19 novembre 2010

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TUNISNEWS   
 10 Úme année,N° 3832 du 19.11.2010  archives :www.tunisnews.net 


LibertĂ© et EquitĂ©: L’administration de la prison de Messaadine rĂ©prime encore le prisonnier d’opinion Taoufik Houimdi Kalima: Un mĂ©decin devant le Conseil de discipline aprĂšs avoir rĂ©vĂ©lĂ© une contamination Kalima: SĂ©vĂšres reprĂ©sailles contre un diplomate de haut rang

Business News: Six ans de prison pour l’ancien ambassadeur de Tunisie Ă  Abou Dhabi Mouwatinoun: Dr Ben Jaafar  Ă  MontrĂ©al – La rĂ©forme est une urgence nationale, la transition dĂ©mocratique est un objectif rĂ©alisable  

Gnet:

Tunisie : progression dĂ©cevante des investissements Jeune Afrique: Triki, l’entrepreneur du supĂ©rieur

Haaretz: Criminals can’t find work, except in the Knesset


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation Indépendante de Droits Humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel, Fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 18 novembre 2010

L’administration de la prison de Messaadine

rĂ©prime encore le prisonnier d’opinion Taoufik Houimdi


Le directeur de la prison de Messadine, Imad Ajmi, continue de rĂ©primer le prisonnier d’opinion Taoufik Houimdi qui est en butte depuis son dĂ©pĂŽt en prison en dĂ©cembre 2006 Ă  toutes formes de harcĂšlement et d’agressions. Il sera dĂ©fĂ©rĂ© mercredi 24 novembre 2010 devant le tribunal pour des accusations montĂ©es de toutes piĂšces (agression d’un prisonnier de droit commun) alors qu’il affirme qu’il s’agissait d’une rixe entre deux droits communs et qu’il est intervenu pour les sĂ©parer. L’administration est intervenue auprĂšs d’un des prisonniers pour qu’il l’accuse lui.

Le prisonnier Taoufik Houimdi souffre d’une tumĂ©faction d’un orteil du pied droit depuis longtemps et il n’a jamais Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© Ă  un mĂ©decin et n’a pas eu la possibilitĂ© de se soigner. Il a Ă©tĂ© agressĂ© au dĂ©but du mois de Ramadan et enchaĂźnĂ©. Lorsqu’il a informĂ© son Ă©pouse de ce qui lui Ă©tait arrivĂ©, il a Ă©tĂ© sanctionnĂ© par le directeur de la prison, Imad Ajmi, qui l’a frappĂ© et l’a obligĂ© Ă  signer sur une feuille qu’il n’avait pas Ă©tĂ© agressĂ©, puis il a Ă©tĂ© mis dans un cachot individuel pendant une semaine.  Ensuite, il a Ă©tĂ© sanctionnĂ© et privĂ© de visite du 14 septembre au 10 novembre environ. Il a Ă©tĂ© remis dans une cellule avec des droits communs mineurs effectuant de courtes peines.
Taoufik Houimdi a effectuĂ© quatre des trente ans auxquels il a Ă©tĂ© condamnĂ© pour des accusations relevant de la loi sur le terrorisme [
] Il est mariĂ© et pĂšre d’un garçon de 8 ans et d’une fille de 5 ans. [
] LibertĂ© et EquitĂ© (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Un médecin devant le Conseil de discipline aprÚs avoir révélé une contamination


ProposĂ© par redaction le Jeudi 18 novembre 2010 Le docteur Mahjoub Qahri, exercant Ă  l’hĂŽpital rĂ©gional de Kasserine a Ă©tĂ© convoquĂ© devant le Conseil de disipline pour avoir divulgĂ© un secret professionnel. C’est la direction rĂ©gionale de la santĂ© publique de Kasserine qui a pris cette dĂ©cision suite Ă  une information qu’il a publiĂ©e sur les colonnes du quotidien Al Chourouk oĂč il a fait Ă©tat de la contamination de 500 personnes dans la ville de Thala par l’hĂ©patite, due Ă  la pollution de l’eau potable dans la rĂ©gion.  (Source :Le site de radio  “Kalima” Le 18-11-2010) Lien :http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=321


SévÚres représailles contre un diplomate de haut rang


La chambre criminelle du tribunal de premiĂšre instance de Tunis vient de condamner, l’ancien ambassadeur de Tunisie aux Ă©mirats Arabes Unis, M. Ahmed Ben Mustapha, a six annĂ©es de prison pour « dĂ©tournement de biens publics et falsification de documents administratifs. » Cette affaire a Ă©tĂ© initiĂ©e par une requĂȘte du ministĂšre des affaires EtrangĂšres, fin octobre 2006, au lendemain du rappel prĂ©cipitĂ© de M. Ben Mustapha Ă  Tunis et la fin de sa mission, suite au « constat de disparition d’un tĂ©lĂ©phone portable de type Z800 ».  L’affaire a connu de nombreux rebondissements, notamment un arrĂȘt de la cour de cassation annulant l’arrĂȘt de renvoi de la chambre d’accusation, pour les nombreuses irrĂ©gularitĂ©s juridiques du dossier.  Plusieurs documents – dont un relevĂ© d’inventaire – attestent que l’appareil en question figurait bien parmi l’équipement de l’ambassade aprĂšs le dĂ©part de M. Ben Mustapha. Certaines sources affirment qu’une vindicte du palais serait derriĂšre les malheurs de M. Ahmed Ben Mustapha.  Ce diplomate de carriĂšre avait commit le « grave impair » de ne pas s’ĂȘtre dĂ©placĂ© Ă  l’aĂ©roport d’Abou Dhabi pour accueillir un proche de Leila Ben Ali, l’épouse du prĂ©sident, qui ne disposait d’aucun rang protocolaire pouvant justifier son dĂ©placement. Une «rigidité» qui coĂ»te trĂšs cher Ă  ce diplomate qui s’est tenu aux rĂšgles du protocole!
(Source :Le site de radio  “Kalima” Le 18-11-2010) Lien : http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=323  


 Six ans de prison pour l’ancien ambassadeur de Tunisie à Abou Dhabi


Le tribunal de premiĂšre instance de Tunis a infligĂ© Ă  Ahmed Ben Mustapha, l’ancien ambassadeur de Tunisie Ă  Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis), une peine de six ans de prison pour dĂ©tournement de biens publics et falsification de documents administratifs. L’affaire a Ă©tĂ© relatĂ©e, aux mois de mai et juin derniers, dans les colonnes de Business News, sans citer le nom de l’ambassadeur qui devait rĂ©pondre de plusieurs accusations. Saisie par un huissier de justice par M. Ben Mustapaha, Business News a Ă©tĂ© obligĂ©e, conformĂ©ment au code de la presse, de mentionner le nom de l’ancien ambassadeur dans le droit de rĂ©ponse qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©. Les six ans de prison qui viennent d’ĂȘtre infligĂ©s ne signifient toutefois pas que le dossier est clos. Le condamnĂ© peut toujours faire appel, ce qui sera certainement le cas. La justice tunisienne ne semble pas avoir donnĂ© suite Ă  l’accusation relative au dĂ©tournement des salaires des employĂ©s. (Source: “Business News” Le 18-11-2010) Lien:http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=22371&temp=1&lang=fr&t=520  

 


 DR BENJAAFAR  à Montréal :

La réforme est une urgence nationale

La transition démocratique est un objectif réalisable


  A l’invitation de l’association de dĂ©fense des droits de la personne au Maghreb (ADPM), le Dr MUSTAPHA BEN JAAFAR a rencontrĂ© la colonie tunisienne de MontrĂ©al. Nous reproduisons l’exposĂ© qu’il a fait en introduction au dĂ©bat. La deuxiĂšme partie de la rĂ©union (questions des prĂ©sents et rĂ©ponses) sera reproduite au prochain numĂ©ro.                                    Je voudrais dire tout d’abord que la date de 2014 n’est pas pour moi une obsession, En d’autres termes lorsque je me rase le matin je n’y pense pas particuliĂšrement. Je ne suis pas obsĂ©dĂ© par les responsabilitĂ©s au sommet de l’Etat, mĂȘme si je me suis prĂ©sentĂ© aux Ă©lections prĂ©sidentielles de 2009.  Je pensais faire lĂ  un acte de civisme politique Et me joindre Ă  ceux et celles qui militent pour une transition dĂ©mocratique. Cela n’a servi au fond qu’à dĂ©montrer une fois de plus l’enfermement dans lequel se trouve le pouvoir politique en Tunisie, puisque il a refusĂ© cette candidature en usant  de subterfuges juridiques.    Je considĂšre Cependant que 2014 est une vĂ©ritable  opportunitĂ© pour une transition dĂ©mocratique pacifique et j’ai quelques arguments que je  vous livre avant d’entrer dans le vif du sujet. :    le Premier est que aujourd’hui la Tunisie est pratiquement le seul pays, je dis bien le seul pays qui, Ă  son niveau de dĂ©veloppement, soit dans l’état de sous-dĂ©veloppement politique et de dĂ©ficit dĂ©mocratique oĂč il est. C’est une situation achronique,  insoutenable, et qui doit donc, Ă  mon sens, nĂ©cessairement et historiquement Ă©voluer..     le deuxiĂšme argument est que nous sommes en situation de transition naturelle : le prĂ©sident Ben Ali, si on respecte les termes de la constituions,  effectue son dernier mandat. Et t il est relativement frĂ©quent, en tout cas dans les pays dĂ©mocratiques, que le dernier mandat soit le mandat des rĂ©formes,  des reformes courageuses motivĂ©es par l’intĂ©rĂȘt du pays. Le prĂ©sident sortant pense surtout Ă  l’avenir et Ă  jeter les bases d’une rĂ©elle dĂ©mocratie pour les futures gĂ©nĂ©rations.  Je dis cela tout en sachant que depuis pratiquement le mois de juillet  une campagne de pĂ©titions est lancĂ©e  pour demander au prĂ©sident de se reprĂ©senter en 2014 pour un autre mandat contrairement Ă  ce que stipule la constitution. Cela veut dire pour se prĂ©senter en 2014 ils doivent apporter des modifications Ă  l’actuel constitution.  Et je pense sincĂšrement,  que les courtisans qui sont  Ă  la base de cette initiative  sont entrain de tromper le prĂ©sident et de le  pousser Ă  la , la mĂȘme faute qui a Ă©tĂ© faite par Bourguiba en 1975 lorsque face Ă  des problĂšmes de succession qui commençaient Ă  apparaĂźtre on a instaurĂ© la prĂ©sidence Ă  vie . Moi je pense que ce mandat est une occasion pour le prĂ©sident d’engager les reformes  que tout le monde attend et surtout les forces vives et les forces dĂ©mocratiques du pays.      le troisiĂšme Ă©lĂ©ment qui me pousse Ă  l’optimisme c’est que notre sociĂ©tĂ© vit une phase d’éveil. La contestation face Ă  la mauvaise gouvernance s’organise,  je citerais uniquement ce qui c’est passĂ© l’annĂ©e derniĂšre dans le bassin minier,  une crise qui a durĂ©e Ă  peu prĂ©s  une annĂ©e. C’est rare, exceptionnel.  Le dossier de cette contestation n’est pas fermĂ©. Il y a encore des gens en prison. Ceux qui ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s  trouvent toujours des difficultĂ©s Ă  retrouver leur travail et leur libertĂ© de mouvement.. La derniĂšre manifestation de contestation  s’est faite dans la rĂ©gion du sud Ă  BenguerdĂšne sur la frontiĂšre tuniso-libyenne. Tout cela montre qu’il y a derriĂšre ces indices  et ces satisfecit  qu’on nous annonce  Ă  propos des Ă©quilibres macro Ă©conomiques il y a une situation qui est prĂ©occupante  si on se rĂ©fĂšre Ă  la disparitĂ© des moyens entre   riches et pauvres,  sur les disparitĂ©s qui existent entre  les rĂ©gions du littoral  et les rĂ©gions de l’intĂ©rieur du pays. Le taux de chĂŽmage  est officiellement de l’ordre de 14%.  c’est un chĂŽmage que le gouvernement n’a pas pu maĂźtriser ; Certains spĂ©cialistes le situent Ă  un niveau plus Ă©levĂ©. AU cours de la derniĂšre dĂ©cade, la structure du chĂŽmage est  marquĂ©e par un taux trĂšs important des jeunes et des jeunes diplĂŽmĂ©s. C’est lĂ  une vĂ©ritable bombe Ă  retardement.      le quatriĂšme facteur qui me pousse Ă  l’optimisme c’est que face Ă  cette situation,  Ă  ce verrouillage politique l’opposition est en train de s’organiser. C’est-Ă -dire qu’elle prend conscience que son Ă©miettement  handicape le changement des rapports des forces. Depuis les Ă©lections d’octobre 2009, ceux qui ont participĂ© Ă  ces Ă©lections se sont engagĂ©s dans un processus de rassemblement : l’Alliance pour  la CitoyennetĂ© et l’EgalitĂ©.  Nous avons rendu public un projet de plate forme qui a Ă©tĂ© mis en discussion. Un grand nombre de rĂ©unions ont Ă©tĂ© tenues Ă  l’intĂ©rieur du pays pour en dĂ©battre. L’objectif Ă©tant double : changer le rapport des forces  en rĂ©duisant l’hĂ©gĂ©monie du RCD qui perpĂ©tue la tradition du parti unique ; mais aussi cultiver l’idĂ©e qu’il y a une alternative parce que le pouvoir essaie d’inculquer l’idĂ©e qu’il qu’aucun autre parti dans le pays ne peut  Apporter des solutions aux problĂšmes du pays. il dit :  Ù„ÙŠŰł في Ű§Ù„Ű„Ù…ÙƒŰ§Ù† ŰŁŰ­ŰłÙ† Ù…Ù…Ű§ ÙƒŰ§Ù†Â  , et nous disons exactement le contraire : nous pouvons faire mieux et autrement.  C’est un peu l’objet du dĂ©bat de ce soir.     Avant d’engager le dĂ©bat je veux insister trĂšs rapidement sur un certain  nombre de points :  .  Sur le plan politique pourquoi disons nous aujourd’hui que la reforme est nĂ©cessaire,  impĂ©rative et urgente. Parce que, en dehors des polĂ©miques qu’on peut engager, il y a des faits tĂȘtus. D’abord la constitution tunisienne a besoin  d’ĂȘtre rĂ©visĂ©e pour mille raisons, la principale est qu’elle concentre tous les pouvoirs entre les mains du chef de l’état. Le chef de l’état aujourd’hui contrĂŽle, et le pouvoir exĂ©cutif et le pouvoir judiciaire Quand Ă  l’assemblĂ©e nationale  elle est officiellement Ă  75%, composĂ©e de dĂ©putĂ©s RCD et pour le reste, par des dĂ©putĂ©s de l’opposition  qui sont sĂ©lectionnĂ©s par le pouvoir. Le rĂ©sultat est une assemblĂ©e caisse de rĂ©sonance. Certaines lois doivent changer, notamment celles qui concernent les libertĂ©s fondamentales expression, organisation, association. Ajoutez Ă  cela la pratique.        L’administration non seulement fait exactement tout ce que demande le parti au pouvoir, mais en plus, elle bloque tous ses concurrents. Depuis l’IndĂ©pendance, les Ă©lections sont le reflet de cette administration partisane. Le code Ă©lectoral aussi doit ĂȘtre changĂ©. La rĂšgle du quota  a assujetti l’opposition, en la rĂ©compensant proportionnellement Ă  son degrĂ© d’allĂ©geance. Le traitement appliquĂ© Ă  nos camarades d’Ettajdid est  Ă  cet Ă©gard significatif. Sa prĂ©sence au parlement s’est rĂ©trĂ©cie au fur et Ă  mesure, que le parti s’est dĂ©marquĂ© de la ligne du pouvoir.    Je n’ai pas du tout  envie d’assombrir le tableau. Mais un effort d’objectivitĂ© est nĂ©cessaire pour faire la diffĂ©rence entre la rĂ©alitĂ© et l’image propagĂ©e par la propagande. Vue de loin,  la Tunisie est un pays stable oĂč la sĂ©curitĂ© est garantie et oĂč l’économie se porte bien. Evidemment il y a une part de vĂ©ritĂ©, il y a une stabilitĂ©. Mais s’agit il de cette stabilitĂ© concrĂ©tisĂ©e par une sĂ©rĂ©nitĂ© dans les  rapports  entre le pouvoir et la sociĂ©tĂ©, avec une participation active des citoyens Ă  la gestion de leurs affaires ? Ou bien est ce que c’est la stabilitĂ© et la sĂ©curitĂ© qui arrangent  le visiteur qui vient passer ses vacances en Tunisie ?   De mĂȘme lorsqu’on avance un taux de croissance  de 5%, c’est bien mais on peut faire mieux. D’abord parce que il n’y a pas  dans le 5% qui justifie que l’on parle de miracle. Au cours des dĂ©cades de la post indĂ©pendance, la moyenne du taux de croissance Ă©tait plus Ă©levĂ©e en dĂ©pit des changements qui ont affectĂ© les dirigeants et les orientations en matiĂšre de politique Ă©conomique. Je suis convaincu qu’avec une bonne gouvernance on peut avoir au moins deux points de plus. Ce qui nous permettrait de faire face Ă  un chĂŽmage qui devient particuliĂšrement inquiĂ©tant et Ă  une disparitĂ© sociale qui est tout a fait alarmante.   Pour finir, quelques mots sur le rĂŽle de l’opposition. Elle se doit de trouver des rĂ©ponses Ă  ces problĂšme que pose le dĂ©ficit dĂ©mocratique mais aussi aux problĂšmes que pose la situation sociale et Ă©conomique. Et si pour la reforme politique la rĂ©ponse est Ă©vidente, les questions Ă©conomiques et sociales nĂ©cessitent un vrai dĂ©bat libre et contradictoire ; Il y a cependant des questions urgentes. La corruption, par exemple, existe dans tous les pays mais lorsqu’elle prend de l’ampleur, elle devient grave, menace le tissu Ă©conomique et le tissu social. Le gouvernement doit mettre en place des mĂ©canismes pour luter contre la  corruption, contre la concentration du pouvoir financier entre les mains  de personnes proche du pouvoir. Le secteur de l’information. le secteur bancaire, le rĂ©seau de distribution des biens de consommation ..etc sont concernĂ©s distribution alimentaire les chaines de distribution d’automobile. Il y a une rĂšgle communĂ©ment admise fondĂ©e sur l’incompatibilitĂ© entre pouvoir politique et argent !   Enfin. un dernier mot sur cette Alliance pour la CitoyennetĂ© et l’EgalitĂ© qui est pour moi une note d’espoir. C’est une alliance ouverte. D’autres courants et personnalitĂ©s  peuvent s’y joindre Ă  condition Ă©videmment d’accepter les principes, les objectifs de cette alliance, et Ă  condition de respecter son code de conduite.  L’opposition ne peut pas construire dans la durĂ©e si elle ne rĂ©tablit pas la confiance en son sein. Et la confiance c’est une question d’éthique, de respect de l’autre, sans parler du respect de la parole donnĂ©e et des engagements pris. Je suis maintenant prĂȘt non seulement Ă  vous Ă©couter avec plaisir mais aussi Ă  rĂ©pondre Ă  toutes vos questions, surtout celles qui dĂ©rangent.

 
(Source: “Mouwatinoun” organe du FDTL nr 138 novembre 2010)  

Tunisie : progression décevante des investissements


Les rĂ©sultats de l’annĂ©e 2010 confirment la reprise de l’économie tunisienne ; toutefois, le pays est toujours Ă  la recherche d’un niveau de croissance plus soutenu, susceptible d’amĂ©liorer la situation de l’emploi, souligne la Lettre de Tunisie, UbiFrance de ce 18 novembre. L’estimation relative Ă  2010 montre une croissance apprĂ©ciable de la demande interne (+6%) en particulier grĂące Ă  la constitution des stocks. La consommation et l’investissement, relativement peu touchĂ©s par le ralentissement de l’activitĂ© pendant la crise, ont maintenu des rythmes de progression voisins de ceux de 2009. La consommation des mĂ©nages progresse de 4,3%, soit lĂ©gĂšrement plus que l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente (+4,0%) tout en restant en deçà du rĂ©sultat de 2008 (+4,5%). L’investissement enregistre une nouvelle fois une progression dĂ©cevante : +4,1%, soit environ 2 points de moins que prĂ©vu. L’exportation de biens et services, en forte baisse en 2009, a connu une reprise cette annĂ©e, ce qui n’a toutefois pas empĂȘchĂ© une forte dĂ©gradation la balance des biens et services. Pour l’annĂ©e 2011, la prĂ©vision du budget Ă©conomique est marquĂ©e par une contribution plus soutenue de l’ensemble des Ă©lĂ©ments de la demande interne. AprĂšs plusieurs annĂ©es d’évolution en dents de scie, l’exportation devrait connaĂźtre une progression, certes plus faible qu’en 2010, mais apprĂ©ciable (+6,1%). Compte tenu des perspectives de la demande europĂ©enne. L’investissement devrait connaĂźtre en 2010, selon les auteurs des budgets Ă©conomiques, une trĂšs forte progression, +7 %. Ce niveau se situe dans le droit fil des perspectives du XIIĂšme plan, mais cette prĂ©vision, compte tenu de la faiblesse structurelle de l’investissement privĂ© local et de la stagnation actuelle de l’investissement direct Ă©tranger, prĂ©sente un caractĂšre trĂšs volontariste. AprĂšs avoir enregistrĂ© un taux de croissance trĂšs apprĂ©ciable en 2007 (+6,3%), l’économie tunisienne a connu en 2008 une croissance dĂ©jĂ  ralentie (+4,6%) en raison Ă  la fois d’une trĂšs mauvaise rĂ©colte cĂ©rĂ©aliĂšre et des premiers effets du ralentissement de la demande europĂ©enne. La Tunisie a pu toutefois maintenir un certain niveau de croissance, soit+3,1%. La reprise de l’activitĂ© Ă©conomique s’est confirmĂ©e en 2010, avec un taux de croissance de 3,7% ; sans un nouveau dĂ©crochage de la production cĂ©rĂ©aliĂšre, le taux de croissance aurait largement dĂ©passĂ© le niveau de 4% (+4,8% pour le PIB hors agriculture). Tendanciellement, les Ă©volutions apparues dans les derniers mois de 2009, se sont prolongĂ©es en 2010 ; toutefois, on retiendra : 1. La baisse de 8,8% de l’activitĂ© dans l’agriculture et la pĂȘche : les mauvaises conditions pluviomĂ©triques sont, pour la seconde fois en trois annĂ©es, Ă  l’origine d’une trĂšs mauvaise rĂ©colte cĂ©rĂ©aliĂšre (-50% par rapport Ă  2009) 2. La production d’hydrocarbures, mĂ©diocre en 2008 et 2009 a enregistrĂ© un bond de 19% en 2010 ; toutefois, la fermeture de l’unique raffinerie du pays a entraĂźnĂ© une chute (–80%) de l’activitĂ© de raffinage 3. Cette circonstance a pesĂ© sur les rĂ©sultats de l’industrie manufacturiĂšre qui, aprĂšs le recul observĂ© en 2009 (-3,5%), enregistre une quasi –stagnation en 2009, (-0,7%) s’agissant des activitĂ©s tournĂ©es vers l’exportation, on relĂšve l’excellent rĂ©sultat enregistrĂ© par les industries mĂ©caniques et Ă©lectriques (+14%) alors que le secteur du textile et de l’habillement ne connaĂźt pas la reprise (-1,5%) 4. Les activitĂ©s de services (+5%) apparaissent les plus stables en matiĂšre de contribution Ă  la croissance Ă©conomique. En 2010, le taux prĂ©visionnel de croissance de l’économie tunisienne est de 5,4% (+5,6% par la valeur ajoutĂ©e). Cette prĂ©vision, plutĂŽt optimiste, repose notamment sur un retour Ă  la normale dans le secteur agricole, le maintien d’un niveau Ă©levĂ© de la demande europĂ©enne dans le secteur mĂ©canique et Ă©lectrique (qui enregistrerait une nouvelle progression de 8% alors que les industries du textile et de l’habillement connaĂźtraient toujours la stagnation) et une certaine accĂ©lĂ©ration du rythme de croissance dans les autres activitĂ©s (notamment le BTP et les services). S’agissant des importations de biens et services, l’annĂ©e 2010 a Ă©tĂ© marquĂ©e par une progression d’une ampleur inattendue (+15,2%) liĂ©e Ă  la forte croissance des besoins en cĂ©rĂ©ales, Ă  la nĂ©cessitĂ© d’importer la totalitĂ© des produits pĂ©troliers raffinĂ©s, Ă  la forte croissance des achats de matĂ©riels de transport, notamment dans le domaine automobile. Un retour Ă  une certaine normalitĂ©, avec une progression de 5,4%, est attendu en 2011. AprĂšs la forte contraction observĂ©e en 2009 (-13,9% Ă  l’exportation et -13,1% Ă  l’importation), les Ă©changes de biens et services connaissent une forte reprise (+14,6%) Ă  l’importation et +19,1% Ă  l’exportation) dans un contexte de dĂ©gradation du solde liĂ©e aux Ă©changes de biens. Ainsi le dĂ©ficit passerait de 1,7 Ă  3,2 milliards de dinars. Cette Ă©volution se rĂ©percute sur la situation des paiements courants. Ainsi, en dĂ©pit d’une Ă©volution favorable des transferts (maintien du niveau d’épargne des migrants), le solde nĂ©gatif des paiements atteindrait cette annĂ©e 3,1 milliards de dinars (contre 1,6 milliard de dinars l’an passĂ©), reprĂ©sentant dĂ©sormais 4,7% du PIB, soit 2 points de plus qu’en 2009. Ainsi, contrairement Ă  ce qui a Ă©tĂ© observĂ© les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, les flux d’investissements directs Ă©trangers (qui varient peu entre 2009 et 2010) ne permettront pas de financer la totalitĂ© du dĂ©ficit des paiements courants. En 2011, une lĂ©gĂšre amĂ©lioration des Ă©changes de biens et services pourrait permettre de rĂ©duire quelque peu le pourcentage du dĂ©ficit courant dans le PIB (1 point paraissant une prĂ©vision optimiste). La situation de l’endettement extĂ©rieur continue d’évoluer favorablement : la dette extĂ©rieure, Ă  moyen et long termes, exprimĂ©e en dinars courants, s’accroĂźt lĂ©gĂšrement sur la pĂ©riode considĂ©rĂ©e, mais son importance par rapport au revenu national continue de diminuer. (Source: “GlobalNet” le 19-11-2010) Lien: http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie-progression-decevante-des-investissements/id-menu-325.html


Triki, l’entrepreneur du supĂ©rieur


Sfaxien, doyen de la Mediterranean School of business (Tunisie), a su imposer son Ă©cole, qui compte dĂ©sormais parmi les meilleures du continent. Il faut avoir le cƓur bien accrochĂ©. À 71 ans, le bouillant doyen de la Mediterranean School of Business (MSB, basĂ©e Ă  Carthage) aime conduire vite. D’autant plus quand il s’agit de se rendre sur le nouveau campus de la MSB, dans le centre de Tunis, qui ouvrira ses portes en 2011. Manches retroussĂ©es et Ɠil Ă  l’affĂ»t, Mahmoud Triki inspecte les travaux. Les chantiers, ce pĂšre de trois enfants passionnĂ© de photographie ne connaĂźt que ça : aprĂšs avoir supervisĂ© la crĂ©ation de l’Institut supĂ©rieur de gestion (ISG) Ă  Tunis en 1977, il a eu en charge, en 1981, le programme de transfert de technologies entre les États-Unis et la Tunisie. Depuis 2004, la MSB l’occupe Ă  temps plein. Ce Sfaxien, qui se dĂ©finit comme un homme de terrain plutĂŽt que comme un chercheur, a fait sien le dicton tunisien « N’élĂšve chez toi que ce qui est grand ». De son parcours anglo-saxon (une formation en business administration Ă  l’universitĂ© de Washington et Ă  l’universitĂ© Ohio State), il a retenu le principe d’obligation d’excellence qu’il applique dans son sacerdoce d’enseignant du supĂ©rieur comme dans les diffĂ©rents axes de dĂ©veloppement de la MSB. Alors que la formation francophone est traditionnelle au Maghreb, Triki a conçu un Master of Business Administration (MBA) en anglais, langue dĂ©sormais indispensable pour les sciences et les affaires. Aujourd’hui placĂ© 5e en Afrique (selon le classement 2009 de Jeune Afrique) et accrĂ©ditĂ© par l’Association of MBAs (AMBA), ce master pro­pose de surcroĂźt un cursus Ă  temps partiel sur dix-huit mois, trĂšs couru par les manageurs tunisiens. En outre, le ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique vient de lui accorder un nouvel agrĂ©ment pour un cursus LMD (licence, maĂźtrise, doctorat) destinĂ© aux bacheliers. L’édifice est dĂ©sormais achevĂ© et propose une formation initiale complĂšte. Depuis six ans, l’approche des programmes de la MSB se fait en collaboration avec les entreprises et en partenariat avec des universitĂ©s nord-amĂ©ricaines pour la validation des diplĂŽmes et le transfert des Ă©tudiants. Un Ă©change fructueux puisque Tunis accueille aussi, le temps d’un semestre, des Ă©tudiants amĂ©ricains. « Incontestablement, ce cursus est au niveau des meilleurs programmes d’Executive MBA au monde », reconnaĂźt, Noureddine Hajji, directeur gĂ©nĂ©ral d’Ernst & Young Tunisie. « Mama » « Il avait ce projet Ă  cƓur depuis des annĂ©es, se souvient l’avocat Iadh Ammar, ami de Triki et associĂ© Ă  l’initiative MSB. Il a rĂ©ussi Ă  convaincre au moment oĂč personne ne pensait Ă  un enseignement supĂ©rieur Ă©troitement liĂ© Ă  l’entreprise. » PugnacitĂ© et acharnement au travail sont les qualitĂ©s que l’on attribue le plus souvent Ă  cet homme mariĂ© depuis plus de trente ans. Son bureau est toujours ouvert, mais Mahmoud Triki ne perd jamais une minute et apprĂ©cie les rĂ©unions autour d’une pizza. Il aime citer Carl Brown, de l’universitĂ© de Princeton, qui rĂ©sumait les atouts de la Tunisie par le sigle « Mama » (mĂ©diterranĂ©enne, arabe, musulmane et africaine). Et affirme que le « tourisme d’éducation » (en rĂ©fĂ©rence au « tourisme mĂ©dical ») n’est pas une utopie : 200 ressortissants de 14 pays, dont 8 africains, suivent ainsi des cours dispensĂ©s par des professeurs venus d’universitĂ©s et d’écoles de renom. Mahmoud Triki affirme d’ailleurs « qu’en formant les Africains en Afrique on court moins le risque de les voir partir ». Afin d’ancrer cette vocation locale, le doyen implique la diaspora maghré­bine pour enseigner et dĂ©velopper les programmes de la MSB. Lui dont les enfants ont fait leurs Ă©tudes dans les meilleures universitĂ©s amĂ©ricaines (un garçon et deux filles, dont l’une est devenue son bras droit) entend ­former les Ă©lites de l’économie tunisienne. Confiant dans l’avenir de ses Ă©tudiants, il table sur le futur et, durant ses ­longues marches entre La Marsa et Sidi Bou SaĂŻd (10 km aller-retour, prĂšs de Carthage), il Ă©labore dĂ©jĂ  un autre projet de campus aux portes de Tunis. Source : « Jeune Afrique » le 18-11-2010 Lien : http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/ARTJAJA2598p170.xml0/portrait-enseignement-superieur-ecole-doyentriki-l-entrepreneur-du-superieur.html  


Criminals can’t find work, except in the Knesset


People who want to be cabdrivers need to present certificates of integrity proving that they don’t have a criminal record. But people who want to be politicians don’t. In a place not fraught with prime ministerial candidates, suspended Kadima MK Tzachi Hanegbi is the consummate choice. And of all the people who changed their ways and were born anew, Tzachi is the most new and improved. Nobody is better suited to become prime minister, not even Kadima’s Shaul Mofaz. We’re not talking about someone who’ll hit Arabs with iron chains or threaten someone with a pistol during an argument about a parking space. Of course, he won’t climb up onto a monument and spew his wrath at soldiers. Needless to say, he won’t unplug the microphone while a prime minister is in the middle of a speech. Of course, he won’t stand on balconies that overlook public squares and help incite rallies that threaten democracy. Far be it from him to receive financial incentives from nonprofit organizations so he can soberly carry out his parliamentary duties. None of this is in his political repertoire; he is destined for greatness. Moreover, who more than Hanegbi realizes that political-appointment cronyism is forbidden? And now he knows that it doesn’t pay for a minister to perjure himself in writing and in oral testimony, and to abide by falsehood in the hope that it will become accepted fact. The perfect candidate has had to learn so many lessons. And who can compete with his contrition and vie in the political arena in his stead? This is not just a perfect candidate – Hanegbi is also the consensual candidate of choice. When the time comes, nobody in the political arena will refuse to anoint him the next savior. Intellectuals have also blown air into his sails. Benjamin Netanyahu, Ehud Barak, Dalia Itzik – both coalition and opposition – have complete faith in him. They will recite for us the who’s who of all those who vouch for Tzachi. He now has to withdraw for a year or two, until the next elections. There is no disagreement about whether he will return. True, the court ruled that his perjury conviction consists of moral turpitude, but in this country we have the habit of lowering the condemned from the gallows before it’s too late. As in the case of former Shas leader Aryeh Deri, we can say to Hanegbi: With your conviction, a window of oppor-turpitude-ities has opened. Will the same window open for Ehud Olmert? Of course, there is the issue of what he might do over the next two years. If he wants to work as a taxi driver rather than the director of a floating casino, he’ll have a problem. People who want to be cabdrivers need to present certificates of integrity proving that they don’t have a criminal record. For the same reason, he can’t work as an usher responsible for enforcing the law against cigarette smoking in public places. Nor can he work as a veterinarian, under the doctors and veterinarians law. All doors of employment are shut to people with criminal records listed on the police’s shady computers. It often happens that someone doesn’t have a clue that this criminal status follows him everywhere – it can apply to someone who was never convicted in court, who was simply questioned decades ago for a matter long forgotten, or who perhaps was detained for possessing two grams of marijuana. It’s not easy obtaining figures on how many cases belong to this category: People for whom criminal files were closed, yet remain open. My Haaretz colleague Yaniv Kubovich made an estimate for me: There are around 480,000 such listings in databases, to the detriment of many citizens who are completely innocent. So, in this situation, you can’t drive a cab, but by all means, you can run the country. We’ll do our utmost to protect the safety of a few passengers in a cab, but what protects a state with 7 million citizens? Source: “Haaretz” Le 19-11-2010 Lien: http://www.haaretz.com/print-edition/opinion/criminals-can-t-find-work-except-in-the-knesset-1.325486  

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