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TUNISNEWS
8 ème année,N° 3226 du 23.03.2009
Liberté et Equité: La tragédie de Nasser Ayari
Liberté et Equité: Les prisonniers d’opinion de Borj Er Roumi suspendent leur grève de la faim
Liberté et Equité: Larcèlement d’Habib Sethom, ex prisonnier politique
Initiative Nationale pour la Démocratie et le Progrès : Communiqué de Presse
AP: Tunisie: un troisième opposant candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain
AP: Tunisie: un opposant dissident accuse le chef de son parti de “connivence avec l’étranger”
AFP: Italie/crash ATR tunisien: 10 ans de prison pour le pilote et le copilote
La Republica: Palermo, per la tragedia dell’Atr condannati pilota e tecnici di Tuninter
Nawaat: Le scandale de l’Encyclopédie tunisienne
Reuters: Turkey’s opposition chief faces another poll loss
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax: 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 20 mars 2009
Liberté et Equité La tragédie de Nasser Ayari Des agents de la police judiciaire l’agressent violemment Et des agents de la police de la circulation rédigent un procès verbal d’accident de la circulation
Nasser Sghaïer Ayari, âgé de 31 ans, est un potier originaire de Nabeul. Il a des antécédents judiciaires. Le 8 novembre 2008, vers trois heures de l’après midi, il roulait à mobylette avec sa fiancée à Nabeul lorsqu’une voiture de police leur a barré la route. Il a tenté de s’enfuir mais au bout d’un kilomètre, au niveau de Dar Chaabane El Fehri, la voiture de police l’a rattrapé et a heurté violemment la mobylette, faisant tomber Nasser Ayari. Trois agents de la PJ sont sortis de la voiture, Achraf, Ahmed ainsi que Hafedh qui a ligoté Nasser à terre tandis que le dénommé Ahmed mettait son pied sur sa tête et que le dénommé Achraf frappait ses jambes en disant : « je t’avais dit, Nasser, que je te renverrai en prison, à chaque fois que tu en sortiras, je t’y renverrai ». Puis il a été mis avec sa fiancé dans le véhicule de la police et conduit au poste de police de Nabeul. Comme il ne pouvait pas se tenir sur ses jambes il a été traîné jusqu’au poste. Il a été abandonné là, avec une triple fracture de la jambe et des ecchymoses à la tête, une hémorragie au nez et à la bouche et un hématome à l’œil droit, ainsi que des écorchures, des contusions et des marques des coups sur le dos, les bras, le torse et les genoux. Au bout d’une heure et demie, ils sont revenus le voir et lui ont demandé comme si de rien n’était ce qui lui était arrivé… et pourquoi il se trouvait là ! Puis le dénommé Achraf l’a agressé à nouveau au poste, frappant sa jambe fracturée pensant que Nasser Ayari feignait de souffrir. Après avoir constaté la détérioration de son état de santé ils l’ont transporté à l’hôpital de Mrazga où il a subi une intervention chirurgicale de la triple fracture de la jambe droite nécessitant la pose d’une plaque métallique. Le médecin lui a prescrit un repos de six mois et l’utilisation d’une béquille par la suite. Il était attaché à son lit et sa chambre a été surveillée pendant trois jours à l’hôpital. Sa fiancée a été gardée à vue pendant quatre jours au poste de police et interrogée pour des propos attentatoires à la pudeur et pour avoir protégé un criminel. Au quatrième jour, elle a été présentée au procureur de la République qui a ordonné sa mise en liberté après l’avoir innocentée. Elle a dit avoir été maltraitée durant sa détention par les trois agents qui avaient agressé son fiancé. Trois jours après l’intervention chirurgicale, les agents de police sont venus voir Nasser Ayari, lui ont retiré les attaches des mains et lui ont annoncé qu’il était libre. Après leur départ, des agents de la police de la circulation sont venus rédiger un procès verbal d’accident de la route. Il leur a redit qu’il n’avait été victime d’un accident de la circulation, mais d’une agression perpétrée par trois agents de la police judiciaire. Aujourd’hui Nasser Ayari vit dans l’espoir qu’il lui soit rendu justice après qu’il ait porté son affaire par l’intermédiaire de son avocat maître Mohammed Abbou devant le Procureur du Tribunal de Première Instance de Grombalia le 31 décembre 2008. Nasser Ayari est sorti de l’hôpital avec deux béquilles, les frais de l’intervention et la charge de sa famille composée de ses parents âgés et quatre filles. Sa tragédie n’en est pas terminée pour autant : il a dit à l’organisation qu’il faisait l’objet de menaces permanentes, les agents qui l’ont agressé lui faisant la promesse de le renvoyer en prison, sans doute pour qu’il retire l’affaire contre eux. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax: 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 19 mars 2009
Nouvelles des libertés en Tunisie
[…] 2) les prisonniers d’opinion de Borj Er Roumi suspendent leur grève de la faim Les prisonniers d’opinion de Borj Er Roumi ont suspendu leur grève de la faim commencée le 12 mars 2009 après que l’administration ait accepté leurs revendications : l’amélioration de leur situation et qu’ils ne soient plus privés de leurs droits en tant que prisonniers. Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax: 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 20 mars 2009
Nouvelles des libertés en Tunisie
[…] 2) harcèlement d’Habib Sethom, ex prisonnier politique Le dénommé Choukri, un agent de la police politique du poste de Dar Chaabane El Fehri, a harcelé monsieur Habib Sethom (ex prisonnier politique, membre de la fédération de Nabeul ainsi que du comité central du Parti Démocratique Progressiste) alors qu’il se trouvait devant son lieu de travail et lui a demandé de se présenter au poste de police sus mentionné, sans lui donner de convocation officielle. Il l’a informé qu’il était chargé du dossier des ex prisonniers politiques. Monsieur Habib Sethom lui a dit qu’il était membre d’un parti légal et que ces méthodes appartenaient au passé. L’agent lui a dit qu’il voulait seulement parler avec des mobiles de son adhésion au PDP et des raisons de son départ du mouvement En Nahdha, tout en lui rappelant qu’il était encore astreint au contrôle. Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Initiative Nationale pour la Démocratie et le Progrès
Communiqué de Presse
(Traduction)
L’Initiative Nationale pour la Démocratie et le Progrès (INDP), constituée de personnalités indépendantes, du Mouvement Ettajdid, du Parti Socialiste de Gauche et du Parti du Travail Patriotique et Démocratique, a annoncé au cours d’un meeting tenu le 22 mars 2009 à Tunis, sa décision de présenter la candidature de M. Ahmed BRAHIM, Premier Secrétaire du Mouvement Ettajdid, aux élections présidentielles de 2009. L’INDP est décidée à faire de la campagne en faveur de son candidat une étape militante visant à relever les défis et à agir pour que les prochaines élections soient l’occasion pour une rupture avec le blocage et l’autoritarisme et pour une démocratisation inscrite dans les faits et non uniquement dans le discours. A l’heure actuelle, l’INDP place au premier rang de ses préoccupations la lutte pour assurer les conditions pour une participation libre de l’ensemble des citoyens aux élections, de garantir la transparence, l’égalité entre les candidats et la neutralité de l’administration : cela nécessite, en particulier, le changement des lois organisant la vie politique dans le pays et la refonte radicale du Code électoral. Elle demande également aux Autorités de prendre des mesures urgentes dans le sens de l’assainissement du climat politique, notamment par la libération des prisonniers du Bassin minier, la reconnaissance des partis ayant demandé leur légalisation, la levée de toutes les restrictions imposées à l’activité des partis et des associations reconnus et le respect des libertés d’expression et de presse. L’INDP lance un appel pressant à tous les militants pour la liberté, la modernité et la justice sociale pour qu’ils soutiennent la candidature de M. Ahmed BRAHIM et participent massivement aux manifestations et aux réunions que l’Initiative organisera à Tunis et dans les différentes régions du pays. Pour l’Initiative Nationale pour la Démocratie et le Progrès Le président de la réunion Maître Abdessattar BEN MOUSSA
Tunisie: un troisième opposant candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain
AFP Dimanche 22 mars, 21h54 Le dirigeant du mouvement Ettajdid, Ahmed Brahim, a annoncé dimanche sa candidature à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain en Tunisie. Outre son parti, il est parrainé par deux formations de gauche et par des personnalités indépendantes regroupées au sein d’une coalition baptisée “l’Initiative nationale pour la démocratie et le progrès”. Cette coalition se démarque des partis radicaux auxquels elle reproche leur alliance avec les islamistes, ainsi que des formations considérées comme proches du pouvoir. “Ma candidature n’est pas symbolique ni de pure forme. Je suis un candidat de rupture, un vrai candidat de l’opposition, pas pour faire de la figuration”, a lancé à ses partisans Ahmed Brahim, universitaire de 62 ans, lors d’un meeting tenu dans une salle de théâtre de la capitale. Il sera face au candidat du parti au pouvoir, l’actuel président Zine El Abidine Ben Ali, qui briguera lors de ce scrutin un cinquième mandat de cinq, et à deux dirigeants de partis de l’opposition modérée, Mohamed Bouchiha, chef du Parti de l’unité populaire (PUP) et Ahmed Inoubli, qui est à la tête de l’Union démocratique unioniste (UDU). En dépit du “déséquilibre des forces”, Ahmed Brahim a affiché sa “ferme volonté de faire compétition avec le candidat du pouvoir d’égal à égal”. La bataille électorale, il compte la mener en empruntant la “voie du respect et du civisme, loin des surenchères démagogiques”. Il a formulé l’espoir que l’engagement pris par le président Ben Ali vendredi dernier de veiller à ce que les élections se déroulent dans un contexte de transparence, de respect de la légalité et des règles de la pratique démocratique soit “traduit dans la réalité” pour que ce scrutin “rompe avec l’autoritarisme et soit un tournant démocratique”. Ce professeur de linguistique française et arabe qui dirige le mouvement Ettajdid (Le Renouveau, ex-parti communiste) réclame, pour que les élections soient “crédibles”, une révision radicale du Code électoral. Il suggère notamment la mise en place d’une commission nationale qui soit présidée par une personnalité indépendante pour superviser le déroulement des élections du début jusqu’à la proclamation des résultats. AP
Tunisie: un opposant dissident accuse le chef de son parti de “connivence avec l’étranger”
AP Lundi 23 mars, 19h46 Un responsable du Forum démocratique pour les libertés et le travail (FDLT), formation de l’opposition radicale en Tunisie, a accusé lundi le chef de son parti, le Dr Mutapha Ben Jaâfar, d’avoir des “connivence avec des parties étrangères” pour rechercher leur soutien. Lors d’une conférence de presse, Jalel Habib, membre du bureau politique du FDLT et rédacteur en chef de son organe “Mouatinoun” (Citoyens), a déploré que M. Ben Jaâfar ait annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain lors de récentes visites en Suisse et en France “sans consulter ni informer les instances de son parti”. Il y voit “une atteinte à la dimension nationale de la lutte démocratique et à la souveraineté” du pays. L’opposant dissident suspecte le dirigeant du FDLT qui a rencontré au cours de son séjour à Genève, des représentants du parlement européen et de l’Internationale socialiste (IS) de “connivence avec des parties mues par tendances hégémoniques et colonialistes”. “Les relations avec ces parties doivent être des relations de partenariat d’égal à égal et non pas des rapports de tutelle et d’ingérence dans les affaires intérieures”, martèle-t-il en pointant ses accusations sur d’autres “symboles de la scène politique” tunisienne. Dans un communiqué, le bureau politique du FDLT se déclare “grandement étonné par ce retournement subit” du dissident qu’il accuse d’être “manipulé par certaines parties (en allusion au pouvoir) en échange de promesses illusoires”. Il soutient que ses relations avec l’IS dont il est “membre à part entière” sont “traditionnelles”, en s’interrogeant sur les mobiles de cette prise de position qui “intervient au moment où le pays s’apprête à des élections présidentielle et législatives et où le FDLT prépare son congrès”. AP
Italie/crash ATR tunisien: 10 ans de prison pour le pilote et le copilote
AFP / 23 mars 2009 15h41 ROME – Le pilote et le copilote de l’ATR de la compagnie tunisienne Tuninter qui s’était abîmé en mer en août 2005 au large de la Sicile, faisant 16 morts et 23 blessés, ont été condamnés lundi à 10 ans de prison par le tribunal de Palerme, ont annoncé les médias italiens. Le tribunal de Palerme a infligé en outre neuf ans de prison à Moncef Zouari et Zoueir Chetouane, directeur général et directeur technique de la compagnie, ainsi que huit ans à deux responsables de la manutention et à un mécanicien. Deux techniciens de manutention ont été acquittés. Les avocats des salariés de la Tuninter qui étaient jugés par contumace ont annoncé qu’ils feraient appel. En janvier dernier le parquet avait requis des peines de 8 à 12 ans de prison contre neuf membres de Tuninter, dont le directeur général. Les peines les plus lourdes avaient été requises contre le pilote et le copilote. “Je suis assez satisfaite de ce jugement, même si personne ne peut me rendre ma fille”, a commenté Angela Trentadue, la mère de l’une des victimes, citée par l’agence Ansa. Une erreur d’installation d’une jauge de carburant sur l’ATR-72 de la Tuninter est à l’origine de l’accident, selon l’enquête des autorités italiennes. Ce jour-la, l’équipage de l’ATR-72 croyait avoir 3.000 litres de kérosène dans ses réservoirs au moment où l’avion s’est ravitaillé à Bari, dans le sud de l’Italie. Pour retourner à Djerba, il n’a donc demandé que 240 litres supplémentaires de carburant. Faute d’essence, les deux moteurs se sont arrêtés à peu près en même temps, empêchant l’avion d’atteindre l’aéroport de Palerme pour un atterrissage d’urgence et le forçant à un amerrissage devant les côtes nord de la Sicile.
Palermo, per la tragedia dell’Atr condannati pilota e tecnici di Tuninter
L’aereo cadde in mare per colpa dell’indicatore del kerosene che non segnalava il serbatoio vuoto
Per la sciagura del 2005 in cui persero la vita 16 persone, 10 anni al comandante e al copilota Pene anche per i responsabili della manutenzione della compagnia tunisina PALERMO – A quattro anni dalla sciagura dell’Atr tunisino precipitato in mare, il giudice di Palermo ha condannato pilota e copilota a dieci anni di reclusione. Per la tragedia in cui persero la vita 16 passeggeri, ritenuti responsabili anche il direttore generale della compagnia aerea Tuninter e il direttore tecnico. Le cause. L’aereo cadde perché l’indicatore del kerosene non indicava il serbatoio vuoto. Decollato da Bari alla volta di Djerba in Tunisia con 34 passeggeri, ammarò nelle acque palermitane, a dodici miglia dalla costa palermitana, spezzandosi in due. I tecnici avevano installato sul cruscotto un indicatore del carburante nuovo di zecca al posto di quello vecchio che si era guastato. Ma il display elettronico era tarato in modo diverso rispetto a quello progettato per il modello Atr72. Quando i due motori si spensero in volo, l’indicatore segnava ancora 3.000 chili di carburante. Invece il serbatoio era vuoto. Sette condannati, due assolti. Gli imputati condannati, tutti tunisini, sono il comandante Chafik Gharby e il pilota Ali Kebaier, entrambi condannati a 10 anni di reclusione, la pena più pensante; il direttore generale della Tuninter Moncef Zouari e il direttore tecnico Zoueir Chetouane, che hanno avuto 9 anni ciascuno; il responsabile del reparto di manutenzione Siala Zouehir; il meccanico Nebil Chaed e il responsabile della squadra manutenzioni Rhouma Bal Haj (8 anni ciascuno). Assolti invece i capisquadra manutenzione Fouad Rouissi e Lofti Ben Jemia. Il verdetto che è stato pronunciato a porte chiuse. Magliette nere con i nomi delle vittime. I parenti delle vittime che erano davanti all’Aula 24 del Palazzo di Giustizia di Palermo dove si è svolto il processo, hanno indossato magliette nere con le foto e i nomi dei loro figli e mariti morti nel disastro: “Proviamo ancora un dolore immenso che non se ne andrà mai. Ma almeno oggi abbiamo ottenuto un po’ di giustizia”. “Il risarcimento in beneficenza”. Nel processo si erano costituite due parti civili, la Fondazione 8 ottobre, costituita dopo il disastro aereo di Linate del 2001, e Vito Albergo, zio di una bambina rimasta uccisa nel disastro, Barbara Baldacci. Entrambi hanno annunciato che il risarcimento sarà devoluto in beneficenza. Tutti gli altri familiari delle vittime hanno invece accettato l’indennizzo offerto dalla compagnia aerea tunisina e pertanto non si sono costituiti nel processo. (Source: “La Republica” (Quotidien – Italie) le 23 mars 2009)
Le scandale de l’Encyclopédie tunisienne
ByAllala Allani
Avez-vous pris connaissance du grand scandale de l’encyclopédie tunisienne? Un ouvrage capital qui est censé être une belle synthèse de notre histoire, de notre culture, de notre littérature, de notre art, des hommes illustres qui ont fait avancé notre pays. Cet immense projet de civilisation a été confié aux soins de l’Académie Bayt al-Hikma.
Qu’en a-t-elle fait ? Un livre scandaleux qui ferait honte aux Tunisiens, dans lequel il n’y a pas un seul article sur Didon, ni sur Hannibal, ni sur Hasdrubal, où les photos, sans aucune légende, n’illustrent rien du tout. Les articles sont tous un bric-à-brac où la technique du copier-coller (pratiquée sans intelligence) fait la loi. Toutes les informations sont volées dans d’autres livres et je connais beaucoup de chercheurs qui ont vu des pans entiers de leurs travaux repris tels quels sans qu’ils soient cités.
Qui a validé scientifiquement le livre ? Personne. Qui a fait les corrections? Personne. Y a-t-il eu un comité scientifique pour vérifier le contenu ? Non. Inutile de dire aussi que sur le plan de la présentation, l’ouvrage est mal fait, ne présentant aucun attrait. Et pourtant, le directeur de l’Académie Bayt al-Hikma a signé un Bon à tirer sur cet ouvrage. Etait-il conscient de l’importance de son geste ? A-t-il pensé à consulter ses pairs ou même le ministre de la Culture avant de donner l’autorisation d’imprimer cette parodie d’encyclopédie?
J’ai eu l’ouvrage entre les mains et j’ai failli m’arracher les cheveux (je publierai prochainement des échantillons). Heureusement, des personnes bienveillantes ont empêché in extremis ce livre de sortir publiquement; mais le mal était déjà fait. Le livre a été tiré en milliers d’exemplaires et résultat des courses: des centaines de millions (les deniers de l’état) ont été jetés par la fenêtre. Le cadavre de l’encyclopédie tunisienne est encore dans le placard de Bayt al-Hikma. Des tonnes de papier, imprimées pour rien, qui seront mangées par les rats…
Est-ce le visage de la science en Tunisie? Qui est à l’origine de ce ratage absolu? ce n’est pas l’incompétence (notre pays est plein de ressources) mais c’est le caractère aléatoire, irresponsable et arbitriare des décisions qui sont prises au sein de l’Académie, qui ne tient pas compte de l’avis des intellectuels et des savants tunisiens, préférant fonctionner dans une sorte d’autonomie narcissique, qui refuse de se remettre en cause.
A quand un véritable conseil scientifique à Bayt al-Hikma? quand est-ce que cette institution sortira de son coma pour devenir une véritable ruche de la science? En attendant, on se pose la question: y a-t-il un pilote dans l’avion ? Je me demande où est le responsable de l’institution quand mes pas me conduisent à Bayt al-hikma vers 14h et que je sens en entrant une nauséabonde odeur de friture!!! les ouvriers profitant de l’absence du premier responsable savent qu’ils peuvent faire impunément ce qu’ils veulent: transformer ce beau palais où notre autonomie interne a été signée en vulgaire gargotte.
Un ami qui m’accompagnait un jour m’a dit: “il y a le feu à la maison!!!”
Je continuerai le récit de l’Encyclopédie tunisienne, preuve à l’appui…
(Source : www.nawaat.org(censuré en Tunisie), le 22 mars 2009)
Lien :http://w.nawaat.org/portail/2009/03/22/le-scandale-de-lencyclopedie-tunisienne/
Turkey’s opposition chief faces another poll loss
By Alexandra Hudson Alexandra Hudson – Sun Mar 22, 6:39 am ET YALOVA, Turkey (Reuters) – Party loyalists wave flags and cheer but an air of hopelessness prevails as veteran Turkish opposition leader Deniz Baykal, loser of four national elections, addresses his faithful. Turkey’s ruling AK Party expects to retain its 26-point lead in local elections on March 29 partly due to the failings of Baykal and his party, the staunchly secular center-left CHP, and the widespread feeling that there is no credible opposition. Two years after Prime Minister Tayyip Erdogan won 47 percent of the vote in the parliamentary election with his Islamist-rooted party, the local poll is a chance for him to hammer home his enduring popularity — to the despair of traditional elites who fear he wishes to undermine the secular identity of Turkey. It is with such individuals that Baykal garners his support. Yet while backing his party on ideological grounds, few believe he can win or attract the votes of an emerging Anatolian conservative middle-class now fiercely loyal to Erdogan. “Given the global economic crisis you could have expected a dramatic fall in support for the government. But voters simply cannot see an alternative,” said Adil Gur, director of Turkish polling institute AG. Much of the dejection over the lack of an opposition focuses on Baykal, the 70-year-old former academic who AK Party members joke is their “greatest asset.” But there are also doubts if replacing him would make any difference. The global financial crisis has hit Turkey hard, reducing years of stellar economic growth to a painful slow-down. But the AK Party remains popular for a series of political, social and economic reforms, boosting per capita income and bringing relative stability after years of turmoil. Analysts say a lack of strong opposition is leaving Erdogan free to pursue controversial constitutional reforms, which without Turkey’s oldest Republican People’s Party (CHP) risks reigniting political turmoil in Turkey. MISSED OPPORTUNITY Rather than attacking the government’s tardy response to the crisis, Baykal has stuck to the ideological rhetoric of his 17-years at the helm, accusing Erdogan of boosting the role of Islam in public life and betraying Turkey’s secular ethos. Watching Baykal on a crisp, sunny afternoon in Yalova, a small town facing Istanbul across the sea of Marmara, people profess a love of the party but crave youthful new leaders. “I support CHP because it is the party of Ataturk and I worry that the AK Party will change Turkey,” said 19-year-old student Ebru Sezgin, referring to the revered founder of the modern Turkish republic in 1923, Mustafa Kemal Ataturk. “It is true that Baykal has lost a lot of elections, and Turkey needs more young politicians. But at the moment we just don’t have them,” she added. Addressing the crowd, Baykal appears much younger than his years. He has the air of a genial gameshow host as he begins, draped in a local football scarf, a gimmick both he and Erdogan have adopted at election rallies. But he quickly becomes more animated as he launches a personal attack on the prime minister. He has clung on as leader of Turkey’s main opposition party, which has traditionally drawn the votes of elites and the higher-educated, predominantly in urban areas, by convincing supporters that every election loss for the CHP only makes his mission more crucial. “In our country, unfortunately, there are a lot of dishonest politicians and gullible people who believe them,” said CHP supporter Kemal Cinar, 34, describing Baykal as an “honest man.” Critics say Baykal has clung on to power within the party and further thwarted its chances by removing potential rivals. They say Baykal casts himself as a “prophet” of the doom Erdogan will bring on Turkey, yet he also behaves erratically — recently welcoming women to the party wearing full black robes, months after opposing legislation to allow the Muslim headscarf to be worn in universities. Such moves point to a lack of direction for the party. “Claims that if Baykal was not leader of the CHP the party would get 30-40 percent of the vote are not true, as the problem is not Baykal but CHP policies in general,” Gur said. Tarhan Erdem, a former CHP general secretary who now runs a political research group, agrees, saying he is not optimistic about the future of a party which has such ossified structures. The CHP refutes charges it missed its chance in not making more of the economic crisis. “We are criticizing the government, but it is not being focused on by the media. Because they are scared of Erdogan, and are being pressured by him,” said CHP provincial leader in Istanbul Gursel Tekin. Dogan Yayin, Turkey’s largest media group, was hit with a $500 million tax penalty after months of public mud slinging between its newspapers and the AK Party, prompting some to question the level of press freedom in Turkey. The government has rejected such charges, saying it was purely a tax issue.