24 décembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N°5 2770 du 24.12.2007

 archives : www.tunisnews.net

Liberté et Equité: Mohammed Saïd Gharbi persécuté

Liberté et Equité: Le prisonnier d’opinion Aymen Ben Belgacem Dridi est en grève de la faim illimitée

AISPP: Zyed Siala, enlevé, libéré et soumis à un chantage

AISPP: Infos en continu

The Arab Program for Human Rights Activists (APHRA) : Tunisia -Security forces trample human rights activists

La fédération des syndicats SUD éducation: Répression syndicale en Tunisie

Le Temps: Dr. Fethi Touzri  « La Réforme politique en Tunisie entre la tentation autoritaire et l’exigence démocratique »

  Réalités : Le terrorisme et son terreau.

Africain manager Voici pourquoi pas ils n’ont pas choisit Tunis


Liberté pour Slim Boukhdir, la plume libre Liberté et Equité URGENCE : sauvez la vie de l’ex-prisonnier Ahmed Bouazizi 33 rue Mokhtar Atya 1001, Tunis Tel / Fax : 71 340 860 Email : Liberté_équité@yahoo.fr Tunis, le 22 décembre 2007

Mohammed Saïd Gharbi persécuté

 
Nous avons été contactés par monsieur Mohammed Saïd Gharbi, détenteur de la carte d’identité nationale n°05679001, demeurant à Menzel Jmil dans le gouvernorat de Bizerte. Il nous a affirmé que la police de Menzel Jmil effectuait des descentes à son domicile de temps à autre et l’obligeait à se soumettre à des investigations en le menaçant d’emprisonnement, depuis son voyage en Syrie en 2002 pour des raisons commerciales. Il exhorte toutes les structures et organisations de droits de l’homme à l’intérieur comme à l’étranger à intervenir pour que soit mis un terme à ces persécutions incessantes perpétrées sans raison par la police politique. Liberté et Équité […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Monsieur Zouhaïer Makhlouf (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour Slim Boukhdir, la plume libre Liberté et Equité URGENCE : sauvez la vie de l’ex-prisonnier Ahmed Bouazizi 33 rue Mokhtar Atya 1001, Tunis Tel / Fax : 71 340 860 Email : Liberté_équité@yahoo.fr Tunis, le 22 décembre 2007
 
Nous avons été contactés par madame Naïma Foudhili, la mère du prisonnier d’opinion Aymen Ben Belgacem Dridi. Elle nous a dit que son fils était en grève de la faim illimitée car l’administration de la prison de Beja lui avait interdit d’échanger les vœux de l’Aïd avec ses codétenus dans la cellule. Le directeur de la prison, le dénommé Sami, avait tenté de justifier ces pratiques extra-judiciaires et inhumaines, il l’avait reçue avant qu’elle ne voie son fils pour lui affirmer que cette interdiction faisait suite à des directives qui lui sont imposées. Lors de la visite qu’elle a rendue à son fils, il lui a dit qu’il était en grève de la faim depuis le jour de l’Aïd, le 19/12/2007 en raison des méthodes inhumaines utilisées contre lui, comme l’interdiction de se laver depuis un mois, la limitation des aliments que sa famille peut lui apporter lors de la visite, soit une politique visant à l’affamer à titre de sanction illégale. Il a affirmé qu’il était déterminé à mener cette grève jusqu’à voir levée cette injustice. […] Liberté et Équité […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Monsieur Zouhaïer Makhlouf (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis E-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 22 décembre 2007

Infos en continu Zyed Siala, enlevé, libéré et soumis à un chantage !

 
L’association a reçu avec soulagement la nouvelle de la libération des fils de l’ex-prisonnier politique Ahmed Siala : Zyed, étudiant de 22 ans et Abderrahmane, lycéen de 18 ans, aujourd’hui 22 décembre, mais la joie de la famille fut de courte durée. Après qu’on eut demandé à Zyed de se rendre au district de la Sûreté de Sakiet Ezzit, pour que lui soit restitué son computer saisi lors de son enlèvement et de celui de son frère, il eu la surprise de se voir appelé par l’agent dénommé Khaled (…) à signer un engagement écrit de collaboration avec les agents de police s’il voulait récupérer son ordinateur. Il a été menacé de représailles s’il n’obtempérait pas. L’association […] Pour la commission de suivi des personnes libérées Le vice président de l’association Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques 43 rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 24 décembre 2007

Infos en continu

La cinquième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Touhami Elhafi a examiné aujourd’hui jeudi 13 décembre 2007 * : * L’affaire n°14549 dans laquelle sont déférés Ahmed Souhaïl, Monjes Ouchtati, accusés d’adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs, d’avoir utilisé un nom, un mot ou un symbole pour identifier l’organisation terroriste, son activité et ses membres, d’avoir hébergé et caché des membres d’une organisation ayant un rapport avec les crimes de terrorisme, et accusés d’avoir pensé rejoindre la résistance irakienne. La commission de la défense était composée de Maîtres Abdelfattah Mourou, Mohammed Sami Trifi et Samir Ben Amor. L’examen de l’affaire a été repoussé au 7 janvier 2007 à la demande des avocats. La première chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Hédi Ayari, a examiné : * L’affaire n°13695 dans laquelle sont déférés Karim Balloumi, Hamdi Abidli, Aymen Melki, Omar Slama, Zyed Labidi, Bassam Yahyaoui, Fayçal Elhouch, Mejdi Zribi, Mimoum Alloucha et Maher Beziouche, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente qui a fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour donner mandat à un groupe de personnes dans le but de commettre une action terroriste hors du territoire de la République, de participation à l’appel à adhérer à une organisation ayant un rapport avec les crimes de terrorisme, d’utilisation d’un nom, d’un mot ou d’un symbole pour identifier l’organisation terroriste, son activité et ses membres, d’entraînements militaires hors du territoire de la République dans le but de commettre un crime terroriste à l’étranger, de mise à disposition d’un local de réunion pour les membres de l’organisation et pour des personnes ayant un rapport avec les crimes terroristes. La commission de la défense était composée de Maîtres Abdelfattah Mourou, Saïda Akrami, Sabah Zouaghi, Anouar Kousri, Samir Ben Amor et Jamaleddine Laskri. Après la lecture de l’acte d’accusation et l’interrogatoire des accusés, les avocats ont plaidé faisant valoir la nullité des procédures, les procès verbaux contenant des aveux qui avaient été extorqués sous la torture et des dates d’arrestations et des PV de garde à vue falsifiés. Le juge a décidé de remettre le prononcé du jugement à l’issue des délibérations. […] Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’association Maître Semir Dilou * sic (LT) (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


 

The Arab Program for Human Rights Activists (APHRA)

Tunisia Security forces trample human rights activists

 
In contradiction with all relevant international human rights conventions signed by the Tunisian republic and the Tunisian laws themselves, human rights activists in Tunisia are still helpless victims of abusiveness, unfair pursuits, and the inhuman and illegal treatment by the security authorities. In this context, on Thursday 20th December 2007, the second day of greater Bairam, the security forces surrounded the office of the Banzert branch of the Tunisian organization for defending human rights to prevent members and human rights activists from getting to the office and felicitating Mr. Ali Ben-Salim, head of the organization, who lives in the floor above the office of the organization. Security forces pushed human rights activists so violently that Ben-Salim, the aged, sick man, fell down and was trampled by the security forces. As a result, Ben-Salim fainted and was moved to the local hospital in Banzert. Security forces put pressures on the officials of the hospital to prevent them from documenting the injuries caused by them in the medical report. The Arab Program for Human Rights Activists (APHRA) feels awfully sorry for this security-based approach to human rights activities and activists in Tunisia. It is evident that this approach is a stable strategy adopted by the state aiming at seizing and terrifying human rights activists and restraining their human rights activities. APHRA also stresses that these actions by the Tunisian security system contradict with the international covenant on civil and political rights, specially articles 7, 12 and 21 that prohibit torture and guarantee the rights to free movement and peaceful assembly respectively. They are also incompatible with the international declaration for human rights defenders. APHRA demands the Tunisian authorities to initiate a fair, impartial and transparent inquiry of the December 20th events around the office of the Banzert branch of the Tunisian organization for defending human rights to identify the persons who injured Ali Ben-Salim and immediately present them to the judiciary authorities and to stop chasing human rights activists. APHRA appeals to Arab and international civil society organizations to show solidarity with Tunisian human rights activists and exert to put an end to the illegal and inhuman harassments and security pursuits made by the security authorities. Kindly contact the Tunisian president Zain Al-Aabdeen Ben Ali on: Telephone: 0021671565400      Fax: 002167156378 And the Tunisian ministry of justice on: Telephone: 0021671561400   —    Fax: 0021671562210 


Répression syndicale en Tunisie !

 

La fédération des syndicats SUD éducation a appris que depuis le 20 novembre 2007, les enseignants Mohamed Moumni, Ali Jallouli et Moëz Zoghlami observent une grève de la faim, soutenue par le syndicat de l’enseignement secondaire de l’UGTT. Ces trois syndicalistes protestent contre le licenciement abusif dont ils ont fait l’objet, en date du 11 septembre dernier. Ils exigent leur réintégration dans leurs postes d’enseignants. En mettant fin à leurs contrats, le Ministère de l’Education Nationale a pris une mesure purement punitive à l’encontre de ces trois enseignants, « coupables » d’avoir exercé leur droit de grève lors de la grève générale de l’enseignement secondaire, en avril dernier. Pourtant, leurs parcours professionnels sont irréprochables, au vu des bonnes notes pédagogiques et administratives qu’ils ont obtenues pendant l’exercice de leurs fonctions. Notre fédération dénonce vivement de tels abus de pouvoir qui représentent un déni de justice et de démocratie. Nous exigeons que nos camarades soient réintégrés sans délai dans leurs fonctions. Nous condamnons avec fermeté l’attitude des autorités et nous diffuserons largement ces informations afin que chacun sache ce qui peut arriver en Tunisie aux hommes et aux femmes qui exercent leurs droits. Que nos camarades soient assurés de notre soutien sans réserve et de toute notre notre solidarité dans leur action.
(Source: Le site de  la fédération des syndicats SUD éducation mis en ligne le lundi 22 décembre 2007) Lien: http://www.sudeducation.org/article2308.html


 « La Réforme politique en Tunisie entre la tentation autoritaire et l’exigence démocratique »: Notre invité du lundi : Le Temps: Dr. Fethi Touzri,membres du bureau politique du PDP

« Le processus de réforme n’arrive toujours pas à se défaire d’une frilosité excessive… »

Quatre membres du bureau politique du Parti Démocratique Progressiste (PDP), docteur Fethi Touzri, Mohamed Goumani, Jilani Abdelli, Habib Bouajila, un membre du Conseil national du PDP, Rami Salhi et un membre de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH), Malek Kefif, ont publié le 12 décembre dernier,

 un document intitulé « La Réforme politique en Tunisie, entre la tentation autoritaire et l’exigence démocratique » dans lequel ils préconisent une voie médiane pour faire avancer les réformes susceptibles d’assainir la vie politique. A cette occasion nous avons invité le Dr. Fethi Touzri. Il nous présente ici les grandes lignes de cette initiative et ses objectifs. Interview.

 

• Le Temps : Quels sont les objectifs de cette initiative ?

-Dr. Fethi Touzri : Justement, c’est la question qui revient souvent. C’est une réflexion collective qui tourne autour du souci, comment faire évoluer le débat sur la libéralisation de la vie politique.

Ce n’est pas une réflexion partisane. C’est un débat national qui intéresse toutes les composantes de la société civile. Nous présentons notre contribution pour justement enrichir ce débat.

• De quel constat a émergé votre initiative ?

-Malgré les mesures positives annoncées par le Président de la République à la faveur du 20ème anniversaire du Changement au bénéfice de la presse de l’opposition parlementaire et la suppression des contraintes du dépôt légal, la continuité dans les choix actuels de démarche graduelle et « prudente » a été confirmée.

Ainsi, et afin de soutenir le processus de réformes, nous avons cherché à identifier dans le discours certaines lignes de démarcation entre différentes contraintes et opportunités d’effets antagonistes pour réagir positivement à ce qui, parmi elles, pourrait éventuellement inciter à une démocratisation réelle et transcender les convergences, ce qui pourrait contribuer à relancer le processus.

• Quelles sont ces lignes de démarcation et quelles sont les points de convergences et aussi de divergences ?

-Il y a la prééminence du parti au pouvoir, son omniprésence à tous les échelons de l’administration et des organes de l’Etat et la marginalisation de la société civile restent depuis l’indépendance des traditions, profondément ancrées dans la culture du pouvoir et ne peuvent qu’influer dans le sens de la tentation autoritaire. Il y a aussi le processus de réformes qui n’arrive pas à se libérer d’une lenteur et d’une frilosité excessives malgré la référence constante à la démocratie et aux droits humains. Mais le Président de la République vient, néanmoins, de rappeler que le multipartisme reste un choix irréversible et que les partis tant au pouvoir que dans l’opposition seront les partenaires obligés d’une compétition loyale dans le cadre d’un système démocratique pluraliste. En excluant les partis non parlementaires des nouveaux avantages accordés à la presse partisane, le discours a confirmé également l’exigence d’un cadre consensuel auquel est tenue de s’astreindre l’opposition dans le but de conforter la stabilité politique et la paix sociale. Par ailleurs, sans vouloir dénier aux partis de l’opposition parlementaire le droit au choix consensuel tel que conçu actuellement, nous estimons que le renoncement au rôle critique et à leur indépendance annihile leur fonction et donne la pire image du pluralisme déclaré. D’un autre côté, la stratégie de l’opposition dite « radicale » cherchant l’alternative immédiate niant obstinément tout acquis ou proclamant l’illégitimité du pouvoir en place, a montré ses limites et contribue à faire perdurer le statu quo. Son échec patent a mis en évidence un mal d’imagination et d’idées nouvelles de nature à convaincre un public plus large en quête d’apaisement, de réalisme, d’alternatives politiques et d’efficacité.

Nous considérons, donc, que le discours présidentiel du 7 novembre 2007, ne ferme pas la porte à des réformes politiques plus substantielles. Dans le but d’aller de l’avant, il peut donc être utile de relever les points de convergence du pouvoir et de l’opposition comme tremplin d’une réforme beaucoup plus dynamique.

• Quels sont ces points de convergence ?

-Le consensus établi quant au choix d’une société moderne excluant toute discrimination basée sur le genre et ouverte sur la culture universelle.

La volonté de consolider les institutions de l’Etat, des similitudes de vues sur l’identification des défis et des menaces émergentes dans un monde en mutation – dont la menace nouvelle du terrorisme transnational déjà présent dans la région du Maghreb et qui ne peut être circonscrite par les seules menaces sécuritaires.

Il y a aussi le fait que les élites et la société sont prêtes à un débat national sur l’identité sans sensibilité excessive. Voilà, donc, des points de convergences il y en a bien sûr d’autres. Aussi est-il temps de convenir d’un pluralisme réel autorisant l’existence d’une société civile et de partis qui reflètent la diversité objective de la société et d’accepter une participation plus grande basée sur le respect de l’indépendance de chacun et sur la compétition démocratique dans le cadre des lois de la République.

Nous constatons, aujourd’hui, qu’il y a d’un côté une radicalisation de l’opposition et d’un autre une rigidité du pouvoir. L’objectif est de déplacer la vie politique vers une voie médiane. Je pense que si l’opposition adopte une posture coopérative en face il y aura à mon avis une réaction favorable.

• Cette initiative a été discutée au PDP ?

-Elle n’a pas de rapport direct avec le PDP. Mais à chaque fois on discute au sein du parti de cette démarche. Il y a bien sûr ceux qui sont pour et d’autres qui sont contre.

• Que pensez-vous de l’alliance du PDP au sein du mouvement dit de 18 Octobre ?

-La coalition du 18 octobre a émergé dans un contexte chargé de tension et saturé de frustration sur les questions de la participation politique et des libertés. C’est une coalition de circonstance mais c’est aussi une expérience originale de « bridging » entre des courants idéologiques forts qui traversent la société tunisienne et polarisent sa vie politique. Une telle rencontre peut aussi bien évoquer l’apaisement idéologique indispensable et préalable à toute réforme politique substantielle que susciter les craintes concernant les menaces réelles ou supposées sur l’idéologie de l’Etat et donc sa stabilité.

Malgré le mouvement de sympathie qu’elle a suscité, on ne peut considérer ce mouvement que comme une réaction idéosyncrasique à une situation d’exclusion et de marginalisation insoutenable pour une partie de l’élite du pays. Mais de là à le considérer comme une alternative politique cela semble très problématique. La réforme politique n’est pas détachée de l’esprit réformateur global de l’Etat moderne.

Un projet de réforme politique doit être obligatoirement contingent à une vision de la société, et à ce niveau, les divergences entre les composantes du mouvement du 18 octobre sont telles qu’elles empêchent toute idée illusoire d’un front commun, fusse-t-il basé sur les valeurs démocratiques.

Cependant, le dialogue entre les courants idéologiques dominants peut jouer un rôle positif dans le développement d’un environnement apaisé favorable à une large participation dans le cadre de l’effort de modernisation des institutions politiques, de l’introduction de nouvelles modes de gouvernance et d’une libéralisation progressive et durable de la vie politique longtemps freinée en grande partie à cause des divergences radicales des projets de société.

Interview réalisée par Néjib SASSI

 

*Document publié par les quatre membres du « PDP » cités dans l’introduction de cette interview.

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 24 decembre 2007)

 


 

Le terrorisme et son terreau.

 

 
 Par Zyed Krichen   Le terrorisme a frappé encore une fois en Algérie. Plus de soixante morts et des dizaines de blessés. Cette année 2007 a été particulièrement meurtrière en Algérie alors que la plupart des analystes prévoyaient une diminution de la violence suite à la politique de réconciliation nationale initiée par le Président Bouteflika depuis deux ans. Il est indéniable que beaucoup de terrorises algériens ont quitté le maquis et déposé les armes. Seulement ceux qui restent (quelques centaines ou quelques milliers ?) gardent une faculté destructrice effroyable. Ils en ont fait preuve ce 11 décembre 2007. L’allégeance des salafistes jihadistes algériens à Al Qaïda en septembre 2007 semble avoir donné une nouvelle tournure à leur action. Désormais ils ne visent plus les accrochages avec les forces de l’ordre, mais c’est l’attentat kamikaze qui couple les cibles symboliques au plus grand nombre de victimes possible. L’attentat du 11 décembre montre à nouveau que le terrorisme jihadiste une fois installé dans un pays, il est difficile de l’en déloger. La répression policière systématique lui porte des coups durs mais le rend davantage venimeux. L’ouverture politique, telle que la réconciliation nationale en Algérie, réduit du coup la vigilance et permet aux plus déterminés de nuire encore plus violement. D’où l’urgence pour un pays comme le nôtre d’empêcher par tous les moyens l’installation de groupes terroristes sur notre sol. Car là où il s’est installé (Algérie, Maroc, Egypte, Jordanie…) son éradication n’a pas été jusqu’à maintenant possible. Il faudrait clarifier ici un point crucial. Le terrorisme jihadiste n’est pas le produit d’une crise sociale ou politique. Il s’en nourrit seulement. Le terrorisme salafiste n’est pas une radicalisation d’une revendication sociale, politique ou nationale, mais l’aboutissement extrême d’une idéologie en rupture de ban avec le monde d’aujourd’hui. Seulement, une fois installé, le jihadisme recrute et pour ce faire cette mise en perspective échappe à un certain nombre d’analystes et de militants associatifs. Le résultat est de rendre le terrorisme, certes répréhensible, mais compréhensible. Les responsables ne sont plus les assassins mais les pouvoirs en place. Comme si les chefs jihadistes “analysaient” d’abord les injustices sociales et politiques avant de lancer ces escadrons de la mort. Il ne faut pas avoir peur des mots. Le terrorisme est une affaire de police et de sécurité, sans plus. C’est le terreau qui alimente le terrorisme qui doit avoir un traitement en profondeur. Distinguer entre le terrorisme et son terreau est fondamental afin de ne pas se tromper de bataille et de luttes. Ce terreau est schématiquement de deux natures : sociale et culturelle. Toutes les enquêtes sur les mouvements jihadistes ont montré que les chefs terroristes recrutent essentiellement dans les milieux de la jeunesse désocialisée. Généralement, marginalité sociale (chômage, pauvreté extrême…) va de pair avec marginalité culturelle (absence de repères, rejet de la culture élitiste et populaire). Mais parfois les deux terreaux sont disjoints. Si l’exclusion sociale est facile à détecter : l’exclusion culturelle l’est beaucoup moins, surtout si ces exclus sont le fait d’un parcours éducatif accompli. On n’arrive pas toujours à voir comment un diplômé de l’Enseignement supérieur est un “exclu culturel”. Pourtant c’est sur ce type de terrain qu’une action de longue haleine doit être menée. On bascule dans le nihilisme terroriste quand on a l’impression qu’on n’a plus rien à perdre dans le monde des humains. Le chômage et la pauvreté n’expliquent pas à eux seuls cet extrême désarroi, mais c’est l’absence d’un maillage de solidarité et d’engagement social qui fait de ces jeunes des atomes perdus dans une société qui avance et qui ne les regarde pas. C’est cela le grand défi pour tous les pays où le fléau terroriste ne s’est pas encore ancré. Donner de l’emploi et aussi de l’espérance à la jeunesse est le seul remède et toutes les énergies ne sont pas de trop pour réussir. Le temps nous est compté !   (Source:  « Réalités », (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1147 du 20 decembre  2007)
 


Tunisie : Voici pourquoi pas ils n’ont pas choisit Tunis !

Source : Phonetik

Parmi les nouveaux centres d’appels installés récemment au Maroc, Total Call ne laisse pas indifférent quand on sait que le propriétaire se dénomme Iliad Telecom et que l’on trouve à sa tête Angélique Berge, la présidente de Centrapel, la hotline du FAI Free…

La société Total Call a pour mission de gérer les flux d’appels à destination des sociétés One.tel, Kertel mais aussi du 118 818 notre annuaire et dont une petite partie est aussi gérée à Paris sur les plateaux que vous connaissez. Ce sont des services qui demandent une bonne maîtrise du Français mais pas de compétences techniques. Il s’agit d’une extension, non d’une délocalisation d’activité contrairement à l’ensemble de nos concurrents.

Répondant à la question de savoir le pourquoi du choix du Maroc et plus précisément Casablanca où la main d’œuvre disponible manque de formation et non la Tunisie, Angélique Berge répond que « le Maroc est plus intéressant que la Tunisie pour plein de raisons. Nos collaborateurs marocains ont d’excellents parcours, nous sommes très sélectifs et nous apportons une vraie formation. Au Maroc, vous avez moins de jours fériés qu’en Tunisie et la durée hebdomadaire de travail est supérieure. La réglementation du travail est également plus intéressante. Et pour des questions personnelles, je préférai le Maroc à la Tunisie ». A méditer par le ministère tunisien des technologies de l’information et de la communication !

(Source: Le site « Africain manager  » le 23 decembre 2007)


 

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