Bureau du Parti démocrate progressiste à l’étranger
DEFENDONS LE DERNIER ESPACE DE RÉUNION LIBRE EN TUNISIE
Appel à une action urgente
Nous, les membres du Parti démocrate progressiste à l’étranger, appelons nos compatriotes de la communauté tunisienne à l’étranger ainsi que les ONG, les partis politiques et les défenseurs des libertés en France, au Canada, en Angleterre, en Suède et partout dans le monde à se joindre à nous pour une journée de grève de la faim qui aura lieu le dimanche 23 septembre 2007. Nous agissons ainsi pour venir en solidarité avec notre secrétaire générale Madame Maya Jribi et le directeur du journal “Al Mawkif” Maître Ahmed Néjib Chebbi qui observent une grève de la faim illimitée depuis le 20 septembre dernier.
Sauvons le dernier carré de liberté qui nous reste!
Le seul espace de réunion resté ouvert à tous est le siège du Parti démocrate progressiste.
Depuis plus de 13 ans, ce local, loué au nom de l’hebdomadaire « Al Mawkif », est utilisé comme siège du PDP, et des centaines, voire des milliers de réunions publiques et privées y ont été organisées par le parti.
Ces 80 m2 d’espace libre dans toute la Tunisie dérangent, aujourd’hui, le pouvoir.
Mobilisons-nous pour la liberté de réunion!
Journée de grève de la faim
Le dimanche 23 septembre 2007
Bureau du PDP à l’étranger
· Jamel Jani, porte-parole du Bureau au Canada;
· Firas Jabloun, porte-parole du Bureau en Angleterre;
· Iyed Dahmani, porte-parole du Bureau en France;
· Adel Ayadi, porte-parole du Bureau en Suède;
· Ghassen Ben Khélifa, secrétaire général du Bureau;
· Haroun Bouazzi, responsable des relations avec les partis et organisations au Canada;
· Mounir Dhif, responsable financier du Bureau;
· Fraj Brik, responsable des forums du site du PDP «PDPinfo.org»;
· Mohammed Ali Saïdane, responsable du site du PDP «PDPinfo.org».
Pour vous joindre à l’action Journée de grève de la faim du dimanche 23 septembre 2007, veuillez communiquer avec nous par courriel en envoyant votre nom à cette adresse: pdpbe@pdpinfo.org
Tunisie Deux militants de l’opposition légale en grève de la faim
Jeûner pour la liberté à Tunis
BAUDOUIN LOOS
Deux personnalités qui entament une grève de la faim illimitée ? La scène se passe à Tunis et concerne Maya Jribi et Nejib Chebbi. Et la méthode de protestation, douloureuse, se trouve à la mesure des enjeux que charrie cette affaire encore peu médiatisée. C’est que les deux grévistes de la faim se battent pour la liberté d’expression, une cause que d’aucuns disent déjà perdue au pays du président Zine el-Abidine Ben Ali.
Maya Jribi est présidente du petit parti d’opposition légale PDP (parti démocratique progressiste) et l’avocat Nejib Chebbi, qui fut son prédécesseur à ce poste, est directeur de l’hebdomadaire Al Mawkef, organe de cette formation. Leur grève vise à protester contre l’expulsion qui les menace. Le propriétaire du local d’Al Mawkef a en effet lancé une procédure d’urgence en ce sens auprès d’un tribunal tunisien. La décision judiciaire pourrait tomber lundi, puisque la direction du parti a reçu convocation devant le tribunal en question à cette date. Le propriétaire avance que le bail du bâtiment était destiné uniquement aux activités du journal et non pas à celles du parti.
S’agirait-il d’une « tentative de responsables du PDP d’exploiter un contentieux civil immobilier entre propriétaire et locataire à des fins politiques », comme le soutiennent les autorités tunisiennes ? Il faudrait alors demander au propriétaire du local en cause pourquoi il n’a jamais contesté l’usage de son bâtiment à des fins politiques pendant treize ans, laps de temps écoulé depuis la signature du bail, alors que le local a toujours servi aussi aux réunions du PDP.
Il est donc difficile d’échapper à l’idée que cette affaire ne constitue qu’une énième illustration des méthodes auxquelles le régime de Ben Ali recourt pour faire taire toute contestation. D’ailleurs, selon le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (basé à Paris…), une procédure identique a été entreprise à l’encontre de plusieurs locaux de sections régionales du parti comme à Kairouan, Tataouine, Médnine ou Gabès.
« L’opposition peut exercer son activité en toute liberté »
Une fois encore, le régime met en œuvre le contraire de ce qu’il professe. Le 23 août, le président Ben Ali accordait une interview fleuve notamment diffusée sur le site « infotunisie » dans laquelle il disait ceci : « Nous avons renforcé le rôle des partis de l’opposition et écarté, définitivement, toute possibilité de marginaliser leur apport à la promotion de la vie politique en Tunisie après que nous eûmes réuni les conditions favorables devant permettre à ces partis d’exercer leur activité en toute liberté. (…) La voie est libre devant ces partis afin qu’ils s’emploient à accroître leur présence et à intensifier leurs activités en toute liberté. »
Dans les minuscules 80 m2 du local dont ils vont sans doute être bientôt expulsés en même temps que leurs semblables, ceux qui jeûnent, Maya Jribi et Nejib Chebbi (à la santé fragile), pourront méditer ces belles paroles. Ils ne sont pas les seuls dans le cas. À travers la Tunisie, des locaux se retrouvent inaccessibles parce que les activités qui s’y passent déplaisent en haut lieu. Et la police s’assure que le siège de la Ligue tunisienne des droits de l’homme – elle-même en butte à un harcèlement judiciaire – soit réservé aux seuls membres du comité directeur.
(Source : « Le Soir » (Quotidien – Bruxelles), le 22 septembre 2007)
La Tunisie, 3e pays soumis à l’examen périodique universel
La Tunisie sera le 3e pays qui sera soumis à l’examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme. A première vue, il y aura de quoi écrire. Le bilan actuel de la Tunisie n’est pas satisfaisant.
La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) craint en effet que soit fermé par les autorités tunisiennes le dernier espace libre de réunion dans le pays. La liberté d’expression est considérée comme étant en vrai danger.
Depuis le 24 avril, les forces de police empêchent par exemple à toute personne d’entrer dans les locaux de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. S. Bu.
(Source : le blog « Les coulisses des droits de l’Homme » du journal « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 21 septembre 2007)
Lien : http://letemps.blogs.com/droitshumains/2007/09/la-tunisie-3e-p.html
Tirage au sort: les pays qui seront examinés par leurs pairs…
Le Conseil des droits de l’homme a tiré au sort les premiers pays qui vont passer par les fourches caudines de l’examen périodique universel, un mécanisme d’examen de la situation des droits humains par des pairs. Une troïka de trois pays sera chargé de mener l’EPU.
Deux cycles initiaux d’EPU sont prévus. Dans le premier cycle qui devrait se dérouler en février ou après la session du CDH de mars, on trouve dans l’ordre de passage Bahrein, l’Equateur, la Tunisie, le Maroc, l’Indonésie, la Finlande, le Royaume-Uni, l’Inde, le Brésil, les Philippines, l’Algérie, la Pologne, les Pays-Bas, l’Afrique du Sud, la République tchèque et l’Argentine.
Dans le second cycle (avril), seront soumis à l’examen périodique universel du CDH le Gabon, le Ghana, le Pérou, le Guatémala, le Bénin, la Corée du Sud, la Suisse, le Pakistan, la Zambie, le Japon, l’Ukraine, le Sri Lanka, la France, le Tonga, la Roumanie et le Mali.
S. Bu
(Source : le blog « Les coulisses des droits de l’Homme » du journal « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 21 septembre 2007)
Lien : http://letemps.blogs.com/droitshumains/2007/09/tirage-au-sort-.html
Assabah s’excuse de ne pouvoir publier une mise au point de Me Ayachi Hammami !
Assabah, 21 sept 2007, rubrique ‘Malaamih’ (Potins), extraits des titres… Le quotidien privé s’abrite derrière le Code de la Presse, alors qu’il avait publié sans réserves la mise au point de la source ‘autorisée’ anonyme, se référant à une ‘source judiciaire’ anonyme, qui contenait bien des allégations et des insinuations graves à l’encontre de la victime…
Le Temps, l’édition francophone de la maison Assabah n’a soufflé mot, ni aucun autre journal de la place, alors que Me Ayachi Hammami, avait adressé un communiqué à tous les médias après l’incendie criminelle dont a été victime son cabinet en plein centre de Tunis.
A propos d’une mise au point:
“Nous avons reçu d ela part de Maître Ayachi Hammami, avocat, une mise au point au sujet d’une information que “Assabah” avait publié en date du 5 septembre 2007 concernant l’incendie dans son cabinet. Mais, malheureusement, “Assabah” ne peut publier cette mise au point, en partie contraire à certaines disposisitons du Code de la Press, puisqu’elle tombe sous le coup de la diffamation.”
voici, ci-bas, le texte arabe, suivi, comme par hasard, d’une brève d’indignation sur la dégradation de la “Cité des Journalistes” à El Gazala (La Gazelle) et son état totalement délaissé par les services municipaux et ceux de l’équipement, avec ces nies de poule et autres bosses dans les rues et les voies qui y amènent, où s’accumulent des déchets naturels et humains…
Le journal ne précise pas s’il y a un lien entre les deux brèves, mais la 2e, constatnt l’état, matériel, de la misère de la Cité des journalistes, ne peut être que le fruit et le résultat de la 1re, constatant l’état, moral, de la misère des journalistes, sous la coupe des ordres du Ministre de la Propagande Ettabbou Stayyech et du Ministère de l’Injustice de Si Chebab Tekkari…
La mùisère matérielle de la presse tunisienne ne sera levée que le jour où sera mis fin la misère morale des journaux et des journalistes. La Tunisie mérite certainement mieux, la presse tunisienne trouvera dans sa glorieuse histoire des ressources de résistance et de renouveau. La maison Assabah, qui s’apprête à lancer son premier hebdomadaire francophone L’Expression, sous la directiond e Ridha Kéfi, pourra puiser dans son propre parcours qui dépasse un demi-siècle, et contre vents et marées, les ressources nécessaires pour ne pas tomber dans la médiocrité dictée par des êtres médiocres et insignifiants dans l’histoire plusieurs fois millénaire de la Tunisie.
L’ouvre et la vie de feu Habib Cheikhrouhou, paix à son âme, doit être revisité, au quotidien, par ses héritiers et successeurs, pour y puiser force et courage d’affornter la médiocrité et de servir les tunisiennes et les tunisiens qui méritent bien une presse à la hauteur de leurs aspirations…
Abdel Wahab Hani
+33 6 17 96 00 37
Télévision, identité personnelle et argent
Ahmed Seghaier
chercheur tunisien, Genève
La télévision est à la base un produit technologique. Il illustre bien l’ère de l’image, de la manipulation et de la démagogie, toute puissante, de toute sorte. C’est un moyen essentiel de fabrication de l’opinion publique. Les émissions et le discourt d’une chaîne de télévision servent et reflètent souvent les intérêts de ceux qui les possèdent ou qui les contrôlent. Il s’agit bien évident d’enjeux énormes de pouvoir et d’argent. La publicité, la politique, le sexe, l’argent, la criminalité, le désire, l’humanitaire, la fausse éthique, la manipulation religieuse, l’ethnocentrisme, la volonté de dominer l’autre, de l’ignorer, de le transformer, de le faire adapter et de l’écraser se mêlent et se confondent d’une manière très complexe au sein des différents programmes télévisés. Dans ce sens, la télévision provoque la rupture de nos liens avec le social réel pour nous faire vivre dans un monde, programmé, imaginé et virtuel. le monde socialement réel n’est plus vu que selon une optique virtuellement réel. La télévision consacre l’isolement, l’enfermement, l’individualisme et l’individualisation excessive. Elle crée la dépendance et cultive le mal compréhension entre les personnes humaines. Elle promeut la fausse conception de choses et de rapports sociaux. Elle rend le spectateur et le consommateur idiot avec un esprit terriblement fainéant. Un esprit qui renonce éternellement à la méditation et qui perd par conséquent le contrôle minimum de son propre destin. La télévision et ses dérivés représentent par excellence les valeurs de système capitaliste et la généralisation du modèle occidental et de son mode vie destructif (notamment en terme écologique). Le pouvoir de la télévision se voit accroître avec la mondialisation néolibérale qui conquiert les esprits et les corps et universalise violemment tous les êtres humains pour les transformer en des simples sujets et objets de consommation et de désir. C’est essentiellement l’argent, en tant que moyen et fin en même temps, qui fait fonctionner la télévision. L’argent est devenu la seule divinité incontestablement adorée par tous les gens nonobstant leur prétendue appartenance religieuse. Une appartenance qui se manifeste impuissante, vulnérable et imaginaire face à la force de l’argent et ses pouvoirs. Juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes, athées, animistes ; tous disent que l’argent n’a pas de religion et de lors c’est leur seul unificateur et sauveur. C’est ainsi que l’argent se transforme en Dieu. Cet argent avec lequel on peut tout avoir et acquérir et tout le monde cherche à en procurer en maximum afin de pouvoir exister et dominer.
Dieu =Argent, sauf que chacun l’adore de sa propre manière. Tout se réalise par le biais de l’argent. L’argent est une finalité en soi. La fin de l’homme est l’argent