24 avril 2010

Home – Accueil

 

TUNISNEWS
9 Úme année, N° 3623 du 24.04.2010
 archives : www.tunisnews.net 


PĂ©tition de journalistes tunisiens – Non au chantage Ă  l’antisĂ©mitisme contre les journalistes tunisiens C.R.L.D.H. Tunisie: Fahem BOUKEDDOUS et Hassan BEN ABDALLAH repassent devant la Cour d’appel de Gafsa le 27 avril 2010 Liberté  et EquitĂ©: La cour d’Appel de Tunis examine l’affaire de la « collecte de fonds non autorisĂ©e » Liberté  et EquitĂ©: Nouvelle arrestation de Ridha Kossa Assabilonline: Arrestation sauvage de ZouhaĂŻer Makhlouf à  son domicile Luiza Toscane: Depuis ce soir, Bilel Beldi est libre Adel THABTI : Centenaire du 8 mars en Tunisie – Femmes tunisiennes : souffrances et inquiĂ©tudes AFP: MĂ©diterranĂ©e occidentale: rĂ©union sur l’environnement lundi en AlgĂ©rie


Pétition de journalistes tunisiens

Non au chantage Ă  l’antisĂ©mitisme contre les journalistes tunisiens


 

La profession s’inquiĂšte de la compagne diffamatoire d’un israĂ©lophile endurci. L’avocat tunisien,  Souhail Ftouh, qui fit irruption ex-nihilo dans l’univers mĂ©diatique tunisien, collabore avec le site communautairewww.identitejuive.com. Il publie rĂ©guliĂšrement des tribunes partiales oĂč la paranoĂŻa le dispute Ă  l’opportunisme le plus rance. 

Poussant l’amalgame jusqu’au bout, monsieur Ftouh, dĂ©nonce (sans jamais le prouver) une montĂ©e de l’antisĂ©mitisme dans nos sphĂšres intellectuelles et dĂ©montre par l’absurde des Ă©lans xĂ©nophobes que « le corps traditionnel tunisien » trahit  Ă  l’Ă©gard de ses compatriotes juifs.

Dans un prodigieux accÚs fabulateur, il accuse  les journalistes locaux de plaider la cause terroriste du Hamas et du Hezbollah. Rien que ça!

Rejetant totalement ces mensonges inqualifiables,  Nous journalistes tunisiens,

       dĂ©nonçons ce chantage Ă  l’antisĂ©mitisme, chaque fois que l’Etat d’IsraĂ«l est montrĂ© du doigt, chaque fois que sa politique est jugĂ©e selon le droit international, chaque fois que son opinion est mise Ă  l’Ă©preuve du journalisme de terrain, professionnel, libre et courageux;

       appelons au retrait immĂ©diat des tribunes assimilant nos compatriotes Ă  d’antisĂ©mites invĂ©tĂ©rĂ©s comme s’il s’agissait d’une banalitĂ© pour les sĂ©mites qu’ils sont;

       appelons les autorités à agir avec la plus grande fermeté contre ces insoutenables   diffamations  qui tombent sous le coup de la loi;

       invitons tous les collÚgues à ne point plier face aux pressions idéologiques et financiÚres de quelque maniÚre que cela soit;

       appelons Ă  la plus grande vigilance de la part de la sociĂ©tĂ© civile face Ă  ces compagnes d’intimidations rĂ©currentes!

Amel Bjaoui, Tunis Afrique Presse (TAP)

Samira Dami, La Presse

Najla ben Salah, Réalités

Racha Tounsi, Al-Chourouk

Maher Khlil, Aljazeera TV

Néji Bghouri, Assahafa

Mez El Bey, Radio Kalima

Mahmoud Laroussi, Attariq-Aljadid

Tawfik Al-Ayachi, Attariq-Aljadid

Jamel Arfaoui, Site Magharibya

Zied el Heni, Assahafa

Samira Khiari Kchaou, Achourouk

Nasreddine Ben Hadid, Journaliste chroniqueur, Nessma TV

Adel Thabti, Mouatinoun

Salma Jelassi Maizi, Ac-chaab

Ayda Hichri, Journaliste

Jamel HENI, Dar media, Paris LÂŽequipe de TUNISNEWS

Soutiens:

Nja Mahdaoui, Peintre

Mahmoud Chalbi, peintre

KhĂ©maĂŻess Chammari, Consultant en Droits de l’homme

Taoufik Karkar, Univrsitaire

 

Courriel de la pétition ouverte à tous les journalistes tunisiens et à toute personne désirant les soutenir: pasdechantage@gmail.com

* Les collĂšgues sont priĂ©s d’indiquer leur nom et leur organe de presse. Le nom et la qualitĂ© suffiront pour les soutiens externes Ă  la profession.


 
C.R.L.D.H. Tunisie Ű§Ù„Ù„ŰŹÙ†Ű© من ŰŁŰŹÙ„ ۭۧŰȘŰ±Ű§Ù… Ű§Ù„Ű­Ű±ÙŠŰ§ŰȘ ÙˆŰ­Ù‚ÙˆÙ‚ Ű§Ù„Ű„Ù†ŰłŰ§Ù† في ŰȘÙˆÙ†Űł ComitĂ© pour le Respect des LibertĂ©s et des Droits de l’Homme en Tunisie membre du RĂ©seau Euro-mĂ©diterranĂ©en des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 crldht@gmail.com / www.crldht.org

À QUAND LA FIN DES PROCÈS POLITIQUES DE GAFSA ? Fahem BOUKEDDOUS et Hassan BEN ABDALLAH repassent devant la Cour d’appel de Gafsa le 27 avril 2010

 

 

 Le 23 mars 2010 a eu lieu, devant la Cour d’appel de Gafsa, le procĂšs en appel du journaliste Fahem BOUKEDDOUS, condamnĂ© par contumace à  6 ans d’emprisonnement dans l’affaire des animateurs du mouvement de protestation sociale du bassin minier de Gafsa, dite « AFFAIRE DES 38 », qui s’est « soldĂ©e » judiciairement par la condamnation —à l’issue d’un procĂšs des plus inĂ©quitables— de tous les dĂ©tenus d’opinion Ă  des peines extrĂȘmement lourdes, allant de 2 ans Ă  10 ans de prison ferme. Le 4 novembre 2009, soit deux semaines aprĂšs la supercherie Ă©lectorale (lĂ©gislative et prĂ©sidentielle d’octobre
), et trois jours prĂ©cĂ©dant la cĂ©lĂ©bration (par les autoritĂ©s) du 22Ăšme anniversaire du putsch ayant placĂ© M. BEN ALI Ă  la tĂȘte de l’Etat, celui-ci dĂ©cide de relĂącher l’ensemble des dĂ©tenus (au nombre de 34) dans le cadre d’une « grĂące non amnistiante » qui les placera en libertĂ© conditionnelle
 Fahem BOUKEDDOUS ayant Ă©tĂ© condamnĂ© par dĂ©faut (tout comme Mohieddine CHERBIB –rĂ©sident en France— et Hassan BEN ABDALLAH), il a, donc, formĂ© opposition (le 24 novembre 2009, aprĂšs quasiment an et demi de clandestinitĂ©) contre le jugement de premiĂšre instance (dĂ©cembre 2010) confirmĂ© en appel (le pourvoi en cassation ayant Ă©tĂ©, sans surprise, rejeté ). L’affaire devait donc reprendre depuis le dĂ©but (devant le tribunal qui avait prononcĂ© la premiĂšre dĂ©cision de condamnation). Le 13 janvier 2010, le journaliste de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision indĂ©pendante AL HIWAR ATTOUNSI (appartenant Ă  M. Tahar BEN HASSINE), a Ă©tĂ© de nouveau condamnĂ© (comparaissant, cette fois-ci) Ă  quatre ans de prison ferme, sans mandat de dĂ©pĂŽt, ce qui laissait prĂ©sager une issue, en appel, plutĂŽt favorable. Hassan BEN ABDALLAH (coordinateur local du ComitĂ© des ChĂŽmeurs-DiplĂŽmĂ©s), autre condamnĂ© par dĂ©faut dans l’affaire des 38, n’aura pas, quant Ă  lui,  la chance de comparaĂźtre libre devant la cour d’appel puisqu’il a Ă©tĂ© Ă©crouĂ© Ă  l’issue de l’audience du  17 mars 2010, (Tribunal de premiĂšre instance criminelle) au cours de laquelle il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  4 ans de prison ferme (avec mandat de dĂ©pĂŽt) . Son affaire sera rĂ©examinĂ©e en appel le mĂȘme jour avec Fahem BOUKEDDOUS, le 27 avril 2010.   Il convient de rappeler que lors de l’audience du 23 mars 2010, pour laquelle le CRLDHT avait mandatĂ© Me Houcine BARDI (en qualitĂ© d’observateur judiciaire), la cour d’appel avait, comme Ă  chaque procĂšs politique, Ă©tĂ© littĂ©ralement assiĂ©gĂ©e par les forces de police prĂ©sentes en nombre impressionnant, sans compter ceux « revĂȘtus de leurs tenues bourgeoises », qui ont procĂ©dĂ© Ă  des contrĂŽles, parfois violents (le cas du prĂ©sident de la section de la LTDH de Gafsa), en vue d’empĂȘcher arbitrairement les acteurs de la sociĂ©tĂ© civile (Notamment Massaoud ROMDHANI, le PrĂ©sident du ComitĂ© National de Soutien aux Habitants du Bassin Minier, CNSHBM, et prĂ©sident de la section de Kairouan de la LTDH), et les anciens dĂ©tenus tels que Adnane HAJJI, BĂ©chir ABIDI et tous leurs anciens codĂ©tenus, d’accĂ©der Ă  la Cour. Toutes ces personnes se sont rassemblĂ©es non loin de la Cour dans une foule compacte, tĂ©moignant ainsi de maniĂšre on ne peut plus pacifique, du non-respect du principe de publicitĂ© entachant de maniĂšre flagrante le procĂšs dont il s’agit.   Plus de 30 avocats constituĂ©s (dont plusieurs du Barreau de la capitale Tunis) pour dĂ©fendre F. BOUKEDDOUS et H. BEN ABDALLAH Ă©taient prĂ©sents. Me Ridha RADDAOUI avait sollicitĂ© (au nom de l’ensemble de ses ConfrĂšres, et de ses clients) le report pour prĂ©parer au mieux la dĂ©fense des accusĂ©s
 L’audience n’a durĂ© que quelques minutes. Le temps pour la dĂ©fense de plaider le renvoi, et le PrĂ©sident, de demander l’avis du procureur gĂ©nĂ©ral, qui s’en est reportĂ© « Ă  la sagesse de la Cour ». Laquelle a lapidairement renvoyĂ© l’affaire pour ĂȘtre plaidĂ©e le 27 avril 2010.   Le CRLDHT exige l’abandon, purement et simplement, des poursuites fomentĂ©es Ă  l’encontre de  F. BOUKEDDOUS et H. BEN ABDALLAH, ainsi que Mohieddine CHERBIB. Il exige : 1)      l’arrĂȘt immĂ©diat du harcĂšlement insupportable dont se trouve ĂȘtre victime, notamment, Adnane HAJJI 2)      le rĂ©tablissement de l’ensemble des ex-prisonniers du bassin minier dans tous leurs anciens droits, et leur rĂ©intĂ©gration immĂ©diate et inconditionnelle dans leurs prĂ©cĂ©dents postes d’emplois 3)      la reconnaissance du statut de « RĂ©gion socialement et Ă©conomiquement sinistrĂ©e » du bassin minier (notamment Redayef) et d’engager concrĂštement un plan de sauvetage consĂ©quent
 pouvant garantir du travail et des conditions de vie dignes Ă  tous les habitants 4)      l’abandon de cette mĂ©prisable manie pavlovienne consistant dans l’instrumentalisation partisane de la justice Ă  des fins politiques  


Liberté  pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté  pour tous les prisonniers politiques Liberté  et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Tunis, le 22 avril 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie


La cour d’Appel de Tunis examine l’affaire de la « collecte de fonds non autorisĂ©e » La seiziĂšme chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Tunis a examinĂ© dans la matinĂ©e du jeudi 22 avril l’appel n°1009 interjetĂ© par le Parquet contre le jugement prononcĂ© par le Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis contre les deux ex prisonniers Maatoug El Ir et Abderrazak Ounifi et leurs co accusĂ©s le 12 janvier 2010, condamnant Maatoug El Ir Ă  une peine d’emprisonnement d’un mois et faisant bĂ©nĂ©ficier Abderrazak Ounifi d’un non-lieu. Ce jugement avait Ă©galement condamnĂ© par contumace Ă  trois mois d’emprisonnement Abdelwahed Sayeh, Lassaad Jouhri, Brahim Laamouri, Mohammed Habib et Omar Makni, pour collecte de fonds non autorisĂ©e. La Cour a dĂ©cidĂ© de reporter l’examen de l’appel au 6 mai 2010. [
] Pour le bureau exĂ©cutif de l’Organisation Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté  pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté  pour tous les prisonniers politiques Liberté  et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax :71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 23 avril 2010

Nouvelle arrestation de Ridha Kossa


Des agents de la police politique ont arrĂȘtĂ© vendredi 23 avril Ă  midi le jeune Ridha Kossa, ĂągĂ© de 30 ans, et l’ont conduit au district de police aprĂšs avoir perquisitionnĂ© le domicile de sa famille sis Ă  la citĂ© du 9 avril Ă  Sousse. Des agents de la police politique avaient arrĂȘtĂ© le jeune Ridha Kossa le 22 fĂ©vrier 2010, le jour de son mariage [
] Depuis sa libĂ©ration en 2008, il est en butte aux brimades des agents de la police politique. Pour le bureau exĂ©cutif de l’Organisation Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Arrestation sauvage de Zouhaïer Makhlouf à  son domicile


Assabilonline, Tunisie Nous venons d’apprendre que le chef de la brigade de Nakhilat et le chef du district de Borj Ouzir, ainsi que des agents de la police ont procĂ©dĂ© Ă  l’arrestation de ZouhaĂŻer Makhlouf, militant des droits de l’homme et correspondant d’Assabilonline en Tunisie en faisant usage d’une violence extrĂȘme, lui occasionnant des blessures au visage, et une hĂ©morragie au niveau de la bouche. Le chef de la brigade et le chef de district, tout comme les agents de police ont profĂ©rĂ© des propos obscĂšnes pendant l’opĂ©ration, en prĂ©sence de la femme de ZouhaĂŻer et de ses enfants. La police rĂŽdait Ă  proximitĂ© du domicile de ZouhaĂŻer depuis le matin du samedi 24 avril 2010, dans l’attente de son retour, afin de l’arrĂȘter, ce qui fut fait Ă  son arrivĂ©e chez lui. 24-04-2010 (traduction ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Depuis ce soir, Bilel Beldi est libre


Vendredi 23 avril, Bilel Beldi est sorti de centre de rĂ©tention de Vincennes, oĂč il venait de passer deux semaines aprĂšs avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© sans papiers Ă  Paris. Quelques minutes plus tĂŽt, la dĂ©cision de l’Office Français pour les RĂ©fugiĂ©s et Apatrides (OFPRA) lui avait Ă©tĂ© notifiĂ©e : rejet ! Non pas un rejet sur le fonds, mais par exclusion, une formule qui reconnait les menaces graves qui l’attendent en Tunisie ; en d’autres termes, Bilel Beldi n’aurait pu ĂȘtre renvoyĂ© en Tunisie. Pour rappel, Bilel Beldi, de nationalitĂ© tunisienne, avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 8 avril dernier et conduit au centre de rĂ©tention de Vincennes (94) dans l’attente de son renvoi en Tunisie. Il avait formĂ© un recours contre l’ArrĂȘtĂ© PrĂ©fectoral de Reconduite Ă  la FrontiĂšre, mais lundi 12 avril, le Tribunal Administratif de Paris avait rejetĂ© son recours. Mardi 13 avril, il avait dĂ©posĂ© une demande d’asile depuis le centre de rĂ©tention, faisant valoir qu’à ses persĂ©cutions passĂ©es (tortures, et emprisonnement Ă  deux reprises) s’ajoutait le risque d’une nouvelle arrestation, puisque Bilel Beldi est dĂ©fĂ©rĂ© en Tunisie par contumace dans une nouvelle affaire, en vertu des dispositions de la loi antiterroriste. Une belle victoire pour l’intĂ©ressĂ©, pour Nathalie sa femme, ses avocats, les associations qui se sont mobilisĂ©es et toutes les personnes qui ont signĂ© et relayĂ© l’appel lancĂ© par l’ACAT. Luiza Toscane
 

 

Centenaire du 8 mars en Tunisie Femmes tunisiennes : souffrances et inquiétudes


Adel THABTI Des femmes en grĂšve de la faim     Durant des annĂ©es, seules des femmes de la mouvance de gauche, Ă©tudiantes des annĂ©es 70, cĂ©lĂ©braient la journĂ©e mondiale de la femme. Mais depuis quelques annĂ©es le rĂ©gime en place s’est rĂ©solu Ă  cĂ©lĂ©brer  le 8 mars dans le but de rĂ©cupĂ©rer tous les slogans de l’opposition dĂ©mocratique voire donner une image embellie sur le sort des femmes dans le pays. La preuve c’est ce qui s’est passĂ© cette annĂ©e du centenaire du 8 mars. Alors que la Tunisie officielle convoque des femmes de tout bord pour convaincre tous les « intĂ©ressĂ©s » de son adhĂ©sion incontestable Ă  la cause des  femmes et leur offre un lieu de rĂ©union confortable dans un hĂŽtel de luxe pour dĂ©battre sur « la violence infligĂ©e aux femmes dans le monde arabe », au mĂȘme moment dans un modeste appartement du centre ville qui sert de siĂšge au parti d’opposition, le Forum DĂ©mocratique pour le Travail et les LibertĂ©s, une toute autre  rĂ©alitĂ© sur le sort rĂ©servĂ© Ă  la femme tunisienne qui veut ĂȘtre libre et concernĂ©e  par les problĂšmes de la sociĂ©tĂ© apparaĂźt au grand jour dans toute sa dimension .         Zakia DHifaoui enseignante, correspondante au journal Mouatinoun, membre du conseil national du FDTL, militante active dans plusieurs associations et fille d’une famille  de la paysannerie des Jlass ( le rif de la cĂ©lĂšbre ville de Kairouan), cĂ©lĂ©brera cette journĂ©e Ă  sa maniĂšre. En dĂ©pit des nombreuses dĂ©marches entreprises par son parti et par le syndicat UGTT, et aprĂšs plusieurs mois d’attente pour ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ©e dans sa fonction d’enseignante perdue suite Ă  son incarcĂ©ration en rapport avec son soutien courageux Ă  la cause des femmes du bassin minier de Gafsa lors du mouvement social de 2008, Zakia a observĂ© le 8 mars une grĂšve de la faim symbolique pour rĂ©intĂ©grer son travail. Ce jour lĂ , petit local du FDTL a  Ă©tĂ© le théùtre d’un grand mouvement de solidaritĂ©. En plus de ses camarades responsables et militants du parti venus de Tunis et de l’intĂ©rieur du pays, Zakia a recu la visite de plusieurs confrĂšres  journalistes, une forte dĂ©lĂ©gation de l’ATFD avec  Ă  sa tĂšte Sana ben Achour la prĂ©sidente, une dĂ©lĂ©gation reprĂ©sentant  la direction du syndicat des professeurs du secondaire.  De l’autre cotĂ© de la TUNISIE de l’intĂ©rieur dans le bassin minier de GAFSA une autre femme a attirĂ© l’attention du monde sur la souffrance des femmes non soumises Ă  la rĂšgle du « mange et tais –toi », c’est Ghzala M’hamdi, une militante du PDP, privĂ©e elle aussi de travail pour des raisons politiques qui a entamĂ© une grĂšve de la faim , en espĂ©rant l’obtention d’une source de subsistance qui lui redonne sa dignitĂ© humaine.    Les messages adressĂ©s par le pouvoir Ă  la femme opposante ou militante des droits de l’homme sont clairs : la femme est « respectĂ©e » si elle est alignĂ©e et soumise au dictat officiel, si elle recourt Ă  la contestation, son sort ne sera jamais diffĂ©rent de celui rĂ©servĂ© aux opposants hommes. Dans cette logique, l’émancipation de la femme ne diffĂšre pas de la dĂ©mocratie athĂ©nienne qui ne concerne que les « citoyens » et oĂč il n’y pas de place pour les esclaves et les mĂ©tĂšques (ceux qui ont une mĂšre ou un pĂšre non athĂ©nien), elle concerne les femmes obĂ©issantes.

L’ATFD lance un cri d’alarme   Dans le cadre de l’inquiĂ©tude et de l’incertitude de la seule organisation indĂ©pendante des femmes Ă  savoir l’Association Tunisienne des Femmes DĂ©mocrates, elle aussi logĂ©e dans un petit appartement sis Ă  l’avenue de la LibertĂ© non loin du siĂšge de la RTT, l’organisation a fĂȘtĂ© le 8 mars  dans un climat tendu reflĂ©tĂ© par le ton de sa prĂ©sidente SANA BEN ACHOUR lors d’une confĂ©rence de presse organisĂ©e le 9 mars au local de l’organisation assiĂ©gĂ© par plusieurs policiers en civil. Sana BEN ACHOUR a lancĂ© un cri d’alarme concernant la survie de l’ATFD aprĂšs « le blocage de subventions fournies, en toute lĂ©galitĂ© et transparence, par des fondations europĂ©ennes pour soutenir les activitĂ©s de l’association » ce qui « menace la viabilitĂ© de l’organisation ». Ce qui inquiĂšte le plus  la direction de l’ATFD, c’est « l’absence d’interlocuteur officiel » qui  l’a obligĂ© Ă  adresser, le 8 mars, une demande d’audience au premier ministre.    Sana BEN ACHOUR met ce qui arrive Ă  l’ATFD sur le compte du verrouillage de la scĂšne politique, mais cette situation ne date pas d’aujourd’hui et la souffrance de plusieurs femmes « pour des motifs politiques » remonte Ă  plusieurs annĂ©es. Cette souffrance est souvent subie dans le silence assourdissant des mĂ©dias et plusieurs femmes ont Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ©es, d’autres ont perdu  leur travail  dans le secteur privĂ© ou le secteur public sans que personne dĂ©nonce ces abus, l’ATFD a beaucoup de chantiers de recherche Ă  ouvrir, notamment pour Ă©valuer le coĂ»t de ce verrouillage de la scĂšne politique sur les femmes, et pour essayer de rendre leurs droits Ă  ces femmes de toutes tendances, victimes de la rĂ©pression.    La LTDH  l’épreuve des compromis.  « Les SociĂ©tĂ©s islamiques sont-elles hostiles au compromis ? » Tel est le thĂšme du colloque organisĂ© Ă  la mi-mars, Ă  Tunis, par le laboratoire DIRASET de la FacultĂ© des Sciences Humaines de Tunis, en collaboration avec la Fondation allemande Hanns Seidel – Maghreb. Parmi les nombreuses interventions qui ont nourri pendant trois jours, ce colloque, nous avons remarquĂ© celle, prĂ©sentĂ©e par Larbi Chouikha, professeur universitaire, et Eric Gobe, chargĂ© de recherche au CNRS et rĂ©dacteur en chef de la publication : l’AnnĂ©e du Maghreb. Ils analysent, tous deux, les diffĂ©rentes figures – de compromis – qui ont traversĂ© l’histoire de la Ligue Tunisienne pour la dĂ©fense des droits de l’homme (LTDH) depuis sa crĂ©ation et jusqu’à nos jours : un Ă©clairage qui peut s’avĂ©rer utile pour saisir les raisons de cette « situation » dans laquelle se dĂ©bat la LTDH depuis son 5Ăšme congrĂšs d’octobre 2000.   Pour eux, la notion clĂ© qui permet d’apprĂ©cier la dynamique des relations entre les gouvernants et les organisations de dĂ©fense des droits de l’homme et entre courants politiques de l’opposition en leur sein est celle du compromis. Cette notion de compromis permet de poser la question de l’entente et de la construction d’accord en termes de processus. Car, le compromis est une construction processuelle et empirique, rĂ©sultat d’interactions et de transactions sociales et qui prend forme dans diffĂ©rents secteurs de la vie sociale. En ce sens, c’est une notion particuliĂšrement utile pour apprĂ©cier la dynamique des relations entre les gouvernants et la LTDH. En effet, dans le contexte tunisien les acteurs de l’opposition prĂ©sents au sein de la LTDH ont Ă©tĂ© constamment amenĂ©s Ă  rechercher des espaces de mĂ©diation avec le pouvoir politique. Dans une telle configuration, aucune association de dĂ©fense des droits de l’homme n’est en capacitĂ© de faire Ă©voluer le rapport de force avec le pouvoir politique en sa faveur et Ă©prouve des difficultĂ©s Ă  survivre en tant qu’organisation autonome. C’est justement la contradiction entre la recherche d’un compromis Ă  tout prix et l’affirmation d’une posture oppositionnelle qui explique que la seule association des droits de l’Homme reconnue, la LTDH, a constituĂ© et constitue un enjeu de confrontations entre les diffĂ©rents acteurs politiques parmi lesquels ceux du pouvoir politique. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le schĂšme qui imprĂšgne la vie associative et politique en Tunisie est celui du compromis passĂ© entre les autoritĂ©s et les diverses organisations, a fortiori celles qui dĂ©fendent les libertĂ©s et les droits de l’Homme. Mais il convient de le souligner que le compromis n’est possible que dans les phases de dĂ©compression autoritaire. Dans les phases de fermeture politique, ce compromis se transforme en compromission ou devient impossible. A.T
 
(Source: “Mouatinoun” organe du FDTL nr 131 avril 2010)   

MĂ©diterranĂ©e occidentale: rĂ©union sur l’environnement lundi en AlgĂ©rie


AFP / 24 avril 2010 16h43 ALGER – La premiĂšre confĂ©rence ministĂ©rielle des pays du bassin occidental de la MĂ©diterranĂ©e membres du Forum 5+5 consacrĂ©e Ă  l’environnement se tiendra lundi et mardi Ă  Oran (Ouest de l’AlgĂ©rie), a indiquĂ© dimanche le ministĂšre algĂ©rien chargĂ© du dossier. Cette premiĂšre confĂ©rence ministĂ©rielle sur l’environnement et les Ă©nergies renouvelables s’inscrit en prolongement de celles qui se sont rĂ©guliĂšrement tenues depuis la premiĂšre rĂ©union du Forum Ă  Rome en 1990, au niveau des ministres des Affaires Ă©trangĂšres, du Tourisme ou de l’IntĂ©rieur, a soulignĂ© le ministĂšre de l’AmĂ©nagement du Territoire, de l’environnement et du tourisme sur son site. Les changements climatiques, la dĂ©sertification, la gestion des dĂ©chets, les ressources hydriques et la biodiversitĂ© seront au centre des dĂ©bats ainsi que la lutte contre la pollution marine et le dĂ©veloppement de l’Ă©nergie solaire, selon l’agence APS. Le Forum 5+5, qui se veut une “enceinte de dialogue politique”, regroupe cinq pays du nord de la MĂ©diterranĂ©e (Espagne, Portugal, France, Italie, Malte) et cinq du sud (Maroc, Mauritanie, AlgĂ©rie, Libye, Tunisie). Cette rĂ©union sera coprĂ©sidĂ©e par l’AlgĂ©rie et l’Espagne.  

 

 

Home – Accueil Ű§Ù„Ű±ŰŠÙŠŰłÙŠŰ©

 

Lire aussi ces articles

9 mai 2010

Home – Accueil     TUNISNEWS 10 Úme annĂ©e, N° 3638 du 09.05.2010  archives : www.tunisnews.net  Parti des Socialistes EuropĂ©ens:

En savoir plus +

Langue / لŰșŰ©

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

Ű­ŰŻŰŻ Ű§Ù„Ù„ŰșŰ© Ű§Ù„ŰȘي ŰȘŰ±ÙŠŰŻ Ù‚Ű±Ű§ŰĄŰ© Ű§Ù„Ù…Ù†ŰŽÙˆŰ±Ű§ŰȘ ŰšÙ‡Ű§ Űčلى موقŰč Ű§Ù„ÙˆÙŠŰš.