Comité national de soutien aux populations du bassin minier: Report du procès de H. Ben Abdallah et F. Boukaddous
Tunisia Tries to Silence Human Rights Watch
FIDH -LDH: Dépôt d’une plainte en France pour apologie de crimes de guerre
FTCR: Suite au décés du tunisien Salem Souili le 21 Juin 2008 – De la prison ferme pour les prévenus du CRA de Vincennes
AFP: Libye: des dizaines d’islamistes libérés, dont les chefs d’un groupe armé
AFP: Minurcat: début des discussions ONU-Tchad mercredi après-midi
AP: La Turquie va réviser sa Constitution en vue de l’adhésion à l’UE
Le militant Hassen Ben Abdallah, condamné en première instance à quatre ans et un mois, et le journaliste Fahem Boukaddous, condamné en première instance à quatre ans d’emprisonnement, ont comparu aujourd’hui devant la Cour d’Appel de Gafsa, en état d’arrestation pour le premier et en liberté pour le second. Leur affaire a été reportée au 27 avril 2020. Beaucoup d’avocats se sont présentés mais ils n’ont pas pu plaider. La défense est constituée de Houssine Bardi, avocat à Paris, mandaté par la FTCR, Ali Koulthoum, Ridha Raddaoui, Choukri Belaïd, Mohammed Abbou, Omar Safraoui, Khaled Krichi, Bassem Trifi, Youssef Lahmar, Ayachi Hammami. Des forces de police en civil ont encerclé le tribunal et ont empêché des prisonniers libérés du bassin minier et des syndicalistes venus de Kairouan, Sidi Bouzid, Kasserine, ainsi que le coordonnateur du comité national, des militants politiques et des droits de l’homme de s’approcher de la salle du tribunal. Messieurs Neji Bghouri, et Zyed Héni, et Mahmoud Dhaouadi, respectivement président et membres de l’Aossociation des journalistes ont pu assister à l’audience, et les forces de l’ordre ont permis aux observateurs étrangers d’entrer, à savoir un représentant de Reporters Sans Frontières et une représentante de l’Organisation Mondiale Contre la Torture. […] Fouille provocatrice et humiliante Lors de chaque déplacement à l’étranger, monsieur Abderrahmane Hédhili, militant des droits de l’homme et syndicaliste, membre du comité national de soutien aux populations du bassin minier, est soumis à une fouille minutieuse qui outrepasse la portée d’un contrôle de sécurité ordinaire. Lors de son retour de Paris dimanche dernier, on lui a demandé à l’aéroport de Monastir de vider sa valise et d’enlever tous ses vêtements. […] (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Tunisia Tries to Silence Human Rights Watch
(Tunis, March 23, 2010) – The Tunisian authorities have told Human Rights Watch that they will not allow Human Rights Watch to hold a news conference on March 24, 2010, to release a report on Tunisia’s repression of former political prisoners. But officials did not present any legal basis for the decision. Human Rights Watch plans to go ahead with a March 24 public release of “A Larger Prison: Repression of Former Political Prisoners in Tunisia.” On March 22, Sarah Leah Whitson, Middle East director at Human Rights Watch, was told by the Minister for Communications, Oussama Romdhani, that “it is not the wish of the sovereign” for the news conference to proceed. Officials from the ministries of Interior and Justice said that they would not allow it to proceed because it “tarnishes the image of Tunisia and is one-sided and biased.” “The Tunisian government’s attempt to ban Human Rights Watch from holding a news conference shows a disturbing lack of respect for free speech,” Whitson said. “Who is free to speak in Tunisia when the government tries to silence an international human rights organization?” Several hotels in Tunis that had previously offered Human Rights Watch rates for a room for the conference withdrew those offers. The 42-page report documents the range of repressive measures, many of them arbitrary, that Tunisian authorities impose on former prisoners. These include close monitoring and surveillance, denial of passports, threats to re-arrest some who speak out on human rights or politics, and restrictions on movement. In July 2009, Human Rights Watch wrote to the ministers of Interior and Justice presenting a detailed summary of the findings and asked for comments or corrections, but received no response. The government now complains its views are not reflected in the report. “Any attempt by the Tunisian authorities to disrupt our report release will focus attention on the government’s disrespect for freedom of speech,” Whitson said. “The treatment of Human Rights Watch by the Tunisian government is business as usual for Tunisian human rights defenders.”
Dépôt d’une plainte en France pour apologie de crimes de guerre
La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) avec la famille de Farhat Hached, leader syndicaliste tunisien assassiné en 1952, ont déposé plainte devant le doyen des juges d’instruction de Paris pour apologie de crime de guerre. L’assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached refait surface 58 ans après. En effet, le 5 décembre 1952 Farhat Hached était assassiné dans un guet-apens alors que la Tunisie faisait face, depuis le début de l’année 1952, à des affrontements armés entre les partisans de l’indépendance et l’Etat français. C’est la « MAIN ROUGE », organisation armée secrète, qui est soupçonnée d’avoir tué Farhat Hached. Elle opérait dans les années 50 au Maghreb puis en Europe et aurait commis plusieurs assassinats politiques à la demande du gouvernement français de l’époque, dirigé par le Président du Conseil Antoine Pinay. Le 18 décembre 2009, un ancien membre de la « MAIN ROUGE », Antoine Méléro, avait revendiqué l’assassinat de Farhat Hached par cette organisation au cours d’une émission diffusée sur la chaîne de télévision Al Jazeera. Il avait même justifié cet acte en disant textuellement :« moi je la trouve légitime, moi si c’était à refaire, je referais ». Ces propos, qui incitent et légitiment la commission de l’acte criminel dans un contexte de conflit armé sont constitutifs d’une apologie de crime de guerre au sens des conventions de Genève de 1949 et doivent être pénalement sanctionnés. Bien que le crime en lui-même soit prescrit, l’apologie ne l’est pas. La FIDH et la LDH espèrent fortement que la plainte déposée pour apologie de crime de guerre sera suivie d’effet dans un contexte où doivent être combattues la nostalgie du colonialisme et la résurgence du racisme. — Karine Appy Attachée de presse Press Officer FIDH 17 passage de la main d’or 75011 Paris France Tél : 00 33 1 43 55 14 12 / 00 33 6 48 05 91 57 Fax : 00 33 1 43 55 18 80 http://www.fidh.org
Suite au décés du tunisien Salem Souili le 21 Juin 2008 De la prison ferme pour les prévenus du CRA de Vincennes
Le centre de rétention administrative de Vincennes était le plus grand centre d’enfermement administratif pour migrants en France. Le 21 juin 2008, un retenu tunisien qui avait réclamé en vain des médicaments décède. La mort de Salem Souli a déclenché un mouvement de protestation des retenus du CRA de Vincennes. La révolte du CRA de Vincennes est entrée en résonance avec de multiples mouvements partout en Europe où des femmes et des hommes n’ayant commis aucun délit, enfermés dans des enclos en attente d’être déportés ou contraints à la clandestinité, réclamaient d’être « des humains comme les autres ». La révolte a été soumise à une brutale répression et, le 22 juin un incendie a détruit le centre. L’incendie et la répression policière se sont soldés par de nombreux blessés graves parmi les migrants retenus, par l’arrestation et l’inculpation de dix d’entre-eux. Un mouvement de solidarité s’était alors déclenché pour soutenir le soulèvement des retenus et dénoncer les conditions inhumaines d’enfermement à l’origine de la mort dans des conditions encore troubles du ressortissant tunisien ainsi que les violences policières auxquelles sont soumis quotidiennement les migrants. Une forte mobilisation des mouvements et associations de défense des droits des étrangers, auquel la FTCR a pris part, a demandé la fermeture des centres de rétention en France et en Europe. La condamnation par le tribunal correctionnel de Paris des dix prévenus* du CRA de Vincennes, le mercredi 17 mars dernier, à des peines allant jusqu’à trois de prison ferme apparaît comme un acte de représailles et d’intimidation contre ceux parmi les migrants qui osent se battre pour leurs droits et réclamer justice. Pour les avocats « c’est un jugement très politique, qui suit les réquisitions à peu près à la lettre ». La FTCR : – Dénonce avec fermeté les condamnations des dix prévenus, et exige l’arrêt des poursuites à leur encontre, – Demande toute la lumière sur la mort de Salem Souli et sur l’incendie du CRA de Vincennes, – Demande la fermeture définitive des centres de rétention en France et en Europe, – Dénonce la politique d’immigration en France et en Europe et la complicité des pays de l’autre rive de la méditerranée dans la véritable guerre à l’encontre des migrants, – Dénonce la coopération des services consulaires des pays du sud, notamment les consulats tunisiens, à la politique d’expulsion massive par la délivrance des récépissés de réadmission. *Moise Diakité, 3 ans de prison, Ali Diallo, 30 mois dont 6 avec sursis, Mohamed Salah, Nadir Autmani et Mahamadou Dramé, 30 mois dont six mois avec sursis ; 24 mois pour Hani Aschraf ; 12 mois pour Ekma Mouktaré et samir Awadi ; 8 mois pour Hassan Belkader et Adem Bouskurt. Pour la FTCR, Le président Tarek BEN HIBA Paris 20-3-2010 *Moise Diakité, 3 ans de prison, Ali Diallo, 30 mois dont 6 avec sursis, Mohamed Salah, Nadir Autmani et Mahamadou Dramé, 30 mois dont six mois avec sursis ; 24 mois pour Hani Aschraf ; 12 mois pour Ekma Mouktaré et samir Awadi ; 8 mois pour Hassan Belkader et Adem Bouskurt.
Libye: des dizaines d’islamistes libérés, dont les chefs d’un groupe armé
De Imed LAMLOUM (AFP) – / 23 mars 2010
Minurcat: début des discussions ONU-Tchad mercredi après-midi
La Turquie va réviser sa Constitution en vue de l’adhésion à l’UE
Associated Press, le 22 mars 2010 à 19h19 ANKARA (AP) — Le gouvernement turc va réviser sa Constitution pour la rendre « plus démocratique » en vue de renforcer sa demande d’adhésion à l’Union européenne, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement Cemil Cicek. Le vice-Premier ministre Cemil Cicek a expliqué que le gouvernement voulait « élever le niveau démocratique » du pays, estimant qu’une révision de sa Constitution, héritée du coup d’Etat de 1980, devrait permettre de renforcer sa demande d’adhésion. Le gouvernement Erdogan devait solliciter le soutien des partis d’opposition lundi. « Il est certain que la Turquie a besoin d’une nouvelle Constitution », a déclaré M. Cicek lors d’une conférence de presse. « Il paraît difficile pour la Turquie d’enregistrer des progrès et d’arriver à un résultat final dans le processus d’adhésion à l’UE avec cette Constitution. » En cas d’échec au parlement, le gouvernement soumettra sa réforme à référendum. Parmi les amendements envisagés: l’augmentation du nombre de juges à la Cour constitutionnel, qui passerait à 16, et le droit donné au Parlement de nommer trois d’entre eux. Un autre amendement rendrait la dissolution des partis politiques deviendrait plus difficile, une mesure dénoncée par ses détracteurs comme une tentative de sauver le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), qui a échappé de peu à une interdiction de la Cour constitutionnelle il y a deux ans. Le parti islamo-conservateur était accusé d’avoir porté atteinte à la laïcité. L’opposition voit dans le projet de réforme une tentative du gouvernement pour accroître son influence sur le système judiciaire. Deniz Baykal, président du Parti du peuple républicain, estime que le pouvoir « prend pour cible le système judiciaire indépendant ». De son côté, le juge Hasan Gerceker, qui dirige la Cour d’appel de Turquie a qualifié la réforme d' »inconstitutionnelle » et d’affront à l’indépendance des tribunaux. AP Associated Press
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