24 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3472 du 24.11.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Reporters sans frontieres: Fahem Boukadous, un homme libre C.R.L.D.H. Tunisie: Infos Bakchich: Ben Ali flanqué au lit par la Grippe A Hend Harouni: La surveillance policière stricte exercée sur Abdelkarim Harouni se poursuit le 24 Novembre 2009 AFP: Amnesty International demande la libération du Tunisien Taoufik Ben Brik Magharebia: La défense crie au scandale à l’approche du verdict dans le procès de Ben Brik Azza Zarad:  Prière pour la libération de Taoufik Ben Brik Abdel Wahab Hani: Le temps de la sagesse..  Les Retornados et l’obligation de Cohérence AFP: Tunisie – Transfert: le Portugais Umberto Coelho limogé, Benzarti nommé AFP: La France favorable à « un visa commun méditerranéen » pour certains étudiants


REPORTERS SANS FRONTIERES COMMUNIQUE DE PRESSE 24.11.2009

TUNISIE Fahem Boukadous, un homme libre

« Je suis libre, je suis heureux ! ». C’est par ces mots que le journaliste Fahem Boukadous a appris à Reporters sans frontières la nouvelle de sa sortie de la clandestinité, qui n’a pas été suivie d’une incarcération, le 24 novembre 2009. Obligé de se cacher pendant seize mois et demi, le journaliste de la chaîne satellitaire El Hiwar Ettounsi est ressorti libre du tribunal de Gafsa (400 km au sud de Tunis), ce matin. Fahem Boukadous a tout de même été interrogé pendant quelques heures dans les bureaux de la police politique de la ville, avant d’être libéré vers 15 heures.   La fin d’un cauchemar ? Réponse le 21 décembre, lorsque le tribunal de Gafsa rendra son verdict. Fahem Boukadous avait été condamné par contumace, en décembre 2008, à une peine de six ans de prison ferme, pour “constitution d’une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens”, suite à la couverture médiatique des manifestations populaires dans la région minière de Gafsa. La peine avait été confirmée en appel, le 5 février 2009.   Le 5 novembre dernier, le président Zine el-Abidine Ben Ali avait gracié les trente-huit prisonniers du bassin minier de Redeyef-Gafsa, jugés et condamnés pour leur participation aux manifestations qui se sont déroulées en 2008.   Une équipe de Reporters sans frontières a rencontré Fahem Boukadous, en octobre 2009, alors qu’il vivait toujours dans la clandestinité. Voir la vidéo.   L’organisation reste vigilante. Deux journalistes, Taoufik Ben Brik et Zouhaïer Makhlouf, sont toujours emprisonnés. Les avocats de Zouhaïer Makhlouf, au cours de la seconde audience du procès, le 24 novembre, n’ont pour ainsi dire pas pu plaider. Et le juge a annoncé que le verdict serait rendu le 1er décembre. Par ailleurs, les journalistes Sihem Bensedrine et Slim Bourkhdhir sont toujours sous étroite surveillance policière. Le correspondant d’Al-Jazeera, Lotfi Hajji, est suivi dans ses moindres déplacements. Enfin, l’étudiant Mohammed Soudani, qui a été arrêté le 22 octobre 2009 pour avoir parlé à des journalistes de RFI et RMC présents à Tunis alors qu’ils couvraient l’élection présidentielle du 25 octobre dernier, a été condamné, six jous plus tard, à quatre mois de prison. Il a été gardé au secret jusqu’au 9  novembre 2009.


 
C.R.L.D.H. Tunisie اللجنة من أجل احترام الحريات وحقوق الإنسان في تونس Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org Infos  
Fahem Boukaddous, condamné à six ans d’emprisonnement dans l’affaire dite de l’entente du bassin minier, a fait opposition à ce jugement auprès du Tribunal de Première Instance de Gafsa. Il a été différé aujourd’hui devant le procureur de la République. Il a été remis en liberté conditionnelle. Deux audiences ont été fixés pour l’opposition à ses jugements précédents en premiere instance et en appel. ( les 26 Novembre et 02 décembre 2009). Parailleurs, notre camarade Mohieddine Cherbib est toujours condamné à deux ans de prison par contumace dans cette même affaire ainsi que le cas de Maher Fajraoui condamné à 6 ans par contumace et réfugié en France et Hassen ben abdallah condamné par contumace à 10 ans de prison (en fuite). Le 24 Novembre 2009


 Ben Ali flanqué au lit par la Grippe A

par Catherine Graciet

La Tunisie a annulé à la dernière minute la visite du roi d’Espagne au pays du jasmin.

Le Président Ben à vie souffre de la Grippe A

Du jamais vu dans les relations entre l’Espagne et la Tunisie. Le 23 novembre, les autorités tunisiennes ont annulé la visite du roi d’Espagne Juan Carlos qui devait débuter au pays du jasmin le lendemain. Shocking ! L’excuse avancée par Carthage est la suivante : le médecin personnel du président Ben Ali lui a infligé cinq jours d’arrêt-maladie en raison d’une « inflammation aiguë du pharynx ». Inquiétant quand on sait que des informations concordantes en provenance de Tunis font état de l’aggravation de la longue maladie dont souffre le dictateur âgé de 73 ans.

Mais selon le premier quotidien espagnol El Pais, qui cite des sources diplomatiques européennes, le tyranneau de Carthage souffre simplement de la … grippe A !

Le journal précise même que c’est sa nièce qui lui a transmis le virus qu’elle a attrapé dans une garderie de Tunis où l’on recense de nombreux cas.

Certains, en Espagne, ont un temps pensé que le dictateur tunisien faisait une maladie diplomatique. Un méchant éditorial d’El Pais lui reste en effet en travers de la gorge et, rien à faire, ne passe pas.

Publié le 28 octobre et intitulé « La dictature discrète », il raconte comment Ben Ali a recours « à tous les stratagèmes des despotes qui prétendent donner un vernis démocratique à leur pouvoir ». A savoir ? En se présentant « comme un champion de la lutte contre le djihadisme et comme un défenseur des droits des femmes, en instrumentalisant en sa faveur l’avance qu’il a pris sur ce terrain avec les pays voisins ». Bien vu.

(Source: Bakchich.info le 24 novembre 2009)


Communiqué Urgent Hend Harouni Tél. : 216-71 971.180 Port. : 216-93 43 97 70 Au nom d’Allah Le Clément et Le Miséricordieux, la Paix et la Prière Soient sur Notre Prophète Royal et Sincère Mohamed
Tunis le 24 Novembre 2009-7 Dhoulhija 1430

La surveillance policière stricte exercée sur Abdelkarim Harouni, Secrétaire Général de « liberté et Equité » se poursuit le 24 Novembre 2009

La surveillance policière stricte à l’encontre de mon frère Abdelkarim continue et les 2 voitures suivantes de la police civile sont à rajouter sur la liste figurant sur mes communiqués précédents : – Ce jour : une « Jetta Volkswagen » noire immatriculée sous le No. 2398 TU 81 relevant du district de la police des Berges du lac. – Le 21.11.2009 : une « Polo » noire No. 4548 TU 84./.


Amnesty International demande la libération du Tunisien Taoufik Ben Brik

(AFP) –  le 23 novembre 2009 LONDRES — Amnesty International a appelé mardi les autorités tunisiennes à libérer le journaliste Taoufik Ben Brik, écroué depuis le 29 octobre, et à abandonner les poursuites à son égard. « Les autorités tunisiennes doivent immédiatement libérer le journaliste Taoufik Ben Brik, un opposant connu au gouvernement, et abandonner les accusations fabriquées (à son égard) qui pourraient déboucher sur son emprisonnement pour cinq ans », demande l’organisation de défense des droits de l’homme dans un communiqué. « Taoufik Ben Brik est poursuivi pour des accusations motivées par la politique et n’a pas bénéficié d’un procès équitable », a déclaré Malcolm Smart, directeur d’Amnesty International pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. « C’est un prisonnier de conscience. Il doit être libéré immédiatement et sans conditions », a-t-il souligné. Ecroué depuis le 29 octobre, Taoufik Ben Brik (Zoghlami), 49 ans, est jugé pour « faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et dégradation volontaire des biens d?autrui » sur la base d’une plainte déposée contre lui par Rym Nasraoui, une femme d’affaires de 28 ans. Le journaliste, qui doit connaître son verdict jeudi, s’est dit victime d’un « traquenard de la police » dans une affaire « entièrement montée par la police politique ». Au cours de son procès, « le tribunal n’a pas permis à ses avocats de présenter leur argumentation ou de procéder à un contre-interrogatoire des témoins », dénonce notamment Amnesty. « Taoufik Ben Brik semble être poursuivi pour ses critiques du gouvernement et son opposition à la récente réélection, pour un cinquième mandat, du président Zine El Abidine Ben Ali », observe Malcolm Smart. Ce procès s’inscrit dans la lignée des problèmes subis « par ceux qui exercent leur liberté d’expression pour critiquer le gouvernement ou dénoncer la corruption », ce qui représente « une violation grossière des obligations de la Tunisie selon les lois internationales », ajoute-t-il.

 

La défense crie au scandale à l’approche du verdict dans le procès de Ben Brik

2009-11-23 Le journaliste Taoufik Ben Brik, confronté à ce que ses avocats considèrent comme des accusations liées à des motifs politiques pour ses critiques envers le gouvernement tunisien, sera fixé sur son sort cette semaine. Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis – 23/11/09   Le tribunal tunisien remettra son verdict cette semaine dans l’affaire du journaliste controversé Taoufik Ben Brik, au milieu des plaintes affirmant que ce procès est motivé par des raisons politiques et légalement truqué. Le procès de Ben Brik, arrêté le 30 octobre pour des charges d’atteinte à la décence publique, de diffamation, d’agression et de détérioration de biens privés, s’est achevé le 19 novembre. Le tribunal remettra son verdict jeudi 26 novembre, mais selon la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), « ce procès manque des garanties minimales nécessaires pour permettre au journaliste Ben Brik de se défendre, et nous le considérons comme ayant simplement [l’apparence superficielle] d’un procès auquel manquent en réalité tous les éléments nécessaires à un procès équitable ». Dans un communiqué publié à la fin du procès, la LTDH a demandé aux autorités tunisiennes d’arrêter les procédures, « qui portent atteinte à l’image du pays et à la réputation de son système judiciaire par suite de sérieuses violations des droits de l’Homme et des droits de la défense ». Les avocats de Ben Brik ont également publié un communiqué signé par le président de l’association du barreau de Tunisie, Bechir Al Sayd, dans lequel ils dénoncent ce qu’ils appellent « la nature politique de ce procès et l’insistance au maintien en prison de [Ben Brik] malgré… la nature faussée de cette affaire ». « Ce journaliste a été emprisonné dans le cadre d’une affaire montée de toutes pièces destinée à intimider les voix de la liberté et les militants des droits de l’Homme », a déclaré l’avocat français Me William Bourdon à l’agence Reuters le 19 novembre. Mais selon le ministre tunisien de la Justice Bechir Tekkari, Ben Brik « est jugé pour avoir agressé une femme qui déposait plainte avec l’appui de témoins et d’un rapport médical, ce qui n’a rien à voir avec une quelconque entité officielle ». « Lorsqu’un journaliste commet un acte qui porte atteinte à l’ordre public et à la sécurité des personnes, ses capacités de journaliste ne l’exemptent pas des procédures légales », a déclaré M. Tekkari lors d’une conférence de presse organisée le 6 novembre. Les appels de la LTDH et des avocats demandent la libération immédiate de Ben Brik. L’accusé, qui se fait également appeler Zaghlami, maintient que ce procès est destiné à le punir pour des articles publiés dans plusieurs organes de presse français lors des récentes élections en Tunisie. L’un des avocats de la plaignante, Me Abdel Raouf Bazaoui, avait publiquement réfuté l’interprétation faite de cette affaire par l’équipe de la défense, le 19 novembre, qualifiant sa cliente de « citoyenne ordinaire qui n’a rien à voir avec des conflits politiques ». La semaine dernière, Bazaoui avait refusé une demande des avocats d’avoir plus de temps pour préparer le dossier. Le rejet de cette demande par le juge, couplé à des tentatives présumées de bloquer l’arrivée à Tunis de membres internationaux de l’équipe de défense, avaient alimenté les allégations d’interférence gouvernementale. Pour sa part, la plaignante Rim Nasraoui a réfuté la semaine dernière des allégations selon lesquelles elle aurait été embauchée par la police pour piéger Ben Brik et l’envoyer en prison pour ses critiques à l’encontre du gouvernement tunisien. « Je n’ai rien à voir avec la politique, et ces accusations selon lesquelles j’aurais été recrutée par la police pour piéger Ben Brik sont totalement infondées », a déclaré Nasraoui, 28 ans, à la presse la semaine dernière. « Il s’agit seulement d’une tentative de la part de Ben Brik pour tenter d’échapper à la responsabilité de ses actions. » Au-delà de leurs inquiétudes concernant les aspects légaux du procès de Ben Brik, l’équipe des avocats et des groupes internationaux des droits de l’Homme ont fait part de leur préoccupation quant à l’accès à des médicaments de ce journaliste atteint d’une maladie chronique et à la possibilité de recevoir des visites. Néanmoins, M. Tekkari a déclaré aux journalistes assistant à cette conférence de presse que Ben Brik « recevait des visites de membres de sa famille », ajoutant que le journaliste « ne souffre d’aucun problème de santé ». Cette affaire Ben Brik a également donné lieu à un incident diplomatique, la Tunisie réfutant indirectement l’expression française de « préoccupations » liées à ce procès. La préoccupation officielle de la France sur cette affaire est partagée par les partis socialiste et vert du pays, ainsi que par des militants internationaux des droits de l’Homme comme Reporters sans frontières. Le président de RSF Jean-François Julliard et un membre du parlement européen assistaient au procès de Ben Brik.
 
(Source: Magharebia.com le 23 novembre 2009)

Prière pour la libération de Taoufik Ben Brik

 
Le procès du journaliste s’est ouvert le 19 novembre à Tunis. Victime d’un complot politico-judiciaire, l’opposant tunisien devrait être fixé sur son sort le 26 novembre. Après avoir fait parvenir un poème depuis sa cellule, c’est au tour de sa femme d’adresser une « prière » pour que la communauté internationale se mobilise et obtienne sa libération. Azza Zarad Parce qu’en matière de droit humain, il n’y a ni rouge, ni jaune, ni blanc, ni noir, Parce qu’en matière de liberté, il n’y a pas de frontières, Parce qu’en matière de dignité, les bornes sont bannies, j’implore les êtres libres de cette terre pour mettre fin à la prise d’otage de Taoufik Ben Brik, mon mari. Parce que rester silencieux ou indifférent, c’est se rendre complice du crime perpétré contre Ben brik en l’emprisonnant, J’implore Barack Obama, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy … pour sortir de leur silence et libérer la plume libre de la Tunisie, la plume qui ne doit ou être réduite au silence. J’interpelle la terre entière, les cieux et les mers pour que la vérité éclate et justice soit rendue, J’interpelle tous les enfants du monde, pour qu’ils pèsent de tout leurs poids, aussi légers soient-il, pour mettre fin à la terreur vécue au quotidien par mes deux enfants Ali et Khadija, J’implore les enfants du monde entier pour qu’ils soutiennent Ali et Khadija pour qu’ils puissent fêter l’aïd avec leur père. Parce que Ben Brik n’est pas le méchant loup, Parce que Ben Brik est le père que je souhaiterai à tous les enfants Parce que Ben Brik aime les enfants, Parce que Ben Brik  est le père de tous les enfants Parce que Ben Brik n’a jamais passé l’aïd sans les enfants Faites qu’Ali et Khadija fêtent l’aïd avec leur père.
(Source: Courrier International  le 24 novembre 2009)


Le temps de la sagesse..

Les Retornados et l’obligation de Cohérence

Par: Abdel Wahab Hani

« Un temps pour déchirer, un temps pour coudre » Paulo Coelho

Notre ami, ancien militant de la glorieuse Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE) et co-signataire de l’Appel pour le retour des exilés tunisiens, Si Moncef Boushaki, a été contacté, ce midi, par les services consulaires de notre Consulat général de Tunisie à Nanterre, à Pantin, en balnlieue parisienne, qui lui  signifièrent l’établissement de son passeport tunisien.

Moncef a introduit une demande de passeport auprès des services consulaires en mai dernier, après des années d’exil en France. Une longue séparation d’avec les siens, suite à son départ du pays, après avoir purgé une peine de prison liée à ses activités syndicales et à ses opinions.

Le fonctionnaire consulaire qui l’a reçu,  lui a notifié l’unique exigence réglementaire de se démettre du statut de réfugié, comme le veut la stricte application des dispositions de la Convention de Genève de 1951, régissant le statut des réfugiés.

Cette bonne nouvelle nous conforte dans notre démarche digne et légaliste Pour le Retour des Exilés Tunisiens, en ce début de Quinquennat et de Législature.

Aujourd’hui, toutes les parties, directement concernées, semblent d’accord sur l’urgence d’une solution satisfaisante et digne, une solution qui ne souffre aucune équivoque, aucun calcul politien. Nous ne pouvons qu’engager toutes les parties, notamment nos autorités consulaires, diplomatiques, administratives, judiciaires et politiques, à redoubler d’effort sur cette voix.

Nous remarquons, d’ailleurs, que certains amis eurent, finalement, la sagesse d’intégrer cette ligne légaliste et régulariste. Cela met fin à une valse-hésitation où la confusion le disputait à une radicalité mensongère, cachant la fragilité des agendas politiques, et des acteurs et des indicateurs et des désinformateurs et autres professionnels de l’intox!

Certains firent, in vitro, montre d’une extrême malhonnêteté à l’encontre de l’Appel,  la ligne qu’il trace et ses signataires. Ils en étaient très loin dans la diffamation, l’invective et l’ignorance crasse du dossier, mais surtout de l’exil et de sa condition.

Nous ne nous attardons pas sur l’insupportable mesquinerie qui, au lieu de discuter frontalement notre approche, donna dans une détestable et franchement minable langue de bois moisi. Ainsi, le règlement juste de la question des exilés fut-il comparé, grotesquement voire  immoralement, à la compromission d’avec l’occupant sioniste colonialiste et raciste, rien que cela !

Certains plumitifs et plumitives, grossiers et grossières, sans la moindre légitimité in vivo, absents à l’action, invisible sur le  terrain, donnèrent à vomir en prenant part à l’entreprise détestable de pourrissement et d’étranglement du débat publique, lancée par une certaine presse ordurière de caniveau.

Cependant, il nous tient à cœur de dire, à cette occasion, tout le respect que nous avons pour le combat digne de l’un de nos compagnons de route les plus fidèles et le plus loyaux, l’un des esprits supérieurs de la diaspora tunisienne qui nous adressa des critiques constructives. Et je viens de nommer mon grand ami l’historien et philosophe Mondher Sfar, une âme juste.

Tout juste, voudrions-nous lui préciser, amicalement, la non-superposition de la question du Retour des Retornados à la question de l’Opposition.  

Il s’agit de deux sujets différents. On peut tout à fait être Opposant et résister à l’intérieur du pays, comme on peut être Exilé sans la moindre velléité d’opposition. L’opinion est souveraine quel que soit le terrain de son exercice, quelle que soit la terre de son expression. Ici ou la bas, une opinion ne change pas. Ne faisons pas d’amalgame là-dessus !

Demander son droit, dans les conditions légales, n’est en aucun cas reddition. Tous les leaders historiques et les esprits libres sont rentrés chez eux.

Il n’y a d’ambition à l’exil que le retour. C’est la seule ambition légitime intrinsèquement liée à l’exil. Tout l’exil est préparation du retour. Alors, le retour des Retornados, des Aidoun, est notre rêve, le retour des Retornados, des Aidoun est notre combat collectif.

Il n’y a pas un seul exilé qui préfère ne pas rentrer chez lui, au prétexte de s’opposer. A qui s’oppose-t-, de l’extérieur, lorsque des opposants le font à l’intérieur, chez eux, la tête haute, le visage découvert et les poitrines nues.

 

Nous voudrions, enfin, lancer un solennel appel à la Cohérence de tous les acteurs du dossier. C’est une Obligation de Cohérence. C’est un devoir intellectuel et moral que d’aller jusqu’au bout de son idée et ne pas se contredire, entre l’arabe et le français, le dit et l’écrit, un texte écrit sur le net mercredi et une annonce à la télé le samedi,  l’être et le paraître, le Tunis et le Paris, le jour et la nuit, le matin et le soir, au Consulat et à Barbes, dans l’enceinte de son parti et entouré de sa famille, devant ses fans virtuels ou devant sa maman, sa femme et ses enfants, tous meurtris. Meurtris, meurtris pour rien…

 

Agir obéit plutôt à « l’éthique de la responsabilité » qu’à « l’éthique du principe », pour paraphraser Max Weber. Et le principe de la responsabilité contraste radicalement avec le principe du plaisir, distinction chère aux psychologues. Les exilés responsables n’ont pas à rester otages des exilés de plaisir. Ces derniers se complaisent dans leur situation confortable, psychiquement, socialement, matériellement et politiquement, bien que stérile et figée dans la réminiscence, productrice de néant. 

 

Cette prise de de conscience, cette prise de distance, cette Responsabilité et cette action citoyenne autonome sonnent le Temps de la Sagesse…

 

 

Vincennes, le 23 novembre 2009

Abdel Wahab Hani

awhani@yahoo.fr

Facebook: Abdel Wahab Hani; AIDOUN ILA TOUNES


Tunisie – Transfert: le Portugais Umberto Coelho limogé, Benzarti nommé

AFP, le 23 novembre 2009 à 19h27 TUNIS, 23 nov 2009 (AFP) -La Tunisie a limogé l’entraîneur portugais Umberto Coelho après son élimination samedi dernier du Mondial-2010, a indiqué lundi la Fédération tunisienne de Football (FTF) qui a choisi le Tunisien Faouzi Benzarti pour le remplacer. « Le Bureau Fédéral a décidé de remercier tout le staff technique de l’équipe nationale », a précisé la FTF dans un communiqué. Il a proposé que M. Benzarti « soit dans un premier temps à la disposition de la sélection nationale pendant la CAN-2010 tout en assurant le cumul avec l’Espérance de Tunis jusqu’au mois de juin ». A partir du 1er Juillet 2010, le nouveau coach serait à plein temps aux commandes de l’équipe nationale. Ancien joueur et entraîneur de l’Union sportive de Monastir (centre) Faouzi Benzarti, 59 ans, a ensuite dirigé les principaux clubs tunisiens, l’Espérance de Tunis, le Club africain, l’Etoile sportive du Sahel, le Club sportif sfaxien et Stade tunisien. L’élimination de la Tunisie du Mondial-2010 de football après sa défaite face au Mozambique (0-1) a provoqué une grande déception dans le pays et la presse appelait depuis au limogeage de Coelho. Umberto Coelho avait succédé en 2008 au Français Roger Lemerre, également limogé pour manque de résultat. AFP  

La France favorable à « un visa commun méditerranéen » pour certains étudiants

AFP, le 23 novembre 2009 à 12h37 ROME, 24 nov 2009 (AFP) – Le  ministre français de l’Immigration Eric Besson a proposé mardi à Venise la création d’un « visa commun méditerranéen » destiné à certains étudiants, lors d’une rencontre des ministres de l’Intérieur de dix pays du pourtour méditerranéen. « Nous voulons ouvrir des opportunités pour les immigrés en situation régulière, favoriser leur mobilité et leur circulation », a-t-il expliqué au téléphone à l’AFP à Rome, annonçant qu’il proposait à ses collègues « une expérience pilote pour les jeunes », la création d’un visa commun méditerranéen. Ce visa permettrait à des étudiants issus de « filières d’excellence », comme les technologies de l’environnement ou l’aéronautique, « de se déplacer dans n’importe lequel des pays du 5+5, voire à terme des pays de l’Union pour la Méditerranée », a-t-il expliqué. Le 5+5 regroupe Espagne, Portugal, France, Italie, Malte, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Mauritanie. Ces étudiants auraient en outre accès à « une bourse méditerranéenne » et à « une première expérience professionnelle à la fin de leurs études ». M. Besson a, en parallèle, plaidé pour « un renforcement de la lutte contre l’immigration illégale », avec une aide des pays du Nord à ceux du Sud pour « accroître leurs capacités de surveillance ». A ce sujet, le ministre a rappelé que la France et l’Italie avaient demandé récemment à l’Union européenne un renforcement de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. M. Besson a également proposé aux ministres du 5+5 d' »étudier les conditions dans lesquelles les candidats au statut de réfugié pourraient faire cette demande dans les pays de transit ». Cette procédure permettrait par exemple à des candidats à ce statut issus de pays de l’Afrique sub-saharienne de demander la protection internationale à partir des pays de « transit » comme le Maroc, la Tunisie ou la Libye. « Nous devons pouvoir expliquer au candidat au statut de réfugié politique qu’ils n’ont pas besoin de prendre le risque de traverser la Méditerranée pour que leur demande soit examinée », a-t-il dit. De son côté, l’Europe s’engagerait à « répartir de façon équitable » en son sein les personnes qui obtiendraient ainsi ce statut.  AFP

 

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