TUNISNEWS
9 ème année, N° 2923 du 24.05.2008
AISPP: Procès des 20, 22 et 23 mai AISPP: Non lieu pour le dirigeant de la « phalange tunisienne des montagnes algériennes » ! Liberté et Equité: Mohammed Hamami prochainement livré à la Tunisie Liberté et Equité: Décès de S. Rahmani en grève de la faim Luiza Toscane: La Cour d’Appel reporte le procès de Sameh Harakati AFP: Peine de mort confirmée en cassation pour un salafiste tunisien AP: Tunisie: peine de mort confirmée pour un jeune salafiste Xinhua: Tunisie : hausse des recettes d’exportations de phosphate Le Monde: L’an prochain à Djerba Dr. Moncef Marzouki: La présidence à vie est elle une fatalité arabe ? – Comment sortir du cercle vicieux ?
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr
Tunis, le 23 mai 2008 * La onzième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Farouk Gharbi, a examiné aujourd’hui vendredi 23 mai 2008 : – l’affaire n°10602 dans laquelle sont déférés Karim Mahdaoui, Abdelbari Ayeb, Hichem Manaï, Mahjoub Zayani, Nader Ferchichi, Ali Saïdi, Hosni Nasri, Anis Krifi, Abdelhalim Aroua, Taoufik Kadri, Tarek Boukhili, Okba Nasri, Mohammed Abbachi, Tarek Hammami, Maher Chammam, Aymen Ghrib, Mimoun Alloucha, Lamjed Hamri, Sabri Mejri, Mohammed Karoui, Zyed Ben Jeddou, Ferjani Mchergui, Ibrahim Ben Hamida, Heulmi Boughanmi, Lamjed Karghalli, Chekib Amri, Saber Mekkaoui, Mohammed Amri. […] Maîtres Noureddine Behiri, Anouar Kousri […]Abderraouf Ayadi, Youssef Belhajj, Dhiaeddine Mourou, Samir Dilou, Mohammed Habib Mokdad, Samir Hazami, Mohammed Mathlouthi et Mourad Boulares ont plaidé en leur défense, faisant valoir la nullité des procédures de poursuites, étant données les falsifications des dates d’arrestation et des procès verbaux d’investigations, sans compter les tortures subies par les accusés dans les locaux de la Sûreté de l’Etat. […] Le juge a décidé de lever la séance pour le délibéré et le prononcé du jugement. * La première chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Mssadek Mssadek (en remplacement du juge Hédi Ayari) a examiné aujourd’hui vendredi 23 mai 2008 : – l’affaire n°15532 dans laquelle est déféré Yassine Faleh, accusé d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’incitation à adhérer à une organisation terroriste. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 2 juin 2008 à la demande de son avocat, maître Samir Ben Amor. – l’affaire n°15653 dans laquelle est déféré Mourad Khemiri, accusé d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs. Il comparaît devant le tribunal en raison d’une opposition au jugement prononcé contre lui par contumace le condamnant à trois ans d’emprisonnement. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 3 juin à la demande de son avocat, maître Samir Ben Amor. – L’affaire n°15533 dans laquelle sont déférés Saïfeddine Zaghdoudi, Ruchdi Soltani, Nouri Souih, Mohammed Nouiri, Ali Khlifi et Ahmed Jami, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’incitation à adhérer à une organisation terroriste. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 2 juin 2008. * la deuxième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Abderrazak Ben Mena, a examiné jeudi 22 mai 2008 : – l’affaire n °15127 dans laquelle sont déférés Jamel Kadri, Bilel Jellali, Tahar Assi, Monaem Rabhi, Hichem Mounafiki, Mohammed Sghaïer Amri, Maher Amri, Riyadh Amri, Ramzi Bakkari, Jounaïdi Rabhi, Tahar Zouidi, Riyadh Zouidi, Sami Rabaoui, (en état d’arrestation), Mohammed Ali Horchani (en liberté) et Ali Amri (en fuite) en vertu de la loi antiterroriste du 10 décembre 2003. Maîtres Rafi’a Mdini, Saïda Akrami, Samir Ben Amor, Khaled Krichi, Malek Amri, Souha Belhassen, Samia Abbes et Adel Zitouni se sont présentés pour assurer leur défense. A la suite de la lecture de l’acte d’accusation et l’interrogatoire des accusés, le juge a décidé de remettre au 12 juin 2008 les plaidoiries des avocats. * la vingt septième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Mannoubi Hamidane, a examiné mardi 20 mai 2008: – l’affaire n°11255 dans laquelle sont déférés Khatib Boukhari […], Laïd Jouadi, Hafedh Sammoudi, Hassib Chebbi, Ramzi Brini, Samir Kdiri, Abdeljelil Aliaoui, Abdessalem Bali, Ali Elafi, Ghassen Siliane, Gammoudi Hamed, Mokhtar Akkouri, Mourad Saadi, Nejmeddine Bargougui, Noureddine Harich, Mohammed Ali Horchani, Habib Hafsi, Ramzi Romdhani, et Ali Amri, en vertu de la loi du 10 décembre 2003 dite « antiterroriste […]. Maîtres Ibada Kefi, Abdelfattah Mourou, Abderraouf Ayadi, Mokhtar Jallali, Kamel Hamdi, Boubaker Ben Ali, Samir Ben Amor, Ayachi Hamami et Samir Dilou se sont présentés pour les défendre. Après avoir entendu les demandes de mises en liberté présentées par les avocats, notamment pour Khatib Boukhari qui souffre d’une baisse de l’acuité visuelle, le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 30 mai 2008 pour que soient amenés les accusés qui n’avaient pas été présentés. […] – l’affaire n°11155 dans laquelle sont déférés Taoufik Chendoul, Farah Mansouri, Khaled Regad, Noureddine Dhifallah, Ali Amara, Tarek Fathallah et Ramzi Romdhani, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs, d’incitation à adhérer à une organisation terroriste. Maîtres Noureddine Behiri, Ahmed Kaïlane, Nirouz Lili, Jamel Mares, Samir Ben Amor et Adnane Ben Romdhane se sont présentés pour leur défense. Le juge a décidé du report de l’examen de l’affaire au 3 juin 2008. […] Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’Association Maître Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 24 mai 2008
Non lieu pour le dirigeant de la « phalange tunisienne des montagnes algériennes » !
* La onzième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Farouk Gharbi, a rendu hier tard dans la soirée son jugement dans l’affaire n°10602. Elle a prononcé un non lieu en faveur de Mimoune Alloucha et son placement dans un hôpital psychiatrique. En première instance il avait été condamné à quinze ans d’emprisonnement pour adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour des préparatifs de commission d’infractions terroristes, d’entraînements militaires hors du territoire de la République en vue de commettre une infraction terroriste. Elle a commué les peines prononcées de 15 ans prononcées en première instance contre Mohammed Abbachi, Aymen Ghrib, Sabri Mejri, Okba Nasri et Lamjed Hamri, Maher Chammam, Tarek Hammami, Mohammed Zoubaïer Karoui, et Zyad Ben Jeddou en peines de 6 ans. Elle a également commué les peines de 5 ans prononcées en première instance contre Abdelbari Ayeb, Nader Ferchichi, Mahjoub Zayani, Hichem Manaï, Karim Mahdaoui, Ali Saïdi, Hosni Nasri, Anis Krifi, Abdelhalim Aroua, Taoufik Kadri, Tarek Boukhili en peines de trois ans et demi avec une diminution de l’amende de 5000 dinars qui passe à 2000 dinars. La peine de contrôle administratif passe de cinq ans à trois ans. L’association enregistre avec satisfaction que la peine prononcée en première instance en dépit du rapport médical * concluant à son irresponsabilité pénale ait été commuée. Elle appelle à la libération Khatib Boukhari et à la fin des procès préfabriqués sous le slogan de l’ »antiterrorisme » et à l’abolition de la loi anticonstitutionelle du 10 décembre 2003 ! ………………… * Le rapport médical du 1er mars 2007 réaffirme par la voix du professeur |[…] , chef du service des maladies mentales à l’hôpital militaire : « j’atteste avoir examiné le dénommé Mimoun ben Ali Ben Mimoun Alloucha à trois reprises, les 12 février 2007, 22 février 2007 et 26 février 2007, sur réquisition de monsieur le président de la quatrième chambre dans l’affaire n°11069. Il ressort des examens cliniques que nous avons menés sur ce patient qu’il est malade depuis l’année 2001, date à laquelle il a été affecté par les symptômes suivantes : claustration, refus des relations avec l’environnement familial et social, hallucinations et délires. En dépit des efforts de sa famille, il a refusé de consulter un médecin, ne se considérant pas malade. Son état s’est dégradé de façon importante depuis la guerre du Golfe en 2003. Son délire s’est ravivé et il s’est pris pour le fils légitime de Saddam Hussein, le Mehdi, le Christ, et Abou Kahtan, ces croyances contradictoires en elles-mêmes prouvent qu’il s’agit bien d’un délire et depuis cette date il est resté dans cet état, en proie à des hallucinations auditives et visuelles. Ces symptômes indiquent que le patient est atteint de délire chronique depuis cinq années, d’autant que son frère Atef, né en 1974, atteint aussi de délire chronique, est schizophrène depuis 1988 et il est soigné par plusieurs médecins. Sa tante est atteinte de la même pathologie. Le fait de se réfugier en Algérie nous semble relever d’un comportement pathologique, sous l’emprise du délire et le groupe terroriste avec lequel il a pris contact en Algérie ne relève que de sa pathologie et ne peut donc être pris au sérieux. En réponse aux question posées, nous considérons le dénommé Mimoun Ben Ali Ben Mimoun Alloucha atteint de délire chronique, ne disposant plus de ses facultés de discernement et de raison, et le considérons comme irresponsable pénalement de ce qu’il a avoué dans l’affaire en cours » Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’Association Maître Samir Dilou (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 22 mai 2008
Mohammed Hamami prochainement livré à la Tunisie
La famille du jeune Mohammed Hammami, actuellement incarcéré à la prison d’Oukar près de l’aéroport de Bagdad en Irak a dit que les autorités irakiennes allaient prochainement le livrer aux autorités tunisiennes. Le jeune Mohammed Hammami qui a été arrêté par les forces d’occupation américaines après l’invasion et la chute de Bagdad avait été détenu à la prison d’Abou Ghraïb avant d’être transféré il y a quelques mois à la prison d’Oukar. Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le secrétaire général Monsieur Zouhaïer Makhlouf (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com
Tunis, le 22 mai 2008 Le dénommé Hédi Mahjoub, chef du poste de police de Bir Lahmar, dans le gouvernorat de Tataouine, provoquait madame Fatma Manari, épouse de monsieur Saïd Rahmani (53 ans) : le 17 mai à 11 heures du soir, il s’est mis en tête de détruire la salle d’eau construite récemment à leur domicile, il en est résulté une altercation verbale entre lui et le propriétaire des lieux qui a décidé de faire une grève de la faim illimitée pour protester contre ces menaces de démolition. Monsieur Saïd Rahmani était furieux que sa femme soit prise à partie d’autant que le chef de poste l’avait déjà persécutée lorsqu’elle avait participé à une grève appelée le 27 mai 2007 par le syndicat de base de l’enseignement primaire. Monsieur Saïd Rahmani a effectivement commencé sa grève de la faim mardi 20 mai 2008 après avoir envoyé deux lettres, l’une au maire de Bir Lahmar et l’autre au chef du poste du lieu l’informant de sa décision de faire une grève de la faim et lui faisant endosser la responsabilité de la dégradation éventuelle de son état de santé. Il est diabétique et a subi une opération chirurgicale au cœur. Sa grève de la faim a entraîné son décès jeudi 22 mai 2008. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le président Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
La Cour d’Appel reporte le procès de Sameh Harakati
Une Arlésienne, ce procès, tant les reports s’accumulent. Alors que le 2 mai dernier, le procès avait été reporté parce que l’un des accusés n’avait pas été extrait de sa cellule, suite à une erreur du greffe semble-t-il, en ce vendredi 23 mai, le procès tant attendu n’a pas eu lieu. La raison, un des accusés n’avait pas…. été extrait de sa cellule pour être conduit au tribunal ! En l’occurrence, il s’agit du même accusé, Slim Arfaoui, à ceci près que cette fois-ci il semble que ce soit ce dernier qui ait refusé de comparaître; le juge a juré ses grands dieux que le procès aurait bien lieu le 13 juin prochain, avec ou sans l’accusé. Le code de procédure pénale dispose que « Faute par le prévenu touché personnellement de comparaître à la date qui lui est fixée, le tribunal passe outre et rend une décision qui est réputée contradictoire » (art.175) Pour rappel, Sameh Harakati, une prisonnière de droit commun, a été arrêtée le 7 novembre 2006 à Tunis et est incarcérée à la prison pour femmes de la Mannouba. Elle a été condamnée en première instance à onze ans d’emprisonnement pour des faits qui auraient été commis alors qu’elle était mineure : « vol avec violences, constitution et participation à une bande de malfaiteurs, trafic de marchandises prohibées » . Depuis son arrestation, Sameh Harakati, qui n’a pas d’antécédents judiciaires, clame son innocence et dénonce une accusation établie sur la base d’une dénonciation calomnieuse; Sameh Harakati travaillait dans le secteur du tourisme et venait de se marier quand elle a été arrêtée. La choc dû à son arrestation a entraîné une interruption de sa grossesse. Ses conditions d’incarcération, qui s’étaient notamment améliorées après la médiatisation de sa situation sur Internet (1) se sont brutalement détériorées dans les derniers mois, puisqu’elle a été quotidiennement battue et privée de droits essentiels comme la correspondance. Son mari, Farid Ben Taieb, n’a pas ménagé ses efforts pour sauver sa jeune épouse de l’enfer carcéral, allant jusqu’à déposer une plainte contre Bernard Kouchner en juillet dernier, à l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy en Tunisie. Luiza Toscane http://sameh.onlc.fr/ http://sameh.bloguez.com/ http://www.tunisie-detention.cmonsite.fr
Peine de mort confirmée en cassation pour un salafiste tunisien
AFP 23.05.08 | 20h13 La justice tunisienne a rejeté le pourvoi en cassation contre la condamnation à mort de Saber Ragoubi, 24 ans, membre d’un groupe de 30 salafistes condamnés en appel en février pour “terrorisme”, a-t-on appris de source judiciaire. “La cour de cassation a statué vendredi et décidé de rejeter les demandes des avocats de la défense et du parquet” favorable à une aggravation des peines prononcées pour des faits remontant à décembre 2006 et janvier 2007, a-t-on indiqué. Le 21 février, une cour d’appel avait confirmé la peine de mort pour Saber Ragoubi, et condamné à perpétuité huit de ses co-accusés, dont Imed Ben Ameur, 34 ans, initialement condamné à mort lors d’un procès en première instance le 30 décembre 2007. Les membres du groupe ont été jugés coupables pour implication dans les accrochages armés qui ont eu lieu entre décembre 2006 et janvier 2007, au sud de Tunis, et qui avaient fait 14 morts, dont un officier et un agent de sécurité, selon un bilan officiel. La plupart d’entre-eux avaient été inculpés notamment pour assassinat et adhésion à l’association terroriste “Jound Assad Ibn Fourat” dont les dirigeants, un mauritanien et trois tunisiens, sont morts dans les affrontements. Ces meneurs y compris leur chef tunisien, Lassad Sassi, auraient été formés dans les maquis algériens du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) devenu branche d’Al-Qaïda au Maghreb. Outre les condamnations à perpétuité, le reste des prévenus (19) ont écopé de peines allant de 30 à 3 ans de prison ferme. La défense avait plaidé l’acquittement des prévenus qui ont nié les faits qui leur sont imputés durant les différentes étapes de leur procès. Certains avaient cependant revendiqué leur adhésion à la pensée salafiste et leur désir de combattre en Irak contre la coalition menée par les Etats-Unis. Selon Tunis, le noyau du groupe s’était infiltré en 2006, avec des armes et munitions par la frontière algérienne, en vue de préparer des attaques ciblant notamment les ambassades des Etats-Unis et de Grande Bretagne. Les violences survenues alors étaient les plus importantes depuis l’attentat revendiqué par Al-Qaïda contre la synagogue de la Ghriba à Djerba qui avait fait 21 morts dont 14 touristes allemands le 11 avril 2002. Des opposants et associations de droits de l’Homme pour l’annulation de la peine de mort qui demeure en vigueur en Tunisie, bien que ce pays observe un moratoire de facto, son président Zine El Abidine Ben Ali s’étant engagé à ne pas signer les ordres d’exécution.
Tunisie: peine de mort confirmée pour un jeune salafiste
The Associated Press – 20/NaN/5-23 à 20:06:23 – La Cour de cassation de Tunis a maintenu jeudi les jugements prononcés en appel contre les 30 membres du groupe de salafistes impliqués dans des affrontements armés avec les forces de l’ordre fin 2006, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. L’un des accusés avait été condamné à la peine de mort. Les accrochages avaient fait 14 morts -un officier de l’armée, un policier et 12 salafistes. En février, lors du procès de ces salafistes appartenant à l’organisation dite des “Soldats d’Assad Ibn Fourat”, du nom d’un chef de guerre arabe, la cour d’appel avait condamné Saber Ragoubi, 24 ans, à la peine de mort, huit autres accusés à la prison à perpétuité et les derniers à des peines allant de trois ans à 30 ans de prison ferme. La cour d’appel avait allégé les peines prononcées en première instance en commuant notamment la peine capitale de l’un des accusés en emprisonnement à perpétuité. Les avocats et le procureur général s’étaient pourvus en cassation. Les membres du “groupe Soliman”, du nom de la localité située à une quarantaine de kilomètres de Tunis où avaient lieu fin décembre 2006, début janvier 2007, les affrontements sanglants, étaient accusés “d’appartenance à une organisation ayant adopté le terrorisme pour atteindre ses objectifs, d’avoir reçu des entraînements militaires pour commettre des crimes terroristes, de détention et de transport d’armes, d’explosifs et de munitions”. Il leur était également reproché le “recrutement et l’entraînement de personnes à l’effet d’entreprendre un acte terroriste, la participation à la désobéissance armée ayant causé avec préméditation la mort d’homme et l’incitation de la population à s’entre-tuer”. Selon les autorités, le noyau du groupe, dirigé par Lassaâd Sassi, un ancien “Afghan” mort lors des accrochages et composé de six éléments, s’était infiltré par la frontière algérienne après avoir séjourné dans le maquis de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu par la suite la branche armée d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). AP bb/st
Tunisie : hausse des recettes d’exportations de phosphate
2008-05-23 15:38:21 TUNIS, 22 mai (Xinhua) — La Tunisie a enregistré une hausse de ses recettes d’exportations de phosphate qui lui ont rapporté l’ année dernière 71 millions de dinars (59,66 millions de dollars). Cette somme représente presque 12,337 millions de tonnes de phosphate brut, selon des chiffres rapportés jeudi par la presse locale. Durant les 4 mois de cette année, les 454,4 mille tonnes de phosphate brut, auront rapporté 57,3 millions de dinars (48,55 millions de dollars). Par contre, toutes les exportations de différents produits phosphatiers auront rapporté à la Tunisie la somme totale de 780,8 millions de dinars (661,69 millions de dollars) et on n’en est qu’ aux quatre premiers mois de cette année.
Liban : la Tunisie salue la signature de l’accord de Doha
2008-05-24 09:20:08 TUNIS, 23 mai (Xinhua) — La Tunisie a exprimé sa “profonde satisfaction” de la signature de l’accord de Doha entre les protagonistes libanais pour résoudre la crise libanaise. ”La Tunisie a accueilli avec une profonde satisfaction l’accord de Doha auquel sont parvenus les libanais”, a affirmé le ministère tunisien des Affaires étrangères dans un communiqué rendu publié vendredi. ”L’accord constitue un pas important sur la voie de la réalisation de la conciliation nationale au Liban, de la dynamisation des institutions constitutionnelles du pays et de la préservation de sa sécurité et de sa stabilité”, indique le communiqué. Le communiqué affirme le soutien de la Tunisie à cet accord historique et rend hommage aux leaders libanais pour le sens de la responsabilité et la détermination dont ils ont fait preuve pour préserver l’unité de leur pays et le prémunir des risques de la discorde et de la désunion. Tout en réaffirmant son soutien à l’Etat libanais et son souci de consacrer la concorde et la compréhension entre tous ses citoyens, la Tunisie présente “ses sincères félicitations au peuple libanais pour cette importante réalisation qui est de nature à consolider la paix et la stabilité dans la région”, dit le texte.
ERRIADH (île de Djerba) ENVOYÉE SPECIALE
ls sont venus retrouver leur “pays perdu”, la Tunisie. Certains font le déplacement depuis dix, vingt, trente ans. D’autres viennent là pour la première fois. Ceux-là sont un peu plus réservés, presque intimidés. Cela ne va pas durer. D’un moment à l’autre, ils auront pris leurs marques et adopté le comportement des habitués : décontracté, familier, exubérant. Ici, c’est chez eux.
La Ghriba, c’est un peu, pour les juifs, l’antichambre de Jérusalem, un morceau de Terre sainte en territoire arabe et musulman. Trente-trois jours après la Pâque juive, l’île de Djerba, située à 500 km au sud de Tunis, abrite chaque année un événement extraordinaire : le pèlerinage de la Ghriba. Plusieurs milliers de juifs, le plus souvent originaires d’Afrique du Nord, affluent vers cette synagogue considérée comme la plus ancienne d’Afrique. Ils arrivent de France, dans leur très grande majorité, mais aussi d’Italie, d’Espagne et même d’Israël. Officiellement, le pèlerinage ne dure que deux jours (les 22 et 23 mai, cette année). Il est marqué par une procession assez folklorique dans les rues d’Erriadh, le village qui abrite la Ghriba, autour d’une pyramide hexagonale en argent, la Menara, sur laquelle sont inscrits les noms des douze tribus d’Israël et des rabbins renommés de Tunisie. Dans les faits, le pèlerinage s’étale sur une semaine.
“Ça fait quatre fois que je viens là. Faut être honnête : je viens autant pour les vacances que pour la Ghriba !”, avoue Joyce en riant. Cette mère de quatre enfants est venue avec Chantal, sa meilleure amie. L’une et l’autre saisissent chaque fois l’occasion de prendre une semaine de repos “entre copines”, bronzer et se baigner, tout en se ressourçant. Tunis, où elles sont nées, comme leurs parents et grands-parents, n’a jamais cessé de leur manquer. “Et puis, on connaît les pouvoirs de la Ghriba. Alors on vient faire des voeux pour la famille”, ajoute Joyce, l’air entendu.
Tous le disent : “La Ghriba, on y croit fermement !” Deux légendes circulent quant aux origines de ce haut lieu du judaïsme, qui a des allures de Lourdes. Une femme, arrivée de nulle part – d’où son nom, la Ghriba (“l’étrangère”) -, aurait vécu ici en solitaire. Une nuit, sa cabane prit feu. Découvrant le lendemain son corps intact sous les cendres, les habitants comprirent qu’ils avaient côtoyé une sainte, non une sorcière, et construisirent un sanctuaire à sa mémoire. L’autre légende veut que des juifs, fuyant la destruction du temple de Jérusalem par le Babylonien Nabuchodonosor, en 565 avant l’ère chrétienne, se soient réfugiés sur l’île aux Lotophages chantée par Homère dans L’Odyssée. Ils y bâtirent une synagogue avec une porte du temple qu’ils avaient emportée dans leur fuite.
Quoi qu’il en soit, la Ghriba est supposée faire des miracles. Des cancéreux y obtiennent des guérisons inespérées. Des femmes stériles se retrouvent enceintes juste après être passées par là, ou après avoir chargé un parent d’allumer une bougie à leur intention, à la synagogue, ou d’y déposer un oeuf. Des célibataires endurcis rencontrent leur conjoint dans l’année. Mais le premier des miracles de la Ghriba, c’est qu’“elle nous appelle chaque année ! Elle nous tient !”, affirment en choeur Lucien, Roland et Emmanuelle.
Ces trois sexagénaires nés à Tunis, Sousse et Sfax, et partis en France au début des années 1960, quand ils ont senti qu’ils étaient “devenus indésirables”, rêvent, l’année durant, de cette semaine dans leur pays natal. “Vous allez me prendre pour un fou, mais je ne peux pas m’en passer !”, dit Lucien. Il y a douze ans, Emmanuelle a même organisé ici la bar-mitsva (communion) de son fils. “On a affrété un avion. J’ai fait venir 180 personnes !”, se souvient-elle, ravie, avant de préciser : “Ici, on se sent en sécurité. C’est pour cela qu’on vient. Et on aime le régime Ben Ali !”
La reconnaissance des pèlerins envers le président tunisien est sans limites. “C’est un exploit d’organiser un pèlerinage aussi important dans un pays arabe ! Je crois que ça ne peut se faire qu’en Tunisie, terre de tolérance, où la liberté de culte est admise !”, souligne René Trabelsi, l’un des principaux organisateurs depuis la France de ce rassemblement. Ce voyagiste d’une quarantaine d’années, fils du chef de la communauté juive de Djerba, Perez Trabelsi, fait venir pas moins de 1 000 pèlerins dans un grand hôtel de Djerba. Pour 700 euros, il leur offre le grand jeu : nourriture casher, concerts de vedettes israéliennes invitées pour l’occasion, soirées casino, excursions à Gabès et dans les souks, etc.
C’est tout juste si la thalassothérapie n’est pas incluse dans le forfait. Entre la mer, la piscine et le shopping dans les bijouteries d’Houmt Souk, les pèlerins vacanciers avouent baigner dans un bonheur quasi absolu.
Tout cela, disent-ils, “on le doit à Ben Ali !”. D’un bout à l’autre de la semaine, le président tunisien est loué. “Ya ya, Ben Ali ! Il a instauré la démocratie !”, s’exclament à chaque occasion les orateurs et animateurs de cette semaine hors du temps et de l’espace, sous les applaudissements. “Démocrate, Ben Ali ? Pour nous, les juifs, oui ! Pour les Tunisiens, non !”, ose un jour faiblement protester une femme. Mais le sentiment d’être bienvenu en Tunisie et de ne pas courir de risques – tant les mesures de sécurité déployées sont importantes – balaye toute autre considération.
Personne n’a oublié l’attentat-suicide du 11 avril 2002. Ce jour-là, un kamikaze tunisien fait sauter sa voiture à proximité de la synagogue. Vingt-deux touristes, dont quatorze Allemands, trouvent la mort dans cette explosion revendiquée par Al-Qaida. Voilà deux ans seulement que les pèlerins juifs osent reprendre le chemin de la Ghriba. Le cru 2008 s’est élevé à plus de 5 000 personnes, selon les organisateurs. Perez Trabelsi rêve de revenir au record : 8 000 pèlerins en 2000. Mais le baromètre de la Ghriba, c’est la situation au Proche-Orient. De l’actualité dans cette région du monde dépend la participation au pèlerinage. Des gestes politiques de l’un ou de l’autre, aussi. Le simple fait que Nicolas Sarkozy ait emmené avec lui, en voyage officiel en Tunisie, il y a un mois, le grand rabbin de France, Joseph Sitruk, et que le président Ben Ali l’ait salué publiquement, a donné un coup de fouet à la manifestation de cette année. “Nous sommes tributaires du climat !”, soupire Perez Trabelsi, assis dans son bureau de la Ghriba, en sarouel marron, kippa sur la tête. Y aura-t-il un jour des liaisons aériennes directes entre Tel-Aviv et Tunis ? Le chef de la communauté juive de Djerba croise les doigts. “Dans ce cas, nous dépasserions les 25 000 pèlerins !”, assure-t-il.
C’est la première fois que Yoram et Shlomo, habitants de Beersheva, en Israël, se rendent à Djerba. La venue de ces deux frères d’une trentaine d’années a été un peu compliquée, la Tunisie et Israël n’entretenant pas de relations diplomatiques. Eux, qui ne parlent qu’hébreu, ont dû passer par Amman, la capitale jordanienne, d’où ils ont pris un vol pour Tunis. “Nous accomplissons aujourd’hui un vieux rêve, en même temps que nous retrouvons notre identité de base. Notre père était originaire de Djerba. Jusqu’à sa mort, il nous a raconté, chaque vendredi soir, au début du shabbat, ses souvenirs d’enfance. Il fallait que nous venions voir cela”, racontent-ils, émus.
Osent-ils s’aventurer dans les rues d’Houmt Souk, la petite capitale de l’île ? “On le fait, mais avec un peu d’appréhension. Et nous n’avons rencontré d’hostilité qu’une fois, quand les gens ont compris qui nous étions, mais rien de grave”, racontent-ils. Maintenant qu’il a comblé son rêve, Yoram ne compte plus quitter Israël, “le plus beau pays du monde”. Shlomo, lui, a l’intention de revenir, et sans tarder. L’an prochain, à Djerba…
Florence Beaugé
(Source: le journal “Le Monde” (Quotidien – France) le 25 mai 2008)
La présidence à vie est elle une fatalité arabe ? Comment sortir du cercle vicieux ?
Dr. Moncef Marzouki
L’année dernière, à cette même époque, les Mauritaniens ont organisé pour la première fois de leur histoire une élection présidentielle parfaitement libre et honnête, fait unique dans les annales du Monde arabe. Quelle évaluation pouvons-nous faire aujourd’hui de cette première ? Serait-ce là la fameuse hirondelle annonçant un printemps démocratique dans la seule région du monde restée totalement réfractaire à la vague de démocratisation. Tous mes interlocuteurs étaient d’accord sur le fait, qu’en matière de libertés publiques, le retour du bâton craint, une fois éteinte les lampions de la fête, ne s’est pas produit. Mais beaucoup de représentants de la “société civile” semblaient dubitatifs quant à l’enthousiasme soulevé par l’expérience mauritanienne dans les pays arabes. Leurs arguments appelant à tempérer cet enthousiasme sont les suivants : D’une certaine façon, les caciques de la dictature déchue n’avaient pas le choix, surtout après la tentative de putsch de 2003, que d’organiser leur propre soulèvement et sauver leurs propres têtes et privilèges en sacrifiant le dictateur devenu un fardeau pour le système. C’est le candidat du régime de l’époque, soutenu par la caste militaire, toujours omnipotente, qui l’a emporté et non le candidat de la “vraie alternance”. Certes les formes électorales ont été respectées, mais la lutte n’a pas tourné autour de programmes politiques. Les déterminants ont été l’argent et le clientélisme tribal et ethnique. Il est exact que sans l’intervention en sous main des militaires, le candidat de l’opposition aurait eu de meilleures chances de l’emporter, sans que cela soit absolument certain. Nul doute aussi que la campagne a été très largement clientéliste et non programmatique. Il faut rappeler aussi que les officiers mauritaniens responsables du putsch avorté de 2003, poursuivis, lourdement condamnés et chassés de l’armée, n’ont pas été à ce jour réintégrés ou indemnisés par leurs collègues qui ont réussi ce qu’ils ont tenté avant eux : débarrasser le pays de la dictature. Ceci étant dit, empressons-nous de rendre justice aux Mauritaniens. Il est douteux que la quantité d’argent, ou de manipulation de toutes sortes, ait été plus importante que dans des pays plus chevronnés dans le jeu électoral. Pourquoi les Mauritaniens devraient-ils davantage se justifier de leurs « identarismes » que les Corses, les Basques ou les Bosniaques ? De toutes les façons l’apport de l’expérience n’est ni dans la qualité de l’organisation de la consultation, ni dans celle des débats ou des candidats. Il est dans le fait d’avoir débloqué, au coût le plus faible, une situation dangereuse dans laquelle vit aujourd’hui la quasi-totalité des pays arabes. La Tunisie est conviée en 2009 à sa cinquième mascarade électorale en vingt ans, et instituant de facto la présidence à vie. Ce n’est pas le seul exemple d’un pays bloqué par un système politique, lui-même bloqué par un homme sans solution autre que de continuer à tenir la queue du tigre le plus longtemps possible. Bachar Al Asad, en Syrie, Hosni Moubarak en Egypte, Mouammar Kadhafi en Libye, Abdelaziz Bouteflika en Algérie, Omar Al Bachir au Soudan, Ali Abdallah Salah au Yémen, comme Zine El Abidine Ben Ali en Tunisie, n’envisagent nullement de passer la main. Des pseudo élections trafiquées, au vu et au su de tout le monde, leur permettent de légaliser leur illégitimité. Le chef chronique assiégé, assiège la société par ses armées policières. C’est la lutte à mort entre un homme terrorisé par son peuple et un peuple terrorisé par son tyran. Dans tous ces pays c’est l’impasse, tant les régimes en place, comme le dit le politologue Olivier Roy, sont irréformables. A travers l’histoire ce genre de situation se débloque normalement par la révolution ou par l’assassinat du tourmenteur de son peuple. Le sang coule, et il arrive qu’il coule à flots et pendant longtemps comme c’est le cas aujourd’hui en Irak. On oublie que les malheurs de ce pays sont largement dus à la dictature de Saddam Hussein et au processus de son élimination. Le coût d’une insurrection populaire semble actuellement trop élevé pour les peuples arabes, surtout au vu de la malheureuse expérience algérienne. D’où leur attentisme actuel. Mais une telle attitude ne pourrait être tenue très longtemps car tous les problèmes en suspens ne font qu’empirer. En Egypte, on commence à s’entretuer dans les files pour acheter du pain. La violence contenue par la répression, n’est pas annulée. On ne fait que reporter son explosion. C’est dans ce contexte lourd de toutes les menaces, que l’expérience mauritanienne prend toute son importance. Celle ci ne tient pas tant dans le putsch militaire organisé par les plus proches collaborateurs du dictateur, solution tant de fois utilisée dans le Monde arabe. Elle est dans le fait que les militaires aient accepté de remettre réellement le pouvoir dans les mains du suffrage universel. Nul ne doute aujourd’hui que cette décision n’a pas été facile à prendre, que la tentation de s’accrocher au pouvoir a été forte, que celle de le récupérer n’est pas moins tenace. Il n’en demeure pas moins que le dictateur a été renvoyé sans bain de sang, qu’on n’a pas assisté à des purges vengeresses, que des élections honnêtes ont permis de désamorcer la grave crise politique du pays, ce qui lui a permis de concentrer son énergie sur les graves problèmes socio-économiques dans lesquels il se débat. La question immédiate qui vient à l’esprit est simple : Ce modèle peut-il être reproductible dans les autres pays arabes ? Nul ne connaît évidemment la réponse puisque l’on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Au lieu de se laisser aller aux supputations, il faudrait se poser une question plus inquiétante : quelles autres alternatives ont les pays arabes en dehors de la solution mauritanienne ? Là, la réponse est évidente : la lente agonie de sociétés bloquées, et/ ou la violence. Si telles sont les deux alternatives, on comprend pourquoi cette solution mauritanienne doit être une priorité absolue tant pour les “sociétés civiles”, que pour les femmes et les hommes de bon sens au sein même de l’Etat totalitaire, sans parler des protecteurs occidentaux, qui dans leur obsession sécuritaire n’ont pas arrêté de prendre les pyromanes pour les pompiers. (Source: le site www.oumma.com le 22mai 2008) lien: http://oumma.com/La-presidence-a-vie-une-fatalite