23 juillet 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3713 du 23.07.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie AFP: Un membre d’Al-Qaïda détenu en Belgique (Le Belgo-Tunisien Nizar Trabelsi – NDLR), extradable vers les Etats-Unis AFP: Opération contre Al Qaïda: la France reconnaît avoir apporté son « soutien » AP: La France a participé à une opération contre Al-Qaïda au Maghreb, selon le ministère de la Défense Le Temps: Les deux parties en conflit se renvoient la balle ! Kapitalis: Tunisie. La crise de la zone euro s’exporte au Maghreb Taoufik Ben Brik:  « L’Etat raconté à mes enfants Abdel Wahab Hani: Le Président du Conseil des Droits de l’Homme nomme trois experts pour enquêter sur le crime israélien contre la Flotille de Liberté


 

Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 22 juillet 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie


1)    La police politique somme Khaled Arfaoui d’émarger au poste de police Le chef du district de police a contacté mercredi 21 juillet 2010 la famille de Khaled Arfaoui, un ex prisonnier politique, fils de Zaïneb Chebli, militante des droits de l’homme et membre du bureau exécutif de l’Organisation Liberté et Equité, pour l’informer que son fils devait se présenter pour signer au poste de police de Tinja. Elle a protesté contre cette mesure et contre les conséquences qu’elle aurait sur la vie de son fils qui a été libéré de prison il y a quelques mois. Khaled Arfaoui avait été condamné à une peine d’emprisonnement de cinq ans et à une peine complémentaire de contrôle administratif de cinq ans.    […] Pour le bureau exécutif de l’Organistion Le Président Maître Mohammed Nouri (tradution d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe,LT)


Un membre d’Al-Qaïda détenu en Belgique, extradable vers les Etats-Unis


 Publié le 23/07/2010 à 10:24 AFP La demande d’extradition déposée par les Etats-Unis en 2007 contre un membre d’Al-Qaïda,Nizar Trabelsi, détenu en Belgique pour un projet d’attentat, est juridiquement recevable, ont confirmé des magistrats belges, selon le journal belge De Standaard de vendredi. La demande d’extradition déposée par les Etats-Unis en 2007 contre un membre d’Al-Qaïda, Nizar Trabelsi, détenu en Belgique pour un projet d’attentat, est juridiquement recevable, ont confirmé des magistrats belges, selon le journal belge De Standaard de vendredi. Consultée par le ministre de la Justice Stefaan De Clerck, la chambre des mises en accusation de Bruxelles a rendu un avis selon lequel il n’existe pas d’objection juridique à l’extradition du Belgo-Tunisien Nizar Trabelsi, qui purge une peine de 10 ans pour préparation d’attentat contre la base aérienne de Kleine-Brogel (Flandre, nord). Le 24 juin 2009, la Cour de cassation avait déjà rejeté un pourvoi de Nizar Trabelsi contre une précédente décision de justice qui avait autorisé son extradition. La plus haute juridiction belge avait estimé qu’il n’y avait eu aucun vice de procédure ou faute de droit. Mais dans son avis, la chambre des mises en accusation aurait posé des conditions, dont celle que le terroriste ne soit pas condamné à mort aux Etats-Unis, a précisé le Standaard, citant des sources judiciaires. La décision définitive appartient au ministre de la Justice. L’ancien footballeur Nizar Trabelsi a été condamné à 10 ans de prison ferme par la cour d’appel de Bruxelles, le 9 juin 2004, pour avoir préparé en septembre 2001, pour le compte d’Al-Qaïda, un attentat au camion piégé contre la base de Kleine-Brogel abritant notamment des soldats américains. Les Etats-Unis le soupçonnent cependant d’avoir développé pour Al-Qaïda des activités « plus larges » que celles pour lesquelles il a été condamné en Belgique. Il avait notamment été soupçonné d’avoir préparé un attentat contre l’ambassade américaine à Paris, ce qu’il a toujours démenti. Sans donner beaucoup de précisions, Washington réclame depuis 2007 son extradition, entre autres pour « participation à une association de malfaiteurs visant l’assassinat de ressortissants des Etats-Unis » et « pour fournir un soutien matériel et des ressources à une organisation terroriste étrangère ». Les avocats de Nizar Trabelsi, qui craint d’être « torturé » aux Etats-Unis, estiment que cette demande d’extradition est une « mesure de rétorsion suite à son refus de collaborer avec le FBI ».


Opération contre Al Qaïda: la France reconnaît avoir apporté son « soutien »


AFP | 23.07.10 | 09h39 Les autorités françaises ont annoncé vendredi avoir apporté « un soutien technique et logistique » à l’opération mauritanienne menée jeudi contre un groupe d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), impliqué dans la détention de l’otage français français Michel Germaneau. Dans un communiqué, le ministère de la Défense « confirme que des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie ». « Le groupe de terroristes visé par l’armée mauritanienne est celui qui a exécuté l’otage britannique voici un an et qui refuse de donner des preuves de vie et d’engager le dialogue en vue de la libération de notre compatriote Michel Germaneau », poursuit le texte. Le touriste britannique Edwin Dyer avait été assassiné en juin 2009 après plusieurs mois de détention aux mains de ce groupe. L’opération « conduite par les Mauritaniens a permis de neutraliser le groupe de terroristes et de faire échec au projet d’attaque contre des objectifs mauritaniens », a ajouté le ministère qui n’a pas précisé le lieu de l’intervention. Une source officielle mauritanienne a indiqué que l’attaque avait « permis de tuer et de blesser un certain nombre de terroristes armés ».


La France a participé à une opération contre Al-Qaïda au Maghreb, selon le ministère de la Défense


AP 23/07/10 10:07 PARIS (AP) — Le ministère de la Défense a annoncé vendredi que la France avait « apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne » contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), groupe qui détient l’otage français Michel Germaneau, enlevé au Niger en avril dernier. Des médias espagnols affirment que des soldats français ont participé à une opération contre AQMI pour libérer Michel Germaneau, ce que ne confirme pas le ministère de la Défense. Le ministère de la Défense précise cependant que « le groupe de terroristes visé par l’armée mauritanienne est celui (…) qui refuse de donner des preuves de vie et d’engager le dialogue en vue de la libération de notre compatriote Michel Germaneau ». Interpellé par les journalistes en marge d’une visite sur les chantiers de construction navale STX à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le président Nicolas Sarkozy n’a pas voulu s’exprimer sur ce sujet. Répétant la « préoccupation » et la « totale mobilisation » de la France, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero a expliqué « travailler » pour obtenir des preuve de vie de l’otage. « Depuis son enlèvement, nous n’avons cessé d’être mobilisés ici à Paris, au Quai d’Orsay, sur le terrain, nos ambassades, qui travaillent sur ce dossier sans relâche ». « Les ravisseurs ont lancé un ultimatum et nous avions dit, et le redisons que nous jugeons cette situation préoccupante », a-t-il souligné lors d’un point de presse. « Nous avons essayé de nouer avec les ravisseurs un contact auquel ils se sont toujours dérobés jusqu’à présent ». « Des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie », souligne le ministère d’Hervé Morin dans son communiqué. « Ce soutien militaire français rentre dans le cadre de l’appui que la France apporte aux pays de la région engagés dans la lutte contre le terrorisme ». Michel Germaneau, 78 ans, ingénieur à la retraite qui travaillait dans le secteur pétrolier algérien, a été enlevé le 22 avril dans le nord du Niger. Le 11 juillet dernier, l’organisation avait menacé d’exécuter le ressortissant français, si la France ne répondait pas sous deux semaines à sa demande d’échange de prisonniers. AP


Les deux parties en conflit se renvoient la balle !


    Me Abdelwaheb El Béhi l’un des médiateurs dans l’affaire de la Ligue Tunisienne de Défense des droits de l’Homme ( LTDH) a fait une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse ( TAP) le 9 juillet dans laquelle il a rappelé qu’il a rencontré il y a une semaine, le président de la Ligue Me Mokhtar Trifi et deux membres du comité directeur de la Ligue MM. Slaheddine Jourchi et Mustapha Tlili. Cette rencontre a-t-il ajouté a permis de passer en revue et d’évaluer  les points forts et les points faibles enregistrés lors des pourparlers  précédents entre les deux parties en conflit dans cette affaire. A cet effet Me El Béhi a souligné «  qu’en vue de conférer davantage d’efficacité à ce dialogue et de l’accélérer, j’ai proposé  au président de la Ligue et aux deux membres du comité directeur de présenter un document écrit qui servira de base pour la poursuite du dialogue et qui reflète  les conceptions du comité directeur concernant les prochaines  étapes du dialogue. Ce document sera soumis aux parties intéressées. Un autre document écrit sera, éventuellement, présenté  par les sections plaignantes fixant leurs points de vue et les principaux points du litige ». Mais Me El Behi a précisé à la fin de sa déclaration «  A ce jour je n’ai pas  reçu  une réponse positive de la part du président de la Ligue concernant  cette proposition visant à impulser  le dialogue qui est le meilleur et unique moyen de permettre  à la Ligue de normaliser sa situation ». Proposition En réaction à cette déclaration le comité  directeur  de la Ligue vient de publier un communiqué dans lequel il indique, que la commission issue du comité directeur  et qui est chargée du dialogue, a présenté une proposition rédigée par Me El Behi et qui a été transmise  au porte-parole des plaignants Me Chedli Ben Younès pour l’examiner. Le président de la Ligue  a aussi téléphoné à Me Ben Younès pour fixer un rendez-vous pour en discuter le contenu de la proposition. Mais selon le communiqué « Me Ben Younès a refusé de rencontrer le président de la Ligue. Le comité directeur n’est pas tenu donc de présenter d’autres propositions tant qu’il n’a pas reçu de réponses à celle déjà envoyée au porte-parole des plaignants ». Toutefois le comité directeur rappelle qu’il est prêt à poursuivre le dialogue. Mais pour Me Ben Younès le proposition qu’il a reçue «  n’était pas signée et elle n’est pas sérieuse, j’attends pour reprendre le dialogue des propositions concrètes. Mais non un bout de papier non signé et envoyé par fax ». Néjib SASSI
(Source: « Le Temps – Quotidien – Tunisie) le 23 juillet 2010)  

Tunisie. La crise de la zone euro s’exporte au Maghreb


Vendredi, 23 Juillet 2010 03:43 retweetSelon Tom Pfeiffer, analyste de l’agence Reuters, la reprise hésitante dans la zone euro risque de compliquer les efforts déployés par les gouvernements nord-africains pour créer davantage d’emplois dans les industries exportatrices. La Tunisie, qui dépend de l’Union européenne (Ue) pour près de 90% de ses revenus extérieurs (exportations, envois de fonds de l’étranger, tourisme et investissements étrangers) risque d’être la plus vulnérable à un ralentissement de l’activité européenne au cours des prochains trimestres. Pour les économistes, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye pourraient réaliser une croissance d’au moins 4% au cours de cette année et de l’année suivante, en raison de l’amélioration des infrastructures, des réductions d’impôts, des augmentations des salaires et de la croissance des revenus de l’énergie pour les pays membres de l’Opep (Algérie et Libye). La forte dépendance de l’Europe Pourtant, malgré une croissance plus solide que dans les pays développés, les économies de la région ne sont pas à même de créer suffisamment d’emplois pour faire face à une augmentation de la population en âge de travailler. Selon les données des Nations Unies, le nombre de personnes âgées de 15 à 24 ans a grimpé à 66% de la population totale en Algérie et à 46% au Maroc entre 1985 et 2005. Parmi les 12% d’Algériens en âge de travailler et officiellement considérés au chômage, 70% ont moins de 30 ans. Le taux de chômage en Tunisie est de 14% tandis qu’au Maroc  18% des nouveaux diplômés sont sans emploi. Ce chômage endémique rend des millions de jeunes, frustrés et sans perspectives, plus sensibles à l’influence des extrémistes religieux, estiment des analystes. Le Maroc et la Tunisie, qui ont les économies les plus ouvertes de la région, ont dépensé beaucoup d’effort et de moyens financiers dans des programmes d’infrastructures et de formation. Ils ont aussi œuvré à réduire les obstacles au commerce, de manière à devenir des sites industriels à faible coût et des plates-formes pour les services internationaux. Cependant, leurs économies sont essentiellement tournées vers l’Europe, où le Fonds monétaire international (Fmi) prévoit une croissance de seulement 1% cette année. L’an dernier, les exportations tunisiennes et marocaines ont chuté de, respectivement, 18% et 28%. Malgré des signes timides de reprise, le Haut commissariat au plan (Hcp) marocain prévoit une poursuite de la baisse des exportations en raison de la crise en Europe. «Les mesures d’austérité mises en place en Italie, en France et en Espagne – nos principaux partenaires économiques – ne peuvent qu’aggraver les retombées négatives de la crise de 2008», déclare à ce propos Mehdi Lahlou, professeur à l’Institut national marocain d’économie appliquée et de la statistique. 70% des textiles marocains sont exportés vers la France, l’Espagne et le Royaume-Uni. Or, selon les données officielles, les exportations marocaines de textile ont chuté de 25% en avril par rapport à la même période de l’année précédente. «Avec ou sans la crise grecque, nous avons toujours cru que l’économie de l’Union européenne serait beaucoup plus lente à récupérer que celles des États-Unis ou de l’Asie, et que les économies de l’Afrique du Nord auraient à souffrir de cela», souligne, pour sa part, Luca Del Conte, directeur exécutif des Marchés des capitaux à MediCapital Bank. Un talon d’Achille : le chômage de masse Ces difficultés ne semblent pas avoir affecté les marchés boursiers nord-africains, qui réalisent les meilleures performances cette année, soutenue par une vigoureuse demande intérieure et une croissance des prêts bancaires. Les bourses de Casablanca et de Tunis se sont en effet accrues de, respectivement, 14 et 15%, contre une baisse des principaux indicateurs boursiers mondiaux. Au Maroc, le tourisme et les transferts des résidents à l’étranger ont enregistré une reprise depuis la fin de 2009, mais les investissements directs étrangers ont marqué une chute de 33% en glissement annuel en mai. Le Maroc et la Tunisie ont essayé de réduire leur dépendance vis-à-vis de l’Europe et d’améliorer leurs liaisons routières et maritimes avec le reste du monde, mais la création d’emplois reste le talon d’Achille des deux pays. Selon un rapport officiel publié en 2006, le Maroc doit créer 400.000 emplois par an d’ici à 2016 pour prévenir le chômage de masse, surtout chez les diplômés. L’année dernière, le Royaume a créé 95.100 emplois seulement, contre 133.000 en 2008 et de 300.000 en 2006, selon le Hcp. Les économistes affirment que l’Afrique du Nord ne dispose pas encore d’un environnement des affaires suffisamment transparent pour attirer l’investissement étranger dont la région a besoin. L’Algérie a annoncé récemment des mesures visant à accorder un traitement préférentiel aux entreprises nationales et à renforcer sa tendance vers le nationalisme économique. Selon la Banque mondiale, le Maroc se classe 165e sur 183 pays en matière de protection des investisseurs et 176e pour la facilité des entreprises à embaucher et à licencier des travailleurs. Dans les villes du nord, la pauvreté et le désespoir poussent les jeunes chômeurs à tenter d’émigrer clandestinement vers l’Europe ou à rejoindre des groupes islamistes radicaux. Depuis 2003, le gouvernement a arrêté des milliers de présumés militants religieux et fermé des dizaines de mosquées informelles, après qu’un groupe de jeunes hommes des quartiers pauvres aient commis un attentat-suicide à Casablanca, tuant 45 personnes. Le chômage est également un problème en Algérie et en Libye, parce que ces deux pays ont peu d’industries destinées à l’exportation en dehors du pétrole et du gaz, leurs principales richesses. En Tunisie, des plans de réformes ont été mis en route pour tenter d’accélérer la croissance et de créer des emplois au cours des prochaines années, notamment en améliorant l’environnement des entreprises et en accélérant les privatisations. Le pays ambitionne aussi de réaliser la convertibilité totale de sa monnaie, le dinar, afin de supprimer ce que les entreprises étrangères considèrent comme l’un des obstacles majeurs aux affaires dans le pays, mais l’échéance a dû être retardée jusqu’à 2014. La Tunisie dépend de l’Union européenne pour près de 90% de ses revenus extérieurs (exportations, envois de fonds de l’étranger, tourisme et investissements étrangers). Le FMI a averti, en mai, que le pays risque d’être vulnérable à un ralentissement de l’activité en Europe au cours des prochains trimestres. Traduit de l’anglais par I. B.

 
(Source: »Kapitalis. Le portail d’informations sur la Tunisie et le Maghreb Arabe » le 23 juillet 2010)

« L’Etat raconté à mes enfants


Par Taoufik Ben Brik
Qu’est-ce que l’Etat ? L’Etat cet hydre qui broie les pauvres gens, le second pays et la tribu des Bidouns, le tiers-Etat et les Avatars. L’Etat ce paillard repu qui se repaît de la faiblesse, de la maladie, de l’ignorance et de la laideur de mon peuple mortel. L’Etat clan des puissants, des riches, des notables, des beaux, des sains, des instruits… Des Aryens, des Saoudiens, des Immortels. L’Etat ou la guerre des vautou(rs) sur les vauriens, les kurdes, les Gazaouis et tous les Sahraouis de Carthage, ce little Tel Aviv maghrébin. Qu’est-ce que l’Etat si ce n’est qu’un poste de police, un tribunal et une prison. Qu’est-ce qu’un poste de police si ce n’est un château fort où grouillent des gardes-chiourmes armés jusqu’aux dents, méchants et qui t’en veulent à mort pour une raison, la raison d’Etat. Ils se nomment tous PERSONNE. Personne comme Rached Foughali, le chef de poste de police d’El Manar II, ce chef en personne qui m’a déshabillé de ma dignité, m’a mis les menottes dans les mains, par derrière et qui de sa bouche m’a fait entendre des mots orduriers : t. m…. m…. – Qui es-tu fils et petit fils de chiens pour évoquer Rabi Ben Ali ? Baisse les yeux, rat d’égout… On a la liste de ceux qui t’ont baisé… Tu oublies d’où tu viens ? De Jerissa, un bled de mineurs et de Zwafras (ouvriers). Tu fais honte à ton oncle Ammar (ancien député et fervent défenseur de Ben Ali)… Tes maîtres Sarkozy, Obama et El Jazira ne te seront d’aucune aide ici… – Ici, c’est l’au-delà de géhenne. Ici, t’es rien. Je ne suis (pas) personne Le cou plus tanné que le cuir d’une crosse de fusil pris dans une cravate rouge pied de pigeon, le buste sanglé dans une superbe chemise en drap blanc-farine, costume noir italien, souliers en cuir de chez un bottier anglais, teint doré comme le blé de juillet, cheveux noirs corbeau, yeux de biche, lèvres charnues à la Sophia Loren, visage rond lunaire, Rached Foughali, le chef du poste de police, ressemble à une femme. Mais laide. Et bête comme un poisson rouge. ….. Je me suis ressaisi. Que vont-ils penser de lui ? Qu’il est une tantouse ? Mais, on s’enfout, Rached, n’est-ce pas ?! Tant qu’on prend pied. Au tribunal, à Bab L’bnet, la porte des filles, c’est Bombay. L’Inde surpeuplé. On y entre les yeux bandés et on ressort les yeux sortis de leurs orbites. Sans accusé. Sans procès. Sans verdict. Coupable condamné. Murs noircis, plafond sombre, vitres aveugles, parterre de crasse, lumières blafardes calfeutrées. Policiers en tenues de combat noires, les aigles noirs, avocats en robes noires, juges en redingotes noires. Un film noir. Kafka en noir et blanc, sans couleur. Il fait nuit noir. Deuil noir. L’air pourri, tropical, malade. Ca pue l’immondice, la basse besogne, les coups fourrés, le mauvais gout, la comédie et l’arnaque. Une foule cloaque transpire le cochon, un animal omnivore qui se délecte de ses propres excréments et tragédies. Le grand Bal chez ZABA, ce défilé de tricheurs, de délateurs, de faussaires, de braqueurs, de mendiants, d’entremetteurs et de pauvres cons. – que je suis. … Vite. Jugeons les juges. Ces juges sans loi. Ces juges Western. Ces juges qui ont causé la perte et la peine de milliers de gens humiliés et offensés par les peines qu’ils prononcent au kilo, sans osciller. Jugeons Mehrez Hammami, alias Boga (boisson gazeuse locale, de couleur marron, bombée et difforme), ce gros lard, bête et mauvais, comme ces chiens de bergers solitaires et haineux qu’on rencontre si souvent, errants dans la steppe alfatique. Jeee… Teee… Juuuggeee… Monsieur le Juuuggeee… Etudiant, Boga appartenait à un groupuscule d’extrême gauche (ou d’extrême droite, que sais-je ? C’est kif kif, non ?!) , El Watad, les Patriotes Démocrates (Fichtre !). Ils avaient pour bible, les dix commandements du cambodgien, Pol Pot le sanguinaire. Une Chakchouka idéologique en guise de directives politiques (marxisme-léninisme, Baâthisme, Habachisme (George Habach), Youssefisme (Salah Ben Youssef). On retrouve les membres de cette confrérie secrète un peu partout, à l’Union Générale des Etudiants Tunisiens, à l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens, à la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, chez les Femmes Démocrates, dans les partis d’oppositions reconnus ou non, au barreau, à la Dakhilia, le ministère de l’Intérieur. Elle a donné au pays d’illustres préfets de police, de gouverneurs, de directeurs d journaux du RCD, le parti au pouvoir, des juges impassibles et corrompus jusqu’à la moelle (mais qui n’est pas corrompu parmi les juges de Ben Ali ?) et des alcooliques en pagaille. Le bruit court que le Grand Censeur du palais de Carthage, celui qui traque chaque image compromettante, chaque son discordant, chaque phrase blasphématoire, serait un ancien leader d’El Watad. Mehrez Boga n’a pas rompu avec les Patriotes Démocrates (P.D). A-t-on idée d’appeler un parti PD ? Au tribunal, Boga applique à la lettre l’enseignement du grand maître. Pas de pitié pour les avatars. Pol Pot à Tunis. Crime contre l’humanité. Par où l’Exil et le Royaume. A la prison, le royaume des déchus, des vaincus, pays pour ceux qui n’ont pas de pays. Pour tous les Palestiniens de la Terre. Nikos Kazantzaki dans sa Lettre au Greco se recueille et prie : « pour que nous ne quittions pas la terre comme des esclaves, battus, en pleurs, mais comme des rois qui ont mangé et bu, se sont rassasiés, n’en veulent plus et se lèvent de table ». Mais parfois dieu n’entend pas nos prières. Direction Siliana, chef-lieu de la région déshéritée du far-West tunisien. Ici, à Zama, Hannibal Barca a livré sa dernière bataille, sa derrière défaite. Ici, sur les hauteurs de Makthar, ancienne capitale berbère, se sont retranchés les terribles et farouches cavaliers Ouled Ayar, ces cosaques de l’Atlas, après avoir mis à sac Tunis capitale, en l’an 1864. Ici, le Christ s’est arrêté à Eboli. Ici, une prison de haute sécurité construite du temps de Ben Ali 1er. Un bagne préhistorique, mélange sordide de la Guyane dans « Papillon », des prisons mexicaines dans « Et Viva Zapata » ou « Il était une fois la révolution » et de cette prison turque dans « Midnight Express ». Un gourbi jaune sale sur lequel tape le soleil impitoyable de juillet et la « ça caille » de février. Un camp disciplinaire pour prisonniers qui ont commis des forfaits dans d’autres prisons. Idem pour les matons. Un mariage détonant. Un « Voyage au bout de l’enfer » pour les « Sept Salopards ». Le cinéma, seul, peut me traduire. A Siliana Brik, les prisonniers sont édentés, pauvres et analphabètes. Pour survivre à l’enfer de la captivité, on devient servile, on courbe l’échine et on baisse sa culotte. On fait des cabrioles de singe savant pour plaire à notre dresseur. Pour un morceau de sucre, une aile de poulet, un mégot, ….. A Siliana, j’étais Paul Newman dans « Luke la main froide ». Qu’est ce qu’un prisonnier à Siliana ? Un otage, un prisonnier de guerre ? Nous sommes ces juifs déportés à Auschwitz, délestés jusqu’à leurs identités. Nous sommes ce chacal, au zoo du Belvédère, qui tourne en rond, jour et nuit, en boucle. Qu’est-ce qu’un homme sans sexe, sans argent, sans travail, sans nourriture, sans famille, sans maison, sans amis, sans hobby, sans habits, sans sentiments, sans plaisirs, sans désirs, sans choix, sans responsabilité, sans dignité, sans intimité, sans parole, sans voix, sans chants, sans musique, sans peinture, sans danse, sans théâtre, sans photos, sans bandes dessinées, sans presse, sans lecture, sans écriture, sans stylo, sans papier, sans livre, sans l’ivresse, sans jeu, sans humour, sans bravoure, sans bonté, sans générosité, sans charisme, sans orgueil, sans foi, sans fraternité, sans amour, sans lumière. Pas d’air, pas de pluie, pas d’arbres, pas de fleurs, pas de soleil. Un homme déshabillé de sa liberté. De son pays. Un colonisé. Derrière les barreaux ou devant, la « liste de Schindler » en vrac, encore longue, reste semblable. Dedans c’est le zoo, dehors c’est la réserve réservée aux hyènes. Dans leurs pires cauchemars, je les entends crier : « je veux une femme », « un repas chaud », « des lacets », « un brin de toilette », « une bicyclette »… s’évader, prendre le large… mais où ? Pas de paquebot marin. Reste en rade. Pas d’issue. La Tunisie, pas la peine. C’est le règne sans partage des matons. Ils ont un pouvoir au-delà de tout-pouvoir : faire marcher au pas des êtres intelligents qui pensent, souffrent et rient. Les réduire. Seul Dios en est capable. Bouraoui Youssfi, le tout puissant et jeune directeur de la prison demeure un mystère. Glacial, hautin, méprisant, magouilleur, une belle fouine. Que sait-on d’autres de lui ? Où est-ce qu’il a fait ses études ? Comment il a gagné ses trois étoiles de capitaine ? D’où vient-il ? A-t-il une femme, des enfants, une maison ? Que mange-t-il ? A part l’uniforme a-t-il une garde robe ? C’est le black out. Les mauvaises langues supputent qu’il est probablement un enfant naturel recueilli par S.O.S Gammarth. Pout tout diplôme un Bac-3. Ce qui ne l’a pas empêché d’accéder aux honneurs. Il a été décoré, au palais de Carthage par Ben Ali en personne. Personne en personne En revanche, ce dont je suis certain, c’est ce peu que j’ai collecté …..(C.V) : fervent supporter de l’EST, l’équipe de foot du gendre de Ben Ali, il carbure à la bière, trafique dans la caisse de l’Economat, et reluque les jeunes femmes quand elles viennent rendre visite à leurs hommes. Il suit à la lettre les directives des Services Spéciaux, les célèbres SS, et mène la vie dure aux détenus dits « précieux »» : islamistes, gauchistes, journalistes, poètes… Je le sais cruel. Le cachot, les chiens-loups, la bastonnade sont ses joujoux de prédilection pour mater les récalcitrants dans la récréation. Siliana dans le cirage. Rien ne filtre. Bouraoui se démène tant pourquoi et pour qui ? Pour l’Etat. Des hommes d’Etat au service d’un seul, du chef d’Etat. L’Etat, c’est, lui, Be-Naâli en personne. L’Etat, c’est Personne.
 A Fahem Boukadous, l’enfant qui ne se lassait pas de raconter Oummi Sissi et Houbek Darbani…
(Source: NouvelObs.com le 22 juillet 2010)
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/opinion/20100722.OBS7493/tribune-l-etat-raconte-a-mes-enfants.html
 

Le Président du Conseil des Droits de l’Homme nomme trois experts pour enquêter sur le crime israélien contre la Flotille de Liberté

Suivi du Communiqué du président et de sa déclaration broadcasté et sa description, ainsi que de la Comunication du Service de Presse des Nations Unies

 

Par Abdel Wahab Hani

Une bonne nouvelle nous parviens du Palais des Nations à Genève, où le Président du Conseil des Droits de l’Homme, Son Excellence l’Ambassadeur Sihasak Phuangketkew, vient de nommer les membres de la mission d’enquête décidé par le Conseil pour enquêter sur le crime international de mer contre la Flotille de la Liberté. Les trois experts doivent rendre rapport de leurs investigations au Conseil à sa prochaine 15e session ordinaire, en septembre 2010.

Les travaux de la Mission sont à suivre de prêt, notamment après la restauration du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies de la Commission arabe des droits humains, l’une des principales ONG actives dans la défense des droits humains des citoyens arabes et surtout du peuple palestinien auprès des instances et des organes internationaux de protection des droits humains, notamment le Conseil des Droits de l’Homme (CDH) des Nations Unies à Genève et la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye.

Le temps de l’Impunité est révolu. Les criminels sionistes d’Israël et d’ailleurs, qu’ils soient aux commandes politiques ou militaires, qu’ils soient décideurs, planificateurs ou exécutants, doivent rendre compte de leurs crimes

Cette mission d’enquête redonne confiance aux victimes et renouvelle la foi en la justice internationale. Elle sera d’une grande utilité à nous autres Défenseurs des droits humains pour convaincre Monsieur le Procureur près la Cour Pénale Internationale d’engager, sans délai, des poursuites contre les instigateurs, les planificateurs et les exécutants des crimes sionistes isréliens perpetrés depuis plus de 60 ans, depuis la Nakba, contre notre peuple palestinien frère.

Nous autres tunisiennes et tunisiens avons une responsabilité supplémentaire, du fait des liens freternels qui nous ont unis avec les combattants palestinisiens de la Liberté, notamment lors du long séjour de feu le Zaïm Yasser Arafat à deux pas du domicile desHani à Hamam-Chatt, la présence des organes de l’OLP sur notre terre et le lourd tribu payé par la Tunisie et son peuple lors du crime d’agression isrélien contre le Quartier-Général de l’OLP à Hamma-Chatt le 1er octobre 1985.

S’ajoute à cela la position combien Lucide, Courageuse, Responsable et Juste de notre Diplomatie, depuis le discours historique du feu le Zaïm Habib Bourguiba à Jérico (Ariha) en 1965 et depuis les succès obtenus notamment en 1985 et en 1989 au Conseil de Sécurité des Nations Unies, en faveur de la cause plaestinienne.

La Tunisie, son Gouvernement, sa Diplomatie, son Peuple, sa très riche et plurielle Société civile, ses Intellectuels, ses Jorunalistes… doit oeuvrer inlassablement jusqu’au recouvrement du peuple palestinien frère de l’ensemble de ses droits, Humains et Nationaux, pour éviter la dichotomie, longtemps imposée par une certaine pensée faussement ‘révolutionnaire’ panarabe, entre Droits Humains des Individus et Droits Nationaux des Peuples.

Nous reviendrons, depuis Genève Inchallah, aux résultats de ladite mission, à la prochaine session ordinaire du Conseil. Si les portes du pays s’ouvrent à notre modeste personne de Âîd / Retornado en attente de son passeport depuis plus d’un an, nous commenterons le rapport de la mission depuis Hammam-Chat Inchallah.

Genève, ville de la Paix, soeur de Hammam-Chatt, ville martyre, le 23 juillet 2010

Âïd / Retornado, Bi Idhni Allah, Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun

Abdel Wahab Hani

awhani@yahoo.fr

+33 6 17 96 00 37 (toujours injoignable depuis les lignes Tunisie Telecom)

Ci-joint le Communiqué du Président de Conseil des Droits de l’Homme, en français et en anglais, suivis de la Déclaration du Président et de la communication du service de presse des Nations Unies, en anglais :

HUMAN RIGHTS COUNCIL / CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies nomme trois experts pour enquêter sur le raid israélien sur la Flotille pour Gaza

Genève (23 juillet 2010) – Le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, S.E. Sihasak Phuangketkeow, a nommé trois experts de premier plan pour prendre part à la mission internationale indépendante d’établissement des faits chargée d’« enquêter sur les violations du droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme résultant de l’attaque israélienne contre la flotille de bateaux transportant de l’aide humanitaire », qui est intervenue le 31 mai dernier. Il s’agit du Juge Karl T. Hudson-Phillips, de Sir Desmond de Silva et de Mary Shanthi Dairiam*. Les noms des trois experts ont été annoncés vendredi par l’ambassadeur Sihasak Phuangketkeow. « L’expertise, l’indépendance et l’impartialité des membres de la mission seront dévolus à clarifier les événements survenus ce jour-là et leur légalité. Nous appelons toutes les parties à coopérer pleinement avec la mission et nous espérons que cette dernière contribuera à la paix dans la région et à la justice pour les victimes », a-t-il déclaré. La mise sur pied d’une mission internationale indépendante d’établissement des faits destinée à examiner « les graves attaques menées par les forces israéliennes contre le convoi humanitaire de bateaux » a été décidée par le Conseil des droits de l’homme (résolution 14/1) le 2 juin 2010. Le Conseil avait précédemment tenu un débat urgent sur le raid des Forces de défense israéliennes contre la flotille pour Gaza. A cette occasion, cet organe des Nations Unies a déploré « la mort de civils innocents ». Les experts vont maintenant définir leur plan d’action et prendre contact avec toutes les parties concernées avant de partir pour la région. Ils doivent présenter le résultat de leurs investigations au Conseil des droits de l’homme lors de sa 15e session, au mois de septembre 2010. (*) Juge Karl T. Hudson-Phillips (Trinité-et-Tobago), C.R., a été juge à la Cour pénale internationale de 2003 à 2007. Il a été Procureur général et Ministre des Affaires juridiques de la Trinité-et-Tobago de 1969 à 1973. Il a été nommé Conseil de la Reine (C.R.) en 1971. Il a désormais repris une clientèle privée auprès de Chambers à la Trinité-et-Tobago et à la Grenade, dans les Antilles. Sir Desmond de Silva (Royaume-Uni), C.R., est un juriste au bénéfice d’une vaste expérience dans le domaine des droits de l’homme, des crimes de guerre, du terrorisme, de la criminalité économique, des procès d’espionnage et du droit du sport. Il a été Procureur en chef du Tribunal Spécial pour la Sierra Leone en 2005, avec rang de sous-secrétaire général des Nations Unies. Il est Conseil de la Reine (C.R.) depuis 1984. Mary Shanthi Dairiam (Malaisie) a été membre du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes de 2005 à 2008. Depuis 2007, elle oeuvre au sein du groupe de travail sur l’égalité des sexes du Programme des Nations Unies pour le Développement. Elle est membre fondateur du Conseil d’administration de l’International Women’s Rights Action Watch Asia Pacific.

 

News Release

 

United Nations Human Rights Council panel to investigate Israeli raid on Gaza Flotilla established

GENEVA (23 July 2010) – The President of the United Nations Human Rights Council, Ambassador Sihasak Phuangketkeow, has appointed three preeminent experts to an independent international fact-finding mission to “investigate violations of international law, including international humanitarian and human rights law, resulting from the Israeli attacks on the flotilla of ships carrying humanitarian assistance” which took place on 31 May. The experts are: Judge Karl T. Hudson-Phillips, Sir Desmond de Silva, and Mary Shanthi Dairiam*. In announcing their appointment, Ambassador Sihasak Phuangketkeow said: « The expertise, independence and impartiality of the members of the mission will be devoted to clarifying the events which took place that day and their legality. We call upon all parties to fully cooperate with the mission and hope that this mission will contribute to peace in the region and justice for the victims”. The establishment of this independent international fact-finding mission was decided on 2 June 2010 by the Council with its resolution 14/1.  The Council had previously held an urgent debate on the raid on the Flotilla by Israeli Defense Forces. This United Nations body deplored « the loss of life of innocent civilians » during that debate.   The experts will now define their plan of action and make contact with all relevant parties prior to travelling to the region. They are expected to report on their findings to the United Nations Human Rights Council at its fifteenth session in September 2010. (*) Judge Karl T. Hudson-Phillips, QC (Trinidad and Tobago), served as a Judge of the International Criminal Court from 2003 to 2007. He was Attorney General and Minister of Legal Affairs of Trinidad and Tobago between 1969 and 1973. He was appointed Queen’s Counsel (QC) in 1971. He has now returned to private practice with Chambers in Trinidad and Tobago and Grenada, West Indies. Sir Desmond de Silva, QC (United Kingdom), is a lawyer with extensive experience in human rights, war crimes, terrorism, business crime, espionage trials and sports law. He served as Chief Prosecutor of the UN backed Special Court for Sierra Leone in 2005 at the level of an Under-Secretary General of the United Nations. He has been Queen’s Counsel (QC) since 1984. Mary Shanthi Dairiam (Malaysia) was a member of the Committee on the Elimination of Discrimination against Women from 2005 to 2008. Since 2007, she has been serving on the Gender Equality Task Force of the United Nations Development Programme. She is a founding member of the Board of Directors of the International Women’s Rights Action Watch Asia Pacific. UNTV interview of the President of the Human Rights Council:

 

 

UN GENEVA /UNHRC President announces expert members of Gaza Flotilla International Independent Fact Finding Mission.

 

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Eurovision:

UNTV offers on 23-07-10 UNHRC President announces expert members of Gaza Flotilla International Independent Fact Finding Mission.

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        Full Script TRT: 2.15 ORIGIN: CH UNTV ORIGIN CITY: GENEVA SOURCE:CH UNTV AVAILABILITY: 12.00 GMT SHOT DATE: 23rd JULY 2010 LOCATION: GENEVA COUNTRY: SUISSE SOUND: NATURAL ASPECT RATIO: 16.9 LANGUAGE: ENGLISH

SHOTLIST– RECENT, GENEVA SWITZERLAND

1.      Set Up.  Walking shot of  UNHRC President, H.E. Mr. Sihasak Phuangketkeow, in front of Palais des Nations, Geneva.

 

2.      Soundbite (English),  UNHRC President, H.E. Mr. Sihasak Phuangketkeow:  « Well we have three very qualified people in the international independent fact finding mission. The first person is Mr. Karl T. Hudson-Philips.  He is a former Judge with the International Criminal Court and he was also the Minister of Legal Affairs of Trinidad and Tobago.  The second person is Sir. Desmond de Silva, he’s a Queen’s Counsel, he comes from the United Kingdom and he was the Chief Prosecutor for the Special Court on Sierra Leone.  And the third person is a lady from Malaysia, and her name is Mary Shanthi Dairiam, and she is known for her background in Human Rights and she was also a member of the CEDAW,The Committee on the Elimination of Discrimination against Women. So we do believe that we have three qualified people serving in the fact finding mission.

 

3.      Soundbite (English),  UNHRC President, H.E. Mr. Sihasak Phuangketkeow:  « The members of the panel were selected on the basis of the qualification that they have especially in the areas of international law, human rights and humanitarian law, but the main consideration was that these three persons are known for their independence, their impartiality, their integrity which i think is veryimportant in successfully carrying out their mission. »

 

4.      Soundbite (English),  UNHRC President, H.E. Mr. Sihasak Phuangketkeow:  « I’ve been in contact with the parties concerned in the process of establishing this mission.  Now that the mission has been established I think it’s essential to the success of this mission that the parties concerned render their full cooperation. And the point here is that this is not about finger pointing, it’s about establishing the facts of what took place because the incident was humanitarian tragedy and it’s in the interests of everyone, especially the families of those who have lost their lives to establish the facts, so I’m hoping and I’m urging all the parties concerned to render their full cooperation, because it is in their interests and it’s in the interests of the international community as a whole. »  

Storyline:

 

The President of the United Nations Human Rights Council, Ambassador Sihasak Phuangketkeow, has appointed three preeminent experts to an independent international fact-finding mission to investigate violations of international law, including international humanitarian and human rights law, resulting from the Israeli attacks on the flotilla of ships carrying humanitarian assistance which took place on 31 May. The experts are: Judge Karl T. Hudson-Phillips, Sir Desmond de Silva, and Mary Shanthi Dairiam. In announcing their appointment, Ambassador Sihasak Phuangketkeow said: « It’s about establishing the facts of what took place because the incident was humanitarian tragedy and it’s in the interests of everyone, especially the families of those who have lost their lives to establish the facts. » The establishment of this independent international fact-finding mission was decided on 2 June 2010 by the Council with its resolution 14/1.  The Council had previously held an urgent debate on the raid on the Flotilla by Israeli Defense Forces. This United Nations body deplored « the loss of life of innocent civilians » during that debate.   The experts will now define their plan of action and make contact with all relevant parties prior to travelling to the region. They are expected to report on their findings to the United Nations Human Rights Council at its fifteenth session in September 2010.

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