C.R.L.D.H. Tunisie
اللجنة من أجل احترام الحريات وحقوق الإنسان في تونس
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
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UN JOURNAL TUNISIEN AUX ORDRES INCITE AU MEURTRE
Dans un article (qui n’en est pas un) où l’ignominieux le dispute à l’odieux, paru dans le journal tunisien de langue arabe Koll Ennass, du 7 novembre 2009, on s’en prend en des termes particulièrement abjects au président du CRLDHT, Kamel Jendoubi , qui est accusé (sic) d’intelligence avec les services secrets israéliens et les agences d’espionnage européennes, de comploter contre la résistance palestinienne et les Etats arabes en révélant des secrets les concernant à des journalistes qualifiés dans ledit article de «mercenaires» et de «vendus»
On pensait que cette presse de caniveau avait atteint le fond de l’ignominie (depuis longtemps qu’elle insulte et traine dans la boue impunément opposants, défenseurs des droits de l’homme, journalistes tunisiens et étrangers telle Florence Beaugé du quotidien Le Monde). Mais on se trompait, car cette fois-ci un nouveau seuil a été outrepassé : il s’agit non moins que d’un appel au meurtre, puisqu’il est dit explicitement dans cette feuille de chou que M.M Kamel Jendoubi et Slim Bagga (journaliste) font l’objet d’une «surveillance secrète de la part de certaines fractions palestiniennes » qui chercheraient «à régler des comptes anciens » avec les intéressés. Plus loin le même article prétend, avec une particulière mauvaise foi, que les deux intéressés seraient contraints de se déplacer secrètement «de peur d’être victime d’un «coup » inattendu ».
Nous nous interrogeons au sein du CRLDHT sur le mutisme inacceptable tout autant que révélateur, des ministères tunisiens de la Justice, de l’Intérieur et de l’Information, et nous nous posons des questions sur l’«étrange» inaction du Parquet tunisien face à la gravité extrême des propos tenus dans ledit journal.
Est-ce une «couverture» pour anticiper des actes violents pouvant aller jusqu’à la liquidation physique qui se préparent, et dont les victimes sont d’ores et déjà désignées : MM Jendoubi et Bagga ?
Qu’attendent les autorités tunisiennes pour traduire en justice le directeur de Koll Ennass, pour propos calomnieux et incitation au meurtre ?
Le CRLDHT, a d’ores et déjà pris les mesures nécessaires en vue d’alerter (documents y afférents à l’appui) les autorités françaises (Ministères concernés et Parquet), les instances européennes (Commission, Conseil, Parlement …), et onusiennes (entre autres les rapporteurs spéciaux) ainsi que les organisations palestiniennes et arabes amies. Il informe l’opinion publique nationale, arabe et internationale que Kamel Jendoubi a déposé une plainte avec constitution de partie civile, en Tunisie, par le truchement de Me Mokhtar Trifi (Président de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme) pour que les coupables soient jugés et pour obtenir réparation…
Le CRLDHT tient à assurer Kamel Jendoubi , de son entière et indéfectible solidarité à l’occasion de cette énième attaque dont il est l’objet,
Le CRLDHT appelle toutes les organisations de défense des droits de l’homme (nationales, arabes et internationales), les organisations de la société civile, les partis politiques, les députés, les sénateurs… à manifester leur solidarité avec notre ami Kamel Jendoubi qui, malgré des problèmes de santé nécessitant une lourde et longue prise en charge thérapeutique, continue envers et contre tout son combat pour la liberté en Tunisie,
Paris le 11 novembre 2009.
Ci-après la traduction (par le CRLDHT) du texte intégral paru dans l’édition du 7 novembre 2009 du journal tunisien KOLL ENNASS.
Un livre sur Slim Bagga et Kamel Jendoubi
«Un auteur libanais est en train d’écrire un livre très passionnant dans lequel il cite les vrais noms et les rôles joués par des figures arabes de Paris avec les services secrets israéliens et des centrales d’intelligence européennes, visant à contrer la résistance palestinienne et obtenir la levée du blocus anti-normalisation des rapports entre les Etats arabes et Israël…
«Le livre suscite un grand bruit, eu égard au fait que l’auteur évoque les agissements minables de ce duo qui a fourni des renseignements à des officines sionistes tendant à exercer une pression sur les régimes arabes dans le cadre des processus de paix…
«Slim Bagga et Kamel Jendoubi s’exposent à une surveillance secrète de la part de certaines fractions palestiniennes cherchant à régler des comptes anciens avec ces deux figures qui ont communiqué de graves secrets touchant bon nombre de pays, à diverses agences d’espionnage… et se sont acharnés, en usant de mensonges, de facéties et de mystifications, auprès de journalistes mercenaires et « vendus », dans le but de dénaturer les réalités et publier des livres qui, le moins qu’on puisse dire, déforment les faits et sont source de provocations ignobles… L’avenir nous dira pour quelle raison ils ont été publiés…
« Jendoubi et Bagga se déplacent secrètement de peur de subir « un coup » imprévisible. »
Lettre ouverte à un usurpateur-incitateur au meurtre
بعد السب وهتك الأعراض جريدة « كلّ النّاس » تحرّض على اغتيال تونسيين! ووزارات العدل والدّاخلية والإتصال والنيابة العمومية يلازمون الصّمت
! أوردت جريدة « كلّ النّاس » التونسية التي تصدر يوم 7 نوفمبر 2009 ، العدد 1080 ، في الصّفحة 2 ، خبرا حول مؤلف لبناني يستعدّ لإصدار كتاب يسرد فيه الأسماء الحقيقيّة والأدوار التي لعبتها عديد الرموز العربية في باريس مع أقسام المخابرات الإسرائيلية وجهات استخباراتية أوروبية، قصد ضرب المقاومة الفلسطينية وكسر الحصار المقام ضد تطبيع علاقات البلدان العربية مع اسرائيل. ويضيف الخبر أن التونسيين سليم بقة وكمال الجندوبي معرضان لتتبعات سرية من قبل بعض الفصائل الفلسطينية لتصفية حسابات قديمة معهما، لمدّهما عديد الجهات الإستخباراتية بأسرار خطيرة حول أوضاع عديد البلدان. إضافة إلى تعاملهما مع صحفيين « مباعين » لنشر كتب مغالطة لحقيقة الأمور. وتضيف الجريدة أن الجندوبي وبقة يلتزمان السرّية في التنقلات خوفا من ضربة غير موقوته. جريدة « كل الناس » لم تكتف بسبّ وشتم وثلب وهتك أعراض مواطنين تونسيين، من المفروض أنّ القانون يحميهم من تلك التجاوزات التي يجرمها القانون، بل هي مرّت إلى ما هو أخطر، حيث أصبحت تحرّض على قتل أو اغتيال مواطنين تونسيين. بل هي ذهبت إلى أبعد من ذلك وأوردت معلومات لا تتاح إلا إلى أجهزة مخابرات، تتمثل في تتبعات سرية من قبل بعض الفصائل الفلسطينية للرجلين لتصفية حسابات قديمة معهما ! فمن أين حصلت هذه الجريدة على تلك المعلومات أو من أمدّها بها؟ ثمّ كيف تلازم السلطات التّونسية الصّمت تجاه هذه التجاوزات الخطيرة التي تدخل تحت طائل العقوبات الجنائيّة؟ لماذا تلازم وزارات الدّاخليّة والعدل والإتصال الصّمت ولا تمارس صلاحيّاتها؟ لماذا لا تثير النّيابة العمومية الدّعوى من تلقاء نفسها، باعتبارها تنوب الحق العام ومن واجباتها التدخل لمحاسبة المجرم أو منع حصول الجريمة؟ هل إنّ جريدة « كلّ النّاس » تتمتّع بحصانة تجعل الجهات المسؤولة تخشى مساءلتها !؟ من جهة أخرى هل تدرك السلطات التّونسية التأويلات التي يمكن أن تنجرّ عن مثل هذه الأخبار؟ ألا يمكن أن يذّهب البعض في تأويلاتهم إلى القول بأن ما كتبته جريدة « كلّ النّاس » ليس سوى غطاء لجريمة قد تحصل، وما كتب ذلك الخبر إلا لتغطية تلك الجريمة إن وقعت؟ هل يعتقد مدير جريدة « كلّ النّاس » أنّه بذلك الأسلوب المقزّز من الكتابة، يقدّم خدمة للنظام ويبرهن عن ولائه له؟ وهل يقبل منه النظام ذلك؟
Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits de l’Homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/Fax: 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 10 novembre 2009
Nouvelles des libertés en Tunisie
Nouvelles des libertés en Tunisie
1) Le militant des droits de l’homme Zouhaïer Makhlouf suspend sa grève de la faim Zouhaïer Makhlouf, militant des droits de l’homme et journaliste, actuellement à la prison de Mornaguia, a suspendu il y a deux jours la grève de la faim commencée le 21 octobre 2009, à la demande de ses avocats, eu égard à la dégradation de son état de santé d’autant qu’il est diabétique […]Aujourd’hui, lundi 9 novembre 2009, Maître Néjib Chebbi lui a rendu visite en prison pour s’assurer de son état et préparer avec lui les moyens de la défense […]Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
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RELATIONS TUNISIE- UNION EUROPEENNE
EN DEPIT DES DEMENTIS PEU CONVAINCANTS DE DEUX MINISTRES TUNISIENS, LE CRLDHT PERSISTE ET SIGNE.
Sous l’intitulé « Pas de réserves de l’UE à un rapprochement avec Tunis- ministres » (ce qui signifie, sans doute, « selon des déclarations ministérielles »), une dépêche de l’agence « Reuter » (06-11-2009 à 19h16- cf. ci-dessous) rapporte les propos de deux ministres du gouvernement : MM Nouri Jouini (Développement et Coopération Internationale) et Béchir Tekkari (Justice et droits de l’homme) concernant les pourparlers avec l’U.E au sujet de la demande tunisienne d’octroi par l’U.E à la Tunisie d’un «statut avancé».
«Reuters» rappelle, à cette occasion, que «l’obtention de ce « statut avancé » placerait la Tunisie aux côtés du Maroc en tant que pays voisin privilégié de l’UE, elle rehausserait sa place sur la scène internationale et relancerait ses chances d’avoir un meilleur accès aux marchés européens »
.
Reprenant quasiment point par point la brève analyse développée dans le « Flash info» du CRLDHT du lundi 29 octobre (cf. ci-dessous), les deux ministres ont essayé, mais en vain, de récuser les commentaires du CRLDHT en usant de la célèbre méthode Coué sur l’air bien connu : « Soyez sûrs que les questions de droits de l’homme et les libertés ne sont pas des questions qui nous gênent dans les négociations concernant le statut avancé avec l’UE (…). Ce sont des sujets dont on est fier » (…) « On dit à l’Europe qu’on cherche plus d’intégration économique et plus d’ouverture pour l’intérêt des deux côtés », concluant qu’ « Il n’y a aucune réserve de l’Union européenne dans ses négociations concernant le statut avancé, qui ont commencé déjà depuis quelques mois (…) l’Union européenne n’ayant pas soulevé des réserves concernant la situation des droits de l’homme dans leurs pourparlers sur un rapprochement des relations entre l’UE et Tunis » !
«En dépit de ce démenti peu convaincant et du « bluff » de joueur de « poker-menteur » des deux ministres, le CRLDHT persiste et signe.
«L’examen du « statut avancé » éventuel a été reporté, à la demande de la Tunisie , à la présidence espagnole (1-1-2010) sans doute plus accommodante que l’actuelle présidence suédoise. Cet examen nécessite, tout de même, des gages en matière notamment d’avancées démocratiques, et concernant l’Etat de droit et la justice, un « terrain difficile, là où la souveraineté peut être en jeu » estime un analyste (cf. AFP le 22-10-2009 ci-dessous).
Selon des sources fiables à Bruxelles, les discussions ont certes avancé, mais «aucun engagement écrit n’a été pris ». La mauvaise tournure prise par la précampagne et surtout par la campagne électorale pourrait toutefois compromettre les acquis du « lobbying » de la diplomatie tunisienne de ces six derniers mois.
A moins que le pouvoir se ressaisisse et qu’il sache, enfin, raison garder.
Se ressaisir et savoir raison garder, cela signifie –s’il n’est pas trop tard- des initiatives et des mesures urgentes d’apaisement et d’ouverture qui puissent être considérées comme des signaux positifs et significatifs, préludes, à moyen terme, aux indispensables et inéluctables réformes politiques et institutionnelles que les démocrates et les défenseurs des droits humains appellent de leurs vœux. Ces réformes ont trait à la libération des détenus politiques, à une amnistie générale, au retour des exilés, à la confusion entre le parti RCD (Rassemblement constitutionnel et démocratique) et l’Etat, aux garanties d’indépendance de la justice, à la torture et à l’impunité, à la liberté et au pluralisme de la presse, à la réforme en profondeur du code électoral, à l’institution d’une commission électorale indépendante, à l’abrogation des lois, décrets et circulaires scélérats en matière de législation sur les associations, sur le droit de réunion ou sur la lutte contre le terrorisme ainsi que des mesures effectives pour enrayer une corruption galopante et un népotisme ravageur.
Quant aux mesures d’urgence et à court terme, elles concernent la libération des journalistes Tawfiq Ben Brick et Zouhayr Mekhlouf, celle de Mr Sadok Chourou détenu depuis près de 17ans, la cessation des tracasseries, des agressions ( Slim Boukhdhir, Sihem ben Sédrine ) et du harcèlement dont sont victimes des opposants et des défenseurs (Khémaîs Chammari, Sihem Ben Sedrine, Omar Mestiri, Hamma Hammami , M° Radhia Nasraoui , M° Raouf Ayadi , Ali Laaridh, Abdelkrim Harouni, M°Mohamed Nouri, Lotfi Hidouri etc…), la libération des étudiants arrêtés début novembre et arbitrairement déférés devant les tribunaux, la vérité sur le sort très inquiétant de l’étudiant Mohamed Soudani disparu depuis le 23 octobre, la levée des mesures arbitraires de retrait ou de non renouvellement de passeports et d’interdiction de sortie sous des prétextes judiciaires fallacieux, la réintégration professionnelle des militants de Redeyef libérés le 5 novembre 2009 et le recouvrement de leurs droits ainsi que l’annulation des procédures ayant entrainé dans l’affaire de Redeyef la condamnation arbitraire par contumace de Mohieddine Cherbib , président de la FTCR (fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives) , et l’avis de recherche lancé contre Fahem Boukadous, correspondant à l’époque de la chaine tunisienne Hiwar.
Dans le même temps, se pose la question des conditions de vie et/ou de survie des associations et de composantes autonomes de la société civile. A la crise des relations entre le pouvoir et la LTDH- ligue tunisienne de défense des droits de l’homme- qui a, entre autres conséquences de blocage, le fait que le siège central de cette dernière n’est accessible qu’aux seuls membres du comité directeur et que onze sections locataires de locaux ne peuvent s’y réunir ; s’ajoutent les situations créées par les « coups de force » contre les directions légitimes de l’association des magistrats et du Syndicat national des journalistes. Par ailleurs, Toutes les associations autonomes et reconnues légalement ne peuvent tenir de réunions dans les lieux publics (hôtels, maison des jeunes, maisons de la culture…). Les militantes de l’ATFD –association tunisienne des femmes démocrates- (Sihem Ben Sedrine , Zakya Dhifaoui… ) sont interdites d’accès au siège de leur association qui déplore, de surcroît, que depuis l’intervention de la police à l’université féminine «Ilhem Marzouki » (à l’occasion de la session de formation au « monitoring » le 20 octobre 2009, le siège de ce programme novateur est cerné en permanence par la police qui en filtre l’entrée. La demi douzaine d’associations autonomes actives mais non reconnues subissent, quant à elles, d’incessantes tracasseries (CNLT, Liberté-Equité, AISPP, OPELC, ALTT…) ; les sièges d’E.L. et surtout du CNLT étant soumis à un strict contrôle policier pour en interdire l’accès aux visiteurs.
Il y a enfin les engagements pris par les autorités tunisiennes, et jusqu’ici restés lettre morte, concernant les visites en Tunisie des rapporteurs spéciaux thématiques des Nations Unies en matière de droits humains et d’exercice des libertés ainsi que la présentation des rapports périodiques de la Tunisie devant les instances des Nations Unies de suivi de la mise en œuvre des pactes et des traités relatifs aux droits humains. Ces rapports, notamment ceux sur la torture, la liberté d’expression, l’indépendance de la justice, les défenseurs des droits de l’homme et les droits économiques et sociaux, accusent un retard de plusieurs années!
Ce sont là autant de questions incontournables pour le sous comité des droits de l’homme Tunisie-U.E qui se réunira à Bruxelles début décembre ainsi que pour les négociateurs des conditions de l’octroi éventuel à la Tunisie de ce « statut avancé » tant convoité.
Paris, le 11 novembre 2009
Extraits du « Flash info » du CRLDHT en date du 29 octobre 2009
7- Pour s’arrimer davantage à l’Europe le lobbying diplomatique à marche forcées peut-il suffire à lui seul ?
A en croire les propagandistes zélés de l’Etat-Destour, « l’aigle de Carthage » métamorphosé en « dragon méditerranéen » a été réfractaire à la crise mondiale !
Cette thèse est pour le moins dérisoire. Certes, pour des raisons structurelles liées à la nature du système bancaire et financier tunisien ( et paradoxalement à sa fragilité due à la part des « créances douteuses ») ainsi qu’à la tutelle ombrageuse de la Banque Centrale , pour éviter les dérapages spéculatifs, la Tunisie a évité de subir de plein fouet les effets de la crise financière inter national e.
Mais s’agissant de la crise économique qui s’en est suivie, la Tunisie n’est pas épargnée.
Avec un taux de croissance affiché d’un peu moins de 3% (en deçà des 5% affichés ces dernières années), une chute de 30% des investissement s directs extérieurs (IDE), un taux de chômage plus proche de 20% que des 14%proclamés, une poussée spectaculaire du chômage des jeunes diplômés, un rythme à présent préoccupant des destructions d’emplois notamment dans le secteur du textile et des manufactures ; la crise mondiale a, à l’évidence, osé affecter le « pays du jasmin » et du BNB (Bonheur National Brut) !
Alors bien sûr- et malgré une corruption galopante (95 ème rang mondial de Transparency Inter national ( les pays les moins corrompus étant classé de 1 à 178)- il y a la récolte céréalière record 2009, et l’apport du tourisme (algérien notamment) qui quantitativement compense la grande braderie qui a affecté en Tunisie ce secteur depuis cinq ans.
La situation économique demeure, dans ces conditions, relativement « gérable » comparée à celle de la majorité des pays du continent mais nous sommes loin de l’Eden vanté par les « chouchous » de l’ATCE. D’où l’importance du renforcement des relations avec l’Union Européenne ;deux tiers des exportations de la Tunisie étant aujourd’hui assurés par quelques 2800 entreprises « off-shore », européenne pour la plupart, alors que le volume des échanges avec l’E.U a doublé (passant à 14,7 Milliards d’Euros) en 10 ans.
Ayant passé le cap des 3 étapes de l’accord d’association et ayant bénéficié, à cette fin, d’une manne européenne considérable, le gouvernement tunisien s’efforce d’obtenir la concrétisation du « statut avancé » avec l’U.E avec d’autant plus d’insistance que le Maroc l’a obtenu il y a neuf mois !
Mais pour cela la dispendieuse diplomatie tunisienne et son « lobbying » coriace ne peut suffire à elle seule.
Jouant sur son statut « d’élève appliqué » de l’accord d’association, axé sur la libéralisation progressive des échanges (de 1995 à 2007), et de la politique Européenne de Voisinage (PEV) ; la diplomatie tunisienne essaie dans le même temps de profiter des blocages et des dysfonctionnements du partenariat, voulu par le président Sarkozy s’appuyant au « sud » sur l’Egypte, de l’Union pour la Méditerranée (UPM).
Et pourtant, cela ne suffit pas. L’examen du « statut avancé » éventuel a été reporté, à la demande de la Tunisie, à la présidence Espagnole (01-01-2010) sans doute plus accommodante que l’actuelle présidence suédoise.
Cet examen nécessite, tout de même, des gages en matière notamment d’avancées démocratiques, et concernant l’Etat de droit et la jus tic e, un « terrain difficile, là où la souveraineté peut être en jeu » estime un analyste (cf AFP le 22-10-2009).
Selon des sources fiables à Bruxelles ,l es discussions ont certes avancé, mais « aucun engagement écrit n’a été pris ».La mauvaise tournure prise par la précampagne et surtout par la campagne électorale pourrait toutefois compromettre les acquis du « lobbying » de la diplomatie tunisienne des six derniers mois.
A moins que le pouvoir se ressaisisse et qu’il sache, enfin, raison garder.
Mais n’est-il pas déjà trop tard ?
Pas de réserves de l’UE à un rapprochement avec Tunis-Ministres Reuters, le 6 novembre 2009 à 19h16
TUNIS, 6 novembre (Reuters) – es négociateurs de l’Union européenne n’ont pas soulevé des réserves concernant la situation des droits de l’homme dans leurs pourparlers sur un rapprochement des relations entre l’UE et Tunis, ont déclaré vendredi des ministres du gouvernement tunisien. « Il n’y a aucune réserve de l’Union européenne dans ses négociations concernant le statut avancé, qui ont commencé déjà depuis quelques mois », a déclaré à la presse à Tunis le ministre tunisien du Développement et de la Coopération internationale, Nouri Jouini. « Soyez sûrs que les questions de droits de l’homme et les libertés ne sont pas des questions qui nous gênent dans les négociations concernant le statut avancé avec l’UE (…). Ce sont des sujets dont on est fier », a dit pour sa part le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Béchir Tekkari. L’obtention de ce « statut avancé » placerait la Tunisie aux côtés du Maroc en tant que pays voisin privilégié de l’UE, elle rehausserait sa place sur la scène internationale et relancerait ses chances d’avoir un meilleur accès aux marchés européens. « On dit à l’Europe qu’on cherche plus d’intégration économique et plus d’ouverture pour l’intérêt des deux côtés », a dit Nouri Jouini. Les organisations de défense des droits de l’homme demandent à l’UE de geler les négociations en cours en affirmant que les autorités tunisiennes harcèlent les opposants et les partisans d’une démocratisation, et qu’elles s’en prennent aux journalistes qui critiquent le pouvoir – accusations que le gouvernement de Tunis dément régulièrement. Le président Zine Ben Ali, au pouvoir depuis la fin 1987, a obtenu lors des élections en octobre un cinquième mandat à la tête du pays, en recueillant 89,62% des suffrages, sur un programme de développement de la démocratie et de réduction du chômage. Jeudi, Ben Ali a gracié 38 prisonniers incarcérés l’an dernier à la suite d’émeutes dans la région de Gafsa, dans le Sud. Pour les défenseurs des droits de l’homme, le pouvoir continue de museler la liberté d’expression. Les autorités ont arrêté un virulent détracteur de Ben Ali, Taoufik ben Brik, voici une semaine, sur la plainte d’une femme qui l’accuse d’agression. L’UE est le plus important partenaire commercial de la Tunisie, représentant 70% de ses exportations et importations.
REUTERS
La Tunisie résiste à la crise, veut s’arrimer davantage à l’Europe
AFP : 22.10.2009 – 04:52:13
La Tunisie qui a accusé les contre-coups de la crise économique mondiale fait face à une montée du chômage et se prépare à des négociations délicates avec son partenaire européen sur le commerce et l’économie mais aussi sur la démocratie et les droits de l’Homme. Habituée à des taux de croissance de 5 à 6% depuis deux décennies, la Tunisie s’en sort pas mal avec les 3% prévus en 2009, malgré la crise qui a frappé de plein fouet ses principaux clients européens (78% des échanges). Le pays a été surtout épargné au plan financier grâce à une politique prudente, accumulant du coup de bons classements en matière de compétitivité et de gouvernance, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) salue « des fondements économiques solides » et des « efforts réels de modernisation ». Malgré une nette baisse du nombre des visiteurs européens (-8,4% par rapport à 2008), le tourisme, premier pourvoyeur de devises du pays, a sauvé sa mise grâce aux voisins maghrébins. Manne du ciel, la Tunisie a connu une bonne campagne céréalière, tandis que les chiffres de la Banque Centrale affichent une inflation maîtrisé à 3,4 % en moyenne (5,4% en 2008). Les réformes économiques ont permis au pays de relever le revenu annuel moyen par tête à 4.000 dollars, un des plus élevés de la région pour un pays sans grandes ressources naturelles. Le président Zine El Abidine Ben Ali, grand favori de l’élection du 25 octobre, promet de le porter à plus de 5.500 dollars en 5 ans. Le gouvernement table toutefois sur une croissance du PIB de 4 à 5% en 2010, inférieure aux 6% nécessaires à une résorption du chômage (14%, officiel), qui sévit avec acuité dans certaines régions et parmi les diplômés de l’université (60.000/an actuellement, 100.000 en 2015). Le chômage a été, entre autres, à l’origine d’émeutes matées par l’armée en 2008 dans le bassin minier du sud-ouest, mis sous perfusion depuis à coup de projets. Sûr de sa réélection, M. Ben Ali fait de l’emploi sa « priorité » s’engageant à réduire le taux de chômage de 1,5 point en cinq ans. Pour y arriver, la Tunisie aspire à un soutien plus poussé de l’Union européenne à ses réformes et souhaite un « statut avancé » par rapport au cadre d’échanges défini par l’accord de partenariat de 1995, le premier du genre à lier un pays du sud de la Méditerranée à l’UE. Les relations ont été axées jusqu’ici sur la libéralisation progressive des échanges, les produits industriels européens pouvant accéder au pays à droits nuls depuis 2008. Deux-tiers des exportations sont aujourd’hui assurés par quelque 2.800 entreprises off-shore, européennes pour la plupart, tandis que le volume des échanges a doublé en dix ans passant à quelque 14,7 milliards d’euros. Mais pour obtenir un « statut avancé », la Tunisie va devoir avancer sur « un terrain difficile, là où la souveraineté peut être en jeu », estime un analyste. Des discussions préliminaires ont eu lieu en juin mais « aucun engagement écrit n’a été pris », selon le chef de la délégation européenne à Tunis Toma Dulpa del Moral. Au menu des négociations qui reprendront après les élections: des dossiers « délicats », tels que le processus démocratique, l’Etat de droit et la justice, la libéralisation des services et produits agricoles, outre l’immigration et la sécurité. La mise en œuvre concomitante des volets politique, économique et social, pour une intégration économique et sociale poussée « ne sera pas facile! », avertit un diplomate européen sous couvert de l’anonymat.
Urgent – Urgent – Urgent Release
Abdelkarim Harouni is under siege
Hend Harouni Phone (home) : ++ 216.71.971.180 Cell. Phone : ++ 216.93.43.97.70
(Translation from Arabic by Hend Harouni on November 11th, 2009)
In The name of Allah The Beneficent The Merciful & Prayer and Peace Be Upon Our Loyal and Sincere Prophet Muhammad
Non-stop of the « police siege for life » and close surveillance inflicted on my brother Abdelkarim and on our family by the political police in addition to his deprivation from his basic civil rights.
Tunis on November 10th -23 Dhulke’da 1430,
STOP, do leave Abdelkarim live in a house that you will not work on expelling him from and grant him his physical and moral rights and put an end to turning his life into a true hell wherever he goes, dwells or works; let him work and acquire halal income with his family. Yet, Allah created only one shadow to all people, no more silhouettes, give my brother Abdelkarim Harouni his full rights and lift the police siege imposed on him by the political police and protect his right as a Tunisian citizen being distinguished by his abilities , competences on scientific and moral standards.
Update : Despite our previous repetitive releases, the police surveillance, is still long-lasting in front of my brother Abdelkarim’s rented house at El-Menzah V, his place of work at “Les Berges du Lac” and our house in Kram-Ouest next to the International Kram Fair and in all his movements.
Since yesterday, the close police control of my brother Abdelkarim by the political police did not stop.
Today, Tuesday November 10th, 2009 since early morning, at the moment when Abdelkarim left our house on his way to his workplace , all of a sudden the civil car of the police responsible wearing his uniform that has been staying in front of our house followed him directly in his black «Volkswagen Polo» registry No. 634 TU 130 . Arrived to join it the white civil Carthage District «Citroen ZX» police car with 2 civil agents inside under registry No. 7535 TU 70, this car is frequently present .
When my brother Abdelkarim took the bus number « 28 » towards his work place, the two agents immediately left their car and boarded the same bus with him and the police responsible in the black car followed the bus until he reached his destination in question thus this too tight surveillance by the civil police has been kept being inflicted on him and also came two civil police cars under the police District of “Les Berges du Lac” to stay in front of my brother Abdelkarim’s work place : grey «Ford» registry No. 2960 TU 56 and white «Citroen C 15» under T. N. registry system.
Additive : the two cars remained there till Abdelkarim left his work place about 5 p.m TN; returning back to our house in Kram-Ouest and here one other civil police car stood in front of our house.
*These two cars are still remaining in front of my brother Abdelkarim work place to the limits of my writing of the present release : mid-day and 30 minutes? !.
That is, the cars are belonging to the police districts whether at work , at his home or at his family’s one and so on … thus my brother Abdelkarim is not moving in the Republic delegations but in the police districts.
For Allah sake, how can anyone live in an embittered life like the one my brother Abdelkarim lives in? living with dignity is the right of all of us and I strongly believe in Allah The most Powerful and I say : “Allah is sufficient for me and most excellent is the Protector , How excellent the Guardian and how excellent the Helper”./.
P.S. : Additive : the 2 cars in question remained there till Abdelkarim finished his day work at 5.p.m so he was closely followed by another white car under Carthage Police District « Peugeot-Partner» registered under No. 339 TU 137 until he returned back to our Kram-Ouest home where this car stood still./.
Tunisie: Ben Brik médicalement suivi en prison, pas besoin d’hôpital
(AFP) – le 11 novembre 2009
TUNIS — Le journaliste tunisien écroué Taoufik Ben Brik « est médicalement suivi » dans sa prison et son état « n’exige pas de prise en charge en milieu hospitalier », a indiqué mercredi le ministère de la Justice et des droits de l’homme. Ce ministère démentait des « allégations » sur l?état de santé de Taoufik (Zoghlami) Ben Brik, détenu depuis le 29 octobre à la prison de Mornaguia (30 km de Tunis) en attendant de comparaître le 19 novembre. Selon le ministère en charge des prisons, le journaliste « soumis à l?examen médical habituel de première admission » avait indiqué qu’il était atteint du syndrome de Cushing. « Cette maladie, étant largement maîtrisée par le biais du traitement médical prescrit, et ne nécessitant pas de prise en charge particulière, l?intéressé continue, sur décision du médecin de la prison, à prendre ses médicaments dans des conditions normales », a affirmé le ministère dans un communiqué. Selon le communiqué, le journaliste bénéficie d’un « suivi approprié assuré par le service médical de la prison » et son état de santé « n?exige aucune prise en charge en milieu hospitalier. Le 5 novembre à Paris, un des frères du journaliste a affirmé craindre pour la vie de ce dernier atteint d’une maladie chronique qui lui ôte toute immunité et nécessite la prise de médicaments à heures fixes, alors que Reporters sans frontières (RSF) s’est inquiété mardi du sort du journaliste qui bouclait lundi ses 49 ans en prison. Taoufik Ben Brik sera jugé pour « faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et dégradation volontaire des biens d?autrui », a rappelé le ministère. Il est accusé d’avoir agressé une automobiliste, alors que pour RSF et ses avocats son incarcération serait liée à des articles virulents dans la presse française contre le régime tunisien. La semaine dernière, la France a fait savoir que les capitales européennes discutaient de la situation du journaliste, avant de se déclarer « préoccupée par les difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l’homme en Tunisie ». Tunis a refusé à chaque fois « toute ingérence dans ses affaires intérieures » estimant qu’elle n’avait « de leçon à recevoir de personne » en matière de droits de l’homme.
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Les ennuis subis récemment par notre amie Fatma viennent nous rappeler que la libre expression sur internet représente aux yeux de nos censeurs une menace redoutable et redoutée. La piqure de rappel s’adresse cette fois directement aux blogueurs pour leur signifier que le risque de répression lié à la tenue d’un blog indépendant et au ton libre n’est pas que latent, mais bien réel et récurrent. Le projet Threatened Voices recense en Tunisie 19 cas d’atteintes à la liberté d’expression sur internet, la classant 4ème pays le plus répressif après la Chine, l’Egypte et l’Iran…
Selon les chiffres officiels, le nombre d’internautes tunisiens s’est multiplié par 17 en 8 ans, pour représenter 17% de la population en 2008 contre seulement 1% en 2000. Parallèlement, le nombre de blogs tunisiens n’a cessé d’augmenter, et les sujets qui y sont abordés sont de plus en plus variés, audacieux, et critiques sur des questions d’intérêt public. Des sujets qui sont strictement contrôlés et censurés dans tous les autres médias traditionnels, d’où la menace que représente la blogosphère, aussi modeste soit-elle, sur l’ordre établi. Les attaques subies par les blogueurs peuvent varier : cela va de la censure des contenus jusqu’aux convocations policières répétées etl’emprisonnement. Le cru des élections 2009 est jusque là très lourd : une blogueuse harcelée et pas moins de 4 blogs censurés ou disparus : http://el-clandestin.blogspot.com ; http://rafiiik.blogspot.com ; http://fatma-arabicca.blogspot.com ; et http://dawwen.blogspot.com. L’objectif est toujours le même : faire peur et convaincre que le prix à payer est cher, réduire les blogueurs au silence en les intimidant par les déboires subis par l’un de leur congénère, Fatma en l’occurrence. Isolés par nature, les blogueurs sont de ce fait plus exposés et vulnérables aux attaques, s’ils n’ont pas les moyens de se défendre. L’impressionnante mobilisation qui a suivie les convocations répétées de Fatma et le relais reçu à l’échelle internationale ont été très importants pour montrer qu’on peut s’unir pour s’opposer à de tels excès et plaider pour un Internet libre et non censuré. Notre objectif ressemble à celui de nos censeurs : convaincre de notre côté que le prix politique à payer peut aussi être cher en cas de mesures répressives prises à l’encontre de tout blogueur citoyen. Car nous devrions avant tout être libres de nous exprimer. (Source : «le blog « Carpe Diem », le 11 novembre 2009) Lien :http://carpediem-selim.blogspot.com/2009/11/cyber-repression.html