22 mai 2008

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TUNISNEWS
9 Úme année, N° 2921 du 22.05.2008
 archives : www.tunisnews.net


C.R.L.D.H. Tunisie: Flash-Infos mai 2008

· Le ligueur et syndicaliste M. Messaoud Romdhani est pris pour cible · Silence, on rĂ©prime au bassin minier de Gafsa. ·Justice pour M. Naoufel SASSI et ses co-dĂ©tenus. ·Que se trame-t-il contre les dĂ©fenseurs des droits humains, MaĂźtres Radhia Nasraoui et Mohamed Nouri ? ·Nouvelle persĂ©cution Ă  l’encontre de MaĂźtre Raouf Ayadi ·Honte Ă  la Tunisie des voleurs et des escrocs !

FIDH- OMCT: Appel Urgent – Tunisie , Actes de harcĂšlement et d’intimidation –

ATS: Condamnation d’un couple d’islamistes Le Tribunal fĂ©dĂ©ral confirme un verdict de Bellinzone

AP: Condamnation de deux Islamistes confirmée par le Tribunal fédéral

Le Temps: Sites web tunisiens – Evolution dans le nombre et prĂ©caritĂ© dans le contenu

AFP: Deux dollars en 1970, 135 en 2008: quatre dĂ©cennies d’ascension du baril


 

C.R.L.D.H. Tunisie ComitĂ© pour le Respect des LibertĂ©s et des Droits de l’Homme en Tunisie Membre du RĂ©seau Euro mĂ©diterranĂ©en des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org  

Flash-Infos mai 2008

   

·        Le ligueur et syndicaliste M. Messaoud Romdhani est pris pour cible ·        Silence, on rĂ©prime au bassin minier de Gafsa. ·        Justice pour M. Naoufel SASSI et ses co-dĂ©tenus. ·        Que se trame-t-il contre les dĂ©fenseurs des droits humains, MaĂźtres Radhia Nasraoui et Mohamed Nouri ? ·        Nouvelle persĂ©cution Ă  l’encontre de MaĂźtre Raouf Ayadi ·        Honte Ă  la Tunisie des voleurs et des escrocs !

·       Le ligueur et syndicaliste M. Messaoud Romdhani est pris pour cible   Mr Messaoud Romdhani est  le prĂ©sident de la section kairouanaise de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et porte-parole du ComitĂ© national de soutien Ă  la population du bassin minier de Gafsa. Militant dĂ©vouĂ© et trĂšs actif, il a jouĂ© un rĂŽle essentiel dans la dĂ©fense de la  LTDH ainsi que dans la mobilisation de la population du Sud Ouest du pays dans leur « combat pour la dignitĂ© ».   M. Massoud Romdhani et sa famille, sont depuis quelque temps, victimes d’un harcĂšlement  continu de la part d’un grand nombre de policiers en civil qui surveillent de prĂšs les faits et gestes de la famille et le prennent en filature lors de tous ses dĂ©placements. Cette surveillance permanente lui a Ă©tĂ© appliquĂ©e au vu et au su des voisins et des militants de la rĂ©gion qui se sont mobilisĂ©s en sa faveur et ont exprimĂ© leur solidaritĂ© avec sa famille.   Le mardi 20 mai, alors qu’il partait Ă  Sousse Ă  bord d’un vĂ©hicule, accompagnĂ© de trois syndicalistes, Messieurs Nasser Ajili, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Union rĂ©gionale des travailleurs tunisiens de Kairouan, Abdelaziz Sebri, membre de son bureau exĂ©cutif et Fethi ChĂ©rif, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat de base de l’enseignement secondaire de Sbikha, il a Ă©tĂ© stoppĂ© net Ă  25 Km de Kairouan.   Un  barrage routier a Ă©tĂ© installĂ© le long de la route et le conducteur de la voiture sommĂ© de s’arrĂȘter pour un contrĂŽle d’identitĂ©, leur a-t-on dit. Deux longues heures plus tard, les quatre militants ont Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  quitter leur vĂ©hicule et Ă  rebrousser chemin, sans discussion.   AprĂšs quatre heures de marche, ils arrivent en ville et dĂ©cident l’organisation d’un sit-in au siĂšge de l’Union rĂ©gionale des travailleurs tunisiens de Kairouan, avec la participation d’une centaine de syndicalistes. Ils prĂ©parent Ă©galement, aujourd’hui mĂȘme un rassemblement devant le siĂšge du syndicat pour protester contre ces atteintes renouvelĂ©es au droit Ă  la circulation et Ă  la libertĂ© de dĂ©placement.   Le CRLDHT affirme son soutien total et inconditionnel Ă  M. Massoud Romdhani, Ă  sa famille ainsi qu’à tous les syndicalistes et militants des droits Ă  Kairouan et salue leur courage et leur dĂ©termination dans le combat qu’ils mĂšnent pour la dignitĂ© de tous les Tunisiens.   Il dĂ©nonce fermement cette situation de non droit qui s’éternise concernant la surveillance permanente infligĂ©e Ă  M. Romdhani et Ă  sa famille, qui illustre une nouvelle fois les graves entraves posĂ©es aux libertĂ©s fondamentales des citoyens et notamment les dĂ©fenseurs des droits humains.   §        Silence, on rĂ©prime au bassin minier de Gafsa.   Le pouvoir policier tunisien poursuit sa  campagne rĂ©pressive sans prĂ©cĂ©dent dans le bassin minier de Gafsa et notamment Ă  MoularĂšs et Redaief afin d’étouffer les aspirations et les revendications lĂ©gitimes de la population de la rĂ©gion, toutes tendances confondues, franchissant un nouveau pas vers la tyrannie et la persĂ©cution.   En effet, la rĂ©gion, toute entiĂšre, s’est de nouveau embrasĂ©e ce mardi 6 mai 2008 Ă  l’annonce de la mort du jeune  Hichem BEN  JEDDOU EL ALEIMI, 26 ans, un drame qui s’est produit Ă  la suite d’une Ă©lectrocution produite par une ligne Ă  trĂšs haute tension, Ă  l’intĂ©rieur d’un gĂ©nĂ©rateur Ă©lectrique desservant les ateliers de la compagnie des phosphates du bassin minier de Gafsa. Un autre jeune, Taoufik BEN SALAH, 21ans, est tombĂ© dans le coma et ses jours sont en danger. La mort de ce jeune est survenue lorsque un groupe de jeunes chĂŽmeurs a dĂ©cidĂ© la veille, le lundi 5 mai, d’occuper le gĂ©nĂ©rateur Ă©lectrique et de stopper l’alimentation d’une partie des installations de la Compagnie. Par cette action spectaculaire, ils entendaient protester contre la promesse non tenue des autoritĂ©s prĂ©fectorales d’un probable recrutement au sein de la Compagnie d’un certain nombre de chĂŽmeurs. AlertĂ©, le sous-prĂ©fet s’est rendu sur place, accompagnĂ© d’une brigade d’intervention de la police afin de dĂ©gager les jeunes chĂŽmeurs du gĂ©nĂ©rateur Ă©lectrique. Les policiers ont commencĂ© par lancer des gaz lacrymogĂšnes pour contraindre les occupants Ă  quitter les lieux. Le jeune BEN  JEDDOU s’est emparĂ© de cĂąbles Ă©lectriques afin d’empĂȘcher que l’Ă©vacuation ait  lieu. Le gĂ©nĂ©rateur Ă©tait Ă  ce moment hors tension. La remise en fonction du courant Ă©lectrique a provoquĂ© l’électrocution du jeune Hichem et celle d’un certain nombre de jeunes chĂŽmeurs qui se trouvaient avec lui. L’électrocution a Ă©tĂ© si forte que le corps de la victime aurait Ă©tĂ© projetĂ© en dehors de l’installation Ă©lectrique. Quant aux secours, ils  ne sont arrivĂ©s que plusieurs heures aprĂšs l’accident
. Ce drame a remis le feu aux poudres Ă  toute la rĂ©gion, provoquant des affrontements violents avec les forces de police, dont le nombre avoisine les 10 000, provoquant consternation et dĂ©solation. Plusieurs jours aprĂšs le drame, Redaief et MoularĂšs vivent de fait sous Ă©tat de siĂšge : pendant quatre jours, MoularĂšs a vĂ©cu dans l’horreur, descentes et intrusions violentes dans les quartiers et domiciles semant la peur dans les familles et occasionnant au passage la destruction des portes, fenĂȘtres et meubles. Dans le mĂȘme temps, des centaines de policiers en civil ont bloquĂ© toute la ville et ses issues, interrompant tout trafic.   Cette situation explosive s’est de nouveau dĂ©gradĂ©e le jour des funĂ©railles du jeune Hichem BEN JEDDOU, lorsque  des milliers de policiers, matraques Ă  la main, accompagnĂ©s de chiens ont jetĂ© sur les manifestants des dizaines de bombes lacrymogĂšnes et causĂ© des incendies, infligeant des blessures  graves Ă  un grand nombre de citoyens, sans oublier les pertes Ă©conomiques considĂ©rables suite au saccage et au vol des diffĂ©rents commerces. Des femmes ont Ă©tĂ© sorties de force de leurs domiciles et regroupĂ©es sous la menace sur la place publique et les carrefours, entourĂ©es de leurs Ă©poux, enfants et frĂšres. Le CRLDHT prĂ©sente ses sincĂšres condolĂ©ances Ă  la famille de Hichem BEN JEDDOU EL ALEIMI et  partage avec elle son chagrin  et sa colĂšre. Il rĂ©itĂšre son entiĂšre et indĂ©fectible solidaritĂ© avec les populations du Bassin minier dans leurs luttes lĂ©gitimes pour la vie et la dignitĂ© ; il exprime son indignation et sa consternation face Ă  cette escalade de violence meurtriĂšre qui a fait de la force le seul langage, entraĂźnant  des affrontements inutiles ! Il appelle Ă  l’ouverture d’une enquĂȘte indĂ©pendante pour faire toute la lumiĂšre sur ce crime  qui a coĂ»tĂ© la vie Ă  un jeune innocent, mort pour avoir revendiquĂ© son droit Ă  l’emploi.    §        Justice pour M. Naoufel SASSI et ses co-dĂ©tenus.
La vingt-septiĂšme chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, prĂ©sidĂ©e par le juge Mannoubi Hamidane a examinĂ© Ă  nouveau, le vendredi 16 mai 2008, l’affaire n° 11 166 dans laquelle sont dĂ©fĂ©rĂ©s 19 inculpĂ©s dont Hichem Saadi, Mohammed Taoufik Ben Abdallah, Taoufik Herzli, Ahmed Hedhli, Oussama Naouar, Yahya Ben Zakour, Selmane Rzig, Mohammed Lafi, Ali Arfaoui, Lassaad Hachana, Naoufel Sassi, Anis Krifi, Rafik Elouni, Ahmed Saadaoui, Amir Charfeddine, Abderrahmane Tenniche, Mehdi KhlaĂŻfia et Mouez GhazzaĂŻ (Voir les communiquĂ©s du CRLDHT des 3 et 4 janvier 2008). Cet Ă©niĂšme procĂšs de ce type concerne en rĂ©alitĂ© trente Tunisiens parmi lesquels certains ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© jugĂ©s et cinq le seront  par contumace. ArrĂȘtĂ©s en 2006, tous ont Ă©tĂ© victimes d’actes de torture et parfois d’abus sexuels enregistrĂ©s dans les diffĂ©rents centres de dĂ©tention de la police ainsi que dans les diffĂ©rentes prisons oĂč ils ont sĂ©journĂ©. Beaucoup d’entre eux ont Ă©tĂ© placĂ©s dans des cachots individuels, sans aĂ©ration ni lumiĂšre ; privĂ©s des soins les plus Ă©lĂ©mentaires, de promenade quotidienne et de lecture. Quant Ă  leurs familles, elles vivent l’humiliation au quotidien et sont en butte Ă  toutes sortes de persĂ©cutions et de vexations.   Le lundi 25 fĂ©vrier, Ă  la premiĂšre chambre criminelle du Tribunal de premiĂšre instance de Tunis prĂ©sidĂ©e par le juge HĂ©di Ayari, des peines lourdes d’emprisonnement ferme ont Ă©tĂ© prononcĂ©es Ă  l’encontre de ces dĂ©tenus allant de deux Ă  douze ans de prison ferme dont huit pour Naoufel Sassi Or, d’aprĂšs les observateurs nationaux prĂ©sents et les diffĂ©rents avocats de la dĂ©fense, ce procĂšs, comme tant d’autres, a constituĂ© une illustration de toutes les violations des droits de la personne et de toutes les infractions Ă  la procĂ©dure et aux lois et conventions en vigueur dont est capable la justice tunisienne ; la torture physique comme mĂ©thode d’interrogatoire, la falsification de procĂšs verbaux aux fins de “lĂ©galiser” des arrestations hors de tout cadre lĂ©gal, la dĂ©tention au secret ont Ă©tĂ© le lot devenu ordinaire des prĂ©venus. Rappelons le calvaire sans fin que vit Mr Naoufel Sassi depuis prĂšs de vingt ans. En 1990, il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et jugĂ© pour « appartenance Ă  une organisation non autorisĂ©e » et a passĂ© dix mois de prison ferme aprĂšs avoir subi de longues sĂ©ances de torture qui laisseront des sĂ©quelles physiques ineffaçables, sources de lourds problĂšmes de santĂ©. En 1993, il est de nouveau arrĂȘtĂ©, incarcĂ©rĂ© au secret et torturĂ© pendant quarante jours sans aucun jugement ; la famille ignorait tout de cette arrestation. Depuis sa libĂ©ration, il a passĂ© plus de six ans privĂ© de ses droits les plus fondamentaux au travail, au passeport, Ă  la sĂ©curitĂ© sociale, et contraint Ă  un rĂ©gime trĂšs lourd de contrĂŽle administratif. Dans cette nouvelle affaire, il est poursuivi pour six chefs d’inculpation sur le fondement des articles 11 Ă  21 de la loi n° 2003-75 du 10 dĂ©cembre 2003 dont adhĂ©sion Ă  une entente qui a fait du terrorisme un moyen de parvenir Ă  ses objectifs, de l’avoir fait connaĂźtre, d’avoir utilisĂ© un nom, un mot et un symbole pour identifier cette organisation, son activitĂ© et ses membres, de mise Ă  disposition d’un local de rĂ©union, etc.   Lors de cette  audience et de celle du 6 mai dernier, un impressionnant dispositif policier a quadrillĂ© le quartier et encerclĂ© le tribunal, interdisant Ă  la majoritĂ© des familles des inculpĂ©s d’assister au procĂšs des leurs, bafouant ainsi le principe de la publicitĂ© du procĂšs puisque quatre familles sur 19 ont Ă©tĂ© autorisĂ©es Ă  y assister en raison d’une seule personne par famille
.. Un nouveau report pour le 27 mai prochain a Ă©tĂ© prononcĂ©. Le CRLDHT considĂšre que le but de ces procĂšs iniques est en rĂ©alitĂ© la criminalisation des droits fondamentaux des Tunisiens, tels que le droit Ă  l’expression, Ă  l’organisation et Ă  la diffĂ©rence
Il affirme que ces condamnations sont contraires au droit international, et en flagrante contradiction avec les lois tunisiennes en vigueur. Il s’insurge contre cette institution judiciaire, principal outil utilisĂ© pour la rĂ©pression des dissidents et alerte l’opinion publique nationale et internationale sur l’état de dĂ©labrement de la justice tunisienne. C’est la raison pour laquelle le comitĂ© place la revendication de la libĂ©ration immĂ©diate de citoyens comme M. Naoufel Sassi parmi les prioritĂ©s du combat pour une justice impartiale et pour le respect des droits humains.  
                                  §        Que se trame-t-il contre les dĂ©fenseurs des droits humains, MaĂźtres Radhia Nasraoui et Mohamed Nouri ?   Une nouvelle offensive contre les avocats et dĂ©fenseurs tunisiens des droits humains est actuellement menĂ©e, sous diffĂ©rentes formes, Ă  l’encontre de ceux et celles qui se sont le plus mobilisĂ©s en faveur des victimes de la loi antiterroriste, et notamment ceux et celles qui  ont plaidĂ© dans un grand nombre d’affaires dans lesquelles des centaines de jeunes Tunisiens sont poursuivis en raison de leurs convictions religieuses et la pratique de leur confession. Ce harcĂšlement touche tous les dĂ©fenseurs des droits, hommes et femmes, vivant Ă  l’intĂ©rieur ou Ă  l’extĂ©rieur du pays, de tout milieu socio-professionnel et exerçant dans diffĂ©rentes organisations nationales de dĂ©fense des droits. Cette nouvelle campagne rĂ©pressive, ne s’est en rĂ©alitĂ© jamais arrĂȘtĂ©e. De nouveau, elle attaquera par divers moyens : privations de libertĂ© et incarcĂ©ration arbitraire, campagnes de dĂ©nigrement dans les pages de journaux «de caniveau», privation de passeport, redressement fiscal et politique d’étouffement politique   MaĂźtres Radhia Nasraoui, prĂ©sidente de l’Association de Lutte contre la Torture en Tunisie (ALTT)  et Mohamed Nouri, prĂ©sident de LibertĂ©-EquitĂ© ont Ă©tĂ© convoquĂ©s par le procureur de la RĂ©publique, sans motif invoquĂ©.   Le vendredi 25 avril dernier, Mr Mohamed Nouri a reçu une convocation Ă  comparaĂźtre devant le procureur de la RĂ©publique le lundi 28 avril 2008. Cependant, aucune notification quant Ă  l’objet de la convocation ou le n° de l’affaire n’a Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©e.   Le lendemain matin, le samedi 26 avril 2008, la mĂȘme convocation est envoyĂ©e au bureau de MaĂźtre Nasraoui. Absente, son mari, M. Hamma Hammami a refusĂ© de recevoir la convocation. L’officier s’est alors dĂ©pĂȘchĂ© de prĂ©ciser que MaĂźtre Nasraoui est appelĂ©e Ă  comparaĂźtre le 28 avril devant le procureur de la RĂ©publique.   AprĂšs une longue concertation entre avocats et leurs structures reprĂ©sentatives, ils ont dĂ©cidĂ© de ne pas s’y rendre en raison de l’absence de conformitĂ© de la convocation Ă©crite. C’est le prĂ©sident du barreau de Tunis, MaĂźtre Abdrrazak Kilani qui s’est prĂ©sentĂ© Ă  leur place pour exprimer la position de ses collĂšgues
.Affaire Ă  suivre.   Le CRLDHT appelle Ă  mettre un terme immĂ©diat Ă  cette nouvelle machination qui n’avilit que ses auteurs et demande de mettre un terme Ă  cette grotesque manipulation de l’appareil judiciaire pour semer la peur dans toute la sociĂ©tĂ©.     §        Nouvelle persĂ©cution Ă  l’encontre de MaĂźtre Raouf Ayadi   MaĂźtre Raouf Ayadi  est le vice-prĂ©sident du CongrĂšs pour la RĂ©publique ; il est pris pour cible depuis des longues annĂ©es et ne cesse de payer trĂšs cher ses engagements militants. Il est victime cette fois d’une politique d’étouffement Ă©conomique et de tarissement de ses sources de revenu par le biais d’une machination de l’administration fiscale et du ministĂšre des Finances. Le but de cette nouvelle entreprise est de le punir et  de le mettre au pas.   Le 14 mai courant une saisie arrĂȘt sur ses biens et ses comptes bancaires, privĂ© comme professionnel, a Ă©tĂ© mise en oeuvre, sans qu’aucune notification prĂ©alable ne lui ait Ă©tĂ© signifiĂ©e. Il s’agit d’une exĂ©cution d’une dĂ©cision de taxation d’office Ă©mise par la direction des impĂŽts en janvier 2008 pour un montant de 33.580 Dinars tunisiens  (prĂ©s de 18500 Euros) et contre laquelle il avait fait appel.   Cette taxation d’office avait dĂ©marrĂ© en aoĂ»t 2006, immĂ©diatement aprĂšs la notification de la procĂ©dure d’expulsion de son ancien cabinet suite Ă  un contrĂŽle fiscal arbitraire, aprĂšs avoir Ă©tĂ© longtemps assiĂ©gĂ© en permanence par un grand nombre  de policiers en civil dont le but Ă©tait de crĂ©er le vide autour du cabinet en terrorisant les clients et en les dissuadant de venir.   Ancien membre du Conseil de l’ordre des avocats, ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du CNLT et vice-prĂ©sident du CongrĂšs pour la RĂ©publique, MaĂźtre Raouf Ayadi est un dĂ©fenseur acharnĂ© des droits humains et l’un des avocats les plus mobilisĂ©s en faveur des victimes de la loi antiterroriste, il a participĂ© Ă  un grand nombre d’affaires dans lesquelles des centaines de jeunes Tunisiens ont Ă©tĂ© poursuivis en raison de leurs convictions et pratiques religieuses.   14 avril 2007, Me Ayadi a Ă©tĂ© victime d’une lĂąche agression policiĂšre dans l’enceinte du tribunal, alors qu’il plaidait dans une affaire politique (Voir CommuniquĂ© du CRLDHT du 17/04/2007). En mĂȘme temps, une campagne abjecte visant son honneur et celui de sa famille a Ă©tĂ© lancĂ©e par les services spĂ©ciaux du ministĂšre de l’IntĂ©rieur. Un DVD a Ă©tĂ© diffusĂ©, contenant un photomontage mettant en scĂšne son Ă©pouse (Voir communiquĂ© du CRLDHT du 18/07/2007)   Le CRLDHT s’élĂšve contre ces mĂ©thodes honteuses qui caractĂ©risent une politique qui ne trompe plus personne et qui vise Ă  salir et Ă  dĂ©shonorer les dĂ©fenseurs des droits humains.   Il exige l’arrĂȘt de cet acharnement sans fin Ă  l’encontre de MaĂźtre Raouf Ayadi ainsi que de tous les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme qui font l’objet d’un harcĂšlement permanent dans leur vie quotidienne.     Les neveux du PrĂ©sident Ben Ali impliquĂ©s dans le vol de bateaux de luxe   Selon l’AFP et « Le journal du Dimanche » du 18 mai 2008, deux neveux par alliance du prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali ont Ă©tĂ© mis en examen vendredi 16 mai 2008 pour «complicitĂ© de vol en bande organisĂ©e ». SoupçonnĂ©s du vol de trois yachts en France, les frĂšres Imed et Moez Trabelsi, neveux de Leila Trabelsi vont devoir rĂ©pondre devant la justice française pour un prĂ©sumĂ© trafic de bateaux de luxe.   Une fois de plus, la belle famille du prĂ©sident  Zine El Abidine Ben Ali s’illustre de façon honteuse pour la Tunisie. Imed et Moez Trabelsi ont Ă©tĂ© mis en examen pour avoir commanditĂ© le vol d’un yacht durant la nuit du 5 mai 2006. Ce bateau de luxe, estimĂ© Ă  1,5 million d’euros appartient au PDG de la banque d’affaire Lazard FrĂšres Ă  Bonifacio, en Corse du Sud. Son propriĂ©taire est un proche de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, lorsqu’il Ă©tait ministre de l’IntĂ©rieur. AlertĂ©e, la compagnie d’assurance du bateau s’est lancĂ©e Ă  la recherche de ce dernier. Le patron, Bruno Roger, l’a retrouvĂ© quelques jours plus tard au port de Sidi-Bou-SaĂŻd, en banlieue Nord de Tunis, repeint et enregistrĂ© sous le nom de Imed Trabelsi.   InterpellĂ©, l’escroc a avouĂ©, sous la pression, le vol de deux autres yachts en CĂŽte d’Azur, au Sud de la France, en dĂ©cembre 2005 et janvier 2006. Moez Trabelsi, son frĂšre s’est chargĂ© de piloter l’un des deux yachts.   Suite Ă  l’intervention de Jacques Chirac, prĂ©sident français de l’époque, M. Roger a pu rĂ©cupĂ©rer son bateau le 26 mai 2006. Mais la justice française n’a pas abandonnĂ© l’affaire puisque deux ans plus tard, en mai 2007, deux mandats d’arrĂȘt internationaux ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s par le juge d’instruction du tribunal d’Ajaccio, M. Jean Bastien Risson, non sans peine. Le 19 mai 2008, un mandat d’arrĂȘt a Ă©tĂ© Ă©mis  par le doyen des juges d’instruction tunisien contre Imed Trabelsi, qui Ă©tĂ© Ă©crouĂ© le mĂȘme jour. Cette arrestation survient suite Ă  l’exĂ©cution d’une commission rogatoire internationale dĂ©livrĂ©e en janvier 2008 par le mĂȘme  juge d’instruction du tribunal d’Ajaccio, Jean Bastien Risson, qui s’est rendu Ă  Tunis avec le procureur de la RĂ©publique d’Ajaccio Thorel. Ils auraient assistĂ© aux auditions des inculpĂ©s. Ce dernier a indiquĂ© que « les frĂšres Trabelsi devraient rĂ©pondre prochainement Ă  une convocation de la justice française ».   En rĂ©alitĂ©, ce n’est pas la premiĂšre fois que les familles Ben Ali et Trabelsi se retrouvent dans des affaires douteuses. Le frĂšre aĂźnĂ© du prĂ©sident, Moncef Ben Ali, avait Ă©tĂ© condamnĂ© par contumace Ă  Paris en 1992 Ă  10 ans de prison pour son appartenance Ă  la «Couscous connexion », un rĂ©seau de trafic de drogue. Il est dĂ©cĂ©dĂ© en 1996 sans avoir purgĂ© sa peine. Quant Ă  Imed Trabelsi, il a Ă©tĂ© accusĂ© de recel pour avoir commanditĂ© le vol, en 2005, d’une BMW Ă  un ancien joueur de l’Olympique de Marseille, avant d’ĂȘtre contraint de la restituer contre un abandon des poursuites. Ces deux neveux du prĂ©sident Ben Ali semblent avoir un pouvoir sans limites et jouir d’une impunitĂ© totale. Connus par tous les hommes d’affaires tunisiens, ils sont la » bĂȘte noire » des investisseurs tunisiens : commerçants, restaurateurs, hĂŽteliers
.en raison de cette politique de spoliation exercĂ©e Ă  l’encontre de ces hommes d’affaires,   Ces graves abus de pouvoir et ces fraudes gĂ©nĂ©ralisĂ©es qui se sont Ă©tendues jusqu’à  l’étranger, impliquent en rĂ©alitĂ© plusieurs membres de la famille prĂ©sidentielle des Ben Ali et Trabelsi et sont en rĂ©alitĂ© connues de tous les Tunisiens.   Cependant, les relations franco-tunisiennes sont excellentes surtout depuis la rĂ©cente visite de M. Sarkozy en Tunisie. Pour ne pas se froisser l’un l’autre, les deux pays se voient «contraints » de traiter ces affaires discrĂštement et « entre amis ». Suite au prochain Ă©pisode.   Le CRLDHT estime que ce pillage systĂ©matique des richesses et des biens explique en grande partie l’acharnement du rĂ©gime Ă  garder le pouvoir entre ses mains, mais aussi la persĂ©cution sans merci de toute une population depuis plus de vingt ans.   Paris, le 22 mai 2008.  


 
APPEL URGENT – L’OBSERVATOIRE Nouvelles informations TUN 001 / 0407 / OBS 037.3

Actes de harcùlement et d’intimidation Tunisie

22 mai 2008  

L’Observatoire pour la protection des dĂ©fenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la FĂ©dĂ©ration internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a reçu de nouvelles informations et vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Tunisie. Nouvelles informations : L’Observatoire a Ă©tĂ© informĂ© par le Conseil national pour les libertĂ©s en Tunisie (CNLT) de nouveaux actes de harcĂšlement Ă  l’encontre de M. Abderraouf Ayadi, avocat, ancien membre du Conseil de l’Ordre des avocats et ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du CNLT. Selon les informations reçues, le 14 mai 2008, une saisie arrĂȘt sur les biens et les comptes bancaires (privĂ© et professionnel) de Me Ayadi a Ă©tĂ© effectuĂ©e, sans qu’aucune notification prĂ©alable ne lui ait Ă©tĂ© signifiĂ©e, comme l’exige la procĂ©dure. Cette saisie a Ă©tĂ© effectuĂ©e sur la base d’une dĂ©cision de taxation d’office Ă©mise en janvier 2008 par la direction des impĂŽts dans le cadre d’un redressement, pour un montant de 33 580 dinars tunisiens (28 121 dollars amĂ©ricains) et contre laquelle il avait fait appel. En rĂ©alitĂ©, une procĂ©dure d’expulsion est engagĂ©e depuis fĂ©vrier 2006 Ă  l’instigation du ministĂšre de la Justice. La taxation d’office a dĂ©butĂ© en aoĂ»t 2006, aprĂšs que Me Ayadi ait reçu la notification de la procĂ©dure d’expulsion de son ancien cabinet, sur la base d’un jugement rendu le 8 aoĂ»t 2006 par le Tribunal de premiĂšre instance de Tunis au terme d’un procĂšs entachĂ© d’irrĂ©gularitĂ©s. Les inspecteurs des impĂŽts ont depuis lors procĂ©dĂ© Ă  ce redressement, alors mĂȘme que Me Ayadi s’est toujours acquittĂ© rĂ©guliĂšrement de ses redevances fiscales. Ce redressement a Ă©tĂ© basĂ© sur une Ă©valuation erronĂ©e des dĂ©penses de son ancien cabinet : les inspecteurs avaient surĂ©valuĂ© les loyers alors mĂȘme qu’ils disposaient des quittances rĂ©elles et refusĂ© de prendre en considĂ©ration le fait qu’il partageait le cabinet avec Me Abbou, lui faisant ainsi assumer toutes les charges. Ils avaient en outre considĂ©rĂ© que ses dĂ©penses reprĂ©sentaient 30% de ses recettes et donc estimĂ© ses ressources Ă  hauteur des 70% restant en y ajoutant les pĂ©nalitĂ©s de retard correspondant Ă  ces montants « non dĂ©clarĂ©s ». Les avocats de Me Ayadi ont fait appel de cette dĂ©cision. L’Observatoire dĂ©plore avec la plus grande vigueur les mĂ©thodes utilisĂ©es par les autoritĂ©s tunisiennes Ă  l’encontre de Me Ayadi, qui tĂ©moignent d’une volontĂ© de la part des autoritĂ©s de l’entraver dans ses activitĂ©s de dĂ©fense des droits de l’Homme, et rappelle que Me Ayadi fait rĂ©guliĂšrement l’objet d’actes de harcĂšlement et de mauvais traitements (cf. rappel des faits). L’Observatoire dĂ©nonce plus gĂ©nĂ©ralement la dĂ©termination constante avec laquelle les autoritĂ©s tunisiennes rĂ©priment toute activitĂ© de dĂ©fense des droits de l’Homme. Rappel des faits : Le 14 avril 2007, M. Abderraouf Ayadi a Ă©tĂ© agressĂ© par un officier de la police politique devant la salle d’audience du tribunal de premiĂšre instance Ă  Tunis, oĂč il se prĂ©parait Ă  plaider dans une affaire oĂč comparaissaient des prĂ©venus en vertu de la loi anti-terroriste. Me Ayadi a Ă©tĂ© frappĂ© Ă  coup de pieds par un agent de police tandis que d’autres agents ont formĂ© un barrage devant la porte pour l’empĂȘcher d’entrer dans la salle d’audience. Auparavant, Me Ayadi avait Ă©tĂ© tĂ©moin de l’expulsion par la police politique de M. Ali Ben Salem, vice-prĂ©sident de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT) et prĂ©sident de la section de Bizerte de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), de la salle d’audience, afin de l’empĂȘcher d’observer le procĂšs. Par ailleurs, une information judiciaire pour agression sur la personne du chef de poste de Bab Bnet (dont dĂ©pend le Palais de justice) a Ă©tĂ© ouverte contre Me Abderraouf Ayadi alors que ce dernier avait Ă©tĂ© agressĂ©, le 14 avril 2007, par un officier de la police politique devant la salle d’audience du tribunal de premiĂšre instance Ă  Tunis ; il se prĂ©parait alors Ă  plaider dans une affaire oĂč comparaissaient des prĂ©venus en vertu de la loi anti-terroriste. Cette information judiciaire a Ă©tĂ© ouverte peu aprĂšs une audition, le 12 juillet 2007, de Me Abdelfattah Mourou, collĂšgue de Me Ayadi qui Ă©tait entendu par le procureur de la RĂ©publique comme tĂ©moin de l’agression du 14 avril. En outre, le 7 juillet 2007, Me Ayadi a aperçu un homme en train de dĂ©poser une enveloppe sur sa boĂźte aux lettres, puis s’enfuir prĂ©cipitamment Ă  son arrivĂ©e. ConsidĂ©rant l’enveloppe suspecte par sa similitude Ă  celle qu’il avait reçue une semaine auparavant, et qui contenait un photomontage mettant en scĂšne son Ă©pouse, il s’est rendu dans un poste de police, oĂč il a demandĂ© Ă  un agent de procĂ©der Ă  l’ouverture de l’enveloppe. Cette derniĂšre contenait un DVD. Devinant que son contenu portait une nouvelle fois atteinte Ă  son honneur, Me Ayadi Ă  demandĂ© Ă  ce que cet acte soit consignĂ© dans un procĂšs-verbal afin d’engager une plainte. L’agent a toutefois reçu l’ordre de sa hiĂ©rarchie  de ne pas le faire, son chef se prĂ©valant de « consignes reçues Ă  cet effet » et acceptant tout au plus de consigner les faits sur un papier volant. Me Ayadi s’est retirĂ© en refusant cette procĂ©dure et en protestant contre son illĂ©galitĂ©, laissant l’enveloppe avec son contenu sur le bureau de l’agent. Une demi-heure plus tard, sa secrĂ©taire a retrouvĂ© la mĂȘme enveloppe dans la boĂźte aux lettres. Le 1er novembre 2007, alors que Me Abderraouf Ayadi s’approchait du cabinet de Me Mohamed Ennnouri, alors en  grĂšve de la faim en signe de protestation au refus des autoritĂ©s de lui dĂ©livrer un passeport, il a Ă©tĂ© empĂȘchĂ© de poursuivre son chemin par plusieurs policiers en civil, qui l’ont jetĂ© Ă  terre, l’ont insultĂ© et traĂźnĂ© sur une distance de plus de 800 mĂštres. Ils l’ont Ă©galement traitĂ© de « traĂźtre » et de « vendu aux AmĂ©ricains », dĂ©clarant Ă  la foule qui s’était rassemblĂ©e qu’il Ă©tait un voleur. Actions demandĂ©es : L’Observatoire vous prie de bien vouloir Ă©crire aux autoritĂ©s tunisiennes en leur demandant de : i.                     Garantir en toutes circonstances l’intĂ©gritĂ© physique et psychologique de Me Abderraouf Ayadi ; ii.                   Veiller Ă  ce qu’un terme soit mis Ă  toute forme de menaces et de harcĂšlement, y compris judiciaire et fiscal, Ă  l’encontre de Me Ayadi et de tous les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme tunisiens ; iii.                  Se conformer aux dispositions de la DĂ©claration sur les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme, adoptĂ©e par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies le 9 dĂ©cembre 1998, et plus particuliĂšrement Ă  son article 1 qui prĂ©voit que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la rĂ©alisation des droits de l’Homme et des libertĂ©s fondamentales aux niveaux national et international”, son article 6(b), selon lequel “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, conformĂ©ment aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme et autres instruments internationaux applicables, de publier, communiquer Ă  autrui ou diffuser librement des idĂ©es, informations et connaissances sur tous les droits de l’Homme et toutes les libertĂ©s fondamentales”, et son article 12.2 qui dispose que “l’Etat prend toutes les mesures nĂ©cessaires pour assurer que les autoritĂ©s compĂ©tentes protĂšgent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, reprĂ©sailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice lĂ©gitime des droits visĂ©s dans la prĂ©sente DĂ©claration” ; iv.                 Plus gĂ©nĂ©ralement, se conformer aux dispositions de la DĂ©claration universelle des droits de l’Homme et instruments rĂ©gionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiĂ©s par la Tunisie. Adresses : M. Zine el-Abidine Ben Ali, PrĂ©sident de la RĂ©publique, Palais de Carthage, 2016 Carthage, Tunisie, Fax : +216 71 744 721 ou +216 71 731 009 M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre, SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, Rue de la Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 562 378 M. Rafik Belhaj Kacem, MinistĂšre de l’IntĂ©rieur et du DĂ©veloppement local, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisie, Fax : ++ 216 71 340 888 ; Email : mint@ministeres.tn M. Kamel Morjane, MinistĂšre de la DĂ©fense Nationale, Avenue Bab Mnara, La Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 561 804 M. Bechir Tekkari, MinistĂšre de la Justice et des Droits de l’homme, 57, Boulevard Bab Benat, 1006 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 568 106 ; Email : mju@ministeres.tn Ambassadeur, S.E M. Samir Labidi, Mission permanente de la Tunisie auprĂšs de l’Office des Nations Unies Ă  GenĂšve, 58 Rue Moillebeau, Case postale 272, 1211 GenĂšve 19, Suisse, Fax : +41 22 734 06 63 ; Email : mission.tunisia@ties.itu.int Ambassade de la Tunisie Ă  Bruxelles, 278 avenue de Tervueren, 1150 Woluwe-Saint-Pierre, Belgique, Fax : + 32 2 771 94 33 ; Email : amb.detenusie@brutele.be PriĂšre d’écrire Ă©galement aux reprĂ©sentations diplomatiques de Tunisie dans vos pays respectifs. *** GenĂšve – Paris, le 22 mai 2008 Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel. L’Observatoire, programme de la FIDH et de l’OMCT, a vocation Ă  protĂ©ger les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et Ă  leur apporter une aide aussi concrĂšte que possible. L’Observatoire a Ă©tĂ© laurĂ©at 1998 du prix des droits de l’Homme de la RĂ©publique Française. Pour contacter l’Observatoire, appeler La Ligne d’Urgence : E-mail : Appeals@fidh-omct.org Tel et fax FIDH : 33 1 43 55 20 11 / 33 1 43 55 18 80 Tel et fax OMCT : + 41 22 809 49 39 / 41 22 809 49 29

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Condamnation d’un couple d’islamistes Le Tribunal fĂ©dĂ©ral confirme un verdict de Bellinzone

ATS, le 21 mai 2008 Ă  11h24 Lausanne (ats) Le Tribunal fĂ©dĂ©ral (TF) confirme la condamnation d’un couple pour soutien Ă  une organisation criminelle. De leur domicile de Guin (FR), les Ă©poux avaient exploitĂ© des sites Internet Ă  caractĂšre islamiste. Le principal accusĂ©, un Tunisien de 39 ans, Ă©cope dĂ©finitivement d’une peine de 24 mois de prison, dont six mois ferme. Sa femme, veuve d’un des kamikazes qui avaient assassinĂ© le commandant Massoud le 9 septembre 2001, voit sa condamnation Ă  six mois de prison avec sursis confirmĂ©e en derniĂšre instance. Groupes radicaux JugĂ©s en juin 2007 par le Tribunal pĂ©nal fĂ©dĂ©ral (TPF), les deux militants avaient exploitĂ© quatre sites Internet utilisĂ©s par des groupes radicaux dans le but d’Ă©changer des informations et de faire de la propagande. La diffusion d’images violentes d’exĂ©cutions et de torture ou d’indications pour fabriquer des explosifs ou des armes toxiques leur avait valu d’ĂȘtre Ă©galement condamnĂ©s lui pour provocation publique au crime ou Ă  la violence et reprĂ©sentation de la violence et elle pour complicitĂ© de cette derniĂšre infraction. Mouvance Al-QaĂŻda Pour les juges de Mon Repos, rien ne permet de mettre en cause la constatation des juges de Bellinzone selon laquelle des organisations terroristes ont utilisĂ© les sites du recourant. Certains de ces groupements ont expressĂ©ment revendiquĂ© leur appartenance au rĂ©seau Al-QaĂŻda. Dans la mesure oĂč le TPF a constatĂ© que les sites du recourant avaient Ă©tĂ© utilisĂ©s par des organisations criminelles pour transmettre des informations dont la diffusion constitue en elle- mĂȘme une activitĂ© criminelle, il n’a pas violĂ© le droit fĂ©dĂ©ral en y voyant une contribution directe aux activitĂ©s criminelles de ces organisations. A la limite de la tĂ©mĂ©ritĂ© En dĂ©finitive, le TF relĂšve que les deux recours Ă©taient dĂ©nuĂ©s de chances de succĂšs et que celui de la veuve de l’assassin du commandant Massoud Ă©tait “Ă  la limite de la tĂ©mĂ©ritĂ© sur certains points”. Elle et son mari sont condamnĂ©s Ă  verser 3200 francs de frais judiciaires. (arrĂȘts 6B_645/2007 et 6B_650/2007 du 2 mai 2008) (Source: www.romandie.com (Suisse), le 21 mai 2008)
 


 

Condamnation de deux Islamistes confirmée par le Tribunal fédéral

dont la veuve de l’un des assassins du commandant Massoud pour  soutien Ă  une organisation criminelle –

 

 
Associated Press, le 21 mai 2008 Ă  14h10  Lausanne (AP) Le Tribunal fĂ©dĂ©ral a confirmĂ© la condamnation d’un couple qui faisait de la propagande islamique terroriste sur Internet. En juin dernier Ă  Bellinzone, le Tunisien Moez Garsallaoui s’Ă©tait vu infliger par le Tribunal pĂ©nal fĂ©dĂ©ral une peine privative de libertĂ© de deux ans, dont six mois ferme. Son Ă©pouse Malika El Aroud, veuve d’un des assassins du commandant Massoud, avait Ă©copĂ© de six mois avec sursis. Ils avaient Ă©tĂ© reconnus coupables de soutien Ă  une organisation criminelle.  Dans un arrĂȘt rendu public mercredi, le Tribunal fĂ©dĂ©ral rejette les recours des deux condamnĂ©s et confirme sur toute la ligne le verdict du Tribunal pĂ©nal fĂ©dĂ©ral. Les peines qui leur ont Ă©tĂ© infligĂ©es sont appropriĂ©es. Le couple est bel et bien coupable de soutien Ă  une organisation criminelle car presque tous les groupes islamistes radicaux utilisateurs des sites du Tunisien appartenaient au rĂ©seau Al-Qaida.  Cette affaire a eu des Ă©chos Ă  l’Ă©chelon international car Malika El Aroud, 49 ans, de nationalitĂ© belge mais d’origine marocaine, est la veuve d’un des deux hommes qui ont tuĂ© le commandant afghan Ahmed Shah Massoud, deux jours avant les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.  Le couple avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 22 fĂ©vrier 2005 Ă  Guin, dans le canton de Fribourg. Moez Garsallaoui, ĂągĂ© aujourd’hui de 40 ans, avait passĂ© 23 jours en dĂ©tention prĂ©ventive et Malika El Aroud dix jours. Associated Press


 

Sites web tunisiens Evolution dans le nombre et précarité dans le contenu

L’usage de l’internet dans notre vie quotidienne est devenu de plus en plus frĂ©quent dans notre sociĂ©tĂ©. Adultes, jeunes et moins jeunes affluent sur les publinets. Les sessions de formation en informatique et internet sont disponibles Ă  longueur d’annĂ©e et sont organisĂ©es par plusieurs institutions et associations et ce, quels que soient leurs domaines d’activitĂ©s. GrĂące Ă  cet outil, on peut aujourd’hui, acheter des produits, rĂ©server un sĂ©jour dans un hĂŽtel, payer nos factures de tĂ©lĂ©phone, de la STEG, de la SONEDE ou autres, discuter en temps rĂ©el avec un proche qui habite Ă  l’autre bout du monde… En somme, l’internet prĂ©sente plusieurs avantages qui ne sont pas encore totalement exploitĂ©s ou parfois mal exploitĂ©s. En se rĂ©fĂ©rant aux chiffres, on trouve qu’en l’espace de deux ans, le nombre des utilisateurs du rĂ©seau Internet s’est Ă©levĂ© Ă  environ 80% dans notre pays. Le nombre des sites web a, quant Ă  lui, connu une croissance de l’ordre de 70%. Mais nos jeunes utilisent-ils Ă  bon escient l’outil internet ? Les sites créés offrent-ils un bon contenu, riche et diversifiĂ© ? Selon les responsables de certains publinets, on nous confirme que la majoritĂ© Ă©crasante des jeunes qui viennent Ă  ces Centres, passent leur temps Ă  tchatcher ou Ă  envoyer des mails. « Quelques personnes seulement viennent pour faire des recherches ou pour lire certains sujets d’actualitĂ© dans le monde », affirme Nader, responsable d’un publinet. Cela se traduit-il par une mĂ©connaissance des autres avantages d’internet ? Certes, non. Normalement, quelqu’un qui sait ouvrir une application internet et sait ouvrir un site quelconque, il est censĂ© aussi savoir naviguer et donc par consĂ©quent faire des recherches. Parce que c’est un constat, l’usage de l’internet est plus facile que la maĂźtrise de certaines autres applications et logiciels. C’est surtout le manque des centres de loisirs et d’attraction, qui constituent des lieux de rencontres, qui rend les jeunes assoiffĂ©s de divertissement. Pour eux, le net est un lieu trĂšs facile de rencontres rapides. Contenu pauvre et rĂ©ticences face au e-paiement Quant aux sites web tunisiens, ils n’offrent pas toujours un contenu riche, diversifiĂ© et actualisĂ©. Rares sont les sites qui respectent les bases de la conception et l’impĂ©ratif de la mise Ă  jour. En consultant certains sites, on est surpris de trouver des informations qui remontent Ă  une annĂ©e en arriĂšre et mĂȘme parfois plus. Au lieu de trouver des informations utiles et d’actualitĂ©, on trouve un contenu pauvre et des donnĂ©es qui n’ajoutent rien Ă  l’internaute, avide justement de scoops : nouveaux programmes, projets en cours et d’avenir… Pour l’internaute habituĂ© des sites Ă©trangers, la frustration est grande. En revanche, quand il dĂ©couvre un site riche tunisien en contenu et trĂšs pratique la sensation de joie est Ă©minente. Le site est directement classĂ© aux favoris. Le paiement en ligne, un des avantages de l’outil internet, n’est pas non plus assez utilisĂ© par les internautes tunisiens. Ils prĂ©fĂšrent naviguer, rĂ©server, consulter le devis, mais quand il s’agit de dĂ©livrer le numĂ©ro de sa carte de crĂ©dit et de passer rĂ©ellement au paiement, cela devient trĂšs difficile. Pourtant, l’opĂ©ration est trĂšs facile et il suffit de faire l’expĂ©rience une fois pour qu’on ose la renouveler. D’ailleurs ce domaine est bien lĂ©gifĂ©rĂ© en Tunisie. D’ailleurs, nous avons mĂȘme une Agence Nationale de Certification Electronique qui a Ă©tĂ© créée en 2000. Son but est de favoriser un environnement de confiance et de sĂ©curitĂ© des Ă©changes sur internet. Afef BEN ABDELJELIL (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 22 mai 2008)


 

Deux dollars en 1970, 135 en 2008: quatre dĂ©cennies d’ascension du baril

 
AFP, le 22 mai 2008 Ă  12h55 LONDRES, 22 mai 2008 (AFP) – Le baril de pĂ©trole brut, qui a atteint 135 dollars jeudi pour la premiĂšre fois, valait moins de deux dollars en 1970. Voici les dates-clĂ©s de quatre dĂ©cennies d’ascension du prix (en dollars de l’Ă©poque) du brut, au grĂ© des tensions gĂ©opolitiques. – 1970: le prix officiel du pĂ©trole saoudien est fixĂ© Ă  1,80 dollar le baril selon les chiffres du ministĂšre amĂ©ricain de l’Energie (DoE). – 1974: le prix auquel les raffineries acquiĂšrent le pĂ©trole importĂ© dĂ©passe les 10 dollars le baril aprĂšs le premier choc pĂ©trolier, lui-mĂȘme dĂ©clenchĂ© par l’embargo de l’OPEP pendant la guerre du Kippour en 1973. – 1979: la rĂ©volution en Iran entraĂźne le deuxiĂšme choc pĂ©trolier. Le baril dĂ©passe les 20 dollars. – 1980: la guerre Iran-Irak pousse le prix du baril au-dessus de 30 dollars. Il atteindra 39 dollars dĂ©but 1981. – En 1983, le pĂ©trole “light sweet crude” commence Ă  ĂȘtre cotĂ© sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). – Fin septembre-dĂ©but octobre 1990: courte incursion au-dessus des 40 dollars le baril, avant la Guerre du Golfe. – Septembre 2001: le baril frĂŽle les 30 dollars la semaine du 11 avant de retomber. Il termine l’annĂ©e sous la barre des 20 dollars. – Mai 2004: le seuil des 40 dollars est Ă  nouveau franchi. – Septembre 2004: 50 dollars. Le marchĂ© s’inquiĂšte des approvisionnements. – Juin 2005: 60 dollars. – Fin aoĂ»t 2005: l’ouragan Katrina frappe la zone pĂ©troliĂšre du Golfe du Mexique. Le baril passe au-dessus de 70 dollars. – 12 septembre 2007: la fonte des stocks pĂ©troliers amĂ©ricains pousse le baril au-dessus de 80 dollars. – 18 octobre: 90 dollars. – 31 octobre: le pĂ©trole franchit le cap de 95 dollars, aprĂšs une forte baisse des stocks amĂ©ricains et une baisse des taux de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale. L’envolĂ©e se poursuit jusqu’Ă  98 dollars le 7 novembre. – 21 novembre: le baril grimpe jusqu’Ă  99,29 dollars avant de redescendre et de retomber sous les 90 dollars fin novembre. – 2 janvier 2008: le baril touche briĂšvement le seuil psychologique des 100 dollars, sous l’effet des violences au Nigeria et dans la crainte d’une nouvelle baisse des stocks amĂ©ricains. – Mars 2008: aprĂšs une pause, le baril recommence Ă  grimper au fur et Ă  mesure que s’affaiblit le dollar, atteignant 111 dollars le 13 mars. Il retombe ensuite sous les 100 dollars en fin de mois. – Avril 2008: dopĂ© par la baisse des stocks amĂ©ricains, le statu quo de l’Opep, la croissance chinoise et surtout la baisse du dollar, qui passe ce mois-lĂ  la barre de 1,60 pour un euro, le brut repart en flĂšche. Il atteint 115 dollars le 16 avril, puis s’arrĂȘte Ă  119 dollars le 22 avril, Ă  portĂ©e des 120. – Mai 2008: aprĂšs un rĂ©pit temporaire grĂące Ă  un rebond du dollar, les cours de l’or noir reprennent leur marche en avant, sur une conjonction de facteurs parmi lesquels de nouvelles perturbations de la production au Nigeria. La barre des 120 dollars tombe le 5 mai, avant celle des 125 le 9 mai, des 130 le 21 mai et des 135 le 22 mai.  

 

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