24 février 2009

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3199 du 24.02.2009

 archives : www.tunisnews.net  

Cour européenne des droits de l’homme: Communiqué du greffier – Arrêt de chambre Ben Khemais c. Italie Reporters sans frontières: Quatrième jour de surveillance policière pour le journaliste Abdallah Zouari AISPP: Le journaliste Abdallah Zouari…Exil inique et blocus étouffant ! Reporters Without borders : Journalist’s home under constant police surveillance for past four day RFI: Lampedusa : L’avant-poste de la forteresse Europe ? AP: La Chine veut investir dans un grand projet en Tunisie Mohamed Ettaieb: Tunisie : Nouvelles attaques contre Facebook Le Monde: Vie privée sur Internet: la polémique Facebook Le Temps: Reportage « Sofiène Show » sur TV7 – Et pourtant elle cartonne ! AFP: Milan AC: un cheikh émirati veut acheter 40 % du club pour 500 millions d’euros

Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME

142

24.2.2009

Communiqué du Greffier

ARRÊT DE CHAMBRE  BEN KHEMAIS c. ITALIE

La Cour européenne des droits de l’homme a communiqué aujourd’hui par écrit son arrêt de chambre1 dans l’affaireBen Khemais c. Italie (requête no 246/07).

La Cour conclut, à l’unanimité :

·     à la violationdel’article 3(interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants) de la Convention européenne des droits de l’homme en raison de l’expulsion du requérant vers la Tunisie ; et,

·     à la violation de l’article 34 (droit de requête individuelle) de la Convention, concernant le non-respect par l’Italie de la mesure provisoire indiquée en vertu de l’article 39 du règlement de la Cour.

En application de l’article 41 (satisfaction équitable) de la Convention, la Cour alloue au requérant 10 000 euros (EUR) pour dommage moral et 5 000 EUR pour frais et dépens. (L’arrêt n’existe qu’en français.)

1.  Principaux faits

Le requérant, Essid Sami Ben Khemais, est un ressortissant tunisien né en 1968. Il est actuellement détenu en Tunisie.

L’affaire concerne l’expulsion de l’intéressé vers la Tunisie, où il a été condamné par contumace à dix ans d’emprisonnement pour appartenance à une organisation terroriste.

En février 2002, M. Ben Khemais fut condamné par les juridictions italiennes notamment à cinq années d’emprisonnent pour appartenance à une association de malfaiteurs. Il purgea entièrement sa peine. En mars 2006, le tribunal de Côme le condamna à une autre peine d’emprisonnement pour coups et blessures et précisa en outre qu’il devrait être expulsé du territoire italien après avoir purgé sa peine. Le requérant se pourvut en cassation. L’issue de ce recours n’est pas connue.

Entre-temps, par un jugement du 30 janvier 2002, le tribunal militaire de Tunis avait condamné le requérant par contumace à dix années d’emprisonnement pour appartenance à une organisation terroriste. Cette condamnation reposerait exclusivement sur les déclarations d’un coïnculpé.

M. Ben Khemais introduisit en janvier 2007 sa requête devant la Cour européenne des droits de l’homme. En mars 2007, en application de l’article 39 (mesures provisoires) de son règlement, la Cour indiqua au gouvernement italien de suspendre l’expulsion du requérant en l’attente d’une décision sur le fond, dans l’intérêt des parties et du bon déroulement de la procédure.

Toutefois, le 2 juin 2008, le représentant du requérant informa le greffe de la Cour que son client avait été conduit à l’aéroport de Milan en vue de l’exécution de son expulsion vers la Tunisie. Le gouvernement italien informa la Cour, le 11 juin, qu’un arrêté d’expulsion avait en effet été pris le 31 mai 2008 à l’encontre de l’intéressé en raison du rôle que celui-ci avait joué dans le cadre d’activités menées par des extrémistes islamistes. Le tribunal de Milan avait notamment observé qu’il représentait une menace pour la sécurité de l’Etat car il était en mesure de renouer des contacts visant à la reprise d’activités terroristes, y compris au niveau international. Le requérant avait été expulsé vers la Tunisie le 3 juin 2008.

Par ailleurs, le gouvernement italien soumit à la Cour des documents faisant état des assurances diplomatiques qu’il avait obtenues de la part des autorités tunisiennes. D’après ces documents, le requérant ne serait pas soumis à la torture, à des traitements inhumains ou dégradants ou à une détention arbitraire, il bénéficierait de soins médicaux appropriés et pourrait également recevoir des visites de son avocat et des membres de sa famille.

2.  Procédure et composition de la Cour

La requête a été introduite devant la Cour européenne des droits de l’homme le 3 janvier 2007.

L’arrêt a été rendu par une chambre de sept juges composée de :

Françoise Tulkens (Belgique),présidente,  Ireneu Cabral Barreto (Portugal),  Vladimiro Zagrebelsky (Italie),  Danutė Jočienė (Lituanie),  Dragoljub Popović (Serbie),  András Sajó (Hongrie),  Işıl Karakaş (Turquie),juges,    ainsi que de SallyDollé,greffière de section.

3.  Résumé de l’arrêt2

Griefs

Invoquant les articles 2 (droit à la vie), 3 (interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants) et 6 (droit à un procès équitable), l’intéressé alléguait notamment que son expulsion vers la Tunisie l’a exposé à un risque de mort, de torture et de déni flagrant de justice. Sur le terrain de l’article 34 (droit de recours individuel), il alléguait que la mise à exécution de la décision de l’expulser a enfreint son droit de recours individuel.

Décision de la Cour

Article 3

La Cour rappelle que dans son arrêt de Grande Chambre dans l’affaireSaadi c. Italie (28 février 2008, requête no 37201/06), elle avait conclu que des textes internationaux faisaient état de cas nombreux et réguliers de torture et de mauvais traitements infligés en Tunisie à des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de terrorisme, et que les visites du Comité international de la Croix-Rouge dans les lieux de détention tunisiens ne pouvaient dissiper le risque de soumission à des traitements contraires à l’article 3.

Dans la présente affaire, la Cour ne voit aucune raison de revenir sur ces conclusions, qui sont d’ailleurs confirmées par le rapport 2008 d’Amnesty International relatif à la Tunisie. Ce même rapport précise en outre que bien que de nombreux détenus se soient plaints d’avoir été torturés pendant leur garde à vue, « les autorités n’ont pratiquement jamais mené d’enquête ni pris une quelconque mesure pour traduire en justice les tortionnaires présumés ». L’impossibilité pour le représentant de M. Ben Khemais devant la Cour de rendre visite à son client confirme la difficulté d’accès des prisonniers tunisiens à des conseils étrangers indépendants même lorsqu’ils sont parties à des procédures judiciaires devant des juridictions internationales. Ces dernières risquent donc, une fois un requérant expulsé en Tunisie, de se trouver dans l’impossibilité de vérifier sa situation et de connaître d’éventuels griefs qu’il pourrait soulever quant aux traitements auxquels il est soumis. Pareilles vérifications semblent également impossibles au gouvernement italien, dont l’ambassadeur ne pourra pas voir le requérant dans son lieu de détention.

Dans ces circonstances, la Cour ne saurait souscrire à la thèse du Gouvernement selon laquelle les assurances données par les autorités tunisiennes offrent une protection efficace contre le risque sérieux de mauvais traitements que court le requérant. Elle rappelle à cet égard le principe affirmé par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) dans sa résolution 1433(2005), selon lequel les assurances diplomatiques ne peuvent suffire lorsque l’absence de danger de mauvais traitement n’est pas fermement établie.

La Cour relève en outre que les autorités tunisiennes ont indiqué que le requérant avait reçu de nombreuses visites des membres de sa famille et de son avocat tunisien. Ce dernier a précisé que son client n’avait pas allégué avoir subi de mauvais traitements, ce qui semble confirmé par un rapport médical annexé aux assurances diplomatiques. Cependant, bien que ces éléments démontrent que le requérant n’a pas subi de mauvais traitements dans les semaines ayant suivi son expulsion, ils ne présagent en rien du sort de l’intéressé à l’avenir.

Partant, la Cour conclut que la mise à exécution de l’expulsion du requérant vers la Tunisie a violé l’article 3.

Articles 2 et 6

La Cour dit qu’il n’y a pas lieu d’examiner si la mise à exécution de l’expulsion du requérant a également violé les articles 2 et 6.

Article 34

La Cour met en exergue que le niveau de protection des droits énoncés dans les articles 2 et 3 qu’elle pouvait garantir au requérant a été amoindri de manière irréversible à la suite de son expulsion. Peu importe que l’expulsion ait été exécutée après l’échange d’observations entre les parties : elle n’en a pas moins ôté toute utilité à l’éventuel constat de violation, l’intéressé ayant été éloigné vers un pays qui n’est pas partie à la Convention, où il alléguait risquer d’être soumis à des traitements contraires à celle-ci.

En outre, l’efficacité de l’exercice du droit de recours implique que la Cour puisse, tout au long de la procédure engagée devant elle, continuer à examiner la requête selon sa procédure habituelle. Or les autorités tunisiennes ont confirmé que le représentant de M. Ben Khemais devant la Cour ne pourra pas être autorisé à visiter son client en prison.

De plus, la Cour note que le gouvernement italien, avant d’expulser le requérant, n’a pas demandé la levée de la mesure provisoire adoptée aux termes de l’article 39 du règlement, et a procédé à l’expulsion avant même d’obtenir les assurances diplomatiques qu’il invoque dans ses observations.

Par conséquent, en raison de son expulsion vers la Tunisie, le requérant n’a pu développer tous les arguments pertinents pour sa défense et l’arrêt de la Cour risque d’être privé de tout effet utile. Le fait que l’intéressé a été soustrait à la juridiction de l’Italie constitue un obstacle sérieux qui pourrait empêcher le gouvernement italien de s’acquitter de ses obligations de sauvegarder les droits de l’intéressé et d’effacer les conséquences des violations constatées par la Cour. Partant, la Cour conclut à la violation de l’article 34.

Le juge Cabral Barreto a exprimé une opinion concordante dont le texte se trouve joint à l’arrêt.

***

Les arrêts de la Cour sont disponibles sur son site Internet (http://www.echr.coe.int).

Contacts pour la presse

Stefano Piedimonte (téléphone : 00 33 (0)3 90 21 42 04)  Tracey Turner-Tretz (téléphone : 00 33 (0)3 88 41 35 30)  Paramy Chanthalangsy (téléphone : 00 33 (0)3 88 41 28 30)  Kristina Pencheva-Malinowski (téléphone: 00 33 (0)3 88 41 35 70)  Céline Menu-Lange (téléphone : 00 33 (0)3 90 21 58 77)   

La Cour européenne des droits de l’homme a été créée à Strasbourg par les Etats membres du Conseil de l’Europe en 1959 pour connaître des allégations de violation de la Convention européenne des droits de l’homme de 1950.

1 L’article 43 de la Convention européenne des droits de l’homme prévoit que,dans un délai de trois mois à compter de la date de l’arrêt d’une chambre, toute partie à l’affaire peut, dans des cas exceptionnels, demander le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre (17 membres) de la Cour. En pareille hypothèse, un collège de cinq juges examine si l’affaire soulève une question grave relative à l’interprétation ou à l’application de la Convention ou de ses protocoles ou encore une question grave de caractère général. Si tel est le cas, la Grande Chambre statue par un arrêt définitif. Si tel n’est pas le cas, le collège rejette la demande et l’arrêt devient définitif. Autrement, les arrêts de chambre deviennent définitifs à l’expiration dudit délai de trois mois ou si les parties déclarent qu’elles ne demanderont pas le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre.  

2 Rédigé par le greffe, ce résumé ne lie pas la Cour.


 
REPORTERS SANS FRONTIÈRES
 

TUNISIE Quatrième jour de surveillance policière pour le journaliste Abdallah Zouari

 
Depuis le 19 février 2009, plusieurs policiers en civil surveillent le domicile d’Abdallah el Zouari, ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire Al Fajr. En exil forcé depuis septembre 2004 dans la ville de Zarzis (500 km au sud de Tunis, dans la province de Medenine) et éloigné de sa famille demeurant à Tunis, son domicile est aujourd’hui placé sous surveillance. Trois agents de police sont postés près de sa maison et trois autres sont en faction dans une voiture. Depuis ce jour, seuls quelques mouvements de rotation des policiers sont venus troubler ce dispositif. Abdallah Zouari n’a pas osé sortir de chez lui depuis.  Les causes de ce contrôle restent encore floues. « Je ne connais pas les raisons exactes de cette surveillance. Mais je pense qu’ils veulent me conduire au commissariat de police et m’incarcérer, dès que je quitterai mon domicile, comme cela s’était passé la dernière fois », a déclaré Abdallah Zouari à Reporters sans frontières.  Cet ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire Al Fajr (publication proche du mouvement islamiste Ennahda, interdite depuis la fin des années 80), a purgé douze ans de prison pour « appartenance à une organisation illégale ». Il avait été libéré le 6 juin 2002, puis de nouveau condamné, en octobre 2003, à 13 mois de prison. Depuis 2002, il est placé sous surveillance administrative, laquelle doit se terminer dans quelques mois.  (Source : Le Site de Reporters sans frontières  le 23 – 2 – 2009 )
 

 
REPORTERS WITHOUT BORDERS 23.02.09

TUNISIA  

 
Journalist’s home under constant police surveillance for past four day

 
Plain-clothes policemen have been watching the home of journalist Abdallah el Zouari in the city Zarzis (located 500 km south of Tunis in Medenine province) since 19 February. Three of them are stationed near his home and three others are waiting in a nearby car. They have rotated at the end of their shifts but otherwise there has been no change for the past four days. The onetime editor of the banned weekly Al Fajr, Zouari has not dared to go out since they first took up position. “I don’t know the precise reasons for this surveillance,” Zouari told Reporters Without Borders. “But I think they want to take me to the police station and jail me as soon as I leave my house, as they did the last time.”  Al Fajr supported Ennahda, an Islamist movement that has been outlawed since the end of the 1980s. After his release from prison on 6 June 2002, on completing an 11-year sentence for “belonging to an illegal organisation,” Zouari was placed under administrative surveillance and was banished to Zarzis, far from his family, who live in Tunis . He continued to be subject to the banishment order after spending another 13 months in prison in 2003-2004. The administrative surveillance is due to be lifted in few months’ time.

 
Non à la répression fiscale de Maître Abdelwahab Matar Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour le Docteur Sadok Chourou Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr   Tunis, le 23 février 2009  

Le journaliste Abdallah Zouari… Exil inique et blocus étouffant !

 
L’ex prisonnier politique Abdallah Zouari vit ces dernières semaines assiégé par la police politique. Les autorités sécuritaires qui réquisitionnent depuis 2002 trois agents de police en civil pour contrôler son domicile à longueur de journée et le suivre (avec une Mitsubichi du ministère de l’Agriculture… !) ont renforcé depuis jeudi 19 février 2008 les effectifs affectés à son lieu de résidence sur ordre du chef de poste, Ameur Talbi. Et la voiture de la brigade d’orientation (immatriculée 101/5028) ne quitte plus le lieu de résidence de ses proches qui ont été contraints à l’héberger dans son exil. Le journaliste Abdallah Zouari a été condamné dans l’affaire n°76110 par le tribunal militaire de Tunis à 11 ans d’emprisonnement et il a été libéré après avoir effectué sa peine en juin 2002. Mais dès sa sortie de prison, il a été sanctionné par une peine complémentaire de cinq années de contrôle administratif, et a été contraint par le ministre de l’Intérieur à effectuer cette peine dans le Sud tunisien. Au cours de cette période, il a été condamné à nouveau à deux reprises (à 8 mois puis à 9 mois), pour contravention aux mesures de contrôle administratif. Au terme des cinq ans de contrôle administratif, qui devait s’achever le 5 juin 2007, le chef du poste de la Sûreté nationale d’Hassi Jerbi l’a informé oralement d’une décision de prolongation de 26 mois de la peine de contrôle administratif. Bien que le Tribunal administratif ait rendu justice à monsieur Abdallah Zouari et qu’il ait annulé en première instance la décision du ministre de l’Intérieur visant à contraindre Abdallah Zouari à vivre dans le sud tunisien, la décision prise après le terme des cinq années et le fait qu’aucune audience en appel n’ait été fixée jusqu’à aujourd’hui est un indice que le jugement du tribunal administratif ne sera notifié qu’après la fin des 26 mois…. L’association […] rappelle que le lieu de résidence du journaliste Abdallah Zouari, avant et après son incarcération est le suivant : 8 rue Abou Zama Elbaloui, Radès, Ben Arous (12 km à l’est de Tunis) […] Pour l’association Le président Maître Saïda Akrami (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Lampedusa : L’avant-poste de la forteresse Europe ?

De notre envoyée spéciale à Lampedusa,Heike Schmidt

Article publié le 24/02/2009 Dernière mise à jour le 24/02/2009 à 20:18 TU

Jusqu’à présent, Lampedusa était une étape pour les candidats à l’immigration, au cours de leur long voyage vers l’Europe. Un lieu de passage plein d’espoir pour ceux qui avaient bravé tous les dangers. Les migrants africains y arrivaient en bateaux, souvent depuis la Tunisie qui se trouve à peine à 130 kilomètres de cette île à l’extrême sud de l’Europe. 1 500 à 2 500 dollars, c’est le prix pour une place à bord, mais l’espoir n’a pas de prix. A Lampedusa, les immigrants illégaux ne passaient que quelques jours, avant d’être transférés sur le continent italien. Mais depuis peu, tout a changé. Dans le nouveau « Centre d’Identification et d’Expulsion », ils restent enfermés jusqu’à leur rapatriement. Depuis cette décision du ministre de l’Intérieur Roberto Maroni, l’île – connue comme paradis pour touristes – est en émoi.
 

Sur la place de la mairie de Lampedusa, des pancartes appellent à la révolte. « C’est une révolte contre la décision du ministre de l’Intérieur de mettre en place sur l’île un Centre d’Identification et d’Expulsion », dit le politologue Omeyya Seddik de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, « un centre qui permet de détenir les migrants jusqu’à 18 mois ».

 

Qu’il s’agisse des migrants ou des habitants : tous se sentent aujourd’hui pris en otage par le gouvernement italien. Pino, l’artiste de Lampedusa, ne décolère pas : « Nous sommes tous enfermés ici ! Comme dans le temps où Lampedusa était encore une colonie pénitentiaire. Il faut que l’Etat nous respecte, mais comment est-ce qu’il réagit à l’arrivée massive des clandestins ? Il nous envoie des hordes de policiers ! Ce n’est pas bon pour le tourisme ! » Le contraste ne pourrait pas être plus grand. Des hélicoptères survolent le décor de villégiature et les plages de rêve. Un millier de carabiniers, de policiers et de soldats ont débarqué ici. Les 6 000 habitants se sentent sous haute surveillance, tout comme les 863 migrants actuellement en attente d’expulsion.  

 

 

 

« Cette prison leur ôte toute espérance »

Le maire de Lampedusa Bernardino de Rubeis, alias « Dino » comme les habitants surnomment cet homme de presque deux mètres de haut, a pris la tête du mouvement de protestation à Lampedusa en accusant Rome de pratiquer une politique xénophobe. Il rappelle les « conditions tragiques » dans lesquelles vivent les immigrés retenus sur l’île et les tentatives de suicide d’une dizaine de personnes qui ont ingurgité des lames de rasoir et des boulons. « Cette prison leur ôte toute espérance. Les renvoyer chez eux en Tunisie d’où ils se sont enfuis à la recherche d’un avenir meilleur sonne comme une condamnation à mort », insiste le maire en réclamant le soutien de l’Union européenne face à l’urgence.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises. « Entre le 29 décembre et le 22 janvier, les migrants ne quittaient plus le camp. Les gens s’entassaient à 1 800 dans le centre qui n’a de la place que pour 850 personnes », rappelle Barbara Molinario du HCR, « les conditions étaient terribles. Les gens dormaient dehors, sans abri contre le froid et le vent, ou dedans avec 30, 40 personnes dans une chambre. Nous sommes très préoccupés par une question : Qu’est-ce qui  va se passer quand les bateaux pleins de migrants recommenceront à arriver ? »

 

 

Conditions incompatibles avec un examen serein selon la FTCR

L’ambiance dans le centre de rétention est explosive, selon Omeyya Seddik, à l’origine du Groupe de recherche et d’Intervention sur les migrations (G.R.I.S) : « L’entassement dans cette cage aux fauves et la présence énorme d’hommes en armes font monter la tension très vite ». Plusieurs migrants tunisiens, joints par téléphone dans le centre de rétention, témoignent des difficultés pour voir le médecin et confirment avoir dû signer des documents en italien sans en comprendre le contenu. C’est par la suite qu’ils ont appris qu’il s’agissait là de leur avis d’expulsion. La Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) s’inquiète surtout du cas d’une trentaine de Tunisiens originaires de la ville de Redeyef, dans la région du bassin minier de Gafsa, où un important mouvement de protestation a été réprimé par les autorités tunisiennes en 2008. « Ces Tunisiens ont demandé l’examen de leur demande d’asile, dit Omeyya Seddik, or les conditions de leur détention tel que nous avons pu les constater sont incompatibles avec un examen serein et impartial de ces demandes ».

Par peur d’être parmi les prochains à être refoulés, beaucoup de migrants n’ont qu’une seule idée en tête : s’évader. Le 18 février, une tentative d’évasion d’une centaine de Tunisiens a échoué. Repoussés par les forces de l’ordre, ils ont mis le feu au centre. Nourdine, lui, a réussi son évasion vers la Sicile : « Pendant plusieurs jours, je me suis caché à Lampedusa. Les habitants m’ont aidé, ils m’ont apporté à manger. Quand le bateau est arrivé, je me suis caché sous une semi-remorque, coincé à côté de la roue. C’était très fatigant, j’ai passé huit heures sous le camion ». Nourdine, aujourd’hui immigré illégal à Palerme, cherche un travail : « C’est tout ce qu’on veut, un travail ».

(Source: le site du RFI – Radio France Internationale le 24 fevrier 2009)

Lien: http://www.rfi.fr/actufr/articles/110/article_78676.asp


La Chine veut investir dans un grand projet en Tunisie

 
Associated Press, le 24 février 2009 à 00h27 TUNIS (AP) –Après les holdings du Golfe, les Chinois s’intéressent à leur tour à la Tunisie. Reçu mardi par le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, un homme d’affaires chinois, David Chow, compte investir dans un méga-projet touristique, récréatif et de logements dans la région d’El Haouaria, dans la presqu’île du Cap Bon, à 100km à l’est de Tunis. Cité par l’agence de presse officielle TAP qui ne précise pas le montant du projet, le businessman chinois a estimé que « ce site est approprié à l’investissement ». Ces derniers mois, et à la faveur de la flambée des cours du pétrole, le holding Sama Dubaï s’est engagé à construite une nouvelle ville baptisée « La Porte de la Méditerranée » sur les berges du lac sud de Tunis pour un coût estimé à 25 milliards de dollars (19 milliards de d’euros). Un autre opérateur du Golfe, le groupe émirati Boukhater s’est impliqué dans l’édification d’une cité sportive ultra-moderne dans la banlieue nord de Tunis, un projet évalué à quelque 10 milliards de dollars (7,8 milliards). Un troisième grand projet « la ville des roses » est prévu à l’Ariana dans la périphérie de la capitale. AP


 

Tunisie : Nouvelles attaques contre Facebook

 
24 février à 20h05 Facebook subit de nouveau les assauts du régime tunisien du président à vie Ben Ali. Certains pensent que le populaire site de réseautage social sera de nouveau censuré. Les paris sont ouverts… À la fin de l’été 2008, l’affaire avait fait grand bruit. Dans une rare sortie, le président tunisien « Ben à vie » était personnellement intervenu pour lever la censure opérée sur le site internet de réseau social Facebook, deux semaines plus tôt.   Les laudateurs, chargés de rapporter la bonne parole présidentielle, ont doctement suggéré que l’excès de zèle de certains fonctionnaires avaient joué. Croyant plaire en haut lieu, les éternels angoissés s’étaient inquiétés des échanges sociaux et politiques trop libres que les Tunisiens commençaient à se permettre sur Facebook. On ne sait jamais, une overdose est vite arrivée…   La volonté affichée du président et la levée de boucliers des internautes ont calmé les ardeurs des censeurs pendant un certains temps. Ce n’est plus la cas. Depuis le début février, les médias officiels s’en prennent de plus en plus à ce lieu d’échange virtuel qui regroupe plus de 300 000 résidents de la Tunisie.   « Il n’est pas exclu qu’une nouvelle censure de Facebook ait lieu. Cette fois-ci, on invoquera des prétextes professionnels ou éducationnels fourre-tout », croit savoir le magazine en ligne Kalima, www.kalimatunisie.com.   Les titres des médias aux ordres, tel que rapportés par Kalima, sont en effet sans équivoque. « Photos osées et images chaudes en l’absence de contrôle », peut-on lire dans un de ces journaux. « Le web ne peut pas être un espace de dénigrement, avance un confrère dévoué. Ceux qui ne se conforment pas aux notions de base de la publication virtuelle se mettent en marge des métiers de la communication, même s’il s’agit de professionnels. » Traduction de ce charabia ? Les journalistes blogueurs qui se laissent trop aller à la critique, sur Facebbok, n’ont qu’à bien se tenir.   D’autre part, une censure plus subtile a été remarquée depuis une semaine. Lorsqu’un « facebookien » tunisien appuie sur le lien d’un article, la page est souvent inaccessible. Il faut absolument copier-coller ledit lien dans le navigateur web pour pouvoir y accéder. Deux jeunes branchés, interrogés par Chakchouka tunisienne, excluent qu’il puisse s’agir d’un problème technique. Ils jurent que l’ATI (Agence tunisienne d’Internet) est derrière cette mini-censure qui vise les moins technophiles des internautes. De vrais paranos ces Tunisiens !   Mohamed Ettaieb
 
Source : le blog « CHAKCHOUKA TUNISIENNE, UN BLOG PARFUMÉ AU JASMIN » hébergé par « Bakchich » (Hebdomadaire satirique – France), le 24 ferier 2009) Lien: http://www.bakchich.info/Tunisie-Nouvelles-attaques-contre.html
 

Vie privée sur Internet: la polémique Facebook

Catherine Vincent

Appartenons-nous définitivement à Facebook ? C’est ce qu’ont pu se demander, pendant une quinzaine de jours, ses 175 millions d’adeptes. En modifiant, le 4 février, les conditions d’usage de son site, le réseau social numérique le plus fréquenté du monde s’était en effet arrogé, de manière perpétuelle, tous les droits sur les contenus mis en ligne par les utilisateurs. Devant le tollé provoqué par cette mesure, le site a toutefois annoncé, mercredi 18 février, qu’il revenait sur sa décision.

En décembre 2008, les réseaux sociaux (Facebook, MySpace, etc.) ont attiré les trois quarts des internautes européens, soit 211 millions de personnes âgées de 15 ans et plus (sur 282,7 millions), selon les chiffres publiés le 17 février par com-Score, un des leaders mondiaux de la mesure d’audience d’Internet.

« Vous accordez à Facebook le droit irrévocable, perpétuel, non-exclusif, transférable et mondial (avec l’autorisation d’accorder une sous-licence) d’utiliser, copier, publier, diffuser, stocker, exécuter, transmettre, scanner, modifier, éditer, traduire, adapter, redistribuer n’importe quel contenu déposé sur le site », peut-on lire dans les conditions d’utilisation qui accompagnent l’inscription sur le site. L’internaute peut toutefois reprendre les droits sur ses données grâce à la mention suivante : « Votre contenu d’utilisateur peut être effacé du site à n’importe quel moment. Si vous l’effacez, le droit accordé à Facebook évoqué précédemment expirera automatiquement. »

C’est cette mention qui avait été supprimée. Même si elle est désormais rétablie, le « droit de retrait » de l’internaute reste relatif, comme l’a lui-même admis sur son blog Mark Zuckerberg, président fondateur de Facebook : « Même si une personne désactive son compte, ses amis conservent une copie des messages échangés. » Soucieux de l’image de son réseau social, M. Zuckerberg a invité ses membres à participer à la révision des termes de sa licence d’utilisation.

Ce flou entretenu sur les limites entre espaces publics et privés dans le « village planétaire » suscite l’inquiétude croissante des citoyens, comme celle des autorités européennes chargées de la protection des données individuelles. Car Facebook n’est que la partie émergée de l’iceberg. Sur la Toile, tout est lié. Et les traces ne s’effacent pas avec le temps. En publiant le portrait détaillé d’un parfait inconnu, le magazine alternatif Le Tigre a récemment révélé combien les sources publiées sur Internet permettent de nous suivre pas à pas. Présenté sous le nom de Marc L., le jeune homme n’avait pas prévu que les photos, messages et autres données déposées ici ou là au fil des ans suffiraient à établir la chronique de ses voyages, achats, spectacles, réunions de famille et aventures amoureuses.

Les utilisateurs des réseaux sociaux sont incités à donner le maximum d’informations personnelles – adresse, numéro de portable, âge, sexe, parcours scolaire, préférences sexuelles, religion, opinions politiques. Une mine de données exploitable par les publicitaires (principale source de valorisation des plateformes communautaires), mais aussi par les services de police et les cyber-bandits de tous ordres.

Les internautes se disent souvent conscients du danger… sans pour autant s’en protéger. 90 % des Britanniques souhaitent des règles plus contraignantes sur la protection des données numériques, indique un sondage. Un autre montre qu’en Allemagne, où la surveillance policière des communications électroniques a été renforcée, cette mesure a dissuadé 52 % des citoyens d’utiliser le téléphone ou le mail pour des échanges confidentiels.

Selon une étude autrichienne, menée par le groupe de recherche eTheory (université de Salzbourg) auprès de 674 étudiants utilisateurs de sites sociaux, 56 % d’entre eux estiment qu’il existe un risque de surveillance économique et politique de leurs données personnelles, et 82 % admettent ne pas avoir de connaissances sûres quant à l’usage possible de ces données… Mais les avantages des réseaux sociaux, telle la continuité du contact avec les proches, restent pour eux prioritaires.

« En l’absence de standards juridiques internationaux, la dernière mesure prise par Facebook ne fait que confirmer ce que nous nous échinons à dire aux jeunes : en l’état actuel du droit, vous n’avez aucune garantie. Si vous allez sur un site de réseau social, c’est à vous de maîtriser l’information que vous y mettez », commente Alex Türk, président de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Président du G29, le groupe qui réunit à Bruxelles les 27 « CNIL » européennes, M. Türk précise que celui-ci devrait « d’ici l’été » émettre une recommandation sur les réseaux sociaux. En avril 2008, le G29 avait rendu un avis relatif aux moteurs de recherche (pour la plupart établis hors des frontières de l’Union), leur demandant de réduire la durée de conservation des données de leurs utilisateurs. En septembre, Google a accepté de réduire cette durée de 18 à 9 mois, suivi en décembre par Microsoft (6 mois) et Yahoo (3 mois).

Au-delà des intérêts économiques, la question de la protection des données privées ne suscite pas la même inquiétude selon les régions du monde. Aux deux extrêmes : l’Europe, très attentive au problème, et l’Asie, pour laquelle le sujet n’est pas prioritaire (on compte, en Chine, 290 millions d’internautes, dont 50 millions de blogueurs). Au centre : les Etats-Unis, siège des principaux réseaux sociaux, où 35 % des adultes et 65 % des adolescents ont désormais un profil sur l’un ou plusieurs de ces sites. La protection de son intimité sur Internet y est considérée comme relevant avant tout de la responsabilité individuelle.

De plus en plus de visiteurs

Fréquentation En décembre 2008, les réseaux sociaux (Facebook, MySpace, etc.) ont attiré les trois quarts des internautes européens, soit 211 millions de personnes âgées de 15 ans et plus (sur 282,7 millions), selon les chiffres publiés le 17 février par com-Score, un des leaders mondiaux de la mesure d’audience d’Internet.

France Plus de 21,7 millions d’internautes ont visité un réseau social en décembre 2008, soit une hausse de 45 % par rapport à l’année précédente.

(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 24 février 2009)


Reportage « Sofiène Show » sur TV7

Et pourtant elle cartonne !

La nouvelle émission sur TV7 « Sofiène Show » de Cactus Production, diffusée depuis deux semaines a fait beaucoup de vagues et les critiques lui ont reproché plusieurs points négatifs. C’est pour montrer la recette de fabrication d’une telle émission et répondre aux questions autour de « Sofiène Show », que nous avons été conviés à rendre visite au plateau de l’émission.

*Les parents interrogés sur place pensent que l’émission est valorisante pour leurs enfants. Pour certains, l’émission est trop « mûre » pour les enfants… tandis que Sofiène Châari est le moins mature de tous. C’est peut être là le secret de sa réussite…

Cactus Production a fait un retour en force cette année 2009 avec pas moins de trois émissions, « Sans aucun doute », « Y a que la vérité qui compte » et « Sofiène Show ». Accusée de vendre cher ces émissions à la télé tunisienne, la production explique qu’elle travaille en « partering «  avec Tunisie 7, c’est-à-dire que la chaîne nationale reçoit gratuitement les émissions mais la production garde le privilège de négocier avec les annonceurs pour la diffusion de la pub pendant l’émission.

En clair, la  pub avant et après c’est dans les caisses de Tunisie 7, la pub pendant dans les caisses de Cactus Prod en plus d’une étroite collaboration technique. Les deux premières émissions ont attiré l’attention du public et ont été saluées pour leur qualité tant au niveau du contenu que de la forme. Il faut dire aussi qu’elles ont rempli une grille de programmes télé quasi déserte en milieu de semaine. « Sofiène Show » n’a pas bénéficié d’un tel accueil et dès la première émission diffusée, les voix se sont élevées pour dénoncer « l’incompétence de Sofiane Chaâri pour le rôle d’un animateur pour enfants, le make up  extrême des enfants et le playback qui les cachent derrière le personnage présenté et enfin le système du jury qui traumatise les  petits ». Le concept de l’émission est un « jeu d’imitation », un enfant se déguise en  son idole, (maquillage, perruque, vêtements)  un artiste oriental ou occidental,  puis chante en playback une chanson en essayant de mimer aux maximum les gestes particuliers de cette star. Le jury composé de Kaouther Bardi, Jalloul Jlassi et Abdel Hamid Gayes fait des remarques à chaque candidat et désigne à la fin le  vainqueur. Au terme de 16 semaines, il y aura la demi finale et la finale qui va permettre au gagnant de faire un voyage à EuroDisney.

Dimanche, lors de l’enregistrement auquel nous avons assisté,  les enfants ont pris pour personnages Madonna, Warda, Amel Bent, Ahmed Hamza et Ramy Ayache. D’ailleurs Ahmed Hamza était l’invité d’honneur ce jour là et a eu la surprise de voir un petit garçon déguisé en lui chantant «  Jari ya hamouda ».  Le studio et les coulisses étaient un vrai terrain de jeu pour ces enfants excités et contents de participer à une émission  télé. Les ballons, le goûter, les animateurs, les autres enfants, tous les éléments pour s’amuser et jouer. Une centaine de personnes gère cette  énorme masse d’enfants et de parents  qui veulent voir « Sboui » , faire des photos et discuter avec lui. « Sboui » est justement la première motivation des enfants, « il y a une confusion entre Soafiane Chaâri et Sboui dans la tête des enfants, on a investi dans la popularité du personnage », explique la production. Ne quittant pas son rôle d’amuseur, crédule et stupide, Sofiène  reste dans l’attitude clownesque, en gesticulant et s’excitant. Il pose les mêmes questions aux enfants qui parfois semblent plus mûrs que lui. L’animateur est en fait un amuseur, un bout en feu qui aime faire les blagues et les transitions drôles. Les enfants du public aiment ça et acclament sans arrêt « Sofiène » le comique. Quant au jury, il semble plus attentif aux remarques qu’il fait aux enfants candidats par rapport à la première émission, et fait plutôt dans la caresse au sens du poil pour ne pas brusquer les petits trop sensibles et pas encore vraiment en confiance.

Un nouveau concept

Beaucoup de personnes, surtout en période de promotion pré-diffusion,  ont aimé comparer « Sofiène Show » à l’école des fans, en ce que ce dernier anime une émission qui porte son nom, une émission « intuito personae » que l’animateur porte sur ses épaules. Or, il n’y a aucun point commun entre ces deux émissions, ni le fond, ni la forme, ni l’animateur, et ni le concept. Les artistes invités ne sont pas les idoles des enfants, les enfants ne chantent pas ils imitent sur un playback de  l’artiste, ils sont déguisés et il n’y a pas d’orchestre. L’animateur n’est pas posé, sérieux et pédagogue, il ne pose pas des questions à la manière de Jaques Martin, n’a pas l’humour de Jacques Martin. Où voit -on la ressemblance ? A part le fait que l’émission soit diffusée un dimanche, nulle part.

Toute nouvelle création suscite le mécontentement d’une certaine catégorie du public et fait le bonheur d’une autre catégorie. Tout comme la télé réalité où les feuilletons. « Sofiène Show », une émission trop adulte pour les enfants ?

La majorité des  parents interrogés sur place trouve que « c’est une expérience valorisante pour l’enfant, un bon souvenir d’enfance ». Et si tout cela n’était qu’une  simple  aventure le temps d’un après midi ?   Si l’image qu’on recevait chez nous de l’enfant privé de son innocence transformé en bête de foire à coups de déguisement, n’était qu’une image déformée que donne la télé ? Si nos enfants étaient vraiment faits pour ce genre d’émission ? Les moyens techniques, l’éclairage, le plateau ont fait que l’émission réponde aux normes techniques internationales, mais le concept ne répond apparemment pas à l’acception du monde enfantin selon certains. Aux Etats-Unis, le mannequinât, la star attitude et la culture de la célébrité chez les enfants sont monnaie courante.

 Hager ALMI

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 24 février 2009)


Milan AC: un cheikh émirati veut acheter 40 % du club pour 500 millions d’euros

mar 24 fév, 11h05 ROME (AFP) – Un cheikh émirati veut acheter 40 % du club de football de l’AC Milan, propriété du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, et pourrait pour cela débourser 500 millions d’euros, écrit mardi le Corriere della Sera. Cette information a été démentie plus tard dans la matinée par le club. « Le groupe Abu Dhabi United pour le Développement et l’Investissement est prêt à racheter 40 % des actions du Milan, versant dans les caisses de l’équipe le chiffre monstre de 500 millions d’euros », a annoncé le principal quotidien italien. Cette société est dirigée par un membre de la famille régnante d’Abou Dhabi, le cheikh Mansour ben Zayed al Nahyane, dont la fortune personnelle est évalué à 18 milliards d’euros, ajoute le quotidien, précisant que l’homme possède déjà 5 % de Mediaset, le groupe de télévision privé de la famille Berlusconi. Cette proposition a été avancée il y a environ un mois, lorsque l’équipe anglaise de Manchester City, propriété de la famille régnante des Emirats Arabes Unis, a tenté, sans succès, d’acheter le Brésilien Kaka à l’AC Milan. Selon le Corriere della Sera, même si le chef du gouvernement italien a toujours affirmé que son club était « une question de coeur » et donc pas d’argent, « il semble qu’un OK ait été donné » pour lancer les négociations avec les dirigeants émiratis. Le chiffre d’affaires de l’AC Milan AC, 210 millions d’euros l’année dernière selon le journal, est le plus important en Italie, mais le club a enregistré dans le même temps une perte de près de 32 millions d’euros et M. Berlusconi, « fatigué de combler les pertes de l’équipe », pourrait « changer d’idée » et décider de la vendre. Le journal affirme en outre que Marina Berlusconi, la fille du chef du gouvernement et également présidente de la Fininvest, la holding familiale, « a fait part à plusieurs reprises de son insatisfaction » devant le coût du club. Dans un communiqué publié sur son site internet, l’AC Milan a assuré que « ce qui a été publié ce matin par le Corriere della Sera concernant une éventuelle cession d’actions est dénué de tout fondement ».
 

 

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