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Conseil de protection de la révolution tunisienne (section Belgique-Luxembourg): Communiqué de presse
Le Monde.fr: En Tunisie, la torture des prisonniers perdure selon des ONG
El Watan: Tunisie : Le combat pour la liberté d’expression continue
Le Figaro: Un mystérieux convoi armé stoppé en Tunisie
Communiqué de presse
INVITATION
La SECTION TUNISIENNE D’AMNESTY INTERNATIONAL
a le plaisir de vous inviter à la conférence qu’elle organise sur
« LE MANIFESTE POUR LE CHANGEMENT EN TUNISIE :
10 POINTS POUR LES DROITS HUMAINS »
Le mardi 27 septembre 2011
de 10h00 à 13h00
HOTEL AFRICA – Ave. H. Bourguiba – Tunis
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Le programme :
– 10h: Présentation de la campagne d’Amnesty International à l’occasion des élections du Conseil Constitutionnel
– 11h: Pause café
– 11h20:Interventions des représentants des partis politiques
L’invitation est ouverte au public
La Tunisie prend des mesures en faveur des familles « martyrs de la révolution »
Publié le 23-09-11 à 20:50 Modifié à 20:46
TUNIS (AP) — Un mausolée sera érigé à Tunis en hommage aux « martyrs de la révolution » tombés lors du soulèvement populaire qui a fait chuter en janvier dernier le régime totalitaire de l’ancien président Zine el Abidine ben Ali, a annoncé vendredi le président du comité supérieur des droits de l’Homme, Noureddine Hached.
Selon des organisations non gouvernementales, plus de 300 Tunisiens, la plupart des jeunes, ont trouvé la mort sous les balles de la police de Ben Ali.
Lors d’une conférence de presse, M. Hached a également annoncé la prochaine création d’une « fondation des martyrs » et d’un « musée de la révolution » pour immortaliser « cet événement qui a déclenché le printemps arabe » et qui sera intégré également dans les manuels scolaires.
Il a par ailleurs annoncé des mesures en faveur des familles des victimes et des blessés, décidées lors d’un conseil ministériel présidé par le Premier ministre Béji Caïd Essbsi. Celles-ci auront en outre la priorité lors de recrutements et d’octroi des bourses scolaires et universitaires.
Elles prévoient notamment l’institution d’une subvention permanente pour les proches des victimes, en plus des compensations déjà versées. Chaque famille qui a perdu un de ses membres a eu droit à un dédommagement de 20.000 dinars (plus de 10.000 euros) et 3.000 dinars (1.500 euros) ont été versés à chaque blessé.
« L’Etat entend assumer pleinement ses responsabilités envers les victimes de la révolution et les réhabiliter moralement et matériellement », a souligné M. Hached. AP
En Tunisie, la torture des prisonniers perdure selon des ONG
Après la fuite de Ben Ali, chassé du pouvoir le 14 janvier 2011, suite à un soulèvement populaire, des prisonniers politiques libérés ont raconté les sévices subis dans les geôles du régime : coups, bains d’eau froide, privation de sommeil, insultes et position du « poulet rôti », c’est-à-dire le corps attaché et maintenu recroquevillé pendant des heures. Comme Fabien, jeune Français de 29 ans, arrêté pour possession et trafic de drogue en 2008. Malgré ses aveux,« une demi-douzaine d’enquêteurs l’ont giflé à répétition, l’ont déshabillé, l’ont attaché, mains dans le dos, ont fait basculer la chaise par terre et l’ont frappé sur la plante des pieds et les cuisses en proférant des menaces de mort », raconte son avocate, Me Radhia Nasraoui, avocate et présidente de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie. « Ils ont apporté une batterie et l’ont électrocuté au niveau des genoux. Ils l’ont filmé nu en menaçant de le violer, de lui arracher les ongles », explique-t-elle. Après cinq jours de supplices en garde à vue, stoppés par l’intervention du consulat français, Fabien signe des aveux en arabe, sans interprète, incluant des faits qu’il n’a pas commis. Il est incarcéré à la prison de Mornaguia, près de Tunis, selon sa famille. « DES RÉSIDUS DE L’ANCIEN RÉGIME » Selon l’Association de lutte contre la torture, ce genre de pratiques, largement répandues sous le régime de Ben Ali, a encore cours aujourd’hui. Un rappport de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), publié en juillet, s’est inquiété du « danger que représente la répétition, même à une échelle sans comparaison avec les pratiques du régime déchu, des crimes du passé ». La haute commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, qui a ouvert en juillet à Tunis le premier bureau de son organisation en Afrique du Nord, s’est dite« inquiète et triste » concernant ces allégations. Le ministère de l’intérieur tunisien avait alors évoqué des« résidus de l’ancien régime » et indiqué que les mentalités et comportements ne pouvaient pas changer du jour au lendemain. « Il faut faire la différence entre torture et excès de violence. Ce que nous vivons aujourd’hui n’a aucun rapport avec la torture dans la définition classique du terme », a déclaré un représentant du ministère de l’intérieur, dans un article publié début septembre sur le blog Tawa Fi Tunis. Source: « Le Monde.fr » Le 23-09-2011 Lien: http://www.lemonde.fr/international/article/2011/09/23/en-tunisie-la-torture-des-prisonniers-perdure-selon-des-ong_1576696_3210.html
Tunisie : des internautes candidats aux élections
Déterminés à bâtir la nouvelle Tunisie, de jeunes internautes se sont lancés dans la politique. Adib Samoud, Amira Yahyaoui, Imen Braham, Mehdi Lamloum, Riadh Guerfalin, Tarek Kahlaoui ou encore Yassine Ayari, tous ont présenté leur candidature aux élections à l’Assemblée Constituante prévues le 23 octobre en Tunisie. Blogueurs pour la plupart, ils souhaitent désormais faire entendre leur voix pour l’avènement d’une meilleure Tunisie, indique le réseau Global Voice.
« Une Tunisie où le citoyen prend le pouvoir ».
Adib Samoud, jeune photographe et écologiste, souhaite participer à la mise en place de la nouvelle Constitution pour « instaurer une éco-constitution qui protègera les droits inaliénables à la nature ». Amira Yahyaoui, 27 ans, militante des droits humains, a combattu la censure sous le régime Ben Ali. Elle conduit une liste indépendante en France, intitulé « Sawt Mostakel » (une voix indépendante). « Jusqu’alors, mon engagement politique en Tunisie se faisait dans l’opposition. Aujourd’hui je veux proposer et construire », affirme-t-elle. « Je suis tête de liste de Sawt Mostakel, avec un réel projet que je suis prête à aller défendre à la Constituante ». Sa compatriote Iman Braham, 28 ans, ingénieure agronome et engagée dans la défense de l’environnement, appartient à la même liste qu’Amira. Elle prône un gouvernement ouvert et souhaite défendre « une Tunisie où le citoyen prend le pouvoir. »
Jeune stratège internet et blogueur vidéo, Mehdi Lahoum, connu dans le monde des médias, notamment grâce à son blog Pinklemon, a décidé de s’engager aux côtés de de Youssef Seddik, philosophe et anthropologue tunisien sur une liste indépendante, « al mouwaten essedik » (le citoyen véridique). « En tant que citoyen », il est convaincu que Youssef Seddik fera entendre sa voix dans l’Assemblée constituante.
« Un tournant historique pour la Tunisie »
« Cette élection est un tournant historique pour la Tunisie », estime Tarek Takhloui, professeur au département d’Histoire et d’Art de l’université Rutgers dans le New Jersey (USA). Selon lui, « c’est important d’y contribuer pour en faire une réussite et être candidat à l’élection est un moyen de le faire. » Ce fervent défenseur de la liberté d’expression, qui a annoncé sa candidature sur sa page Facebook, a vu son blog censuré en 2010 par l’ancien régime. Il se présente comme la voix de la jeunesse. Son compatriote, le docteur en Droit public, Riadh Guerfali a, quant à lui, souvent dénoncé les violations commises par le régime de Ben Ali à travers son blog Astrubal. Ce fin connaisseur du droit constitutionnel et des institutions politiques prône la protection des libertés individuelles.
Interpellé par la police le 21 mai 2010, lors d’une manifestation contre la censure, Yassine Ayari indique sur son blog, qu’il n’est pas un simple « blogeur qui veut faire de la politique ». Il se considère plutôt « comme un jeune tunisien, qui pense avoir des choses intéressantes à dire et à faire et souhaite participer à la construction d’une meilleure Tunisie ». Autant de candidatures nourries par l’espoir de tourner définitivement la page du régime Ben Ali.
Tunisie : Le combat pour la liberté d’expression continue
Par Mehdia Belkadi
Vous les connaissez par leur nom : Aziz Amami, Slim Amamou, ou encore Nadia El Fani. Pour ces militants, la Tunisie post-révolution ne sent pas le jasmin. Après la censure, voilà venu le temps de l’intimidation et de la répression.
Cela aurait pu être une simple blague, mais la police tunisienne ne l’entend pas de cette oreille. Le 14 septembre, huit mois jour pour jour après la chute du régime, le blogueur Aziz Amami est arrêté et tabassé par la police pour une plaisanterie concernant des bananes. Les policiers n’auraient pas apprécié la blague à cause d’une récente déclaration du Premier ministre Béji Caïd Essebsi, qualifiant 97% des agents de la Garde nationale de bons et le reste «de singes» ! Revenant sur cette affaire, Aziz salua la forte mobilisation pour sa libération, tout en mettant l’accent sur les nombreux «cas» de militants arrêtés, tabassés, intimidés, qui n’ont pas la chance de porter un nom célèbre. En effet, la Tunisie post-révolution fait toujours la chasse aux militants et aux cyber-militants en particulier. En témoigne la bloggeuse Leena Ben Mhenni, à qui on a récemment refusé de lui délivrer un passeport, la condamnant ainsi à ne pas se déplacer. Si l’intimidation a toujours fait partie des pratiques des autorités, la blogueuse déplore que des campagnes de dénigrement contre elle et d’autres blogueurs soit menées par ses concitoyens, voire par ses confrères blogueurs. Macaques «On m’a accusée d’appartenir aux services secrets américains, allemands et même français», a-t-elle déclaré dans une vidéo-confession, regrettant que ce soient ses «propres compatriotes, et qui plus est des blogueurs, qui aient propagé ces ragots». Il faut dire qu’au sein de la blogosphère, la médiatisation a fait l’objet d’une lutte de leadership, parfois très violente. Autrefois élevés au rang de héros, ils ont beaucoup perdu en crédibilité. On leur reproche leurs «intentions cachées» ou d’éventuelles ambitions politiques. C’est d’ailleurs le cas de Slim Amamou, qui a dû démissionner suite aux fortes critiques qu’il a essuyées pour avoir fait partie d’un gouvernement comptant d’anciennes têtes du régime. Mais à un mois du scrutin pour l’Assemblée constituante, le premier scrutin «crédible» de la Tunisie, c’est aussi l’occasion pour des blogueurs, proches du peuple et ayant pris des positions qui répondent à ses attentes, de passer à l’action afin d’en finir avec les anciens du régime. Ainsi, on sait qu’il y aura au moins six blogueurs dans les listes électorales. C’est ce qui incarnera peut-être le vrai changement, selon Aziz Amami qui, revenant sur sa blague, a déclaré : «Si nos policiers sont des singes, c’est parce qu’ils sont gouvernés par des macaques. Il suffit de voir Caïd Essebsi gouverner, comme s’il était au-dessus d’un bananier.» Ce n’est pas demain la veille qu’on fera taire les blogueurs en Tunisie ! Une Tunisie laïque ? El Fani dit «inch’Allah» Sa cause, briser les tabous qui rongent la société tunisienne. Victime de censure et d’intimidation sous le régime de Ben Ali, Nadia El Fani croyait pouvoir travailler plus librement après la Révolution du jasmin. Mais c’est une autre réalité qu’elle découvre lors de la projection de son documentaire Ni Allah, ni maître. Projeté en avant-première mondiale lors du Festival Docs à Tunis, il lui a valu une campagne d’insultes et d’intimidations dans son pays. Rebaptisé Laïcité inch’Allah, jugé moins provocateur, le film documentaire de la réalisatrice tunisienne à la réputation sulfureuse est sorti en France avant-hier, alimentant de nouveau la polémique. Aujourd’hui, ce n’est plus aux autorités qu’elle a affaire, mais aux ennemis de la liberté parmi le peuple. C’est en août 2010 qu’elle entame le tournage de son film. En plein Ramadhan, elle décide de dénoncer «l’hypocrisie sociale» qui règne en Tunisie et filme des non-jeûneurs et des consommateurs d’alcool en cachette. C’était pour elle «la meilleure façon de montrer l’emprise totale de la religion sur la société» et l’inquiétante montée des valeurs islamistes dans la population. La cinéaste avait entamé le montage de son film documentaire quand son peuple s’est levé contre la dictature. Nadia reprend alors sa caméra et repart pour une Tunisie en pleine effervescence. Le documentaire est complété par les témoignages et les débats sur la place de la religion dans la société tunisienne entre elle et des manifestants euphoriques, venant tout juste de retrouver la parole et décidés à ne plus jamais avoir peur. Menaces de mort C’est donc dans cette Tunisie en ébullition que la cinéaste choisit de dire tout haut ce que beaucoup, selon elle, pensent tout bas. Lors d’un reportage consacré à son film sur la chaîne privée Hannibal TV, elle déclare être athée, revendique le droit de l’être et réitère son engagement pour la laïcité. «Je ne crois pas en Dieu, et j’ai le courage de le dire !» martèle-t-elle. Du courage qui a donné lieu à une vaste campagne de dénigrement à son encontre sur le web. La réalisatrice reçoit même des appels téléphoniques la menaçant de mort chez elle à Paris. Les extrémistes ayant eux aussi retrouvé la liberté d’expression. Les Tunisiens ne seraient pas prêts pour la liberté d’expression et de conscience ? On aurait tort de le croire. Face aux pressions, une autre campagne en soutien à la réalisatrice-militante est en cours. Associations, militants, cyber-activistes, artistes et simples citoyens se sont joints à la cause d’El Fani, défendant son droit d’exprimer publiquement ses convictions et embrassent sa lutte pour la laïcité. Laïcité inch’Allah, dont la projection en salles en France sera suivie de débats, est un appel direct à supprimer le premier article de l’actuelle Constitution, stipulant l’Islam religion d’Etat. A un mois d’un scrutin historique visant à élire l’Assemblée constituante chargée d’écrire la nouvelle Constitution, il ne serait pas étonnant, vu la forte mobilisation des défenseurs des libertés, de voir naître le premier pays arabe laïc, après avoir été le déclencheur du printemps arabe, et pris une longueur d’avance sur les pays de la région en matière des droits des femmes et de parité.
Source: « El Watan » Le 23-09-2011
La révolution tunisienne, l’espoir d’un détenu français torturé sous Ben Ali