PĂ©tition de journalistes tunisiens – Non au chantage Ă l’antisĂ©mitisme contre les journalistes tunisiens C.R.L.D.H. Tunisie: Fahem BOUKEDDOUS et Hassan BEN ABDALLAH repassent devant la Cour dâappel de Gafsa le 27 avril 2010 Liberté et EquitĂ©: La cour dâAppel de Tunis examine lâaffaire de la « collecte de fonds non autorisĂ©e » Liberté et EquitĂ©: Nouvelle arrestation de Ridha Kossa Assabilonline: Arrestation sauvage de ZouhaĂŻer Makhlouf Ă Â son domicile Luiza Toscane: Depuis ce soir, Bilel Beldi est libre Adel THABTI : Centenaire du 8 mars en Tunisie – Femmes tunisiennes : souffrances et inquiĂ©tudes AFP: MĂ©diterranĂ©e occidentale: rĂ©union sur l’environnement lundi en AlgĂ©rie
Non au chantage Ă l’antisĂ©mitisme contre les journalistes tunisiens
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La profession s’inquiĂšte de la compagne diffamatoire d’un israĂ©lophile endurci. L’avocat tunisien, Souhail Ftouh, qui fit irruption ex-nihilo dans l’univers mĂ©diatique tunisien, collabore avec le site communautairewww.identitejuive.com. Il publie rĂ©guliĂšrement des tribunes partiales oĂč la paranoĂŻa le dispute Ă l’opportunisme le plus rance.Â
Poussant l’amalgame jusqu’au bout, monsieur Ftouh, dĂ©nonce (sans jamais le prouver) une montĂ©e de l’antisĂ©mitisme dans nos sphĂšres intellectuelles et dĂ©montre par l’absurde des Ă©lans xĂ©nophobes que « le corps traditionnel tunisien » trahit à l’Ă©gard de ses compatriotes juifs.
Dans un prodigieux accÚs fabulateur, il accuse les journalistes locaux de plaider la cause terroriste du Hamas et du Hezbollah. Rien que ça!
Rejetant totalement ces mensonges inqualifiables, Nous journalistes tunisiens,
–       dĂ©nonçons ce chantage Ă l’antisĂ©mitisme, chaque fois que l’Etat d’IsraĂ«l est montrĂ© du doigt, chaque fois que sa politique est jugĂ©e selon le droit international, chaque fois que son opinion est mise Ă l’Ă©preuve du journalisme de terrain, professionnel, libre et courageux;
–       appelons au retrait immĂ©diat des tribunes assimilant nos compatriotes Ă d’antisĂ©mites invĂ©tĂ©rĂ©s comme s’il s’agissait d’une banalitĂ© pour les sĂ©mites qu’ils sont;
–       appelons les autoritĂ©s Ă agir avec la plus grande fermetĂ© contre ces insoutenables  diffamations qui tombent sous le coup de la loi;
–       invitons tous les collĂšgues Ă ne point plier face aux pressions idĂ©ologiques et financiĂšres de quelque maniĂšre que cela soit;
–       appelons Ă la plus grande vigilance de la part de la sociĂ©tĂ© civile face Ă ces compagnes d’intimidations rĂ©currentes!
Amel Bjaoui, Tunis Afrique Presse (TAP)
Samira Dami, La Presse
Najla ben Salah, Réalités
Racha Tounsi, Al-Chourouk
Maher Khlil, Aljazeera TV
Néji Bghouri, Assahafa
Mez El Bey, Radio Kalima
Mahmoud Laroussi, Attariq-Aljadid
Tawfik Al-Ayachi, Attariq-Aljadid
Jamel Arfaoui, Site Magharibya
Zied el Heni, Assahafa
Samira Khiari Kchaou, Achourouk
Nasreddine Ben Hadid, Journaliste chroniqueur, Nessma TV
Adel Thabti, Mouatinoun
Salma Jelassi Maizi, Ac-chaab
Ayda Hichri, Journaliste
Jamel HENI, Dar media, Paris LÂŽequipe de TUNISNEWS
Soutiens:
Nja Mahdaoui, Peintre
Mahmoud Chalbi, peintre
KhĂ©maĂŻess Chammari, Consultant en Droits de l’homme
Taoufik Karkar, Univrsitaire
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Courriel de la pétition ouverte à tous les journalistes tunisiens et à toute personne désirant les soutenir: pasdechantage@gmail.com
* Les collĂšgues sont priĂ©s d’indiquer leur nom et leur organe de presse. Le nom et la qualitĂ© suffiront pour les soutiens externes Ă la profession.
Ă QUAND LA FIN DES PROCĂS POLITIQUES DE GAFSA ? Fahem BOUKEDDOUS et Hassan BEN ABDALLAH repassent devant la Cour dâappel de Gafsa le 27 avril 2010
 Le 23 mars 2010 a eu lieu, devant la Cour dâappel de Gafsa, le procĂšs en appel du journaliste Fahem BOUKEDDOUS, condamnĂ© par contumace Ă Â 6 ans dâemprisonnement dans lâaffaire des animateurs du mouvement de protestation sociale du bassin minier de Gafsa, dite « AFFAIRE DES 38 », qui sâest « soldĂ©e » judiciairement par la condamnation âĂ lâissue dâun procĂšs des plus inĂ©quitablesâ de tous les dĂ©tenus dâopinion Ă des peines extrĂȘmement lourdes, allant de 2 ans Ă 10 ans de prison ferme. Le 4 novembre 2009, soit deux semaines aprĂšs la supercherie Ă©lectorale (lĂ©gislative et prĂ©sidentielle dâoctobreâŠ), et trois jours prĂ©cĂ©dant la cĂ©lĂ©bration (par les autoritĂ©s) du 22Ăšme anniversaire du putsch ayant placĂ© M. BEN ALI Ă la tĂȘte de lâEtat, celui-ci dĂ©cide de relĂącher lâensemble des dĂ©tenus (au nombre de 34) dans le cadre dâune « grĂące non amnistiante » qui les placera en libertĂ© conditionnelle⊠Fahem BOUKEDDOUS ayant Ă©tĂ© condamnĂ© par dĂ©faut (tout comme Mohieddine CHERBIB ârĂ©sident en Franceâ et Hassan BEN ABDALLAH), il a, donc, formĂ© opposition (le 24 novembre 2009, aprĂšs quasiment an et demi de clandestinitĂ©) contre le jugement de premiĂšre instance (dĂ©cembre 2010) confirmĂ© en appel (le pourvoi en cassation ayant Ă©tĂ©, sans surprise, rejetĂ©âŠ). Lâaffaire devait donc reprendre depuis le dĂ©but (devant le tribunal qui avait prononcĂ© la premiĂšre dĂ©cision de condamnation). Le 13 janvier 2010, le journaliste de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision indĂ©pendante AL HIWAR ATTOUNSI (appartenant Ă M. Tahar BEN HASSINE), a Ă©tĂ© de nouveau condamnĂ© (comparaissant, cette fois-ci) Ă quatre ans de prison ferme, sans mandat de dĂ©pĂŽt, ce qui laissait prĂ©sager une issue, en appel, plutĂŽt favorable. Hassan BEN ABDALLAH (coordinateur local du ComitĂ© des ChĂŽmeurs-DiplĂŽmĂ©s), autre condamnĂ© par dĂ©faut dans lâaffaire des 38, nâaura pas, quant Ă lui, la chance de comparaĂźtre libre devant la cour dâappel puisquâil a Ă©tĂ© Ă©crouĂ© Ă lâissue de lâaudience du 17 mars 2010, (Tribunal de premiĂšre instance criminelle) au cours de laquelle il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă 4 ans de prison ferme (avec mandat de dĂ©pĂŽt) . Son affaire sera rĂ©examinĂ©e en appel le mĂȘme jour avec Fahem BOUKEDDOUS, le 27 avril 2010.  Il convient de rappeler que lors de lâaudience du 23 mars 2010, pour laquelle le CRLDHT avait mandatĂ© Me Houcine BARDI (en qualitĂ© dâobservateur judiciaire), la cour dâappel avait, comme Ă chaque procĂšs politique, Ă©tĂ© littĂ©ralement assiĂ©gĂ©e par les forces de police prĂ©sentes en nombre impressionnant, sans compter ceux « revĂȘtus de leurs tenues bourgeoises », qui ont procĂ©dĂ© Ă des contrĂŽles, parfois violents (le cas du prĂ©sident de la section de la LTDH de Gafsa), en vue dâempĂȘcher arbitrairement les acteurs de la sociĂ©tĂ© civile (Notamment Massaoud ROMDHANI, le PrĂ©sident du ComitĂ© National de Soutien aux Habitants du Bassin Minier, CNSHBM, et prĂ©sident de la section de Kairouan de la LTDH), et les anciens dĂ©tenus tels que Adnane HAJJI, BĂ©chir ABIDI et tous leurs anciens codĂ©tenus, dâaccĂ©der Ă la Cour. Toutes ces personnes se sont rassemblĂ©es non loin de la Cour dans une foule compacte, tĂ©moignant ainsi de maniĂšre on ne peut plus pacifique, du non-respect du principe de publicitĂ© entachant de maniĂšre flagrante le procĂšs dont il sâagit.  Plus de 30 avocats constituĂ©s (dont plusieurs du Barreau de la capitale Tunis) pour dĂ©fendre F. BOUKEDDOUS et H. BEN ABDALLAH Ă©taient prĂ©sents. Me Ridha RADDAOUI avait sollicitĂ© (au nom de lâensemble de ses ConfrĂšres, et de ses clients) le report pour prĂ©parer au mieux la dĂ©fense des accusĂ©s⊠Lâaudience nâa durĂ© que quelques minutes. Le temps pour la dĂ©fense de plaider le renvoi, et le PrĂ©sident, de demander lâavis du procureur gĂ©nĂ©ral, qui sâen est reportĂ© « Ă la sagesse de la Cour ». Laquelle a lapidairement renvoyĂ© lâaffaire pour ĂȘtre plaidĂ©e le 27 avril 2010.  Le CRLDHT exige lâabandon, purement et simplement, des poursuites fomentĂ©es Ă lâencontre de F. BOUKEDDOUS et H. BEN ABDALLAH, ainsi que Mohieddine CHERBIB. Il exige : 1)     lâarrĂȘt immĂ©diat du harcĂšlement insupportable dont se trouve ĂȘtre victime, notamment, Adnane HAJJI 2)     le rĂ©tablissement de lâensemble des ex-prisonniers du bassin minier dans tous leurs anciens droits, et leur rĂ©intĂ©gration immĂ©diate et inconditionnelle dans leurs prĂ©cĂ©dents postes dâemplois 3)     la reconnaissance du statut de « RĂ©gion socialement et Ă©conomiquement sinistrĂ©e » du bassin minier (notamment Redayef) et dâengager concrĂštement un plan de sauvetage consĂ©quent⊠pouvant garantir du travail et des conditions de vie dignes Ă tous les habitants 4)     lâabandon de cette mĂ©prisable manie pavlovienne consistant dans lâinstrumentalisation partisane de la justice Ă des fins politiques Â
Nouvelles des libertés en Tunisie
La cour dâAppel de Tunis examine lâaffaire de la « collecte de fonds non autorisĂ©e » La seiziĂšme chambre correctionnelle de la Cour dâAppel de Tunis a examinĂ© dans la matinĂ©e du jeudi 22 avril lâappel n°1009 interjetĂ© par le Parquet contre le jugement prononcĂ© par le Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis contre les deux ex prisonniers Maatoug El Ir et Abderrazak Ounifi et leurs co accusĂ©s le 12 janvier 2010, condamnant Maatoug El Ir Ă une peine dâemprisonnement dâun mois et faisant bĂ©nĂ©ficier Abderrazak Ounifi dâun non-lieu. Ce jugement avait Ă©galement condamnĂ© par contumace Ă trois mois dâemprisonnement Abdelwahed Sayeh, Lassaad Jouhri, Brahim Laamouri, Mohammed Habib et Omar Makni, pour collecte de fonds non autorisĂ©e. La Cour a dĂ©cidĂ© de reporter lâexamen de lâappel au 6 mai 2010. [âŠ] Pour le bureau exĂ©cutif de lâOrganisation Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)
Nouvelle arrestation de Ridha Kossa
Des agents de la police politique ont arrĂȘtĂ© vendredi 23 avril Ă midi le jeune Ridha Kossa, ĂągĂ© de 30 ans, et lâont conduit au district de police aprĂšs avoir perquisitionnĂ© le domicile de sa famille sis Ă la citĂ© du 9 avril Ă Sousse. Des agents de la police politique avaient arrĂȘtĂ© le jeune Ridha Kossa le 22 fĂ©vrier 2010, le jour de son mariage [âŠ] Depuis sa libĂ©ration en 2008, il est en butte aux brimades des agents de la police politique. Pour le bureau exĂ©cutif de lâOrganisation Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)
Arrestation sauvage de ZouhaĂŻer Makhlouf Ă Â son domicile
Assabilonline, Tunisie Nous venons dâapprendre que le chef de la brigade de Nakhilat et le chef du district de Borj Ouzir, ainsi que des agents de la police ont procĂ©dĂ© Ă lâarrestation de ZouhaĂŻer Makhlouf, militant des droits de lâhomme et correspondant dâAssabilonline en Tunisie en faisant usage dâune violence extrĂȘme, lui occasionnant des blessures au visage, et une hĂ©morragie au niveau de la bouche. Le chef de la brigade et le chef de district, tout comme les agents de police ont profĂ©rĂ© des propos obscĂšnes pendant lâopĂ©ration, en prĂ©sence de la femme de ZouhaĂŻer et de ses enfants. La police rĂŽdait Ă proximitĂ© du domicile de ZouhaĂŻer depuis le matin du samedi 24 avril 2010, dans lâattente de son retour, afin de lâarrĂȘter, ce qui fut fait Ă son arrivĂ©e chez lui. 24-04-2010 (traduction ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)
Depuis ce soir, Bilel Beldi est libre
Centenaire du 8 mars en Tunisie Femmes tunisiennes : souffrances et inquiétudes
Adel THABTI Des femmes en grĂšve de la faim    Durant des annĂ©es, seules des femmes de la mouvance de gauche, Ă©tudiantes des annĂ©es 70, cĂ©lĂ©braient la journĂ©e mondiale de la femme. Mais depuis quelques annĂ©es le rĂ©gime en place sâest rĂ©solu Ă cĂ©lĂ©brer le 8 mars dans le but de rĂ©cupĂ©rer tous les slogans de lâopposition dĂ©mocratique voire donner une image embellie sur le sort des femmes dans le pays. La preuve câest ce qui sâest passĂ© cette annĂ©e du centenaire du 8 mars. Alors que la Tunisie officielle convoque des femmes de tout bord pour convaincre tous les « intĂ©ressĂ©s » de son adhĂ©sion incontestable Ă la cause des femmes et leur offre un lieu de rĂ©union confortable dans un hĂŽtel de luxe pour dĂ©battre sur « la violence infligĂ©e aux femmes dans le monde arabe », au mĂȘme moment dans un modeste appartement du centre ville qui sert de siĂšge au parti dâopposition, le Forum DĂ©mocratique pour le Travail et les LibertĂ©s, une toute autre rĂ©alitĂ© sur le sort rĂ©servĂ© Ă la femme tunisienne qui veut ĂȘtre libre et concernĂ©e par les problĂšmes de la sociĂ©tĂ© apparaĂźt au grand jour dans toute sa dimension .        Zakia DHifaoui enseignante, correspondante au journal Mouatinoun, membre du conseil national du FDTL, militante active dans plusieurs associations et fille dâune famille de la paysannerie des Jlass ( le rif de la cĂ©lĂšbre ville de Kairouan), cĂ©lĂ©brera cette journĂ©e Ă sa maniĂšre. En dĂ©pit des nombreuses dĂ©marches entreprises par son parti et par le syndicat UGTT, et aprĂšs plusieurs mois dâattente pour ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ©e dans sa fonction dâenseignante perdue suite Ă son incarcĂ©ration en rapport avec son soutien courageux Ă la cause des femmes du bassin minier de Gafsa lors du mouvement social de 2008, Zakia a observĂ© le 8 mars une grĂšve de la faim symbolique pour rĂ©intĂ©grer son travail. Ce jour lĂ , petit local du FDTL a étĂ© le théùtre dâun grand mouvement de solidaritĂ©. En plus de ses camarades responsables et militants du parti venus de Tunis et de lâintĂ©rieur du pays, Zakia a recu la visite de plusieurs confrĂšres journalistes, une forte dĂ©lĂ©gation de lâATFD avec à sa tĂšte Sana ben Achour la prĂ©sidente, une dĂ©lĂ©gation reprĂ©sentant la direction du syndicat des professeurs du secondaire.  De lâautre cotĂ© de la TUNISIE de lâintĂ©rieur dans le bassin minier de GAFSA une autre femme a attirĂ© lâattention du monde sur la souffrance des femmes non soumises Ă la rĂšgle du « mange et tais âtoi », câest Ghzala Mâhamdi, une militante du PDP, privĂ©e elle aussi de travail pour des raisons politiques qui a entamĂ© une grĂšve de la faim , en espĂ©rant lâobtention dâune source de subsistance qui lui redonne sa dignitĂ© humaine.   Les messages adressĂ©s par le pouvoir Ă la femme opposante ou militante des droits de lâhomme sont clairs : la femme est « respectĂ©e » si elle est alignĂ©e et soumise au dictat officiel, si elle recourt Ă la contestation, son sort ne sera jamais diffĂ©rent de celui rĂ©servĂ© aux opposants hommes. Dans cette logique, lâĂ©mancipation de la femme ne diffĂšre pas de la dĂ©mocratie athĂ©nienne qui ne concerne que les « citoyens » et oĂč il nây pas de place pour les esclaves et les mĂ©tĂšques (ceux qui ont une mĂšre ou un pĂšre non athĂ©nien), elle concerne les femmes obĂ©issantes.
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