25 avril 2010

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TUNISNEWS
9 ème année,N° 3624 du 25.04.2010
 archives : www.tunisnews.net 


AISPP: Procès du 24 avril Liberté et Equité: Un groupe de Kébili est présenté au juge d’instruction Pétition de journalistes tunisiens – Non au chantage à l’antisémitisme contre les journalistes tunisiens El Mawqif : Interview avec Mohamed El Boussaïri Bouebdelli, Fondateur de l’Université Libre de Tunis :  « Viser mon institution est une atteinte à l’Etat de droit » Assabilonline: Décès du père du jeune Oualid Jarray après son retour de la capitale où il était soigné Censure du blog des Amis d’Attariq et du site d’Attariq El Jadid Tuniblogs est censuré en Tunisie


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 24 avril 2010

  ·        Aujourd’hui, samedi 24 avril 2010, la quatrième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Mehrez Hammami, a examiné l’affaire n°20169 dans laquelle sont déférés en état d’arrestation Mohammed Ben Driss Ben Houssine Lafi […], Rafik Ben Youssef Ben Sadok Lafi […], Marouane Ben Mohammed Ben Mahmoud Bachtobji […], Slim Ben Ridha Ben Sadok Terras […] et Mehrez Ben Abdelkader Ben Brahim Alaya […] pour tenue de réunions non autorisées, mise à disposition d’un local pour des réunions non autorisées, adhésion à une organisation terroriste, incitation à adhérer à une organisation terroriste, non révélation aux autorités concernées des informations en leur possession sur la commission d’infractions terroristes. Après la lecture de l’acte d’accusation et l’interrogatoire des accusés qui ont nié ce qui leur était imputé et ont affirmé que leurs aveux enregistrés à la police l’avaient été sous la torture, le tribunal a décidé de reporter l’affaire au 28/04/2010 pour les plaidoiries, à la demande de la commission de la défense composée de maîtres Anouar Aouled Ali, Anouar Kousri, Jamel Bettaieb, Seïfeddine Makhlouf, Mounir Ben Salha, Najet Laabidi, Samir Ben Amor, Maha Lafi et Samir Dilou. […]

·        La même chambre a examiné l’affaire n°20218 dans laquelle sont déférés Abderraouf Aïdi, né le 18 avril 1986, Fakher Aïdi, né le 1er mai 1985, Mahmoud Farah, né le 4 mai 1986 et Youssef Mahmoudi, né le 9 juin 1984, en état d’arrestation à l’exception du dernier accusé, pour tenue de réunions non autorisées, adhésion à une organisation terroriste, non révélation aux autorités concernées des informations en leur possession sur la commission d’infractions terroristes. Le tribunal a décidé de reporter l’audience au 5 mai 2005 ) à la demande de la commission de la défense composée de Maîtres Abdelfattah Mourou, Khaled Krichi et Sabiha Belhajj Salem. Pour la commission de suivi des procès politiques
Le secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


 

Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Tunis, le 24 avril 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie


1)     Un groupe de Kébili est présenté au juge d’instruction Samedi 24 avril dans la matinée, un groupe de jeunes appréhendés dernièrement dans le gouvernorat de Kébili a été présenté au juge d’instruction du sixième bureau du Tribunal de Première Instance de Tunis. Il s’agit de Ahmed Ben Aoun, Youssef Ben Mohammed, Mohammed Bouzid, Mohammed Ben Ahmed, Azzedine Mrahil, Salem Ben Abdellatif, Mohammed Ben Marzoug Ben Ahmed, Béchir Harrabi, Aymen Missaoui, Mondher Tenniche et Hamed Aliani. Le groupe a été déféré dans l’affaire n°17924 pour incitation à commettre des infractions terroristes, adhésion à une organisation et à une entente terroriste, mise à disposition d’un local, réunion sans autorisation, passage des frontières sans document officiel. Le juge d’instruction a lu les accusations retenues contre eux et les a informés des dates d’instruction. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 
 


Erratum: Une malencontreuse coquille s’est glissée dans la pétition: non au chantage à l’antisémitisme contre les journalistes tunisiens. La qualité et l’employeur de notre confrère, Nasreddine Ben Hadid sont tout simplement erronnées. En effet, Nasreddine est un journaliste indépendant, il n’est ni chroniqeur ni ne travaille à Nessma. Nous en excusons et présentons à l’intéressé et aux lecteurs, toutes no excuses. Ci-après la pétition actualisée:  

 v Pétition de journalistes tunisiens  

Non au chantage à l’antisémitisme contre les journalistes tunisiens

 


 

  La profession s’inquiète de la compagne diffamatoire d’un israélophile endurci. L’avocat tunisien,  Souhail Ftouh, qui fit irruption ex-nihilo dans l’univers médiatique tunisien, collabore avec le site communautaire www.identitejuive.com. Il publie régulièrement des tribunes partiales où la paranoïa le dispute à l’opportunisme le plus rance.  Poussant l’amalgame jusqu’au bout, monsieur Ftouh, dénonce (sans jamais le prouver) une montée de l’antisémitisme dans nos sphères intellectuelles et démontre par l’absurde des élans xénophobes que « le corps traditionnel tunisien » trahit  à l’égard de ses compatriotes juifs. Dans un prodigieux accès fabulateur, il accuse  les journalistes locaux de plaider la cause terroriste du Hamas et du Hezbollah. Rien que ça!   Rejetant totalement ces mensonges inqualifiables,  Nous journalistes tunisiens, –        dénonçons ce chantage à l’antisémitisme, chaque fois que l’Etat d’Israël est montré du doigt, chaque fois que sa politique est jugée selon le droit international, chaque fois que son opinion est mise à l’épreuve du journalisme de terrain, professionnel, libre et courageux; –        appelons au retrait immédiat des tribunes assimilant nos compatriotes à d’antisémites invétérés comme s’il s’agissait d’une banalité pour les sémites qu’ils sont; –        appelons les autorités à agir avec la plus grande fermeté contre ces insoutenables   diffamations  qui tombent sous le coup de la loi; –        invitons tous les collègues à ne point plier face aux pressions idéologiques et financières de quelque manière que cela soit; –        appelons à la plus grande vigilance de la part de la société civile face à ces compagnes d’intimidations récurrentes!         Amel Bjaoui, Tunis Afrique Presse (TAP) Samira Dami, La Presse Najla Ben Salah, Réalités Racha Tounsi, Al-Chourouk Maher Khlil, Aljazeera TV Néji Bghouri, Assahafa Mez El Bey, Radio Kalima Mahmoud Laroussi, Attariq-Aljadid Tawfik Al-Ayachi, Attariq-Aljadid Jamel Arfaoui, Site Magharibya Zied el Heni, Assahafa Samira Khiari Kchaou, Achourouk Nasreddine Ben Hadid, Journaliste indépendant Adel Thabti, Mouatinoun Salma Jelassi Maizi, Ac-chaab Ayda Hichri, Journaliste Jamel HENI, Dar media, Paris La Rédaction du site Tunisnews Soutiens: Nja Mahdaoui, Peintre Mahmoud Chalbi, peintre Khémaïess Chammari, Consultant en Droits de l’homme Taoufik Karkar, Univrsitaire Noureddine Ouertatani, universitaire Nabil Labassi, Avocat Amir Taïeb, universitaire Courriel de la pétition ouverte à tous les journalistes tunisiens et à toute personne désirant les soutenir: pasdechantage@gmail.com * Les collègues sont priés d’indiquer leur nom et leur organe de presse. Le nom et la qualité suffiront pour les soutiens externes à la profession.


Interview avec Mohamed El Boussaïri Bouebdelli, Fondateur de l’Université Libre de Tunis :

« Viser mon institution est une atteinte à l’Etat de droit »

 


 

Al Mawqif : L’UNIVERSITE LIBRE DE TUNIS, qui a été la première université privée créée en Tunisie,  a fait l’objet le 26/01/2010 d’une mise sous tutelle avec la nomination le 2/02/2010 d’un administrateur judiciaire. Vous avez été de ce fait mis à l’écart de la gestion de l’ULT jusqu’en 2013.

Vous avez contesté le bien fondé de cette dépossession qui, selon vous, fait suite à un complot orchestré par le Ministère de l’Enseignement Supérieur (MES)  en représailles, à la publication fin septembre 2009 de votre livre « Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté »  paru sur internet, suivi en février 2010 de la parution d’un livre blanc relatant tout l’historique de l’acharnement du Pourvoir sur toutes les institutions  éducatives que vous avez créées depuis 37 ans. Qu’en est-il à ce jour de la situation ?

Mohamed El Boussairi Bouebdelli : Je confirme que le rapport d’inspection du MES sur lequel s’est fondé sa décision est totalement infondé car monté de toutes pièces pour me détruire ainsi que je l’ai démontré dans ma réponse minutieuse et documentée, faute d’avoir pu atteindre son but avec de multiples contrôles fiscaux, d’hygiène et de détournement de pouvoirs .  Rappelons que l’ULT créée depuis plus de 37 ans sous l’égide de l’EEA-INTAC a formé des milliers d’étudiants qui à ce jour font partie des cadres du pays. L’ULT a toujours été une référence tant en Tunisie qu’à l’étranger et notamment en Afrique francophone, pays qu’elle a été la 1ère à prospecter  et à y faire connaître le secteur de l’enseignement supérieur privé tunisien. A la rentrée d’octobre 2009, les effectifs de l’ULT était de 1500 étudiants dont plus de 50 % d’étudiants étrangers originaires de l’Afrique francophone . Comment après tant d’année de fonctionnement, l’université pouvait subitement devenir « dangereuse »   au point de devoir la  mettre sous tutelle pendant 3 ans et  fermer définitivement le cycle de formationd’ ingénieurs ? Me reproche-t-on mon intransigeance quant à la qualité de la formation des étudiants, mon aversion à l’incompétence, une gestion axée sur l’efficacité, la rigueur et la liberté d’expression ?

Savez vous qu’une mise sous tutelle pendant 3 ans c’est la mise à mort de l’Université car pendant cette période il y a interdiction d’inscrire de nouveaux étudiants. Donc, en septembre 2013, à la fin de la période de tutelle, il ne restera plus aucun étudiant scolarisé, les promotions arrivant à leur fin. L’Université retrouvera une coquille vide !!

En réalité,  la décision de fermeture de l’ULT n’a pas été prononcée pour un constat de prétendues irrégularités infondées et disproportionnées commises par ladite université mais pour des raisons personnelles qui ne devraient pas entrer en ligne de compte pour la prise de décision. Cette décision constitue, en fait, une mesure de représailles à mon encontre pour avoir exprimé mes opinions et non pas pour cause d’irrégularités administratives et vise à  dénier à un  citoyen libre et patriote, le droit de dire la vérité et de s’exprimer.

Al Mawqif : L’Administrateur nommé par le juge de tutelle a pour mission d’assurer la continuité de l’Université et de garantir les droits des étudiants, du corps enseignant et du corps administratif. Qu’en est-il exactement ?

M.B.B. : Certes, la mission officielle de l’administrateur est d’assurer la continuité de l’ULT mais en fait c’est plutôt un liquidateur qu’un gestionnaire.  Sinon pourquoi sa 1ère décision lors de sa prise de fonction le 3 février 2010, a été de licencier  sur le champ, les principaux cadres supérieurs de l’université : le directeur adjoint (vice-recteur à l’enseignement et aux relations internationales), le directeur administratif et financier, le secrétaire général et enfin la chef-comptable . Tous titulaires depuis plus de 10 ans.  Est-ce là une décision de saine gestion que de décapiter l’Université  en la privant de ses meilleurs éléments? Il s’agit plutôt de la volonté de faire disparaître toute personne susceptible d’être témoin de l’actuelle gestion. Tous ces cadres ont été remplacés par des « séniors » dont la plupart ignorent totalement les méthodes  modernes de gestion faisant appel aux nouvelles technologies. La comptabilité informatisée a été remplacée par les historiques registres comptables à  colonnes, soit un recul de plus de 30 ans dans la gestion. Ceci est d’autant plus alarmant que notre Université  a toujours été à l’avant-garde des nouvelles technologies. 

Comment expliquer également que cet administrateur a accaparé un immeuble mitoyen utilisé jusqu’à présent par un autre   établissement d’enseignement  l’INTAC,  à titre de foyer universitaire agréé par l’ONOU et actuellement en cours de rénovation, ce qui, de ce fait  rend impossible l’exercice de son activité professionnelle.

 

Mais ce qui est plus grave, toute la gestion rigoureuse de l’Université a été remise en question : taux d’absentéisme élevé  des étudiants et du corps enseignant alors qu’auparavant il était très faible car très surveillé. Actuellement, l’ULT est comme un moulin, on assiste aux cours  quand on veut  et les cours non assurés par les professeurs sont trop nombreux pour pouvoir être récupérés dans les délais. Achever les programmes relèvera du miracle.  Si on applique la clause d’exclusion des étudiants ayant  plus de 20% d’absences, peu d’étudiants pourront se présenter à leurs examens.

Et tout ce gâchis et  ce désastre dont les 1ères victimes sont les étudiants, pour une seule raison : détruire Mohamed Bouebdelli. Est-ce là le comportement d’un Etat responsable ?

Al Mawqif : Pensez –vous faire l’objet d’un harcèlement du ministère de l’Enseignement supérieur?

M.B.B. : Bien sûr, je fais l’objet d’un réel harcèlement non seulement du MES mais de tout le gouvernement dans son ensemble ; Par exemple, il semblerait que je sois le seul contribuable à contrôler par le Ministère des Finances.  Car après un récent contrôle approfondi tant pour l’UNIVERSITE LIBRE DE TUNIS  que pour la FONDATION BOUEBDELLI (école jeanne d’Arc gérée par mon épouse),  au titre des années 2005 à 2007 dont les taxations d’office, contestées par mes soins, datent de mars 2010, je viens de recevoir une nouvelle mise sous contrôle pour l’année 2008, et tenez-vous bien, également pour l’année 2009 dont la déclaration des résultats (bilan et états financiers) n’a été déposée auprès de l’administration fiscale que depuis uniquement quinze jours.

Le Ministère des Finances n’aurait donc que les Bouebdelli  dans sa ligne de mire, alors que tant d’autres  dossiers de contribuables restent en attente de contrôle !

Et ce qui est encore plus grave, c’est la mainmise du pouvoir sur la justice car comment expliquer qu’une affaire fiscale en appel  qui devait aboutir, selon  notre avocat,  sur un rejet de la taxation a subitement vu, trois jours après, la proclamation d’un jugement en faveur du Ministère des finances?  Cela confirme bien l’absence de séparation des pouvoirs, l’acharnement que je subis et la volonté de me détruire pour me faire taire.

Et encore, comment expliquer que toute personne qui me contacte par téléphone ou me rend visite se trouve aussitôt contactée par un inspecteur de la police politique pour enquête sur la teneur de nos relations?

Mes faits et gestes sont surveillés en permanence. Il y a  quelques jours, je me suis déplacé avec mon épouse dans le sud pour affaire familiale, une équipe policière m’attendait, m’a suivi, a interrogé les personnes que nous avons rencontrées!!!

Il est également regrettable de constater que la décision de fermeture de l’ULT constitue, en réalité, le prolongement de certaines procédures auxquelles le Pouvoir tunisien a eu recours par le passé pour fermer en 2007 le lycée Louis Pasteur et avoir tenté une mainmise en 2004 sur la l’école Jeanne d’Arc qui font partie intégrante de la Fondation Bouebdelli.

De quoi a donc peur le Pouvoir pour me donner tant d’importance ? Alors que je ne fais que mon devoir de patriote.

Pourquoi  tant de brimades, tant de haine ?

Al Mawqif :  Vous sentez-vous malgré tout soutenu ?

M.B.B. : Bien sûr, beaucoup de personnes et personnalités ont exprimé leur profonde préoccupation concernant la fermeture récente de l’Université Libre de Tunis et le retrait de son autorisation pour les trois prochaines années universitaires. Ces soutiens me parviennent de la  Tunisie mais surtout de  l’Etranger d’où l’on peut s’exprimer librement.  En Europe (France, Belgique, Suisse notamment), j’ai reçu un fort soutien . Aux USA tout particulièrement, le soutien l’a été à un très haut niveau de l’Etat. Personne n’a admis l’atteinte aux libertés académiques et aux droits de l’homme dont j’ai été victime.  L’association  nord-américaine des Etudes du Moyen-Orient « MESA » qui compte plus de 3000 membres à travers le monde, a notamment protesté officiellement auprès du Président BEN ALI et a sollicité l’annulation de la décision de mise sous tutelle de l’ULT. Plusieurs Organisations internationales dont HUMAN RIGHTS WATCH à Washington, la Ligue  française des droits de  l’homme, Amnesty international,  le Haut commissariat aux droits de l’homme à Genève (ONU),  le CRLDH-Tunisie, l’association des écrivains libres tunisiens etc. ont également protesté et m’ont vivement soutenu.

L’Etat tunisien reste campé sur ses positions car il s’agit d’une affaire politique qui est télécommandé par le clan dominant et non par des instances officielles émanant règlementairement d’un Etat de droit et ceci au mépris des intérêts supérieurs de la Nation

Al Mawqif : Etant un investisseur, pensez-vous que votre affaire puisse avoir des répercussions néfastes sur les investissements étrangers en Tunisie ?

M.B.B. : Il est certain que l’affaire de l’ULT n’est pas faite pour rassurer les futurs  investisseurs en Tunisie, ayant été moi-même dépossédé de mes biens.

Mes contacts avec le milieu des affaires et les chancelleries étrangères ont confirmé que maintenant les investisseurs se détournent de la Tunisie et se dirigent davantage vers d’autres pays  présentant  plus de stabilité politique et économique que la Tunisie.

C’est un constat très grave qui semble être confirmé également par les euro-députés qui ont relevé notre affaire pour témoigner de l’absence d’Etat de droit, de l’inexistence de garanties réelles de protection des droits des citoyens et des investisseurs étrangers, du non respect par la Tunisie des droits de l’homme, condition fondamentale pour l’octroi du statut avancé avec la Communauté européenne. Et là, c’est très grave car la Tunisie a besoin d’obtenir ce statut pour renforcer et développer son économie.

En effet, ainsi que je l’ai exprimé dans mon livre paru en septembre 2009,  la confiance d’un investisseur dans un pays repose sur l’existence d’une législation générale garantissant les droits légitimes de tous les citoyens dans tous les domaines de l’activité nationale sur la base du respect de « l’Etat de Droit », de la protection de la personne, des biens et des intérêts des citoyens contre les abus de pouvoir, contre toutes les formes de détournement de pouvoirs, contre toutes les formes de corruptions, de népotisme, de trafics d’influences, et  toutes les autres formes d’arbitraires, et mise en place de procédures efficaces devant des tribunaux compétents et indépendants en vue de la lutte contre ces formes de malversations.

Al Mawqif : Dans quel état d’esprit êtes vous actuellement ?

M.B.B. : Je suis inquiet pour l’avenir de la Tunisie  car la Tunisie d’aujourd’hui est confrontée à des défis considérables et aux exigences très strictes de la « Modernité » et de la « Mondialisation ». Or, ainsi que je l’ai exprimé dans mon livre, pour que la Tunisie actuelle soit en mesure de relever ses défis, elle doit entreprendre des transformations profondes, aussi bien politiques que dans le  tissu économique du pays qui font appel à de nouvelles énergies de développement pour permettre de réussir dans cet espace de co-développement et dans l’économie mondialisée. Développement économique et développement politique vont en effet de pair, et l’un ne peut se réaliser sans le parfait accomplissement de l’autre. Le 21ème siècle sera sans doute le théâtre de la bataille de la matière grise,  donc du savoir, aussi bien sur le plan économique que culturel. Aussi, une des clefs de notre avenir à tous dépendra des Universités. L’Université tunisienne devra donc s’efforcer de rejoindre le peloton de tête des universités mondiales, pour peu qu’on y consacre l’argent, la réflexion et le courage nécessaires.

L’Université Libre de Tunis en avait pris le chemin, sa « fermeture » constitue une infamie dont devront répondre devant Dieu -qui est au-dessus de nous tous- ceux qui en sont responsables.  Cela restera dans les annales comme une tâche noire dans l’histoire de la Tunisie ,  ainsi qu’il en a été pour l’Espagne au 15ème siècle avec la fermeture par la Reine Isabelle I de Castille des Universités appartenant aux Juifs  et aux Musulmans d’Espagne. 

Al Mawqif :  Le mot de la conclusion ?

M.B.B. : En conclusion, je considère comme  un privilège précieux d’avoir pu écrire les deux livres qui me sont reprochés. Je suis d’ailleurs convaincu d’avoir rendu service à mon pays et au régime actuel, en leur présentant, à travers une analyse objective et rationnelle,   nombre de propositions constructives, valant mode d’emploi, pour faire de la Tunisie un pays démocratique qui non seulement apportera bonheur et dignité aux citoyens tunisiens, mais aussi procurera respect et influence de la Tunisie à l’échelle internationale.

Mais enfin,  quoi qu’il en soit, même si je dérange, on peut tout me prendre sauf ma liberté de pensée .

 Traduction de l’Interview réalisée en arabe

par Samir Sassi

(Source: « El Mawqif » organe du PDP -VHebdomadaire  numéro 543 23 avril 2010 )

 


Décès du père du jeune Oualid Jarray après son retour de la capitale où il était soigné


Assabilonline, Tunisie Samedi 24 avril 2010, le père de Oualid Jarray, un ex prisonnier d’opinion, est décédé à Ben Gardane dix jours après être sorti de l’hôpital de la Rabta, où il était traité pour un cancer ; Sa dépouille sera inhumée demain à 9 heures du matin au cimetière de la ville qui se trouve au sud est du pays. Pendant l’hospitalisation de son père, Oualid Jarray s’était vu interdire de lui rendre visite. Il avait écrit aux autorités compétentes à Ben Gardane ainsi qu’au ministère de l’Intérieur, en vain. […] Oualid Ben Tahar Jarray avait été condamné puis remis en liberté en avril 2009, le jugement comportait une peine complémentaire de contrôle administratif de 5 ans et il émarge quotidiennement au poste de la Garde à Ben Gardane depuis sa sortie de prison. En collaboration avec Saied Mabrouk, militant des droits humains, Tunisie 25-04-2010 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Censure du blog des Amis d’Attariq et du site d’Attariq El Jadid


Les sites de notre blog, lesAmis d’Attariq, et du journalAttariq Al Jadid sont inaccessibles en Tunisie depuis le vendredi 23 avril dernier. Nous n’avons aucune explication à ce verrouillage soudain de l’accès à ces sites. Nous appelons nos amis blogueurs et facebookers à la mobilisation pour le retour des ces sites de la pensée libre et progressiste.  
 
 
PS : le site du journalAttariq Al Jadid fait de brèves réapparitions avant de disparaître à nouveau.
 
(Source: le blog tunisien « Les Amis d’Attariq », le 25 avril 2010)


Tuniblogs est censuré en Tunisie


Posted on avr 24, 2010 J’aurai bien aimée que ce soit une mauvaise blague, mais l’agrégateur des blogs “tuniblogs” est désormais censuré en Tunisie… http://tuniblogs.com/ (Source: le blog tunisien « Venus et Moi », le 24 avril 2010)  

 

 

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