24 décembre 2010

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TUNISNEWS 10 ème année, N° 3867 du 24.12.2010 archives : www.tunisnews.net


AP: Tunisie: violents affrontements entre policiers et manifestants dans la région de Sidi Bouzid AFP: Tunisie: un mort et dix blessés dans des affrontements à Menzel Bouzayane AFP: Tunisian teenager dies in riot: student union Reuters: One dies as Tunisian police open fire in clashes Reuters: La police tunisienne tire lors d’incidents à Bouziane, un mort TAP: Précisions du Ministère de l’Intérieur sur les incidents de trouble survenus, Vendredi, à Menzel Bouzaïene AFP: Tunisie: un mort et des blessés dans des affrontements à Menzel Bouzayan

Reuters: Incidents à Bouziane, la police tunisienne tire, un mort

Collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitants de Sidi Bouzid: Appel  à un rassemblement demain, samedi 25 décembre 2010, à 14h00 à Paris Comité de soutien des manifestants en Tunisie: Communiqué distribué lors du rassemblement de Genève AFP: Tunisie/émeutes: manifestation à Paris Kalima: Les affrontements à Sidi Bouzid se poursuivent TAP: Sidi Bouzid: le ministre du Développement et de la Coopération internationale annonce un premier lot de projets de développement Zyed Krichen: Opinion – Sidi Bouzid : la portée d’un fait divers Taoufik Ben Brik: « Best of 2010 » AISPP: Procès du dirigeant du mouvement En Nahdha : Salah Ben Abdallah Kalima: Des agents de police poussent un gérant de café au Kef à se suicider Kalima: Les juges du bureau légitime interdits d’assister au congrès de l’AMT Hajlaoui Olfa: Les Femmes Tunisiennes qui s’habillent n’importe comment et le rap de psycho om

Abu Khawla: Understanding Homegrown Terrorism


 

Tunisie: violents affrontements entre policiers et manifestants dans la région de Sidi Bouzid


AP 24/12/10 18:58
TUNIS (AP) — De violents affrontements ont éclaté vendredi entre des policiers et des manifestants à Menzel Bouzayane, dans la région de Sidi Bouzi (centre-ouest de la Tunisie), théâtre de troubles sociaux depuis huit jours sur fond de chômage et de précarité des conditions de vie, a-t-on appris auprès d’un syndicaliste. Joint au téléphone par l’Associated Press, Mohamed Fadhel, membre du syndicat de l’enseignement secondaire, a affirmé que les affrontements avaient fait un mort et une dizaine de blessés. Les manifestants ont mis le feu à trois voitures de police qui ont explosé ainsi qu’à un train de marchandises, au local du parti au pouvoir et un poste de la garde nationale dont les agents se sont réfugiés dans une mosquée proche, a déclaré le syndicaliste. D’après lui, environ 2.000 manifestants ont été impliqués dans ces accrochages qui se poursuivaient dans l’après-midi. En fin d’après-midi, des renforts de sécurité ont été dépêchés de Sidi Bouzid à bord de quatre autobus, encerclant la ville et en fermant les accès. Des manifestations de moindre ampleur se déroulaient parallèlement à Meknassy, une autre ville de la région. Les forces de l’ordre ont aussitôt mené une vague d’arrestations après avoir procédé à des perquisitions dans des maisons et pourchassé les manifestants. Sollicitées par l’AP, les autorités n’ont pas commenté ces informations dans l’immédiat. Les troubles ont débuté vendredi dernier lorsqu’un jeune homme a tenté de se suicider en s’immolant par le feu après s’être aspergé d’essence devant la préfecture. Vendeur ambulant de fruits et légumes et seul soutien de famille, Mohamed Bouazizi, un diplômé de l’université âgé de 26 ans, a voulu mettre fin à ses jours après la saisie de sa marchandise par des agents municipaux. Mercredi dernier, un autre jeune chômeur, Houcine Néji, s’est suicidé par électrocution en escaladant un pylône de haute tension. La tension persistait malgré le déplacement à Sidi Bouzid jeudi du ministre du développement et de la coopération internationale, Nouri Jouini, qui a annoncé des mesures présidentielles pour la création d’emplois et le lancement de projets d’un montant de 15 millions de dinars (environ 7,8 millions d’euros). AP

 


Tunisie: un mort et dix blessés dans des affrontements à Menzel Bouzayane


AFP 24/12/2010 | Mise à jour : 18:58

TUNIS — De violents affrontements ont opposé vendredi des manifestants et la police dans le centre-ouest de la Tunisie et ont fait un tué et dix blessés, a affirmé à l’AFP un responsable syndical. Selon M. Mohamed Fadhel, du syndicat de l’enseignement secondaire, les victimes ont été atteintes par des balles à Menzel Bouzayane, une localité à 60 km de Sidi Bouzid, en proie à des troubles sociaux depuis plusieurs jours. M. Fadhel a précisé que le manifestant décédé, Mohamed Ammari, 18 ans, a été touché à la poitrine. Plus de deux milles habitants de Menzel Bouzayane (280 km au sud de Tunis) ont participé à cette manifestation, décrite comme « très violente » par M. Fadhel. Selon lui, ils ont mis le feu à trois voitures de police, à des bureaux du Parti démocratique progressiste (RCD, au pouvoir), à un train de marchandises et à un poste de la garde nationale. Selon M. Fadhel, des renforts de police dépêchés de Sidi Bouzid, ont encerclé la ville de Menzel Bouzayane interdisant toute entrée et toute sortie. Les force de l’ordre ont procédé à une vague d’arrestation, a-t-il indiqué. Aucune indication sur les incidents de Menzel Bouzayane n’était immédiatement disponible de source officielle. La région de Sidi Bouzid est en proie à des troubles sociaux à la suite d’une tentative de suicide d?un Tunisien de 26 ans, diplômé de l’université. Le 17 décembre, Mohammed Bouazizi, vendeur ambulant de fruits et légumes, s?est fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n?ayant pas les autorisations nécessaires. Désespéré, le jeune homme s’était aspergé d’essence pour s’immoler par le feu, selon la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) et des témoins. Grièvement brûlé, il a été transféré dans un centre médical près de Tunis. Ce premier incident a provoqué des protestations qui ont dégénéré en affrontements entre la police et des habitants : ceux-ci ont mis le feu à des pneumatiques et scandé des slogans pour réclamer le droit de travailler. Le pouvoir avait affirmé que ces heurts n’étaient qu’un « incident isolé » et dénoncé leur exploitation à des fins politiques « malsaines » par l’opposition. Le 22 décembre, un jeune Tunisien de Sidi Bouzid, s’était électrocuté au contact de câbles de haute tension après avoir escaladé un poteau électrique en criant qu’il ne voulait « plus de misère, plus de chômage », selon Ali Zari, un dirigeant syndicaliste. Sans confirmer la thèse du suicide, le gouvernement avait annoncé un « décès sur place » du jeune homme et une information judiciaire sur les circonstances de l’incident.

Tunisian teenager dies in riot: student union


AFP 24/12/10 18:16

TUNIS — A Tunisian teenager died on Friday and ten others were injured during a violent demonstration following days of tension over a student’s attempted suicide, a union leader told AFP. Mohamed Ammari, who was 18, died when he was shot in the stomach during a confrontation with security forces in the town of Menzel Bouzaiene, in the central Sidi Bouzid region, said student representative Mohamed Fadhel. Tensions have been simmering in the region since the attempted suicide of a 26-year-old university graduate. Several thousand people took part in the protest, which was very violent, said Fadhel. Protesters set fire to three police cars, the local headquarters of the ruling party and a national guard post, whose guards had to seek shelter in a mosque, Fadhel said. Police had surrounded the town and were not letting people travel in or out, he said. The protests — rare in Tunisia — are linked to the country’s high youth unemployment rate.


One dies as Tunisian police open fire in clashes


Fri Dec 24, 2010 8:03pm GMT  TUNIS Dec 24 (Reuters) – One civilian was killed and several others were injured when Tunisian police opened fire in fresh clashes on Friday, official and trade union sources said. An interior ministry spokesperson said police in the city of Bouziane had been forced to « shoot in self-defence » after shots into the air failed to disperse scores of protesters. Reasons for the latest violence were not immediately clear but clashes broke out a week ago in the town of Sidi Bouzid after a man committed suicide in a protest about unemployment. The protests later spread to several neighbouring cities. In Friday’s unrest, rioters barricaded a police station and used molotov cocktails to torch the building and some police cars, the spokesperson said. One of the protestors was killed and two others wounded in the shooting, the spokesperson added, without saying what caused the clashes. Riots are extremely rare for Tunisia, which has been run for 23 years by President Zine al-Abidine Ben Ali and works closely with Western governments to combat al Qaeda militants. (Reporting by Tarek Amara, Editing by David Stamp)  

La police tunisienne tire lors d’incidents à Bouziane, un mort


Reuters 24/12/10 21:12   TUNIS (Reuters) – Un civil a été tué et plusieurs personnes ont été blessées vendredi en Tunisie lorsque la police a ouvert le feu pour disperser des manifestants, ont rapporté un porte-parole du ministère de l’Intérieur et des sources syndicales. Le porte-parole a déclaré que la police avait été contrainte d’ouvrir le feu en état de légitime défense après avoir en vain tiré en l’air pour disperser des dizaines de manifestants à Bouziane. Les émeutiers se sont retranchés dans un commissariat de police et ont incendié le bâtiment et des voitures de police à l’aide ce cocktails molotov, a dit le porte-parole. Il a ajouté qu’un manifestant avait été tué et deux autres blessés, dans préciser la cause des affrontements. Des incidents violents avaient éclaté la semaine dernière à Sidi Bouzid après le suicide d’un homme protestant contre le fait qu’il était sans emploi. Le mouvement de protestation s’était étendu à plusieurs localités voisines. Les émeutes sont extrêmement rares en Tunisie où le gouvernement du président Zine al Abdine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, coopère étroitement avec les gouvernements occidentaux pour combattre les activistes d’al Qaïda. Tarek Amara; Nicole Dupont pour le service français


Précisions du Ministère de l’Intérieur sur les incidents de trouble survenus, Vendredi, à Menzel Bouzaïene


TAP Vendredi 24 Decembre 2010 Une source officielle du Ministère de l’Intérieur et du Développement local rappelle que les incidents de trouble survenus, Vendredi après-midi, dans la ville de Menzel Bouzaïene (Gouvernorat de Sidi Bouzid), au cours desquels des groupes d’individus ont incendié la locomotive d’un train et mis le feu à trois véhicules de la garde nationale, avant d’attaquer le poste de la garde nationale de la ville. Les groupes impliqués dans les actes de violence et de trouble ont encerclé et attaqué le Poste de la Garde Nationale par le jet d’engins incendiaires et de pierres, après avoir installé des barricades dans les routes avoisinantes. Ils ont, également, mis le feu au bâtiment de la Garde Nationale, alors que d’autres ont tenté d’y pénétrer par la force. Les agents de la Garde Nationale ont essayé de les dissuader en leur adressant des avertissements et en procédant à des tirs de sommation. Ces groupes ont, toutefois, poursuivi leurs tentatives pour pénétrer dans le poste de la garde nationale en lançant des cocktails molotov, ce qui a amené certains agents de la garde nationale à recourir aux armes dans le cadre de la légitime défense. Cet incident a fait un mort et deux blessés parmi les assaillants. Plusieurs agents de la garde nationale ont subi des brûlures dont deux sont en Coma.


Tunisie: un mort et des blessés dans des affrontements à Menzel Bouzayane


AFP 24/12/10 21:42 De violents affrontements ont opposé vendredi des manifestants et la police dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest tunisien) faisant un tué et des blessés, a-t-on appris de sources officielle et syndicale. Le ministère de l’Intérieur a fait état d’un mort et deux blessés parmi les « assaillants » et de plusieurs blessés parmi les agents de sécurité, dont deux sont dans le coma. Selon une source syndicale contactée par l’AFP, les affrontements qui se sont produits à Menzel Bouzayane, une localité à 60 km de Sidi Bouzid, en proie à des troubles sociaux depuis plusieurs jours, ont fait un mort et dix blessés. Mohamed Fadhel, syndicaliste de l’enseignement secondaire a affirmé que le manifestant décédé, Mohamed Ammari, 18 ans, a été touché à la poitrine. Plus de deux milles habitants de Menzel Bouzayane (280 km au sud de Tunis) ont participé à cette manifestation, décrite comme « très violente » par M. Fadhel. Dans un communiqué diffusé par l’agence gouvernementale TAP, le ministère de l’Intérieur affirme que « des groupes d’individus ont incendié la locomotive d’un train et mis le feu à trois véhicules de la garde nationale, avant d’attaquer le poste de la garde nationale de la ville ». Après avoir essayé de les dissuader, des agents de la garde nationale ont été amenés « à recourir aux armes dans le cadre de la légitime défense », selon la même source. M. Fadhel a indiqué que des renforts de police dépêchés de Sidi Bouzid, ont encerclé la ville de Menzel Bouzayane en en interdisant les accès ajoutant que les forces de l’ordre ont procédé à une vague d’arrestation. La région de Sidi Bouzid est en proie à des troubles sociaux à la suite d’une tentative de suicide d?un Tunisien de 26 ans, diplômé de l’université. Le 17 décembre, Mohammed Bouazizi, vendeur ambulant de fruits et légumes, s?est fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n?ayant pas les autorisations nécessaires. Désespéré, le jeune homme s’était aspergé d’essence pour s’immoler par le feu. Grièvement brûlé, il a été transféré dans un centre médical près de Tunis. Ce premier incident a provoqué des protestations qui ont dégénéré en affrontements entre la police et des habitants. Le pouvoir avait affirmé que ces heurts n’étaient qu’un « incident isolé » et dénoncé leur exploitation à des fins politiques « malsaines » par l’opposition. Le 22 décembre, un jeune Tunisien de Sidi Bouzid, s’était électrocuté au contact de câbles de haute tension après avoir escaladé un poteau électrique en criant qu’il ne voulait « plus de misère, plus de chômage », selon Ali Zari, un dirigeant syndicaliste. Le ministre de Développement, Mohamed Nouri Jouini s’est déplacé jeudi à Sidi Bouzid, pour annoncer des mesures présidentielles pour la création d’emplois et le lancement de projets d’un montant de 15 millions de dinars (1 dinar= 0,52 euro). Lors d’une conférence de presse, le Parti démocratique progressiste (opposition légale) a appelé vendredi à mettre fin à la compagne d’arrestation et à l’ouverture d’un dialogue avec les composantes de la société civile et les jeunes chômeurs


Incidents à Bouziane, la police tunisienne tire, un mort


Reuters 24/12/10 22:39 TUNIS (Reuters) – Un civil a été tué et plusieurs personnes ont été blessées vendredi en Tunisie lorsque la police a ouvert le feu pour disperser des manifestants lors d’incidents dans une ville de province, ont rapporté un porte-parole du ministère de l’Intérieur et des sources syndicales. Le porte-parole a déclaré que la police avait été contrainte d’ouvrir le feu en état de légitime défense après avoir en vain tiré en l’air pour disperser des dizaines de manifestants à Bouziane, à 240 km au sud de Tunis. Les émeutiers se sont retranchés dans un commissariat de police et ont incendié le bâtiment et des voitures de police à l’aide ce cocktails molotov, a dit le porte-parole cité par l’agence tunisienne TAP. Il a ajouté qu’un manifestant avait été tué et deux autres blessés, dans préciser la cause des affrontements. « De nombreux membres de la garde (nationale) ont subi des brûlures, deux d’entre eux sont dans le coma », a-t-il dit. Mohamed Fadel, dirigeant du syndicat de l’Enseignement secondaire, a donné le nom du défunt. « Mohamed Ammari a été tué d’une balle à la poitrine lorsque la police a ouvert le feu, et de nombreux autres manifestants ont été blessés », a-t-il dit. « La police a maintenant pris le contrôle de la situation (…) Il y a un quasi couvre-feu dans la ville », a-t-il déclaré par téléphone depuis Bouziane. Des incidents violents avaient éclaté la semaine dernière à Sidi Bouzid après le suicide d’un homme protestant contre le fait qu’il était sans emploi. Le mouvement de protestation s’était étendu à plusieurs localités voisines. Le gouvernement tunisien a accusé lundi ses opposants de manipuler les incidents du week-end dernier à Sidi Bouzid pour discréditer les autorités. Deux témoins ont dit à Reuters qu’une émeute avait repris lundi soir à Sidi Bouzid, opposant des centaines de jeunes à la police qui avait utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Les émeutes sont extrêmement rares en Tunisie où le gouvernement du président Zine al Abdine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, coopère étroitement avec les gouvernements occidentaux pour combattre les activistes d’al Qaïda. Tarek Amara; Nicole Dupont pour le service français

 

Collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitants de Sidi Bouzid

Appel en urgence à un rassemblement demain, samedi 25 décembre 2010, à 14h00 à Paris près de la station de métro couronnes (métro couronnes, ligne 2).


Après le décès avant hier du jeune Houcine Falhi à Sidi Bouzid, le jeune Mohamed Amari (24 ans), atteint par une balle en pleine poitrine, est mort aujourd’hui à Menzel Bouzaïene. La police n’a pas hésité aujourd’hui à tirer sur les manifestants dans cette ville. Sidi Bouzid connait depuis 8 jour un important mouvement de protestation populaire, les manifestations et les affrontement avec les forces de répression s’est étendu à la plupart des villes de la région (Sidi Bouzid, Meknassi, Jelma, Menzel Bouzaïene, Sidi Ali Ben Aoun…). Devant la gravité de la situation et afin d’exprimer notre solidarité avec la population de Sidi Bouzid, le Collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitants de Sidi Bouzid appelle en urgence à un rassemblement demain, samedi 25 décembre 2010, à 14h00 à Paris près de la station de métro couronnes (métro couronnes, ligne 2). Collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitants de Sidi Bouzid


Comité de soutien des manifestants en Tunisie

Communiqué distribué lors du rassemblement de Genève


Une nouvelle fois, la Tunisie a été secouée, ce week-end, par des émeutes sociales, qui ont pris un tournant violent. Cette fois-ci, c’est Sidi Bouzid qui s’est enflammé. Mohamed Bouazizi, un jeune marchand de rues âgé de 26 ans, se voit confisquer ses effets par la police municipale pour commerce illégal. Bouazizi est un «diplômé chômeur», l’incarnation d’un gâchis. Celui de toute une génération incitée à poursuivre des études supérieures mais qui ne trouve pas d’emploi sur le marché du travail. Un autre jeune Tunisien s’est suicidé mercredi 22 décembre par électrocution. Houcine Neji, 24 ans, a escaladé un poteau électrique en criant qu’il ne voulait « plus de misère, plus de chômage », avant de s’électrocuter au contact de câbles de haute tension. L’homme est tombé inerte devant une foule ahurie, qui le suppliait de renoncer à son acte désespéré. Ces actes à répétitions ont provoqué des protestations qui ont dégénéré en affrontements entre la police et des habitants en colère : ceux-ci ont mis le feu à des pneumatiques et scandé des slogans pour réclamer leur droit sociaux et politiques. Après Redayef, BenGardenne, La Chebba, Sidi Bouzid, Meknassi la révolte contre la misère et l’ injustice brutales des autorités Tunisiennes s’ organise. Le « Comité de soutien des manifestants en Tunisie » s’ organise pour : – Dénoncer la brutalité des forces de l’ordre qui continuent de maltraiter les jeunes en Tunisie – Demander la libération de toutes les personnes détenues suite à ce mouvement. – Saluer la lutte des jeunes, avocats et des syndicalistes qui refusent la politique ultra sécuritaire du pouvoir tunisien

Pour le Comité de soutien des manifestants en Tunisie Mohamed Jribi +41 787737390 — Jalel Matri +0041792038841 — Anouar Gharbi +41 79 246 57 03


Tunisie/émeutes: manifestation à Paris


AFP 23/12/2010 | Mise à jour : 21:46 Une trentaine de personnes ont manifesté à Paris contre « la dictature en Tunisie », après des heurts survenus dans la ville de Sidi Bouzid, à la suite de la tentative de suicide d’un jeune Tunisien, a constaté un journaliste de l’AFP. Des manifestants s’étaient rassemblés à l’appel d’organisations basées en France, dont l’Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF) ou Solidarité tunisienne. Sous un froid glacial, les manifestants ont scandé en arabe « A bas la dictature en Tunisie! » ou « L’emploi est un droit, bande de voleurs! ». Mercredi, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) avait exprimé « sa vive inquiétude face à la situation en Tunisie après les émeutes » à Sidi Bouzid. Selon la FIDH, les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui ont commencé samedi à Sidi Bouzid (265 km de Tunis), « se sont propagés aux villes alentour » et ont « perduré jusqu’au mardi matin ». « Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés. A ce jour, trois personnes sont toujours détenues par les forces de police tunisiennes », selon la FIDH, qui réclame leur « libération » et « une enquête impartiale ». Le 17 décembre, Mohammed Bouazizi, 26 ans, vendeur ambulant de fruits et légumes, s’est fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n’ayant pas les autorisations nécessaires. Désespéré et empêché de plaider son cas devant le préfet, le jeune homme s’était aspergé d’essence pour s’immoler par le feu, selon la FIDH et des témoins. Grièvement brûlé, il a été transféré dans un centre médical soignant les grands brûlés près de Tunis. Toujours à Sidi Bouzid, ville agricole frappée par le chômage, un Tunisien de 24 ans, Houcine Neji, s’est suicidé mercredi par électrocution en grimpant sur un pylône, selon une source syndicale tunisienne. Sans confirmer la thèse du suicide, le gouvernement tunisien a fait état d’un « décès sur place » du jeune homme et ouvert une enquête. Tunis avait qualifié lundi les heurts d' »incident isolé » et dénoncé leur exploitation à des fins politiques « malsaines ».  

 


Les affrontements à Sidi Bouzid se poursuivent


Proposé par redaction le Mercredi 22 décembre 2010 Les affrontements entre la population et les forces de l’ordre venant de différentes régions, se poursuivent. Ces émeutes ont eu lieu suite au drame du jeune Mohammed Al Bouazizi, qui s‘est donné la mort en s’immolant par le feu, le vendredi 17 décembre, devant le siège du Gouvernorat. La victime, un diplômé chômeur, a eu recours à cet acte désespéré pour protester contre les autorités qui lui ont interdit d’exercer un travail précaire de vendeur de légumes ambulant. Selon nos sources, les affrontements se sont poursuivis dans les quartiers populaires, surtout dans le quartier Anour charki, le plus touché par la pauvreté. La police a utilisé des véhicules et des motos pour disperser les manifestants. Ils ont également lancé des bombes lacrymogènes, y compris à l’intérieur des maisons, causant ainsi l’asphyxie d’un nourrisson de 3 mois, selon un témoin oculaire. Par ailleurs, plusieurs manifestants ont été arrêtés, puis relâchés. Trois agents de l’ordre ont été blessés durant les affrontements. La situation risque d’empirer dans les prochains jours. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 22 decembre 2010) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-Les-affrontements-a-Sidi-Bouzid-se-poursuivent-416.html


Sidi Bouzid: le ministre du Développement et de la Coopération internationale annonce un premier lot de projets de développement

Approbation de 3 projets de développement intégré Distribution de 306 accords de financement de projets par la BTS Réalisation d’un parc industriel et technologique multi-sites Création d’un fonds commun de placement Création d’une société mutuelle de services agricoles Organisation, le 5 Mars 2011, d’une journée de partenariat et d’investissement, avec la participation des banques, des SICAR et des structures d’appui


SIDI BOUZID, 23 déc 2010 (TAP) –

Les nouvelles décisions présidentielles visant à consolider le processus de développement et l’emploi dans les régions intérieures, notamment, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, ont été au centre de la session extraordinaire du conseil régional du gouvernorat, tenue, jeudi, au siège du gouvernorat, sous la présidence de M.Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la coopération internationale en présence du gouverneur, députés, sénateurs et cadres de la région. Ouvrant la session, M.Mourad Ben Jalloul, gouverneur de la région, a passé en revue les réalisations accomplies dans le gouvernorat de Sidi Bouzid dans les différents domaines. Depuis le changement, a précisé le gouverneur, le montant des investissements affectés à la région, a atteint 2350 millions de dinars, ce qui illustre de manière éloquente l’intérêt continu que porte le Chef de l’Etat au processus de développement régional, spécialement dans les régions de l’intérieur ainsi que sa volonté de garantir les conditions d’une vie décente à tous les citoyens. M.Jouini, a, pour sa part, affirmé que la tenue de cette session s’inscrit dans le cadre du suivi de la concrétisation des plans et objectifs du programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis», s’agissant plus particulièrement du plan spécial visant la consolidation du processus de développement dans toutes les régions du pays, et notamment, dans les gouvernorats qui ont plus besoin de soutien, à l’instar de la région de Sidi Bouzid. Il a fait remarquer que l’Etat a entamé l’élaboration d’une approche de développement de plusieurs régions, particulièrement, des gouvernorats de l’intérieur et de ceux des zones frontalières, et ce, en concrétisation de la volonté du Président Ben Ali de garantir les attributs d’un développement régional solidaire et de réunir les conditions d’une vie décente à tous les citoyens, dans les différentes régions du pays. Le ministre a indiqué que malgré une conjoncture mondiale difficile et son impact sur l’emploi, la Tunisie, sous la conduite du Président Ben Ali, est parvenue à se prémunir des impacts pervers de cette crise, à la faveur de la mobilisation d’importantes ressources pour le développement de l’infrastructure de base, la réalisation de méga-projets, outre, l’ouverture de nouvelles perspectives dans les domaines de l’éducation et de la formation ainsi que dans les secteurs sensibles dans toutes les régions. Il a mis en exergue les réalisations accomplies, depuis le changement dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, lesquelles ont permis d’améliorer les différents indicateurs de développement de la région, évoquant les défis auxquels font face les différentes régions du pays et au premier rang desquels figure l’emploi. M.Jouini a, par ailleurs, passé en revue les différentes composantes de la stratégie ordonnée par le Chef de l’Etat, le 15 décembre 2010, et qui concernent le développement des régions de l’intérieur, moyennant des investissements de l’ordre de 6500 millions de dinars. Ces investissements, destinés à financer des projets, déjà programmés et d’autres projets supplémentaires, visent à créer une dynamique économique, à intensifier la création d’emplois, à améliorer la qualité de vie, à garantir des sources de revenus et à développer les agglomérations rurales situées à la périphérie des villes. M.Jouini a souligné que cette stratégie s’articule autour de la consolidation de la formation et de l’enseignement des langues, des sciences et des techniques, à travers la mise au point d’un programme de formation spécifique subventionné à la portée de toutes les familles. L’objectif est de leur fournir plus d’opportunités pour intégrer le processus de développement technologique et scientifique dans les régions. Cette stratégie concerne également le parachèvement du réseau des parcs industriels multi-sites et technopoles, la création de fonds de placement à risque en appui aux efforts déployés par les sociétés de développement régional d’investissement, en matière de stimulation de l’investissement dans les gouvernorats concernés, l’organisation de journées de partenariat, outre, la mise en place d’un programme additionnel des interventions de la Banque tunisienne de solidarité (BTS) et l’élaboration d’une stratégie de promotion utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC). Le ministre a annoncé, à cette occasion, un premier lot de projets qui s’inscrivent dans le cadre du plan présidentiel pour le développement du gouvernorat de Sidi Bouzid. Ces projets concernent : * La réalisation d’un parc industriel et technologique multi-sites composés de zones et locaux industriels, d’espaces technologiques, de cyberparcs (centres de travail à distance) et d’une cité de petits métiers * Le renforcement du raccordement du gouvernorat aux réseaux routier et de communication et la consolidation des pistes vicinales * La création d’un fonds commun de placement dédié au gouvernorat de Sidi Bouzid. Doté d’un capital de 5 millions de dinars, ce Fonds contribuera au financement des investissements qui seront identifiés dans le gouvernorat * La mise au point d’une stratégie de promotion pour attirer l’investissement dans la région et diversifier sa base économique * Le renforcement des structures d’appui et la création d’un espace d’initiative dans le gouvernorat * La mise en place d’un programme complémentaire de formation certifiante dans les langues et les TIC au profit des diplômés du supérieur. L’objectif est de disposer, en temps opportun, des qualifications et compétences nécessaires dont auront besoin les futurs espaces technologiques et cyberparcs * La création d’une société mutuelle de services agricoles à Sidi Bouzid pour le renforcement des filières des laitages et des viandes rouges * L’organisation, le 5 Mars 2011, d’une journée de partenariat et d’investissement, avec la participation des banques, des SICAR et des structures d’appui, en vue de booster l’investissement privé dans la région. Le plan vise en outre, à consolider l’infrastructure de base et les équipements collectif et à améliorer les conditions de vie, et ce, dans le cadre d’une vision cohérente participative engageant toutes les parties concernées aux plans régional et national. La session a été l’occasion de prendre connaissance des propositions et approches des cadres de la région sur les moyens à mobiliser pour stimuler le développement dans les différentes zones du gouvernorat. Au début de la session, les participants ont réprouvé l’exploitation par certaines parties, d’un incident isolé et dramatique aux fins d’induire en erreur et de semer le trouble, relevant que de telles surenchères ne sauraient, en aucun cas, occulter les grandes réalisations accomplies dans la région. Certains participants ont appelé à réexaminer les incitations instituées en faveur de certaines régions en matière de développement, à développer les industries agroalimentaires dans la région de Sidi Bouzid (transformation des produits alimentaires spécifiques de la région), à optimiser l’exploitation des ressources naturelles disponibles en vue d’attirer les Investissements directs étrangers (IDE), à créer des pôles industriels et des méga-projets devant réduire le chômage. Ils ont souligné l’intérêt qu’il y a à créer un campus universitaire dans la région ainsi qu’une centrale laitière et de viandes, outre, le développement du réseau routier afin de faciliter les liaisons avec les gouvernorats avoisinants. A la fin de la session, les participants ont mis en exergue la sollicitude dont bénéficie la région, exprimant leur appui total à la politique et aux choix judicieux du Président Ben Ali ainsi que leur attachement à sa personne en tant que Leader du pays. Cette session a été marquée par l’approbation de 3 projets de développement intégré d’un coût de 15 millions de dinars. Une deuxième tranche de 3 autres projets est prévue, pour la prochaine période, au profit de trois délégations du gouvernorat. Quelques 306 accords de financement de projets par la BTS ont été, distribués, comme première tranche, au profit de bon nombre de jeunes, particulièrement, de diplômés du supérieur de la région.  


Opinion – Sidi Bouzid : la portée d’un fait divers


Par Zyed Krichen Il y a quelques jours un drame survint dans la ville de Sidi Bouzid. Mohamed Bouazizi, un jeune diplômé de l’Enseignement Supérieur au chômage, âgé de vingt-six ans s’est immolé par le feu devant la bâtisse du gouvernorat. La raison de cet acte de désespoir extrême et ultime ? Ce jeune de vingt-six ans, au chômage depuis quelque temps, et manifestement sans ressources familiales, est devenu marchand ambulant clandestin. Il a eu affaire à la police municipale au moins à une reprise sinon deux. Il avait voulu contacter des responsables au siège du gouvernorat. Il n’a pas pu le faire. La vie s’est assombrie et lui est parue sans horizon possible. Il a choisi la pire des solutions, s’immoler par le feu pour exprimer son mal-être et son désespoir total. La ville était en émoi. Des manifestations spontanées de dizaines de jeunes ont eu lieu, des locaux symboliques et administratifs ont été visés. Heureusement que l’intervention avisée des forces de l’ordre a évité le pire, et le calme est revenu à la ville, même si les esprits sont encore sous le choc. Les autorités locales ont vite secouru la victime et il est actuellement sous soins intensifs dans l’Institut des grands brulés de Ben Arous. Que peut-on retenir de ce fait divers tragique ? 1- Tout d’abord qu’il est malhonnête d’instrumentaliser le malheur des gens pour des calculs politiciens sans envergure. Les malheurs individuels et collectifs ne sont l’apanage d’aucun pays et ne sont imputables (au sens de la responsabilité juridique) à aucun système de gouvernement. 2- Il n’empêche que les faits divers de ce type nous disent quelque chose sur notre société qu’il faut savoir écouter et analyser. D’immenses efforts sont faits actuellement en Tunisie en faveur de l’emploi, pour preuve le taux de chômage qui a été ramené de 13,3% à 13% pour cette année. Cependant la réussite quantitative de notre système éducatif (de plus en plus de jeunes accèdent à l’Enseignement supérieur et voient leurs études couronnées de diplômes) a fait que le taux de chômage chez les jeunes diplômés (18%) soit nettement supérieur à celui de la moyenne nationale. Il en résulte un paradoxe curieux : un jeune diplômé de l’Enseignement supérieur a 30% de chances de moins d’accès au marché de l’emploi que la moyenne des Tunisiens. Cela se vit douloureusement chez les 120.000 chômeurs diplômés, dont un nombre important le sont de longue date et dont plus du tiers sont quasiment inemployables sans passer par une nouvelle formation. Actuellement les études ne sont plus la planche de salut et cet ascenseur social qui fonctionnait merveilleusement bien jusqu’à il y a une dizaine d’années est en panne actuellement. Certes cette situation est temporaire et elle présente, sur le moyen terme, des atouts supplémentaires pour la Tunisie, mais il n’empêche qu’au jour d’aujourd’hui l’avenir n’est pas rose pour un nombre important de notre jeunesse. 3- Le communiqué officiel sur cette affaire fait état des efforts publics d’investissement dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. De cela, les gens de bonne volonté n’en doutent point. Seulement les régions de l’intérieur du pays ont un tel déficit de développement, dû à une histoire séculaire, que les efforts immenses des pouvoirs publics ne donneront leurs pleins effets que dans deux ou trois décennies. 4- Les statistiques et les chiffres c’est extrêmement important mais c’est le ressenti des gens qui est fondamental pour eux. Que la plupart des indicateurs de notre développement économique et social sont au vert est une vérité bien établie, mais ce n’est pas cela que ressentent un certain nombre de nos compatriotes. C’est un peu comme l’histoire du réchauffement climatique. La moyenne de la température de la terre augmente, mais allez dire cela aux Européens qui sont en train de vivre l’un de leur hiver les plus durs ! Il en va de même à l’échelle du progrès d’une société. Les couches populaires dont les enfants sont les plus frappés par le chômage, même quand ils sont diplômés, ne perçoivent pas le progrès social chanté et louangé tout au long de la journée par les médias officiels. 5- Ces facteurs, de fond, qui expriment les mutations d’une société émergente doivent nous inviter à changer de discours médiatique et d’approche politique et psychologique de la précarité dans notre société. Tous les médias de la presse écrite et de l’audiovisuel privé ont fait de la libération du jeune Montassar leurs Unes et des moments forts d’antenne. Cela se comprend et se justifie, car le fait divers est l’élément fondamental d’une information de proximité, même si on n’a pas beaucoup réfléchi sur la signification de ce nouveau type de criminalité dans notre pays. Quant au tragique fait divers de Sidi Bouzid, rien ! Silence radio ! Alors que l’aspect émotionnel, cherché par les médias, est aussi fort sinon plus dans ce cas de figure. Pourquoi cette attitude à la limite du mépris, pour cet enfant de la Tunisie qui n’a pas su maîtriser son malheur et son désespoir. Cela dit bien des choses sur la défaillance de notre système médiatique à être à l’écoute des petites gens quand ces malheurs touchent, pense-t-on, à la sphère du politique. Le jeune qui s’est immolé ne l’a pas fait pour protester contre la politique de l’Etat, et même s’il l’avait fait dans ce sens cela justifie-t-il le silence des médias ? Ne disons-nous, nous tous, par là que le malheur et parfois le désespoir des Tunisiens qui n’arrivent pas ou plus à s’en sortir ne nous intéressent pas ? Voilà encore une occasion où nos médias ont totalement échoué pour retrouver une part de leur crédibilité perdue. Que va penser de nous le lecteur lambda quand il découvre sur nos colonnes ce mardi 21 décembre la mise au point officielle sur ce drame, mais auparavant aucune information n’a filtré sur ce qui s’est passé à Sidi Bouzid. On n’est plus dans les années soixante. La parabole et l’internet ont changé radicalement la donne de l’information. Dieu merci. Ne laissons pas à Facebook et autres chaines satellitaires l’exclusivité de parler des problèmes qui devraient être traités en premier lieu par nos propres médias. Ne crions pas à l’instrumentalisation quand nos médias sont, eux défaillants. 6- Le président Ben Ali n’a cessé de montrer, depuis son accession à la magistrature suprême, sa profonde sollicitude pour tous les enfants de la Tunisie et surtout pour ceux qui sont dans la misère ou le malheur. Les pouvoirs nationaux et locaux doivent faire de cette sollicitude leur devise première en étant davantage plus à l’écoute des citoyens les plus démunis afin d’anticiper les situations de crise. Il est incontestable que la police municipale de Sidi Bouzid n’a fait qu’appliquer la loi en interdisant l’installation d’un vendeur à l’étalage non agréé. Mais il y a la loi et la manière de l’appliquer. La police municipale, police de proximité par excellence, ne doit pas oublier que les milliers de vendeurs à la sauvette sont d’honnêtes citoyens qui cherchent à gagner leur vie à la sueur de leur front. Le rappel à l’ordre doit se faire avec humanité en cherchant des solutions de conciliation, tout en préservant scrupuleusement la dignité de ces pauvres gens. Je suis persuadé que les policiers de Sidi Bouzid, eux-mêmes enfants du peuple, vivent très mal ce tragique incident. Ils n’y ont aucune responsabilité juridique. Mais dans la vie il n’y a pas que les lois. Il y a aussi ce souci de l’autre et cette gentillesse qui est l’une des facettes de la noblesse de l’âme. Les gens de Sidi Bouzid et tous les Tunisiens prient pour que Mohamed Bouazizi se rétablisse avec le moins de séquelles physiques et morales et que cette tragédie ne se reproduise plus. Nous aussi. Zyed Krichen est le directeur de la rédaction du magazine Réalités d’où est extraite cette tribune parue dans le dernier numéro, avec l’aimable autorisation de l’auteur (Source: « Business News » le 24 decembre 2010) Lien:http://www.businessnews.com.tn/Opinion—Sidi-Bouzid–la-port%C3%A9e-d%E2%80%99un-fait-divers,526,22771,3


« Best of 2010 »


par Taoufik Ben Brik
L’année s’achève sur l’immolation de Mohamed Bouazizi, jeune chômeur diplômé de Sidi Bouzid, et l’embrasement de toutes les bourgades alentours. « Comment inventer dans un univers où il n’y a rien de neuf sous le soleil depuis le temps de Salomon ? » Arrabal On vient tout juste de nous repaître sur les restes décomposés de Wikileaks et ses fabuleuses révélations sur notre Rais aux mille gendres tigrés et cendrés, que l’année 2010 s’achève sur l’immolation de Mohamed Bouazizi, jeune chômeur diplômé, de Sidi Bouzid, et l’embrasement de toutes les bourgades alentours du chef-lieu du second pays, pays des oubliés de dieu. Al Mounachadat, les appels à une sixième ou septième investiture (j’arrête le compte) bat son plein : trois millions au Grand livre des comptes. Les procès iniques éclatent comme des feux de brousse, partout le territoire, et la chasse aux « jeunes Kwanjias », les chababs islamistes, fait rage. Nos Julian Assange locaux, Zouheir Makhlouf, Taoufik Ayachi, Slim Boukhdhir, Fahem Boukadous, Slim Bagga, Oum Zied, Mouldi Zouabi, Takriz band, Tunisnews, Tunizine, RadioKalima…font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils peuvent, en prison, en exil, en résidence surveillée, dans la peur, sans le sous, la grisaille et la mort dans l’âme. Les chemins de la liberté sont obstrués. Le siège de la ville minière de Redeyef s’installe dans l’indifférence. Benguerdane, ville frontalière tuniso-libyenne, une Tatouine grandeur nature sortie tout juste de la saga, la Guerre des Etoiles, a connu son automne de la colère. Le terrorisme d’Etat aux 3 P (Parti-Police-Pègre) fait des ravages. Depuis 1956. Loin du tumulte, le statut de partenaire privilégié avec l’Europe avance. Derrière ou en arrière le microcosme se débat pour reconquérir son droit d’ainesse à la liberté d’organisation, d’expression, de réunion, de manifestation, de grève, de circulation. Son dream à une injustice indépendante, à une administration neutre, à une répartition fraternelle des richesses (Hum…), à l’alternance. A l’Andalousie perdue ou la Grèce antique et nue. La confusion avec le chien et le sandwich des mêmes mythes est flagrante. Hamma Hammami pour qui 2014, prochaine année électorale, est un non-évènement, commente :  » l’année 2010 est l’année du gourdin qui s’abat sur nos pauvres têtes. » « Maigre Best of…Carrément, il n’y a pas de Best of, ni de Bad of d’ailleurs », renchérit Oum Zied, une langue pendue. Ce qu’il y a c’est juste des parodies de fournée et des semblants de cuvée. Nous sommes loin, très loin du soulèvement du peuple iranien, de la chute du Chah Ridha Bahlawi, et de l’ascension de l’Ayatollah Khomeiny. Hic et nunc, Ben Ali y est et y restera…et la p’tite Tunisie pas la peine ! Un best of… est un collier de faits précieux, des histoires à ne pas raconter la nuit ni le jour d’ailleurs. « Pour épater le lecteur, il lui faut du cul », m’enseignait Bukowski, un maître surprenant. Le cul, dans ce pays qui est le mien, n’est pas halal, haram. Peut-on se rabattre sur l’argent ? L’argent est maléfique, il brûle tous ceux ou celles qui essayent de le débusquer. Sihem Bensedrine, en 2001, a fait les frais de son indiscrétion. Elle a été embastillée manu militari, trois mois durant. Le pouvoir fera l’affaire, donc. Les gens sont férus d’intrigues du palais, des frasques de la cour et des sauts de colère du Roi. A tes risques et périls. Riadh Ben Fadhl, il y a de cela dix ans, s’est aventuré dans les arcades de Carthage, l’antre du Power. A l’arrivée : deux balles dans le buste. Que reste-t-il ? Des restes…Dissimuler et enjoliver la misère du quotidien, la violence et les sentiments de ceux qui se curent le nez. Ne gênez personne. Et surtout faites plaisir à tout les cons de la planète. Parler de soi et s’auto-descendre. J’ai chanté : « j’ai descendu un type à Reno, histoire de le regarder crever. » Comment, nom de dieu, dresser le Best of…d’une année d’un pays felouque qui vogue dans un oued, qui chavire au premier petit remous et qui a jeté l’ancre, depuis la première guerre punique, dans une baie de plomb, là où rien ne pousse, rien ne fleurit ? Tant de choses paraissent en gestation, dîtes-vous ? Des « Basta » à gogo, « les clefs de Carthage, dans la poche », « l’après Ben Ali Tawa Tawa », « Al Galayan »… La tempête, cocher, que dieu nous en préserve ! …On emploie des mots sans réfléchir alors qu’ils ne valent que pour les prochaines minutes, les prochaines semaines, avec un peu de chance les prochains mois. Ces crédules ne savent-ils pas que « Dieu fait se mouvoir le joueur et celui-ci la pièce. » « Quel dieu derrière Dieu fait esquisser la trame ? » « De poussière et de temps et de songe et d’agonies », tranche l’écrivain argentin Jorge Luis Borges, incorrigible joueur d’échecs. Et mat. Ce qu’on écrit, ce qu’on dit, ce qu’on cogite s’en va comme un crachat dans un océan de NO HOPE. L’année 2010 est à l’image des belles de ma belle, toutes sexagénaires, Sana Ben Achour, Alya Chammari, Khadija Cherif, Jalila Baccar, Raja Ben Ammar, toutes des Machkaya, la splendide. Machkaya est la seule à ne pas voir ni à reconnaitre son âge. Tous les voisins, Mongi le coiffeur de l’Africa, Habib le maître pâtissier, Khaled le gérant de Marsa Club, Taieb le dentiste de la rue des trois œillets, lui donnent du Khalti, tante, hajja…, signe de respect pour une dame âgée. Ce n’est pas parce que Machkaya se croit encore coquette, belle ou verte, non, elle sait que-déjà- le poids de l’âge lui pèse, que les cernes ont cerné les vestiges de son beau regard noir olive, et qu’elle ne peut rien contre l’haleine fétide de la vieillesse. Ce qu’il y a, en fait, c’est ce sentiment d’être mineure, subalterne, auxiliaire, dépendante, irresponsable… « qu’elle doit demander la permission pour aller s’alléger au petit coin. »…, qui la ronge, la gangrène. Machkaya veille est demeurée cette femme gamine qui garde la garde robe de son treizième anniversaire. Elle a vécu sa pauvre vie peureuse et amputée. Une vie branchée sur le mensonge, le fard, la névrose, la connerie, la couardise, la délation, la convoitise et le rien, rien dans le passé, rien dans le présent, rien dans le futur. Rien dans la vie, rien dans la mort. Rien avant la vie, rien après la mort. Rien de rien. Cette ancienne gloire, portrait craché de Dorian Gray, c’est Tunis-city 2010. Pour l’auteur, Oscar Wilde :  » il est deux choses des plus émouvantes dans la vie : la laideur qui se sait, et la beauté qui s’ignore. » Of. Taoufik BEN BRIK

(Source: Nouvelobs.com Le vendredi 24 décembre 2010)


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispp.free@gmail.com Tunis, le 23 décembre

Procès du dirigeant du mouvement En Nahdha : Salah Ben Abdallah


La chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance a examiné dans la matinée du jeudi 23 décembre l’affaire n°15660 dans laquelle est déféré Salah Ben Abdallah, ex prisonnier politique et dirigeant du mouvement En Nahdha pour outrage verbal à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions en vertu de l’article 125 du code pénal (infraction punissable d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 120 dinars) […] L’accusé déféré en liberté était défendu par Maîtres Mokhtar Idoudi et Choukri Senoussi qui ont fait valoir que l’accusation avait été montée de toutes pièces et que les personnes prétendument lésées étaient en réalité les agresseurs qu’il fallait arrêter et juger. Maître Idoudi a demandé à ce que le dossier de l’affaire soit présenté au parquet afin que les agents qui avaient agressé violemment son client soient déférés, se basant sur la plainte déposée par Maître Mourad Labidi pour Salah Ben Abdallah et le certificat médical établissant les lésions physiques occasionnées par l’agression. […] Pour le comité de suivi des procès Le Vice Président de l’Association Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Des agents de police poussent un gérant de café au Kef à se suicider


Proposé par redaction le Mercredi 22 décembre 2010 Un homme s’est suicidé le 13 décembre, en se taillant les veines dans son café situé dans la ville du Kef (Nord Ouest). Selon nos sources, le café situé en face du siège du Gouvernorat et au croisement des siège du Comité de coordination du RCD et du commissariat central de police. Ce qui a donné au café le nom de café de la police. Les habitués du café, qui sont en grande majorité les fonctionnaires des administrations avoisinantes et de la police qui ont pris pour habitude de ne pas régler leurs consommations, et comme leur présence massive n’incitait pas la clientèle « civile » à fréquenter l’établissement, l’établissement a ainsi été mis en faillite, ce qui aurait poussé le gérant du café au suicide. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 22 decembre 2010) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-Des-agents-de-police-poussent-un-gerant-de-cafe-au-Kef-a-se-suicider-412.html


Les juges du bureau légitime interdits d’assister au congrès de l’AMT


Proposé par redaction le Mercredi 22 décembre 2010 Des agents de police en civil, à pied, en voiture et en motos, ont encerclé les domiciles des juges membres du bureau légitime afin de les empêcher d’arriver sur les lieux où se tient le congrès de l’Association des magistrats auquel ont appelé les putschistes et qui s’est déroulé le 19 décembre dans un hôtel de la banlieue Nord de Tunis. Les forces de sécurité ont appréhendé le juge Hamadi Arahmani, qui a pu atteindre la banlieue Nord dans un barrage dressé par loin de l’hôtel où se tient le congrès ; Les policier lui ont clairement signifié que selon des ordres venant d’en haut, ils avaient pour instruction d’empêcher les juges membres du bureau légitime de se rendre au congrès. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 22 decembre 2010) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-Les-juges-du-bureau-legitime-interdits-d-assister-au-congres-de-l-AMT-415.html  


Les Femmes Tunisiennes qui s’habillent n’importe comment et le rap de psycho om :


Dès que j’ai vue cette vidéo, j’ai tous de suite comprise que l’islam n’existait pas en Tunisie. Allah demande aux femmes de mettre le foulard, de bien s’habiller c’est-à-dire de ne pas montrer les jambes, les bras, le cou et de ne pas mettre serré. Dans cette vidéo, c’est tout à fait le contraire. Je trouve que dans les pays arabes ou musulmans, c’est le « faux » islam, alors que dans les pays Chrétiens, l’islam existe vraiment, et j’en suis fière. Je dis et sans avoir peur qu’une partie des femmes Tunisiennes et une partie des femmes d’autres pays musulmans sont mal polies.

Je suis très déçue de cette situation en Tunisie et dans les autres pays musulmans. Le problème chez ces femmes c’est qu’elles font ce qu’elles veulent, et ensuite elles disent qu’elles ont la liberté. Non, elles n’ont pas de liberté. Elles doivent faire ce qu’Allah leur demande. Le jeune qui a fait cette chanson arabe (le rap de psycho om) a toute la liberté de s’exprimer car il n’a commis d’erreur contre personne. Il a raison sur toutes ses paroles, et je suis avec lui. Il a dit toute la vérité et j’espère qu’Allah le remerciera. Donc il ne faut pas le faire passer à la justice. Si vous êtes contre lui, vous n’avez qu’à faire une chanson de rap comme lui, mais vous n’avez pas le droit de le faire passer à la justice. Voilà les réflexions que je tenais à vous dire et j’espère que vous avez appris une leçon après avoir lu ce message. Hajlaoui Olfa

Understanding Homegrown Terrorism


December 12, 2010 By Abu Khawla The recent bomb plots out of Yemen shouldn’t blur the big picture that nowadays, terrorists are mostly homegrown. Their action fits into a new tactical shift that embraces attacks on Western countries conducted from within, by their own Muslim citizens, as it was announced by al-Qaeda’s U.S.-born spokesman, Adam Gadahn. Unlike so-called « lone wolf » violence, which is generally conducted by isolated and disturbed individuals, homegrown terrorism is associated with an international organization. In the case of al-Qaeda, in particular, homegrown terror can strike in the U.S. and other Western countries, unhindered by the logistical problems encountered when it needed to send in bombers from abroad, in addition to the clear advantage that homegrown terrorists have in identifying targets in their countries of residence. For Western countries, the new danger comes in with unprecedented challenges. As an example, the FBI was rightly credited for its ability to make it harder for al-Qaeda members to pass unnoticed in the U.S. after 9/11. Yet the FBI had mistakenly determined Army major Nidal Malik Hasan not to be a threat prior to the shooting at Fort Hood, despite clear signs to the contrary. To understand the phenomenon of homegrown terrorism in the West, we need to understand al-Qaeda’s doctrine, known in Arabic as « Al-wala w’al-bara » (Allegiance and Disavowal). According to this doctrine, a Muslim’s « allegiance » should be restricted to believers, while « disavowal of the infidels » is his religious duty. As regards Muslims residing in non-Muslim countries, which nowadays is the case of homegrown terrorists living in the West, they are religiously bound to dissociate with infidels’ customs. A Saudi textbook for high school pupils warns them: « If they have to live in the infidel lands by necessity, they must harbor hatred for them while living amongst them. » Unfortunately, the same teaching is currently provided in Islamic schools in Western countries. An undercover survey, sponsored by the Washington-based Center for Security Policy, found that Islamic schools in America are exposed to widespread radicalism and that three in four Islamic centers are hotbeds of anti-Western extremism. It is my contention that the above-outlined explanation of homegrown terrorism by al-Qaeda’s ideological inspiration presents a better alternative to the paradigm that stresses the lack of integration of Muslim communities in the West. This is a paradigm that remains superficial to say the least, since it doesn’t explain why Muslims fail to integrate in the West, compared to Chinese and Indian communities, as an example. Also, the argument seems to be based on a wrong premise. According to a Pew poll, 72% of American Muslims responded that their communities are good places to live in. Yet this didn’t reduce the threat of homegrown terrorism in the U.S. compared to Europe, as an example, where Muslims’ integration is clearly lacking. Hence, the problem of homegrown terrorism isn’t so much one of failure to integrate into Muslim communities, but rather a failure to effectively counter the brainwashing machine of al-Qaeda’s doctrine. This was clear following the aborted attempt last Christmas to blow up the U.S. airliner, when a White House review concluded that the problem wasn’t one of failure in information-sharing, but rather of an inability to « connect the dots, » i.e., the inability to make sense of the available information in decision-making. Also when Major Hasan expressed his willingness to join the Yemeni Sheik Al-Awlaki « in the afterlife » in one of the eighteen intercepted e-mails the two exchanged, the FBI experts saw no threat in these messages. Even worse, these experts considered the e-mails consistent with « mental health research about Muslims in the armed forces. » To counter the brainwashing machine of the doctrine of « Allegiance and Disavowal, » the focus should be on the curriculum of Islamic community schools in the West and the Friday mosque sermons. And there is a need for a more effective outreach to the Muslim community, which has a clear advantage in identifying potential local threats. Abu Khawla is a human rights activist and writer.  

(Source: « The American Thinker » le12 decembre 2010)

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