23 août 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3744 du 23.08.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Comité National de Soutien du Militant Étudiant Haythem Mahjoubi: Déclaration Assabilonline: Aya Kedidi et son fiancé, Aymen Jebali, cibles de la répression policière Assabilonline: Récriminations à Ben Gardane contre les obstacles imposés aux citoyens par les douanes AFP: Expulsion d’un Franco-Tunisien: Tunis dénonce des « allégations infondées » Jamel Heni: Tunisie. Entrisme chiite à Nessma et Hannibal TV ? The Media Line: Tunisian Opposition Opposes President’s bid for Sixth Term in Office Tunivisions: En Tunisie : Le Célibat barre la route au mariage Kapitalis: La 1ere université de Tunisie 6719ème au monde!!

Comité National de Soutien du Militant Étudiant Haythem Mahjoubi
Déclaration


Tunis, le 22 août 2010 La militante Dalal Zaïbi est entrée en fin de cette semaine dans une grève de faim symbolique pour la défense du droit à l’existence du cybercafé « Horizons Informatiques pour l’Enfant de Jbenyna ». Ce cybercafé est frappé d’une décision de fermeture émanant du Ministère de la Femme et de la Famille, suite à des incitations venant du corps policier politique. L’activité syndicale de Dalal Zaïbi et l’échec des autorités politiques à persuader son mari de mettre fin au contrat de location du local abritant la section du PDP (Parti Démocratique Progressiste) sont aux origines de cet arrêté de fermeture frappant ledit cybercafé. Par ailleurs, le Comité a appris que, suite aux concertations des militants de Jbenyana, il a été décidé de prolonger cette grève de faim pour une durée indéterminée. Dans ce contexte précis, le Comité National de Soutien du Militant Etudiant Haythem Mahjoubi exprime: 1- Son soutien inconditionnel à Dalal Zaïbi. 2- Sa détermination à poursuivre l’assurance de ce soutien à la Famille Mahjoubi qui se bat pour le droit à vivre dans la dignité. 3- Sa demande de vive voix au pouvoir en place de mettre fin à la politique de vengeance visant les militants et sanctionnant leurs activités politiques et syndicales, de même que leurs luttes pour les droits et libertés civiles.   Jemai Moez +21620013975


Aya Kedidi et son fiancé, Aymen Jebali, cibles de la répression policière


Assabilonline, Tunis, Urgent Jeudi dernier, le 19 août 2010, deux agents en civil, Lassaad et Ferjani, ont guetté Aya Kedidi, qui demeure cité Mohammed Ali à Carthage Byrsa et l’ont conduite de force à bord d’une Partner depuis la mosquée Jaziri où elle était pour la prière de la veillée du Ramadan, au district de Carthage où ils lui ont arraché son niqab sous un déluge d’insultes et d’injures  outrageantes. Puis, ils ont tenté de lui extorquer des aveux, à savoir que son fiancé, l’ex prisonnier d’opinion Aymen Ben Ammar Ben Ramadhan Jebali, l’obligeait à porter le niqab. N’y étant pas parvenus, ils l’ont obligée à signer un engagement écrit à ne plus porter le niqab à l’avenir, faute de quoi elle serait l’objet de poursuites judiciaires et aurait leur visite régulièrement à son domicile. […] Ensuite, les deux agents ont convoqué Aymen Jebali, détenteur de la carte d’identité n°05459594, demeurant 12 rue de Kasserine, cité Errabi’i à La Marsa, au district de Carthage vendredi 20 août. Dans un premier temps ils ont tenté de lui arracher des aveux, à savoir qu’il obligeait sa fiancée à porter le niqab. N’y parvenant pas ils lui ont dit, menaçants, que le contrôle administratif  l’obligeait à informer la police de tous les changements survenant dans sa vie, qu’il ne les avait pas informés de ses fiançailles, du nom de sa fiancée et du fait qu’elle portait un niqab et qu’il s’exposait à des poursuites judiciaires. Une brigade de police en civil, dans le cadre d’une rafle, avait arrêté le 23 janvier 2010 à minuit et demi Aymen Jebali, à l’encontre duquel avait été prononcé un jugement le condamnant à 3 ans d’emprisonnement qu’il avait effectués, et une peine complémentaire de contrôle administratif de 5 ans. Il est soumis au contrôle administratif au poste de police de la cité Errabi’i  à la Marsa depuis sa libération. En collaboration avec Saied Mabrouk, militant des droits humains Dimanche 22 août 2010 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Récriminations à Ben Gardane contre les obstacles imposés aux citoyens par les douanes


Assabilonline, Ben Gardane (Tunisie) Spécial Les populations de Ben Gardane ont fêté, chacun à sa manière, la décision de réouverture du point de passage frontalier de Ras Jdir et de suppression des taxes douanières exorbitantes en vigueur avant la dernière fermeture. Des sources ont dit à Assabilonline que les milieux du « Rassemblement » (le parti au pouvoir » avaient voulu récupérer l’événement et faire tourner la situation à leur avantage en organisant  manifestations et  célébrations et en arborant des pancartes et des photos du chef de l’Etat. Cette fois-ci, les médias officiels ont abondamment couvert les scènes de liesse alors qu’ils avaient été absents des affrontements qui avaient fait rage pendant dix jours entre les citoyens de Ben Gardane et divers corps de police. Nos sources ont affirmé que l’allégresse populaire générale avait fait place à l’angoisse et  la tension car la décision de réouverture du passage de Ras Jdir n’avait pas été appliquée intégralement. Le passage a été ouvert au commerce et les marchandises ont inondé la ville dans la nuit du samedi et celle du dimanche, cependant les taxes douanières n’ont pas été supprimées, les douanes libyennes continuant d’imposer le paiement de 150 dinars libyens à tout véhicule léger tunisien entrant en Libye et 250 dinars à tout camion et elles exigent de toute personne entrant en Libye de présenter 700 euros qu’elles gardent. Cet état de fait, similaire à celui qui prévalait avant la dernière fermeture, n’est supportable que par les détenteurs de grandes fortunes et à ceux qui importent des marchandises en grandes quantités. Nos sources ont indiqué que l’un d’eux avait fait passer dix camions chargés de marchandises évaluées à 80 000 dinars ou plus. Nos sources insistent sur le fait que la majorité écrasante n’a pas bénéficié jusqu’à maintenant de la « mesure coordonnnée » faisant injonction d’ouvrir le point de passage car elle n’est pas en capacité de rivaliser avec les grands et de réaliser des bénéfices. Pour préciser le propos, l’individu qui veut que son voyage commercial chez la sœur libyenne soit fructueux dans les circonstances actuelles doit emporter avec lui pas moins de 5000 dinars, il en verse 150 lors de son entrée s’il est en voiture et s’il s’agit d’un piéton il doit néanmoins payer la même somme ou plus pour louer un camion libyen les marchandises au retour. La population affirme que le détenteur de marchandises doit s’acquitter de pots de vin aux éléments de la Sûreté et des douanes pour toute voiture ou tout camion, pouvant s’élever jusqu’à 500 dinars et posent la question : qui le peut, sinon les millionnaires et ceux qui travaillent avec eux ? Qui le peut sinon celui qui n’a pas de barrière morale ? Mais les opprimés et les intègres ne partageront pas le bénéfice de la réouverture, leur crise est permanente et ils attendent la levée de tous les obstacles  […] Les sources d’Assabil ont affirmé que la scène était relativement tendue dans la nuit de dimanche dans la région de Zekra et une série de jeunes se sont regroupés près de la poste critiquant le fait que la mesure n’ait pas été complètement appliquée et ils ont appelé les grands commerçant et les jeunes qui travaillent avec eux à arrêter d’importer des marchandises de Libye puisque seule une minorité en profite. Ils ont exigé que soient trouvées des solutions pour tous […] une série de gens pressés et agissant à courte vue a insisté pour partir et sur le chemin du retour, il y eut des disputes et des querelles entre les deux camps. Dans la région de Jalal ouest, des jeunes ont empêché pendant la nuit des voitures libyennes de se diriger vers Médenine protestant contre la poursuite du travail avec les barrières douanières imposées à l’activité commerciale par les autorités libyennes et ne les ont pas libérées, en l’absence notoire des forces de sécurité que ce soit à Jalal ou Zekra. […] 23-08-2010 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Expulsion d’un Franco-Tunisien: Tunis dénonce des « allégations infondées »


AFP Lundi 23 Août 2010 Les autorités tunisiennes ont dénoncé lundi « des allégations infondées » de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) contre l’expulsion d’un Franco-Tunisien vers la Tunisie où il risque, selon cette association.  « Nous exprimons notre étonnement quant aux allégations infondées véhiculées par cette association au sujet du prétendu mauvais traitement qui serait réservé aux détenus dans notre pays, allégations contredites par la réalité et les législations en vigueur », a précisé à l’AFP une source officielle. Onsi Abichou, qui réside en France depuis son enfance, a été condamné en juin 2009 en son absence à la prison à perpétuité par le tribunal de première instance de Tunis qui l’accuse d’avoir participé à un trafic de drogue. Il a été arrêté en Allemagne où il se rendait depuis la France lors d’un contrôle d’identité le 17 octobre 2009, sur base d’un mandat d’arrêt international émis par la Tunisie. Selon l’Acat, M. Abichou, 27 ans, a été condamné, à tort et à son insu, « sur la base d’aveux (de tiers) obtenus sous la torture » . Tous les recours ayant été épuisés en Allemagne, Onsi Abichou, « peut à tout moment être envoyé en Tunisie où il risque d’être torturé », avait dénoncé l’Acat. Tunis accuse « cette association d’instrumentaliser le droit pour défendre un individu dont la justice a prouvé l’implication dans la formation d’une bande de trafic de stupéfiants opérant à l’intérieur et à l’extérieur du pays ainsi que dans de activités criminelles dans ce cadre ». Tunis condamne également « pareilles démarches douteuses exprimées par des parties qui réagissent rarement lorsqu’il s’agit de droits de citoyens tunisiens et maghrébins bafoués en Europe au vu et au su de tous ». Interrogé par l’AFP, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué vendredi suivre « avec attention la situation de M. Abichou, ressortissant français ».


Tunisian Opposition Opposes President’s bid for Sixth Term in Office


Written by David E. Miller Published Sunday, August 22, 2010 Ben Ali is treating the country like his own property, cry opposition activists. Opposition movements in Tunisia have begun circulating a petition calling on President Zine Al-Abidine Ben Ali not to nominate himself for a sixth term in office. The petition, titled « no to prolongation and no to inheritance », protested President Ben Ali’s stated intention to change the constitution to allow himself to run for a sixth consecutive five-year term in office, despite surpassing the legal age for candidacy of 75. « We Tunisians of all political orientations […] declare our absolute rejection of any attempt to modify the constitution allowing Zine Al-Abidine Ben Ali to present himself for the upcoming Presidential elections, subsequently continuing to rule for eternity in what seams very similar to disguised ownership, » the statement read. « We also declare our categorical refusal […] to all attempts at bequeathing the governance to any person in the familial environment of the current President such as his wife, his in-laws or anyone in his close circle of influence. We announce in advance that we shall not recognize any of these two attempts: extension or inheritance, which negate the most fundamental principles of democracy and which violate the honor of Tunisians and their right to choose their leader. » The petition was launched following a recent public campaign by Tunisian citizens calling on President Ben Ali to stay in power for a sixth term in order to complete « his national project ». This « appeal of 1,000 » appeared Friday in the Tunisian daily Al-Sabah. Signed by 1,000 Tunisians, the petition called on Ben Ali to « accept the Presidential candidacy for 2014-2019. » « Everyone knows that official powers were behind these calls, » Rashid Khashana, editor of Al-Mawkif, an opposition weekly told The Media Line. « The signatories are members of the ruling party, and pro-government newspapers. » Khashana said he believed President Ben Ali would be successful in his attempt to amend the constitution, since he had all government resources at his disposal. « This is something that Tunisian society cannot accept, » Khashana added. “We have been independent for 50 years and still haven’t enjoyed democracy. » On July 16, issue number 555 of Al-Mawkif was seized by government agents, hours after appearing on newsstands. The edition contained a satirical poem dedicated to imprisoned Tunisian journalist Fahem Boukaddous.  Ahmad Najib Al-Shabi, former secretary general of the opposition Progressive Democratic Party (PDP) was equally pessimistic. « This will certainly destabilize Tunisia, » Al-Shabi told The Media Line. « It is impossible for a people to have their rights denied without destructive results. » Al-Shabi noted that Tunisia experienced a similar crisis some 35 years ago, when former President Habib Bourgiba declared himself « President for Life. » One of the first statements issued by current President Ben Ali, issued in November 1987, declared that « there is no presidency for life. » « The President can appeal to the people to change the constitution through a referendum, » Al-Shabi said. « But there is no public debate preceding the referendum. With no free press, the results always emerge with 99% for the President. » President Zine Al-Abidine Ben Ali, 74, is the leader of the Constitutional Democratic Rally (RCD) and has been in power since 1987. Despite impressive economic performance, Ben Ali’s government has been criticized for its authoritarian nature and its suppression of free press.   

 
(Source: « The Media Line » le 22 aout 2010)


Tunisie. Entrisme chiite à Nessma et Hannibal TV ?


Lundi, 23 Août 2010 08:17 Jamel Heni, Paris.

Émois croisés. Jésus et Joseph sont incarnés dans deux feuilletons diffusés respectivement par Nessma et Hannibal. Tâche d’huile ! Les religieux saisissent le mufti d’une motion d’interdiction. Les athées remuent ciel et terre pour «sacrer»  l’infâme à la télé. Ils appellent, selon toute attente, à interdire l’interdit.

Il s’agit de productions iraniennes, retraçant la geste abrahamique du point de vue islamique (chiite). Un détail où se cache le diable, on le verra! Mais pour commencer, voici comment plus rien n’arrête les doctrines sur la pente de la contradiction! Contradictions «nécessaires» ! Nous avions découvert la nouvelle avec stupeur, mêlée de désarroi. Les réactions des deux camps toujours extrêmes sur les questions métaphysiques (exception tunisienne, les débats étant plus sereins ailleurs, selon le penseur arabe Tayeb Tizini) laissent coi. Elles sont surtout l’inverse de ce qu’elles auraient pu devenir  dans un monde idéal, cohérent surtout. Un bon homme de religion, un bon musulman pratiquant, n’a-t-il pas tout à gagner des feuilletons controversés: faire entendre la cause monothéiste, rendre hommage à ses héros, entretenir la mémoire et la flamme spirituelle, rétablir les vérités de l’histoire (distordue, réécrite par les vainqueurs…)? Un bon athée patenté, fâché à mort avec les dieux et les prophètes, doit-il s’offusquer outre mesure de l’interdiction de «chimères», de «superstitions», d’«aliénations» et autres «pensée magique et préscientifique» à la télé? N’assiste-t-on pas à une «remontée» facebookienne contre les interventions de Cheikh Mchaffar, qui exaspère tant nos irréligieux. Disons la majorité pour ne pas jurer… Pour une fois, ne retrouve-t-on les mêmes, là où on les attend! La défense, controversée, par le  prophète, de toute incarnation, devait-elle frapper de léthargie le bon sens religieux? L’unique  hostilité aux barbus annihilait-elle toute cohérence à l’athéisme? L’écheveau n’a jamais été autant emmêlé. Et reconnaissons-le, l’ambivalence n’a guère autant constitué une règle, la seule qui vaille. Pourquoi ? Le détail du diable Notre hypothèse, il est vrai «irritante», est  que la provenance des feuilletons n’est point anodine. Leur «persanité chiite» est loin de constituer un détail pour les uns comme pour les autres. Les religieux, tout avocats qu’ils soient, en sont à interdire l’épopée dont ils se revendiquent, pour d’essentielles raisons stratégiques. Ils enrobent leur «pilule religieusement contraceptive» d’approximatifs dits prophétiques, de douteuse véracité. Il s’agit, pour eux, de s’élever contre toute «normalisation» d’avec la culture chiite sur les terres du sunnisme. Ne voient-ils pas l’imamisme conquérir des pans entiers de la jeunesse radicale, à la faveur des glorioles médiatiques du chiisme libanais? Ne rendent-ils pas de bons et loyaux services au sunnisme en défendant sa vision, y compris historique, de la geste monothéiste. En arrachant le mal à la racine et en sabordant tout entrisme persan, fut-ce à dos d’art? Renversant! Ne voilà-t-il pas nos païens se formaliser d’une interdiction des succédanés dramatiques  du «mchaffarisme» qu’ils abhorrent et appellent à rayer de la télé! Oui mais c’est bien plus compliqué cette fois! Il s’agit de montrer sous un jour inédit, et non moins vraisemblable, la multiplicité du discours religieux, et non son idéale unicité, premier dogme des croyants. Appuyer le trait de la multiplicité des historiographies monothéistes, en ouvrant nos chaînes aux différentes versions islamiques, permet, pensent-ils, une réelle déclinaison historique de la religion. De fait, celle-ci, se déploierait au gré des hommes et de leurs intrigues et point comme la lettre d’une révélation. Le caractère intemporel, absolu et idéal du monothéisme musulman s’en trouve, en définitive, battu en brèche, croit conclure le peuple de la mort de dieu!! Et nous dans tout ça Les contradictions des premiers cachent une cohérence confrérique. Celles des seconds sont un mal nécessaire vers une jouissance théorique! Tous les religieux, ne pensent pas ainsi. Sûrement. Tous les athées ne sont pas si «politiques». Bien entendu. Les raisons sont infinies qui expliquent l’orthodoxie recroquevillée des premiers, et le séduisant libéralisme religieux des seconds. Certains croyants s’en remettent «honnêtement» au dit controversé du prophète sur l’incarnation des messagers de Dieu. Pas mal d’irréligieux, savourent  sans mauvaise conscience les grandes conquêtes du monothéisme à la télé. Nous avions ajouté à ceux-là une catégorie. Celles de l’avocat et du procureur de Dieu! Et ils sont chaque jour plus nombreux. Et chaque jours plus fanatiques, les uns que les autres! Par-delà. L’homme de la rue. Vous et moi. Les pauvres tunisiens revenus des chapelles et des tribus, nous ne voulons rien de plus que de belles fictions sans histoires. Nous discuterons de tout ça après !

Jamelheni@gmail.com.

Titres et intertitres sont de la rédaction.

(Source: Kapitalis le 23 aout 2010) Lien:  http://kapitalis.com/kanal/61-medias/1065-tunisie-entrisme-chiite-a-nessma-et-hannibal-tv-.html


En Tunisie : Le Célibat barre la route au mariage

”Ya Allah, je veux un mari… Y Rabbi nheb n3arres”  


23/08/2010 C’est un cri de détresse lancé par un très grand nombre de jeunes filles, dans toutes les régions tunisiennes, qui n’arrivent pas à trouver un mari… Fini le temps d’attendre le Prince charmant qui vient s’emparer du cœur de sa dulcinée… Il faut un mari pour sauver la situation, et mettre un feu rouge devant ce célibat qui dure.   Depuis bien des années, on ne voit plus ce fameux cortège de voitures qui symbolise le mariage en sillonnant les rues et boulevards, et on n’entend presque plus ces séries interminables de klaxons qui vous perforent le tympan. Cette image qu’on avait de la célébration des noces d’un jeune couple est devenue quelque chose de rare.   Dans les quartiers populaires, les soirées de mézoued qui animaient les ‘’Khotba, Fatha, Mlek, Mbita, Wtïa et le mariage’’ ont presque disparues aussi de nos jours.   Je me rappelle d’ailleurs, vingt ans en arrière, que celui à qui vient l’idée d’aménager une salle pour y célébrer les mariages de nos concitoyens, commence à rouler sur l’or après quelques années seulement. Figurez-vous, il était parfois impossible aux futurs mariés de pouvoir convoler en justes noces à cause d’un agenda chargé. On devait assez souvent reporter la date du mariage pour avoir droit à la salle.   POURQUOI DONC SE PROLONGE LE CELIBAT DES TUNISIENS ?   Le taux du célibat en Tunisie s’est développé considérablement parmi les Tunisiens des deux sexes, tous âges confondus, à cause des changements que subit depuis quelques années la société tunisienne.   Ceci a poussé le sexe dit faible à choisir la continuité des études pour pouvoir s’intégrer après au marché de l’emploi, repoussant à plus tard l’échéance du mariage.   D’après certains sociologues, le report du rendez-vous avec le mariage est dû en premier lieu au cycle scolaire qui devient de plus en plus long, ainsi qu’aux difficultés d’intégration dans le marché du travail, car il n’est pas évident de trouver facilement un emploi. On choisit donc de continuer à prendre le chemin de l’université, de peur de tomber dans les filets stressants du chômage. Et de ce fait, il n’est plus question de penser au mariage.   L’autre raison, c’est que l’excès de liberté dont jouissent les jeunes actuellement, avec la mise en application gratuite d’une sexualité avant-mariage, font de ce dernier un acte indésirable sur le moment, qui ne ferait que les priver de leur liberté de mouvement, et les lier à des engagements qu’ils sont incapables d’honorer, ni respecter.   Quant au troisième motif, il est lié aux conditions matérielles du jeune homme, qui pense ne pas pouvoir en aucun cas satisfaire ni les besoins des fiançailles, ni ceux du mariage et ni après…  Le rapport Salaire-charges est loin d’être encourageant.   Donc, on peut confirmer que les Tunisiens se marient de plus en plus tard ! Avant l’indépendance, les familles tunisiennes mariaient leurs filles à partir de 13-14 ans. Par la suite, dans les années 60 – 70, les filles se mariaient à l’âge de 18-20 ans. Actuellement, on rencontre tellement de filles célibataires âgées de 35, 45 ans et parfois plus, devenues vielles filles (excusez le terme), avec un espoir qui s’amenuise de jour en jour, pour aspirer rencontrer un futur mari.   L’âge moyen ne cesse de reculer et maintenant il a dépassé la barre des 35 ans. On se retrouve donc, malgré nous, face à un célibat davantage subi que choisi. Aujourd’hui, c’est devenu très compliqué. Les mœurs ont changé. Les filles ont définitivement leur mot à dire, mais ce n’est pas toujours à leur avantage.   L’insertion professionnelle des diplômés du supérieur est de plus en plus problématique,  quant au fléau du chômage, il  touche environ 14 % de la population, et 27,4 % de la masse des jeunes.   Vivre en couple, c’est un engagement juridique, moral et religieux, que les deux parties acceptent de partager en tout ou partie. Le couple est un partenariat de vie sexuelle, financière, affective et familiale, il faut s’y conformer.   Au rythme actuel, nous allons assister surement à des célébrations de mariages de quinquagénaires, puisque le célibat continu à  barrer la route au mariage ! Comment vont être nos futures progénitures ?   Ô Combien de filles et de garçons ont fait la navette chez les ‘’Charlatans’’, les ‘’Chawafas’’ et les ‘’Daggazas’’…   Qu’en pensent les concernés ???


La 1ere université de Tunisie 6719ème au monde!!

L’Université de Sousse est suivie par les universités Tunis El Manar (6729e), de Sfax (6996e), 7-Novembre de Carthage (7190e), de Monastir (7340e), de Tunis (7365e), de Gabès (7395e), La Manouba (7560e), Ez-Zitouna (7791e), de l’Université Libre de Tunis, le seul établissement privé figurant au classement (8408e), de Kairouan (8541e), de Gafsa (8645e) et de Jendouba (8887e), qui ferme la marche

Les dernières au Maghreb?

Autant que cette place peu honorable des universités tunisiennes, ce qui gêne également dans ce classement, ‘‘The 2010 Academic Ranking of World Universities (Arwu)’’, c’est le fait que la première université tunisienne, celle de Sousse en l’occurrence, soit précédée, en Afrique du Nord (pour ne prendre que cette entité géopolitique), par 22 universités égyptiennes, 14 marocaines, 23 algériennes, 3 soudanaises, 2 libyennes et 1 mauritanienne.    En effet, l’Egypte place 22 universités (sur les 32 que compte le pays) avant leurs homologues tunisiennes, les trois premières étant l’Université américaine du Caire (466e), l’Université du Caire (647e) et Mansoura University (975e). Le Maroc, pour sa part, place 14 universités (sur 26) avant les Tunisiennes, la première étant Cadi Ayyad University (1359e). Idem pour l’Algérie, qui place 23 universités (sur 46) avant les Tunisiennes, la 1ère étant l’Université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen (3509e rang). Il en est de même pour le Soudan, dont 3 universités précèdent les Tunisiennes, la première étant l’Université de Khartoum (3363e). Pis encore: deux universités libyennes (sur 15) font de meilleurs scores que les Tunisiennes: l’Université de Garyounis (4389e) et Alfateh University (6298e). Et en Mauritanie, l’Université de Nouakchott, l’unique du pays, parvient à surclasser les Tunisiennes (5386e). Des critères de recherche en sciences exactes  

Ce classement, créé en 2003 pour établir une comparaison entre les universités chinoises et leurs homologues européennes et américaines, se fonde essentiellement sur des critères de recherche en sciences exactes. C’est la raison pour laquelle il reste écrasé par les universités américaines: Harvard conserve sa première place depuis 2003, Berkeley (University of California) a en revanche ravi la deuxième place à Stanford. Au-delà du trio de tête, les universités américaines confisquent 54 des 100 premières places (et 17 des 20 premières places). Si, cependant, aucune université africaine ou arabe ne figure parmi les 200 premières du classement Shanghai, quatre établissements supérieurs du Moyen-Orient sont parmi les 500 meilleures. Il s’agit de l’Université du Roi Saoud à Riyad et l’Université du Roi Fahd du pétrole et des minéraux (Arabie Saoudite), de l’Université d’Istanbul (Turquie) et de l’Université de Téhéran (Iran). Il convient cependant de souligner que ce classement de Shanghai est fortement critiqué, notamment en raison des critères de classement adoptés. Ces critères sont le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves (10%), le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les chercheurs (20%), le  nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines (20%), les articles publiés dans ‘‘Nature et Science’’ entre 2000 et 2004 (20%), les articles indexés dans ‘‘Science Citation Index’’ et ‘‘Arts & Humanities Citation Index’’ (20%) et la performance académique au regard de la taille de l’institution (10%). Dans ces critères n’apparaissent malheureusement pas certaines orientations jugées prioritaires dans certains pays comme la formation supérieure des cadres, des ingénieurs et des gestionnaires pour les milieux socio-économiques ou les sciences humaines et sociales. Les secteurs de l’ingénierie et du management, l’ouverture sociale et l’innovation technologique sont peu pris en compte dans ces critères. Les sciences humaines n’y trouvent pas encore leur place: c’est là d’ailleurs la première critique formulée à l’encontre de ce classement, qui braque ses regards sur les prix Nobel et les publications. On comprend, dès lors, qu’un petit pays comme Israël parvienne à placer l’un de ses établissements, l’Université hébraïque de Jérusalem, à la 72eplace. Les professeurs et les diplômés de cette université comprennent de nombreux prix Nobel en sciences et en économie. Un classement très relatif

Nian Cai Liu, le concepteur du classement, admet d’ailleurs que celui-ci reste tout à fait relatif. «Un classement est juste une source d’information parmi d’autres. Les universités devraient toujours considérer d’autres types d’évaluation et d’analyses, dans la mesure du possible, comme les études de benchmark ou la réputation des pairs… et aussi des rankings constitués avec d’autres critères que le nôtre», a-t-il expliqué au site Educpros. Mais une fois ces réserves faites, on doit néanmoins admettre que le classement des universités tunisiennes n’est pas acceptable. Au moment où le pays cherche à passer d’un modèle de développement porté par la production industrielle et le coût de la main d’œuvre à un modèle porté par l’innovation et la technologie, ce classement vient nous rappeler de manière brutale le chemin qui reste à faire pour mettre notre système éducatif en général et l’université en particulier au diapason des ambitions du pays.

(Source: Kapitalis le 23 aout 20109

Lien: http://www.kapitalis.com/kapital/34-economie/1064-la-1ere-universite-de-tunisie-6719eme-au-monde.html

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