16 août 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2641 du 16.08.2007

 archives : www.tunisnews.net


L’Audace – Mars 1996: KAMEL  MATMATI, visage du tragique tunisien Reporters sans frontières: Nouveau report du procès d’Omar Mestiri, directeur de Kalima Les famillesdes internautes de Zarzis:Lettre ouverte à Borhène Bseiss. Dr. Ahmed Amri: Enfants sans passeportsAFP: Les USA et Israël signent un accord de défense AFP: Israël obtient 30 milliards de dollars d’aide militaire américaine Associated Pres:Le Premier ministre presse l’opposition laïque de respecter la démocratie Reuters:Turquie – Soupçonné d’islamisme, Gül assuré d’être élu président AFP:Turquie/présidentielle: Olli Rehn appelle au respect de la démocratie Reuters:Turquie – Erdogan retarde la publication de son gouvernement AFP: Erdogan soumettra la liste de son cabinet au nouveau président


 
Kamel MATMATI, le sang ne se mue pas en eau…
Suite à un rappel du cas Kamel Matmati, paru sur Tunisnews hier, voici un article de l’Audace de mars 1996.  L’infâme de Tunis et ses assassins professionnels sauront que le sang ne se mue jamais en eau… Khaled Ben MBarek

« Disparu » depuis quatre ans et demi KAMEL  MATMATI, visage du tragique tunisien

 
Le récit qui suit ne concerne ni le Chili de Pinochet, ni Haïti des Tontons-macoutes. Toute ressemblance avec des évènements ayant eu lieu dans ces deux pays ne peut forcément être que fortuite… 8 octobre 1991, trois policiers en civil se présentent à un local de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (STEG) de la cité portuaire de Gabès, sur le littoral sud de la Tunisie. Ils demandent un employé dénommé Kamel MATMATI. Ici tout le monde connaît l’affable et souriant Kamel. Les collègues présents ont un pénible pincement de cœur. Ils soupçonnent ce qui attend leur collègue. D’autres gens que ces anges du malheur ont déjà abordés, ont été autant de vies brisées. Un frisson funeste parcourut les couloirs. Un vœu secret faisait espérer aux employés que les barbouzes ne parvinssent pas à mettre la main sur leur jeune victime. Mais, informés par l’accueil, les trois brutes envahirent le bâtiment. Au bout de quelques interminables secondes, un chahut se fit entendre, où l’on distinguait des insultes obscènes mêlées à des bruits de coups. Les agents s’étaient emparés de Kamel et le traînaient vers l’extérieur. Non pas qu’il leur opposât la moindre résistance, mais parce que cette façon de procéder Leur confère le sentiment enivrant d’être les seigneurs du pays. À partir de la scène d’arrestation, chacun saura à quoi s’en tenir si la moindre velléité de lever la tête venait à lui traverser l’esprit. À plus forte raison, nul n’aura l’idée de secourir la victime ou de demander des explications à ses agresseurs. Né il y a 40 ans, le 3 mars 1956, Kamel MATMATI était soupçonné par les autorités d’appartenir au parti islamiste Ennahdha. Nous n’avons aucune information sur la réalité de cette appartenance ou sur les activités politiques qu’aurait pu mener cet homme. Toujours est-il que ses proches se sont échinés à le rechercher. À Gabès, et contre toute évidence, les policiers ont prétendu ne rien savoir. Ce qui n’a pas empêché certains de ses proches de voir un dossier au nom du disparu traîner sur un bureau. Le Parquet de Gabès a nié que l’intéressé eût été  arrêté. Mais Kamel était là-bas. Martyrisé tous les jours au moins pendant une quinzaine. Au bord de la mort, il a été hospitalisé. Des témoins oculaires ont attesté l’avoir vu en piteux état. Plus tard, des informations non confirmées feront état du décès de Kamel des suites des tortures prolongées subies pendant sa détention. Il aurait été enterré au cimetière de Sidi Boulbaba, à Gabès. Mais en l’absence de confirmation officielle de cette fin, Kamel -dont l’expression du visage dit tout le tragique tunisien- demeure un « disparu ». La famille s’est longtemps refusée à abandonner l’espoir de le voir réapparaître, même en prison, même handicapé. Que seulement il soit vivant! Des proches vont régulièrement faire le pied de grue aux portes des services concernés, notamment ceux de l’administration pénitentiaire. Ils prennent contact avec Rachid DRISS, président du Conseil supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Cet organisme-écran officiel ne leur a, évidemment, été d’aucun secours. Cette situation dramatique n’a pas empêché les autorités de se permettre l’outrecuidance de venir annoncer à la famille désœuvrée que son fils avait été condamné par contumace à 17 ans de réclusion. «Dans le cadre du dossier N°293», précisait-on pour donner l’illusion de la vraisemblance. Si la thèse du décès intervenu lors de la deuxième semaine de détention est la bonne, cela Signifiera qu’en voulant se disculper de la mort du jeune homme, le pouvoir n’aura pas hésité à raviver de façon criminelle chez les proches du disparu l’espoir -qu’il savait vain- de le voir refaire surface.. Cela se passait en avril 1992, soit sept mois après l’arrestation. À cette époque la famille devait être au sommet de son désarroi. On peut imaginer l’angoisse qui devait la tenailler. Probablement que, depuis, elle n’a même pas eu la possibilité d’organiser un deuil rituel qui mettrait une fin symbolique à l’existence du parent perdu. Cette thèse très probable tend à confirmer qu’actuellement le pouvoir traite ses administrés par le mépris le plus total. Il ira ensuite jusqu’à prétendre à l’adresse d’une grande ONG internationale, que Kamel n’avait jamais été arrêté. C’était en octobre 1992, soit deux ans après que des dizaines de collègues eussent assisté à l’arrestation sans ménagement de Kamel sur son lieu de travail. Kamel MATMATI a été arrêté le 8 octobre 1991, le jour même où, à l’autre bout du pays, à Nabeul, un autre jeune homme de 25 ans était arrêté, torturé jusqu’à ce que mort s’ensuive, jeté au bord d’une route et contraint de répéter jusque dans sa tombe qu’il a été victime d’un accident de la circulation… C’était le désormais célèbre Faïsal BARAKAT, dont le spectre ne cesse de hanter le pouvoir et dont nous parlerons au menu détail, en temps opportun. Ces deux personnes sont autant de cas flagrants prouvant que la torture en Tunisie est une institution officielle par laquelle on prétend pouvoir régler les problèmes du pays, y compris dans les affaires de droit commun. C’est là la définition même de ce qu’on peut appeler une  tortiocratie.. Il faut savoir dans cet ordre d’idées que le gouvernement de Tunis n’a à ce jour pas présenté son deuxième rapport périodique au Comité des Nations Unies contre la Torture, pourtant dû pour le 23 octobre…1993. Sachant que ce document à soumettre tous les quatre ans, est obligatoire aux termes de la Convention contre la Torture, ratifiée sans réserve par la Tunisie en 1988. On se souvient que le rapport initial en 1989, avait accusé un retard de deux.. jours ! Le Comité a déjà adressé deux rappels au gouvernement de Tunis. Il lui adressera en moyenne un rappel tous les six mois. Pour notre part, nous rappellerons tous les mois dans cette même rubrique, au gouvernement tunisien qu’il doit s’acquitter de sa responsabilité envers le Comité.. et envers son propre peuple, qui sait, lui, pourquoi le rapport en question peine tellement à être rédigé. Avant de quitter notre ami Kamel, rappelons qu’aucune institution internationale ne s’est jamais émue de son sort. Le rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la Torture couvrant l’époque des faits ne mentionne pas le cas MATMATI. Sans la ténacité légendaire d’Amnesty International, qui rappelle les cas « non résolus » à chacun de ses rapports, la «conspiration du silence» aurait gommé jusqu’à l’existence d’un jeune tunisien très ordinaire. (Source: “L’Audace” (Mensuel – France), Mars 1996)


 

Reporters sans frontières Communiqué de presse / Press Release  Jeudi 16 août 2007  

TUNISIE Nouveau report du procès d’Omar Mestiri, directeur de Kalima : Reporters sans frontières dénonce l’instrumentalisation de la justice

« Le procès d’Omar Mestiri est en train de se transformer en mascarade après ce nouveau report. La défense a été convoquée à 9 heures du matin, mais l’audience s’est ouverte 17 heures et n’a duré que quelques minutes. Les avocats du plaignant n’ont eu à fournir aucune information pour obtenir du magistrat ce report inattendu.Ce procès est une nouvelle preuve que les autorités tunisiennes instrumentalisent la justice pour punir une publication indépendante. Nos craintes sont d’autant plus vives que cette affaire a été confiée au juge qui a condamné Maître Mohammed Abou en 2004 dans les conditions d’impartialité que l’on connaît», a déclaré Reporters sans frontières, dont une représentante était présente à l’audience.   Le tribunal correctionnel de première instance de Tunis a décidé, le 16 août 2007, de reporter le procès du directeur de publication du journal en ligne Kalima, Omar Mestiri, au 28 août, à la demande des avocats du plaignant.A la sortie du tribunal, la tension était vive entre les avocats du journaliste et du plaignant.   Le 2 août, le procès avait été reporté une première fois au 16 août, à la demande de l’avocat du plaignant.   Les avocats de la défense dénoncent les vices de procédure qui ont entaché les poursuites judiciaires contre Omar Mestiri. Ils remettent en cause la légitimité même de la plainte. Selon eux, le délai de prescription légale pour toute plainte en diffamation contre la presse ne doit pas dépasser trois mois de la date de parution de l’article. Les avocats ont ajouté que la plainte aurait dû être jugée irrecevable car le site Internet Kalima n’est pas accessible en Tunisie, après avoir été bloqué en 2000.   Selon Sihem Bensedrine, journaliste à Kalima, les observateurs tunisiens et internationaux n’avaient pas été autorisés à entrer dans la salle lors de la première audience, précisant que la publicité d’un débat est l’un des critères d’un procès équitable.   Une plainte en « diffamation » a été déposée en mars 2007 par Mohammed Baccar, en raison d’un article, publié le 5 septembre 2006, dans lequel Omar Mestiri a dénoncé la réhabilitation de cet avocat tunisien qui avait été, dans le passé, radié du barreau de Tunis, pour « faux et escroqueries ». Omar Mestiri est le directeur de rédaction de Kalima depuis 2004. Ce journal, qui n’a pas été autorisé à paraître en Tunisie, existe en version électronique depuis 2000. Le site est hébergé en France. Reporters sans frontières rappelle que le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 1987, est l’un des 34 prédateurs de la liberté de la presse. En outre, la politique du régime envers la circulation de l’information sur Internet est l’une de plus liberticides de la planète, ce qui lui vaut d’être classé parmi « les ennemis d’Internet » par l’organisation, aux côtés de douze autres pays tels que le Belarus ou le Corée du Nord.


 

Lettre ouverte à Borhène Bseiss

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Zarzis le 14 aout 2007 Cher Borhene Bseiss Avec stupéfaction nous avons lu l’article paru il y a quelques jours sur « tunisnews » redigé par le pionnier du (savoir parler) M. Borhène  Bseiss dans lequel il écorchait vifs les jeunes internautes de Zarzis les qualifiant de terroristes et critiquant les ONG qui les ont défendus..Nous les familles de ces malchanceux jeunes qui étaient victimes d’une machination, nous repetons pour la inème fois que nos enfants et à leur tete Omar Farouk Chlendi ne sont que victimes d’un ordre mondial déséquilibré dont la vie a été brisée… Notre reponse à M Borhene est que nos enfants n’étaient jamais des terroristes et rien n’a été prouvé contre eux mais ce que vous avez ecrit sur « Tunisnews » estt empoisonnant et dégradant, et au lieu d’aider ces jeunes à se réintegrer dans la société et ètre libres dans leur pays vous les poussez au désespoir non seulement eux mais aussi leurs familles qui sont entreain de payer cher la facture..Aujourd’hui, M Borhène nous vous demandons d’utiliser votre talent de bien parler pour aider tous les jeunes de pays ( moralement et spirituellement…). Ils en ont vraiment besoin, et ne versez plus d’huile sur le feu car quelqu’un poussé au désespoir est capable de faire beaucoup de mal à lui-même , à sa famille et meme aux autres… Les famillesdes internautes de Zarzis Ben  Guiza Rached


Paris le 15-08-2007 TUNISIE :

ENFANTS SANS PASSEPORTS

 
Je viens par le présent communiqué dénoncer une injustice envers des enfants, dont l’aîné ne  dépassant pas âge de 5 ans, qui attendent  leurs passeports  depuis 300 jours pour pouvoir passer leurs vacances chez les  grands parents. Depuis le 22 octobre 2006, les enfants Mohamed Amine (âgé de 5 ans), Ayoub (âgé de 3ans et demi) et Youssef  (âgé de 23 mois) attendent de partir à leur pays, la Tunisie. Mais, vu leurs antécédents judiciaires, il faut attendre l’autorisation du ministre de l’intérieur pour délivrer des passeports pour Mohamed Amine et Youssef.  Malgré les multiples relances, aucune réponse nous n’a été rendue sauf : « il faut attendre, les passeports ne sont toujours pas prêts » A la question, pourquoi ça dure si longtemps, la réponse est prête, « écouter, je ne suis qu’un agent administratif, rappeler plus tard. » Après le N ième rappel, la réponse qui revient toujours : il faut attendre… Je sollicite l’aide des défenseurs des droits de l’homme pour faire valoir les droits de mes enfants de voyager librement. ENFANTS PRIVES DE VACANCES Le père, Docteur Ahmed AMRI. Affaire à suivre sur le net : tunisiens.sanspasseport.net, très prochainement.


Les USA et Israël signent un accord de défense

AFP, le 16  août 2007 à 13h46
par Dan Williams JERUSALEM, 16 août (Reuters) – Les Etats-Unis et Israël ont signé jeudi un accord de défense qui prévoit un accroissement de 25% de l’aide militaire américaine à l’Etat juif, la portant à 30 milliards de dollars sur les dix prochaines années. Lors de la cérémonie de signature, à Jérusalem, le sous-secrétaire d’Etat américain, Nicholas Burns, a réaffirmé la volonté des Etats-Unis d’aider Israël à conserver son avantage militaire au Moyen-Orient. « Il ne fait aucun doute, d’un point de vue américain, que le Moyen-Orient est plus dangereux aujourd’hui qu’il ne l’était il y a dix ou vingt ans, et qu’Israël est confronté à une menace croissante », a-t-il dit à la presse. « Les Etats-Unis sont confrontés à nombre de ces mêmes menaces que posent des organisations et des pays à Israël, et nous estimons par conséquence que ce niveau d’assistance est le bon. » Washington, a-t-il ajouté, considère « ces 30 milliards de dollars d’assistance à Israël comme un investissement dans la paix, dans la paix à long terme » attendu qu' »il ne peut y avoir de paix sans force ». CONTRER L’INFLUENCE CHIITE Le mois dernier, l’administration Bush a annoncé une aide militaire de 20 milliards de dollars à l’Arabie saoudite et à d’autres Etats du Golfe sur dix ans. L’Egypte bénéficiera elle d’une assistance de 13 milliards de dollars, soit l’équivalent de l’aide actuelle. Cette aide militaire vise à rassurer les nations sunnites du Golfe sur l’engagement américain dans la région malgré la situation en Irak. Il s’agit aussi de les renforcer pour contrer l’influence croissante de l’Iran chiite. Précisant les modalités de l’aide apportée à Israël, Burns a indiqué qu’elle ne serait pas conditionnée à des progrès diplomatiques ou à des concessions même si, a-t-il dit, « l’une des priorités majeures de notre gouvernement sera de contribuer à faire valoir un accord de paix entre Israël et les Palestiniens ». Israël, qui bénéficie actuellement d’une aide militaire américaine de 2,4 milliards de dollars par an, a entrepris un programme de modernisation et de refonte de ses forces de défense, mises en échec l’été dernier pendant la guerre contre le Hezbollah libanais. « Nous portons un fardeau exceptionnellement lourd en matière de défense », a dit le gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer, qui a présidé la cérémonie de signature. « Le fait que les Etats-Unis soient disposés à prendre une part significative de ce fardeau est un élément crucial de notre budget. » Seul pays de la région à disposer de la bombe atomique – même si l’Etat refuse de confirmer ou d’infirmer son statut de puissance nucléaire -, Israël est aussi le seul des pays bénéficiant d’une aide militaire américaine autorisé à en consacrer une partie à ses propres projets industriels de défense. REUTERS

Israël obtient 30 milliards de dollars d’aide militaire américaine

AFP, le 16  août 2007 à 11h59
Par Ron BOUSSO JERUSALEM, 16 août 2007 (AFP) – Israël et les Etats-Unis ont signé jeudi à Jérusalem un protocole d’accord sur une augmentation de près d’un quart de l’aide militaire américaine à l’Etat hébreu qui va atteindre 30 milliards de dollars sur dix ans. « Ces 30 milliards de dollars d’aide militaire constituent un investissement dans la paix que l’on ne pourra atteindre sans qu’Israël soit fort », a affirmé le numéro trois du département d’Etat américain, Nicolas Burns, lors de la cérémonie de signature. « Les Etats-Unis, Israël et de nombreux pays amis dans le monde arabe font face à une situation où l’Iran tente de parvenir à une capacité nucléaire et où il existe une coopération entre l’Iran, la Syrie, le Hezbollah (libanais), le Jihad islamique palestinien et d’autres groupes responsables du conflit dans la région », a ajouté M. Burns. Pour marquer l’importance de l’événement, le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait rencontré M. Burns mercredi. Il a affirmé que ce protocole d’accord « illustre de nouveau l’engagement des Etats-Unis vis-à-vis de la sécurité d’Israël et du maintien de l’avantage (militaire) qualitatif » de l’Etat hébreu face aux pays arabes et musulmans. Cette aide représente une augmentation de près 25% de l’aide militaire des Etats-Unis à Israël, qui devrait recevoir 3 milliards de dollars par an. En 2006, l’Etat hébreu a reçu 2,4 milliards de dollars entièrement sous forme de dons, dont les trois quarts servent à l’achat d’armes à des sociétés américaines. Le dernier quart finance des achats d’équipements militaires auprès de firmes israéliennes. Parallèlement à l’aide apportée à Israël, Washington a prévu de vendre des armes pour 20 milliards de dollars à l’Arabie saoudite. Selon les commentateurs israéliens, l’augmentation de l’aide militaire à l’Etat Hébreu a permis de lever l’opposition d’Israël à la fourniture à Ryad d’armements sophistiqués tels que des missiles air-air et des JDAM (Joint Direct Attack Munitions), qui transforment des bombes classiques en armes guidées de précision. « Nous comprenons le désir des Etats-Unis d’aider les pays modérés qui font partie d’un front uni avec les Etats-Unis et Israël dans la lutte contre l’Iran », avait affirmé M. Olmert le 29 juillet. L’administration Bush doit obtenir l’accord du Congrès américain pour finaliser ces contrats et les discussions n’ont fait que commencer avec les parlementaires. Le gouvernement américain espère obtenir cet accord à l’automne. Israël est le principal bénéficiaire de l’aide américaine depuis 1976. Durant les 55 dernières années, Israël a reçu 84 milliards de dollars d’aides civile et militaire sous forme de dons, selon Roni Bart, de l’Institut des études pour la sécurité nationale. L’aide par habitant s’élève à 340 dollars, la plus élevée dans le monde. A elle seule, l’aide militaire accordée sous forme de dons ou de prêt a atteint 62,5 milliards de dollars depuis les premiers versements effectués en 1955. Interrogé sur l’impact de ces chiffres, l’ancien ambassadeur d’Israël à Washington Dany Ayalon a reconnu qu’ils reflétaient « une dépendance » de son pays vis-à-vis des Etats-Unis. « Mais il s’agit surtout d’une dépendance politique, nous ne serions sans doute plus membre de l’ONU sans les Américains », a ajouté le diplomate à la radio militaire. Il a souligné que ces subsides servaient aussi les intérêts américains. « Nous sommes deux pays frères, démocratiques et Israël contribue plus que tout autre Etat à la stabilité au Moyen-Orient ce qui est de l’intérêt des Etats-Unis », a affirmé M. Ayalon. L’aide américaine représente environ un cinquième du budget israélien de la Défense et 4% de l’ensemble du budget. AFP


Le Premier ministre presse l’opposition laïque de respecter la démocratie

 
Associated Pres, le 15 août 2007 à 18h23 ANKARA (AP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a adressée mercredi une mise en garde à peine voilée à l’opposition laïque et aux militaires en apportant son soutien à la candidature au poste de président du ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, issu comme lui de la mouvance islamiste. Le Premier ministre, dont le Parti de la justice et du développement a largement remporté les élections législatives anticipées du mois dernier, a estimé qu’Abdullah Gül était « le candidat idéal ». Ces élections législatives avaient été provoquées par la crise née de l’annonce d’une première candidature de Gül à la présidence. Les opposants craignent que Abdullah Gül ne contribue à la remise en cause de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en Turquie. Le Parti républicain du peuple (CHP, laïc), principal parti d’opposition en Turquie, a annoncé mardi son intention de boycotter l’élection, qui devrait être remportée sans surprise par Gül. Le Parlement devrait s’exprimer le 20 août pour le premier tour du scrutin. M. Erdogan s’est dit persuadé qu’Abdullah Gül saurait préserver les « sensibilités de la Turquie ». « La volonté du peuple qui s’est exprimée dans les urnes doit être respectée », a prévenu le Premier ministre. « S’il y a un recul de la démocratie, cela aura des conséquences sérieuses sur l’économie. » Recep Tayyip Erdogan doit présenter son nouveau gouvernement ce jeudi à l’actuel président Ahmet Necdet Sezer. Associated Press


Turquie – Soupçonné d’islamisme, Gül assuré d’être élu président

 
Reuters, le 16  août 2007 à 14h47 par Gareth Jones ANKARA, 16 août (Reuters) – Abdullah Gül sera selon toute vraisemblance élu ce mois-ci président de la République turque en dépit des fortes réticences éprouvées par l' »establishment » politico-militaire laïque envers le chef de la diplomatie en raison de son passé islamiste. Le Parlement, où la majorité islamo-conservatrice du Premier ministre Tayyip Erdogan et de Gül a été reconduite haut la main lors des législatives du 22 juillet, se réunit lundi en vue d’élire le successeur de l’austère et laïque Ahmed Necdet Sezer à la magistrature suprême. Avec 341 sièges sur 550, l’AKP d’Erdogan et de Gül, seul candidat en lice pour le moment, ne dispose pas de la majorité qualifiée des deux tiers des sièges requise aux deux premiers tours de scrutin pour imposer son candidat. Mais sa majorité absolue lui suffira au troisième tour, prévu le 28 août. « M. Gül sera élu 11e président de la Turquie et je prédis que sa présidence sera l’une des plus réussies de l’histoire turque », s’enflamme le député Egemen Bagis, témoignant de l’enthousiasme suscitée au sein de l’AKP par la candidature de Gül, présenté par Erdogan comme son « frère ». Cette ferveur n’est pas partagée, loin s’en faut, par le puissant état-major, qui avait réussi à torpiller une première candidature du chef de la diplomatie en avril avant qu’Erdogan ne contourne cette obstacle en provoquant des législatives anticipées qui ont plébiscité l’AKP à 47%. BENEFICE DU DOUTE L’armée, qui avait chassé du pouvoir il y a dix ans le gouvernement ouvertement islamiste du Parti du bien-être, où Gül fut ministre d’Etat, a semblé prendre note par son quasi-mutisme des dernières semaines que les électeurs désavouaient ses ingérences dans la sphère politique. Mais elle n’en a pas moins réaffirmé il y a quinze jours par la voix de son chef d’état-major général, le général Yasar Buyukanit, son attachement à l’héritage laïque de Mustafa Kema Atatürk, père de la Turquie moderne, dont elle se veut la gardienne sourcilleuse. « Nous maintenons ce que nous avons dit: nous espérons que le prochain président sera une personne véritablement attachée aux valeurs fondamentales de la République, y compris la laïcité, et non quelqu’un qui ne fera qu’y souscrire en paroles », avait déclaré le patron des armées. L’armée et la classe politique laïques redoutent que Gül, dont l’épouse porte ostensiblement le foulard islamique en public, n’utilise ses pouvoirs présidentiels pour placer dans la magistrature et l’enseignement supérieur des personnalités islamisantes. Diplomate au sourire avenant et aux manières courtoises, l’intéressé s’est encore défendu mardi de nourrir de tels desseins, en assurant que « la protection de la laïcité est l’un de (ses) principes fondamentaux » et que « nul ne doit avoir d’inquiétude à ce sujet ». Les sociaux-démocrates laïques du CHP, principal parti d’opposition, n’en ont pas moins réaffirmé leurs craintes que l’accaparement par l’AKP des pouvoirs exécutif et législatif ne mène à une islamisation rampante de l’administration. Les analystes s’accordent toutefois à dire que « l’opposition républicaine ne peut pas faire grand-chose », compte tenu de la relégitimation par les urnes de l’AKP, et que l’armée, privée du soutien de l’opinion, n’a d’autre choix que d' »accorder à l’AKP et à Gül le bénéfice du doute ». REUTERS

Turquie/présidentielle: Olli Rehn appelle au respect de la démocratie

 
AFP, le 16  août 2007 à 16h11 HELSINKI, 16 août 2007 (AFP) – Le commissaire européen à l’Elargissement, Olli Rehn, s’est dit confiant jeudi dans le bon déroulement de l’élection présidentielle en Turquie tout en appelant au respect de la démocratie. « Il est important que l’élection présidentielle respecte tous les principes d’une démocratie et d’un Etat de droit », a déclaré M. Rehn à l’agence finlandaise STT. Cependant, a-t-il souligné, « l’Union européenne (UE) n’a aucune raison de penser que l’armée où quelque instance que ce soit interfèrera dans le processus démocratique en cours au Parlement turc ». Le premier tour de la présidentielle aura lieu le lundi 20 août. En Turquie, ce sont les parlementaires qui élisent le chef de l’Etat. Ce nouveau scrutin a été convoqué après l’annulation d’une première élection au printemps, faute de quorum, à la suite de son boycott par l’opposition qui accuse le Parti de la justice et du développement (AKP, ex-islamiste) au pouvoir de vouloir islamiser la société turque. Le candidat de l’AKP, l’actuel chef de la diplomatie Abdullah Gül, avait remporté le scrutin invalidé. De nouveau candidat, il a promis de respecter la laïcité, principe qui prend sa source dans la constitution du pays, officiellement à 99% musulman, et dont l’armée se porte publiquement garante malgré la réprobation de l’UE qui insiste sur la séparation des pouvoirs dans une démocratie moderne. « En Europe, nous connaissons Gül comme ministre des Affaires étrangères. Il a beaucoup fait pour ouvrir le chemin de l’UE à la Turquie », candidate à l’adhésion, a déclaré à cet égard M. Rehn, commissaire européen de la Finlande. AFP


Turquie – Erdogan retarde la publication de son gouvernement

 
ReutersAFP, le 16  août 2007 à 16h05 ANKARA, 16 août (Reuters) – Le Premier ministre turc, Taayip Erdogan, a décidé jeudi de retarder la publication de son nouveau gouvernement à la demande expresse du président sortant, Ahmet Necdet Sezer. Erdogan, issu de la mouvance islamiste, devait rendre publique la liste de ses ministres après l’avoir soumise pour approbation ce jeudi au chef de l’Etat. Mais le président sortant, défenseur scrupuleux de la laïcité, a fait savoir qu’il appartiendrait à son successeur d’approuver la nouvelle équipe. Erdogan a pris soin d’indiquer que le président avait fait preuve d’une attitude « très positive » lors de leur entrevue au palais de Cankaya et qu’il ne fallait pas interpréter son refus d’approuver le gouvernement comme une rebuffade. « Notre président respecté a dit que nous devions soumettre la liste (des ministres) au nouveau chef de l’Etat », a indiqué le Premier ministre lors d’une conférence de presse en précisant que la décision de Sezer était « une simple mesure de courtoisie envers son successeur ». Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 20 août au sein de la nouvelle assemblée, où l’AKP du Premier ministre est en position de force. REUTERS

Erdogan soumettra la liste de son cabinet au nouveau président

 
AFP, le 16  août 2007 à 15h48 ANKARA, 16 août 2007 (AFP) – Le président turc Ahmet Necdet Sezer, qui a reçu jeudi le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui devait lui soumettre la composition de son nouveau gouvernement, lui a demandé de présenter sa liste au nouveau chef de l’Etat qui doit être prochainement élu, a indiqué M. Erdogan. « Sans même accepter ni regarder la liste, M. le président m’a dit qu’il était préférable que je la présente à son successeur », a dit M. Erdogan aux journalistes au sortir de l’entretien, se félicitant « d’une attitude très positive » du président Sezer. « En disant +ce n’est pas moi mais le nouveau président qui doit approuver cette liste+, M. le président a fait un geste en faveur du prochain président », a-t-il souligné. M. Erdogan a signalé mercredi qu’il procéderait à un vaste remaniement de son gouvernement qu’il avait formé après sa première victoire électorale en 2002. Il a précisé que deux nouveaux postes de ministres d’Etat seront créés portant à 24 le nombre de ministres. Une fois que le nouveau président aura approuvé le cabinet, M. Erdogan doit lire au parlement le programme de son gouvernement et obtenir le vote de confiance des députés. M. Sezer, un laïc convaincu dont le septennat s’est achevé en mai dernier mais qui reste en poste jusqu’à l’élection de son successeur, a entretenu des relations tumultueuses avec l’AKP et son chef rejetant des nominations à des postes clé ou refusant d’approuver certains membres du précédent gouvernement de M. Erdogan. Le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, qui a largement remporté les élections législatives du 22 juillet, a présenté une deuxième fois la candidature du ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, un ex-islamiste, à l’élection présidentielle prévue à partir de lundi. Sauf surprise et une élection dès le premier tour de vote où 367 (sur 550) sont requis, soit les 2/3 des voix, il est sûr d’être élu au troisième tour où la majorité absolue, c’est-à-dire 276 voix lui suffiront pour être élu. L’AKP dispose d’une écrasante majorité de 341 sièges au Parlement.  

 


 

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