23 janvier 2012

TUNISNEWS
11 ème année, N°4224 du 23.01.2012
archives : www.tunisnews.net
 


Amnesty International : Tunisia must drop charges against TV boss over ‘Persepolis’ screening

Kapitalis: Le Tunisien Mehdi Gharbi reçoit le Prix Martin Luther King

Donne Ton Avis: Les mouvements de protestation risquent de paralyser l’économie du pays et entraver le fonctionnement des services publics.

El Watan: Reprise demain d’un procès explosif

Tunisie numerique: Tunisie: Le fils de Moncef Cheikh Rouhou et deux membres du PDP kidnappés à Meknassi, réussissent à s’enfuir

Tunisie Numerique: Tunisie: «Ettakatol» proposera un projet de Constitution indépendamment de la Troïka

Business News: Tunisie – Hamadi Jebali dit tout et son contraire

Le Temps: Hachmi El Hamdi fait un appel du pied à l’UGTT pour une éventuelle alliance

Le Temps: Rayons et ombres

Business News: Enseignement supérieur – Création d’un Master en finance islamique


AMNESTY INTERNATIONAL

Press Release
21 January 2012
Tunisia must drop charges against TV boss over ‘Persepolis’ screening


 

Criminal proceedings against the owner of a Tunisian TV station that screened the film Persepolis are an affront to freedom of expression, Amnesty International said ahead of his trial on Monday.

Nabil Karoui, the owner of Nessma TV, faces trial in Tunis on 23 January on charges of “violating sacred values” and “disturbing the public order” after his station broadcast the animated French film Persepolis, which has been criticized for being blasphemous because of a scene showing a representation of God.

If convicted, Nabil Karoui faces up to three years in prison.

“Putting Nabil Karoui on trial simply for screening a film which shows fantasy scenes of God is a very troubling development,” said Philip Luther, Amnesty International’s interim Director for Middle East and North Africa.

“The Tunisian authorities must uphold Nabil Karoui’s right to freedom of expression and drop these charges immediately,” he said.

Persepolis, an award-winning film on Iran’s 1979 revolution told from the perspective of a young girl, provoked angry reactions when Nessma TV aired it in October.

The home of Nabil Karoui was firebombed on 14 October following a protest outside the Nessma TV offices in central Tunis. Salafist activists are believed to have carried out the attack.

A complaint by 144 lawyers and others was filed against the TV boss and two other Nessma TV employees.

Tunisian journalists have faced numerous attacks in recent months, reportedly carried out by both security officers and others.

 

Mohamed Ali Ltifi from the Al Oula newspaper was beaten by police and forced off a train after he displayed his press card while travelling on public transport in Tunis on Wednesday. They gave no reason for doing so.

 

Nessma TV reporter Sofiene Bin Hamida was physically assaulted on 11 January

 

while covering a protest in front of the Ministry of Interior.

 

The demonstration was organized by police over the suspension of a police officer believed to be involved in the death of protesters during the uprising.

Sofiene Ben Hamida has told Amnesty International that he believed the attackers belonged to an extremist group from a simultaneous counter-protest.

 

Earlier this month, two female journalists – Sanaa Farhat from the French-language daily Le Temps and Maha Ouelhezi, a writer for the news website Web Manager Center – were assaulted by plain-clothes police officers while covering a demonstration outside the Ministry of Higher Education.

 

Sanaa Farhat was dragged by her hair and beaten by security officers.

“While Tunisia is making progress in some human rights areas, clearly there is still a great deal of work to be done when it comes to respecting the right to freedom of expression,” said Philip Luther.

 

Amnesty International’s recent report Year of Rebellion: The state of human rights in the Middle East and North Africa documents how Tunisia’s interim government is yet to deliver the comprehensive human rights reform that protesters were calling for a year ago.

 

A year after former President Zine al Abidine Ben Ali fled the country, the authorities have taken some positive initial steps, including signing up to key human rights treaties and, in general, allowing greater freedom for media and human rights organizations.

 

But the country’s security forces remain largely unaccountable and victims of human rights violations are still waiting for justice, the report said.

 

In March 2011 the feared Department of State Security (DSS), responsible for years of abuse under Ben Ali, was abolished. But there are fears DSS members have simply been integrated into other security forces, which remain opaque and unaccountable.

Amnesty International has documented a number of incidents since Ben Ali stepped down where peaceful protests and sit-ins have been forcibly dispersed and protesters beaten up.

Public Document

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For more information please call Amnesty International’s press office in London, UK, on +44 20 7413 5566 or email: press@amnesty.org

International Secretariat, Amnesty International, 1 Easton St., London WC1X 0DW, UK

www.amnesty.org


Le Tunisien Mehdi Gharbi reçoit le Prix Martin Luther King

Le fondateur et animateur du journal électronique Tunisnews, un Tunisien vivant au Suède, vient de recevoir le Prix Martin Luther King 2012.

Ce prix récompense chaque année à Stockholm les personnes engagées en faveur de la démocratie et des libertés.

Cette année, c’est Mehdi Gharbi qui a été choisi par le jury international. Il avait lancé, il y a dix ans, avec d’autres Tunisiens, un journal électronique très critique à l’égard du régime de Ben Ali.

Tunisnews était, jusqu’au 14 janvier 2014, l’un des rares médias tunisiens à informer sur ce qui se passait réellement en Tunisie, par-delà le vernis de la propagande officielle.

Samedi, le président Moncef Marzouki a téléphoné à l’heureux récipiendaire pour le féliciter pour son engagement pendant une décennie contre la dictature et pour l’information libre et pour avoir fait «prévaloir la voix de la justice et à défendre les militants à l’époque de la dictature».

Kapitalis félicite Mehdi Gharbi et lui souhaite davantage de succès dans son aventure médiatique.

Source: “Kapitalis” Le 22-01-2012

Lien. http://www.kapitalis.com/kanal/36-internet/7935-le-tunisien-mehdi-gharbi-recoit-le-prix-martin-luther-king.html


Les mouvements de protestation risquent de paralyser l’économie du pays et entraver le fonctionnement des services publics.

Cinq étudiantes ont entamé une grève de la faim hier mercredi à Tunis pour revendiquer le port du niqab durant les examens, faisant monter d’un cran la tension à l’université quand dans le même temps resurgit la contestation sociale en province.

La grève a été annoncée à la presse par Mohamed El Bakhti, porte-parole d’un groupe salafiste très actif à la Faculté des Lettres de la Manouba. Selon lui, les cinq étudiantes observeront une grève «illimitée» en dehors de la faculté, dans un «lieu privé sous surveillance médicale». Pendant ce temps, a-t-il ajouté, le groupe poursuivra son sit-in de protestation dans l’enceinte de l’établissement. Le doyen de cette faculté, Habib Kazdaghli, a indiqué mercredi à l’AFP qu’il allait demander l’évacuation du groupe de protestataires avant le démarrage des examens semestriels prévus le 24 janvier, soit avec trois semaines de retard.

Quatre cours ont été suspendus hier, des salafistes ayant voulu forcer l’entrée en salle de cours d’une étudiante en niqab, interdit par le conseil scientifique de la faculté. «Les conditions d’examens ne seront pas bonnes tant que ce groupe agira impunément sur le campus, perturbant le déroulement des épreuves par leurs discours, chants et appels à la prière par haut-parleurs», a noté le doyen. Ces partisans du niqab avaient occupé les locaux de la faculté, obligeant la direction de l’établissement à suspendre les cours du 6 décembre au 9 janvier.

Par ailleurs, la presse a fait état de violences à la faculté des Lettres de Sousse (140 km au sud-est de tunis) entre des étudiants islamistes et leurs camarades de gauche, ces derniers observant un sit-in pour réclamer une bourse. A Jendouba (nord-ouest de Tunis), l’une des nombreuses régions touchées par le chômage, où la contestation s’amplifie, trois gendarmes ont été blessés et leur véhicule endommagé mercredi par des pierres lancées par habitants, lorsqu’ils ont tenté de dégager une route bloquée par des lycéens en colère. D’autre part, plusieurs villes tunisiennes connaissent ces derniers jours des mouvements de protestation d’ordre social qui se sont transformés parfois en actes de saccage.

A Siliana, dans le centre du pays, plusieurs localités sont paralysées par un mouvement de grève générale. Les protestataires ont bloqué les accès avec des pneus et des barricades. Dans la région minière de Gafsa, une grève générale a été observée au niveau des établissements scolaires, des administrations et des institutions financières et des services. Le président tunisien avait appelé à un contrat social définissant les droits et devoirs de chacun qualifiant les mouvements de grève de «suicide collectif» qui compromet l’économie tunisienne rappelant que plus de 120 entreprises étrangères ont fermé leurs portes au moment ou les investissements étrangers et locaux enregistrent un recul.

Pour sa part, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a mis en garde contre la transformation de ces mouvements de protestation en des actes de pillage qui risquent d’entraver le fonctionnement des services publics.

Source: “Donne Ton Avis” Le 22-01-2012

Lien: http://www.donnetonavis.fr/tunisie-universite-front-social-rien-ne-va-plus.html

 

 


Reprise demain d’un procès explosif

L’explosive affaire «Persépolis» revient demain sous les projecteurs en Tunisie, avec la reprise du procès de la chaîne Nessma pour «atteinte aux valeurs du sacré» après la diffusion du film franco-iranien qui avait provoqué des violences islamistes en octobre.

Deux mois après une première audience chaotique, le directeur de Nessma, Nabil Karoui, comparaît à nouveau devant le tribunal de première instance de Tunis. Il est poursuivi pour «atteinte aux bonnes mœurs, atteinte aux valeurs du sacré et troubles à l’ordre public» dans cette affaire qui a suscité violences et passions en raison d’une scène montrant Dieu, représentation proscrite par l’islam. Un autre salarié de la chaîne et le responsable de la traduction du film en dialecte tunisien du film franco-iranien de Marjane Satrapi, primé à Cannes en 2007, sont également poursuivis. «Je suis combatif, on va se défendre et on espère être relaxés», a déclaré vendredi M. Karoui à l’AFP. «Ce procès n’aurait jamais dû avoir lieu. Mais ce sera un test pour la liberté d’expression et la démocratie en Tunisie», a-t-il ajouté.

L’organisation Amnesty International (AI) appelé hier à l’arrêt des poursuites contre le patron de Nessma les qualifiant d’ b«Juger Nabil Karoui pour le seul fait d’avoir diffusé un film contenant une représentation imaginaire de Dieu est extrêmement troublant», a dit Philip Luther, responsable d’AI dans un communiqué publié à Londres. «Les autorités tunisiennes doivent rétablir Nabil Karoui dans son droit et abandonner immédiatement les charges retenues à son encontre lui», a ajouté M. Luther. La diffusion le 7 octobre par Nessma TV de Persépolis, film d’animation racontant la révolution iranienne et le régime Khomeiny à travers les yeux d’une fillette, avait suscité une vague de violences et de colère, quinze jours avant les élections en Tunisie.

En cause : la scène montrant Dieu, mais aussi une traduction «vulgaire» du film en dialecte tunisien. Des groupes d’extrémistes avaient tenté d’attaquer le 9 octobre le siège de la chaîne à Tunis. Nabil Karoui s’était alors «excusé» pour la diffusion de la scène controversée, mais les manifestations, à l’instigation de groupes salafistes, s’étaient poursuivies. Le 14 octobre, des assaillants avaient jeté des cocktails Molotov sur la maison du patron de la chaîne, alors absent.

Source: “El Watan” Le 22-01-2012

Lien: http://www.elwatan.com/international/reprise-demain-d-un-proces-explosif-22-01-2012-155846_112.php


Tunisie: Le fils de Moncef Cheikh Rouhou et deux membres du PDP kidnappés à Meknassi, réussissent à s’enfuir

De retour d’une mission partisane dans le sud tunisien, trois activistes du PDP ont été kidnappés à Meknassi, délégation relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid.

Khaled Cheikh Rouhou, Wissem Sghaïer et Zied Souiri ont achevé leur tournée dans les gouvernorats de Gafsa et Tozeur dans le cadre du programme de sensibilisation à la lutte contre le chômage.

Sur le chemin du retour, ils ont décidé de faire un détour par le bureau du PDP à Regueb, au niveau de la délégation de Meknassi ils ont été contraints de s’arrêter à un barrage routier, où une trentaine de personnes toutes armées de sabres, de bâtons et d’armes blanches, qui sentaient l’alcool, les avaient obligés à quitter leur véhicule.

Après une fouille corporelle, les occupants de la voiture ont été dépouillés de leur argent, téléphones portables et montres. Les braqueurs ont fouilli la voiture et ont volé des ordinateurs portables et autres effets personnels.

L’un des braqueurs avait jugé bon de voler la voiture et voyant que sur la carte d’identité de l’un des passagers, l’adresse mentionnée était la banlieue de Carthage, le braqueur avait alors décidé de kidnapper le groupe et le monnayer contre une rançon. Il a ajouté que cet épilogue a duré de 21h00 à 03h00.

« Ce n’est qu’en passant à une station service que l’un de mes compagnons a réussi à s’enfuir, d’où une panique chez les ravisseurs qui ont préféré s’enfuir à la vue d’un véhicule sécuritaire » a confié l’une des victimes à TunisieNumérique.

Dans les locaux du district de la sûreté nationale à Sidi Bouzid, les victimes ont appris que les malfaiteurs étaient connus par les services sécuritaires et que certains d’entre eux ont bénéficié récemment de l’amnistie accordée à l’occasion de la célébration du premier anniversaire de la Révolution tunisienne.

Source: ”Tunisie numerique” Le 22-01-2012

Lien: Tunisie: Le fils de Moncef Cheikh Rouhou et deux membres du PDP kidnappés à Meknassi, réussissent à s’enfuir


 

Tunisie: «Ettakatol» proposera un projet de Constitution indépendamment de la Troïka

«Ettakatol proposera un projet de Constitution indépendamment de la Troïka», a annoncé le porte-parole officiel du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL) Mohamed Bennour.

«Ettakatol n’a aucun engagement préalable avec quiconque parti au sujet de la Constitution à l’exception des compromis qui pourraient être obtenus au sein de la Constituante», a-t-il encore ajouté, réaffirmant l’attachement du parti à défendre ses valeurs, ses principes et ses choix sociaux en toute indépendance.

«Le FDTL, a-t-il ajouté, plaidera en faveur d’un régime présidentiel réajusté et défendra les acquis du Code du Statut Personnel (CSP)». Il convient de rappeler que le FDTL, le parti Ennahdha et le CPR avaient formé des commissions de travail pour développer des visions communes au sujet du projet de la loi constitutive portant organisation des pouvoirs publics provisoires, du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale Constituante et du programme de réforme du gouvernement.

Source: ”Tunisie Numerique” Le 22-01-2012

Lien. http://www.tunisienumerique.com/des-personnes-armees-envahissent-un-poste-de-police-a-djerba-et-liberent-un-detenu/98201


Tunisie – Hamadi Jebali dit tout et son contraire

 

Noureddine HLAOUI

On l’attendait cette fameuse interview accordée par Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire aux trois chaînes de télévision, une interview préenregistrée et diffusée samedi soir 21 janvier 2012. Ce qui laisse entendre qu’elle a été soigneusement et minutieusement préparée. Durant cette rencontre, M. Jebali a soufflé le chaud et le froid. Il en a dit trop et pas assez. Il a été, des fois clair et direct, d’autres fois, il est resté dans les généralités et le flou. Il a été, à la fois, conciliant, mais accusateur et menaçant. Justement, il y avait toujours ce fameux « mais… » Parlant de la situation économique, il avoue que les difficultés rencontrées sont énormes, mais il se déclare optimiste pour peu que toutes les bonnes volontés et les tendances conjuguent leurs efforts. Concernant l’opposition, il assure qu’il est de son plein droit de protester, mais qu’il vaudrait mieux qu’elle participe à l’effort pour sauver le pays. Le droit aux grèves et sit-in est légitime, mais sans que cela n’entrave la bonne marche de la vie quotidienne du pays. D’ailleurs, tout sit-in « anarchique et portant préjudice aux activités des entreprises, ne seront plus tolérés ». Et tout en assurant qu’il n’y aura jamais de recours à la force, ni à la répression, il n’indique pas comment le pouvoir compte procéder. Il a cité deux cas de sit-in levés suite au dialogue, mais qu’en sera-t-il si les négociations n’aboutissent pas ?! A ce propos, il a fait un peu de populisme en lançant sur un air grave que les 2500 millions de dinars de pertes auraient pu servir à octroyer des salaires aux 800 mille chômeurs pendant un an. Ni plus, ni moins ! Pour ce qui est de la liberté d’expression et de la presse, M. Jebali affirme qu’elle est sacrée, mais sans qu’elle reste uniquement dans la critique. S’il y a de bonnes choses, il faut qu’elle en parle aussi. Il a, certes, parlé de l’affaire de la vidéo de Ali Laârayedh pour dénoncer et condamner ce coup bas et ceux qui se trouvent derrière, mais il ne s’est pas prononcé sur une éventuelle démission du ministre de l’Intérieur ou s’il allait rester en poste comme si de rien n’était. Evoquant les fortunes des clans Ben Ali et de la « famille », il avance, en l’air, des chiffres faramineux de milliers de milliards tout en indiquant que personne n’a une idée sur le montant de ces avoirs. Ces affaires de sous seront traitées très prochainement, mais il ne donne aucune date, même approximative. Et quand on a évoqué le cas de Sakher El Matri qui mène la belle vie au Qatar et qui se dit le premier soutien de la Révolution tunisienne, le chef du gouvernement provisoire s’énerve et lance : « Pourquoi vous ne voyez que Sakher El Matri ? Bien d’autres membres de la famille sont libres comme l’air dans d’autres pays étrangers… ». A propos, toujours de ce même Qatar, il avoue que ce pays veut bien nous aider tout en affirmant qu’il le fait pour nos beaux yeux et en exprimant son étonnement que des voix s’élèvent pour émettre des doutes quant aux dessous de cette générosité qatarie. Il va jusqu’à fustiger les auteurs de ces doutes qui, il n’y a as longtemps, se pressaient aux portes du Qatar et d’Al Jazeera pour faire entendre leurs voix. A ce même propos, on aurait aimé entendre des questions sur le rôle du Qatar et d’Al Jazeera dans la nomination du ministre des Affaires étrangères et celui de la Jeunesse et des Sports pour avoir une idée sur les argumentations de M. Jebali. Le chef du gouvernement provisoire a avoué, certes, certaines lacunes et autres défaillances, notamment au niveau de la communication, mais il impute la gravité de la situation sociale et économique – car la situation politique est, selon lui, excellente – aux décennies de l’ancien régime et à l’attitude des deux gouvernements de Ghannouchi et de Béji Caïd Essebsi, tout en voulant paraître ne pas trop charger ce dernier, dont une réaction à cette interview serait intéressante à connaître. Une première lecture du contenu de cette interview, qui sent le sur-mesure, nous constatons que Hamadi Jebali a mis l’accent sur le fait que son gouvernement fera tout pour réussir à faire décoller, un tant soit peu, la Tunisie. Mais tout en laissant entendre que s’il n’y parvient pas, ce sera, alors, la faute aux saboteurs et autres pêcheurs en eaux troubles qui sont « démasqués et identifiés d’après des données concrètes ». Il a même laissé entendre clairement que des forces appartenant à l’ancien régime liées à de nouveaux lobbies, qui s’activent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, sont responsables de l’état d’instabilité et d’insécurité en Tunisie. « La contre-révolution est en marche, mais elle ne passera pas », affirme-t-il en substance. Tout ce qu’a dit Hamadi Jebali, est du déjà vu, lu et entendu. Mais l’interview a été édifiante, surtout, par ses non dits. Il n’a pas dit un mot sur ce qui vient de se passer à la Banque centrale de Tunisie. Aucun mot sur le programme concret du gouvernement, sur les chiffres et sur les perspectives d’avenir. Aucune donne sur la manière projetée pour combattre le fléau destructeur des salafistes. Des propos trop vagues sur la diplomatie et sur la politique étrangère à adopter. Rien que des slogans et des généralités, l’objectif étant de ne pas en dire trop et d’éviter de commettre des erreurs de communication. Aucun retour sur les tergiversations ayant marqué la formation du gouvernement d’intérêt national, une appellation et une trouvaille de Mustapha Ben Jaâfar. Pourtant, et à notre humble avis, tout le mal vient, en bonne partie, de là. Tout le monde s’accorde à dire que les portefeuilles ont été « distribués » selon des critères totalement subjectifs et partisans. Tous les membres du gouvernement, ou presque, sont des anciens prisonniers politiques, des anciens militants qui avaient eu le courage et osé, à des degrés divers, s’opposer à Ben Ali. Or, pour l’année qui vient, la Tunisie traverse la période la plus difficile se son histoire. Ou on réussit et décolle, ou bien – que Dieu nous en préserve – on échoue et c’est le chaos. C’est dire qu’il aurait fallu faire appel aux meilleures compétences, notamment les technocrates, pour gérer les affaires du pays en cette étape complexe nécessitant des experts et des spécialistes chevronnés et expérimentés. Et la Tunisie en regorge. Ils ne sont pas très nombreux, mais ils existent. Et le passage de Béji Caïd Essebsi l’a montré. Mais, placer une équipe qui n’a aucun passé dans la gestion, est un choix qui laisse à désirer, surtout qu’au départ, tout le monde était convaincu que les élus avaient pour mission de préparer la nouvelle constitution, le système politique et autre code électoral. Tout le monde s’attendait à ce que le pays soit remis entre les mains de compétences avérées. Aucun critère rationnel n’a été pris en considération, sauf celui du degré de combat contre le régime de Ben Ali et du tribut payé en années d’emprisonnement. Le cas de Abbou, obnubilé par l’idée de « nettoyage » de tous les départements qu’il se proposait de détenir. Après avoir échoué à obtenir l’Intérieur et la Justice, il a fini par avoir celui de la réforme administrative. Et là aussi, il a fait un scandale et a failli faire capoter toute l’équipe gouvernementale à cause de prétendues attributions qu’il tient à avoir pour « nettoyer » l’administration. Or, cette idée fixe, tournant à l’obsession, de nettoyage et d’épuration, a des connotations et des relents fascisants, de vengeance. M. Jebali a eu, enfin, cette envolée lyrique pour condamner les propos antisémites tenus par des sympathisants islamistes lors de la venue d’Ismaïl Haniya en Tunisie, mais est-ce suffisant quand ont voit que les auteurs de ces propos et autres extrémistes auteurs de violences demeurent impunis et libres de mener leurs activités au vu et au su de tout le monde. Le chef de gouvernement a tenté, certes, de se montrer rassurant, mais il faut attendre l’action et les résultats sur le terrain pour croire aux paroles et aux promesses. Source: “Business News” Le 22-01-2012

Lien: http://www.businessnews.com.tn/Tunisie—Hamadi-Jebali-dit-tout-et-son-contraire,519,28905,1#?

 


Hachmi El Hamdi fait un appel du pied à l’UGTT pour une éventuelle alliance

 

Le Chef de file du courant d’Al Aridha Chaâbia (Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement) Hachemi El Hamdi a fait part, dans un communiqué publié hier, de ses félicitions à l’Union Générale Tunisienne du Trvail pour son 66ème anniversaire.

 

Il a également estimé que son courant partage la vision sociale et politique de l’UGTT, qui constitue, à ses yeux, une grande force qui défend les principes de la liberté et de l’égalité sociale. « Tout comme l’UGTT, nous soutenons les revendications sociales des chômeurs, des marginalisés et des franges sociales pauvres», a-t-il notamment indiqué.

Dans ce même communiqué, Hachemi El Hamdi a annoncé que des discussions ont été entamées avec d’autres partis politiques et des organisations en vue de constituer une large coalition capable de remporter les prochaines élections législatives et présidentielles.

Ce communiqué constitue, selon les observateurs, un appel du pied lancé par Al-Aridha Chaâbia à la centrale syndicale qui revendique plus de 500.000 adhérents.

L’UGTT n’a pas encore réagi à cette invitation à peine voilée à une large alliance destinée à faire un contrepoids au mouvement islamiste Ennahdha.

A noter qu’Al-Aridha Chaâbia est arrivée en deuxième position lors des élections de l’Assemblée Constituante ( 30 sièges, dont quatre ont été invalidées).

Cette percée s’explique notamment par les promesses populistes faites par l’homme d’affaires tunisien établi à Londres aux électeurs. Dans une campagne continue sur Al-Mostakilla, sa chaîne de télévision, Hachemi El Hamdi avait notamment promis des soins gratuits et deux cents dinars pour chacun des 500 000 chômeurs du pays en contrepartie de jours de travail communautaire. Homme d’affaires fortuné, El Hamdi a aussi promis d’injecter 2 milliards de dinars dans le budget de l’ةtat 2012.

Al-Aridha aurait, par ailleurs, bénéficié, selon ses adversaires, du soutien des «réseaux dormant» de l’ex Rassemblement Constitutionnel Démocratique» (RCD).

 

Source: “Le Temps” Le 22-01-2012

Lien: http://www.letemps.com.tn/article-62771.html


Rayons et ombres

Nouveau conseiller auprès du président de la République, chargé de la direction générale de la sécurité du chef de l’Etat et des personnalités officielles

 

La présidence de la République annonce, dans un communiqué, publié hier, que le colonel Sami Sik Salem a été promu au grade de colonel major et nommé conseiller auprès du président de la République chargé de la direction générale de la sécurité du chef de l’Etat et des personnalités officielles.

 

Constituante

Dialogue avec le chef du gouvernement provisoire, demain

 

L’Assemblée constituante tiendra demain après-midi un dialogue avec le chef du gouvernement provisoire.

Le dialogue portera sur l’évolution de la situation dans le pays, a indiqué le service de presse de l’Assemblée.

 

Grève générale à Mazouna

 

Une grève générale est observée, hier, dans la délégation de Mazouna (gouvernorat de Sidi Bouzid), enregistrant la suspension des cours, la fermeture des commerces et le blocage de tous les accès de la ville.

Selon plusieurs citoyens, cette grève générale se tient en guise de protestation contre le budget alloué au développement de la région de Sidi Bouzid, budget qui ne répond pas à leurs attentes.

Les citoyens à Mazouna appellent à réhabiliter leur délégation, à consacrer un budget au développement et à rouvrir l’usine de plastique fermée depuis des années. Cette unité, assurent-ils, figurait, pourtant, parmi les plus importantes entreprises de la région.

Ils exigent, également, de mieux exploiter les ressources naturelles de la région, de promouvoir le secteur agricole et d’approvisionner certaines zones de la délégation en eau et électricité.

 

Amélioration de la situation à Nefza

 

La situation à Nefza (gouvernorat de Béja), qui a connu une grève générale de quatre jours, semble s’améliorer, hier.

La plupart des sits-in ont été levés et les routes menant à Béja et à Bizerte ont été rouvertes, tandis que la route reliant Nefza à Tabarka demeure fermée, particulièrement, aux poids lourds arrivant d’Algérie et aux camions transportant des marchandises.

Les établissements publics ont repris leurs activités et les commerces ont rouverts leurs portes, tandis que la plupart des établissements éducatifs demeurent fermés.

Toutefois, plusieurs mouvements de protestation se poursuivent à Nefza et au barrage de Sidi Barrak, où un groupe d’individus ont empêché les ouvriers du barrage de rejoindre leurs postes de travail, revendiquant un emploi en tant qu’ouvriers de chantiers.

L’amélioration de la situation à Nefza a été enregistrée suite aux négociations entreprises, vendredi, entre le gouverneur de Béja et les représentants des différentes délégations de la région ainsi que de la société civile. Les trois parties ont convenu de dépêcher une commission technique à Nefza pour effectuer les procédures nécessaires à la réalisation d’une zone industrielle, outre la programmation d’un ensemble de projets de développement qui seront réalisés en 2012.

 

Des sit-inneurs bloquent les activités du Tribunal de première instance de Kébili

 

Les proches des détenus impliqués dans les évènements de Kébili en septembre 2011, bloquent depuis trois jours les activités du Tribunal de première instance dans la région, a constaté hier le correspondant de TAP.

Les familles revendiquent le réexamen de l’affaire et son transfert devant la justice civile, considérant que les « délits » d’inculpation ne doivent pas être jugés par la justice militaire.

L’affaire avait été transférée jeudi dernier au tribunal militaire. Deux détenus ont été relâchés et acquittés tandis que onze autres prévenus doivent comparaître devant le tribunal militaire.

Les sit-inneurs ont affirmé qu’ils ne s’attaqueront pas au siège du tribunal de première instance ni aux agents qui y travaillent, indiquant qu’ils ont fait appel du jugement.

Le procureur de la République de Kébili a indiqué au correspondant de TAP que le ministère public et les avocats des détenus ont interjeté appel du jugement et demandé le transfert de l’affaire devant un tribunal civil. Cette demande sera examinée lundi prochain par la cour d’appel de Gabès.

 

La Manouba

Indemnisation des familles des martyrs et des blessés de la Révolution

 

Le versement de la deuxième tranche des indemnités au profit des familles des martyrs et des blessés de la révolution tunisienne dans le gouvernorat de la Manouba, a démarré, récemment.

Une enveloppe de 452 mille dinars a été mobilisée pour venir en aide à ces familles.

Le gouvernorat de La Manouba compte 7 martyrs et 104 blessés.

Source: ”Le Temps” Le 22-01-2012

Lien: http://www.letemps.com.tn/article-62778.html


Enseignement supérieur – Création d’un Master en finance islamique

ntervenant, samedi, dans le cadre de la conférence internationale sur «Ijara»: concepts et applications», M.Moncef Ben Salem, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a souligné que la mise en place de formations spécialisées en économie islamique et en finance islamique au sein des établissements de l’enseignement supérieur répond à un double objectif. S’agit, a-t-il précisé, de «promouvoir le secteur bancaire dans le sens d’une plus grande adéquation avec les principes de la Chariaa islamique et garantir une migration d’une économie conventionnelle à une économie islamique». Les différents produits de la finance islamique (banques, institutions financières, assurance islamique «Takaful», marchés de capitaux…), constituent un créneau générateur de liquidité pour l’économie tunisienne, au cours de cette période sensible, précise encore le ministre. Pour M.Ridha Saidi, ministre chargé du dossier économique, «la finance islamique qui repose sur le principe du partage des pertes et des profits, constitue actuellement le meilleur moyen de financement pour les entreprises tunisiennes. Il a en outre ajouté que les efforts sont actuellement axés sur l’élaboration de lois et de textes d’application organisant le secteur de la finance islamique, notamment, après l’élaboration d’un système fiscal spécifique à ce type de produit au sein de la loi de finance 2012. Toutefois, un nombre d’experts économiques et d’investisseurs soulignent que la mise en place d’un secteur financier basé sur les principes de la Chariaa, ne constitue pas une priorité pour la Tunisie qui fait face à plusieurs difficultés économiques, comme l’emploi et la lutte contre la pauvreté. De même, une étude élaborée, récemment, par la Banque africaine de développement (BAD)) sur la finance islamique en Afrique du Nord, relève que «la faible demande sur ces produits et l’étroitesse de la taille du marché tunisien, ne peut lui permettre d’accueillir des services de financement islamique». La finance islamique qui peut stimuler la consommation et la demande sur certaines activités économiques, ne peut avoir un impact concret sur le financement du développement et le renforcement de l’investissement», précisent les auteurs de l’étude qui mettent l’accent sur «le coût élevé des produits islamiques, comparé au coût de financement des banques conventionnelles».

Source: “Business News” Le 21-01-2012

Lien: http://www.businessnews.com.tn/Enseignement-sup%C3%83%C2%A9rieur—Cr%C3%83%C2%A9ation-dun-Master-en-finance-islamique,520,28891,3

 

 

 

 

 

 

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