24 avril 2011

TUNISNEWS
10 ème année, N°3988 du 24.04.2011


AP: Des blessés libyens évacués en Tunisie à bord d’un navire qatari Belga:

Tunisie: 90 blessés évacués de la ville libyenne de Misrata

Khaled Falah: Tunisiens, le saviez-vous ?


REVUE DE PRESSE

Des blessés libyens évacués en Tunisie à bord d’un navire qatari


De The Associated Press – le 24 avril 2011
TUNIS, Tunisie — Quatre-vingt dix blessés libyens dont quatre dans un état grave ont été évacués en Tunisie par un navire qatari qui a accosté samedi soir au port de Sousse, à 150 km au sud-est de Tunis, a rapporté dimanche l’agence de presse TAP.
Le bateau qui avait à bord 127 Libyens et 11 Tunisiens venait de la ville de Misrata (ouest de la Libye) où de sanglants affrontements ont lieu entre les insurgés et les troupes de Moammar Kadhafi.
Les blessés ont été pris en charge à leur arrivée par des équipes médicales du service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) et du Croissant-rouge tunisien (CRT) avant d’être acheminés vers les hôpitaux de Sousse et des villes proches, a précisé l’agence.
Selon la TAP, des enfants, des personnes âgées et des femmes figuraient parmi les blessés dont certains atteints par balles ou des éclats d’obus utilisés par les troupes de Kadhafi. Des réfugiés libyens ont fait état d’une « dégradation croissante » de la situation humanitaire et sanitaire à Misrata en raison des « combats féroces » qui s’y déroulent.

 

Tunisie: 90 blessés évacués de la ville libyenne de Misrata


 
Mis en ligne le 24/04/2011 à 16h49
 
Nonante blessés, dont quatre grièvement atteints, ont été évacués de la ville libyenne de Misrata (200 km à l’est de Tripoli) à bord d’un navire qatari qui a accosté au port de Sousse, dans le centre de la Tunisie, a rapporté dimanche l’agence officielle TAP. Le navire qatari a évacué au total 138 personnes: 127 Libyens et 11 Tunisiens. Elles ont été prises en charge par des équipes médicales du Service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) et du Croissant-rouge tunisien, a précisé la même source. Les blessés, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées, ont été touchés par balles ou des éclats d’obus de mortier utilisés par les pro-kadhafi. Ils ont été transportés vers les hôpitaux universitaires à Sousse, Monastir et Mahdia, a-t-on ajouté. La ville de Misrata avait enregistré samedi « le plus lourd bilan en 65 jours de combats », avec 28 morts et une centaine de blessés répertoriés contre 11 morts en moyenne par jour habituellement, selon une source médicale. La communauté internationale a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation humanitaire dans la ville. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a souligné que les conditions de survie des habitants se dégradaient et que l’accès aux soins et à l’eau devenaient problématiques.
(MUA)
© BELGA
TUNIS 24/04 (BELGA/AG)

 
 

Tunisiens, le saviez-vous ?


 
Le gouvernement Ghannouchi avait envisagé, en partenariat avec la chancelière allemande Angela Merkel, d’organiser à Tunis « une rencontre internationale sur la réforme politique et économique ». Ce projet, tout comme son initiateur, a échoué grâce à la mobilisation de dizaines de milliers de citoyens lors de la deuxième occupation de la Place de La Kasba.
 
Or, voici qu’on apprend incidemment qu’une rencontre sur le thème « une nouvelle politique
pour une nouvelle croissance » doit se tenir le 27 avril …à Paris.
Organisée par le MEDEF (organe du grand patronat en France) et l’UTICA, la conférence verra la participation de plusieurs ministres du gouvernement provisoire de Caïd- Essebssi. Viendront plancher devant les grands patrons français, le ministre des finances Jalloul Ayed, le ministre du commerce et du tourisme Mehdi Houas, le ministre des transports Elyes Brahim etc…
D’après le site du premier ministère, les ministres « présenteront la nouvelle politique économique en Tunisie, les réformes en cours, les priorités et les projets à mettre en œuvre à l’avenir ». Une nouvelle politique, des réformes, des priorités et des projets…soumis au grand patronat français, en dehors de tout débat national !!
 
Faut-il rappeler à notre Premier ministre et à nos ministres qu’ils font partie d’un gouvernement provisoire qui ne dispose d’aucun mandat populaire, et qui n’est pas habilité à engager l’avenir du pays ?
Si le MEDEF veut vraiment aider la Tunisie, il pourrait prendre des mesures pour faciliter l’accès en France et l’embauche des jeunes Tunisiens parqués comme des pestiférés à la frontière franco-italienne.
Peut-être pourrait-on aussi demander au MEDEF d’agir pour que le Trésor public tunisien récupère les fonds placés par Ben Ali et ses proches dans les banques françaises !!
 
Khaled Falah
00 33 1 46 36 37 59

 


Polémique Schengen : des Tunisiens de Lampedusa sont en France


Le rendez-vous est pris dans l’arrière-cour d’un bar miteux de Villeurbanne, aux portes de Lyon. « Pas de photo », demande-t-il d’emblée, une cigarette à la bouche, en se retournant pour vérifier que personne ne nous suit. Naofel préfère rester discret. Mais une fois à l’abri des regards, son visage s’illumine. « Je suis content », lâche-t-il en soupirant, un immense sourire aux lèvres.

C’est vrai qu’il est transfiguré depuis le parvis de cette gare de Vintimille, à la frontière italienne, où nous l’avions rencontré en début de semaine. Il était alors l’un de ces milliers de Tunisiens qui avaient fui leur pays après la chute de Ben Ali. Bloqué, comme tous les autres, à quelques kilomètres de l’eldorado français. Mais aujourd’hui tout cela appartient au passé. Après plusieurs jours de blocage de la part des autorités françaises, qui refusaient de reconnaître le permis de séjour délivré par les autorités italiennes comme suffisant pour circuler à travers l’espace Schengen, Naofel a réussi à passer en France. En toute légalité. S’il se cache, c’est que son titre de séjour ne lui donne pas le droit de travailler sur le territoire français. Mais il est bien la preuve que la frontière est désormais bel et bien ouverte aux migrants venus de Tunisie via l’Italie.

« Surveillance aléatoire aux frontières » (préfet des Alpes-Maritimes)

Le préfet des Alpes-Maritimes Francis Lamy, contacté par Le Point.fr, reconnaît que lors d’un contrôle à la frontière, si les migrants présentent les documents italiens et disposent des ressources exigées par la convention de Schengen (62 euros par jour pour une personne seule, 31 pour une personne hébergée), « ils sont en situation régulière sur le sol français ». « Pour six mois », s’empresse-t-il aussitôt de préciser. Six mois peut-être, mais en attendant, les migrants passent en grand nombre, comme nous avions pu nous-mêmes le constater en voyant Vintimille se vider de ses inhabituels voyageurs en début de semaine.

Car ce ne sont pas seulement ceux qui sont en règle, comme Naofel, qui passent. À la frontière, comme le rappelle la préfecture, les contrôles ne sont pas systématiques. « La surveillance est aléatoire, mais dense », juge utile de préciser Francis Lamy. Il sait que toute autre forme de contrôle plus serrée équivaudrait à un rétablissement des frontières au sein de l’UE. Ce que la convention de Schengen, qui garantit la libre circulation des personnes, interdit. Au grand dam de l’Élysée, d’ailleurs, qui « réfléchirait » à un mécanisme permettant la suspension provisoire de la convention. Une information démentie par Bruxelles vendredi soir, mais qui a fait bondir Rome à quelques jours d’un sommet bilatéral entre Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi.

« Si dans deux ans je ne trouve pas de travail, je rentre »

Naofel, lui, a l’esprit ailleurs. Il veut désormais trouver du travail. « Dans le bâtiment », explique celui qui, en Tunisie, est diplômé en conservation du patrimoine. Un comble. « Mais impossible de trouver du travail là-bas », soupire-t-il. Il compte désormais bien gagner sa vie, et envoyer une partie de l’argent à sa mère et à ses soeurs, restées au bled dans le sud tunisien. Et pourquoi pas, un jour, y retourner. « Si dans deux ans je ne trouve pas de travail, je rentre », promet-il de toute façon. A-t-il peur d’être expulsé si la convention de Schengen venait à être suspendue ? Naofel sourit. Il a connu l’enfer du voyage jusqu’à Lampedusa, entassé avec 80 autres migrants sur un vieux rafiot qui prenait l’eau. Il a vu la saleté et les bagarres dans le centre où il a transité. Il a bravé les chemins de fer italiens jusqu’à Vintimille. Schengen ne l’effraie pas.

Source: ”L’express” Le 24-04-2011

Tunisie, un pacte républicain motivé par la peur d’Ennahdha


 

Le pacte républicain fait débat ces derniers jours sur la scène publique. Essentiellement motivé par la peur d’Ennahdha, soupçonné de tenir un double langage, ce pacte devrait renfermer les principes fondamentaux de la République tunisienne en devenir. La haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, présidée par Iadh Ben Achour, présentera son projet de pacte jeudi prochain. Entretemps, certains le rejettent catégoriquement, d’autres appellent à lui conférer un caractère contraignant et à le soumettre à un référendum. Partisan de l’idée, Chawki Gaddes, constitutionnaliste et Secrétaire Général de l’Association Tunisienne de Droit Constitutionnel (ATDC), nous livre son analyse. Selon son opinion, l’organisation d’un référendum spécifique demande beaucoup de temps, risque de décaler l’échéance électorale et coûtera cher à la communauté. Le mieux serait, à ses yeux, de soumettre ce pacte au peuple lors du scrutin de 24 juillet prochain. Entretien. En tant que constitutionnaliste, comment avez-vous accueilli l’idée d’un pacte républicain ? C’est une belle idée qui ressemble à l’initiative citoyenne, à laquelle j’ai appelée. C’est un texte incontestablement nécessaire, il y a eu trois ou quatre initiatives de charte citoyenne, qui convergent toutes vers ce qu’on appelle aujourd’hui le pacte républicain. Reste que s’il n’a aucune valeur contraignante, ce pacte n’oblige en rien les membres de l’assemblée constituante. D’où la nécessité de lui conférer un caractère juridique, et dans l’état actuel de la société tunisienne, il n’y a personne d’autre que le peuple pour le faire. Vous êtes donc pour l’organisation d’un référendum autour de ce pacte ? Je suis pour la consultation du peuple, afin que ce texte ait un caractère obligatoire. Mon idée est de soumettre ce pacte au peuple lors de l’élection de l’assemblée constituante du 24 juillet prochain. Ce texte obligerait l’assemblée constituante souveraine, élue et investie par le peuple. Pendant les élections, il y’aura un seul bulletin de vote dans lequel on retrouvera un signe distinctif pour chaque liste candidate, ce que je propose est qu’il soit ajouté en bas du bulletin, un espace où le votant sera amené à répondre par oui ou par non, sur le pacte républicain. Au moment du tri et du décompte des voix, on saura dans quelle proportion, le peuple s’est prononcé en faveur dudit pacte. S’il est adopté, l’assemblée nationale constituante ne pourra y contrevenir. Pourquoi êtes-vous contre le principe de référendum, mis en avant même par des constitutionnalistes ? Je ne suis pas contre le principe du référendum, mais je privilégie le côté pratique. L’organisation d’un référendum spécifique au pacte républicain demande beaucoup de temps, risque de décaler l’échéance électorale de juillet prochain et coûtera cher à la communauté. Aucune opération électorale ne coûterait moins de 27 à 30 milliards, sinon 40 milliards ; il serait donc insensé d’organiser un référendum en dehors des élections. Par ailleurs, le fait d’appeler le peuple plusieurs fois successives aux urnes finira par le démobiliser. Notre priorité doit être à l’heure qu’il est, d’arrêter notre liste électorale pour pouvoir organiser les élections de l’assemblée constituante, et puis après les législatives, les présidentielles, les municipales et pourquoi pas l’élection de nos représentants régionaux. Les listes actuelles sont peu fiables. Elles ne dénombrent que quelques 4 millions de votants pour 7 millions d’après les statistiques de l’INS. Ce sera la première opération électorale de masse dans l’histoire de la Tunisie. Ceux qui appellent à l’organisation d’un référendum sur le pacte républicain, dont mon ami Kaïs Saïd et mon professeur Sadok Belaïd, sont des collègues dont je respecte l’avis mais qui ont perdu de vue l’aspect pratique et opérationnel de la chose. Certains contestent la légitimité de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution pour l’élaboration d’un tel pacte ? On vit actuellement une révolution. Dans des situations analogues, il y a généralement une équipe dirigeante et des leaders de la révolution dont le rôle est de mettre en place les principes auxquels on aspire. Dans le cas de la Tunisie, nous n’avons pas eu droit à une équipe dirigeante ou à des leaders. C’est pour cette raison que les acteurs politiques et la société civile doivent s’entendre sur les principes fondamentaux de la République qu’on veut construire.

Où se situera ce pacte par rapport à la nouvelle constitution ? Le pacte républicain, s’il est adopté par le peuple, devrait figurer en préambule de la constitution, dont le corps de texte doit s’y conformer. S’il est en dehors de la constitution, à mon avis, il ne servirait à rien. La haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution a désigné un comité de rédaction qui doit normalement présenter son projet jeudi prochain. L’instance aura pour rôle de fédérer toutes les chartes citoyennes issues de différentes actions citoyennes. Tous ces textes ont pour but de mettre au point les règles principales sur lesquelles on devrait construire notre république, loin des batailles politiciennes terre à terre. Ce débat sur le pacte républicain paraît un peu élitiste et très loin des préoccupations des masses populaires ? Absolument pas, ce pacte intègre des principes qui répondent aux préoccupations des Tunisiens, dont l’équilibre régional, le droit à l’emploi, le droit à un environnement sain. Même s’il est écrit dans un langage savant et châtié, il traduit tout à fait les préoccupations quotidiennes du Tunisien et de sa révolution. La principale motivation derrière ce pacte républicain semble être la crainte des extrémistes religieux ? Peut-être qu’il y a une peur de l’extrémisme religieux, et d’Ennahdha. Actuellement, lorsque Rached Ghannouchi ou Abdelfatteh Mourou parlent, leurs propos plaisent à tout le monde, y compris à moi-même, mais personne ne peut être certain qu’il ne s’agit pas d’un double-langage. Peut-être qu’ils ont évolué au niveau du discours et des orientations politico-idéologiques, a fortiori qu’ils se sont montrés favorables au pacte républicain ? Je me rappelle du discours d’Ennahdha au cours des années 80, ça n’a rien à voir avec son discours actuel ; je ne pense pas qu’on puisse évoluer aussi radicalement. Peut-être qu’ils s’y montrent favorables actuellement pour être plus populaires, et pour avoir plus de voix. Il est donc légitime de penser qu’une fois qu’ils seront à l’assemblée constituante, ils s’y détacheront. Il importe de les juger sur les faits. Je ne peux pas attester d’emblée de leur bonne foi et de leur sincérité, j’ai peur qu’ils s’engagent maintenant sur un pacte républicain qui n’a aucune valeur juridique, et une fois qu’ils sont dans la constituante, ils s’en écarteront, car rien ne les y liera. Quels sont, en gros, les principes fondamentaux à inclure dans ce pacte républicain ? Ce sont tous les principes prônés par toute la société tunisienne. Ces principes ont trait à la séparation des pouvoirs, à l’indépendance de la magistrature…il y a aussi le principe de l’article un de la constitution. Iadh Ben Achour l’a exprimé dès le 18 janvier, tout de suite après la révolution, lors de l’annonce des trois commissions de transition démocratique, dans un passage à la télévision nationale, et a souligné que la Tunisie doit respecter un principe qui l’a fait vivre pendant des années dans une quasi-quiétude sociale. Le Premier ministre Béji Caïd-Essebsi, a également rappelé lors d’un colloque sur les droits humains, qu’il y a des lignes rouges à ne pas franchir dont l’article premier de la constitution qui stipule que la langue de la Tunisie est l’arabe, sa religion est l’Islam…La majorité des partis politiques est également pour le maintien de cet article. Autre principe fondamental à respecter : l’indépendance des médias. Aucun système démocratique ne peut survivre sans des médias indépendants. Les gouvernants qui prennent des décisions doivent trouver dans les médias indépendants le meilleur moyen d’être informés, mais aussi d’être évalués et critiqués. Par ailleurs, des médias indépendants nous permettent d’éviter de retourner à la situation qui prévalait à la veille de révolution tunisienne. Les médias n’ont-ils pas évolué depuis le 14 janvier ? Ils ont certainement évolué, mais beaucoup d’entre eux manquent, hélas, de professionnalisme, et c’est tout à fait normal, puisqu’ils ont été marginalisés pendant 50 ans. Il y a aussi un manque de responsabilisation. Vous conviendrez qu’il n’y a aucune liberté sans responsabilité. Selon vous, sera-t-il possible d’organiser les prochaines élections de la constituante à l’échéance prévue du 24 juillet prochain ? Ca n’est certainement pas facile, mais j’espère qu’on y arrivera. Cette date a été annoncée par le Président par intérim, Foued Mebazaa, que je respecte. Mais, quoiqu’il en soit, la tenue des élections à cette échéance est la solution qui sauvera la Tunisie. Si, de surcroît, on arrive à organiser les élections et le référendum sur le pacte républicain en même temps, ce sera une chance pour la Tunisie. Le problème majeur dont est tributaire le respect de l’échéance électorale est d’établir de réelles listes électorales fiables, et inciter les gens à s’inscrire sur ces listes. Pour ce faire, il y a une grande masse de moyens humains et matériels, dont une grande machine informatique, à mettre en place.

Source: “GlobalNet” Le 24-03-2011

Tunisie – Environ 330 mille dinars en or saisis par la douane


 

 

Cinq lingots d’or (soit environ cinq kilos), d’une valeur avoisinant les 330 mille dinars, ont été saisis par les services de la douane tunisienne à l’aéroport international Tunis Carthage. L’or a été découvert chez un Tunisien qui se préparait à embarquer dans un avion en partance vers la ville d’Istanbul (Turquie), selon une source informée de la direction générale des douanes rapportée par la TAP. Rappelons qu’au cours du mois de mars dernier, la douane tunisienne avait saisi d’importantes quantités de lingots d’or pesant plus de 20 kg et procédé à l’arrestation des personnes impliquées qui ont été traduites devant la justice.

Source: “Business News” Le 24-04-2011

Tunisie. Mehdi Houas-ci, Mehdi Houas-là…


 

Pour certains, Mehdi Houas est le ministre le plus dynamique du gouvernement de transition. Pour d’autres, il en fait trop et brasse beaucoup de vent.

Quoi qu’il en soit le jeune ministre est sur tous les fronts. Sa devise: faire le plus possible et le faire-savoir autant que faire se peut, quitte à en énerver quelques uns et à en intriguer beaucoup d’autres. Qu’à cela ne tienne: il n’est là que pour quelques mois, le temps de bien imprimer son image dans la tête de ses compatriotes. Comme quoi, et quand bien même on ferait partie d’un gouvernement provisoire, il ne faut jamais insulter l’avenir…

Le ministre du Commerce et du Tourisme, qui présidait samedi l’ouverture de la 49e Foire internationale de Nabeul, s’en est pris, cette fois, et contre toute attente, au commerce parallèle. La création de zones franches dans les différentes régions du pays constitue le meilleur moyen pour lutter contre ce phénomène qui a fleuri sous l’ancien régime et qui, surtout, continue de porter préjudice à l’économie nationale.

M. Houas, qui monte ainsi sur ses grands chevaux, appelle à trouver des solutions au phénomène du commerce parallèle et à la commercialisation des produits de la contrefaçon, notamment ceux qui constituent un danger pour le consommateur, tels la cosmétique, l’électroménager et les jouets pour enfants. Selon lui, ces produits doivent être soumis à des essais de qualité et de conformité aux normes avant d’être commercialisés.

Conscient de l’importance de l’économie parallèle, qui représente, selon certains experts, entre 20 et 25% du commerce intérieur, le ministre a cependant souligné la nécessité de favoriser la restructuration du secteur qui offre des sources de revenu à environ 20.000 personnes.

Source : « Kapitalis » Le 24-04-2011

Tunisie. Ben Jaâfar au secours des Rcdistes?


 

«La Tunisie ne peut être édifiée sur l’exclusion», a déclaré Mustapha Ben Jaâfar, le secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl), lors d’un meeting, vendredi, à la maison de la culture Béja.

M. Ben Jaafar faisait sans doute allusion au Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd), qu’une disposition de la nouvelle loi électorale interdit aux anciens hauts cadres de présenter leur candidature à l’élection de l’assemblée constituante, prévue le 24 juillet.

Le secrétaire général du Fdtl rejoint ainsi le Premier ministre par intérim, Béji Caïd Essebsi, et d’autres leaders de partis (comme Néjib Chebbi du Parti démocratique progressiste, Abdelwaheb El Hani d’Al Majd…), qui ont soutenu le droit des membres de l’ancien parti au pouvoir de faire partie de la prochaine assemblée constituante.

Le secrétaire général du Fdtl a certes jugé nécessaire de demander des comptes des personnes ayant commis des abus sous l’ancien régime, mais au-delà de l’expression d’un principe intangible, sa profession de foi démocratique en faveur des membres du Rcd semble participer du même calcul électoraliste et de la même volonté de capter les voix des Rcdistes. Calcul dont on espère qu’il ne se révèlera pas infructueux et, surtout, choquant pour l’électorat… anti-Rcd. Sachant que le vote sanction aura peut-être aussi son poids lors de la prochaine élection…

Source : « Kapitalis » Le 24-04-2011

Tunisie: le site officiel de Rached Ghannouchi piraté


 

La période prérévolutionnaire a connu une vague de piratage des sites gouvernementaux par un collectif dénommé Anonymous.

La période post révolutionnaire, avec son lot d’incertitudes et de dérapages, voit aussi ce genre d’actions pour une prise de conscience collective. En effet, le site du leader du parti islamiste Ennahda, http://www.ghannoushi.net, a été piraté afin d’exprimer à Ghannouchi et à son parti le désaccord d’une partie de la jeunesse tunisienne quant à l’instrumentalisation de la religion dans le discours politique.

ci-après la traduction du texte affiché sur la page d’accueil du site officiel de Ghannouchi qui a vite fait le tour des réseaux sociaux et a créé le buzz sur internet:

« Faire croire que l’identité arabe est en danger, avertir que la religion est en danger,

et remettre en cause la foi religieuse de ses opposants pour s’ériger en sauveur de la nation : c’est ta stratégie malsaine, Mr.Rached Ghannouchi. Ce jour dont tu rêves n’arrivera jamais tant qu’il existe des jeunes révolutionnaires et conscients. »

Ensuite, et après avoir écrit la Chahâda , profession de foi qui témoignage qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah, l’Unique et le Seul ; et que Mohamed est Son prophète, le ou les pirate(s) confirme(nt) leur foi tout en précisant qu’ils ne voteront jamais pour le mouvement Ennahda.

Il est à préciser que l’équipe technique de Rached Ghannouchi a rétablit, quelques heures après, la situation faisant en sorte que le site en question soit remis en état de marche.

Source : « Espace Manager » Le 14-04-2011

La force du droit ou le droit de la force


 

Par Riadh Azaiez*

Le professeur Yadh Ben Achour aurait déclaré, à des médias français le 20 avril 2011, que le Rassemblement constitutionnel démocratique a une responsabilité historique en Tunisie dans le délabrement du pays, l’asservissement de la Justice, de l’Université … et de tout le système de corruption. Il doit l’assumer. Maintenant, qu’il s’estime heureux. Il n’y a pas de généralisation, ni de chasse aux sorcières. Ce que dit la loi, c’est uniquement les responsables des instances dirigeantes qui sont concernés par l’exclusion aux prochaines élections.

Tout est dit. En quelques phrases, la question de la responsabilité est élucidée. Le diagnostic est établi. La sentence tombe sans appel. Les responsables sont identifiés, livrés à la vindicte populaire et condamnés sans appel. Comble de l’ironie, les accusés doivent s’estimer heureux.

Il n’est pas inutile de préciser que le Professeur Ben Achour enseigne le droit à l’Université de Tunis et préside actuellement la Haute Commission pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique en Tunisie.

Or apparemment, le professeur Ben Achour semble ignorer ou sous-estimer au moins trois éléments fondamentaux de la réalité politique tunisienne :

-Depuis juin 1996, le RCD constitue tout au plus une simple courroie de transmission, si ce n’est pas une coquille vide.

-Depuis une dizaine d’année au moins, tous les ministres ou presque sont réduits au rôle de secrétaires généraux de ministères.

-Les services de la sécurité relevant de la présidence de la République prédominaient sensiblement les services du ministère de l’Intérieur même.

L’essentiel du pouvoir était concentré entre les mains du couple présidentiel et d’une poignée de leurs fidèles.

Le même jour soit le 20 avril 2011, le tribunal de Sidi Bouzid vient d’innocenter Mme Fédia Hamdi, agent municipal censée avoir agressé physiquement le martyr et icône de notre révolution Mohamed Bouazizi.

Elle peut désormais rentrer chez elle, certes affaiblie par une grève de la faim de plusieurs semaines mais vivante.Elle peut s’estimer aussi heureuse.

Ces deux situations consacrent le droit de la force.

Des personnalités prestigieuses à la base, des partis politiques, des organisations et associations succombent aux sirènes du populisme. Les slogans et les déclarations des va t’en en guerre se succèdent.

Les révolutionnaires éclosent à tous les coins de rues, progressistes et démocrates de la vingt cinquième heure se multiplient par mitose.

Et pourtant, excepté quelques rares authentiques militants (Bochra Belhaj Hmida parle ironiquement et à juste titre de quatre personnes) de nombreux champions auront difficile à apporter la preuve de leur engagement passé en faveur des droits de l’Homme et de la liberté. La majorité des Tunisiens, à l’instar des fascistes italiens ou des pétainistes en France, ont collaboré parfois activement et souvent en silence sous le joug de la peur ou par habitude.

Les partis politiques ont été tous pris de court par la vitesse de l’effondrement du système Ben Ali.

Ceux qui applaudissaient à tout rompre le défunt régime et qui se disputaient honneurs, décorations et avantages se sont, pour certains aujourd’hui, découverts une âme révolutionnaire.

Chacun tente de se disculper en excluant et en accusant son voisin.

Sous couvert de pseudonymes et parfois directement, de nouveaux experts en sciences politiques donnent sur la toile, libre cours à leurs frustrations.

Certains appellent à la conciliation, conciliation entre qui et qui ? Conciliation par rapport à quoi ? On monte les Tunisiens les uns contre les autres. A qui profite le crime ?

Certes, des problèmes de mauvaise gouvernance et de corruption posent problème. La justice doit faire son travail pleinement, rapidement mais dans la sérénité.

Malheureusement sous la dictature, comme sous la révolution, la duplicité, le mensonge et le double langage sont maîtres.

Les intellectuels nous servent des modèles, les experts de la révolution française, polonaise, portugaise et surtout du modèle turc fleurissent et nous servent un parfum souvent étranger à nos contrées.

Le mal dont souffre notre Tunisie a été identifié.

Il est d’ordre constitutionnel. Le remède est prescrit. Il ne nous reste qu’à avaler la potion préparée par d’obscurs médecins et ce jusqu’à la dernière goutte.

Pendant que nos « représentants » tergiversent, notre peuple souffre, notre économie s’essouffle et engendre un chômage jamais enregistré auparavant.

N’ayez crainte, la nouvelle constituante va tout régler dans quelques semaines.

Bonjour les illusions !

Ne sommes nous pas en train de tourner le dos aux solutions les plus simples ?

Reprenons la constitution du premier juin 1959, révisons là en cas de besoin et surtout soumettons là au référendum populaire.

Nous pouvons le faire le 24 juillet 2011.

Saisissons aussi cette date pour élire démocratiquement un président légitime qui formera un gouvernement qui serait lui aussi par conséquent légitime.

Les partis politiques auront ainsi le temps de préparer de manière consensuelle un nouveau projet de société et assoiront les bases d’une Tunisie moderne et démocratique.

La force du droit doit l’emporter sur le droit de la force

*Riadh Azaiez : Consultant en Marketing politique.

Source: ”Business News” Le 24-04-2011

Révélations de M. Bouebdelli


 

Personne n’aurait imaginé, avant le 14 janvier, de retrouver M. Mohamed Boussairi Bouebdelli en Tunisie, à la tête d’un parti politique autorisé. Cet homme est connu, durant les dix dernières années, comme étant un opposant déclaré à Ben Ali suite aux problèmes qu’il a connu avec son établissement d’enseignement privé. Dans une interview accordée au quotidien Echourouk, M. Bouebdelli parle de son parti le « Parti Libéral Maghrébin » (PLM). A la question se rapportant à son vote pour l’article 15 du projet de décret-loi portant sur la nouvelle loi électorale (article qui exclut les ex RCDistes de se présenter aux prochaines élections du 24 juillet), M. Bouebdelli affirme qu’il a voté en faveur de cet article. Il ajoute qu’il a voté contre le scrutin de liste bien que ce type de scrutin convienne à son parti. En effet, le scrutin de liste favorisera une « mosaïque » de députés, et par la même une diversité d’opinions et de positions. Quant à la question concernant le Pacte républicain, M. Bouedbelli a répondu qu’il y était favorable contrairement aux représentants du parti « Ennahdha » qui considèrent que ce pacte relève de la compétence du Conseil National Constitutionnel. M. Bouebdelli a par ailleurs considéré que le travail au sein de la Haute Commission pour la réforme politique était laborieux et que l’ambiance y est démocratique malgré les mauvaises intentions de certains.

Collaboration avec Kamel Eltaief pour le livre « La régente de Carthage »

«J’avais demandé une autorisation pour l’ouverture d’une université privée et le président déchu m’avait expressément demandé de l’associer aux bénéfices de ce projet « fifty-fifty » m’avait-il dit. Mes problèmes ont commencés à partir de là. Mon école fut fermée, le projet de l’université libre fût bloqué et c’est grâce à la pression exercée par les parents d’élèves que le ministère de tutelle est revenu sur sa décision de fermeture de mon école après quatre jours. J’avais continué, par la publication, en France, de mon livre « le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté » (paru également sur internet en téléchargement gratuit juste avant les élections présidentielles de 2009), de m’opposer à Ben Ali qui a décidé la fermeture de mon université privée. L’université a rouvert ses portes depuis janvier 2011 et j’ai reçu la promesse du gouvernement d’autoriser l’ouverture de l’institut « Louis Pasteur » pour l’année prochaine», précise M. Bouebdelli. A propos du livre « la régente de Carthage» , M. Bouebdelli parle de sa collaboration avec M. Kamel Eltaief et de leurs rendez-vous hebdomadaires où M. Kamel Eltaief lui divulguait des informations sur les secrets du palais et, particulièrement, des nouvelles de Ben Ali, de son épouse et de ses beaux frères. M. Kamel Eltaief recevait ces informations de personnes dignes de confiance. M. Bouebdelli se déplaçait à Paris et transmettait ces informations à Slim Bagga et à Nicolas Beau (co-auteur de « La Régente de Carthage »). « Ce processus de travail a continué jusqu’à la publication du livre malgré les menaces de mort contre M. Kamel Eltaief et contre moi » a conclu M. Bouebdelli.

Source : « Tunisie Numerique » Le 24-04-2011

Charte ou Pacte Républicain ?


 

A quelque mois de l’élection de l’Assemblée Nationale Constituante, les sensibilités politiques sont à la recherche de dénominateurs communs et de constantes fondamentales qui préservent les acquis du mouvement réformiste national et les principes de la Révolution du 14 janvier.

Les principaux acteurs de la scène politique nationale ont convenu que la proclamation d’une Charte ou d’un Pacte Républicains qui sera conclu par les partis, les organisations, les associations nationales et la société civile s’avère un choix idéal pour éviter les dérapages possibles et garantir la concrétisation des aspirations du peuple Tunisien à la modernité, la démocratie, la liberté et le pluralisme.

Seulement l’adhésion des sensibilités politiques au principe de la proclamation d’une Charte ou d’un Pacte Républicains a été confrontée à un désaccord sur la forme que prendra ce document : Ce Pacte aura-t-il un caractère contraignant et par conséquent une dimension juridique ? ou bien devrait-on se limiter à une dimension morale et éthique ?

Nombreux sont ceux qui appellent à conférer un caractère juridique à ce document. Cette position est défendue par la majorité des partis représentée au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique et même par ceux qui n’y sont pas représentés. Elle corrobore celle des organisations nationales et des structures de la société civile.

Le premier secrétaire du Mouvement Ettajdid, Ahmed Brahim a déclaré que la Tunisie a besoin, à l’étape actuelle, d’un Pacte civil, républicain et démocratique qui conforte l’exercice de la démocratie, préserve les acquis modernistes du peuple tunisien et défend le processus de transition démocratique. Ce pacte, a-t-il souligné, permet également d’instaurer une saine émulation politique entre les partis garantissant le droit à la différence et le principe de l’alternance pacifique au pouvoir.

Pour lui la « Déclaration des principes » doit avoir un caractère juridique qui engage toutes les parties. Cet avis est partagé par le représentant du Mouvement des patriotes démocrates Chokri Belaïd qui a donné un aperçu du projet de son parti sur le « Pacte Fondamental Républicain ». Celui-ci vise à enraciner l’identité nationale, à assurer la suprématie des principes de la République et à prémunir les acquis modernistes et civils du peuple. Il s’agit aussi de garantir la séparation religion et politique, la neutralité des mosquées et le pluralisme politique, a soutenu maître Belaïd.

Le Mouvement Baâth a assuré qu’il a été parmi les premiers partis à proposer l’idée du Pacte Républicain mais choisi de l’appeler « Déclaration de la Révolution Tunisienne ». Le secrétaire général du Mouvement Othman Belhaj a fait valoir que ce Pacte doit avoir une dimension juridique contraignante qui sera entérinée par l’Assemblée Nationale Constituante lors de sa séance plénière inaugurale. La « Déclaration » doit être inscrite dans la Constitution ou alors la Constituante ratifiera le texte du Pacte, a-t-il estimé.

L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a, au nom du membre de son bureau exécutif, Ridha Bouzriba plaidé pour l’élaboration d’un Pacte Républicain dont le contenu sera approuvé par toutes les sensibilités politiques et qui sera inscrit dans la nouvelle Constitution.

Pour le penseur Abdelmajid Charfi, la révolution tunisienne contre la dictature et l’ambition du peuple à un avenir meilleur imposent la proclamation d’une « déclaration tunisienne de principes citoyens » qui définisse les fondamentaux de la citoyenneté et qui oblige toutes les sensibilités politiques.

A l’opposé, des partis et des personnalités indépendantes estiment que le caractère juridique contraignant du Pacte n’a pas lieu d’être. Ils plaident, cependant, en faveur d’un simple engagement moral, partant du principe que les partis politiques représentés à la Haute Instance, qui revendiquent un caractère obligatoire du Pacte, ne représentent qu’une minime partie des courants politiques présents sur la scène nationale, et ne reflètent pas la volonté du peuple tunisien.

Le Mouvement Ennahdha figure au premier rang des partis qui s’opposent au caractère contraignant du Pacte républicain, et soutient que l’engagement moral suffit à éviter les appréhensions de certaines parties. Noureddine Behiri, membre de comité fondateur du Mouvement, a indiqué que le Pacte voulu par son parti doit être moral, « n’obligeant que ses signataires et personne d’autre. Il ne doit pas consacrer la domination d’une minorité aux dépens des autres sensibilités politiques, des structures de la société civile et du peuple ».

« Par principe, et vu l’oppression endurée par le peuple tunisien et par notre Mouvement durant des années, Ennahdha refuse de parler au nom des partis, organisations et associations non représentés au comité de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, ni en celui du peuple tunisien appelé à exprimer sa volonté lors des élections de juillet », a-t-il affirmé.

Ainsi, a-t-il expliqué, « Ennahdha ne s’oppose pas à la participation des partis représentés au comité de la Haute Instance à l’élaboration d’un Pacte Républicain fondé sur une base conciliante qui rende aux tunisiens la confiance perdue et qui mène le pays à bon port ».

Le Congrès Pour la République (CPR) s’oppose, également, à un caractère juridique contraignant du pacte, se basant en cela sur l’absence d’une légitimité constitutionnelle du comité de la Haute Instance. « Les orientations auxquelles aboutira le comité, concernant le Pacte, obligeront uniquement ses signataires », a prévenu Samir Ben Amor, membre du parti.

« Une instance consultative (La Haute Instance) n’a pas le droit de restreindre le travail d’une instance élue (Assemblée Constituante) par un document signé par des parties qui ne représentent pas toutes les sensibilités politiques du pays et ne reflètent pas entièrement les attentes du peuple », a-t-il encore souligné.

Pour sa part, Noura Borsali (indépendante) a mis l’accent sur la problématique juridique que suscite un éventuel caractère obligatoire et contraignant avant les élections de la constituante. « La seule issue serait l’organisation d’un référendum sur le Pacte avant les élections du 24 juillet », estime-t-elle.

Plusieurs analystes imputent les divergences des sensibilités politiques nationales sur le caractère contraignant ou non du document aux différences idéologiques et aux objectifs politiques annoncés ou cachés des différents protagonistes de la scène. Elles interviennent, font-ils remarquer, à une étape où le poids électoral de chaque groupe ne se fait pas encore clairement ressentir.

Ils estiment que ces divergences, qui en arrivent au stade du désaccord, ne sont qu’une manœuvre politique employée par certains pour influencer une partie de l’opinion publique, notamment les parties non-représentées au comité de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution. Le but, précisent-ils, étant de se faire un capital de sympathie auprès des électeurs à quelques mois du premier rendez-vous électoral post-révolution.

Source : « Tunisie Numerique » Le 24-04-2011

Nouveau parti : Mouvement pour la liberté et la démocratie


 

« La préservation de l’indépendance de la patrie et la protection des acquis du peuple »

Le ministère de l’Intérieur a délivré, jeudi, une autorisation légale au nouveau parti « Mouvement pour la liberté et la démocratie », présidé par Mohamed Ghammadh, a annoncé l’agence TAP.

Dans un communiqué rendu public, jeudi, le nouveau parti indique que ses objectifs sont, en particulier, la préservation de l’indépendance de la patrie et la protection des acquis du peuple, notamment le Code du statut personnel, ainsi que la consécration de la liberté d’opinion et de la démocratie responsable.

Le parti veille, en outre, à la promotion du secteur social, surtout à travers la modernisation et la réforme de l’enseignement, l’amélioration des salaires des travailleurs, pour mettre un terme aux malversations, et la garantie de logements aux jeunes, outre la consolidation de l’économie nationale à travers la promotion du tourisme et la création de zones industrielles intégrées et de zones franches pour les services et le commerce.

Source : « Tunivisions » Le 24-04-2011

Taoufik Bouderbala persiste et signe: La vérité, toute la vérité et rien que la vérité


 

•Oui, l’ancien président avait ordonné de bombarder la Cité Ezzouhour à Kasserine •Près de deux tiers des dossiers sont déjà traités. •683 rapports médicaux transmis à la commission par le ministère de la Santé. •Remise du rapport final en janvier 2012 «L’ancien Chef de l’Etat avait ordonné de bombarder la Cité Ezzouhour de la ville de Kasserine», cette accusation grave lancée par M.Taoufik Bouderbala, président de la Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les violations (Cidv), au cours de sa dernière conférence de presse avait choqué tous les Tunisiens, prouvant le peu de cas dont se faisait le Président déchu des vies humaines. D’où la commission tenait-elle cette information? «D’un haut responsable», répond M. Bouderbala. Qui est-il ?«Je ne peux pas révéler son nom, mais il est encore en poste» avant d’ajouter: «Il l’a affirmé devant trois membres de la commission exactement en ces termes : “S’ils ne se tassent pas, bombardez-les“», avait martelé le président déchu. Ce haut responsable sera probablement cité comme témoin à charge dans cette affaire», a encore prédit M. Bouderbala Mais, au fait, comment procède la commission et quels sont ses outils de travail? Tant il est vrai que depuis sa création, elle a suscité beaucoup de réactions et que sa légitimité même a été remise en cause et chaque information distillée provoque une levée de boucliers. Au niveau des magistrats et des avocats d’abord qui voient dans les attributions et le travail de ladite commission une forme d’usurpation de la mission de la justice à qui seule devrait revenir le traitement de ce genre de dossier. «Au contraire, précise M.Taoufik Bouderbala, la commission tire sa raison d’être du décret loi qui a bien défini ses missions et nous n’avons pas envie de nous attarder là dessus. De même qu’elle n’a jamais prétendu se substituer à la justice. Elle réalise plutôt un travail préliminaire puisqu’elle transmet directement les dossiers instruits avec toutes les conclusions au parquet qui décide de la suite qui leur sera donnée. Toutefois, et comme c’est le cas de la Commission nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversations et de corruption présidée par M.Abdelfettah Amor, notre mission consiste à établir la vérité sur ce qui s’est passé au cours des journées ayant précédé la révolution et même après. Ce travail de sape auquel on n’est pas habitué ne pourrait pas se faire sans troubler la conscience de certaines gens ni déranger certaines parties». Utilisant les mêmes procédures que celles de la police judiciaire et du juge d’instruction, mais sans la possibilité de lancer des mandats d’amener ou d’émettre de mandats de dépôt, «la commission, qui ne se contente pas de recevoir les victimes ou leurs familles, se déplace à l’intérieur du pays, comme ce fut le cas à Sidi Bouzid, Thala et Monastir, pour écouter les doléances, rassembler les documents, enregistrer les entretiens, prendre des photos si nécessaire, écouter des témoins et tout archiver, mais aussi présenter les condoléances aux familles et soulager leur peine. Nous étions les seuls à l’avoir fait», note M.Bouderbala. Justement comment la commission se procure-t-elle les documents? «De chez les familles des martyrs qui les ont récupérés dans certains postes de police, documents comportant les noms et les coordonnées de tous les responsables et agents qui étaient en faction ou en service durant ces journées sanglantes», répond notre interlocuteur.«Mais également les documents qui nous ont été fournis par certains ministères en application de la note circulaire du Premier ministre, comme le ministère de la santé qui a transmis à la commission six cents quatre vingt trois (683) rapports médicaux sur des cas de décès avec autopsie ou de blessés à partir du 17 décembre 2010, ce qui a permis de traiter 1070 cas soit près des deux tiers des cas». La commission a-t-elle accédé aux écoutes téléphoniques et aux documents classés ultra confidentiels? «C’est une bonne idée. Nous allons nous y mettre après la mise en place de notre règlement intérieur tel que stipulé par le décret-loi portant création de la commission. Ce sera un moyen efficace et dissuasif». Prouver les bavures, les abus et les dépassements n’est pas une sinécure, y arriver est plus compliqué encore. C’est pourquoi, la commission auditionne aussi les supposés responsables, et le président de la Cidv insiste sur le mot «supposés», car tant qu’ils n’ont pas été reconnus coupables, ils sont innocents. «Nous allons monter haut, très haut dans nos investigations. Nous savons comment les ordres sont transmis, de l’ancien président jusqu’au simple agent. C’est pourquoi, nous allons bientôt demander au ministre de l’Intérieur de nous permettre d’auditionner de hauts responsables de la sécurité pour en savoir davantage sur la manière dont les instructions avaient été données», explique M.Bouderbala. Mais il n’y a pas uniquement que la justice qui s’est montrée critique à l’égard du travail de la commission, il y a aussi l’armée et la police qui sont montées au créneau pour dénoncer une campagne de dénigrement les visant suite aux déclarations de M.Bouderbala. Le ministère de la Défense s’est exprimé à travers un communiqué pour défendre l’honneur des forces armées «qui n’ont jamais ouvert le feu avant la date du 14 janvier 2011, soit durant le déclenchement de la révolution de la dignité et de la liberté», alors que le syndicat de la police reproche à la commission sa propension à incriminer ce corps décelant «les prémices d’une campagne ciblant les services de sécurité à travers la propagation d’informations dépourvues de toute crédibilité, avec des allusions accusatoires imputant les actes de violence, de meurtre, de terreur, de vol et de pillage aux forces de l’ordre». Ça commence à sentir le roussi d’autant plus qu’on reproche à la commission de verser un peu dans le sensationnel en parlant de «dizaines de crimes prémédités, de quelques bavures militaires et même d’agressions sexuelles sur des manifestants en détention…». Chose que le président de la commission balaie d’un revers de la main. «Je n’ai jamais cherché à m’en prendre à ces deux corps constitués aussi respectés l’un que l’autre, ni à les incriminer, moi qui sais pertinemment comment la police, surtout, a été instrumentalisée par l’ancien président. La commission ne pourra pas accomplir son travail dans la sérénité et la transparence sans le soutien de la police et de l’armée. Que ceux qui veulent mettre de l’huile sur le feu pour embraser la situation ne poussent pas leur indécence outre mesure et nous laissent travailler pour faire éclater toutes les vérités. Les rumeurs colportées çà et là pour entraver notre travail d’investigation ou pour nuire à la réputation de notre armée et de notre police sont de nature à ajouter à la confusion qui caractérise le paysage politico-médiatique», réplique-t-il avec beaucoup d’assurance mais aussi avec beaucoup de peine car se sentant ulcéré par ce genre d’accusation. « Je suis avocat et je ne me verrai jamais dans les habits du procureur ou de l’inquisiteur. Et sans chercher à polémiquer avec quelque partie que ce soit, j’accomplirai consciencieusement ma tâche sans concession ni complaisance, mais avec rigueur et détermination ». Fier du travail qu’il est en train d’entreprendre avec ses collègues de la commission, M.Bouderbala affirme vouloir établir un rapport qui «jettera les bases d’une nouvelle histoire, celle d’une Tunisie libre et démocratique qui, un jour de janvier 2011, a réussi, grâce à sa jeunesse, à chasser un tyran, permettant au peuple de recouvrer une liberté dont il a longtemps été spolié.» La commission a besoin d’une année au moins pour achever son travail. Il faudrait donc attendre janvier 2012 pour voir la vérité éclater au grand jour. Et de citer des exemples de pays qui ont réussi grâce à ce genre de commissions à assurer une transition dans le calme, comme c’est le cas de l’Argentine, de l’Espagne, du Portugal, de l’Afrique du Sud et tout près de nous du Maroc de l’après-Hassan II. «Faire éclater la vérité d’abord, pour que cela ne se reproduise jamais. Et puis passer à l’étape de la réconciliation, tel est, me semble-t-il, le vœu le plus cher de tous les Tunisiens. C’est pourquoi, je vais continuer à faire mon travail loin de toute forme de pression si ce n’est la pression artérielle», conclut le président de la Cidv.

Source: “La Presse” Le 24-04-2011

Dogme, manipulation ou réalité


Par Hajer AJROUD

 

La franc-maçonnerie cherche-t-elle à détruire l’identité arabo-musulmane des Tunisiens?

Qui dit franc-maçonnerie dit globalisation… Est-il vrai que le gouvernement tunisien provisoire est infiltré de franc-maçons?- Nombreuses personnes dédient leurs profils et des groupes qu’elles créent sur la toile à la dénonciation de la franc-maçonnerie. Elles y parlent du temple de Soliman, de la franc-maçonnerie en Tunisie, du nouvel ordre mondial…

Beaucoup de personnes en Tunisie consacrent tant de temps et d’énergie à cette question ! En effet et au moment où l’on tente de reconstruire la Tunisie, nombreux sont ceux qui font de ces questions une priorité. Leur dogme ; protéger l’identité Arabo-musulmane. Or l’Islam est une religion et non pas une identité alors que le caractère arabe est un élément qui s’est ajouté à tant d’autres…

Néanmoins, une paranoïa gagne une grande partie de la population qui se mobilise alors, manifestant, critiquant, hurlant à tue tête, contre la franc-maçonnerie, la laïcité, le sionisme, tous entassés dans le même sac et tous, selon eux, menaçant la révolution tunisienne et son Islam. Et le lien entre satanisme et franc-maçonnerie est bien entendu, toujours évoqué.

On accuse des membres du gouvernement d’être des franc-maçons, et même ceux qui ne le sont pas, subissent des pressions « extérieures » de la part des fervents de cette doctrine « satanique et despote ». Sionistes, Mossad, chevaliers du temps tous… même, ont les yeux tournés vers la Tunisie et attendraient impatiemment de mettre la main « dessus », grâce à la franc-maçonnerie.

Ils décrivent alors une Tunisie sans religion et sans foi, tous les citoyens habillés du même style, obéissant au même ordre, et devenant « les esclaves » d’une grande puissance mondiale… Ils ne manquent pas d’imagination en ce qui concerne ce volet, par ailleurs.

Et la théorie de complot qui nourrit cette imagination, qui alimente cette peur, et qui paralyse par ailleurs toute confiance qui pourrait s’installer entre les dirigeants et les citoyens. On ignore d’où vient cela. Est-ce l’islamisme lequel essayant de s’enraciner en Tunisie, qui a jeté cette poudre aux yeux pour s’allier les citoyens défendant leur « religion menacée » ? Est-ce l’euphorie de Tunisiens qui viennent de découvrir leur citoyenneté et qui veulent la voir progresser indépendante de toute influence étrangère ? Nul ne connait l’origine de ce mal, mais l’on peut être certain, qu’entrer dans pareille paranoÎa, ne pourrait que diviser le peuple entre religieux et moins religieux et partisans d’une identité spécifique et pro-mondialisation, et ne pourra alors qu’entraver la progression vers une vraie démocratie. La Tunisie, sera la seule perdante de ce délire de paranoïa, puisque la « folie » entravera toute tentative de reconstruction… Mais qu’est-ce alors cette « franc-maçonnerie » qui fait tant peur au peuple ?

 

Franc-maçonnerie, satanisme et sionisme

 

A la base, la franc-maçonnerie a été créée par les maçons anglais ennoblissant leur métier, puisqu’il s’agissait d’un art, celui de construire. Les maîtres transmettaient leur savoir aux apprentis et que cela constituait un cercle de techniques et de savoir. Ensuite, la notion de la construction a été reprise dans un nouvel ordre, certes, mais on se concentrait plus sur les volets économiques plutôt que ceux religieux, et construisant ainsi un système politique solide et puissant, plus par l’essence d’édifice pragmatique que par des séances d’envoûtement, comme le croit l’imagination populaire.

Sans entrer dans les détails, il y a certes reprise de symbole, entre le satanisme et la franc-maçonnerie, comme l’œil qu’on retrouve sur le dollar et qui est aussi appelé « œil de diable ». Mais cette reprise est celle de la signification du symbole plutôt qu’une adaptation. Ainsi, l’œil de diable observe partout, l’œil de la franc-maçonnerie, ordre qui se veut universel, regarderait aussi partout.

On ne défendrait pas la franc-maçonnerie, mais la diaboliser serait aussi tomber dans l’excès. L’ordre incite ses membres à travailler pour le progrès de l’humanité. Après chaque être humain peut conserver ses spécificités. Plus au delà du musulman, du chrétien, du juif, de l’arabe, dunoir, ou de l’asiatique c’est l’Homme qui est au centre de l’intérêt. Chaque membre aura la latitude de décider sur quel plan et quels aspects sont les plus importants dans le processus du progrès.

Nombreux présidents ont par ailleurs appartenu à la franc-maçonnerie et nombreux y appartiennent aujourd’hui. Ils sont de religions différentes, ils ont des héritages socioculturels différents également, mais leurs objectifs économiques et politiques étant les mêmes, ils ont alors adhéré au mouvement, ou à l’ordre. Des écrivains, philosophes, ministres ont appartenu également à cet ordre. Notons par ailleurs que les pays les plus développés ont été dirigés par des Franc-maçons. La franc-maçonnerie fait peur de par sa puissance, la mondialisation et la globalisation effarouchent les gens qui craignent alors de perdre leurs spécificités, d’être « avalés » par cette société secrète qui fera disparaître leur identité. Le lien qui a toujours été évoqué entre satanisme et franc-maçonnerie. Et le lien, jamais vraiment prouvé, mais souvent évoqué, entre le sionisme et la franc-maçonnerie est également un élément stigmatisant le mouvement.

Mais s’il existe des francs-maçons qui sont sionistes et que par la puissance de l’argent, (puisqu’ils contrôleront l’économie et par la suprématie de la politique, puisqu’ils sont souvent au pouvoir), ils ont pu participer au renforcement de l’Etat d’Israël. Mais cela ne veut nullement dire que le sionisme est la source de la Franc-maçonnerie. Ainsi tous les Francs-maçons ne sont pas sionistes, ni le contraire par ailleurs. Le sionisme étant une idéologie qui, se basant sur la religion et la spiritualité, appelle au droit des juifs à avoir un Etat, notamment en Palestine. Qu’une idéologie ait aidé l’autre à se réaliser ne devrait pas stigmatiser la première, mais soulever sa puissance et son « savoir faire »… Et, finalement, le sioniste devient sectaire et rejette tout le reste.

 

Des Francs-maçons en Tunisie ?

 

Nul ne peut trancher s’il existe vraiment des Francs-maçons qui dirigent la Tunisie ou pas. Nul ne peut affirmer ou infirmer que des forces étrangères francs-maçonnes essayent d’influencer le cours des évènements en Tunisie, ni trancher quant à l’existence de la franc-maçonnerie en Tunisie et qu’elle nuirait vraiment à notre pays.

Seulement, si « menace existe », ce n’est nullement en sombrant dans la théorie du complot en mobilisant les gens et en les plongeant ainsi dans la paranoïa, que l’on « sauvera » la Tunisie. D’ailleurs, rien ne menace l’Islam, ni même la franc-maçonnerie. Inutile qu’on proclame sa défense en criant au complot. Si « menace existe », le seul moyen d’échapper au « complot » serait de se mettre au travail, de progresser, d’évoluer pour devenir un pays développé, c’est seulement cela, et rien d’autre que cela qui pourra faire de notre pays une nation moderne, souveraine et maîtresse de son destin. Il n’y a pas d’autre salut, même si cela pourrait prendre des décennies pour y arriver. Et alors la Tunisie, sera à l’abri « des convoitises étrangères » si jamais elles existent. En attendant, c’est aujourd’hui que nous devons y mettre les premières pierres, construire, au lieu de s’auto-détruire en s’entredéchirant dans des débats stériles.

 

L’avis du sociologue Faouzi Bouaziz

«Cette peur est une manipulation»

 

«Cette peur et ces phénomènes mettant en garde contre la franc-maçonnerie est plus une manipulation qu’autre chose. Il s’agit d’une forme de socialisation, puisque la société tunisienne a toujours vécu avec des choix hérités et non pas des choix raisonnables. Nous avons l’habitude du parti unique, le beau discours nous « embobine » et il est alors facile de lancer ce mouvement phobie, qui est une forme de socialisation.

La franc-maçonnerie, représentant la globalisation, fait peur. En effet, quand il y a globalisation, il y a un retour identitaire, on se sent concerné par « la protection et la défense de notre identité ». Or l’identité ne peut être cernée et fixée nettement. Nous pouvons établir une identité de base, avec des généralités, mais l’identité en soi est l’expérience de la vie, il s’agit d’une trajectoire personnelle. Dans ce contexte, cette peur de la franc-maçonnerie, qui reflèterait une peur pour la religion, et donc un jeu de territoire ; chacun essaye de défendre le sien. Il faut être plutôt vigilant face à cette manipulation».

Source: “Le Temps” Le 24-04-2011

 

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