19 novembre 2010

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TUNISNEWS   
 10 ème année,N° 3832 du 19.11.2010  archives :www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: L’administration de la prison de Messaadine réprime encore le prisonnier d’opinion Taoufik Houimdi Kalima: Un médecin devant le Conseil de discipline après avoir révélé une contamination Kalima: Sévères représailles contre un diplomate de haut rang

Business News: Six ans de prison pour l’ancien ambassadeur de Tunisie à Abou Dhabi Mouwatinoun: Dr Ben Jaafar  à Montréal – La réforme est une urgence nationale, la transition démocratique est un objectif réalisable  

Gnet:

Tunisie : progression décevante des investissements Jeune Afrique: Triki, l’entrepreneur du supérieur

Haaretz: Criminals can’t find work, except in the Knesset


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation Indépendante de Droits Humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel, Fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 18 novembre 2010

L’administration de la prison de Messaadine

réprime encore le prisonnier d’opinion Taoufik Houimdi


Le directeur de la prison de Messadine, Imad Ajmi, continue de réprimer le prisonnier d’opinion Taoufik Houimdi qui est en butte depuis son dépôt en prison en décembre 2006 à toutes formes de harcèlement et d’agressions. Il sera déféré mercredi 24 novembre 2010 devant le tribunal pour des accusations montées de toutes pièces (agression d’un prisonnier de droit commun) alors qu’il affirme qu’il s’agissait d’une rixe entre deux droits communs et qu’il est intervenu pour les séparer. L’administration est intervenue auprès d’un des prisonniers pour qu’il l’accuse lui.

Le prisonnier Taoufik Houimdi souffre d’une tuméfaction d’un orteil du pied droit depuis longtemps et il n’a jamais été présenté à un médecin et n’a pas eu la possibilité de se soigner. Il a été agressé au début du mois de Ramadan et enchaîné. Lorsqu’il a informé son épouse de ce qui lui était arrivé, il a été sanctionné par le directeur de la prison, Imad Ajmi, qui l’a frappé et l’a obligé à signer sur une feuille qu’il n’avait pas été agressé, puis il a été mis dans un cachot individuel pendant une semaine.  Ensuite, il a été sanctionné et privé de visite du 14 septembre au 10 novembre environ. Il a été remis dans une cellule avec des droits communs mineurs effectuant de courtes peines.
Taoufik Houimdi a effectué quatre des trente ans auxquels il a été condamné pour des accusations relevant de la loi sur le terrorisme […] Il est marié et père d’un garçon de 8 ans et d’une fille de 5 ans. […] Liberté et Equité (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Un médecin devant le Conseil de discipline après avoir révélé une contamination


Proposé par redaction le Jeudi 18 novembre 2010 Le docteur Mahjoub Qahri, exercant à l’hôpital régional de Kasserine a été convoqué devant le Conseil de disipline pour avoir divulgé un secret professionnel. C’est la direction régionale de la santé publique de Kasserine qui a pris cette décision suite à une information qu’il a publiée sur les colonnes du quotidien Al Chourouk où il a fait état de la contamination de 500 personnes dans la ville de Thala par l’hépatite, due à la pollution de l’eau potable dans la région.  (Source :Le site de radio  « Kalima » Le 18-11-2010) Lien :http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=321


Sévères représailles contre un diplomate de haut rang


La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis vient de condamner, l’ancien ambassadeur de Tunisie aux émirats Arabes Unis, M. Ahmed Ben Mustapha, a six années de prison pour « détournement de biens publics et falsification de documents administratifs. » Cette affaire a été initiée par une requête du ministère des affaires Etrangères, fin octobre 2006, au lendemain du rappel précipité de M. Ben Mustapha à Tunis et la fin de sa mission, suite au « constat de disparition d’un téléphone portable de type Z800 ».  L’affaire a connu de nombreux rebondissements, notamment un arrêt de la cour de cassation annulant l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation, pour les nombreuses irrégularités juridiques du dossier.  Plusieurs documents – dont un relevé d’inventaire – attestent que l’appareil en question figurait bien parmi l’équipement de l’ambassade après le départ de M. Ben Mustapha. Certaines sources affirment qu’une vindicte du palais serait derrière les malheurs de M. Ahmed Ben Mustapha.  Ce diplomate de carrière avait commit le « grave impair » de ne pas s’être déplacé à l’aéroport d’Abou Dhabi pour accueillir un proche de Leila Ben Ali, l’épouse du président, qui ne disposait d’aucun rang protocolaire pouvant justifier son déplacement. Une «rigidité» qui coûte très cher à ce diplomate qui s’est tenu aux règles du protocole!
(Source :Le site de radio  « Kalima » Le 18-11-2010) Lien : http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=323  


 Six ans de prison pour l’ancien ambassadeur de Tunisie à Abou Dhabi


Le tribunal de première instance de Tunis a infligé à Ahmed Ben Mustapha, l’ancien ambassadeur de Tunisie à Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis), une peine de six ans de prison pour détournement de biens publics et falsification de documents administratifs. L’affaire a été relatée, aux mois de mai et juin derniers, dans les colonnes de Business News, sans citer le nom de l’ambassadeur qui devait répondre de plusieurs accusations. Saisie par un huissier de justice par M. Ben Mustapaha, Business News a été obligée, conformément au code de la presse, de mentionner le nom de l’ancien ambassadeur dans le droit de réponse qui lui a été accordé. Les six ans de prison qui viennent d’être infligés ne signifient toutefois pas que le dossier est clos. Le condamné peut toujours faire appel, ce qui sera certainement le cas. La justice tunisienne ne semble pas avoir donné suite à l’accusation relative au détournement des salaires des employés. (Source: “Business News” Le 18-11-2010) Lien:http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=22371&temp=1&lang=fr&t=520  

 


 DR BENJAAFAR  à Montréal :

La réforme est une urgence nationale

La transition démocratique est un objectif réalisable


  A l’invitation de l’association de défense des droits de la personne au Maghreb (ADPM), le Dr MUSTAPHA BEN JAAFAR a rencontré la colonie tunisienne de Montréal. Nous reproduisons l’exposé qu’il a fait en introduction au débat. La deuxième partie de la réunion (questions des présents et réponses) sera reproduite au prochain numéro.                                    Je voudrais dire tout d’abord que la date de 2014 n’est pas pour moi une obsession, En d’autres termes lorsque je me rase le matin je n’y pense pas particulièrement. Je ne suis pas obsédé par les responsabilités au sommet de l’Etat, même si je me suis présenté aux élections présidentielles de 2009.  Je pensais faire là un acte de civisme politique Et me joindre à ceux et celles qui militent pour une transition démocratique. Cela n’a servi au fond qu’à démontrer une fois de plus l’enfermement dans lequel se trouve le pouvoir politique en Tunisie, puisque il a refusé cette candidature en usant  de subterfuges juridiques.    Je considère Cependant que 2014 est une véritable  opportunité pour une transition démocratique pacifique et j’ai quelques arguments que je  vous livre avant d’entrer dans le vif du sujet. :    le Premier est que aujourd’hui la Tunisie est pratiquement le seul pays, je dis bien le seul pays qui, à son niveau de développement, soit dans l’état de sous-développement politique et de déficit démocratique où il est. C’est une situation achronique,  insoutenable, et qui doit donc, à mon sens, nécessairement et historiquement évoluer..     le deuxième argument est que nous sommes en situation de transition naturelle : le président Ben Ali, si on respecte les termes de la constituions,  effectue son dernier mandat. Et t il est relativement fréquent, en tout cas dans les pays démocratiques, que le dernier mandat soit le mandat des réformes,  des reformes courageuses motivées par l’intérêt du pays. Le président sortant pense surtout à l’avenir et à jeter les bases d’une réelle démocratie pour les futures générations.  Je dis cela tout en sachant que depuis pratiquement le mois de juillet  une campagne de pétitions est lancée  pour demander au président de se représenter en 2014 pour un autre mandat contrairement à ce que stipule la constitution. Cela veut dire pour se présenter en 2014 ils doivent apporter des modifications à l’actuel constitution.  Et je pense sincèrement,  que les courtisans qui sont  à la base de cette initiative  sont entrain de tromper le président et de le  pousser à la , la même faute qui a été faite par Bourguiba en 1975 lorsque face à des problèmes de succession qui commençaient à apparaître on a instauré la présidence à vie . Moi je pense que ce mandat est une occasion pour le président d’engager les reformes  que tout le monde attend et surtout les forces vives et les forces démocratiques du pays.      le troisième élément qui me pousse à l’optimisme c’est que notre société vit une phase d’éveil. La contestation face à la mauvaise gouvernance s’organise,  je citerais uniquement ce qui c’est passé l’année dernière dans le bassin minier,  une crise qui a durée à peu prés  une année. C’est rare, exceptionnel.  Le dossier de cette contestation n’est pas fermé. Il y a encore des gens en prison. Ceux qui ont été libérés  trouvent toujours des difficultés à retrouver leur travail et leur liberté de mouvement.. La dernière manifestation de contestation  s’est faite dans la région du sud à Benguerdène sur la frontière tuniso-libyenne. Tout cela montre qu’il y a derrière ces indices  et ces satisfecit  qu’on nous annonce  à propos des équilibres macro économiques il y a une situation qui est préoccupante  si on se réfère à la disparité des moyens entre   riches et pauvres,  sur les disparités qui existent entre  les régions du littoral  et les régions de l’intérieur du pays. Le taux de chômage  est officiellement de l’ordre de 14%.  c’est un chômage que le gouvernement n’a pas pu maîtriser ; Certains spécialistes le situent à un niveau plus élevé. AU cours de la dernière décade, la structure du chômage est  marquée par un taux très important des jeunes et des jeunes diplômés. C’est là une véritable bombe à retardement.      le quatrième facteur qui me pousse à l’optimisme c’est que face à cette situation,  à ce verrouillage politique l’opposition est en train de s’organiser. C’est-à-dire qu’elle prend conscience que son émiettement  handicape le changement des rapports des forces. Depuis les élections d’octobre 2009, ceux qui ont participé à ces élections se sont engagés dans un processus de rassemblement : l’Alliance pour  la Citoyenneté et l’Egalité.  Nous avons rendu public un projet de plate forme qui a été mis en discussion. Un grand nombre de réunions ont été tenues à l’intérieur du pays pour en débattre. L’objectif étant double : changer le rapport des forces  en réduisant l’hégémonie du RCD qui perpétue la tradition du parti unique ; mais aussi cultiver l’idée qu’il y a une alternative parce que le pouvoir essaie d’inculquer l’idée qu’il qu’aucun autre parti dans le pays ne peut  Apporter des solutions aux problèmes du pays. il dit :  ليس في الإمكان أحسن مما كان  , et nous disons exactement le contraire : nous pouvons faire mieux et autrement.  C’est un peu l’objet du débat de ce soir.     Avant d’engager le débat je veux insister très rapidement sur un certain  nombre de points :  .  Sur le plan politique pourquoi disons nous aujourd’hui que la reforme est nécessaire,  impérative et urgente. Parce que, en dehors des polémiques qu’on peut engager, il y a des faits têtus. D’abord la constitution tunisienne a besoin  d’être révisée pour mille raisons, la principale est qu’elle concentre tous les pouvoirs entre les mains du chef de l’état. Le chef de l’état aujourd’hui contrôle, et le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire Quand à l’assemblée nationale  elle est officiellement à 75%, composée de députés RCD et pour le reste, par des députés de l’opposition  qui sont sélectionnés par le pouvoir. Le résultat est une assemblée caisse de résonance. Certaines lois doivent changer, notamment celles qui concernent les libertés fondamentales expression, organisation, association. Ajoutez à cela la pratique.        L’administration non seulement fait exactement tout ce que demande le parti au pouvoir, mais en plus, elle bloque tous ses concurrents. Depuis l’Indépendance, les élections sont le reflet de cette administration partisane. Le code électoral aussi doit être changé. La règle du quota  a assujetti l’opposition, en la récompensant proportionnellement à son degré d’allégeance. Le traitement appliqué à nos camarades d’Ettajdid est  à cet égard significatif. Sa présence au parlement s’est rétrécie au fur et à mesure, que le parti s’est démarqué de la ligne du pouvoir.    Je n’ai pas du tout  envie d’assombrir le tableau. Mais un effort d’objectivité est nécessaire pour faire la différence entre la réalité et l’image propagée par la propagande. Vue de loin,  la Tunisie est un pays stable où la sécurité est garantie et où l’économie se porte bien. Evidemment il y a une part de vérité, il y a une stabilité. Mais s’agit il de cette stabilité concrétisée par une sérénité dans les  rapports  entre le pouvoir et la société, avec une participation active des citoyens à la gestion de leurs affaires ? Ou bien est ce que c’est la stabilité et la sécurité qui arrangent  le visiteur qui vient passer ses vacances en Tunisie ?   De même lorsqu’on avance un taux de croissance  de 5%, c’est bien mais on peut faire mieux. D’abord parce que il n’y a pas  dans le 5% qui justifie que l’on parle de miracle. Au cours des décades de la post indépendance, la moyenne du taux de croissance était plus élevée en dépit des changements qui ont affecté les dirigeants et les orientations en matière de politique économique. Je suis convaincu qu’avec une bonne gouvernance on peut avoir au moins deux points de plus. Ce qui nous permettrait de faire face à un chômage qui devient particulièrement inquiétant et à une disparité sociale qui est tout a fait alarmante.   Pour finir, quelques mots sur le rôle de l’opposition. Elle se doit de trouver des réponses à ces problème que pose le déficit démocratique mais aussi aux problèmes que pose la situation sociale et économique. Et si pour la reforme politique la réponse est évidente, les questions économiques et sociales nécessitent un vrai débat libre et contradictoire ; Il y a cependant des questions urgentes. La corruption, par exemple, existe dans tous les pays mais lorsqu’elle prend de l’ampleur, elle devient grave, menace le tissu économique et le tissu social. Le gouvernement doit mettre en place des mécanismes pour luter contre la  corruption, contre la concentration du pouvoir financier entre les mains  de personnes proche du pouvoir. Le secteur de l’information. le secteur bancaire, le réseau de distribution des biens de consommation ..etc sont concernés distribution alimentaire les chaines de distribution d’automobile. Il y a une règle communément admise fondée sur l’incompatibilité entre pouvoir politique et argent !   Enfin. un dernier mot sur cette Alliance pour la Citoyenneté et l’Egalité qui est pour moi une note d’espoir. C’est une alliance ouverte. D’autres courants et personnalités  peuvent s’y joindre à condition évidemment d’accepter les principes, les objectifs de cette alliance, et à condition de respecter son code de conduite.  L’opposition ne peut pas construire dans la durée si elle ne rétablit pas la confiance en son sein. Et la confiance c’est une question d’éthique, de respect de l’autre, sans parler du respect de la parole donnée et des engagements pris. Je suis maintenant prêt non seulement à vous écouter avec plaisir mais aussi à répondre à toutes vos questions, surtout celles qui dérangent.

 
(Source: « Mouwatinoun » organe du FDTL nr 138 novembre 2010)  

Tunisie : progression décevante des investissements


Les résultats de l’année 2010 confirment la reprise de l’économie tunisienne ; toutefois, le pays est toujours à la recherche d’un niveau de croissance plus soutenu, susceptible d’améliorer la situation de l’emploi, souligne la Lettre de Tunisie, UbiFrance de ce 18 novembre. L’estimation relative à 2010 montre une croissance appréciable de la demande interne (+6%) en particulier grâce à la constitution des stocks. La consommation et l’investissement, relativement peu touchés par le ralentissement de l’activité pendant la crise, ont maintenu des rythmes de progression voisins de ceux de 2009. La consommation des ménages progresse de 4,3%, soit légèrement plus que l’année précédente (+4,0%) tout en restant en deçà du résultat de 2008 (+4,5%). L’investissement enregistre une nouvelle fois une progression décevante : +4,1%, soit environ 2 points de moins que prévu. L’exportation de biens et services, en forte baisse en 2009, a connu une reprise cette année, ce qui n’a toutefois pas empêché une forte dégradation la balance des biens et services. Pour l’année 2011, la prévision du budget économique est marquée par une contribution plus soutenue de l’ensemble des éléments de la demande interne. Après plusieurs années d’évolution en dents de scie, l’exportation devrait connaître une progression, certes plus faible qu’en 2010, mais appréciable (+6,1%). Compte tenu des perspectives de la demande européenne. L’investissement devrait connaître en 2010, selon les auteurs des budgets économiques, une très forte progression, +7 %. Ce niveau se situe dans le droit fil des perspectives du XIIème plan, mais cette prévision, compte tenu de la faiblesse structurelle de l’investissement privé local et de la stagnation actuelle de l’investissement direct étranger, présente un caractère très volontariste. Après avoir enregistré un taux de croissance très appréciable en 2007 (+6,3%), l’économie tunisienne a connu en 2008 une croissance déjà ralentie (+4,6%) en raison à la fois d’une très mauvaise récolte céréalière et des premiers effets du ralentissement de la demande européenne. La Tunisie a pu toutefois maintenir un certain niveau de croissance, soit+3,1%. La reprise de l’activité économique s’est confirmée en 2010, avec un taux de croissance de 3,7% ; sans un nouveau décrochage de la production céréalière, le taux de croissance aurait largement dépassé le niveau de 4% (+4,8% pour le PIB hors agriculture). Tendanciellement, les évolutions apparues dans les derniers mois de 2009, se sont prolongées en 2010 ; toutefois, on retiendra : 1. La baisse de 8,8% de l’activité dans l’agriculture et la pêche : les mauvaises conditions pluviométriques sont, pour la seconde fois en trois années, à l’origine d’une très mauvaise récolte céréalière (-50% par rapport à 2009) 2. La production d’hydrocarbures, médiocre en 2008 et 2009 a enregistré un bond de 19% en 2010 ; toutefois, la fermeture de l’unique raffinerie du pays a entraîné une chute (–80%) de l’activité de raffinage 3. Cette circonstance a pesé sur les résultats de l’industrie manufacturière qui, après le recul observé en 2009 (-3,5%), enregistre une quasi –stagnation en 2009, (-0,7%) s’agissant des activités tournées vers l’exportation, on relève l’excellent résultat enregistré par les industries mécaniques et électriques (+14%) alors que le secteur du textile et de l’habillement ne connaît pas la reprise (-1,5%) 4. Les activités de services (+5%) apparaissent les plus stables en matière de contribution à la croissance économique. En 2010, le taux prévisionnel de croissance de l’économie tunisienne est de 5,4% (+5,6% par la valeur ajoutée). Cette prévision, plutôt optimiste, repose notamment sur un retour à la normale dans le secteur agricole, le maintien d’un niveau élevé de la demande européenne dans le secteur mécanique et électrique (qui enregistrerait une nouvelle progression de 8% alors que les industries du textile et de l’habillement connaîtraient toujours la stagnation) et une certaine accélération du rythme de croissance dans les autres activités (notamment le BTP et les services). S’agissant des importations de biens et services, l’année 2010 a été marquée par une progression d’une ampleur inattendue (+15,2%) liée à la forte croissance des besoins en céréales, à la nécessité d’importer la totalité des produits pétroliers raffinés, à la forte croissance des achats de matériels de transport, notamment dans le domaine automobile. Un retour à une certaine normalité, avec une progression de 5,4%, est attendu en 2011. Après la forte contraction observée en 2009 (-13,9% à l’exportation et -13,1% à l’importation), les échanges de biens et services connaissent une forte reprise (+14,6%) à l’importation et +19,1% à l’exportation) dans un contexte de dégradation du solde liée aux échanges de biens. Ainsi le déficit passerait de 1,7 à 3,2 milliards de dinars. Cette évolution se répercute sur la situation des paiements courants. Ainsi, en dépit d’une évolution favorable des transferts (maintien du niveau d’épargne des migrants), le solde négatif des paiements atteindrait cette année 3,1 milliards de dinars (contre 1,6 milliard de dinars l’an passé), représentant désormais 4,7% du PIB, soit 2 points de plus qu’en 2009. Ainsi, contrairement à ce qui a été observé les années précédentes, les flux d’investissements directs étrangers (qui varient peu entre 2009 et 2010) ne permettront pas de financer la totalité du déficit des paiements courants. En 2011, une légère amélioration des échanges de biens et services pourrait permettre de réduire quelque peu le pourcentage du déficit courant dans le PIB (1 point paraissant une prévision optimiste). La situation de l’endettement extérieur continue d’évoluer favorablement : la dette extérieure, à moyen et long termes, exprimée en dinars courants, s’accroît légèrement sur la période considérée, mais son importance par rapport au revenu national continue de diminuer. (Source: “GlobalNet” le 19-11-2010) Lien: http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie-progression-decevante-des-investissements/id-menu-325.html


Triki, l’entrepreneur du supérieur


Sfaxien, doyen de la Mediterranean School of business (Tunisie), a su imposer son école, qui compte désormais parmi les meilleures du continent. Il faut avoir le cœur bien accroché. À 71 ans, le bouillant doyen de la Mediterranean School of Business (MSB, basée à Carthage) aime conduire vite. D’autant plus quand il s’agit de se rendre sur le nouveau campus de la MSB, dans le centre de Tunis, qui ouvrira ses portes en 2011. Manches retroussées et œil à l’affût, Mahmoud Triki inspecte les travaux. Les chantiers, ce père de trois enfants passionné de photographie ne connaît que ça : après avoir supervisé la création de l’Institut supérieur de gestion (ISG) à Tunis en 1977, il a eu en charge, en 1981, le programme de transfert de technologies entre les États-Unis et la Tunisie. Depuis 2004, la MSB l’occupe à temps plein. Ce Sfaxien, qui se définit comme un homme de terrain plutôt que comme un chercheur, a fait sien le dicton tunisien « N’élève chez toi que ce qui est grand ». De son parcours anglo-saxon (une formation en business administration à l’université de Washington et à l’université Ohio State), il a retenu le principe d’obligation d’excellence qu’il applique dans son sacerdoce d’enseignant du supérieur comme dans les différents axes de développement de la MSB. Alors que la formation francophone est traditionnelle au Maghreb, Triki a conçu un Master of Business Administration (MBA) en anglais, langue désormais indispensable pour les sciences et les affaires. Aujourd’hui placé 5e en Afrique (selon le classement 2009 de Jeune Afrique) et accrédité par l’Association of MBAs (AMBA), ce master pro­pose de surcroît un cursus à temps partiel sur dix-huit mois, très couru par les manageurs tunisiens. En outre, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vient de lui accorder un nouvel agrément pour un cursus LMD (licence, maîtrise, doctorat) destiné aux bacheliers. L’édifice est désormais achevé et propose une formation initiale complète. Depuis six ans, l’approche des programmes de la MSB se fait en collaboration avec les entreprises et en partenariat avec des universités nord-américaines pour la validation des diplômes et le transfert des étudiants. Un échange fructueux puisque Tunis accueille aussi, le temps d’un semestre, des étudiants américains. « Incontestablement, ce cursus est au niveau des meilleurs programmes d’Executive MBA au monde », reconnaît, Noureddine Hajji, directeur général d’Ernst & Young Tunisie. « Mama » « Il avait ce projet à cœur depuis des années, se souvient l’avocat Iadh Ammar, ami de Triki et associé à l’initiative MSB. Il a réussi à convaincre au moment où personne ne pensait à un enseignement supérieur étroitement lié à l’entreprise. » Pugnacité et acharnement au travail sont les qualités que l’on attribue le plus souvent à cet homme marié depuis plus de trente ans. Son bureau est toujours ouvert, mais Mahmoud Triki ne perd jamais une minute et apprécie les réunions autour d’une pizza. Il aime citer Carl Brown, de l’université de Princeton, qui résumait les atouts de la Tunisie par le sigle « Mama » (méditerranéenne, arabe, musulmane et africaine). Et affirme que le « tourisme d’éducation » (en référence au « tourisme médical ») n’est pas une utopie : 200 ressortissants de 14 pays, dont 8 africains, suivent ainsi des cours dispensés par des professeurs venus d’universités et d’écoles de renom. Mahmoud Triki affirme d’ailleurs « qu’en formant les Africains en Afrique on court moins le risque de les voir partir ». Afin d’ancrer cette vocation locale, le doyen implique la diaspora maghré­bine pour enseigner et développer les programmes de la MSB. Lui dont les enfants ont fait leurs études dans les meilleures universités américaines (un garçon et deux filles, dont l’une est devenue son bras droit) entend ­former les élites de l’économie tunisienne. Confiant dans l’avenir de ses étudiants, il table sur le futur et, durant ses ­longues marches entre La Marsa et Sidi Bou Saïd (10 km aller-retour, près de Carthage), il élabore déjà un autre projet de campus aux portes de Tunis. Source : « Jeune Afrique » le 18-11-2010 Lien : http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/ARTJAJA2598p170.xml0/portrait-enseignement-superieur-ecole-doyentriki-l-entrepreneur-du-superieur.html  


Criminals can’t find work, except in the Knesset


People who want to be cabdrivers need to present certificates of integrity proving that they don’t have a criminal record. But people who want to be politicians don’t. In a place not fraught with prime ministerial candidates, suspended Kadima MK Tzachi Hanegbi is the consummate choice. And of all the people who changed their ways and were born anew, Tzachi is the most new and improved. Nobody is better suited to become prime minister, not even Kadima’s Shaul Mofaz. We’re not talking about someone who’ll hit Arabs with iron chains or threaten someone with a pistol during an argument about a parking space. Of course, he won’t climb up onto a monument and spew his wrath at soldiers. Needless to say, he won’t unplug the microphone while a prime minister is in the middle of a speech. Of course, he won’t stand on balconies that overlook public squares and help incite rallies that threaten democracy. Far be it from him to receive financial incentives from nonprofit organizations so he can soberly carry out his parliamentary duties. None of this is in his political repertoire; he is destined for greatness. Moreover, who more than Hanegbi realizes that political-appointment cronyism is forbidden? And now he knows that it doesn’t pay for a minister to perjure himself in writing and in oral testimony, and to abide by falsehood in the hope that it will become accepted fact. The perfect candidate has had to learn so many lessons. And who can compete with his contrition and vie in the political arena in his stead? This is not just a perfect candidate – Hanegbi is also the consensual candidate of choice. When the time comes, nobody in the political arena will refuse to anoint him the next savior. Intellectuals have also blown air into his sails. Benjamin Netanyahu, Ehud Barak, Dalia Itzik – both coalition and opposition – have complete faith in him. They will recite for us the who’s who of all those who vouch for Tzachi. He now has to withdraw for a year or two, until the next elections. There is no disagreement about whether he will return. True, the court ruled that his perjury conviction consists of moral turpitude, but in this country we have the habit of lowering the condemned from the gallows before it’s too late. As in the case of former Shas leader Aryeh Deri, we can say to Hanegbi: With your conviction, a window of oppor-turpitude-ities has opened. Will the same window open for Ehud Olmert? Of course, there is the issue of what he might do over the next two years. If he wants to work as a taxi driver rather than the director of a floating casino, he’ll have a problem. People who want to be cabdrivers need to present certificates of integrity proving that they don’t have a criminal record. For the same reason, he can’t work as an usher responsible for enforcing the law against cigarette smoking in public places. Nor can he work as a veterinarian, under the doctors and veterinarians law. All doors of employment are shut to people with criminal records listed on the police’s shady computers. It often happens that someone doesn’t have a clue that this criminal status follows him everywhere – it can apply to someone who was never convicted in court, who was simply questioned decades ago for a matter long forgotten, or who perhaps was detained for possessing two grams of marijuana. It’s not easy obtaining figures on how many cases belong to this category: People for whom criminal files were closed, yet remain open. My Haaretz colleague Yaniv Kubovich made an estimate for me: There are around 480,000 such listings in databases, to the detriment of many citizens who are completely innocent. So, in this situation, you can’t drive a cab, but by all means, you can run the country. We’ll do our utmost to protect the safety of a few passengers in a cab, but what protects a state with 7 million citizens? Source: “Haaretz” Le 19-11-2010 Lien: http://www.haaretz.com/print-edition/opinion/criminals-can-t-find-work-except-in-the-knesset-1.325486  

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