20 mars 2011

TUNISNEWS
10 ème année,  N°3953 du 20.03.2011
archives : www.tunisnews.net 


AFP: Tunisie: premiers ratés inquiétants de la transition démocratique

Alternatives citoyennes –

Des Tunisiens, ici et ailleurs, pour rebâtir ensemble un avenir Mahmoud BEN AMMAR: PAYERA QUI DEVRA !

Slim DALI:L’irrésistible marche vers une nouvelle République


REVUE DE PRESSE


Tunisie: premiers ratés inquiétants de la transition démocratique


 
De Hassen EL FEKIH (AFP) – le 20 mars 2011 12:07
 
TUNIS — La transition tunisienne vers la démocratie engagée depuis la chute de Ben Ali a connu ces derniers jours des ratés préoccupants: la Haute commission chargée de préparer les élections cruciales de juillet a tourné à la foire d’empoigne.
 
Alors que la Tunisie avait été une pour pousser Zine el Abidine Ben Ali vers la sortie, les querelles de clocher reprennent désormais le dessus, chacun voulant pousser ses pions.
 
Jeudi, la Haute commission, la plus importante « instance démocratique » du pays n’a pas pu terminer sa première réunion et a ajourné ses travaux à mardi prochain, certains participants jugeant que sa composition même était « incompatible avec les objectifs de la révolution et les aspirations du peuple tunisien ».
 
En clair, pour plusieurs secteurs politiques, cette commission de 70 personnes serait « noyautée » par le pouvoir de transition mis en place après la chute de Ben Ali le 14 janvier.
 
Composée de représentants de partis politiques, de la société civile, d’experts en droit constitutionnel, la Haute commission est censée produire un nouveau code électoral et un brouillon de Constitution qui sera présentée à l’assemblée constituante sortie des urnes en juillet prochain. Son rôle est donc pivot.
 
« Le problème c’est qu’aujourd’hui personne ne peut se prévaloir d’une quelconque légitimité, y compris le gouvernement transitoire. L’équipe actuelle de Béji Caïd Essebsi a fait la même erreur que celle de son prédécesseur Mohammed Ghannouchi en n’intégrant pas des forces qui ont compté pendant la révolution », dit à l’AFP l’analyste politique Larbi Chouikha.
 
Ce qui peut ne sembler qu’une querelle d’experts cache en fait un risque beaucoup plus grand pour la démocratie naissante, sous pression permanente de ceux qui, dans la rue et les campagnes, ont fait tomber la dictature.
 
Le danger, selon un politologue, c’est « au pire un chaos total, au ‘mieux’ retarder l’échéance du 24 juillet », les premières élections vraiment libres depuis l’indépendance en 1956 et qui donneront naissance à la IIe République tunisienne.
 
Elément moteur dans la chute de Ben Ali, la centrale syndicale UGTT a donné de la voix samedi en exigeant que la Haute commission soit remaniée pour « représenter les régions, les sensibilités politiques et les jeunes sans exclusive et marginalisation ».
 
« Nous voulons que soient représentées les régions d’où est partie la révolution contre Ben Ali », renchérit Choukri Benaid, porte-parole du Mouvement nationaliste démocratique (gauche) qui vient juste d’être légalisé.
 
« Il faut élargir la Haute commission aux forces politiques qui ont combattu la dictature et aux vraies personnalités patriotiques indépendantes », dit-il à l’AFP.
 
La querelle se porte sur le choix du mode de scrutin pour le rendez-vous électoral de juillet: uninominal à deux tours ou de listes à un tour et à la proportionnelle.
 
Pour certains juristes consultés par l’AFP, le scrutin de listes, en vigueur depuis l’indépendance, « aboutit au monopole total du parti au pouvoir ». Et après 23 ans de domination absolue du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de Ben Ali, ils ne veulent pas en entendre parler.
 
D’autres jugent en revanche qu’un scrutin uninominal « risque d’exacerber les régionalismes ».
 
Le Premier ministre Essebsi a lui-même mis en garde jeudi contre les « dérives » et les « tentatives de détourner la révolution ». « Il y a des lignes rouges à ne pas dépasser et pour lesquelles le peuple tunisien s’est battu pour arriver à bâtir un Etat moderne », a-t-il dit, citant notamment « le régime républicain, l’identité arabo-musulmane et les droits des femmes ».
 
« Pour une démocratie balbutiante, un minimum de consensus est requis autour de la démarche à adopter pour assurer la transition », juge le quotidien La Presse.

Alternatives citoyennes

Des Tunisiens, ici et ailleurs, pour rebâtir ensemble un avenir

Mars 2011

20 mars 2001 – 20 mars 2011 : droit d’inventaire pour un nouveau départ

http://www.alternatives-citoyennes.sgdg.org/2011-03/200311-w.html


 

Il y a dix ans, au matin du 20 Mars 2001, dans la clandestinité, l’inquiétude et le bricolage, nous lancions le numéro zéro d’Alternatives citoyennes en mettant en ligne un texte qui nous avait été confié : rédigé par un collectif d’intellectuels et d’acteurs de la société civile regroupés autour du regretté Professeur Mohamed Charfi, ce texte fondateur intitulé « Le Manifeste du 45e anniversaire de l’indépendance de la Tunisie », dénonçait la déchéance de la République tunisienne confisquée par une oligarchie mafieuse, et proposait de rendre à la politique sa dignité.

Depuis, il aura fallu dix ans pour que, dans la continuité des luttes démocratiques qui n’auront jamais cessé depuis l’indépendance, une coalescence de résistances plurielles assure l’effritement du socle d’une voyoucratie à laquelle, le 14 janvier 2011, une jeunesse impétueuse et audacieuse porta, sans atermoiement ni compromis, le coup de grâce de ce seul mot : Dégage.

Avec d’autres pionniers comme Tunisnews (panorama de presse exhaustif et quotidien dès 2000), TUNeZINE (joyeux, donc subversif, site lancé en 2001) du jeune Zouhair Yahyaoui trop tôt disparuRéveil Tunisien (dès 2002), Nawaat (blog collectif lancé en 2004), et bien d’autres sites, listes de diffusion, forums de discussion, blogs, dont certains sont toujours très actifs, Alternatives citoyennes a été initié en 2001 sous forme de véritable journal en ligne mensuel avec sa ligne éditoriale, ses rubriques et son équipe de contributeurs occasionnels ou réguliers. Bien évidemment censuré comme les autres jusqu’à la révolution du 14 janvier 2011, le site web hébergé en France était complété par une liste de diffusion pour faire parvenir chaque article à ses abonnés en Tunisie.

Quels que soient leurs formes, leurs auteurs et leurs audiences, ces initiatives sont toutes caractérisées par leur indépendance, y compris et peut-être surtout financière d’autant qu’elles n’ont bénéficié d’aucun soutien à cet égard. Malgré quelques périodes d’interruption forcée par la vie, Alternatives citoyennes a constitué, au même titre que les autres pendant toutes ces années de plomb, le noyau dur initiateur d’une nouvelle forme de contestation retranchée sur Internet. En 2005, après le Sommet mondial sur la société de l’information, de nouveaux jeunes talents, investissant cette toile subversive, ont tissé à travers les blogs, réseaux sociaux (Facebook, Twitter, …) et autres think tanks numériques et évènements récents plus ou moins hype comme TEDxCarthage, le maillage interactif et solidaire dans lequel fut, aussi, pris au piège le défunt régime tunisien.

Au regard de l’écriture révolutionnaire qui par le sang de nos martyrs – ces Tunisiens « d’en bas », éternels oubliés – ouvrit une nouvelle page de notre histoire, nos inscriptions immatérielles paraissent bien dérisoires. Néanmoins, elles constituent notre contribution à la mémoire collective que notre génération lègue aux plus jeunes, dans un processus inévitable de transmission. Nous y mettons l’immense espoir d’un passage de témoin accéléré, en ces temps où l’information va si vite qu’elle en oublie souvent le recul et la distance critiques, si nécessaires pourtant.

Sommée d’être vigilante, notre jeunesse y trouvera matière à exercer son droit d’inventaire, tout à la fois dans un devoir de mémoire et dans une obligation analytique afin de pouvoir surnager sur la somme des mensonges, des usurpations, des impostures et des immoralités, sous laquelle nous avons failli nous même être engloutis parfois, tant ces pratiques sont répandues bien au-delà des seuls collaborateurs du pouvoir déchu.

Cette exploration méthodique du passé permettra une reconnaissance des mécanismes institutionnels, des pratiques politiques, des enjeux économiques, des rapports sociaux et de la fracture identitaire ainsi que de l’agglomérat des renonciations, des allégeances et des forfaitures individuelles qui ont conduit à ce désastreux délitement de la République tunisienne.

Notre longue traversée du journalisme et de l’engagement citoyen indépendants nous place en position d’accompagner cette nécessaire et difficile interrogation d’un passé compliqué afin que nous puissions comprendre qui au juste fut qui et qui au juste fit quoi. Chaque fois que l’opacité, la falsification et les opportunismes récupérateurs tenteront de brouiller les pistes, nous produirons les témoignages de parcours tortueux, de pratiques manipulatrices et du double langage dont notre jeunesse ne veut plus : aujourd’hui, refusant qu’on lui raconte des histoires, elle entreprend elle-même son propre story telling.

En parallèle de ce regard dans le rétroviseur pour ne plus se fourvoyer, et bien que cette même jeunesse pousse gentiment les seniors de plus de 40 ans (!) vers la retraite, nous demeurons malgré tout résolus à nous engager comme une force de proposition alternative. Nous le ferons de la position qui a toujours été la nôtre, celle de « Tunisiens d’ici et d’ailleurs », incluant la diaspora tunisienne souvent forcée à s’exiler et qui aujourd’hui, de l’étranger, revendique aussi et légitimement sa part de la République. Et parce que nous ne sommes pas dupes des fortes implications géopolitiques de notre révolution, nous seront spécialement attentifs aux interférences américano-euro-méditerranéennes dans la conduite de notre souveraineté.

Sous un format plus libre, notre démarche demeurera celle de notre plate-forme inscrite dans le numéro zéro d’Alternatives citoyennes : participative, citoyenne, résolument moderniste, progressiste, rationaliste, avec en son coeur une forte dimension sociale. En dehors des réseaux, des chapelles et des coteries, en toute indépendance d’esprit, sans la moindre prétention ni au « Savoir » ni au « Pouvoir », et disposés à nous prêter nous aussi à notre propre autocritique, nous soutiendrons et relaierons les initiatives citoyennes dont nous partagerons les valeurs et le projet de rebâtir une société plus juste et plus épanouie, pour contribuer à refonder une tunisianité exemplaire, démocratique, universaliste.

Pour la rédaction d’Alternatives citoyennes, 

Nadia Omrane et Meryem Marzouki 

Tunis, Paris, le 20 mars 2011

www.alternatives-citoyennes.sgdg.org 

redaction@alternatives-citoyennes.sgdg.org

 

 

                                                                                                                                    PAYERA QUI DEVRA !


 
  Comme si de rien n’était, aujourd’hui, 20 Mars, on fête en Tunisie, « l’indépendance du pays,  obtenue  en 1956 ». Est-ce vraiment la date appropriée ? Une petite révision historique, ne peut qu’être édifiante sur le sujet : La France ayant alors quitté, officiellement, son protectorat, l’a « vaillamment » cédé à Habib BOURGUIBA, après lui avoir préparé le terrain, à lui tout seul, et éliminé pas mal de Nationaux.
Petit à petit, le « Combattant Suprême », c’est son titre de gloire préfabriquée, se met à s’incruster dans sa chaire, éliminer ses adversaires politiques un à un et multiplier les tournées au sein d’une population éberluée.
  De son totalitarisme, jusqu’à ce que sénilité advienne, est né le second de la Stasi, ZINOCHET (Zinelabidine BEN ALI), le 07 Novembre 1987. Personne, sauf des masturbateurs, rasant un œuf, ne peut parler d’une quelconque indépendance, à ce stade de l’absurde.
Jusqu’au 14 Janvier 2011, le pays vivotait sous la botte du fascisme caractérisé, atteignant un degré de haine jamais égalé.
La Date est celle de la fuite du baudet en chef 2, primaires +2 (BOURGUIBA, étant au choix, le mulet ou baudet en chef 1).
  C’est donc celle de l’indépendance. Pour les années à venir, c’est celle que je propose, pour célébrer l’évènement.
Cette date restera à jamais, celle de l’aboutissement d’un pénible et long parcours d’âmes dignes, ayant tout sacrifié pour la dignité. Depuis des décennies, des citoyens libres ont lutté contre l’abominable destin, de tout un peuple. Beaucoup sont morts sous la torture, de maladies parce que laissés à eux-mêmes, de négligences délibérées, de destruction systématique de la personnalité et autres traitements dégradants. Ceux qui ont survécu, continuent, estropiés, leur bonhomme de chemin, le plus modestement du monde, comme à l’époque où ils étaient seuls, face aux foudres de la tyrannie.
Curieusement, on ne les voie pas beaucoup, alors que l’on s’active depuis deux mois, à préparer pour une assemblée constituante, qui se chargera de la rédaction d’une nouvelle constitution. C’est que des travestis qui ne faisaient qu’acquiescer, à l’époque de la chape de plomb, se présentent ad hoc à toutes les sauces, comme du sel. Beaucoup même d’entre eux, qui étaient des plumitifs et autres lèches culs du régime despote, essaient d’écarter d’un revers de main, les vrais maîtres d’oeuvre de la Révolution Tunisienne.Ainsi, en dehors des têtes brûlées connues pour leur dévouement historique, même la jeunesse qui a fini le travail, offrant corps et âmes, se voit marginalisée, derechef.
En Octobre 2004, alors que je faisais partie de la liste législative de Sousse, représentant l’Initiative Démocratique, un ami ophtalmologiste à Sousse, m’en voulut pour m’être engagé de la sorte et de sitôt, prétextant non sans raison qu’il ne servait à rien de courir devant la foule, mais qu’il faille toujours le faire parmi elle. Après une campagne électorale extrêmement tachée de dénigrement et de mauvais traitements de la part du pouvoir, d’un coté, et de l’indifférence d’une population soumise et de ses étudiants, je me rendis à l’évidence de ses prémonitions. C’est que cet ami me dit, par la même occasion, que la solution serait d’attendre que les gens aient faim, pour pouvoir les faire bouger. Et qu’à ce moment, j’aurais désormais des difficultés à pouvoir suivre le mouvement. Je sentis, je dois l’avouer, comme une humiliation.
Difficile à digérer. L’histoire récente lui a donné raison : la Révolution Tunisienne n’aurait pas eu lieu, sans le facteur socio-économique. Un euphémisme. J’ajoute qu’on avait eu 35% des voies, après décompte local, dans chaque bureau où l’on pouvait être présent, et malgré le bourrage ostentatoire des urnes, de bulletins rouges. Zèle à l’actif des sbires de l’RCD.
A l’heure de la clôture des urnes, je pars en trombe derrière la voiture de fonction, du délégué de Hammam Sousse, qui leva le camp avec la caisse, pour assister au dépouillement du scrutin. Mais il fut plus rapide. Il monta les escaliers de ses bureaux avant de rebrousser chemin et me barrer la route en m’annonçant : « bienvenu docteur, on va dîner, tous ensemble », faisant signe de main, vers un banquet de circonstance, de mets usurpés à la plèbe, dressé dans le hall, et déjà surchargé de sbires. Quand je répondis que j’étais là pour assister au décompte, le délégué signifia, l’air goguenard, que cela fut déjà fait et qu’il ne fallait point m’inquiéter. Et je ne pus que rebrousser chemin, quand son regard devint menaçant, devant mon insistance. Pas très déçu, parce que pour l’être, il fallait avoir confiance dans le système. Les résultats officiels, nous accordèrent 0.1% des voix. Cela fait 1 voie sur 350 obtenues. Ce fut quand même une riche expérience. Fâcheuse certes ! Mais on s’y attendait.
  La non regrettée bande organisée n’a légué que marasme, mais il faut agir au plus vite pour réparer et parer à tout imprévu. Il faut d’abord commencer par juger les criminels, de tous bords confondus, afin de rendre justice au peuple humilié. Que ces gens soient parmi nous ou à l’étranger. En parallèle, il faut absolument rapatrier l’argent pillé et exporté, dans les plus brefs délais. Des fortunes colossales, indûment acquises, continuent à être exprimées, dans le pays également, le plus indécemment du monde au vu et au su de tous, sans que les détenteurs  ne s’inquiètent le moins du monde.
  Faut-il encore rappeler que tous les milliardaires tunisiens, sans exception, ont construit leur manne, sur le compte de la population. Qui à la suite de prêts bancaires exclusifs, répétés et répétitifs, qui après spoliations diverses, de biens publics ou privés, qui encore à l’issu de vols caractérisés, mettant en pâture la réputation de notre « citoyenneté ». Le tout sous la
bénédiction des « autorités ».
Les terres expropriées à des « prix » hors commune mesure avec ce qui s’offre sur le marché, et dont les propriétaires initiaux ont été spoliés, doivent être réévaluées, pour réparer l’injustice. Les « Hôteliers » qui en ont profité, pour posséder des chaînes d’établissements touristiques, ne peuvent plus garder que le minimum « mérité ». C’est-à-dire, ce qui correspondrait à leurs efforts. Ni plus, ni moins. Le reste doit être restitué aux ayants droit.
Pour les industriels, idem. Concernant les agriculteurs, pareil.
L’exemple de monsieur Aziz MILED et consorts, est significatif. CA N’EST  QU’UN  EXEMPLE. Entre nous, pourquoi donc a-t-il vendu, dernièrement aux parents de l’ex-ministre française des affaires étrangères, Michèle Alliot Marie (MAM), sa Société Immobilière. Et pourquoi donc la signature des papiers officiels s’est elle faite dans un hôtel lui appartenant, à Tabarka, après déplacement de préposés de la municipalité, chargés des registres ? Tout cela, pendant que son ami Zinochet canardait les petites gens, de balles réelles. Il faut toujours sauver ce qui peut l’être, des deniers. On ne sait jamais !
  D’autre part, tout permis, toute autorisation ou autre bénéfice, ne peuvent plus constituer des avantages injustifiés. Ne doit en profiter que chaque personne en ayant réellement besoin, dans la nécessité absolue. Notre société, actuellement, a besoin du pragmatisme le plus total. De la transparence absolue. Plus question d’autoriser l’anarchie, le tâtonnement ou le clientélisme. On a tous vu où cela mène !
 
   Posons donc à chacun, la récurrente question : « d’où avez-vous cela ? » C’est la condition sine qua non de l’égalité des chances et de la justice sociale.
  La Caisse de l’état, ne s’en trouvera que ragaillardie, pour élever le niveau de vie.
 
  En outre, je crois que l’état tunisien, doit revoir les prix des produits de première nécessité, ainsi que toutes les facturations à la charge du citoyen. A leur tête, celles de l’électricité et de l’eau, produits de première nécessité qui restent chers, vu le niveau du pouvoir d’achat, et le passage difficile de
la période post-révolutionnaire.
  Enfin, pourquoi est ce que l’appareil judiciaire continue à fonctionner comme avant, sans aucune correction de parcours. Sans révision, ni remise en cause.
Des poursuites basées sur des décisions rendues injustement, avant le 14 Janvier 2011, continuent leur bonhomme de chemin, sans changement. C’est une honte. Il faut absolument arrêter cette mascarade, et nettoyer avant de continuer à statuer.
  Les avocats, les pharmaciens et les médecins, doivent provisoirement revoir leurs honoraires. Beaucoup d’entre eux ont consenti au sacrifice, parmi les révolutionnaires. Encore un peu de concret, s’il vous plait. D’ailleurs, tous ceux qui le peuvent doivent faire de même.
  En avant toute, dans la légalité et le respect de tous.
Et que payera donc, qui devra !
 
DR Mahmoud BEN AMMAR (RABAM).

                                                                                                         

L’irrésistible marche vers une nouvelle République


Ce fut pour la célébration du 7 novembre 1987, véritable fête de propagande nationale à l’égard de Ben Ali, que notre précédent numéro fut publié. Et puis une Révolution a été menée. Evincé, le régime de Ben Ali ! C’est donc pour notre 7ème numéro que nous allons célébrer la liberté et la fin du régime dont le chiffre 7 était le symbole aussi omniprésent que ridicule. Quelle ironie du sort ! La première des libertés à pouvoir être palpée dans les rues tunisiennes, est celle de l’expression. Et c’est avec cette même liberté que la rédaction deLa Voix des Tunisiens va enfin pouvoir signer de son nom véritable. Tombé le masque de Sylla et des autres rédacteurs !

Au-delà du tsunami que fut la Révolution, ce qui a été marquant depuis son déclenchement, c’est l’intransigeance du peuple Tunisien, après plus de deux décennies où la résignation alternait avec le fatalisme. Intransigeance face aux concessions de Ben Ali qui affirmait avoir compris le peuple. Intransigeance face à l’application de l’article 56, considérant la vacance présidentielle comme temporaire au lieu de définitive (article 57). Intransigeance face au premier gouvernement de Ghannouchi dans lequel les postes régaliens étaient attribués aux anciens ministres du président déchu. Intransigeance face au maintien de celui qui a été le Premier Ministre de Ben Ali pendant douze ans. Intransigeance face à l’immobilisme politique en refusant des élections présidentielles et en exigeant l’élection d’une assemblée nationale constituante. Ces séquences de la volonté du peuple Tunisien ont été rythmées par des agitations et des rapports de force avec ceux dont les intérêts étaient proches de l’ancien régime et ont fini par la nomination de Béji Caïd Essebsi au poste de Premier Ministre.

Un homme qui a la légitimité de l’expérience à près de 85 ans, qui a été ministre de Bourguiba et qui n’a pas servi Ben Ali. Forçant le respect, il rétablit la confiance perdue d’un gouvernement auprès des Tunisiens, par son altruisme et par la transparence de la feuille de route qui doit conduire notamment, à l’élection d’une assemblée nationale constituante le 24 juillet prochain. Une confiance qui reste néanmoins fragile. Car la détermination, voire le déterminisme de Mr Caïd Essebsi, doit être indissociable de la transparence des actions menées. C’est un binôme nécessaire au succès d’une politique réformatrice, sans quoi les Tunisiens rejetteront le gouvernement de nouveau. De ce point de vue là, on peut reconnaître que ce binôme fonctionne bien pour le moment, comme l’illustre les récentes initiatives du gouvernement pour mettre définitivement un terme au système de Ben Ali : suppression de la police politique, cœur du mécanisme coercitif et arrestation filmée des trois piliers de l’ancien régime, Ben Dhia, Abdallah et Kallel.

Désormais maîtres du destin de leur Nation, les Tunisiens se saisissent clairement des questions fondamentales nécessaires à l’édification d’une nouvelle République démocratique. Cet impérieux objectif passe par la réforme de la Constitution, par la construction d’un nouveau modèle économique plus efficace, plus juste, capable de combler les inégalités régionales, ainsi que par une réforme du système éducatif, plus performant dont les formations devront être en adéquation avec les besoins de la Nation.

Le 10 janvier à Monastir, des jeunes ont escaladé un immense panneau de propagande à l’effigie du dictateur, comme on pouvait en trouver partout dans le pays. Puis l’ostentatoire affiche a été déchirée. Quelle ne fût pas leur stupéfaction quand ils découvrirent que derrière ce portrait se cachait un second, puis un troisième ! Cette anecdote peut être transformée en une sorte de métaphore sur le risque que la Tunisie soit gouvernée par un nouveau Ben Ali, si les réformes pour l’édification d’une démocratie s’avéreraient insuffisantes. La marche pour un nouvel Etat rationnel, émancipateur, dans une nouvelle République doit être irrésistible. Un retour en arrière n’est pas envisageable. Gardons donc en mémoire les écris de Maurice Agulhon d’après lesquels, être républicain, c’est d’abord se montrer partisan d’un pouvoir non personnel, non viager, non héréditaire, non arbitrairement défini. Série de négations qui se réduisent à deux refus concrets : ni monarchie, ni dictature.

                                                                                                                                                       Slim DALI

(Source: « La Voix des Tunisiens » nr 7 – mars avril 2011) La revue est téléchargable via le lien suivant : http://www.megaupload.com/?d=ZSA6M7HN


Du talk show d’Hillary Clinton sur Nessma


 

Sans aucun doute, Nessma Tv a créé l’événement en recevant Hillary Clinton, pour un talk show qui a accaparé l’attention. Cette première, saluée par de nombreux téléspectateurs qui reconnaissent à la chaîne un réel dynamisme, n’a pas manqué cependant de susciter nombre de commentaires. De Paris, Hatem Nafti, ingénieur  en Génie Logiciel, nous adresse cette opinion.

Comme bon nombre de mes concitoyens, j’ai regardé jeudi soir le talk show organisé et diffusé par la chaine télévisée privée Nessma. Même si, à l’heure où j’écris ces lignes, les taux d’audience n’ont pas encore été publiés, je ne pense pas trop m’y hasarder en affirmant que Nessma a réalisé un de ses meilleurs scores depuis sa création. J’en profite pour me poser la question sur la méthode utilisée pour estimer l’audimat, la chaine n’émettant pas en Europe, les expatriés, comme moi, doivent se rabattre sur les sites clandestins de streaming.

Ne me faisant pas d’illusions sur les arrières pensées américaines, je me suis quand même intéressé à cette émission parce que, depuis deux mois, j’ai remarqué que Nessma se distinguait clairement de ses deux concurrentes : la chaine nationale peinant à se débarrasser de ses vieux démons et Hannibal TV privilégiant le sensationnel et les bas instincts à la qualité de l’information (l’interview humiliante du soi-disant fils de ZABA par le tristement célèbre Abderrazak Chebbi et l’exploitation de la souffrance humaine à des fins cupides en étaient les dernières manifestations). Il s’agit donc, dans cet article de m’intéresser à la forme du programme et au contenu journalistique de l’émission.

Tout d’abord, le format voulant vraisemblablement se rapprocher au maximum des talk shows à l’américaine, nous avons été servis : la forme du studio, la proximité avec le public, la position des journalistes, la décontraction affichée par l’invitée et les journalistes. Tout y était, la forme était (un petit peu trop) réussie, il ne manquait qu’Oprah Winfrey diront certains.

Oui, mais sauf qu’on est en Tunisie et il semblerait que les producteurs aient complètement omis ce petit détail. Ainsi, dans le large panel sélectionné, aucune femme voilée n’était présente (certains ont en vu une mais ce n’était pas mon cas, et quand bien même ce serait le cas, elle n’a pas eu la parole), nos concitoyennes voilées sont-elles incapables de poser les « bonnes questions » ou revient-on tout simplement à l’ère de Ben Ali où l’on s’efforçait de gommer toute trace de cette frange de la population qui ne colle pas avec l’image de modernité du « pays du Jasmin » que l’on essaie de vendre depuis l’indépendance, comme si la question de la modernité se résumait au port du voila.

A l’heure où les occidentaux se réveillent ahuris en apprenant que la Tunisie n’est pas faite que de vendeurs de jasmin et de plages de sable fin, on leur ressert cette image bien rassurante.Ce choix a-t-il été dicté par les américains ? Je ne le pense pas, même s’ils sont islamophobes, leur conception de la sacro-sainte liberté et de la laïcité repose sur le modèle Anglo-Saxon de communautarisme qui ne focalise pas sur les signes ethnico-religieux. A mon humble avis, il s’agit d’un excès de zèle de la part de la chaine qui ne va pas dans le sens de l’égalité dans les rapports avec l’occident. Par ailleurs, et sauf erreur de ma part, cette Révolution a été initiée et menée par la jeunesse déshéritée des régions intérieures du pays. N’y avait-il pas de jeunes capables de représenter cette jeunesse ? Aucun d’entre eux n’est-il capable de poser une question en Anglais, et si cela était vrai, ce que je ne pense pas, à quoi sert la traductrice, dont l’accent oriental me fait remarquer qu’elle n’est même pas tunisienne ? Veut-on, à tout prix accentuer l’exclusion de ces héros sans qui rien n’aurait été fait. Cette tendance s’illustre parfaitement dans la  la composition du conseil pour la réalisation des objectifs de la Révolution..

Ensuite, j’ai été plus qu’étonné par le choix musical qui devait meubler les « reportages ». Une chaine à vocation maghrébine n’a-t-elle pas eu d’autre choix que d’utiliser de la musique étasunienne pour parler d’une révolution Tuniso-Tunisienne qui s’inscrit dans un « Réveil Arabe » ? Si j’avais le choix, j’aurais préféré, quitte à servir les mêmes clichés, qu’on utilisât les morceaux de Malouf utilisés à profusion par le ministère du Tourisme ou l’ATCE pour promouvoir le régime du président déchu.

Puis viennent les questions, exclusivement féminines notera-t-on. A l’exception d’une, elles sont particulièrement stériles ou peu osées. On est dans le vague, la timidité voire dans l’allégeance. Vint ensuite la question surréaliste de la « Conciliation de Mme Clinton entre vie familiale et vie politique ». Même si cette question en a choqué plus d’un, elle s’inscrit parfaitement dans le format du talk show où l’invité se laisse aller à certaines confidences. Mais quand on sait que l’on a posé un lapin aux journalistes pour des questions, dit-on, de protocole, cette question devient moins prioritaire que d’autres. Des questions intéressantes, voire incisives, il y en a bien eu, mais après le départ de Mme Clinton. N’aurait-il pas mieux valu que ces journalistes interviennent directement sur le plateau ? Quand on apprend que bon nombre de bloggeurs, comme Emna Ben Jemaa, ont été invités puis désinvités, le soupçon et la méfiance envers la chaine ne peut que croitre. Vive la Liberté d’Expression !!!

A mon humble avis, Nessma a raté une occasion de faire une émission professionnelle et a préféré, pour des raisons d’audience, se contenter de vendre les mêmes stéréotypes et l’image erronée d’une élite tunisienne soumise et sans identité propre. Malheureusement, les grands gagnants dans l’histoire, sont les courants extrémistes de tous bords qui se délecteront à surfer sur ces gaffes. Merci qui ?

Source: “Leaders” Le 20-03-2011

Lien: http://www.leaders.com.tn/article/du-talk-show-d-hillary-clinton-sur-nessma?id=4546


Tunisie: l’opposant Marzouki prône une « commission vérité et reconciliation”


 

L’opposant tunisien Moncef Marzouki a appelé dimanche à la mise en place d’une « commission vérité et réconciliation » semblable à celle créée en Afrique du Sud après la fin de l’apartheid, afin de tourner la page de la répression et des abus commis sous le régime Ben Ali.

« Les personnes impliquées devront reconnaître leurs forfaits avant de bénéficier du pardon dans un esprit de tolérance », a plaidé ce professeur de médecine, qui se défend d’être un partisan de « la chasse aux sorcières ».

Lors d’une conférence de presse, le chef du Congrès pour la République (CPR) qui envisage de se porter candidat à la présidence le moment venu, a néanmoins jugé impératif de traduire les principaux responsables du régime déchu devant la justice, « car il ne faut pas oublier que des gens sont morts sous la torture ».

Pour rompre définitivement avec « le régime dictatorial de Ben Ali » dont il était un farouche détracteur, il a plaidé pour « l’assainissement du corps de la sécurité et de l’appareil judiciaire ».

Récemment, le ministre de la Justice au gouvernement de transition a mis à l’écart cinq juges qui avaient condamné des opposants et défenseurs des droits de l’Homme lors de procès qualifiés d' »inéquitables », voire de « scandaleux » par nombre d’organisations non gouvernementales tunisiennes et internationales.

Des élections sont prévues en Tunisie le 24 juillet prochain pour instituer une Assemblée constituante appelée à élaborer une nouvelle Loi fondamentale.

Pendant 23 ans, le président Zine el Abidine ben Ali a dirigé la Tunisie d’une main de fer, jusqu’à ce qu’il soit acculé à la fuite en Arabie saoudite par la Révolution populaire du Jasmin à la mi-janvier.

Source : « Le Nouvel Observateur » Le 19-03-2011

Lien : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110319.FAP6659/tunisie-l-opposant-marzouki-prone-une-commission-verite-et-reconciliation.html


Tunisie/Tourisme : baisse de 41% des recettes en devises


 

Le plan de relance , la situation des  marchés émetteurs ainsi que les tendances du tourisme mondial ont été au centre d’un débat tenu hier à Tunis sous la présidence de M Mehdi Houas Ministre du commerce et du tourisme et M Slim Chaker secrétaire d’Etat chargé du tourisme. Le débat a réuni les représentants du tourisme tunisien à l’étranger , les présidents des fédérations nationales de l’hôtellerie et des agences de voyages et les présidents des fédérations professionnelles  régionales  du secteur. M Mehdi houas a, à cette occasion insisté sur la nécessité de s’investir davantage dans l’effort et d’être réactifs afin d’apporter les réponses les plus adaptées aux difficultés qui marquent le paysage touristique national. Des réponses souligne le Ministre qui sont synonymes de célérité dans l’action et d’innovation en matière  d’approche des marchés et plus encore  d’une meilleure compréhension des motivations  des clientèles. Il a par ailleurs exhorté les représentants du tourisme tunisien à l’étranger d’ être inventifs dans leurs démarches de promotion afin que les budgets disponibles soient affectés de la manière la plus efficace. De son coté M Slim Chaker Secrétaire d’Etat au tourisme a donné un exposé sur les instruments mis en place pour traiter la situation du secteur tout en insistant sur la nécessité d’adopter une politique promotionnelle qui renseigne sur le nouveau visage de la Tunisie après la révolution et d’être constamment innovant en vue de véhiculer des messages qui rassurent les touristes sur le climat de sérénité et de quiétude qui prévaut en Tunisie. Auparavant M Habib Ammar Directeur général de l’office nationale du tourisme tunisien (ONTT) avait  introduit le débat en faisant remarquer que la situation actuelle soulève plusieurs inquiétudes partagées par tous les intervenants du secteur, qui au 10 mars dernier avait enregistré une baisse 41% de ses recettes en devises, une régression de 60% au niveau des nuitées touristiques et une baisse de 42% pour ce qui est des entrées. Invité par le Ministère du commerce et du tourisme à ce conclave M Frederic Pierret Directeur exécutif de l’organisation mondiale du tourisme (OMT) a donné un éclairage sur la situation actuelle du tourisme mondial et sur les perspectives de son développement et a fait remarquer que les prévisions  de croissance du tourisme international pour 2011 pourraient se situer entre 4 et 5% tout en précisant qu’au cours de 2010 le tourisme mondial avait enregistré 936 Millions d’arrivées internationales. Au sujet de la relance du tourisme tunisien M Pierret a indiqué que la Tunisie est aujourd’hui perçue comme un pays sur, un pays libre et de droit, un pays fort d’une infrastructure moderne et d’un produit de qualité. L’image d’un pays transparent est aussi un argument de taille qui contribue à la reconquête de la confiance des touriste et des investisseurs souligne encore le Directeur exécutif de l’OMT. Des exposés sur  les marchés émetteurs ont été examinés par les participants à ce débat.

Source:”GlobalNet” Le 19-03-2011

Lien: http://www.gnet.tn/revue-de-presse-nationale/tunisie/tourisme-baisse-de-41-des-recettes-en-devises/id-menu-958.html


Tunisie – Les intentions d’investissement en hausse de 10% en janvier


 

Selon le ministère de la Planification et de la coopération internationale, les intentions d’investissements dans l’industrie ont enregistré une hausse de 10%, en janvier 2011, contre une baisse de 14,9% durant la même période de l’année précédente. Cette hausse intervient après l’annonce de création de nouveaux projets dans les secteurs des industries agricoles et alimentaires, dont celui concernant une entreprise de conserves alimentaires pour un montant de 30 millions de dinars (MD), et des investissements dans les matériaux de construction et des industries mécanique et électrique.

Environ 30,4 % des projets sont enregistrés dans des secteurs totalement exportateurs. Les intentions d’investissements dans les services industriels ont enregistré une hausse de 25,4%. Par ailleurs, les données du ministère font état d’une baisse de 17,9% des investissements directs étrangers (IDE) au cours de janvier 2011, soit 126,2 MD, contre 153,7 MD en janvier 2010. En matière de mise à niveau dans le secteur de l’industrie, il a été enregistré l’acceptation de 37 dossiers, durant les deux premiers mois de 2011, pour une valeur totale de 50 MD.

A noter aussi, selon la même source, que l’indice des prix à la consommation familiale (IPC) a enregistré une baisse de 0,5%, en février 2011, par rapport au mois précédent. Les prix dans le secteur de l’alimentation et des boissons ainsi que celui de l’habillement et des chaussures ont baissé respectivement de 0,2% et de 5,4%. Au cours des deux premiers mois de 2011, l’IPC a enregistré une hausse de 3,2%, contre 4,9% pour la même période de 2010.

Dans le secteur de l’énergie, les chiffres du ministère de la Planification  font état d’un recul de 21,1% de la production pétrolière en janvier 2011, par rapport au même mois de 2010.La production d’électricité a été stable entre les deux périodes, contrairement à la vente qui a reculé de 2,4%. Cette baisse est due au recul de 3,7% de la consommation d’électricité dans le secteur industriel.

Le recul le plus considérable a été noté dans le secteur touristique, où il a été enregistré une baisse de 60,5% du nombre de nuitées, en janvier et février 2011, contre une croissance de 1,3% durant la même période de 2010. Jusqu’au 28 février 2011, les revenues touristiques ont baissé de 190,1 MD, soit de 39,4%.

Source: “Magreb Emergent” Le 20-03-2011

Lien: http://www.maghrebemergent.com/actualite/fil-maghreb/2654-tunisie-les-intentions-dinvestissement-en-hausse-de-10-en-janvier.html


Tunisie: Le gouvernement prend des mesures en faveur des institutions économiques du pays


 

Le gouvernement provisoire tunisien a pris plusieurs dispositions visant à soutenir les institutions économiques affectées par les événements qu’a connus le pays depuis le mouvement insurrectionnel du 14 janvier 2011 qui a renversé l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, indique-t-on, de source proche de l’Agence tunisienne de promotion de l’investissement extérieur. Les mêmes sources précisent que le gouvernement  tunisien a décidé que le l’Etat prenne en charge 50% de la participation du Patronat au niveau du système obligatoire des allocations de solidarité sociale.

Ces mesures concernent les agents dont les heures de travail ont baissé de plus de 8 heures par semaine ainsi que les contributions obligatoires du système de solidarité sociale au titre des salaires payés aux agents touchés par le chômage technique, en raison de la réduction des activités de l’institution.

La seconde mesure porte sur la possibilité donnée aux entreprises affectées de bénéficier d’exemptions au titre de l’année 2010 qui seront différées jusqu’au 25 septembre 2011 sans subir  aucune pénalité de retard et pouvant aller jusqu’au 25 mars 2012 pour les sociétés qui ont cessé définitivement leurs activités.

L’Etat tunisien prendra aussi en charge, d’un autre côté,  deux points des intérêts des prêts bancaires et un pourcentage du marché monétaire dans le calendrier de la dette qui sera accordée pour les dédommagements.

Ainsi, selon l’Agence tunisienne de promotion des investissements, les sociétés bénéficieront, dans le cadre de ces dispositions, d’un prolongement jusqu’aux alentours du 31 décembre 2011 des délais dans la retenue des bénéfices et des revenus réalisés par ces entreprises, dans le cadre du code des investissements.

Source: “Afrique en ligne” le 20-03-2011

Lien: http://www.afriquejet.com/afrique-du-nord/tunisie/tunisie:-le-gouvernement-prend-des-mesures-en-faveur-des-institutions-economiques-du-pays-201103205694.html


La Tunisie exulte d’une nouvelle liberté d’expression et d’édition


 

La Tunisie a célébré une véritable libération spirituelle, intimement liée à la récente révolution politique. Et sur le plan éditorial, l’arrivée dans les librairies de livres qui jusqu’à lors étaient interdits a tout autant fait souffler un véritable renouveau.

Plusieurs professionnels, présents à l’occasion du Salon du livre, témoignent de l’indigence culturelle où le pays s’est retrouvé plongé. Même les particuliers aisés et cultivés ne disposaient plus d’ouvrages. La censure frappait partout et le régime Ben Ali était parvenu à terrifier suffisamment pour provoquer la peur même de détenir un livre possiblement interdit.

Moufdi Bachari, éditeur tunisien à la maison éponyme, en attestait auprès de l’AFP. « Sous Ben Ali, la censure était terrible, omniprésente, pour les écrivains tunisiens, comme pour la plupart des auteurs étrangers qui étaient interdits. » Depuis le 22 janvier, les douanes du pays ont en effet annoncé la fin de toute répression, et ouvert un véritable vent de liberté totale, qui a soufflé après cette révolution de de jasmin. « La librairie est, actuellement, alimentée par des citoyens. Quelqu’un a un livre interdit, le présente à la librairie, et ainsi de suite, des gens sont venus nous apporter des livres interdits et nous les exposons, pour le moment, comme spécimens », expliquait alors un libraire du pays. (notre actualitté)

À l’époque, les livres étaient sanctionnés dès l’aéroport. Les auteurs eux-mêmes pouvaient être passibles de poursuite, d’emprisonnement. Une période que l’on a peine à imaginer, quand on ne regarde pas assez loin vers l’horizon. Car dans ce contexte, et par mesure de prudence, plus personne n’osait faire venir quoi que ce soit dans le pays. « Nous sommes tellement heureux de notre nouvelle liberté d’expression et d’édition. Cela redonne à beaucoup d’écrivains l’envie d’écrire et à la population, en particulier les jeunes, celle de lire », ajoute-t-il.

Parmi les succès actuels, le livre de Nicolas Beau et Catherine Graciet, la Régente de Carthage, qui depuis début mars qui ne s’arrête pas. Mais c’est aussi dans la production qui va s’épanouir, que les éditeurs autant que les libraires et les lecteurs espèrent. Une bibliodiversité nouvelle arrive. « Cependant, je commandais déjà beaucoup d’ouvrages scientifiques et techniques, notamment pour l’éducation des jeunes. Et sur les rayonnages, il y a environ 60 % de livres en arabe et 40 % en français. La culture ne doit pas être partisane », précise Lilia Kharrat, conservatrice de la bibliothèque de Nabeul, près d’Hammamet.

Pour l’oeuvre, la représentativité de l’offre est de 40 % d’oeuvres en français. Le reste est évidemment en langue arabe.

Mais l’inquiétude est aujourd’hui autre : voir les islamistes accéder au pouvoir, et partir toute cette liberté durement acquise…

Source : « Actua Litte » le 20-03-2011

Lien : http://www.actualitte.com/actualite/24985-tunisie-livres-censure-librairie-ouvrages.htm


Tunisie: Un opposant salue l’augmentation des partis politique


 

Le rédacteur en chef d’un journal d’opposition tunisien, Rachid Khachana, a affirmé samedi à Tunis que la scène politique de son pays est actuellement en plein transformation, assurant l’existence de divers facteurs d’influence. S’exprimant au cours d’un entretien accordé à la PANA en marge de la table-ronde sur la transformation démocratique en Tunisie, il a précisé que ces facteurs d’influence attestent que la société évolue peu à peu vers la démocratie et l’ancrage des valeurs et d’un système conduisant le pays vers l’instauration d’un régime démocratique. « C’est ce que nous espérons à l’issue des élections prévues le 24 juillet 2011 », a ajouté M. Khachana. Il a indiqué que pour préserver sa révolution la Tunisie aura besoin d’institutions de nature à garantir la pérennité et d’éviter tout retour en arrière. Il a fait part de sa conviction que le peuple tunisien qui a prouvé une grande prise de conscience politique qui a retenu l’attention du monde, œuvrera à rester modéré ce qui a caractérisé la Tunisie lieu de civilisation et non comme un pays dirigé par une dictature. « La Tunisie de l’authenticité, de la civilisation et de l’histoire a réaffirmé qu’elle est un pays d’ouverture qui accepte le point de vue adverse ce qui constitue la clef de la démocratie et de l’avenir. Ainsi, chaque tunisien quel que soit son point de vue doit accepter son frère tunisien et que le peuple tunisien se mette d’accord sur la continuité de la société et des institutions », a déclaré M. Khachana. Il a affirmé que les différents acteurs et sensibilités de la société tunisienne ont commencé maintenant un débat à travers les médias, les foras et même dans les cafés et foyers afin d’amener progressivement la Tunisie vers un état démocratique véritable qui servira de modèle pour le reste des pays arabes ». Evoquant la transformation de la scène politique avec l’augmentation du nombre des partis politiques qui ont atteint actuellement 44 partis, il a indiqué que « contrairement aux apparences qui indiquent que la diversité des partis politiques pourraient être une source de dissension, cette situation est normale vu que tous les Tunisiens ployaient sous un régime interdisant à tout personne d’exprimer son point de vue ». Il a ajouté que lorsque l’opportunité s’offre aujourd’hui de former des partis politiques, il est naturel que chaque personne crée le parti de son choix et de la manière qu’il juge nécessaire sans toucher aux fondements de la société. M. RKhachana a affirmé que « la vague de création de partis politique » que connaît la Tunisie est en réalité une étape transitoire car il y’aura une sélection qui se fera par le biais des élections ou l’adhésion des citoyens à des partis plutôt qu’a d’autres en tenant compte des facteurs tels que la crédibilité, le programme et les leaderships, ce qui fait que ces parties qui sont apparus constituent un phénomène temporaire et ils s’intégreront peu à peu entre eux et certains abandonneront la lutte politique. Il a ajouté qu’il ne voit aucun mal dans l’existence de multiples partis politiques, car toutes les expériences politiques vers l’institution de la démocratie en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Europe de l’Est sont passées par ce phénomène éphémère vu qu’en définitive la scène politique se stabilisera sur certains courants politiques qui incarnent la pensée authentique de cette société, à savoir la gauche ou la droite, le centre tels les courants gauchistes, islamistes et libéraux. « Ces courants politiques se fonderont en définitive dans les partis qui conduiront la phase démocratique qui ne se fera pas dans le court terme, mais plutôt au moyen et long terme » a-t-il dit.

Source : « Afrique en ligne » Le 20-03-2011

Lien : http://www.afriquejet.com/afrique-du-nord/tunisie/tunisie:-un-opposant-salue-l’augmentation-des-partis-politique-201103205667.html


Tunisie : Le piège constitutionnel


 

En Egypte, le raïs quitte la présidence de la République le 11 février en laissant un acte testamentaire, consistant à confier la gestion des affaires du pays au Conseil supérieur des forces armées. On chercherait en vain une disposition dans la constitution égyptienne qui permette de fonder juridiquement une telle dévolution du pouvoir. Cependant, le processus de transition semble fonctionner, du fait notamment des ressources de légitimité de l’armée, et du recours au peuple intervenant dans de brefs délais par voie référendaire, pour valider les acquis de la révolution et établir les règles de la compétition politique.

En Tunisie, rien de tel. Le président Ben Ali s’enfuit à l’étranger, sans aucun legs… Les autorités intérimaires conduisant la transition se considèrent dans l’obligation de s’appuyer strictement sur les dispositions de la Constitution en vigueur, parce qu’elles n’ont pas de ressources alternatives de légitimité. Or, cette référence à la constitution comme guide de la transition constitue un piège dans la mesure où elle entrave l’établissement d’un scénario clair et rapide de réforme constitutionnelle, offrant des garanties aux acteurs de la révolution tunisienne sur les règles futures du jeu politique. D’où la perte de confiance presque immédiate, le sentiment d’un risque de confiscation de la révolution, et les coups de boutoirs de foules de plus en plus nombreuses et virulentes sur la place de la Kasbah, puis le délitement du pouvoir.

Les dispositions de la constitution relatives au président par intérim paralysent largement le pouvoir en place. Celui-ci dispose en principe des prérogatives présidentielles, mais l’article 72 en limite singulièrement l’exercice. Il est privé du droit de dissolution de la chambre des députés, et de la faculté de renvoyer le gouvernement. Il ne peut organiser de référendum ni entamer une procédure de révision de la constitution. La voie des mesures exceptionnelles de l’article 46, assimilables à celles de l’article 16 en France, lui est également fermées. Obligé de cohabiter avec un parlement bicaméral relevant du paysage de l’ancien régime, le gouvernement a pu desserrer l’étau en faisant voter par les deux chambres une loi d’habilitation lui permettant de mettre en place le cadre juridique des élections présidentielles (ordonnances en préparation relatives à la presse, aux partis politiques, aux associations, au mode de scrutin et aux opérations électorales). Il s’est également appuyé sur l’article 39 al.2 qui autorise à proroger le mandat présidentiel et à différer les élections pour cause de guerre ou de péril imminent.

Cependant la loi ne peut modifier les dispositions de la constitution qui contraignent le processus électoral, notamment la règle de présentation des candidatures par des membres de la chambre des députés et par des présidents de communes (le nombre de parrainages étant fixé par la loi), en l’état des représentants de l’ancien régime. Mais surtout, le respect de la constitution détermine l’agenda politique du processus de transition, obligeant à organiser l’élection du président de la République avant de réformer la constitution, alors que la revendication est forte de l’instauration préalable d’un régime parlementaire, et qu’en Egypte le scénario est inversé, avec les avantages évoqués plus haut.

Suspension de la Constitution

Aussi, n’est-il pas surprenant que la contestation vise tout particulièrement la légitimité de la commission supérieure de la réforme politique, chargée de préparer les nouveaux textes institutionnels. Et quand Yadh Ben Achour, son président, déclare à juste titre que celle-ci a un caractère purement technique, par sa composition (des professeurs de droit sans lien avec l’ancien régime) et par son objet (mettre en forme juridique un nouveau projet de Constitution, et les règles d’une compétition politique et électorale démocratique), il n’est guère entendu.

La commission continue d’être contestée dans son principe et de faire l’objet de multiples pressions car, contrairement au cas égyptien, elle ne peut s’appuyer sur un donneur d’ordre légitime qui aurait la capacité de fixer l’orientation de ses travaux et les modalités des consultations à conduire avec les forces politiques du pays (exercice bien délicat dans le contexte actuel, on en conviendra). Et son élargissement envisagé à certaines de ces forces politiques, notamment aux membres d’un conseil de protection de la révolution qui s’est formé spontanément avec une forte présence des professions judiciaires, risque d’être maintenant une réponse insuffisante face à l’ampleur des mécontentements.

Il est donc urgent de trouver les voies d’une sortie de crise qui semble supposer aujourd’hui une suspension de la Constitution, au moins dans certaines de ses dispositions, et sa révision soit par voie de référendum, soit en convoquant une assemblée constituante, soit encore en utilisant les deux procédures de manière cumulative.

Source: “wmc” Le 20-03-2011

Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-103469-tunisie-le-piege-constitutionnel

 


Condition de la femme en Tunisie : les enjeux d’une révolution


 

La vague de contestation que vivent actuellement un certain nombre de pays arabes entraînera-t-elle nécessairement une amélioration de la condition de la femme ?

C’est à cette question, à la fois complexe et cruciale, que le quotidien El Watan a tenté de répondre vendredi à travers l’organisation, à l’hôtel Sofitel d’Alger, d’une conférence-débat à laquelle ont été conviés Belhaj Hmida, avocate auprès de la Cour de cassation de Tunis et cofondatrice de la section tunisienne d’Amnesty international, Nourredine Saâdi, professeur de droit public et de science politique à l’université d’Artois en France, Fadhila Boumendjel-Chitour, ancien chef de service d’endocrinologie du CHU de Bab El Oued et membre du réseau Wacyla d’aide aux femmes et enfants victimes de violences, et Sihem Habchi, présidente de l’Association française Ni putes ni soumises. Evoquant le cas de la Tunisie, Belhaj Hmida a d’emblée regretté le fait qu’au-delà d’avoir dénoncé le régime en place, condamné la corruption et prôné la fin des discriminations et des inégalités, la révolution, qui a actuellement cours dans son pays (la révolution du Jasmin, ndlr), ne porte pas de projet de société. Cela l’amènera d’ailleurs à parler de «révolution muette». Pour l’intervenante, le constat n’est pas fait pour rassurer dans la mesure où «chacun confère aujourd’hui à cette révolution muette les objectifs qu’il veut». La situation, ajoute-t-elle, est inquiétante d’autant plus que les islamistes tunisiens structurés notamment autour du mouvement Ennahda cherchent, en catimini, à remettre en cause le code de statut personnel adopté en 1956 et les lois promulguées sous Ben Ali qui concèdent à la femme tunisienne un certain nombre de droits. «Les islamistes ont été victimes de toutes les formes de répression pendant des années. Maintenant, ils bénéficient de tous leurs droits et ont une liberté d’action. Cela est valable aussi pour ceux qui étaient en exil ou en prison. Pour le moment, ils tiennent un discours modéré. Ils se sont mêmes engagés à respecter le code de statut personnel.

D’ailleurs, leur direction a promis de ne pas toucher aux droits des femmes. Ça c’est un fait», mentionne Mme Belhaj Hmida. Mais celle-ci a tout de même tenu à préciser tout de suite après que «ce que dit Ennahda publiquement est tout à fait différent du discours qui est tenu dans les réunions restreintes». A ce propos, l’invitée des Débats d’El Watan – qui est aussi l’une des fondatrices de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) – a fait savoir que «le mouvement Ennahda prend de l’ampleur tous les jours et qu’il contrôle déjà toutes les mosquées du pays». «Le mouvement Ennahda a des moyens financiers dont ne dispose aucun autre parti. Je puis vous assurer que le discours tenu par son porte-parole n’est pas du tout celui que nous lisons tous les jours dans les journaux. Il y a là un double langage. La presse qui lui est proche ne cesse d’ailleurs d’appeler à ouvrir un débat sur cette ‘’vache sacrée’’ qu’est le code portant statut personnel», a-t-elle révélé. La conférencière s’est ainsi fait un devoir d’énumérer les acquis importants que ces lois ont permis d’engranger et les risques qu’il y aurait à les annuler. Elle rappellera, entre autres, que le code portant statut personnel, qui a été voté avant même la promulgation de la Constitution tunisienne, a aboli la polygamie, instauré l’égalité entre les hommes et les femmes en matière de divorce et octroyé au couple avec ou sans enfant le droit à l’adoption. «Ce code a donné aux femmes une certaine citoyenneté et une certaine liberté dont elles ont pu jouir au fil des années. Mais il s’est avéré que cela était insuffisant. C’est pour cela que les Tunisiennes ont continué à batailler pour obtenir plus de droits», a-t-elle mentionné. Mme Belhaj Hmida a ajouté que «même sous Ben Ali, les Tunisiennes ont obtenu des acquis en matière de divorce et de nationalité». C’est aussi sous Ben Ali, a-t-elle poursuivi, que les violences conjugales sont devenues une infraction passible de sanctions. Mais dans tous les cas, elle a dit ne pas être dupe et ne pas ignorer aussi que les droits des femmes ont été instrumentalisés et utilisés par le pouvoir de Ben Ali comme un rempart contre l’islamisme politique qui risquait de le concurrencer. Aussi, Belhaj Hmida a invité à considérer le cas tunisien sans euphorie surtout que parmi les acteurs de la révolution du Jasmin, certains se sont montrés allergiques au débat sur les droits de la femme. Dans ce contexte, la conférencière – tout en se refusant à faire dans l’alarmisme – n’a pas manqué d’appeler à la vigilance. «Je ne pense que nous n’ayons pas le droit de ne pas être vigilants et nous n’avons pas le droit de banaliser la réalité tunisienne», a-t-elle soutenu, tout en regrettant le fait que l’opposition démocratique reste sourde aux revendications des femmes. «Pour l’opposition démocratique aujourd’hui, l’enjeu des droits des femmes est considéré comme quelque chose de très secondaire. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de parti politique en Tunisie porteur d’un projet différent de celui d’Ennahda. Certes, il y a bien des groupuscules (progressiste, ndlr). Mais ceux-ci sont plus occupés par la prise de pouvoir que par la construction d’un véritable projet de société», a-t-elle martelé.

Compte tenu de l’évolution de la situation, Belhaj Hmida a prévenu aussi que «la bataille pour l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas facile». «Si nous perdons cette bataille, cela ne sera pas la faute d’Ennahda. Nous n’aurons pas pris en considération toutes ces données. Nous aurons négligé la réalité», a-t-elle insisté, avant d’appeler «les forces progressistes et démocratiques à unir leurs forces et à mettre de côté leurs ambitions personnelles pour que cette Tunisie et cette Algérie se construisent sur la base de la citoyenneté, de l’égalité et de la justice sociale».

Source: “El Watan” le 20-03-2011

Lien: http://www.elwatan.com/actualite/condition-de-la-femme-en-tunisie-les-enjeux-d-une-revolution-20-03-2011-116773_109.php


Tunisie: L’argent, le pouvoir et le clan Ben Ali-Trabelsi!


 

Qu’est-ce qu’ils pouvaient faire avec autant d’argent? C’est la question qui me travaille depuis ces fameuses images de placards bondés, non pas de draps ou de vêtements, mais de liasses d’argent! Et de coffrets de bijoux… C’est incroyable quand même! J’ai réfléchi et reréfléchi mais en vain. Je ne vois pas la satisfaction qu’on peut tirer en amassant autant d’argent. Qu’est-ce qu’ils vont s’acheter avec? Une villa? Allez… deux? Une maison pour la retraite dans le quatorzième à Paris? Ou dans les îles du Pacifique? D’accord. Et après? Une vedette ? Non, disons un yacht allez! Soyons gourmands, moi je persiste à raisonner comme une salariée qui, quand elle arrive à boucler le mois et passer l’épargne des enfants, est déjà très contente! Une villa, deux, un appart à Paris, une résidence dans les îles, un yacht…et puis quoi encore? c’est tout…non? Ah j’ai oublié, un petit avion quand même… pour ne pas être dépendants des compagnies aériennes…? Allez d’accord, un petit jet privé, comme les stars de Hollywood. Et après, qu’est-ce qu’ils vont faire avec tout le reste, c’est quand même des sommes colossales qu’ils ont amassées…. D’accord, j’ai compris, ils veulent voyager…oui c’est ça! Et puis s’acheter des marques, que des marques! D’accord. Oui mais après? Moi je mange une certaine quantité de poulet ou de poisson par jour (je n’aime pas la viande c’est gras), de légumes, de céréales, etc. Et si je pouvais m’en acheter plus et en mettre plus sur ma table, je ne le ferai pas. Parce que je n’en ai pas besoin. Je vais faire une indigestion et être malade. Alors à quoi bon? Moi je voudrais être propriétaire d’une belle villa, une résidence secondaire peut-être… mais je ne rêve pas d’avoir plus! Ca ne fait pas partie de mes plans, carrément. A quoi ça sert? Je vais passer un mois dans chaque maison? Et mes repères alors? Une maison c’est un chez soi quand même, je ne veux pas changer de chambre ou de cuisine à l’infini comme ça, je n’en retirais aucune satisfaction. Pareil, je ne vais pas m’acheter une infinité de chaussures ou de tailleurs…c’est absurde?! On dirait que je porte des trucs de location alors! Je ne sentirais pas que ce sont mes affaires, il n’y aurait pas de souvenirs ou une histoire reliée à chacune de ces affaires. Soit c’est moi qui vis en dehors du monde, soit ces gens, ZABA et son clan, sont des malades… de l’argent. Je crois que l’argent n’est pas une fin en soi. Je crois que l’argent est un moyen, pour posséder une maison, pour se vêtir, manger, élever ses enfants, etc. Et surtout, je crois que, au-delà d’une certaine limite, l’argent n’apporte plus de satisfaction. La satisfaction ou l’utilité marginale, en termes économiques, est nulle, voire négative! C’est-à-dire que ça rend malheureux; ça rend malheureux, parce que autant on possède de choses, autant on a à perdre. Non je ne raconte pas n’importe quoi, je ne suis pas une hippie des années soixante, la majorité des déprimés, sont des gens qui ont de l’argent. Voire beaucoup d’argent! Justement, je crois que ces gens se trompent de bataille. Ce qu’ils cherchent ce n’est pas l’utilité que va donner l’argent, en s’achetant les dernières chaussures Gucci ou un appartement à Paris. Ce qu’ils cherchent c’est le pouvoir. En plus, on manque de confiance en soi, plus on est vide de l’intérieur, plus on va chercher à rétablir une image confiante, voire forte, et se doter de pouvoir. Mais c’est aussi, à mon avis, la rareté d’un bien, rareté perçue bien sûr, qui fait qu’on va vouloir en consommer et en posséder plus et plus encore. Je crois alors que ZABA et co avaient une telle faim d’argent… et de pouvoir, ils savaient au fond d’eux-mêmes qu’ils ne méritaient pas cet argent, celui du peuple, qu’ils en amassaient encore et encore…de peur que ca s’arrête. Et ça s’est bien arrêté mes amis. Et vous n’avez rien emporté! Ils étaient malades, malades d’hyper égo, une espèce d’hyper trophie de l’égo. Plus leurs comptes en banque gonflent, plus ils sentent leurs égo(s) gonfler … et gonfler et gonfler. On va me dire que c’est parce qu’ils sont issus d’un milieu modeste, qu’ils ont connu tant de misère? Non pas forcément…On n’est pas forcément «malade d’hyper égo» quand on a eu des origines modestes, et les exemples sont multiples. Mais c’est quoi alors? Ce sont les valeurs. Quand on a pour seule valeur le billet vert, c’est qu’on n’a pas de valeurs. Parce que la première définition de l’argent, celle de la monnaie, dit que sa valeur réside dans la valeur d’échange, autrement ce que je peux m’acheter avec, et donc la satisfaction à retirer. Et par définition, la satisfaction marginale est nulle, voire négative. Manger plus donne une indigestion. Posséder plusieurs villas fait disparaître la notion du chez soi… Mais finalement, peut-être que je vis en dehors du monde.

Source: ”wmc” le 20-03-2011

Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-103485-tunisie-l-argent-le-pouvoir-et-le-clan-ben-ali-trabelsi

 


Tunisie, Egypte : quand un vent d’est balaie l’arrogance de l’Occident


 

Le vent d’est l’emporte sur le vent d’ouest. Jusqu’à quand l’Occident désœuvré et crépusculaire, la « communauté internationale » de ceux qui se croient encore les maîtres du monde, continueront-ils à donner des leçons de bonne gestion et de bonne conduite à la terre entière ? N’est-il pas risible de voir quelques intellectuels de service, soldats en déroute du capitalo-parlementarisme qui nous tient lieu de paradis mité, faire don de leur personne aux magnifiques peuples tunisiens et égyptiens, afin d’apprendre à ces peuples sauvages le b.a.ba de la « démocratie » ? Quelle affligeante persistance de l’arrogance coloniale ! Dans la situation de misère politique qui est la nôtre depuis trois décennies, n’est-il pas évident que c’est nous qui avons tout à apprendre des soulèvement populaires du moment ? Ne devons-nous pas de toute urgence étudier de très près tout ce qui, là-bas, a rendu possible le renversement par l’action collective de gouvernements oligarchiques, corrompus, et en outre – et peut-être surtout – en situation de vassalité humiliante par rapport aux Etats occcidentaux ?

Oui, nous devons être les écoliers de ces mouvements, et non leurs stupides professeurs. Car ils rendent vie, dans le génie propre de leurs inventions, à quelques principes de la politique dont on cherche depuis bien longtemps à nous convaincre qu’ils sont désuets. Et tout particulièrement à ce principe que Marat ne cessait de rappeler : quand il s’agit de liberté, d’égalité, d’émancipation, nous devons tout aux émeutes populaires.

On a raison de se révolter. De même qu’à la politique, nos Etats et ceux qui s’en prévalent (partis, syndicats et intellectuels serviles) préfèrent la gestion, de même à la révolte, ils préfèrent la revendication, et à toute rupture la « transition ordonnée ». Ce que les peuples égyptiens et tunisiens nous rappellent, c’est que la seule action qui soit à la mesure d’un sentiment partagé d’occupation scandaleuse du pouvoir d’Etat est le levée en masse. Et que dans ce cas, le seul mot d’ordre qui puisse fédérer les composantes disparates de la foule est : « toi qui est là, va-t’en. » L’importance exceptionnelle de la révolte, dans ce cas, sa puissance critique, est que le mot d’ordre répété par des millions de gens donne la mesure de ce que sera, indubitable, irreversible, la première victoire : la fuite de l’homme ainsi désigné. Et quoi qu’il se passe ensuite, ce triomphe, illégal par nature, de l’action populaire, aura été pour toujours victorieux. Or, qu’une révolte contre le pouvoir d’Etat puisse être absolument victorieuse est un enseignement de portée universelle. Cette victoire indique toujours l’horizon sur lequel se détache toute action collective soustraite à l’autorité de la loi, celui que Marx a nommé « le dépérissement de l’Etat ».

A savoir qu’un jour, librement associés dans le déploiement de la puissance créatrice qui est la leur, les peuples pourront se passer de la funèbre coercition étatique. C’est bien pour cela, pour cette idée ultime, que dans le monde entier une révolte jetant à bas une autorité installée déclenche un enthousiasme sans bornes.

Une étincelle peut mettre le feu à la plaine. Tout commence par le suicide par le feu d’un homme réduit au chômage, à qui on veut interdire le misérable commerce qui lui permet de survivre, et qu’une femme-flic gifle pour lui faire comprendre ce qui dans ce bas monde est réel. Ce geste s’élargit en quelques jours, quelques semaines, jusqu’à des millions de gens qui crient leur joie sur une place lointaine et au départ en catastrophe de puissants potentats. D’où vient cette expansion fabuleuse ? La propagation d’une épidémie de liberté ? Non. Comme le dit poétiquement Jean-Marie Gleize, « un mouvement révolutionnaire ne se répand pas par contamination. Mais par résonance. Quelque chose qui se constitue ici résonne avec l’onde de choc émise par quelque chose qui s’est constitué là-bas ». Cette résonance, nommons-là « événement ». L’événement est la brusque création, non d’une nouvelle réalité, mais d’une myriade de nouvelles possibilités.

Aucune d’entre elles n’est la répétition de ce qui est déjà connu. C’est pourquoi il est obscurantiste de dire « ce mouvement réclame la démocratie » (sous-entendu, celle dont nous jouissons en Occident), ou « ce mouvement réclame une amélioration sociale » (sous-entendu, la prospérité moyenne du petit-bourgeois de chez nous). Parti de presque rien, résonant partout, le soulèvement populaire crée pour le monde entier des possibilités inconnues. Le mot « démocratie » n’est pratiquement pas prononcé en Egypte. On y parle de « nouvelle Egypte », de « vrai peuple égyptien », d’assemblée constituante, de changement absolu d’existence, de possibilités inouïes et antérieurement inconnues. Il s’agit de la nouvelle plaine qui viendra là où n’est plus celle à laquelle l’étincelle du soulèvement a finalement mis le feu. Elle se tient, cette plaine à venir, entre la déclaration d’un renversement des forces et celle d’une prise en main de tâches neuves. Entre ce qu’a dit un jeune tunisien : « Nous, fils d’ouvriers et de paysans, sommes plus forts que les criminels » ; et ce qu’a dit un jeune égyptien : « A partir d’aujourd’hui, 25 janvier, je prends en main les affaires de mon pays. »

Le peuple, le peuple seul, est le créateur de l’histoire universelle. Il est très étonnant que dans notre Occident, les gouvernements et les média considèrent que les révoltés d’une place du Caire soient « le peuple égyptien ». Comment cela ? Le peuple, le seul peuple raisonnable et légal, pour ces gens, n’est-il pas d’ordinaire réduit, soit à la majorité d’un sondage, soit à celle d’une élection ? Comment se fait-il que soudain, des centaines de milliers de révoltés soient représentatifs d’un peuple de quatre-vingt millions de gens ? C’est une leçon à ne pas oublier, que nous n’oublierons pas.

Passé un certain seuil de détermination, d’obstination et de courage, le peuple peut en effet concentrer son existence sur une place, une avenue, quelques usines, une université… C’est que le monde entier sera témoin de ce courage, et surtout des stupéfiantes créations qui l’accompagnent. Ces créations vaudront preuve qu’un peuple se tient là. Comme l’a dit fortement un manifestant égyptien : « avant je regardais la télévision, maintenant c’est la télévision qui me regarde. »

RÉSOUDRE DES PROBLÈMES SANS L’AIDE DE L’ETAT

Dans la foulée d’un événement, le peuple se compose de ceux qui savent résoudre les problèmes que l’événement leur pose. Ainsi de l’occupation d’une place : nourriture, couchage, garde, banderoles, prières, combats défensifs, de telle sorte que le lieu où tout se passe, le lieu qui fait symbole, soit gardé à son peuple, à tout prix. Problèmes qui, à échelle de centaines de milliers de gens venus de partout, paraissent insolubles, et d’autant plus que, sur cette place, l’Etat a disparu. Résoudre sans l’aide de l’Etat des problèmes insolubles, c’est cela, le destin d’un événement. Et c’est ce qui fait qu’un peuple, soudain, et pour un temps indéterminé, existe, là où il a décidé de se rassembler.

Sans mouvement communiste, pas de communisme. Le soulèvement populaire dont nous parlons est manifestement sans parti, sans organisation hégémonique, sans dirigeant reconnu. Il sera toujours temps de mesurer si cette caractéristique est une force ou une faiblesse. C’est en tout cas ce qui fait qu’il a, sous une forme très pure, sans doute la plus pure depuis la Commune de Paris, tous les traits de ce qu’il faut appeler un communisme de mouvement. « Communisme » veut dire ici : création en commun du destin collectif. Ce « commun » a deux traits particuliers. D’abord, il est générique, représentant, en un lieu, de l’humanité toute entière. Dans ce lieu, il y a toutes les sortes de gens dont un peuple se compose, toute parole est entendue, toute proposition examinée, toute difficulté traitée pour ce qu’elle est. Ensuite, il surmonte toutes les grandes contradictions dont l’Etat prétend que lui seul peut les gérer sans jamais les dépasser : entre intellectuels et manuels, entre hommes et femmes, entre pauvres et riches, entre musulmans et coptes, entre gens de la province et gens de la capitale…

Des milliers de possibilités neuves, concernant ces contradictions, surgissent à tout instant, auxquelles l’Etat – tout Etat – est entièrement aveugle. On voit des jeune femmes médecin venues de province soigner les blessés dormir au milieu d’un cercle de farouches jeunes hommes, et elles sont plus tranquilles qu’elles ne le furent jamais, elles savent que nul ne touchera un bout de leurs cheveux. On voit aussi bien une organisation d’ingénieurs s’adresser aux jeunes banlieusards pour les supplier de tenir la place, de protéger le mouvement par leur énergie au combat. On voit encore un rang de chrétiens faire le guet, debouts, pour veiller sur les musulmans courbés dans leur prière. On voit les commerçants nourrir les chômeurs et les pauvres. On voit chacun parler à ses voisins inconnus. On lit mille pancartes où la vie de chacun se mêle sans hiatus à la grande Histoire de tous. L’ensemble de ces situations, de ces inventions, constituent le communisme de mouvement. Voici deux siècles que le problème politique unique est celui-ci : comment établir dans la durée les inventions du communisme de mouvement ? Et l’unique énoncé réactionnaire demeure : « cela est impossible, voire nuisible. Confions-nous à l’Etat ». Gloire aux peuples tunisiens et égyptiens qui nous rappellent au vrai et unique devoir politique : face à l’Etat, la fidélité organisée au communisme de mouvement.

Nous ne voulons pas la guerre, mais nous n’en avons pas peur. On a partout parlé du calme pacifique des manifestations gigantesques, et on a lié ce calme à l’idéal de démocratie élective qu’on prêtait au mouvement. Constatons cependant qu’il y a eu des morts par centaines, et qu’il y en a encore chaque jour. Dans bien des cas, ces morts ont été des combattants et des martyrs de l’initiative, puis de la protection du mouvement lui-même. Les lieux politiques et symboliques du soulèvement ont dû être gardés au prix de combats féroces contre les miliciens et les polices des régimes menacés. Et là, qui a payé de sa personne, sinon les jeunes issus des populations les plus pauvres ? Que les « classes moyennes », dont notre inespérée Michèle Alliot-Marie a dit que l’aboutissement démocratique de la séquence en cours dépendait d’elles et d’elles seules, se souviennent qu’au moment crucial, la durée du soulèvement n’a été garantie que par l’engagement sans restriction de détachements populaires. La violence défensive est inévitable. Elle se poursuit du reste, dans des conditions difficiles, en Tunisie, après qu’on ait renvoyé à leur misère les jeunes activistes provinciaux.

Peut-on sérieusement penser que ces innombrables initiatives et ces sacrifices cruels n’ont pour but fondamental que de conduire les gens à « choisir » entre Souleiman et El Baradei, comme chez nous on se résigne piteusement à arbitrer entre Sarkozy et Strauss-Kahn ? Telle serait l’unique leçon de ce splendide épisode ?

Non, mille fois non ! Les peuples tunisiens et égyptiens nous disent : se soulever, construire le lieu public du communisme de mouvement, le défendre par tous les moyens en y inventant les étapes successives de l’action, tel est le réel de la politique populaire d’émancipation. Il n’y a certes pas que les Etats des pays arabes qui soient anti-populaires et, sur le fond, élections ou pas, illégitimes. Quel qu’en soit le devenir, les soulèvements tunisiens et égyptiens ont une signification universelle. Ils prescrivent des possibilités neuves dont la valeur est internationale

Source: ”Bellaciano” Le 19-03-2011

Lien: http://bellaciao.org/fr/spip.php?article115103


Au nom du père et du fils, et Du secret d’Etat


 

”Ali Seriati l’ex chef de la garde présidentielle raconté par son fils”

Si vraiment Ali Seriati a poussé Ben Ali à s’enfuir, il aurait rendu un grand service à la Tunisie. Et le peuple tunisien lui doit une fière chandelle, ceci pour l’humour. Mais le fils d’Ali Seriati accuse.

Samir,  fils d’Ali Seriati l’un des acteurs de la fuite de Ben Ali, raconte son père dans une interview accordée à nos confrères d’Attounissia.

Mis à part que Samir dira tout ce que dirait un jeune homme de son père, disant qu’il est intègre et consciencieux, allant jusqu’à  l’innocenter de certaines accusations. Il met entre autre  l’accent sur l’acharnement dont fait l’objet Ali Seriati. Il va jusqu’à accuser Omar Abdelfattah, et l’ancien ministre de la défense, Ridha Grira de surenchère et d’exagération. Selon le fils, Ali Seriati n’était pour rien dans le départ de Ben Ali qui, à la base, devait accompagner Leila à l’aéroport, alors que cette dernière allait accomplir une Omra. Mais Samir ne précise pas pourquoi toute la famille était du voyage.  Il dénonce un complot concocté contre son père,  et condamne le fait que personne n’ait démenti les rumeurs qui ont circulé sur l’arrestation de son père aux frontières avec la Libye, chose qu’il trouve louche. Pour lui son père tout seul n’aurait jamais été capable de renverser le régime.

Samir, trouve que tout simplement, le Saint-Cyrien qu’est son père était le bouc émissaire de certaines personnalités qui travaillent dans l’ombre. L’avenir finira par les dévoiler et la vérité éclatera un jour. Il déclare avoir confiance en la justice, et que son père n’est pas coupable pour toutes les accusations qui lui sont collées.

On dit souvent que telle ou telle chose, est l’arbre qui cache la forêt, mais en Tunisie, l’arbre est abattu, et on ne voit toujours pas la forêt. Est-ce que vraiment Ben Ali est poussé à la fuite par la révolte populaire ou est ce un coup d’état qui ne  veut pas dire son nom.

Source: “Tunivisions” Le 20-03-2011

Lien: http://www.tunivisions.net/au-nom-du-pere-et-du-fils-et-du-secret-d-etat,11709.html#


                                                                                                           Libyan envoy’s secret visit to Tunis exposed


 

Muammar Gaddafi has sent a top diplomat to Tunisia in what was supposed to be a secret visit. Ali Treki, Libya’s former foreign minister, is staying at the same hotel where Ban Ki-Moon, the UN Secretary-General, is booked when he arrives on Tuesday. When Nazanine Moshiri, Al Jazeera’s correspondent in Tunisia, uncovered Ali Treki’s visit to Tunis, the Libyan diplomat responded with a burst of rage. Treki, who was president of the UN General Assembly until September, berated the Al Jazeera team when they filmed him in the lobby of the Regency Hotel in Gammarth, a suburb north of Tunis, on Saturday afternoon. « You animal, stop shooting, » Treki told Samir Gharbiah, Al Jazeera’s cameraman, as his security personnel attempted to block Al Jazeera from filming. Security staff at the hotel, at the request of Treki, tried to destroy Al Jazeera’s camera, and to confiscate the footage of Treki. They manhandled Gharbiah and producer Youssef Gaigi, pushing them out into the hotel carpark. They refused to allow the Al Jazeera team to leave and physically prevented Moshiri from getting in the car, holding the journalists captive in the parking lot for nearly an hour. It was only after the Tunisian police intervened that Moshiri and her team were freed, tapes in hand. The hotel’s manager apologised and tried to insist that no mention be made of the Regency in any reports about the incident, saying that it dampen the UN Secretary-General’s willingness to stay at the hotel during his coming visit. Gaigi said the hotel manager’s change of stance came only after Al Jazeera had contacted the interior ministry. « I believe he was under pressure from different people. » Gaigi said. Word had already spread on Twitter, and around 30 Libyan protesters arrived to demonstrate against the hotel’s treatment of the journalists.

Apparently backing away from its support for Treki once the protesters arrived, the hotel permitted the protesters to raise thepre-Gaddafi Libyan flag that has been adopted by the Libyan opposition.

Gaddafi appointed Treki as his UN envoy on March 4, after Libya’s previous representatives to the UN, Abdurrahman Mohamed Shelgham, and Ibrahim Dabbashi, distanced themselves from Gaddafi and played an instrumental role in passing Resolution 1970.

The US refused to allow Treki to travel to New York to take up the post. Treki must present himself in person to the Secretary-General in order to be accredited as his country’s new ambassador.

In the meantime, Gaddafi has no representative at the UN, meaning he has no legal way to lobby support against block any resolutions concerning Libya.

Source: “Aljazeera.net” Le 20-03-2011

Lien: http://blogs.aljazeera.net/africa/2011/03/19/libyan-envoys-secret-visit-tunis-exposed


Syrian Officials to Investigate Daraa Incidents


 

An official source said that a committee at the Ministry of Interior was set up to investigate the unfortunate incidents which took place in Daraa governorate on Friday.

The source clarified that the necessary measures will be taken, adding that anyone who is proven responsible for having committed abuse during the incidents will be punished.

Affirming that the mission of security apparatus and police centers is the protection of citizens and public properties, the source called on all citizens and officials to verify the information received through asking officials, confirming the identity of those peoples and informing the concerned parties about them.

The investigations by the committee set up to investigate the regrettable incidents took place in Daraa, 101 km from Damascus, did not prove the involvement of a group of young people in these events, an official source said Sunday, adding that they will be released soon.

The source said that the committee will continue investigations to find the real instigators.

On Sunday, the Official Source says that some instigators, impersonating security figures and high-ranking officers, are making rounds in a number of security centers and other parties, claiming they have strict directions to police to use violence and live bullets against any auspicious gathering.

Source: “DP News” Le 20-03-2011

Lien: http://www.dp-news.com/pages/detail.aspx?l=2&articleId=78478


Libya; Why Not Yemen, Tunisia, Egypt, Bahrain, Jordan, Syria, Saudi Arabia


 

Today, France, Britain and the United States began a process which will culminate in the overthrow of Moamar Gadaffi, the dictator and tyrant who has dominated Libya’s political stage for far too long!

In attacking Libya, western nations led by France, have argued that Moamar Gadaffi already has or is at the verge of massacring “his-own-people” as he repelled or took counter measures against legitimate uprising, rebellion and revolution against his more than 40 years dictatorships, tyranny and repression against the people of Libya.

The truth is, the world is witnessing the onset of the invasion and occupation of Libya for her sweet crude oil. This is Iraq all over again, in which Weapons of Mass Destruction or WMD was used as smokescreen or camouflage and cotton-wool over the eyes of the gullible, in the lead up to the invasion and occupation of Iraq. Libya is being attacked, Libya will be invaded and occupied with a regime change, under the guise of protecting Libyan people. It is false pretense. A dangerous and terrible precedent is being set, a slippery slope will ensue.

Libya is at cusp of experiencing a regime change, engineered by western nations under some banal pretexts. Western nations have hated and loathed Moamar Gaddaffi forever, as a real and phantom or imagined enemy. Gaddaffi’s preachment and stance as anti colonialist, anti imperialist and anti apartheid endeared him to me in my youth and college days. Gaddaffi’s contradictions and inconsistencies were revealed to me, through an anti African migrant agreement which he entered with Italy and other European nations, in which Libya would be paid, to act as the gatekeeper for Europe against African citizens desperate to migrate to Europe through Libya, and other nations of North Africa.

Secondly, Gaddaffi’s virulent anti African stance was proven to me beyond doubt, when he publicly suggested that Nigeria should be split into several component parts as separate nations, and along regional, ethnic or cultural and linguistic lines! All believers in the unity in diversity and indivisible plural one Nigeria, as I am were irked by Gaddaffi’s petulance and impertinence. Let it be known therefore, that my opinion is not anchored on defending Gaddaffi and his sons, as they are clearly indefensible, in equal measure as they are brutal, violent, repressive! Gaddaffi epitomized the worst form of dictatorship and tyranny in the world today.

There is staggering hypocrisy and screeching-loud double standards in the actions of these western nations, particularly in the face of the massacre of more than 40 peaceful protesters in Yemen yesterday by the government of Yemen and it’s paramilitary or militia. Hypocrisies by western nations is legendary and even brazen now, in view of the fact that the were scores of deaths in Tunisia, Egypt, Bahrain, Jordan, Syria, Saudi Arabia etc, all of which have witnesses protests and demonstrations and violence to varying degrees in these North African, Arabian and Middle Eastern nations since onset of these political upheaval in January

On the African continent, we witnessed and are still witnessing instances of rebellions and reprisals against rebels. Somalia is the worst example. Somalia is an anarchic nation state, a disintegrated and failed nation state which have not had a steady government since 1991. And yet, western nations have not intervened to save the lives of innocent civilians. If only Somalia had crude oil!? Somalia has since 1991 garnered the attention of western nations intermittently, only when pirates on Somalis waters, the Somali flank of the India Ocean, interferes briefly, with western commerce and merchandizing with ocean going vessels, have we noticed ad hoc reactions or seeming recognition of the existence of human life in Somalia. Western nations have had this episodic reactions to the humanitarian crises in Somalia which is the root cause of the Somali pirate phenomenon

In 1994, there were massacres in Rwanda of almost a million persons, a monumental disaster which was later adjudged to have been motivated by hatred and ethnic cleansing, and therefore, genocidal horrors, which arose in schism and chasm between Hutu and Tutsi. Western nations folded their hands, despite the presence of the United Nations troops! Since then, there have other genocidal horrors in Darfur Sudan, in which millions of Darfurians Sudanese met their untimely death, based primarily on their religion, race and southern origins in the Sudan. President Bashir’s government in Khartoum received criticisms, but there were not interventions, and Sudanese oil flowed even while the International Criminal Court indicted Bashir and Khartoum government. Libya is being attacked and invaded and Gaddaffi slated for overthrow and regime change, but Bashir is not!

There have been frequent reports from the Congo, reports which suggests that civilians noncombatants have been massacred, raped and abused, with resultant dislocations and no interventions has been suggested. Liberia and Sierra Leone had their own shares of conflicts, gratuitous violence and dislocations visited upon innocent civilians, but for ECOWAS led by Nigeria, during which Nigeria spent billions of dollars on peace keeping and stability, there were not murmur or hints of intervention on humanitarian grounds, to secure, protect and preserve innocent civilians in Liberia and Sierra Leone, perhaps because Liberia, and Sierra Leone, quite unlike Iraq and Libya, do not have hydrocarbon or fossil fuel oils?

In recent times, France has corralled efforts and world opinion against Laurent Gbagbo, the incumbent President of Ivory Coast; Ivory Coast suffered an election impasse or deadlock. President Gbago petitioned the highest court of that nation, which resolved the petition upon adjudication in his favor. But the candidate preferred by France and other western nations, Alsance Qoutarra is being promoted as the winner of the November 28, 2010 elections. There are plans hatched outside Africa, to invade the Ivory Coast in order to install Alsance Qoutarra as stooge, this invasion would use Africans as tools, Nigeria being the arrow head or the apex of such military intervention in Ivory Coast.

As oppose to the extreme measure which is what military intervention-invasion is, how about a recount of the ballots? Alternatively, why wasn’t a repeat and a redo of the elections in Ivory Coast considered? Why the haste and what are the reasons for foreclosing these options in favor of the extreme measure of military invasion over election stalemate? How about the humanitarian crises and refugees and destabilization of the entire West African sub-region which will probably result from the planned military invasion? A repeat election is more cost effective and better for all parties concerned. Military invasion comes with unintended consequences, even when such invasion had any justification… there are the known and unknowable of wars! What if there are elections deadlock in Nigeria in April 2011? What if there elections stalemate or impasse in Kenya or South Africa in those nations’ next elections, there will be outside military interventions? How does this promote democracy, due process and the rule of law, and other much vaunted democratic ideals?

Libya, Iraq before it, and perhaps Ivory Coast is next, are supposed to be politically independent, sovereign nations with territorial integrity, inviolate and sacrosanct. And only extraordinary circumstances ought to trigger external intervention and interference in the internal affairs of a particular nation by another or by several other nations. This affront and breach of international law, conventions and protocols are particularly offensive in view of the fact that it is deployed and used selectively. Even most egregious examples and apt illustration of western nations’ staggering and jaw dropping hypocrisy and double standards is the fact that the attack against Libya and the Gaddaffi clan, is predicated, ostensibly, on the protection of “innocent-civilians” as Gaddaffi and his sons, the undeclared royal family and unconstitutional monarchy of Libya, have during the past several weeks engaged in violence and massacres directed at Kaddafi’s “own-people”

The glaring contradictions and inconsistencies by western governments in these matters are legendary! Yemen’s political leadership have through it’s militia and paramilitary massacred peaceful protesters and their “own-people” even as recent as yesterday, when over 40 Yemeni citizens were murdered by agents of the government of Yemen. But no planned intervention, invasion, and occupation of Yemen by western nations. After all, WikiLeaks and Julian Assange enlightened us as to how the American government compelled the government of Yemen to deceive it’s own people, by being the fall guy for American military operations inside Yemen, which have led to scores of deaths in Yemen. All this, not in pursuit of Yemen’s national or strategic interests. Yemen is a client nation state, eager to serve interests of western nations, so, no intervention in Yemen, no invasion and occupation or regime change for Yemen.

In Bahrain, Saudi Arabia, Jordan, Syria, Algeria and Tunisia and Egypt before that, there were peaceful public demonstrations, and protests, in these nations, which have been stereotyped populaces, culture and region with blood-lusts, where folks are liable to and prone to engage in mindless violence without logic or reason. Meanwhile, peacefulness have been the key word, and catchphrase in these protests which began in Tunisia, then Egypt, Jordan, Bahrain, Yemen, etc. Peacefulness have been exemplified in the tidal wave of revolutions, political upheaval and demands for individual rights, freedoms and a further demand for democracy, the rule of law and an end to political repressions. Mindless murderers and Political Islam which is dreaded by western nations never capitalized on these peaceful protest. And those who are supposed to be mindless murderers for pleasure in the in Islamic-Arab World, and North Africa, were nowhere to be found!

Peacefulness or no peacefulness, it is the case that citizens who have engaged in legitimate demand for economic, political and constitutional reforms in the aforementioned North African, Middle Eastern-Arab and Persian nations, have subjected to brutal attack, extremely draconian and murderous attacks by the various dictatorships and tyrannies in Tunisia, Egypt, Jordan, Bahrain, and more particularly so, in Yemen. Western nations’ military armada are now engaged in direct intervention, invasion and occupation of Libya, predicated on the propaganda, neatly packaged, which insists that Moamar Gaddaffi and his sons are engaging in massacres of “their-own-people” innocent civilians and all! But, it must be pointed out, and these pretentious western nations should be reminded that the innocent civilians in Libya, those engaged in uprising and revolution or rebellion in Libya are not different in the plights, predicaments and fates when compared to equally beleaguered peaceful protesters and demonstrators in other North African Arab and Middle Eastern nations already mentioned above.

What exactly is the criteria for selecting Libya? And how can western nations sustain reasonable argument which would convince anyone as to the difference between Libya, and most of the North African and Middle Eastern nations with similar uprisings? Why cherry pick Libya, as opposed to Yemen etc?

Why is it that western nations are splendidly disinterested in economic and political reforms, or the establishment and promotion-advancement of democracy in Saudi Arabia, Kuwait, Dubai, Bahrain, Yemen, Syria, Egypt, etc? These are nations where single individuals and or families have dominated and colonized political space for decades, with winks and nods and active encouragements by and from western nations which are only interested in free flow of oil and the protections and preservation of their parochial and myopic interests.

Western nations have historically and perennially mouthed so-called western ideals a la democracy, due process, the rule of law and human rights etc, and yet, when the chips are down, and when it is time for these same western nations to put their monies where their mouths are, they have always preferred to undermine, subvert and rather truncate democracy and good governance in the hot pursuit of their national and strategic interests, based on expediencies and exigent and ad hoc worldview. This repeated concave and shortsightedness have often backfired historically. Think Cuba, Chile, Iran, Afghanistan etc

This shortsightedness, this myopia, this parochial worldview, measured only by fleeting and fluid western interest is root causes of all the troubles in the world. This invasion, occupation and regime change in Libya is again motivated by land grab and the new scramble for resources, particularly oil in the Middle East, Arabia, Persia, and in the case of Libya, you could say, North Africa, perhaps it is time to raise our collective alert to the fact that there is a new scramble for Africa and her resources, and Libya is the first step, and the first salvo was fired today, led by the French, Britain and America, albeit, with tacit and arguably feeble support from the Arab League and the African Union.

It is extremely shameful to see how often expedient western interests trumps and trounces so-called ideals

All things considered and particularly in view of the situations in the various North African and Middle Eastern nations which are already referenced and outlined above, many are curious to know, why there are no plans to similarly intervene directly, invade, occupy and do regime changes in all the nations which are currently undergoing tidal waves of political upheaval by way of peaceful demonstrations and protests. Especially, as in Yemen where peaceful protesters have been murdered and massacred in large numbers!

The question which should be on everyone’s lips, therefore, is, why Libya? If Libya, why not Somalia, Sudan, Bahrain, Yemen, Syria, Saudi Arabia etc? I hold all dictators and tyrants in equal contempt and disdain, and it is irrelevant whether such dictatorships or tyrannies are theocratic, monarchical or military. Libya possesses the highly valued crude oil, a particularly less sulfuric version, known as the sweet crude, a West Texas Intermediate sibling or equivalent. And only a fool and a communist would believe that crude oil in Libya has anything to do with western nations’ attacks, intervention, and planned invasion, occupation and regime change in Libya.

Only a floozy conspiracy theorist, would as fathom the silly idea, that Libya’s resources and strategic geographic location, makes Libya a launching pad for the new scramble for resource on the African continent and Middle East region by western nations!

Source: “Nigeria Exchange” Le 20-03-2011

Lien: http://www.ngex.com/news/public/article.php?ArticleID=1840


Helen Thomas to Playboy: White House in pockets of the Israeli lobbies


 

Thomas left her post at the White House after she publicly made anti-Israel comments last May, telling the Jews they should ‘get the hell out of Palestine.’

Helen Thomas, former dean of the White House Press Corps, reportedly told Playboy in an interview for their April issue that Jews have power over the White House and Congress, who are in the pockets of the Israeli lobbies.

Thomas left her post at the White House after she publicly made anti-Israel comments last May, telling the Jews they should « get the hell out of Palestine. »

The former reporter told Playboy that the Israeli lobbies « are funded by wealthy supporters, including those from Hollywood. Same thing with the financial markets. There’s total control. »

When asked about her comments that ultimately cost her her job, Thomas told Playboy that « everybody knows my feelings about the Palestinians, » adding « sure, the Israelis have a right to exist—but where they were born, not to come and take someone else’s home. I’ve had it up to here with the violations against the Palestinians. Why shouldn’t I say it? I knew exactly what I was doing—I was going for broke. I had reached the point of no return. You finally get fed up. »

Thomas also clarified that when she said the Jews should go back to Poland,Germany and America, that she was not referring to the concentration camps, but rather that « they should stay where they are because they’re not being persecuted—not since World War II, not since 1945. »

However, when asked about the Holocaust, Thomas told the magazine that « there’s nothing wrong with remembering it [the Holocaust], but why do we have to constantly remember? We’re not at fault. »

She then launched into criticism of Israel and its alleged oppression of the Palestinians, accusing the Jews of lacking introspection.

« Do the Jews ever look at themselves? » asked Thomas, « why are they always right? Because they have been oppressed throughout history, I know. And they have this persecution. That’s true, but they shouldn’t use that to dominate. »

The former reporter told Playboy that she is not anti-Jewish, just anti – Israel, saying she thinks Jews are wonderful people. :I’m not anti-Jewish, » clarified Thomas, « I’m anti-Zionist. I am anti Israel taking what doesn’t belong to it. If you have a home and you’re kicked out of that home, you don’t come and kick someone else out. »

Source: “Haaretz” Le 20-03-2011

Lien: http://www.haaretz.com/jewish-world/helen-thomas-to-playboy-white-house-in-pockets-of-the-israeli-lobbies-1.350119

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