23 mars 2010

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TUNISNEWS
9 ème année,N° 3591 du 23.03.2010
 archives :www.tunisnews.net 


Comité national de soutien aux populations du bassin minier: Report du procès de H. Ben Abdallah et F. Boukaddous

Tunisia Tries to Silence Human Rights Watch

FIDH -LDH: Dépôt d’une plainte en France pour apologie de crimes de guerre

FTCR: Suite au décés du tunisien Salem Souili le 21 Juin 2008 – De la prison ferme pour les prévenus du CRA de Vincennes

AFP: Libye: des dizaines d’islamistes libérés, dont les chefs d’un groupe armé

AFP: Minurcat: début des discussions ONU-Tchad mercredi après-midi

AP: La Turquie va réviser sa Constitution en vue de l’adhésion à l’UE


Comité national de soutien aux populations du bassin minier 23 mars 2010 Report


Le militant Hassen Ben Abdallah, condamné en première instance à quatre ans et un mois, et le journaliste Fahem Boukaddous, condamné en première instance à quatre ans d’emprisonnement, ont comparu aujourd’hui devant la Cour d’Appel de Gafsa, en état d’arrestation pour le premier et en liberté pour le second. Leur affaire a été reportée au 27 avril 2020. Beaucoup d’avocats se sont présentés mais ils n’ont pas pu plaider. La défense est constituée de Houssine Bardi, avocat à Paris, mandaté par la FTCR, Ali Koulthoum, Ridha Raddaoui, Choukri Belaïd, Mohammed Abbou, Omar Safraoui, Khaled Krichi, Bassem Trifi, Youssef Lahmar, Ayachi Hammami. Des forces de police en civil ont encerclé le tribunal et ont empêché des prisonniers libérés du bassin minier et des syndicalistes venus de Kairouan, Sidi Bouzid, Kasserine, ainsi que le coordonnateur du comité national, des militants politiques et des droits de l’homme de s’approcher de la salle du tribunal. Messieurs Neji Bghouri, et Zyed Héni, et Mahmoud Dhaouadi, respectivement président et membres de l’Aossociation des journalistes ont pu assister à l’audience, et les forces de l’ordre ont permis aux observateurs étrangers d’entrer, à savoir un représentant de Reporters Sans Frontières et une représentante de l’Organisation Mondiale Contre la Torture. […] Fouille provocatrice et humiliante Lors de chaque déplacement à l’étranger, monsieur Abderrahmane Hédhili, militant des droits de l’homme et syndicaliste, membre du comité national de soutien aux populations du bassin minier, est soumis à une fouille minutieuse qui outrepasse la portée d’un contrôle de sécurité ordinaire. Lors de son retour de Paris dimanche dernier, on lui a demandé à l’aéroport de Monastir de vider sa valise et d’enlever tous ses vêtements. […] (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 
 

Tunisia Tries to Silence Human Rights Watch


(Tunis, March 23, 2010) – The Tunisian authorities have told Human Rights Watch that they will not allow Human Rights Watch to hold a news conference on March 24, 2010, to release a report on Tunisia’s repression of former political prisoners. But officials did not present any legal basis for the decision. Human Rights Watch plans to go ahead with a March 24 public release of “A Larger Prison: Repression of Former Political Prisoners in Tunisia.” On March 22, Sarah Leah Whitson, Middle East director at Human Rights Watch, was told by the Minister for Communications, Oussama Romdhani, that “it is not the wish of the sovereign” for the news conference to proceed. Officials from the ministries of Interior and Justice said that they would not allow it to proceed because it “tarnishes the image of Tunisia and is one-sided and biased.” “The Tunisian government’s attempt to ban Human Rights Watch from holding a news conference shows a disturbing lack of respect for free speech,” Whitson said. “Who is free to speak in Tunisia when the government tries to silence an international human rights organization?” Several hotels in Tunis that had previously offered Human Rights Watch rates for a room for the conference withdrew those offers. The 42-page report documents the range of repressive measures, many of them arbitrary, that Tunisian authorities impose on former prisoners. These include close monitoring and surveillance, denial of passports, threats to re-arrest some who speak out on human rights or politics, and restrictions on movement. In July 2009, Human Rights Watch wrote to the ministers of Interior and Justice presenting a detailed summary of the findings and asked for comments or corrections, but received no response. The government now complains its views are not reflected in the report. “Any attempt by the Tunisian authorities to disrupt our report release will focus attention on the government’s disrespect for freedom of speech,” Whitson said. “The treatment of Human Rights Watch by the Tunisian government is business as usual for Tunisian human rights defenders.”

For Human Rights Watch reporting on Tunisia, please visit:  http://www.hrw.org/en/middle-eastn-africa/tunisia For more information, please contact: In Tunis, Sarah Leah Whitson (English) +1-718-362-0172 (mobile); or whitsos@hrw.org In Tunis, Eric Goldstein (English, French): +216-25-59-02-12 (mobile); or goldstr@hrw.org In Beirut, Rasha Moumneh (English, Arabic): +961-71-323484 (mobile); or moumner@hrw.org In Paris, Jean-Marie Fardeau (English, French, Portuguese): +33-6-45-85-24-87 (mobile) In Brussels, Reed Brody (French, Portuguese, Spanish): +32-498-625786 (mobile)

 
Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) Ligue des droits de l’Homme (LDH) Communiqué France/Tunisie/Justice

Dépôt d’une plainte en France pour apologie de crimes de guerre


La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) avec la famille de Farhat Hached, leader syndicaliste tunisien assassiné en 1952, ont déposé plainte devant le doyen des juges d’instruction de Paris pour apologie de crime de guerre. L’assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached refait surface 58 ans après. En effet, le 5 décembre 1952 Farhat Hached était assassiné dans un guet-apens alors que la Tunisie faisait face, depuis le début de l’année 1952, à des affrontements armés entre les partisans de l’indépendance et l’Etat français. C’est la « MAIN ROUGE », organisation armée secrète, qui est soupçonnée d’avoir tué Farhat Hached. Elle opérait dans les années 50 au Maghreb puis en Europe et aurait commis plusieurs assassinats politiques à la demande du gouvernement français de l’époque, dirigé par le Président du Conseil Antoine Pinay. Le 18 décembre 2009, un ancien membre de la « MAIN ROUGE », Antoine Méléro, avait revendiqué l’assassinat de Farhat Hached par cette organisation au cours d’une émission diffusée sur la chaîne de télévision Al Jazeera. Il avait même justifié cet acte en disant textuellement :« moi je la trouve légitime, moi si c’était à refaire, je referais ». Ces propos, qui incitent et légitiment la commission de l’acte criminel dans un contexte de conflit armé sont constitutifs d’une apologie de crime de guerre au sens des conventions de Genève de 1949 et doivent être pénalement sanctionnés. Bien que le crime en lui-même soit prescrit, l’apologie ne l’est pas. La FIDH et la LDH espèrent fortement que la plainte déposée pour apologie de crime de guerre sera suivie d’effet dans un contexte où doivent être combattues la nostalgie du colonialisme et la résurgence du racisme. — Karine Appy Attachée de presse Press Officer FIDH 17 passage de la main d’or 75011 Paris France Tél : 00 33 1 43 55 14 12 / 00 33 6 48 05 91 57 Fax : 00 33 1 43 55 18 80 http://www.fidh.org


Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives 

Suite au décés du tunisien Salem Souili le 21 Juin 2008 De la prison ferme pour les prévenus du CRA de Vincennes


Le centre de rétention administrative de Vincennes était le plus grand centre d’enfermement administratif pour migrants en France. Le 21 juin 2008, un retenu tunisien qui avait réclamé en vain des médicaments décède. La mort de Salem Souli a déclenché un mouvement de protestation des retenus du CRA de Vincennes. La révolte du CRA de Vincennes est entrée en résonance avec de multiples mouvements partout en Europe où des femmes et des hommes n’ayant commis aucun délit, enfermés dans des enclos en attente d’être déportés ou contraints à la clandestinité, réclamaient d’être « des humains comme les autres ». La révolte a été soumise à une brutale répression et, le 22 juin un incendie a détruit le centre. L’incendie et la répression policière se sont soldés par de nombreux blessés graves parmi les migrants retenus, par l’arrestation et l’inculpation de dix d’entre-eux. Un mouvement de solidarité s’était alors déclenché pour soutenir le soulèvement des retenus et dénoncer les conditions inhumaines d’enfermement à l’origine de la mort dans des conditions encore troubles du ressortissant tunisien ainsi que les violences policières auxquelles sont soumis quotidiennement les migrants. Une forte mobilisation des mouvements et associations de défense des droits  des étrangers, auquel la FTCR a pris part, a demandé la fermeture des centres de rétention en France et en Europe.    La condamnation par le tribunal correctionnel de Paris des dix prévenus* du CRA de Vincennes, le mercredi 17 mars dernier, à des peines allant jusqu’à trois de prison ferme apparaît comme un acte de représailles et d’intimidation contre ceux parmi les migrants qui osent se battre pour leurs droits et réclamer justice. Pour les avocats « c’est un jugement très politique, qui suit les réquisitions à peu près à la lettre ». La FTCR : –         Dénonce avec fermeté les condamnations des dix prévenus, et exige l’arrêt des poursuites à leur encontre, –         Demande toute la lumière sur la mort de Salem Souli et sur l’incendie du CRA de Vincennes, –         Demande la fermeture définitive des centres de rétention en France et en Europe, –         Dénonce la politique d’immigration en France et en Europe et la complicité des pays de l’autre rive de la méditerranée dans la véritable guerre à l’encontre des migrants, –         Dénonce la coopération des services consulaires des pays du sud, notamment les consulats tunisiens, à la politique d’expulsion massive par la délivrance des récépissés de réadmission. *Moise Diakité, 3 ans de prison, Ali Diallo, 30 mois dont 6 avec sursis, Mohamed Salah, Nadir Autmani et Mahamadou Dramé, 30 mois dont six mois avec sursis ; 24 mois pour Hani Aschraf ; 12 mois pour Ekma Mouktaré et samir Awadi ; 8 mois pour Hassan Belkader et Adem Bouskurt. Pour la FTCR, Le président Tarek BEN HIBA Paris 20-3-2010 *Moise Diakité, 3 ans de prison, Ali Diallo, 30 mois dont 6 avec sursis, Mohamed Salah, Nadir Autmani et Mahamadou Dramé, 30 mois dont six mois avec sursis ; 24 mois pour Hani Aschraf ; 12 mois pour Ekma Mouktaré et samir Awadi ; 8 mois pour Hassan Belkader et Adem Bouskurt.


Libye: des dizaines d’islamistes libérés, dont les chefs d’un groupe armé


De Imed LAMLOUM (AFP) – / 23 mars 2010

TRIPOLI — La Libye a libéré mardi deux cent quatorze islamistes, dont trois dirigeants du Groupe islamique des combattants libyens (Gicl) qui s’était rallié à Al-Qaïda, qualifiant cette mesure d' »évènement historique ». « L’Etat libyen annonce la libération de 214 prisonniers de différents groupes islamistes parmi lesquels 34 du Gicl, dont les trois dirigeants » Abdelhakim Belhaj, l’émir du groupe, Khaled Chrif, le chef militaire, et Sami Saadi, l’idéologue, a indiqué Seif Al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, lors d’une conférence de presse à Tripoli. La Fondation Kadhafi, que dirige Seif al-Islam, avait annoncé en 2009 que les islamistes détenus dans les prisons libyennes et proches d’Al-Qaïda avaient rompu tout lien avec le groupe dirigé par Oussama ben Laden. « Avec la libération de ces dirigeants, nous sommes arrivés à l’apogée de notre programme de dialogue et de réconciliation », a-t-il poursuivi en référence à un « dialogue » entamé en 2007 par la Fondation Kadhafi avec les islamistes. « Depuis le début de ce programme, 705 islamistes ont été libérés mais 409 sont toujours en prison », a-t-il dit, précisant que « 232 seront libérés prochainement », dont des membres du Gicl. « C’est un évènement historique, le processus va continuer jusqu’à la libération des derniers prisonniers », a-t-il encore dit. « Le bilan des affrontements entre islamistes et forces de sécurité libyennes (dans les années 1990) s’élève à 165 morts parmi les forces de sécurité et 177 parmi les islamistes », a-t-il par ailleurs ajouté. « Nous sommes sur le point de mettre fin à une période tragique », s’est félicité Seif al-Islam. « Rassembler les dirigeants du Gicl et la direction de la sûreté intérieure autour d’un thé était un rêve qui vient d’être réalisé », s’est-il réjoui lors de la conférence de presse, à laquelle assistaient Belhaj, Chrif et Saadi. Seif al-Islam a également salué son père qui a pris la « décision courageuse de libérer les membres du groupe ». Il a indiqué par ailleurs que la libération des membres du Gicl avait été rendue possible suite à une « révision de leur notion du jihad » qu’ils ont publiée en 2009. Le 15 octobre 2009, la Fondation Kadhafi avait déjà annoncé la libération de 88 islamistes libyens, dont 45 membres du Gicl. Elle avait alors indiqué que ces libérations avaient été obtenues « grâce aux efforts de la Fondation Kadhafi ». Le Gicl avait réaffirmé en 2007 sa détermination à combattre le régime de Mouammar Kadhafi, avant d’annoncer la même année son ralliement au réseau d’Al-Qaïda. Il était dirigé depuis l’Asie centrale par Abou Laith al-Libi, un des tout premiers lieutenants d’Oussama ben Laden, tué en février 2008 par un missile américain dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan. Il avait été formé au début des années 1990 en Afghanistan par des militants libyens venus combattre les Soviétiques et restés sur place après le départ de ces derniers. Son existence a été annoncée en 1995. Il se fixait pour objectif de renverser le régime de Mouammar Kadhafi et de le remplacer par un Etat islamique radical. Il s’agissait du deuxième groupe islamiste maghrébin à avoir rallié Al-Qaïda, après le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (ex-GSPC) algérien qui s’est rebaptisé en janvier 2007 « Al-Qaïda au Maghreb islamique » (Aqmi). Seif al-Islam a appelé par ailleurs les Libyens qui « combattent dans les montagnes algériennes ou les désert du Mali ou de Mauritanie », en allusion aux membres de l’Aqmi, à « jeter les armes et à rentrer en Libye ». « Ils peuvent nous contacter et rentrer chez eux avec la garantie » de ne pas être arrêtés, a-t-il ajouté. « Vos frères en Algérie ont souffert suffisamment. Vous n’avez pas à les combattre », a-t-il lancé.

Minurcat: début des discussions ONU-Tchad mercredi après-midi


AFP / 23 mars 2010 19h35 N’DJAMENA – Les discussions sur l’avenir au Tchad de la Minurcat, mission de paix des Nations unies, débuteront mercredi après-midi entre les autorités tchadiennes et des délégués de l’ONU dépêchés à N’Djamena, ont annoncé mardi soir à l’AFP les deux parties. « Nous sommes venus continuer le dialogue avec le gouvernement en ce qui concerne notre présence au Tchad », a déclaré le Tunisien Youssef Mahmoud, chef de la délégation de l’ONU arrivée lundi soir dans la capitale tchadienne. M. Mahmoud, responsable au département politique de l’ONU, a été interrogé par l’AFP à l’issue d’une cérémonie de remise de véhicules par la Minurcat au Détachement intégré de sécurité (DIS), les policiers et gendarmes formés par l’ONU pour veiller sur les camps de réfugiés. « Nous allons engager les discussions demain (mercredi) après-midi, afin de nous entendre sur les modalités pratiques de la révision de la composition de la Minurcat », a-t-il affirmé. « Ce (mardi) matin, j’ai rendu une visite de courtoisie au conseiller spécial du président » tchadien Idriss Deby Itno auprès de la Minurcat, le général Oki Dagache, a précisé Youssef Mahmoud, ajoutant: « Je vais continuer les visites, j’ai prévu également une visite en Centrafrique » où la mission est aussi déployée. Le général Dagache a indiqué que le Tchad était dans l’attente des suggestions des délégués de l’ONU. « La balle est dans leur camp, c’est à eux de nous faire les propositions. La question centrale est la réduction des effectifs de la Minurcat, sur le principe nous sommes d’accord », a-t-il dit. En janvier, le président Deby avait fait parvenir une note verbale à l’ONU, demandant le retrait de la Minurcat le 15 mars, date initiale d’expiration de son mandat. Il avait qualifié la mission d' »échec ». Pour en discuter, l’ONU avait dépêché à N’Djamena fin janvier une délégation conduite par le général néerlandais Patrick Cammaert, puis fin février une autre délégation dirigée par le chef de son département de maintien de la paix Alain Le Roy. Le président Deby a alors offert de proroger de deux mois le mandat de la Minurcat, jusqu’au 15 mai. Cette proposition a été acceptée et validée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 12 mars. Trois jours plus tard, le chef de la Minurcat, Victor da Silva Angelo, a annoncé à l’AFP de nouvelles discussions sur l’avenir de la mission, en expliquant que le débat porterait notamment « sur la présence de la Minurcat après le 15 mai 2010, le nombre des civils et militaires qui resteront », leurs tâches ainsi qu’un calendrier des « activités à mener d’ici à la fin de 2010 ». La Minurcat a été créée en 2007 pour assurer la sécurité des réfugiés et déplacés au Tchad et en Centrafrique, favoriser le retour volontaire des réfugiés et faciliter l’aide humanitaire dans des zones affectées par des attaques et par la guerre au Darfour, dans l’ouest du Soudan voisin. Craignant pour la sécurité des réfugiés et déplacés, l’ONU et plusieurs ONG ont exprimé de sérieuses réserves à l’idée d’un éventuel retrait de la composante militaire de la Minurcat.  

La Turquie va réviser sa Constitution en vue de l’adhésion à l’UE


Associated Press, le 22 mars 2010 à 19h19 ANKARA (AP) — Le gouvernement turc va réviser sa Constitution pour la rendre « plus démocratique » en vue de renforcer sa demande d’adhésion à l’Union européenne, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement Cemil Cicek. Le vice-Premier ministre Cemil Cicek a expliqué que le gouvernement voulait « élever le niveau démocratique » du pays, estimant qu’une révision de sa Constitution, héritée du coup d’Etat de 1980, devrait permettre de renforcer sa demande d’adhésion. Le gouvernement Erdogan devait solliciter le soutien des partis d’opposition lundi. « Il est certain que la Turquie a besoin d’une nouvelle Constitution », a déclaré M. Cicek lors d’une conférence de presse. « Il paraît difficile pour la Turquie d’enregistrer des progrès et d’arriver à un résultat final dans le processus d’adhésion à l’UE avec cette Constitution. » En cas d’échec au parlement, le gouvernement soumettra sa réforme à référendum. Parmi les amendements envisagés: l’augmentation du nombre de juges à la Cour constitutionnel, qui passerait à 16, et le droit donné au Parlement de nommer trois d’entre eux. Un autre amendement rendrait la dissolution des partis politiques deviendrait plus difficile, une mesure dénoncée par ses détracteurs comme une tentative de sauver le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), qui a échappé de peu à une interdiction de la Cour constitutionnelle il y a deux ans. Le parti islamo-conservateur était accusé d’avoir porté atteinte à la laïcité. L’opposition voit dans le projet de réforme une tentative du gouvernement pour accroître son influence sur le système judiciaire. Deniz Baykal, président du Parti du peuple républicain, estime que le pouvoir « prend pour cible le système judiciaire indépendant ». De son côté, le juge Hasan Gerceker, qui dirige la Cour d’appel de Turquie a qualifié la réforme d' »inconstitutionnelle » et d’affront à l’indépendance des tribunaux. AP Associated Press

 

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