Nous accusons réception de tous les dossiers reçus. Un comité de sélection retient les dix meilleures plaidoiries et les finalistes sont ensuite informés par téléphone ou par e-mail. Les plaidoiries sélectionnées seront publiées dans un recueil disponible le 29 janvier 2006. La finale du Concours à Caen : Dimanche 29 janvier 2006 Les avocats sélectionnés sont invités à plaider en public au Mémorial de Caen. Les délibérations du jury officiel, (personnalités du monde politique, juridique et culturel), et du jury public, (10 jurés tirés au sort le matin même parmi le public). La cérémonie de remise des prix clôturera la journée. Finalistes  : L’organisation et les frais du voyage et de séjour des avocats finalistes sont pris en charge par le Mémorial de Caen (transport, repas et 2 nuits d’hôtel à Caen, pour une personne). Les démarches pour l’obtention d’un visa sont  à la charge du finaliste. Il doit pouvoir le présenter aux organisateurs quinze jours avant l’événement, sous peine d’élimination. Prix décernés par le jury officiel 1 er Prix : 7600€ – Ville de Caen 2 ème Prix : 3800€ – Barreau de Caen & Conseil National des Barreaux 3 ème Prix : 2300€ – Conférence des Bâtonniers de France et d’Outre-Mer & Barreau de Paris Prix Jeune Talent : 760€ – Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats; il est décerné à un avocat ayant moins de 7 ans d’expérience. Prix décerné par le jury public Prix du Mémorial de Caen : 760€ L’Association Internationale de Jeunes Avocats et l’Union Internationale des Avocats ont le plaisir d’offrir aux 10 finalistes une adhésion pour une durée de 2 ans. Pour plus de renseignement, rendez-vous sur le site Internet du Mémorial : www.memorial-caen.fr

CONCOURS INTERNATIONAL DE PLAIDOIRIES BP 6261 – 14066 Caen Cedex 4 – France Tél : 02 31 06 06 57 – Fax : 02 31 06 06 70 Contact : Véronique Durel e-mail : vdurel@memorial-caen.fr, ademaupeou@memorial-caen.fr


[1] Publilius Syrus, Sentences Ier s. av. JC

[2] Evangile selon Jean, 1

[3] Victor Hugo, « Les chants du crépuscule »

[4] RW Emerson, Compensation [1841]

 


Tunisie – Les postiers mécontents se mettent en grève

Reuters, le 25.01.2006 à 15h08 TUNIS, 25 janvier (Reuters) – Quelque 2.000 postiers mécontents de leur salaire et de leurs conditions de travail se sont rassemblés mercredi à Tunis pour exiger du gouvernement qu’il tienne compte de leurs doléances.
Plus des quatre cinquièmes des 8.000 employés de la poste tunisienne ont également participé à une grève de 24 heures visant à appuyer leurs revendications salariales, a annoncé le syndicat des employés de la poste et des télécommunications.
Les manifestants, massés devant le siège de la fédération syndicale dans la capitale, agitaient des banderoles proclamant « Nos revendications sont légitimes » et « Nous voulons des négociations sérieuses ».
Le syndicat a prévenu que de nouveaux arrêts de travail pourraient avoir lieu en cas de refus des pouvoirs publics de négocier sérieusement.
Les manifestations de rue sont inhabituelles en Tunisie, où le pouvoir montre très peu de tolérance à l’égard de toute contestation.  


 

Vague de froid avec chute de neige, distribution de secours

   

AFPm le 24.01.2006 à 19h27

                      TUNIS, 24 jan 2006 (AFP) – Une vague de froid s’est abattue sur  la Tunisie avec pluies, gelées et chutes de neige sur les villes et  hauteurs ouest du pays, nécessitant une distribution de secours aux  plus démunis.

                      Au cours des dernières 48 heures, la pluie est tombée en  abondance et des quantités de neige ont été enregistrées dans les  régions centre-ouest et nord-ouest de Kasserine, Makthar, Kef et  Siliana, la neige atteignant mardi 10 cm dans le village accroché de  Kesra (centre-ouest).

                      La pluie était accompagnée de grêle à Ain Draham et à Tabarka  (nord), mais aussi dans la région du Cap Bon, où les températures  sont habituellement plus douces. De fortes gelées étaient signalées  à Soliman.

                      Les services météorologiques avaient annoncé une baisse sensible  de la température sur l’ensemble du pays et vents violents  atteignant 90 km/heure sur le nord et les côtes est.

                      Mardi, les autorités ont distribué des aides d’urgence à quelque  412 familles dans les régions de Makthar et Siliana (nord-ouest)  « pour leur permettre de faire face à la vague de froid », a indiqué  l’agence tunisienne TAP.

                      Ces aides constituées de couvertures, de vêtements et de  produits alimentaires ont été offertes aux familles et élèves  démunis dans les internats de certains établissements scolaires dans  les régions touchées par le froid.

                      La Tunisie a connu début janvier une première vague de froid.


Le Figaro remet le Premier Flic de Tunisie à sa juste place et entérine sa « jurisprudence Ambassade de Tunisie » sur le droit de réponse

 

Ben Ali, ministre de l’Intérieur du Président Bourguiba:

Quoi qu’il fasse, Ben Ali restera toujours « le ministre de l’intérieur »  et son 7 novembre restera toujours un « coup d’Etat médical » contre « le Président Bourguiba » . Même en parlant de l’abdication de l’Emir du Kowaït, la mémoire d’un journaliste honnête peut appeler l’officier de la sécurité militaire ZEA Ben Ali.

 Ainsi, Thierry Oberlé, journaliste et grand reporter au Figaro, qui est pourtant un journal de droite, remet notre marionnette nationale à sa place et à son juste titre de Ministre de l’Intérieur, Premier Flic de Tunisie, image qui lui colle et lui collera à vie, l’éternité durant, dans les manuels d’histoire et dans les annales politiques.

Le Ministre de la Propagande, le PDG de l’Agence de la Désinformation (l’ATCE) et le Porte-parole officiel de la bonne parole présidentielle vont certainement

« donner les instructions du Président » à l’Ambassadeur en poste à Paris pour « protester » et « demander un droit de réponse faute de quoi l’Ambassade (de la dictature) menace de porter l’affaire devant les instances compétentes » via les ONG fantoches, ainsi que des mercenaires de la plume nationaux et multinationaux, financées par le régime en place, comme le résume très bien Houda Ben Othmane, la « blonde de TV7 », par ailleurs grande amie du grand Propagandier AbAb.

 

Le droit de réponse ne fonctionne plus pour les Ambassades:

Peine perdue d’avance, Le Figaro en eu marre de ce type de courrier qui arrive souvent deux à trois à mois après la publication de n’importe quel article critique sur la Tunisie de Ben Ali.

Le service juridique de ce grand quotidien a trouvé la parade dans ce qui est appelé « la jurisprudence Tunisie ». Que dit cette résolution, bien inspiré par ailleurs du code de la presse dans son interprétation la plus saine:

« Une Ambassade ne peut se prévaloir d’un droit de réponse que si elle est citée ou mise en cause nommément dans un article. » Traduction: Les Ambassades n’ont pas vocation à demander droit de réponse lorsque le régime qu’elles représentent est mis en cause et n’ont pas non plus à se substituer au journaliste dans l’accomplissement de son métier et de son devoir de permettre aux usagers d’accéder à l’Information.

Les menaces de AbAb (nom de code du grand Propagandier Abdelwahab Abdallah, juriste longtemps Ministre-Conseiller de l’ombre de la présidence, en charge des médias et des professionnels des médias et actuel ministre des Affaires Etranges), de OussaRo (nom de code de Oussama Romdhani, angliciste et patron de « la redoutable » ATCE) et de AbBeDh (nom de code de Abdelaziz Ben Dhia, juriste Ministre d’Etat, Ministre conseiller principal auprès du Président de la République, porte-parole officiel de la Présidence de la République couvrant les activités de l’actuel Président et de son actuelle épouse, membre du PolitBuro du parti de l’actuel Président de la République, entre autres titres…) ne servent plus absolument à rien auprès des médias crédibles en France.

 Cette interprétation a permis aux rédactions d’évacuer les menaces des polices diplomatiques des régimes aux abois. Un journaliste doit se fier à sa déontologie et non aux pressions des gouvernants des pays qu’il traite dans son travail d’information.

Il est regrettable que cette « jurisprudence Tunisie » ne fasse pas école dans les médias arabes. Les « attachés de presse », les « Information Consul » et autres « cercles de penseurs libres (sic) tuniso-quelque chose » qui peuplent les Ambassades tunisiennes de par le monde n’ont d’autres occupations que de bombarder les rédactions des pays hôtes de la propagande AbAbienne à la gloire de la politique BenAlienne et de demander des droits de réponse que le droit ne leur permet pas.

 Paris, le 24 janvier 2006
Abdel Wahab Hani
awhani@yahoo.fr

 Voici ci-après l’article du Figaro du 24 janvier 2006 sur l’émir du Koweït qui se termine par le premier flic de Tunisie:

Le nouvel émir du Koweït a abdiqué

Golfe- Un accord de dernière minute a évité une guerre de palais pour écarter Saad al-Abdallah al-Sabah gravement malade.

Thierry Oberlé

Le nouvel émir du Koweït, Saad al-Abdallah al-Sabah, gravement malade, a accepté hier d’abdiquer en vue de régler la crise dans cet émirat pétrolier et sera remplacé par le premier ministre, Sabah al-Ahmad al-Sabah, a indiqué, dans la soirée, un responsable gouvernemental. L’accord est intervenu après une réunion entre Cheikh Sabah et son cousin, son principal soutien. «Une annonce sera faite ce soir ou mardi matin, tôt», avant une réunion prévue du Parlement, a précisé ce responsable.

 LE COMBAT des cheikhs menaçait hier de dégénérer. Un accord de dernière minute devrait y mettre fin. L’affaire avait mal démarré. Le Parlement ayant rejeté hier la demande du nouvel émir de prêter serment, l’Assemblée devait se réunir aujourd’hui en séance extraordinaire, à la demande du gouvernement, pour se prononcer sur la destitution de Cheikh Saad al-Abdallah al-Salah, le successeur «automatique» de l’émir, Cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah décédé le 15 janvier.

Un vote approuvé par une majorité des deux tiers des membres de la Chambre était nécessaire pour ouvrir la route à l’actuel premier ministre Cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah. Agé de 75 ans, l’émir est contesté à cause de sa santé : il lui est reproché d’être inapte à l’exercice de ses fonctions. «Le Conseil des ministres a la preuve que Sa Majesté l’émir du pays a perdu sa capacité à exercer ses prérogatives constitutionnelles», écrit le gouvernement dans sa demande à la Chambre. L’émir serait même, à en croire ses ennemis, incapable de dire à haute et intelligible voix les deux phrases du serment.

«Héros de la libération»

Cette guerre de palais aurait été une grande première dans l’histoire de l’émirat. Depuis plus de deux siècles, l’usage veut que la dynastie al-Sabah se pérennise sur la base d’un consensus et non de la force. Entérinée par les quelque 2 000 princes de la famille, la règle qui prévaut privilégie une alternance entre les deux branches de la lignée royale, les Jaber et les Salem. Avec la disparition de Cheikh Jaber, C’était au tour des Salem et donc du prince héritier Cheikh Saad de prendre le pouvoir. Mais durant la maladie de l’émir défunt, victime d’une hémorragie cérébrale en septembre 2001, son demi-frère, Cheikh Sabah, 76 ans, s’est imposé comme le véritable homme fort du régime. Durant cette période de transition, nul n’a voulu vraiment trancher la rivalité entre les deux hommes. Il en allait, disait-on, de la stabilité de ce territoire voisin de l’Irak où se concentrent 10% des réserves mondiales de brut.

Cheikh Saad a vu sa santé décliner de manière dramatique depuis qu’il a été opéré en 1997 d’un cancer du colon. Quasi paralysé, il a également souffert d’une grave hémorragie interne. Mais en dépit de ses handicaps, il s’accrochait, jusqu’à hier, à sa nouvelle fonction avec le soutien d’un des piliers de la monarchie, son cousin Cheikh Salem al-Ali al-Sabah, le chef de la Garde nationale.

Décidés à le soutenir jusqu’au bout, ses partisans ont manifesté dans certains quartiers de Koweït-City en affichant le portrait de celui qui est présenté comme le «Héros de la libération» de l’occupation irakienne en 1991. Une grande partie de la famille de Cheikh Saad a toutefois rallié le clan du premier ministre.

Si l’abdication pure et simple se confirme, la réunion du Parlement, aujourd’hui, en vue de la destitution du souverain, un fait sans précédent dans les monarchies du Golfe, n’aurait d’autre objet que d’entériner l’accord. Mais ce début d’affrontement pour le pouvoir et son épilogue, n’est pas sans rappeler le «coup d’Etat médical» de 1987 du ministre de l’Intérieur tunisien Ben Ali contre le président Bourguiba.

(Source : Le Figaro (France) du 24 janvier 2006)

A défaut de touristes

15 employés du « Grand Hôtel » de Kerkennah occupent depuis 5 jours les lieux du travail

 

« 0 clients » : le promoteur en décide la fermeture jusqu’au 31 mars tout en assurant leurs salaires et avantages aux employés

•La fédération de l’hôtellerie : « Un fâcheux précédent »

•Le ministère du Tourisme : « Une crise de confiance »

 

Le « Grand Hôtel » à Kerkennah géré par une société dénommée «SOMEVIC », vit une singulière expérience :  il est « occupé » par quinze parmi ses employeurs et  ce, depuis cinq jours.  Et pour être plus  juste il s’agit  bel et bien d’une occupation des lieux.

 

Pourquoi ? Simplement parce que face au chiffre traumatisant : « zéro clients », le patron de l’hôtel en a décidé la fermeture  et ce, jusqu’au 31 mars  du fait qu’aucune  réservation  n’a été enregistrée d’ici le 1er  mai 2006.

 

Sauf que le patron en question,  a bien affiché  une note précisant que  durant  cette période tous les employés conserveront  leur salaire et avantages conformément à la loi en vigueur. Les parties concernées  dans le litige  ont été saisies  mais à l’heure où nous mettions  sous presse, « aucune évolution n’a été  enregistrée », comme nous l’a affirmé le président-directeur général, Mohamed Belajouza.

 

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Le président  de la fédération de l’hôtellerie  Kamel Boujebal

« Un fâcheux   précédent »

« Je considère cela  comme étant un   fâcheux précédent à un moment où nous  essayons par tous les moyens de trouver  les solutions idoines  pour certains problèmes dont souffre le secteur. M. Belajouza a agi   en conformité  avec la loi et la convention collective. Cette occupation est donc  illégale  parce qu’il s’agit d’une occupation de lieu de travail.  En tant  que fédération, nous avons saisi toutes les parties concernées : le ministère du Tourisme, le ministère de l’Intérieur, le ministère  des Affaires sociales  et l’UGTT.  Mais je le répète : c’est un fâcheux précédent ».

 

L’avis du ministère du Tourisme

Afif Maherzi,  Directeur-Général adjoint

« Nous œuvrons à ce que les parties adhèrent à un compromis »

 

« En tant que  ministère nous suivons la situation de très près et œuvrons à ce qu’un arrangement à l’amiable entre le promoteur et les employés puisse contenter tout le monde.

•Question : Oui, mais le promoteur   a bien affiché une note dans laquelle il s’engage  à assurer leurs salaires et  avantages aux employés.

-Réponse :  D’accord,  mais la loi dit qu’il faut un préavis  de 10 jours ce qui n’est pas le cas. Avec l’inspection du travail nous espérons trouver une solution  car, de toute  évidence il s’agit plutôt d’une crise  de confiance ».

 

Raouf KHALSI

 

(Source : « Le Temps » du 25 janvier 2006)

 


Début de la parution des conventions collectives révisées au JORT

 

Le JORT d’hier contient les textes de quatre des conventions collectives, révisées au cours du VIème round des négociations sociales. Le reste des textes paraîtront successivement dans les prochaines éditions.

 

Il est à rappeler que les procès verbaux des diverses révisions ont été signés, le 29 décembre dernier entre les partenaires sociaux. La première tranche des parutions concerne la presse écrite, les industries du savon et du raffinage des huiles et de l’extraction de l’huile de grignon, la commercialisation et la distribution du pétrole et de ses dérivés, ainsi que la mécanique générale et les stations de vente du carburant.

 

(Source : « Le Temps » du 25 janvier 2006)

 


 

A.T.J.A. : Trois listes en lice pour les sièges du comité directeur

 

Tunis-Le Quotidien

 

L’Association Tunisienne des Jeunes Avocats (ATJA) tiendra son assemblée générale élective les 3 et 4 mars 2006.

 

La campagne électorale bat d’ores et déjà son plein étant donné que les élections chez les jeunes avocats servent souvent de véritable baromètre qui permet de mesurer l’équilibre des forces dans le monde du barreau. La course électorale pour le renouvellement du comité directeur de l’Association regroupant les avocats âgés de moins de 45 ans s’annonce, en effet, très chaude.

Les tractations entre les diverses sensibilités qui traversent le barreau se poursuivent toujours. Mais les listes se précisent de plus en plus.

 

Aux dernières nouvelles, trois listes au moins entreront en lice pour les neuf sièges du comité directeur.

 

La première liste regroupe les avocats proches du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) qui forment en grande partie le comité directeur sortant. La deuxième liste se composera de certaines sensibilités de gauche qui n’excluent pas le recours à une alliance de circonstance avec les avocats constitutionnels comme ce fut le cas lors des précédentes élections. Quant à la troisième liste, elle regroupe quelques formations de gauche et des sensibilités d’obédience nationaliste arabe en plus du courant religieux.

 

La constitution d’une quatrième liste dont les composantes refusent à la fois l’alliance avec le courant religieux et les avocats constitutionnels n’est pas cependant à exclure.

 

Les observateurs avertis estiment que la liste composée de la majorité des membres du comité directeur sortant proches du RCD pourrait fort probablement rafler encore une fois la mise.

 

L’hypothèse semble très plausible puisque le bilan du mandat du comité directeur sortant est, de l’avis de plusieurs sensibilités, plutôt positif. L’augmentation du montant des primes de réquisition d’office, l’octroi de 200 crédits BTS consacrés à l’ouverture de bureaux et à l’achat de voitures populaires, la signature d’une convention permettant des réductions de 10% aux avocats, à leurs conjoints et à leurs enfants sur tous les vols de Tunisair et l’organisation d’une douzaine de conférences et d’ateliers de formation constituent les principaux nouveaux acquis réalisés au cours du mandat du comité directeur sortant.

 

Walid KHEFIFI

 

(Source : « Le Quotidien » du 25 janvier 2006)


 

Réunion

 

Le Conseil supérieur de la communication dans sa composition élargie englobant les partis politiques et les représentants de la société civile, a tenu, lundi, une deuxième séance de travail.

La réunion a été consacrée à l’examen des propositions ayant trait à la promotion du paysage médiatique formulées par les membres du Conseil. Le débat qui s’est engagé entre les participants a permis de déterminer les priorités et de fixer la méthode d’action du Conseil.

En vue de garantir davantage d’efficacité à son action, le Conseil a constitué des groupes de travail, qui auront pour mission d’approfondir l’étude de plusieurs questions relatives à la situation de la presse écrite, au secteur audiovisuel à la presse électronique. A la lumière de ces travaux, le Conseil présentera des propositions concrètes visant à promouvoir le paysage médiatique en Tunisie.

 

Foyers universitaires

 

Huit nouveaux foyers universitaires, d’une capacité de 3 mille cent lits ont été construits dans la ville de Rejiche (Gouvernorat de Mahdia) à l’initiative de plusieurs investisseurs privés.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme présidentiel visant à encourager les investisseurs à participer aux services universitaires.

 

La Tunisie au FITUR

 

La Tunisie participera à la 26ème édition du Salon international du tourisme (FITUR) qui se tiendra du 25 au 29 janvier 2006, dans la capitale espagnole Madrid.

Le stand de la Tunisie, organisé par la représentation du tourisme tunisien en Espagne, s’étend sur une superficie de 256 m2 et comporte différentes zones réservées à l’accueil, à l’animation artisanale et musicale, ainsi qu’aux rencontres professionnelles.

Il convient de noter qu’environ 170 pays et régions seront présents à cette manifestation. Dix mille exposants et 155 000 visiteurs dont 45 000 professionnels représentants les Tours Opérateurs, les chaînes hôtelières, les compagnies de transport, les organismes officiels, les associations et les médias, prendront part à cette manifestation.

 

Partenariat

 

Un accord vient d’être signé entre “American Express Middle East” (Moyen-Orient) et “Amen Bank”, en vertu duquel les clients de la deuxième banque privée tunisienne peuvent obtenir une carte American Express Green (Carte personnelle) et Gold”.

Les clients d’Amen Bank pourront dorénavant profiter des avantages exclusifs qu’offrent les cartes “American Express” en particulier le programme membership rewards (Programme de fidélisation comportant plusieurs avantages et offres gratuites), une assurance sur les biens achetés, les cartes supplémentaires pour les membres de la famille, une assistance et une assurance lors des voyages et l’accès libre aux salons des personnalités “VIP” dans les aéroports du Moyen-Orient, en plus, ils pourront gagner des points bonus ou des billets gratuits avec certaines compagnies aériennes.

 

(Source : « Le Quotidien » du 25 janvier 2006)


 

 

EDITION

Bizerte identité et mémoire

 

Auteur : collectif

Editeur : L’UNIVERS DU LIVRE

39, Rue Naplouse (Mandela) – 1082 Tunis –

Tél. : 71 831 245  –  Fax : 71 835 001

Web : www.univers-livre.com

Email : univers.livre@planet.tn

 

ISBN : 9973-786-34-3

Description : 162 pages; couleur et N & B; qualité de papier extra

Prix : 50,000 DT

 

Résumé:

 

Cité la plus septentrionale de toute l’Afrique, Bizerte, l’ancienne Hippo Diaritus ou Zaritus est une ville chargée d’histoire.

 

De ce passé triplement millénaire nous avons hérité d’une ville médiévale presque intacte et d’un chapelet de monuments anciens et modernes dont la beauté discrète continue de séduire les visiteurs.

 

Sur ces trésors architecturaux et historiques nous ne disposons pas d’études exhaustives. Le projet de ce livre est né de l’idée de restituer la mémoire patrimoniale de l’une des villes les plus anciennes de Tunisie.

 

Initié par un groupe de chercheurs épris d’antiquité et d’histoire, cet ouvrage s’articule autour de huit parties dont l’orientation et la teneur rejoignent les préoccupations des décideurs en matière d’urbanisme et répondent à leurs objectifs de mise en valeur du patrimoine.

 

(Source : le site de «L’UNIVERS DU LIVRE », le 25 janvier 2006)


 

Ali Hachani

 

Représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations unies depuis 2003, Ali Hachani (59 ans) assurera en 2006 la présidence du Conseil économique et social de l’organisation (Ecosoc). Il fut dans le passé ambassadeur en Grèce, au Sénégal et dans les Émirats arabes unis.

 

(Source : JA/L’Intelligent N°2350 du 22 au 28 janvier 2006 )

 

Du nouveau sur Bourguiba

La Fin du règne de Bourguiba et le leadership politique arabe : l’ascension et la chute : ce livre (en arabe et en français) dont la parution avait été annoncée il y a dix-huit mois vient d’être enfin autorisé à la diffusion (il a reçu le récépissé du dépôt légal).

 

Publié par la Fondation Témimi de recherche scientifique, ce volume de 608 pages rassemble les travaux du 5e Congrès d’études bourguibiennes, qui s’est tenu à Tunis en mars 2004. Il paraît quelques semaines avant la célébration, le 20 mars, du cinquantième anniversaire de l’indépendance tunisienne, dont Bourguiba fut l’un des principaux artisans. 

 

(Source : JA/L’Intelligent N°2350 du 22 au 28 janvier 2006 )

 


 

Que faire des islamistes ?

 

par RIDHA KÉFI, CORRESPONDANT

 

La participation des intégristes au processus politique divise l’opposition, partagée entre éradicateurs inflexibles et partisans d’un vaste front. Le débat sur la participation des islamistes à la vie politique n’a jamais vraiment faibli, mais il était souvent relégué au second plan. Tant qu’ils restaient en retrait de la vie publique – certains purgeant de longues peines de prison, d’autres contraints à l’exil en Europe -, les membres du mouvement Ennahdha (interdit) ne suscitaient pas de réaction. C’est à peine si des organisations de défense des droits de l’homme s’émouvaient, de temps à autre, des conditions de détention de certains d’entre eux ou des difficultés qu’ils rencontrent après leur sortie de prison.

 

Depuis quelques mois, cependant, la question islamiste est revenue au centre du débat national. Mieux (ou pis), elle divise la classe politique, et particulièrement les partis de l’opposition, partagés entre éradicateurs inflexibles et partisans d’une participation des islamistes modérés au processus démocratique. Ce retour du refoulé est l’aboutissement d’une série d’événements survenus sur les scènes internationale et nationale.

 

L’accession des islamistes au pouvoir en Turquie et en Irak, pays alliés des États-Unis, et leur entrée au gouvernement et/ou au Parlement dans d’autres pays, notamment le Maroc, l’Algérie, l’Égypte, la Jordanie, le Liban et, bientôt, les Territoires palestiniens, remettent à l’ordre du jour le débat sur l’avenir de l’islamisme.

 

Alors que les Américains semblent vouloir encourager l’intégration des islamistes modérés au processus politique dans le « Grand Moyen-Orient » – en témoignent leurs récentes pressions sur Le Caire et Tel-Aviv pour permettre aux Frères musulmans et au Hamas de participer aux législatives, respectivement, en Égypte et dans les Territoires palestiniens -, les islamistes sont en train d’évoluer, eux aussi, vers des positions plus centristes. Dans leur volonté de se démarquer du djihadisme – né en leur sein et qui a nui à leur image -, ces derniers insistent sur leur rejet du terrorisme et affichent leur foi en la démocratie et la liberté d’opinion. Le font-ils par pragmatisme, opportunisme ou duplicité ? Le temps le dira.

 

Toujours est-il que les islamistes d’Ennahdha, qui participent à cette réforme de l’islam politique, ont multiplié les contacts avec les composantes de l’opposition laïque libérale et de gauche, en espérant retrouver une place dans le champ politique national. Leurs efforts n’ont pas été vains. À preuve : en décembre 2004, une rencontre a eu lieu à Berne entre l’ambassadeur de Tunisie en Suisse, Afif Hendaoui, et un groupe de dirigeants d’Ennahdha conduit par Ameur Laaraiedh, président du bureau politique du mouvement, exilé à Paris.

 

Ce premier contact, qui n’a pas été annoncé officiellement en Tunisie, a été précédé – et suivi – par la libération de dirigeants du mouvement, condamnés pour la plupart en 1992 à de lourdes peines de prison pour leur appartenance à Ennahdha, dont Abdallah Zouari, ancien journaliste d’Al-Fajr (L’Aurore), organe du parti, et le porte-parole de celui-ci, Ali Laaraiedh.

 

Quelques mois plus tard, deux avocats islamistes, Samir Dilou et Mohamed Ennouri, ont pris part à la grève de la faim de trente-deux jours observée par huit personnalités de divers horizons pour réclamer le respect des libertés publiques et l’élargissement des prisonniers d’opinion. Ce mouvement, organisé à la veille du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) qui s’est tenu à Tunis du 16 au 18 novembre, a abouti à la création, le 6 décembre, d’un « Comité du 18-Octobre pour les droits et les libertés ». Ce Comité regroupe, aux côtés des grévistes de la faim, des leaders de formations de gauche comme Néjib Chebbi (Parti démocratique progressiste, PDP), Mustapha Ben Jaafar (Forum démocratique pour le travail et les libertés, FDTL) et Hamma Hammami (Parti ouvrier communiste tunisien, POCT), des personnalités indépendantes comme l’ancien député Khémaïes Chammari, mais aussi un dirigeant d’Ennahdha, Zied Daoulatli, libéré en novembre 2004 après avoir purgé une peine de quinze ans de prison.

 

Cette alliance contre-nature entre la gauche et les islamistes a été moyennement appréciée par le pouvoir. Des journaux de la place n’ont pas tardé à s’attaquer à ses principaux artisans, notamment Néjib Chebbi.

 

Le 4 janvier a été annoncée la création d’une « Coalition démocratique et progressiste », dont le principal mot ?d’ordre est le rejet de toute action commune avec les islamistes, « porteurs d’un projet de société totalitaire fondé sur l’instrumentalisation et l’exploitation de la religion ». Cette Coalition, conçue comme un pendant du « Comité du 18-Octobre », regroupe Ettajdid (Renouveau, ancien Parti communiste tunisien), deux groupuscules de gauche non reconnus : le Parti du travail patriotique et démocratique (PTPD) et les Communistes démocrates (CD), ainsi que des intellectuels indépendants, comme l’économiste Mahmoud Ben Romdhane, ancien président de la section tunisienne d’Amnesty International.

 

Dans leur déclaration commune, ces derniers ont souligné le danger que constitue, à leurs yeux, la remise en question par les islamistes du projet moderniste tunisien et du statut libéral des femmes instauré il y a cinquante ans dans le pays. Ils ont conforté ainsi la position du chef de l’État tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, qui a déclaré, le 25 juillet dernier, à l’occasion de la fête de la République, qu’il n’y a pas de place, en Tunisie, pour un parti religieux, sous quelque forme que ce soit.

 

Accusés de vouloir diviser l’opposition et empêcher la constitution d’un pôle démocratique face au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir), qui domine la vie politique, les membres de la Coalition se considèrent, pour leur part, comme les gardiens du temple de la modernité sociale et politique tunisienne.

 

Au moment où le Parti de la justice et du développement (AKP, islamiste) gouverne en Turquie, où les Frères musulmans siègent au Parlement en Égypte et où le Hamas s’apprête à entrer dans le gouvernement palestinien, cet anti-islamisme viscéral peut paraître caduc. Il ne constitue pas moins, au pays de Bourguiba, un courant de pensée encore vivace dans la population et au sein de l’élite…

 

(Source : JA/L’Intelligent N°2350 du 22 au 28 janvier 2006 )


 

 

Afrique du Nord : une carte sanitaire inégale

 

par SAMIR GHARBI

 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié à la fin de l’année 2005 un ouvrage d’une grande utilité : il rassemble les indicateurs de base les plus récents pour tous les pays du monde*. Il permet donc de comparer aisément les pays entre eux et également de comprendre les inégalités en la matière. Ce document couvre en effet tous les aspects : la santé elle-même, les services sanitaires, les risques liés à l’environnement, les conditions socio-économiques… En outre, il est accompagné d’une partie explicative à la portée du grand public, avec des renvois aux sources d’origine et aux bases de données. Nous avons extrait la carte sanitaire des six pays de l’Afrique du Nord (nous ferons de même pour les autres régions du continent dans nos prochaines éditions).

L’espérance de vie à la naissance mesure le niveau général de mortalité dans une population. C’est l’âge qu’un nouveau-né peut atteindre dans les conditions sanitaires actuelles. L’OMS a enrichi ce concept en y ajoutant le nombre d’années passées en bonne santé. Ainsi, un Algérien peut espérer vivre 69 ans, dont 60 ans dans un état de santé optimal. Pour une Algérienne, la durée respective est de 72 ans et 62 ans. Le nombre d’années « perdues » à cause des maladies ou des traumatismes atteint un record de 12 pour la Marocaine.

 

Le Mauritanien tombe malade moins souvent, mais la probabilité qu’il meure avant 60 ans est la plus forte (408 pour 1 000). La mortalité maternelle (juste après l’accouchement) est également la plus élevée en Mauritanie avec 1 000 décès enregistrés pour 100 000 naissances, dix fois plus qu’en Tunisie ou en Libye. Ce taux est de 39 dans les pays développés et de 910 en Afrique subsaharienne. Cette situation dramatique s’explique mal quand on constate que le gouvernement mauritanien consacre 10 % de son budget à la santé publique, l’effort le plus élevé de la sous-région. Mais, à vrai dire, c’est l’ensemble du budget qui est faible. Comme le montre un autre indicateur : en moyenne, le Mauritanien consacre 54 dollars par an pour sa santé, contre 415 dollars pour le Tunisien, 222 dollars pour le Libyen… À comparer avec une moyenne de 100 dollars en Afrique et de 1 330 dollars en Europe.

 

 

(*) Statistiques sanitaires mondiales 2005, OMS, Genève, 100 pages. Voir : www.who.org  

 

(Source : JA/L’Intelligent N°2350 du 22 au 28 janvier 2006 )


 

Le laïc, l’islamiste et le tyran

par RENAUD DE ROCHEBRUNE

 

Le psychanalyste Fethi Benslama stigmatise ceux qui font de l’islam un instrument de soumission.

 

Le titre est radical. Le petit ouvrage du psychanalyste Fethi Benslama se veut effectivement un instrument de combat. Pour les musulmans, mais aussi pour tous ceux qui refusent l’entreprise de destruction qui « n’épargne ni la vie humaine, ni les institutions, ni les textes, ni l’art, ni la parole » que mènent depuis des années « au nom de l’islam » les tenants de l’idéologie islamiste. Rédigé à l’origine pour nourrir la réflexion des nombreux signataires d’un « Manifeste des libertés » publié en février 2004, ce texte entend plus précisément aider « tous ceux qui se reconnaissent à la fois dans les valeurs de la laïcité et dans la référence à l’islam comme culture à sortir de leur isolement ».

Pour atteindre ce but, l’auteur pense qu’il faut, de toute urgence, redonner au « signifiant » islam sa double signification. Car il en est venu aujourd’hui à évoquer presque uniquement le fait religieux alors qu’il devrait renvoyer à toute une civilisation. Recréer cette distinction, c’est refuser la disparition de toutes ces littératures, ces philosophies, ces arts, ces savoirs scientifiques qui ne se sont jamais pliés aux injonctions de la religion dogmatique. C’est redonner toute leur place à ces penseurs de la liberté que furent dans la civilisation islamique les Avicenne, Averroès, Ibn Arabî et tant d’autres. Sur le plan sémantique, c’est encore, tout simplement, rappeler que le mot « islam » n’a pas le sens exclusif de la soumission à Dieu, puisqu’il est polysémique, signifiant aussi bien « la sauvegarde », « le salut » ou « la paix ». Donc que ce mot ne véhicule pas prioritairement l’idée d’un assujettissement – et encore moins la nécessité d’un asservissement au bénéfice de ceux qui prétendent agir en son nom.

 

C’est aussi s’attaquer aux complices contemporains de cette réduction désastreuse de l’islam à un instrument de soumission que sont de fait, autant que les islamistes, tous ces gouvernements tyranniques qui accaparent le pouvoir dans une grande partie du monde musulman. Des gouvernements qui ont délaissé la politique au sens fort du terme, en tant qu’art d’organiser au mieux le fait de vivre ensemble, pour défendre surtout des intérêts particuliers en opprimant les peuples. Et qui, par là même, ont conduit les individus, privés de liberté, déçus par les promesses non tenues des auteurs de discours progressistes, à se réfugier dans une sorte de délire identitaire qui a trouvé un exutoire dans l’obscurantisme islamiste.

 

Pour être efficace, il faut donc combattre simultanément les deux principaux agents de la « nouvelle barbarie » qui s’est répandue en terre d’islam. Tous les groupes et les individus qui tentent encore de lutter pour les droits humains et démocratiques dans le monde musulman font d’ailleurs face en permanence, quand ils n’ont pas été déjà anéantis, à la double terreur des mouvements islamistes et des pouvoirs en place. Ils sont pris dans un étau.

 

Pour les aider, il n’est pas inutile de rester vigilant même en Europe, où une bataille est à mener pour empêcher que les États reconnaissent des mouvements islamistes comme des interlocuteurs valables, ce qui a pour effet d’accroître leur légitimité dans les pays musulmans. Ne devrait-on pas d’ailleurs s’étonner de voir qu’on permet aux seules organisations religieuses le soin de représenter les musulmans dans un pays comme la France alors même que 65 % de ceux-ci – selon un sondage récent publié par le quotidien français Le Monde – déclarent à la fois ne pas être pratiquants et être ouverts aux principes de la laïcité dans l’Hexagone ?

 

Fethi Benslama intervient avec son ouvrage dans le champ politique, mais il n’est pas un homme politique. Avec ceux qui partagent ses idées, et qui semblent nombreux à en juger par les milliers de signatures qu’a recueillies le « Manifeste » qu’il soutient, il veut surtout mener un combat intellectuel. En fournissant, sous une forme lisible par toute personne cultivée, les éléments d’une réflexion historique, philosophique et politique sur cette évolution de l’univers islamique si inquiétante aujourd’hui. Ce qui n’implique pas, précise-t-il, de penser contre ou sans la dimension religieuse, mais de redéfinir une position face à elle, « ni intérieure ni de rejet ». Et de montrer, avec des arguments convaincants à l’appui, à quel point diverses batailles « idéologiques » apparemment sans rapport – par exemple pour l’émancipation des femmes, contre le racisme et plus particulièrement l’antisémitisme, pour la promotion du concept de citoyen, contre une lecture fondamentaliste des textes sacrés, etc. – visent en fin de compte le même objectif.

 

Vaste programme, direz-vous ? Encore plus, sans doute, que vous le pensez. Car l’auteur, qui s’est fait connaître par son ouvrage pionnier sur La Psychanalyse à l’épreuve de l’Islam, n’oublie pas qu’il est un disciple de Freud. Et il rappelle donc que ce devoir d’insoumission qui incombe à tous ceux auxquels il s’adresse ne suppose pas seulement un refus de toutes les formes de servitude qui accablent aujourd’hui l’univers islamique. Il suppose aussi un travail de chacun « à l’intérieur de lui-même » afin de réveiller ce désir « insurrectionnel » qui permet de lutter pour la restauration de valeurs humanistes et plus généralement des Lumières dans cet univers.

 

(Source : JA/L’Intelligent N°2350 du 22 au 28 janvier 2006 )


COMMUNIQUE DE  PRESSE                                                                              Tunis,le 25  janvier, 2006  

Atelier sur la Pratique Judiciaire Comparée et le Redressement des Entreprises en Difficulté

23 au 25 janvier 2006

      Tunis,le 25  janvier, 2006
L’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique a le plaisir d’annoncer la tenue d’un atelier sur la pratique judiciaire comparée et le redressement des entreprises en difficulté, et ce du 23 au 25 janvier 2006 au sein de l’Institut Supérieur de la Magistrature. Parmi les participants à cet atelier figurent Mme Radhia Ben Salah, Directrice Générale de l’Institut Supérieur de la Magistrature, les juges américains du tribunal de commerce, Samuel Bufford et Elizabeth Stong, ainsi que 30 de leurs confrères tunisiens. Les grands sujets à débattre lors de cet atelier évoluent autour de thèmes spécifiques à l’instar des lois tunisiennes et américaines régissant la faillite, les décisions clés que les juges sont tenus à prendre lors dans la mise en application des procédures de redressement ainsi que le rôle des experts et de la médiation régulant le processus de réorganisation des entreprises en difficulté.   Cet atelier, rendu possible grâce au Programme de Développement du Code de Commerce (CLDP) du Département du Commerce américain, est financé par l’Initiative de Partenariat avec le Moyen-Orient (MEPI). MEPI est un programme du département d’Etat américain qui œuvre à nouer des partenariats avec les gouvernements et le peuple du monde arabe dans les domaines  économique, politique et éducatif. Le Programme de Développement du Code de Commerce met l’accent sur la création d’emploi et le développement à travers le monde. Son champ d’application couvre particulièrement les secteurs afférents à la technologie de pointe, la réforme et le renforcement des droits de propriété, la reforme des droits de redressement et de la faillite, la transparence des acquisitions gouvernementales, les lois et les procédures de l’antidumping, les lois et les politiques régissant la concurrence, les pratiques douanières électroniques, le commerce électronique et les opérations bancaires.   Dans son discours d’ouverture de cet atelier le 23 janvier, S.E. William J. Hudson, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Tunis, s’est adressé aux participants en soulignant les défis communs auxquels font face les Etats-Unis et la Tunisie. Il a précisé que ces défis illustrent les changements de l’environnement gouvernant le monde des affaires qui sont le résultat direct de la mondialisation et de la concurrence internationale. Ambassadeur Hudson a également souligné les valeurs louables du programme sur les pratiques judiciaires comparées en mettant l’accent sur l’importance de l’état de droit et la transparence comme moyens mutuellement bénéfiques permettant l’échange des idées et des expertises.      Pour de plus amples informations, Contacter:
Stephanie Syptak Attaché de Presse   Tel.: 71-107.266   Mejda Chergui Assistante de l’ Attaché de Presse   Tel:71.107.239 Ambassade des Etats-Unis d’Amérique Les Berges du Lac 1053 Tunis, Tunisie


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